37
n123 – samedi 16 fvrier 2013 Bulletin de liaison et d’information des professeur(e)s d’histoire, gographie et ducation civique de l’acadmie d’Aix-Marseille Carte du monde de Ptolme Sommaire Editorial A la une TICE et cartes --------------------------------------------------------------------------- Dictionnaire des ides reues Actualisation des connaissances Informations institutionnelles Informations diverses --------------------------------------------------------------------------- Responsabilit ditoriale, auteurs, contacts, abonnements Cartes, croquis et schmas La carte a connu depuis ces dernires annes de profondes transformations, outil de connaissance et de communication, elle est l’expression d’un langage avec ses rgles et ses signes. Elle est aussi un discours sur une ralit, elle n’est pas neutre et prsente le point de vue du cartographe. Aujourd’hui, la multiplication des cartes lie aux nouveaux outils de conception et de diffusion, aux banques de donnes qui proposent toutes sortes de cartes thmatiques, quantitatives et qualitatives, est pour l’enseignant un formidable outil didactique. Avec les nouveaux programmes, elles s’invitent avec force dans nos classes en collge et en lyce. Ce numro se propose donc une rflexion autour de la carte. Frdrique Platania, Rdactrice en chef de ce numro Notre collgue Yves Tardieu, professeur au collge Barbara Hendricks Orange, est dcd lundi 14 janvier. En 1999, Yves a t l’un des fondateurs de La Durance. Animateur, conciliateur, vecteur de bonne humeur sont autant de termes qui caractrisent ses participations la vie du groupe, mais nous retiendrons encore davantage son esprit critique acr, la justesse de ses interventions et son anticonformisme pdagogique qui l’engageait sans cesse explorer des dmarches novatrices. Yves tait aussi - et surtout - notre ami, avec qui nous avons tant partag. Aujourd’hui La Durance est orpheline, Yves laisse un grand vide, la mesure de ce large sourire qui en dit long sur l’humanit du personnage.

Cartes, croquis et sch‡mas - ac-aix-marseille.fr · 2013-02-25 · Cartes, croquis et sch‡mas La carte a connu depuis ces derni†res ann•es de profondes transformations, outil

  • Upload
    others

  • View
    5

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Cartes, croquis et sch‡mas - ac-aix-marseille.fr · 2013-02-25 · Cartes, croquis et sch‡mas La carte a connu depuis ces derni†res ann•es de profondes transformations, outil

n�123 – samedi 16 f�vrier 2013Bulletin de liaison et d’information des professeur(e)s d’histoire, g�ographie et �ducation civique de l’acad�mie d’Aix-Marseille

Carte du monde de Ptol�m�e

Sommaire

EditorialA la uneTICE et cartes

---------------------------------------------------------------------------Dictionnaire des id�es re�uesActualisation des connaissancesInformations institutionnellesInformations diverses

---------------------------------------------------------------------------Responsabilit� �ditoriale, auteurs, contacts, abonnements

Cartes, croquis et sch�mas

La carte a connu depuis ces derni�res ann�es de profondes transformations, outil de connaissance et de communication, elle est l’expression d’un langage avec ses r�gles et ses signes. Elle est aussi un discours sur une r�alit�, elle n’est pas neutre et pr�sente le point de vue du cartographe. Aujourd’hui, la multiplication des cartes li�e aux nouveaux outils de conception et de diffusion, aux banques de donn�es qui proposent toutes sortes de cartes th�matiques, quantitatives et qualitatives, est pour l’enseignant un formidable outil didactique. Avec les nouveaux programmes, elles s’invitent avec force dans nos classes en coll�ge et en lyc�e. Ce num�ro se propose donc une r�flexion autour de la carte.

Fr�d�rique Platania,R�dactrice en chef de ce num�ro

Notre coll�gue Yves Tardieu, professeur au coll�ge Barbara Hendricks � Orange, est d�c�d� lundi 14 janvier.

En 1999, Yves a �t� l'un des fondateurs de La Durance. Animateur, conciliateur, vecteur de bonne humeur sont autant de termes qui caract�risent ses participations � la vie du groupe, mais nous retiendrons encore davantage son esprit critique ac�r�, la justesse de ses interventions et son anticonformisme p�dagogique qui l'engageait sans cesse � explorer des d�marches novatrices. Yves �tait aussi - et surtout - notre ami, avec qui nous avons tant partag�.

Aujourd'hui La Durance est orpheline, Yves laisse un grand vide, � la mesure de ce large sourire qui en dit long sur l'humanit� du personnage.

Page 2: Cartes, croquis et sch‡mas - ac-aix-marseille.fr · 2013-02-25 · Cartes, croquis et sch‡mas La carte a connu depuis ces derni†res ann•es de profondes transformations, outil

Cartographier : un enjeu civique

La multiplication des cartes diffus�es sur un nombre croissant de supports pose la question de la culture minimale n�cessaire pour �viter les na�vet�s, sinon les (auto)manipulations. Jacques L�vy, Patrick Poncet et Emmanuelle Tricoire, La carte, enjeu contemporain, coll. documentation photographique, n� 8036, La documentation Fran�aise, 2004.

La carte fut longtemps un objet rare, pr�cieux. Alors m�me que la connaissance de la terre �tait tr�s imparfaite, elle pr�tendait — d�j� ! — d�livrer une image exacte du monde. Comme le constate Jacques L�vy, les choses ont bien chang� : les cartes se sont multipli�es. Pourtant, demeure vivace le pr�jug� selon lequel la carte repr�senterait le monde dans sa r�alit�. C’est ce pr�jug� que d�mentent aujourd’hui les g�ographes qui, comme Jacques L�vy, rappellent que la carte est d’abord porteuse d’un point de vue et plaident pour la formation de � citoyens-cartographes �.

Les programmes scolaires semblent avoir entendu ce message. Ils mettent la carte, le croquis et le sch�ma au cœur de l’enseignement de la g�ographie, mais aussi de l’histoire, voire de l’�ducation civique. En 2013, si l’�laboration de croquis est install�e dans les �preuves du baccalaur�at des s�ries g�n�rales, les productions graphiques attendues des �l�ves, lors des examens, se diversifient : r�alisation d’une t�che cartographique simple � la nouvelle �preuve du Dipl�me national du brevet, r�alisation d'un sch�ma d'organisation spatiale d'un territoire au baccalaur�at. Les programmes de coll�ge ont effectivement int�gr� la ma�trise de la capacit� � r�aliser un croquis �. Au lyc�e, un tableau des capacit�s et m�thodes pr�c�de, dans tous les programmes, les th�mes � �tudier et demande pour � organiser et synth�tiser des informations � de � r�aliser des cartes, croquis et sch�mas cartographiques, des organigrammes, des diagrammes et sch�mas fl�ch�s, des graphes de diff�rents types �. � tous les niveaux du secondaire, mais particuli�rement en terminale L et ES, la carte est document. Le th�me introductif intitul� � Cl�s de lectures d'un monde complexe � invite, en effet, � �tudier � Des cartes pour comprendre le monde � selon une approche critique dont les enjeux civiques sont �vidents. En 1997, G�rard Dorel, inspecteur g�n�ral de l’�ducation nationale, faisait le point sur la distinction entre cartes, croquis, sch�mas1. Plus de quinze ans apr�s, alors que les usages scolaires de la cartographie se renforcent, son analyse reste donc plus que jamais d’actualit�.

La cartographie b�n�ficie depuis quelques ann�es de nombreuses innovations num�riques. Les formateurs du groupe La Dur@nce et ceux du groupe acad�mique HG-TICE se sont unis pour vous proposer ce dossier. Celui-ci a une double ambition : faire le point sur les ressources et les outils num�riques dont disposent aujourd’hui les professeurs et les �l�ves, mais aussi proposer des pratiques p�dagogiques exigeantes, sous un angle critique, d�lib�r�ment r�flexif. Elles seules peuvent assurer une formation qui permette de d�busquer l’erreur ou — pire ! — l’intention manipulatoire qui peut brouiller la compr�hension du monde. N’est-ce pas l� le moyen le plus s�r d’amener nos �l�ves � devenir des � citoyens-cartographes � ?

G�rald Attali, V�ronique Blua, Jean-Louis LeydetIA-IPR d’histoire-g�ographie

sommaire

1 G�rard Dorel, Avant-propos, in � La carte �, revue de l’IREGH, n� 4, 1997.

La carte, sous ses diff�rentes formes, permet de rep�rer les lieux et l'extension des ph�nom�nes g�ographiques plus ou moins proportionnalis�s ; c'est une construction intellectuelle avec un langage propre dont il faut conna�tre l'alphabet (les signes) et la grammaire(les r�gles de cartographie). Le croquis, sans s'abstraire des lieux et donc � partir d'un fond de carte classique, suppose une d�marche analytique qui impose de mod�liser les informations, de les classer et de les hi�rarchiser, de les mettre en relation dans une perspective dynamique.Le sch�ma, � la fois plus simple dans sa r�alisation graphique et plus ambitieux dans ses objectifs, rel�ve d'une d�marche interpr�tative qui permet de mettre en �vidence la structure et la dynamique des espaces �tudi�s que l'on repr�sente par des signes porteurs de sens g�ographique sur des supports volontairement simplifi�s.

Page 3: Cartes, croquis et sch‡mas - ac-aix-marseille.fr · 2013-02-25 · Cartes, croquis et sch‡mas La carte a connu depuis ces derni†res ann•es de profondes transformations, outil

A la une de ce num�ro deux textes qui soulignent l’importance de la critique des cartes.

Points de vue cartographiques

En milieu scolaire, les cartes sont g�n�ralement pr�sent�es et utilis�es comme des documents purement factuels, neutres, reflets fid�les d'une r�alit� territoriale. Elles constituent des sources de r�f�rence, � tel point que pour l'ancienne �preuve du baccalaur�at, nos �l�ves se contentaient souvent d'apprendre par cœur les cartes de synth�se de leur manuel, avec notre approbation. Probl�me : � partir d'un m�me titre ("L'organisation de l'espace de ..."), les diff�rents �diteurs proposaient des cartes tr�s diff�rentes ! Quelle est donc cette "r�alit� territoriale" qui peut appara�tre de mani�res aussi diff�rentes ? Si le territoire est une r�alit�, la carte est avant tout une repr�sentation, fruit du point de vue g�ographique de son auteur.

Les nouveaux programmes de terminale introduisent d�sormais la critique des cartes. La d�marche p�dagogique pr�sent�e dans cet article avait pour objet de d�construire, chez nos �l�ves, cette certitude ancr�e de longue date dans leur corpus de valeurs scolaires : la carte, image neutre d'un territoire.L'exercice a �t� propos� � une classe de terminale L fin septembre, apr�s avoir termin� le premier chapitre du programme : "Cl�s de lecture d'un monde complexe".

La consigne :--------------------------------

Comment cartographier la Russie ?Comme nous l'avons vu en cours, une carte n'est jamais une description neutre d'un territoire mais le produit du regard d'un g�ographe. Pour illustrer cette id�e, vous allez devoir produire deux cartes de la Russie :

- Dans la premi�re, vous allez entrer dans la peau d'un g�ographe pessimiste. Vous pensez que la Russie d'aujourd'hui a davantage de handicaps que d'atouts et qu'elle aura donc du mal � rejoindre � moyen terme le club des tr�s grandes puissances.

- Dans la deuxi�me, vous pensez exactement le contraire.Attention toutefois � ne pas tomber dans la caricature : chacune des deux cartes doit donner l'illusion de la neutralit�. Mais le choix de cartographier certaines informations plut�t que d'autres, la r�daction du titre de la carte, la s�lection des figur�s de la l�gende doivent vous permettre de faire passer une opinion g�ographique.

--------------------------------

Les �l�ves devaient au pr�alable m�moriser quatre cartes de leur manuel. L'exercice a �t� r�alis� en une heure, sans leur manuel, afin qu'ils restent focalis�s sur l'expression d'un point de vue et d'�viter qu'ils se dispersent sur la pr�cision d'une localisation ou le volume d'informations � reproduire.Les �l�ves se sont pr�t�s de bonne gr�ce � l'exercice. Outre les in�vitables probl�mes li�s � l'apprentissage encore incomplet du croquis cartographique, leurs travaux apportent quelques enseignements.Majoritairement, ils ont produit des cartes contrast�es : l'une avec les "atouts", l'autre avec les "handicaps" de la Russie. Les deux cartes pr�sent�es en annexe de cet article en constituent un exemple repr�sentatif.

Les titres qu'ils ont choisis refl�tent bien cette production dichotomique :Pour les g�ographes "optimistes" :- La Russie, un pays industrialis� aux nombreuses ressources- Immensit� et continentalit� des ressources exploitables, pour l'industrie et la mondialisation- La Russie, une puissance en devenir- La Russie, pays vaste disposant de ressources fossiles et d'une industrie solide- La Russie, un pays riche

Page 4: Cartes, croquis et sch‡mas - ac-aix-marseille.fr · 2013-02-25 · Cartes, croquis et sch‡mas La carte a connu depuis ces derni†res ann•es de profondes transformations, outil

Pour les g�ographes "pessimistes" :- L'h�ritage d'une superpuissance- La Russie, un environnement d�grad� et une mauvaise r�partition de la population et des transports- La Russie, un pays de contraintes- La Russie, pays vaste victime de son pass� et de son climat- La Russie, un territoire qui se d�grade

Les op�rations de s�lection des informations � cartographier ont permis � certains �l�ves de prendre conscience de la relativit� des notions d'atout et de handicap, ces derniers n'�tant jamais absolus mais relatifs � une repr�sentation, un usage ou un projet : comment classer l'immensit� du territoire russe ? Certains �l�ves ont bien compris cette dimension de la g�ographie et ont donc fait figurer cet �l�ment dans les deux l�gendes, produisant ainsi des cartes moins dichotomiques et plus en phase avec la consigne.

Mais globalement, comme souvent en pareil cas, c'est moins le r�sultat visible des productions d'�l�ves qui nous int�resse que les op�rations intellectuelles qu'ils ont d� engager pour y parvenir. Cet exercice a-t-il permis de l�zarder la certitude scolaire sur la neutralit� des cartes ?

Aucune ... certitude non plus en la mati�re, mais quelques �l�ments de r�flexion :

Les �l�ves devaient travailler sur les contenus de leur production cartographique et tenter de faire passer un point de vue dans le cadre d'un jeu de r�le. Qu'ils aient �t� maladroits, peu nuanc�s et souvent ignorants de certains codes cartographiques est peu surprenant � ce moment de l'ann�e. Mais ils ont �t� plac�s en situation d'acteur, d�finissant un titre, s�lectionnant des informations et des figur�s en fonction de leurs propres repr�sentations et connaissances sur ce territoire. C'est le principal apport visible de l'exercice, � l'oppos� d'une d�marche de bachotage de type m�morisation/restitution.

Si toute carte est une repr�sentation, constituent-elles pour autant toutes l'expression d'un point de vue ? On peut � juste titre estimer que pour qualifier une carte de "point de vue", il faudrait qu'il y ait une d�marche consciente et volontariste de faire passer un avis personnel, ce qui est rarement le cas de la cartographie scolaire, mais on peut tout aussi l�gitimement estimer que m�me inconscients, les choix du cartographe sont le fruit de ses repr�sentations sur ce territoire. Ainsi, lorsque mes �l�ves titrent leurs cartes � La Russie, une puissance en devenir � ou bien � La Russie, un pays de contraintes �, ces libell�s pourraient figurer dans des manuels scolaires, alors qu’ils contiennent manifestement un jugement sur ce pays.

Si toute carte refl�te un point de vue, comment celle-ci peut-elle transmettre des informations de nature scientifique ? Cette question renvoie au vieux d�bat sur le concept de "science humaine", elle ne concerne pas que la cartographie mais toutes les productions des g�ographes ou des historiens, quel que soit le langage utilis�. Nos disciplines sont surtout "scientifiques" dans leurs m�thodes de recherche et de validation, mais d�s qu'il y a production, la personnalit� du chercheur prend une place pr�pond�rante. Le lecteur conna�t les r�gles du jeu, le Moyen Age de Georges Duby n'est pas celui de Jacques le Goff, et la France de Roger Brunet n'est pas celle de Paul Claval, mais cette r�alit� n'alt�re en rien la recevabilit� des publications, nous apprenons l'histoire et la g�ographie en sachant tr�s bien que l'auteur de la publication parle autant de lui-m�me que de la p�riode ou du territoire en question.

Mais la carte est un document tr�s sp�cifique, � la fois produit et producteur. A la diff�rence d’un texte, l’image une fois r�alis�e peut faire appara�tre des ph�nom�nes territoriaux nouveaux qu’il convient alors d’analyser. Cette dualit� statutaire explique sans doute son utilisation scolaire : on se focalise sur l’aspect producteur d’information en n�gligeant de ce fait la dimension produit.

Finalement, mes terminales sont-ils sortis de cette activit� avec un regard diff�rent sur les cartes ? Sans doute pas au terme d'une heure d'exercice, confront�e � une repr�sentation scolaire forte de plusieurs ann�es de pratique, mais si une once de doute s'est immisc�e dans cette certitude, la l�zarde pourra ult�rieurement poursuivre son travail destructeur.

Page 5: Cartes, croquis et sch‡mas - ac-aix-marseille.fr · 2013-02-25 · Cartes, croquis et sch‡mas La carte a connu depuis ces derni†res ann•es de profondes transformations, outil

Et si des incertitudes persistent quant aux effets de cette action chez les �l�ves, une chose est certaine : elle aura g�n�r� toute une r�flexion critique concernant la cartographie ... chez leur professeur.

Daniel Dalet, Lyc�e Alexandra David N�el, Digne

Annexes

Page 6: Cartes, croquis et sch‡mas - ac-aix-marseille.fr · 2013-02-25 · Cartes, croquis et sch‡mas La carte a connu depuis ces derni†res ann•es de profondes transformations, outil

La critique des cartes

C’est l’une des innovations du nouveau programme de terminale L et ES : � …Une attention soutenue sera ainsi accord�e … � l'exercice du sens critique qui fait l'objet d'un point de programme sp�cifique d�di� � une r�flexion sur les enjeux de la repr�sentation cartographique … �1

Pour nous historiens-g�ographes, l’�ducation au regard critique n’est pas une d�marche nouvelle, elle est constitutive de l’histoire enseign�e car elle est la condition sine qua non de l’histoire recherche. Les enjeux civiques de cet apprentissage ne sont plus � d�montrer, il y a consensus sur ce point, de longue date. La nouveaut� vient du transfert de cette comp�tence historienne � la g�ographie et � son langage de pr�dilection : la cartographie.

Souvent pr�sent�e et utilis�e en classe comme un document purement factuel, la carte est avant tout une construction issue du regard d’un g�ographe sur un territoire, elle exprime un point de vue, m�me dans ses formes les plus �l�mentaires … comme un simple fond de carte.

Le trac� d’un fond de carte engage son auteur, il conduit � des choix simplificateurs - le � trait � n’accepte pas la nuance – et qui n�cessitent des prises de position tranch�es. Ainsi un littoral de c�te basse peut donner lieu � des trac�s tr�s diff�rents selon la limite que l’on choisit d’adopter entre l’eau et la terre ferme.

1 http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=57575

Page 7: Cartes, croquis et sch‡mas - ac-aix-marseille.fr · 2013-02-25 · Cartes, croquis et sch‡mas La carte a connu depuis ces derni†res ann•es de profondes transformations, outil

Comment dessiner le littoral du Bangladesh ? Cette limite peut varier de plusieurs dizaines de kilom�tres selon la saison prise en compte et m�me selon le moment de la mar�e. L'enjeu �conomique est significatif puisque la ZEE se d�finit � 200 milles marins � partir de ce littoral. Mais le choix le plus souvent critiquable concerne le trac� des fronti�res, les contestations en la mati�re se comptent par dizaines et le droit international n’apporte pas toujours – loin s’en faut – de r�ponse satisfaisante : la carte de Chypre, dessin�e selon le droit international, montrerait un territoire unifi�, bien loin de la r�alit� actuelle. La g�ographie �tudie le monde tel qu’il est et non pas tel qu’on voudrait qu’il soit.

Le fond de carte est donc bien souvent l’expression d’un positionnement g�opolitique. Pour s’en convaincre, il suffit de parcourir le nombreux courrier �lectronique que j’ai re�u depuis quelques ann�es en liaison avec mon site web de cartographie.Des Marocains qui souhaitent une carte de leur pays incluant le Sahara Occidental aux Azerbaidjanais qui me reprochent d'avoir cr�� une carte de l'Arm�nie incluant le Haut-Karabagh en passant par les Argentins qui exigent que les Malouines figurent sur leur carte nationale, les Serbes qui ne supportent pas la pr�sence d'une carte du Kosovo ou les Indiens qui revendiquent la totalit� du Cachemire, la liste est longue ! Mais en la mati�re, les plus virulents et les plus actifs sont les Cor�ens. J'ai re�u - et continue de recevoir -de nombreux messages de protestation, concernant d'abord l'appellation "Mer du Japon" que les Cor�ens pr�f�rent baptiser "Mer de l'Est" (extraits, traduction en annexe) :

"I'm Ji soo Kim Republic of Korea and a member of VANK (Voluntary Agency Network of Korea) ... Recently I visited your website ... and was quite surprised to find your maps of Korea and Japan still describe Korea's 'East Sea' as 'Sea of Japan', which is incorrect ... Using a proper name for the body of water between the Korean peninsula and the Japanese archipelago is not simply a question of changing the name of a geographical feature. It is rather a part of national effort by the Korean people to erase the legacy of Japanese Imperialism and to redress the unfairness that has resulted from it. It is an absolutely mistaken thing to hear one side of story and follow. If we let this kind of things alone, it brings about a serious problem to disturb order of International society..."" ... a serious problem to disturb order of International society" ! ... face � un tel argument, j'ai contact� le Quai d'Orsay pour demander conseil et j'ai re�u ... une r�ponse de diplomate, c'est-�-dire de faire figurer les deux noms sur mon site.

Les Cor�ens font �galement une fixation sur un gros rocher nomm� Dokdo (ou Takeshima en japonais). Pas trace d'hydrocarbures dans les environs comme pour Senkaku mais encore une fois un fort ressentiment anti-japonais qui se focalise sur ce minuscule territoire revendiqu� par les deux pays riverains de la � Mer de l’Est � :

"... My name is Hyeon Lim ... As I was searching through websites ... I was surprised that the map of Korea provided in your institution is missing Korea’s island Dokdo ... Dokdo is one of the most loved islands in Korea and is Korea’s one of major fishing grounds. In addition, Ulleungdo near Dokdo is the global tourist site. ... On clear days, Dokdo can be seen from Ulleungdo with naked eye. Historically, for 1500 years, Ulleungdo and Dokdo were referred to as the island of mother and son, which indicates its important close relationship ... Therefore, your institution not marking and designating Dokdo, domestically and internationallycrucial island of Korea, will confuse many foreigners and ships visiting Ulleungdo and Dokdo. For your reference, all of Korea’s tour guide or geographical guide introduce Ulleungdo and Dokdo as one of Korea’s main tourist site, Therefore, I would appreciate it if you could add the correct designation “Dokdo” to the map published by your institution...".

Je re�ois ce type de message au moins une fois par semaine, avec quelques variantes mais le plus souvent r�dig� de la m�me mani�re. Un mod�le circule donc sur certaines listes ou site nationalistes cor�ens.

Enfin citons le cas embl�matique de Ba�du, le principal moteur de recherche utilis� en Chine n’indexe pas mon site. La raison en est simple : je n’inclus pas Ta�wan dans mes fonds de carte de la R�publique Populaire de Chine.

Le fond de carte, forme la plus �l�mentaire de la cartographie, est donc rarement un document neutre, il exprime un point de vue g�ographique, et ce avant m�me qu’y figure un titre ou une information l�gend�e. Sa finalit� principalement scolaire et donc son r�le dans la formation des citoyens de demain explique la virulence des critiques dont il peut faire l’objet.

Page 8: Cartes, croquis et sch‡mas - ac-aix-marseille.fr · 2013-02-25 · Cartes, croquis et sch‡mas La carte a connu depuis ces derni†res ann•es de profondes transformations, outil

Nos �l�ves – et pas seulement ceux de terminale – auront donc beaucoup � gagner dans une sensibilisation, m�me minime, au regard critique sur les cartes, premi�re esquisse d’une r�flexion plus large sur les documents � factuels � et leur pr�tendue neutralit�.

Daniel Dalet, Lyc�e Alexandra David N�el, Digne

Cette rubrique s’interroge sur l’utilisation des outils num�riques pour la r�alisation de cartes et pr�sente des logiciels � utiliser dans nos classes.

Cartes, croquis et sch�mas num�riques

Pourquoi utiliser des outils num�riques pour faire de la cartographie au coll�ge et au lyc�e ?

Une place affirm�e dans les programmes.

Les programmes de 2008 pour le coll�ge ont affirm� toute l'importance de la cartographie num�rique. Rappelons simplement le programme de sixi�me : "pour localiser et situer, pour comprendre et expliquer, les �l�ves manient cartes et images, de tous types et � toutes les �chelles, en utilisant r�guli�rement les ressources fournies par les technologies de l’information et de la communication". Si ensuite le programme de cinqui�me est peu explicite concernant le num�rique, la m�me injonction est reprise en quatri�me et en troisi�me. On peut toutefois remarquer que la r�alisation d'un croquis, qui intervient d�s la sixi�me, n'est pas li�e � l'utilisation d'un outil num�rique. Aujourd'hui l'�preuve du brevet comporte la possibilit� d'un exercice de cartographie : "qu'il ait la capacit�, si on le demande, de r�aliser une t�che cartographique simple". Au lyc�e, les programmes de 2010 (seconde et premi�res g�n�rales), de 2011 (terminales g�n�rales) introduisent une dimension de production : "Dans la panoplie des supports et m�thodes que peut mobiliser le professeur d’histoire et de g�ographie pour construire sa d�marche p�dagogique, les technologies de l’information et de la communication doivent occuper une place croissante, tant comme supports documentaires qu’outils de production des �l�ves, en assurant l’implication de ses �l�ves, l’actualisation des informations et l’efficacit� de leur transmission" (s�ries g�n�rales). L'injonction est plus pr�cise dans les capacit�s pour les s�ries g�n�rales et technologiques (programmes de 2012 pour les STMG et les ST2S) : "ordinateurs, logiciels, tableaux num�riques ou tablettes graphiques pour r�diger des textes, confectionner des cartes, croquis et graphes, des montages documentaires." Le programme de terminale pr�cise que "l'on accordera une place essentielle � la construction de repr�sentations cartographiques par les �l�ves (croquis et sch�mas) afin de rendre compte des multiples dimensions territoriales du programme". � l'�preuve du baccalaur�at g�n�ral un sujet de cartographie est possible : "soit la r�alisation d'un croquis ou d'un sch�ma d'organisation spatiale d'un territoire" qui devrait �tre l'aboutissement logique de ce travail.

Un besoin plus g�n�ral.

Au-del� de l'injonction des programmes, ce recours aux supports num�riques semble indispensable car ils sont... num�riques. A l'heure o� les espaces num�riques de travail se g�n�ralisent, produire, stocker, �changer des documents entre professeurs et �l�ves passe forc�ment par leur num�risation. On ne peut plus raisonner seulement en termes de plus-value par rapport au support papier. Il est n�cessaire de prendre en compte l'insertion de l'activit� et de ses supports dans l'ergonomie g�n�rale de notre environnement de travail. Cette utilisation est g�n�ratrice de comp�tences qui d�passent le cadre direct notre enseignement disciplinaire : acquisition de notions li�es � la manipulation d'images num�riques, compr�hension et ma�trise des services Internet de type globes virtuels et des outils de g�olocalisation qui envahissent notre quotidien...

Page 9: Cartes, croquis et sch‡mas - ac-aix-marseille.fr · 2013-02-25 · Cartes, croquis et sch‡mas La carte a connu depuis ces derni†res ann•es de profondes transformations, outil

Quels usages, quelles plus-values et quels outils?

� travers la lecture des programmes nous pouvons proposer diff�rents types d'usages pour lesquels le num�rique constitue un r�el apport. Nous pouvons les regrouper autour de deux p�les :

- l'observation de cartes en lignes. Elle peut consister en un simple rep�rage (localiser et situer) d'�l�ments spatiaux mais aussi aller jusqu'� la manipulation de ces cartes en ligne pour faire appara�tre des comparaisons en croisant des donn�es diff�rentes ou en faisant varier les seuils de discr�tisation.

- la production de cartes, croquis ou sch�mas. Il s'agit de "dessiner" num�riquement une carte ou de la g�n�rer par la formulation de requ�tes spatiales ou logiques.

� l'�vidence ces deux grands types d'usages recouvrent chacun des niveaux de savoir-faire tr�s diff�rents. Voici une proposition de mise en rapport des grandes familles d'outils num�riques et des diff�rents niveaux d'usages en pr�cisant � chaque fois les plus-values possibles par rapport � un support "papier".

Un monde complexe et des notions � conna�tre.

Il para�t normal de partir des usages souhait�s, mais en p�dagogie et en didactique l'usage d'un support, d'un outil, n'est jamais neutre. L'utilisation du num�rique introduit dans la situation d'enseignement une nouvelle complexit� qu'il est inutile de nier et qu'il faut accepter de ma�triser pour faire des choix �clair�s. Le monde de la cartographie num�rique fourmille de logiciels et de services de familles diff�rentes qui ne r�pondent pas aux m�mes besoins. Situation rendue encore plus complexe par le fait qu'il n'existe quasiment plus d'outils con�us pour l'enseignement. La vitesse d'�volution de ces outils, leur complexification font parfois que les fronti�res entre eux se brouillent mais il reste n�cessaire de pouvoir les diff�rencier et, pour ce faire, de ma�triser quelques grandes notions.

Le Dessin Assist� par Ordinateur (DAO).

Il s'agit de ce qui se rapproche le plus d'un dessin sur papier. La souris ou la tablette graphique remplacent le crayon et le feutre. Les logiciels de retouche d'images et ceux de dessin rel�vent de cette logique. L'informatique ici ne produit pas le dessin en mobilisant des donn�es ou des calculs mais se borne �enregistrer les formes produites par l'ordinateur. Les plus-values sont ici la capacit� du num�rique � lib�rer les �l�ves d'un certain nombre de t�ches co�teuses en temps et en �nergie, en particulier le coloriage. La possibilit� du retour en arri�re qui permet de tester diff�rentes possibilit�s de couleurs et de figur�s. Enfin la DAO permet un rendu esth�tique plus gratifiant pour les �l�ves et donc d'augmenter leur motivation. Dans l'absolu quels seraient nos besoins ? Un logiciel qui permettrait un coloriage rapide des surfaces (les "aplats") d'un simple clic, qui permettrait de d�limiter des surfaces facilement et proprement en dessinant des polygones, de d�poser des objets g�om�triques redimensionnables et du texte et de bien g�rer la superposition de tous ces �l�ments. Ce logiciel �tant bien s�r simple d'emploi, gratuit ou d'un prix modique compatible avec les cr�dits p�dagogiques d�volus � nos disciplines... Bien s�r celui-ci n'existe pas !

� ce stade un point technique est n�cessaire. Cette famille de logiciels fonctionne avec deux grandes logiques :

- le dessin "matriciel" (ou en mode "points" ou "bitmap"). Il s'agit ici de "d�poser" sur l'�cran des points de couleurs (pixels) ce qui constitue la technique la plus proche du dessin classique. On peut y colorier rapidement des grandes surfaces (outil "pot de peinture") mais on ne peut revenir directement sur les caract�ristiques d'un objet, m�me s'il est possible d'effectuer un retour en arri�re non cibl� sur un certain nombre de fois. � l'origine cette logique est celle que l'on trouve dans les logiciels de traitement d'image (Photoshop...)

Page 10: Cartes, croquis et sch‡mas - ac-aix-marseille.fr · 2013-02-25 · Cartes, croquis et sch‡mas La carte a connu depuis ces derni†res ann•es de profondes transformations, outil

- le dessin "vectoriel" qui consiste � cr�er des objets g�om�triques calcul�s math�matiquement. Ces objets peuvent ensuite �tre r��dit�s pour en changer les propri�t�s (taille, couleur, caract�res du trait...). Une limite pour nos usages r�side dans la difficult� de traitement des surfaces importantes : il est en effet difficile et long de produire un polygone qui correspondrait � une surface importante et aux limites pr�cises d'un fond de carte. Le dessin vectoriel est � la base des logiciels de DAO.

Aujourd'hui de nombreux logiciels int�grent des fonctions des deux natures mais en gardant une dominante. D'autre part les services Internet proposent eux aussi des possibilit�s de dessin vectoriel. Voici la pr�sentation de quelques-uns de ces outils :- un logiciel de retouche d'image : Photofiltre- deux logiciels libres de DAO : LibreOffice Draw et Inkscape- un logiciel de tableau num�rique interactif d�tourn� : Workspace LE du constructeur Interwrite- le logiciel Images actives qui permet de cr�er des zones actives sur une carte.

La cartographie th�matique (�galement appel�e statistique).

La logique est ici tr�s diff�rente. Il s'agit de donner � des "objets" (polygones, points, lignes) des caract�ristiques contenues dans une table de donn�es. Ainsi on peut associer � un polygone repr�sentant une commune des donn�es d�mographiques. A un point repr�sentant un b�timent, des donn�es de hauteur, d'emprise et d'usage. La production d'une carte ne va pas se faire en dessinant mais en op�rant des calculs et choix statistiques (la discr�tisation) dans la table de donn�es. Les logiciels les plus aboutis de cette famille sont ceux utilis�s dans le cadre des Syst�mes d'information en g�ographie, les fameux SIG. Les plus connus sont MapInfo, ArcGis et pour l'�ducation QuantumGis (lien). La plupart de ces logiciels sont install�s "en local" sur l'ordinateur de l'utilisateur mais peuvent parfois �tre en ligne comme avec le G�oclip (une entreprise qui propose un produit) ou le SIG en ligne de l'Institut d'am�nagement de l'Ile de France. Pour ne pas simplifier les choses des SIG install�s en local peuvent ouvrir des couches d'informations situ�es sur un serveur distant !

Cette famille pr�sente une gamme d'usage tr�s �tendue, de la simple observation avec manipulation ou non de l'usage des donn�es � la production de cartes � condition de disposer des lots de donn�es ad�quats.

En voici une s�lection :- Une application du logiciel de cartographie interactive en ligne, G�oclip, sur le site de l'observatoire des territoires de la DATAR.- Le SIG en ligne du Programmes des Nations Unies pour le d�veloppement.

Page 11: Cartes, croquis et sch‡mas - ac-aix-marseille.fr · 2013-02-25 · Cartes, croquis et sch‡mas La carte a connu depuis ces derni†res ann•es de profondes transformations, outil

Les "globes virtuels", services de visualisation d'images g�or�f�renc�es.

Il s'agit ici de services Internet, utilisables � partir d'un logiciel install� (un "client") ou directement � travers un navigateur Internet. Google Earth, � partir de 2005, a popularis� cette famille d'outils, suivi en 2006 de Google Map et de notre G�oportail national. Il s'agit ici avant tout d'outils de visualisations. Google Earth et Google map proposent des images satellitales ou des photographies a�riennes ainsi que des cartes, avant tout routi�res. L'arriv�e du G�oportail IGN ajoute une nouvelle dimension pour le territoire national avec la mise � disposition des riches cartes topographiques de l'Institut. Ces services utilisent des bases cartographiques parfois analogues � celles des SIG mais ne proposent pas les outils pour interroger et traiter les donn�es compl�mentaires. A la base ces services sont donc d�di�s � l'observation. Plus r�cemment ces services ont mis en place des outils de visualisation "3D" (une appellation discutable) et de "r�alit� augment�e" (superposition d'�l�ments virtuels aux images "r�elles") qui posent de r�elles questions de critique des donn�es en cas d'utilisation p�dagogique.

Pour relativiser encore une fois la fronti�re entre les types d'outils, la capacit� toujours croissante des navigateur Internet � proposer une surcouche de dessin vectoriel a permis � ces services de proposer des outils de DAO plus ou moins d�velopp�s, �tendant les usages p�dagogiques.

Vous trouverez �galement ci-dessous deux fiches sur �dug�o et Google Earth.

Philippe Caracchioli, lyc�e Jean Cocteau, Miramas.

Photofiltre

Photofiltre est un logiciel propri�taire cr�� par Antonio Da Cruz. Il s'agit d'un logiciel de retouche d'image, tr�s l�ger, qui avait, � l'origine, vocation � remplir les fonctions de base de ce type d'outil (redimensionnement, rotation, philtres...). Les versions successives ont rajout�es beaucoup de fonctionnalit�s. Photofiltre est un outil � la base de retouche matricielle. Aujourd'hui ce produit est disponible sous 3 versions qui sont, soit gratuites pour les utilisations �ducatives (Photofiltre 6 et 7), soit � un tarif raisonnable pour l’�ducation (Photofiltre Studio).

- Photofiltre 6. T�l�chargeable � partir du site http://photofiltre.free.fr/frames.htm. Il s'agit de la version la plus basique mais qui offre la plus grande simplicit� d'utilisation. Les dessins se font par des outils classiques de type pinceau mais il est possible de dessiner des formes g�om�triques en tra�ant des s�lections. L'op�ration est un peu plus lourde qu'un trac� vectoriel de type classique mais fourni au final le m�me rendu. Il est possible de tracer des polygones libres, des fl�ches mais pas de courbes. Il s'agit bien de dessin bitmap : un trac� une fois effectu� ou valid� n'est plus modifiable. Le logiciel ne poss�de pas de fonction de calques. Il est donc impossible d'importer un fond et de le supprimer ensuite. La fonction retour en arri�re est tr�s limit�e.Cette version est quand m�me int�ressante pour un sch�ma simple avec une prise en main rapide par les �l�ves.Photofiltre 6 est gratuit pour une utilisation avec les �l�ves.

- Phofiltre 7 : t�l�chargeable sur le site de "Phofiltre studio" il reste gratuit et rajoute pour nos usages l'utilisation des calques qui permettent par exemple de dessiner sur une image de fond, puis de la supprimer.

Page 12: Cartes, croquis et sch‡mas - ac-aix-marseille.fr · 2013-02-25 · Cartes, croquis et sch‡mas La carte a connu depuis ces derni†res ann•es de profondes transformations, outil

L'utilisation obligatoire de ceux-ci rend bien s�r le fonctionnement un peu plus complexe mais rend l'outil bien plus int�ressant.

- Photofiltre Studio X : t�l�chargeable sur le site http://www.photofiltre.com/. Le logiciel est payant mais avec un tarif sp�cial �ducation nationale qui le rend tr�s accessible pour un budget �tablissement. Les fonctionnalit�s rajout�es utiles sont un choix dans le trac� des lignes (vide, pointill�s) et un outil de trac� vectoriel. N�anmoins celui-ci ne reste pas tr�s pratique et, m�me si l'�l�ment peut s'enregistrer � part, lors de l'enregistrement de l'image, il faudra le transformer en trac� matriciel et donc perdre les avantages du vectoriel.

En r�sum� : un outil simple et pratique pour des sch�mas et croquis tr�s simples, en particulier � partir de la version 7.

Philippe Caracchioli, lyc�e Jean Cocteau, Miramas.

Inkscape

Inkscape est un logiciel gratuit de dessin vectoriel, r�sultat d'un travail collectif (la fonction "� propos de" recense une cinquantaine d'auteurs et autant de traducteurs, soit une centaine de participants).

Il est dot� de capacit�s comparables aux deux standards du march� : Adobe Illustrator et Corel Draw mais avec une programmation moins optimis�e au prix d'une certaine lenteur. Nos mat�riels scolaires n'�tant pas toujours du dernier cri, il sera donc judicieux de tester le logiciel sur une machine avant de l'installer sur tous les postes d’une salle informatique.

Il travaille sur des fichiers au format SVG mais peut sans probl�me importer/exporter les formats les plus r�pandus (AI, CDR, WMF ...). Il peut aussi importer/exporter les formats matriciels (PNG, GIF, JPG ...). Il est disponible sous Windows, Mac OS et Linux.

L'interface est agr�able, le dessin des ic�nes a �t� particuli�rement soign�.

Le dessin vectoriel est moins intuitif que le dessin matriciel (crayon, gomme ...), mais il offre de nombreux avantages pour la cartographie :- un r�sultat final de grande qualit� au moment de l'impression ;- des dessins redimensionnables � volont� sans perte de qualit� ;- des fichiers beaucoup moins volumineux en occupation m�moire.

Test� avec des �l�ves de premi�re, la prise en main se fait sans difficult� particuli�re, apr�s avoir indiqu� aux �l�ves qu'il fallait "d�grouper" le fond de carte pour pouvoir appliquer un traitement graphique (couleur, trame ...) � chaque �l�ment du fond � pr�sent autonome.

Ci-dessous, un exemple de carte r�alis�e r�cemment par un �l�ve, travail effectu� en moins d'une heure alors que c'�tait la premi�re prise en main du logiciel. La consigne en ligne : http://www.d-maps.com/scolaire/carto/carte1-1.htm

Page 13: Cartes, croquis et sch‡mas - ac-aix-marseille.fr · 2013-02-25 · Cartes, croquis et sch‡mas La carte a connu depuis ces derni†res ann•es de profondes transformations, outil

T�l�chargement :http://inkscape.org/download/?lang=fr

Daniel Dalet, lyc�e David Neel, Digne.

LibreOffice Dessin (Draw)

H�ritier de la suite OpenOffice, LibreOffice ("LibO") est une suite bureautique libre (GNU LGPL) et gratuite. Elle poss�de un module de dessin vectoriel puissant.

Des outils de dessin vectoriels complets mais pas de dessin matriciel.

LibO poss�de une gamme d’outils vectoriels tr�s compl�te. Il est possible de tracer un grand nombre de formes g�om�triques pr�d�finies mais aussi des polygones libres ce qui est d�terminant pour nos usages. Tracer des fl�ches de flux est �galement tr�s facile. La barre d'outils qui permet d'�diter les objets (modifier le style des traits, les couleurs...) est simple d'emploi. Il est par contre impossible de colorier directement des surfaces d�limit�es par des traits matriciels avec un remplissage par �talement type "pot de peinture". C'est la principale limite de l'application.

Une gestion des couches tr�s pratique.

Draw poss�de un syst�me de gestion des couches performant et assez intuitif. Il est possible d'ins�rer une image de fond, de la verrouiller et de la rendre invisible apr�s avoir termin� le croquis. Cette possibilit� de verrouiller les couches permet aussi d'affecter des couches � un th�me ou � un type d'objet ce qui rend la gestion des diff�rents �l�ments plus facile.

Page 14: Cartes, croquis et sch‡mas - ac-aix-marseille.fr · 2013-02-25 · Cartes, croquis et sch‡mas La carte a connu depuis ces derni†res ann•es de profondes transformations, outil

Le module Cart'OOo.

Il s'agit d'une extension pour OpenOffice ou LibreOffice œuvre de Gilles Baduffle , professeur retrait� de l'acad�mie de Caen et pionnier des TICE pour l'histoire-g�ographie. Elle est, elle aussi, sous licence libre et utilisation gratuite. Le module propose des cartes vectorielles d�j� int�gr�es dans le logiciel. Elles sont issues principalement de la collection de Daniel Dalet, professeur dans l'acad�mie d'Aix-Marseille. On trouve �galement dans l'onglet "galerie" des cartes historiques issues du site d'Alain Houot, professeur retrait� de cette m�me acad�mie. La vectorisation de cartes enti�res permet de r�soudre en partie le probl�me du coloriage des fonds. Attention certaines cartes ne sont pas tr�s bien cal�es ou ne semblent pas poss�der toutes les propri�t�s d'�dition des polygones. Cela s'explique par le fait que le format d'image vectoriel le plus courant, le format SVG n'est pas bien support�, au contraire de ce que peut faire Inkscape par exemple.

En r�sum� : un choix de logiciel qui reste int�ressant, en particulier pour ses possibilit�s tr�s compl�tes de dessin vectoriel et sa gestion des couches. Il m�riterait cependant plus de d�veloppement. On peut n�anmoins y r�aliser des croquis tr�s �labor�s.

Philippe Caracchioli, lyc�e Jean Cocteau, Miramas.

R�aliser un croquis avec un logiciel de TBI

L’utilisation d’un logiciel de TBI peut se r�v�ler une alternative int�ressante en raison de la simplicit� de prise en main de cet outil1 . Il existe plusieurs logiciels de ce type, qui ont �t� d�velopp�s par les fabricants de TBI et qui sont asservis � leur dispositif. Mais la plupart des constructeurs ont mis � la disposition du public des versions all�g�es2 de leur logiciel, destin�es � faciliter les �changes entre les enseignants, utilisant les TBI, et leurs �l�ves. On peut citer parmi ces logiciels, Scrapbook3 (du constructeur EBeam), Notebook Express (du constructeur Smart) ou

1 Le prix � payer pour cette simplicit� est un outil ne permettant pas la r�alisation d’un croquis tr�s �labor�.2 L’all�gement porte en g�n�ral sur la suppression des pilotes qui permettent de faire fonctionner la composante physique du TBI.3 C’est ce logiciel qui a servi � la r�alisation du croquis pr�sent� en exemple

Page 15: Cartes, croquis et sch‡mas - ac-aix-marseille.fr · 2013-02-25 · Cartes, croquis et sch‡mas La carte a connu depuis ces derni†res ann•es de profondes transformations, outil

Workspace LE (du constructeur Interwrite). Ce dernier a �t� d�velopp� suite � un accord avec l’�ducation Nationale pour permettre aux enseignants de disposer d’un logiciel de TBI performant � domicile.

Dans le cadre de la r�alisation d’un croquis la fonction galerie va se r�v�ler particuli�rement int�ressante : elle permet de stocker les fonds de cartes d�sir�s et de les faire venir dans l’espace de travail par simple glisser-d�poser. Les figur�s g�om�triques ou les pictogrammes peuvent �tre utilis�s selon le m�me principe. Les �diteurs fournissent une collection plus ou moins �toff�e de ces figur�s, et il est possible d’en rajouter � volont�. Une fois sur l’espace de travail, les figur�s peuvent �tre d�plac�s et redimensionn�s � volont�.

Les logiciels de TBI offrent aussi une palette d’outils graphiques tr�s simples � utiliser, allant d’un outil stylo � main lev�e � des outils de reconnaissance automatique des formes en passant par les diff�rents feutres et surligneurs possibles, toujours avec un choix vari� de couleurs, d’�paisseurs et de formes de traits (fl�ches, connecteurs, pointill�s…). Les surligneurs sont particuli�rement efficaces pour la r�alisation d’aplats, � condition de ne pas attendre une trop grande pr�cision. En revanche il n’y a pas la possibilit� de remplir des zones avec un outil du type � pot de peinture �.

Pour aller plus loin, il est tr�s facile de rajouter des couches, ind�pendantes les unes des autres, que l’on peut faire appara�tre ou dispara�tre. Cela permet de cr�er des croquis � interactifs � pour croiser des donn�es sans surcharger la carte.

Mais pour b�n�ficier de cette fonctionnalit� il faut enregistrer le croquis au format propri�taire, c’est-�-dire propre au logiciel, ce qui restreint sa diffusion. Il est possible, selon les logiciels, d’exporter le croquis r�alis� sous diff�rents formats, (.pdf, .jpeg, .bitmap, .ppt), mais cela fige le croquis, tous les �l�ments et toutes les couches sont alors fusionn�es en une seule image.

Le point faible de ces logiciels est leur taille, souvent imposante, surtout si l’on installe les biblioth�ques de ressources fournies par les �diteurs.Le point fort est la rapidit� de prise en main et la possibilit� de produire un croquis propre pour tous les �l�ves.

Gilles Chamayou, coll�ge JMG Itard, Oraison.

R�aliser une carte interactive avec Images Actives

Images Actives est un logiciel libre d�velopp� par le CRDP de l’Acad�mie de Versailles, pour cr�er des zones actives sur des reproductions d’œuvres d’art. Mais il peut aussi convenir � certains besoins cartographiques.

Dans l’exemple ci-dessous, le logiciel a �t� utilis� pour servir de fil conducteur � la deuxi�me partie du programme de g�ographie de cinqui�me : des soci�t�s in�galement d�velopp�es.

Apr�s chaque th�me (qui contient deux �tudes de cas) les �l�ves ont � d�tour� � les pays sur la carte � l’aide de la souris et leur ont attribu� une courte l�gende qui r�sume les grands traits du pays �tudi�. A la fin de la s�quence la carte comporte la localisation des 7 pays �tudi�s (dont la France dans la cadre du th�me 3 d’�ducation civique : la s�curit� et les risques majeurs) ainsi qu’un r�sum� de la situation de chaque pays.

Durant toute la cr�ation de la carte active, les �l�ves travaillent sur un format propri�taire (.xia), mais une fois le travail achev� il s’exporte au format .swf. Il suffit d’un navigateur Internet pour ouvrir la carte active. D�s que la souris survole un des pays d�tour�s, celui-ci s’allume. En cliquant sur ce pays, une info-bulle s’ouvre, pr�sentant les informations sur le pays.

Page 16: Cartes, croquis et sch‡mas - ac-aix-marseille.fr · 2013-02-25 · Cartes, croquis et sch‡mas La carte a connu depuis ces derni†res ann•es de profondes transformations, outil

Le logiciel ne permet pas de r�aliser une t�che cartographique classique ; il est utile pour travailler sur la localisation et b�n�ficie d’une interface soign�e et intuitive, que les �l�ves prennent rapidement en main.

Gilles Chamayou, coll�ge JMG Itard, Oraison.

Les SIG : QuantumGis

Les Syst�mes d'Information en G�ographie.

Un SIG est un ensemble compos� d'un ensemble de donn�es g�or�f�renc�es c'est � dire associ�es � des coordonn�es de longitude et de latitude (cartes et tables de donn�es). Il s'agit d'un environnement assez complexe et technique auquel la plupart des enseignants n'est pas familiaris�e : format peu courant des fichiers, syst�mes de projection, syntaxe de l'interrogation des bases (les "requ�tes")... Utiliser un SIG suppose, � minima, que le professeur puisse se procurer et mettre en forme le jeu de donn�es dont les �l�ves vont se servir.

Pourquoi utiliser un logiciel install� sur l'ordinateur plut�t qu'un service en ligne ? D'une part pour avoir l'assurance de ne pas rencontrer de probl�me de d�bit et d'autre part que la s�ance se d�roule en toute s�r�nit�. D'autre part un SIG install� en local poss�de de bien plus grandes capacit�s de traitements des donn�es que les applications en ligne. Enfin la confrontation directe avec les tables de donn�es est int�ressante pour faire comprendre aux �l�ves toute l'importance des donn�es et des choix op�r�s dans la construction de la repr�sentation cartographique des ph�nom�nes.

Page 17: Cartes, croquis et sch‡mas - ac-aix-marseille.fr · 2013-02-25 · Cartes, croquis et sch‡mas La carte a connu depuis ces derni†res ann•es de profondes transformations, outil

Quels usages scolaires pour un SIG ?

Instruments devenus indispensables � l'universit� et qui ont investi un certain nombre d'usages professionnels (le g�omarketing par exemple) les SIG peuvent convenir � des usages scolaires:

- un usage assez simple d'observation de cartes et de donn�es g�or�f�renc�es. Il s'agit d'afficher ou de masquer des couches ou de provoquer la confrontation entre celles-ci par un jeu de transparence pour faire comprendre des ph�nom�nes spatiaux. Cet usage est accessible d�s le coll�ge. Il peut permettre de travail sur des donn�es locales quand celles-ci sont disponibles (donn�es des DREAL sur l'environnement, zones p�dagogiques d'Edug�o...).

- un usage plus complexe d'interrogation des tables de donn�es pour g�n�rer des cartes. Il s'agit alors d'afficher sur la carte dess�lections issues de requ�tes logiques (par exemple les communes affichant un taux de revenus sup�rieures � une moyenne) ou spatiales (par exemple les communes situ�es � telle distance d'un am�nagement). Ces usages sont plus adapt�s aux classes de lyc�e.

Pour les deux usages les cartes peuvent �tre export�es au format image ou PDF, en particulier en �tant ins�r�es dans une page de pr�sentation gr�ce au module "composeur". Celui-ci permet d'op�rer une mise en page aboutie avec l�gende �ditable, cadres de texte et �l�ments simples de dessins vectoriels pour compl�ter la carte (fl�ches et formes g�om�triques).

Pourquoi QuantumGis ?

Les principaux logiciels utilis�s dans les secteurs universitaires et professionnels sont propri�taires et tr�s on�reux : MapInfo, ArcGis, Cartes et donn�es... Mais il existe �galement des logiciels libres port�s par des communaut�s de d�veloppeurs dynamiques. Dans le cadre du projet �dug�o, le Minist�re de l'�ducation nationale et l'IGN ont choisi un de ceux-ci : QuantumGis, et des d�veloppements sp�cifiques ont �t� ajout�s. QuantumGis, � l'origine simple visualisateur de donn�es � l'interface assez simple, poss�de donc deux versions :

- la version de l'association OSgeo qui a d�velopp� le produit d�s l'origine. La version actuelle est la 1.8 nomm� "Lisboa". Elle est disponible avec l'interface en fran�ais.

- la version �dug�o. Sur une base de la version 1.7 "Wroclaw" elle propose en particulier une interface simplifi�e plus adapt�e aux usages scolaires. Le logiciel est compris dans l'abonnement et se t�l�charge sur l'espace d'Edug�o.

Page 18: Cartes, croquis et sch‡mas - ac-aix-marseille.fr · 2013-02-25 · Cartes, croquis et sch‡mas La carte a connu depuis ces derni†res ann•es de profondes transformations, outil

Une carte ins�r�e dans une page de pr�sentation du module composeur.

P. Caracchioli, lyc�e Jean Cocteau, Miramas.

LA CARTOGRAPHIE INTERACTIVE DE L’OBSERVATOIRE DES TERRITOIRES

L’observatoire des territoires est un site de la DATAR, qui pr�sente une s�lection d’indicateurs cartographi�s, r�guli�rement actualis�s, caract�risant les dynamiques et les disparit�s territoriales en France et en Europe.Le site constitue une mine d’informations pour l’enseignement de la g�ographie puisqu’il propose plus de 400 indicateurs auxquels on acc�de par plusieurs entr�es :

- Une entr�e par les enjeux th�matiques : dynamiques territoriales, coh�sion territoriale, d�veloppement durable, littoral, montagne.- Une entr�e par politique publique : organisation du territoire, comp�titivit� innovation, p�les d’excellence, aides au d�veloppement, am�nagement num�rique…- Une entr�e par les territoires appel�e � zonage �

Page 19: Cartes, croquis et sch‡mas - ac-aix-marseille.fr · 2013-02-25 · Cartes, croquis et sch‡mas La carte a connu depuis ces derni†res ann•es de profondes transformations, outil

Mais il dispose surtout d’un espace de cartographie interactive tr�s facile d’acc�s.

A partir de la base de donn�es il est possible de composer ou de faire composer des cartes th�matiques � des �chelles diff�rentes.

On cherche un indicateur dans l’arborescence et d’un clic on le fait apparaitre sur la carte !Il est ensuite possible de combiner plusieurs crit�res, de personnaliser ses param�tres, de juxtaposer

plusieurs cartes, de les combiner avec �dug�o ou le G�oportail. Les documents produits peuvent ensuite �tre enregistr�s. Par ailleurs, les indicateurs sont accessibles directement sur la carte, ou sous forme de tableaux pour l’impression.

Tr�s utile pour travailler avec les �l�ves de troisi�me et de seconde sur le th�me de la ville.Un didacticiel sous forme de vid�o permet une prise en main plus facile :http://www.datar.gouv.fr/observatoire-des-territoires/fr

Catherine Piquet, lyc�e Mend�s France, Vitrolles.

Le site du Programme des Nations Unies pour le d�veloppement.

Le site du PNUD propose, en liaison avec son rapport annuel sur le d�veloppement humain, la publication de ses statistiques par l'interm�diaire d'un SIG en ligne. Les indicateurs sont tr�s nombreux et peuvent s'afficher sous forme de plages color�es ou de figur�s ponctuels. Il est aussi possible d'afficher les donn�es sous forme de graphiques.

Le service permet d'exporter les cartes au format image (PNG) et les donn�es dans un format ouvert, lisible par les tableurs (CSV).

Page 20: Cartes, croquis et sch‡mas - ac-aix-marseille.fr · 2013-02-25 · Cartes, croquis et sch‡mas La carte a connu depuis ces derni†res ann•es de profondes transformations, outil

Le service permet m�me de cr�er son propre indice composite en pond�rant les indicateurs !

Philippe Caracchioli, lyc�e Jean Cocteau, Miramas

�dug�o

�dug�o est un logiciel en ligne, d�velopp� par l’IGN, en partenariat avec le minist�re de l’�ducation Nationale. L’abonnement au site est payant : 70€ par an pour un coll�ge, 100€ par an pour un lyc�e. Dans les deux cas, cela recouvre l’ensemble des utilisateurs potentiels, �l�ves comme enseignants. Pour les

Page 21: Cartes, croquis et sch‡mas - ac-aix-marseille.fr · 2013-02-25 · Cartes, croquis et sch‡mas La carte a connu depuis ces derni†res ann•es de profondes transformations, outil

lyc�es de la r�gion PACA, l’abonnement est d�j� inclus dans le bouquet Correlyce ; pour les coll�ges des Bouches du Rh�ne, l’abonnement est possible par Courdecol13 ; enfin pour les autres �tablissements, il faut passer par le Kiosque Num�rique de l’�ducation (KN�).

Surnomm� le � G�oportail de l’�ducation � par l’�diteur, �dug�o propose les m�mes fonctions que le G�oportail [lien], mais avec un contenu augment�, en termes de ressources ou d’outils. De fait, quiconque appr�hende d�j� le G�oportail maitrise les fonctions de base de son petit fr�re payant. Le territoire couvert est �galement le m�me, � savoir la France.

En 2012, une nouvelle version a �t� mise en ligne, dot�e notamment d’un outil de croquis plus efficace et ergonomique.

1) �dug�o : une ressource documentaire.

�dug�o fonctionne avec un syst�me de couches. Il s’agit de faire apparaitre des donn�es cartographiques que l’on peut superposer les unes aux autres. De nombreuses donn�es sont accessibles : photos a�riennes, cartes topographiques, parcs naturels, axes de communication, limites administratives… Lors de l’usage de donn�es lin�aires ou ponctuelles, les figur�s se superposent aux cartes ; pour l’usage de deux couches � zonales � (carte topographique et photographie a�rienne par exemple), il est possible de r�gler la transparence pour voir l’int�gralit� des donn�es choisies.

�dug�o propose plus de couches que le G�oportail, par exemple un acc�s � des donn�es plus anciennes, comme d’anciennes photographies a�riennes ou cartes IGN. Elles sont accessibles par l’ajout de � zones p�dagogiques �, choisies en partenariat avec l’�ducation nationale, depuis l’onglet � Donn�es � du site. �dug�o est donc une cartoth�que num�rique en ligne.

2) �dug�o : un outil de croquis

a. � partir des donn�es �dug�o

Un outil de croquis est int�gr� au logiciel. Il est possible de r�aliser les figur�s habituels de la cartographie : lin�aires, ponctuels et zonaux. Les param�tres sont nombreux et il est possible de modifier les couleurs, les �paisseurs, les niveaux de transparence… � noter que pour les figur�s ponctuels, ceux-ci sont issus de la base de donn�e de l’IGN et ne correspondent pas toujours � ceux utilis�s par les g�ographes. Ensuite, il s’agit de dessin vectoriel : les figur�s s’adaptent donc aux changements d’�chelle.

La l�gende est une composante essentielle de l’outil croquis. Chaque figur� plac� sur la carte peut ensuite �tre int�gr� imm�diatement dans la l�gende et ainsi �tre class� et annot�. La l�gende peut elle-m�me �tre constitu�e de plusieurs parties, il est donc possible de faire un plan. Enfin, si un type de figur� a d�j� �t� indiqu� dans la l�gende, il est possible de placer d’autres figur�s ayant les m�mes caract�ristiques sur le croquis, sans reprendre l’int�gralit� des param�tres. Par contre, il est tout de m�me dommage de devoir commencer par travailler sur le croquis, la l�gende venant par la suite. En effet, pour l�gender un figur�, il doit d’abord avoir �t� cr�� sur le croquis ; il n’est pas possible de d’abord cr�er la l�gende puis d’utiliser ses figur�s. Il parait donc judicieux d’�laborer d’abord en amont la l�gende avec les �l�ves pour respecter la logique cartographique.

De mani�re g�n�rale, le logiciel est souple et permet de revenir en arri�re, annuler ou faire des modifications � post�riori. L’usage du num�rique prend alors toute sa plus-value p�dagogique : les erreurs dans le choix des couleurs peuvent �tre ais�ment rectifi�es ; la l�gende peut �tre r�organis�e, voire r��crite ; le croquis sera propre et l’�tape du coloriage, si chronophage, est int�gr�e directement lors du moment du choix de la couleur. Enfin, les figur�s sont localis�s avec toute la rigueur n�cessaire, le fond de carte �tant disponible par transparence.

b. L’outil de croquis pour lui-m�me

� noter qu’il n’est pas obligatoire d’utiliser les couches de donn�es que propose �dug�o. En effet, l’outil croquis �tant une couche autonome, il est possible de supprimer (ou masquer) toutes les autres couches et de ne garder que celle du croquis. Le premier int�r�t est d’une part technique : en ne sollicitant qu’une seule

Page 22: Cartes, croquis et sch‡mas - ac-aix-marseille.fr · 2013-02-25 · Cartes, croquis et sch‡mas La carte a connu depuis ces derni†res ann•es de profondes transformations, outil

couche, celle du croquis, �dug�o est moins exigeant en terme de bande passante et sollicite donc moins la connexion Internet ou le r�seau d’�tablissement. D’autre part, les �l�ves peuvent travailler sur un fond de croquis (avec �ventuellement une l�gende totale ou partielle) pr�alablement cr�� par l’enseignant et charg� par les �l�ves. Dans ce cas, seul l’outil de croquis est utilis�, pour b�n�ficier des avantages cit�s plus hauts. La ressource documentaire utilis�e pour r�aliser la carte ne vient plus n�cessairement d’�dug�o mais �ventuellement d’un autre corpus documentaire (la couche carte topographique pouvant toujours �tre r�activ�e pour localiser de mani�re pr�cise).

Croquis de la ZIP de Fos-sur-Mer r�alis� avec l'outil croquis d'Edug�o

Jean-Yves Loisy, coll�ge les Gorguettes - Gilbert Rastoin, Cassis.

Google Earth

N� en 2005, aujourd'hui mondialement connu, Google Earth1 appartient au g�ant Google. Ce globe virtuel gratuit2 est compos� principalement de photographies a�riennes et d'images satellites couvrant la majeure partie de la plan�te. Google Earth est ainsi l'un des outils de cartographie num�rique qui trouve de nombreuses applications dans les programmes de g�ographie au coll�ge et au lyc�e.

1. Google Earth : un outil puissant de visualisation de lieux et de paysages

Localiser, rep�rerLa fonction la plus simple est la localisation et le rep�rage d'un lieu que l'on peut ensuite situer � diff�rentes �chelles.

Observer des paysages:Google Earth permet l'�tude de paysage notamment dans le cadre du programme de 6�me pour les chapitres suivants :

- l'espace proche ;- habiter le monde rural (ex: Delta du M�kong) ;- habiter un milieu � forte contrainte (ex : une ville au Sahara, un village inuit du Grand Nord Canadien).

1 Pour t�l�charger Google Earth en fran�ais2 Google Earth ou Google Maps sont gratuits mais pas libres, leurs donn�es proviennent de deux importantes compagnies priv�es que sont NAVTEQ et T�l� Atlas.

Page 23: Cartes, croquis et sch‡mas - ac-aix-marseille.fr · 2013-02-25 · Cartes, croquis et sch‡mas La carte a connu depuis ces derni†res ann•es de profondes transformations, outil

L'�tude des paysages urbains est encore renforc�e en choisissant le mode streetview qui permet dans certaines grandes villes de d�couvrir les rues et de s'y d�placer. Le mod�le 3D offre �galement la visualisation de skyline ou de quartiers d'affaires de "villes mondiales". Le travail peut �galement porter sur les in�galit�s socio-spatiales en 5�me concernant le chapitre "La pauvret� dans le monde" ou encore, enTerminale L et ES "L'Am�rique : puissance du Nord, affirmation du Sud" (ex : le quartier de Botofago, la favela de Santa Maria � Rio de Janeiro)

Les images satellites diachroniques (les plus anciennes datent de 1930) vont permettre � l'utilisateur, l'observation de transformations spatiales � travers les ann�es : la croissance urbaine, la p�riurbanisation ou le d�veloppement des zones littorales.

Il s’agit donc des premi�res �tapes du raisonnement g�ographique, � savoir une d�marche essentiellement descriptive et comparative. En effet, la superposition de donn�es diverses par les calques restent tr�s limit�e. C'est au professeur d'apporter des sources d'informations compl�mentaires pour permettre une analyse g�ographique compl�te et explicative.

2. Des outils pratiques

La navigation directe vers le rep�re "punaise" et la bulle associ�e peuvent contenir des consignes, des annotations �l�ves ou encore des images. La navigation est vite maitris�e par les �l�ves et le syst�me de rep�res �vite ainsi � l'�l�ve de se perdre.

De plus, certaines fonctions sont tr�s pratiques comme les outils permettant la mesure des longueurs et le calcul des surfaces.Autre avantage : on appr�ciera des images urbaines en haute r�solution pour les plus grandes villes.

Le d�p�t de fichiers � destination des �l�ves (format kmz), facilite l'�change des travaux. Des fichiers kmz sont t�l�chargeables1 sur diff�rents sites et notamment dans les Edubases2, en tapant Google Earth dans "Recherche par mots cl�s"

La possibilit� d'importer donn�es GPS, ce qui peut �tre utile pour la s�ance sur l'espace proche en 6eme.

L'existence d'un dossier lieux favoris, la cr�ation de visite guid�e enregistr�e avec des commentaires audio.

1 http://eductice.ens-lyon.fr/EducTice/recherche/geomatique/veille/Globes-virtuels/google-earth/usageshttp://www.voyages-virtuels.eu/index.html

2 http://eduscol.education.fr/bd/urtic/histgeo/

Page 24: Cartes, croquis et sch‡mas - ac-aix-marseille.fr · 2013-02-25 · Cartes, croquis et sch‡mas La carte a connu depuis ces derni†res ann•es de profondes transformations, outil

3. Limites

Google Earth propose trois types de figur�s: (les points, les lignes et les surfaces). Ces �l�ments cartographiques de base permettent des croquis simples, sans pour autant faire de l�gende (� l'inverse du logiciel �dug�o).

La mod�lisation graphique 3D reste cependant tr�s s�lective et limit�e � certains quartiers ou b�timents. En effet, la mod�lisation des b�timents est affaire de marchandisation et r�pond de ce fait � la" loi de l'offre et la demande". Ainsi une entreprise souhaitant faire de la publicit� peut "g�omod�liser" son b�timent.

De nombreuses erreurs apparaissent notamment pour les routes et les ponts car la mod�lisation 3D ne s'accorde pas syst�matiquement avec les photographies 2D appliqu�es sur le mode tridimensionnel1.

Nathalie Br�gent, coll�ge Simone de Beauvoir, Vitrolles.

Banane bleue et autres cuisines g�ographiques

Nous connaissons – et peut-�tre en avons-nous us� – cette expression surgie dans les ann�es quatre-vingt au moment o� la g�ographie chor�matique se d�veloppait : la banane bleue, pour d�signer la m�galopole europ�enne. C’est � tort que l’on en a attribu� la paternit� � Roger Brunet. Le terme de “banane” trouve son origine dans les propos de Jacques Ch�r�que, ministre de

l'am�nagement du territoire en 1989, pr�sentant ces travaux lors d'une conf�rence de presse ; la couleur � bleue � a �t� donn�e par un dessinateur du Nouvel Observateur quelques jours plus tard. L’expression est donc une invention de journalistes.

D’autres expressions tout aussi imag�es vont suivre : arc ring, pieuvre rouge, grappe… de raisins ! Au-del�des images, quels en sont les enjeux g�ographiques ?

Banane bleue contre arc atlantique

R. Brunet, le GIP RECLUS et la revue Espace G�ographique (fond�e dans les ann�es 70) proposent des d�coupages spatiaux ou des mod�les d’organisation de l’espace repris par la DATAR et l'Etat dans des �tudes de prospectives servant � alimenter des strat�gies d'acteurs.

Une �tude sur les villes europ�ennes (re) d�couvre et cartographie la m�galopole europ�enne, vaste r�gion urbaine, marqu�e par de fortes concentrations d’hommes, d’activit�s, de richesses et de trafics l’�quivalent de la dorsale europ�enne Londres-Francfort-Milan.

� Les g�ographes s�rieux qui ont quelque culture historique savent qu’il y a eu et qu’il existe toujours, de la mer du Nord au nord de l’Italie, d’exceptionnelles concentrations de richesses �2 : Roger Brunet se d�fendait ainsi d’une quelconque mystification et r�pondait ainsi aux g�ographes “non s�rieux” qui r�futaient un mod�le excluant la r�gion parisienne !

1 Site reprenant ces principales erreurs: http://www.tomsguide.fr/article/Google-Earth-Rates-3D,5-160.html2 Mappemonde, n�66, 2002

Page 25: Cartes, croquis et sch‡mas - ac-aix-marseille.fr · 2013-02-25 · Cartes, croquis et sch‡mas La carte a connu depuis ces derni†res ann•es de profondes transformations, outil

Il fallait bien s�r s’attendre � une contre-attaque cartographique ; une arme nouvelle allait na�tre en 1989 : l’arc atlantique, espace reposant sur un arc de caract�ristiques communes et de solidarit�s qui le rendrait suffisamment coh�rent pour �tre cartographi�1. L’objectif en termes d’am�nagement est de d�fendre la coop�ration interr�gionale comme moteur du d�veloppement. L’image – et l’id�e - a �t� maintes fois reprise et s’est m�me d�multipli�e (arc m�diterran�en, arc baltique). Le maire de la Rochelle s’est semble-t-il exprim� sur ce sujet : � A quoi sert l’Arc atlantique ? A tirer sur la banane bleue ! �.

Et avec la banane bleue…

La banane bleue conna�t quelques d�clinaisons avec d’autres figures g�ographiques comme le ring, mod�le aur�olaire qui recoupe en partie la dorsale, le pentagone, sorte de cœur de l’Europe autour de cinq m�tropoles du Nord, ou le treillage, � qui montre des axes s�par�s par des intervalles fort r�guliers. Les carrefours du premier rang apparaissent comme des points correspondants � de grandes villes, des r�gions-carrefours. �2 (Roger Brunet)

Le ring Le treillage

Mappemonde n�66 ; Lignes de force de l’espace europ�en, Roger Brunet

Ces mod�les ont tous l’avantage d’int�grer Paris… mais restent fond�s sur le sch�ma centre et p�riph�ries.

Depuis les ann�es quatre-vingt-dix, l’Europe s’est �largie vers l’Est, son territoire est parcouru de dynamiques spatiales nouvelles dont celles de la m�tropolisation. Les euro corridors s’�tendent, les gateway cities ou villes-portes, carrefours �conomiques et nœuds de communication.

Une autre m�taphore prend corps : la pieuvre rouge dessine ainsi les grandes lignes de force de l’Europe fin ann�es quatre-vingt-dix : � Le cœur de l’Europe �conomique, scientifique et technologique reste la dorsale m�galopolitaine, mais celle-ci d�ploie ses bras vers des p�riph�ries par des corridors int�gr�s comportant des villes et des r�gions bien articul�es aux principaux centres d’affaires et d’innovation gr�ce � des r�seaux transeurop�ens �.3

1 L’Arc atlantique, Jean Renard, Norois n� 157, 1998 http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/noroi_0029-182x_1993_num_157_1_64622 � Lignes de force de l’espace europ�en �, R. Brunet, Mappemonde n� 66, Belin, 20023 Territoires 2020, Etudes et prospectives, DATAR, n�3 juin 2001

Page 26: Cartes, croquis et sch‡mas - ac-aix-marseille.fr · 2013-02-25 · Cartes, croquis et sch‡mas La carte a connu depuis ces derni†res ann•es de profondes transformations, outil

http://www.datar.gouv.fr/territoires-2020-n-3-2001

La pieuvre rouge

En 1999, l’UE �labore un sch�ma de d�veloppement de l’espace communautaire (SDEC) : il s’agit de promouvoir une Europe plus �quilibr�e � partir d’une armature urbaine polycentrique. De l�, l’�mergence d’un concept (Klaus Kunsmann, Allemagne) : le polycentrisme europ�en. Selon Guy Baudelle1, ce concept a suscit� un consensus : g�ographiquement plus adapt�- la dorsale europ�enne semblant moins pertinente -politiquement correct dans ses objectifs d’�quit�, suffisamment mobilisateur pour contrecarrer les deux autres sch�mas conceptuels de la banane bleue et du ring2. � L’Europe polycentrique est le sc�nario optimal qui conjugue �largissement r�ussi et convergence r�gionale, gr�ce � un volontarisme multiforme �.3

Am�nager suppose des outils techniques mais aussi des repr�sentations mobilisatrices. Le projet d’une Europe polycentrique se mat�rialise dans une illusion cartographique : ainsi nait la grappe de raisin ou la grappe europ�enne, un ensemble d’unit�s urbaines, ou de r�gions, ind�pendantes, articul�es entre elles.

http://www.datar.gouv.fr/n-3-prospective-des-territoires-2006

La grappe de raisins

1 Guy Baudelle fut un des acteurs des travaux du groupe de prospective Europe et am�nagement du territoire mis en place par la DATAR et conduits entre 1999 et 2001. Autres r�f�rences : G. Baudelle G., B. Castagnede (dir.), Le polycentrisme en Europe, �ditions de l’Aube, 2002Jean Yves, Guy Baudelle (dir) : L’Europe – am�nager les territoires, Armand Colin, Paris, 2009.2 Les papiers du CIEU, Centre interdisciplinaire d’�tudes urbaines, n�7, 20053 Cinq sc�narios pour l’Europe de 2020, Guy Baudelle, Territoires 2020, n�6, septembre 2002

Page 27: Cartes, croquis et sch‡mas - ac-aix-marseille.fr · 2013-02-25 · Cartes, croquis et sch‡mas La carte a connu depuis ces derni†res ann•es de profondes transformations, outil

� La g�ographie est � la fois id�ologie et image � (Antoine Bailly, 1992).

Doit-on bannir ces expressions de notre vocabulaire g�ographique ? Pas forc�ment, mais il s’agit alors d’en pr�ciser les tenants et aboutissants � nos �l�ves.

Ces expressions ont connu une forte m�diatisation et un grand succ�s dans les manuels scolaires : m�taphores color�es, r�f�rences simples et qui se fixent ais�ment dans les t�tes. Pourtant, elles servent avant tout un discours id�ologique, des projets politiques relatifs � des visions d’Europe.

La g�ographie scolaire ne peut les ignorer, non parce qu’elles signifient des r�alit�s g�ographiques – mais en cartographie, il est question de repr�sentations plus que de r�alit�s - mais parce qu’elles sont porteuses d’un imaginaire, qu’elles mobilisent, qu’elles ont une influence et qu’elles peuvent orienter le marketing territorial, un projet d’am�nagement, des d�cisions �conomiques. � Aucune de ces repr�sentations, cela va sans dire, n’est juste. La question n’est pas qu’elles le soient ; elle est dans ce qu’elles d�clenchent, dans leur fonction de production de l’espace � (Roger Brunet). Elles sont ainsi des outils de r�flexion sur le devenir de l’espace europ�en, des sc�narios propos�s, adopt�s ou non, par les d�cideurs. La banane bleue est un sc�nario pour mettre en garde la France sur les d�fis de l’int�gration europ�enne ; l’arc atlantique, un mod�le de r�sistance au sch�ma centre et p�riph�ries, la grappe de raisin, un nouveau mod�le qui se veut consensuel. Derri�re la guerre des mots, il y a bien une guerre de repr�sentations et plus encore une guerre de mod�les : am�nageurs et d�cideurs parisiens ne peuvent concevoir une banane sans Paris et les � p�riph�ries � ont tout int�r�t � montrer qu’elles existent.

Il n’y a pas toujours de fondements g�ographiques scientifiques derri�re chacune de ces repr�sentations mais tr�s certainement des strat�gies territoriales: en tant que telles, elles sont utiles � travailler dans le cadre d’une r�flexion autour des notions d’organisation de l’espace ou de l’am�nagement : il n’y a pas un mod�le d’organisation de l’espace et derri�re les repr�sentations, il y a des acteurs et des strat�gies diverses. L’enseignant prendre ainsi toutes les pr�cautions n�cessaires pour mettre quelque distance dans la lecture des cartes sur l’organisation de l’espace europ�en, en combinant, c’est une possibilit�, plusieurs cartes. Il pourra mettre au cœur de son travail une � pieuvre rouge � ou � un ring � s’il en fait un objet d’�tude � part enti�re, comme repr�sentation spatiale porteuse d’une vision, d’un projet d’am�nagement.

Ces repr�sentations disent dans tous les cas combien la g�ographie est au cœur des d�bats politiques et combien la cartographie en est un instrument incontournable et un enjeu.

Brigitte Manoukian, Lyc�e Vauvenargues, Aix-en-Provence

Le nom des mers et oc�ans est-il consensuel ?

Les atlas et cartes que professeurs et �l�ves peuvent consulter indiquent des noms qui apparaissent intangibles et ne suscitent que peu d’interrogations. Quelques exemples peuvent servir � d�montrer que la d�nomination est le reflet de d�bats et de repr�sentations g�opolitiques et historiques.

La mer M�diterran�e. Le nom de cette mer est fix� dans les atlas europ�ens d�s le VIIe si�cle par Isidore de S�ville. Dans l’Antiquit�, il varie selon les cultures : � mare nostrum � chez les Romains, le nom �volue vers celui de � centre de la terre � (medius terra en latin mais aussi mesogeiois en grec) alors qu’elle est d�sign�e de mer de l’ouest ou des Philistins chez les H�breux ou � Grand Vert � chez les Egyptiens. Si la premi�re d�signation l’emporte dans le monde occidental, le monde arabe la reprend en partie en la qualifiant aussi de � mer Blanche � comme la d�signait la civilisation ottomane. Celle-ci d�signait les points cardinaux par des couleurs, le blanc indiquant le sud et le noir le nord ce qui explique la d�signation de la mer quasi-ferm�e entre Turquie et Russie. On peut remarquer que le nom qui l’emporte dans la repr�sentation actuelle est le reflet des influences g�opolitiques et civilisationnelles. Nommer une mer ou un oc�an t�moigne d’une puissance (fictive ou r�elle) qui impr�gne les esprits.

C’est pourquoi l’espace maritime situ� entre la Chine, les Philippines, le Vietnam et Singapour provoque de multiples tensions. Revendiqu� � 80% par la Chine qui le nomme Mer de Chine du sud, il est d�sign� par les Vietnamiens comme mer de l’Est et par les Philippines comme mer des Philippines occidentales. Objets de

Page 28: Cartes, croquis et sch‡mas - ac-aix-marseille.fr · 2013-02-25 · Cartes, croquis et sch‡mas La carte a connu depuis ces derni†res ann•es de profondes transformations, outil

conflits, les archipels qui s’y trouvent sont nomm�s sous leurs noms anglophones m�me si la d�signation de mer de Chine m�ridionale l’emporte, t�moignant de la perception de la puissance r�gionale du monde chinois. Dans les atlas, la prudence pr�vaut car la moindre modification entra�ne d’imm�diates r�actions (Voir l'article de Daniel Dalet). On retrouve ces m�mes tensions, mais moins vives, dans l’espace des Antilles : ainsi, la mer des Cara�bes fut d�sign�e jusqu’au au XVIIIe si�cle comme la � Mar del Nort � t�moignant de la pr�gnance de la colonisation espagnole (le qualificatif est li� � la situation par rapport � l’isthme de Panama, centre de l’empire colonial). C’est alors que deux termes s’imposent : mer des Antilles chez les francophones et mer des Cara�bes chez les anglophones, le dernier l’emportant, t�moignage de la puissance �tasunienne.

Par contraste, le nom d’autres mers et oc�ans ne pose pas de probl�mes, relevant davantage du mythique et de l’imaginaire que du g�opolitique. Lieux de conqu�tes, d’aventures, de rivages myst�rieux et parfois dangereux, les espaces maritimes font d’abord r�ver par leurs noms : la mer Rouge. Pourquoi ? Les r�ponses affluent : les coraux ? les algues ? la chaleur ? la pr�sence sur les rivages des Pounts, peuple de couleur ? Cette diversit� t�moigne de la difficult� � trouver � cet espace maritime un r�le central (le canal de Suez a un r�le paradoxal : il accorde � cette mer un r�le strat�gique essentiel mais contribue � renforcer l’aspect mythique de l’espace : nationalisation et guerre de 1956, blocage dans les ann�es 1970 en plein choc p�trolier, pirates de la Corne de l’Afrique, proximit� des lieux saints de l’Islam, naissance d’un Etat, l’Erythr�e apr�s des d�cennies de violence, etc.), tous ces �v�nements renforcent l’image d’une mer lointaine et hors de tout contr�le raisonn�.

Les grands oc�ans atlantique et pacifique sont aussi porteurs de l�gendes : l’Atlantique est le descendant du g�ant Atlas qui porte la voute c�leste alors que le Pacifique renvoie � la perception du navigateur Magellan d’un temps calme lors de sa travers�e.

Mythes et rapports de force g�opolitiques interviennent dans la d�nomination des oc�ans et des mers. Il n’y a que rarement consensus (chaque soci�t� qui borde un espace maritime a sa fa�on de le d�signer et il serait trop long de le recenser dans ces colonnes) mais l’usage d’un terme se g�n�ralise t�moignant d’une victoire dans la repr�sentation humaine. La Mer M�diterran�e reste avant tout une mer romaine et latine alors qu’elle a �t� plus longtemps une mer ottomane, arabe et musulmane : le nom t�moigne de cette � victoire � imaginative.

Patrick Parodi, lyc�e Joliot Curie, Aubagne

Le site EUROSTAT

Le site EUROSTAT (http://epp.eurostat.ec.europa.eu/portal/page/portal/eurostat/home/) permet pour les pays de l'Union Europ�enne, d'acc�der rapidement et facilement � tout un ensemble de documents statistiques (tableaux, diagrammes...).

Histoire d'EUROSTAT

EUROSTAT fut fond�e en 1953 pour r�pondre aux besoins de la C.E.C.A. Tout au long de la construction europ�enne, sa mission s'est �largie. Elle est maintenant une direction g�n�rale (DG) de la Commission Europ�enne ayant pour r�le de produire les statistiques officielles de l'Union Europ�enne (U.E.) � l'usage des autres DG et au-del�, comme nous pouvons le lire sur sa pr�sentation introductive : � Eurostat propose � pr�sent toute une s�rie de donn�es importantes et int�ressantes que les pouvoirs publics, les entreprises, le secteur de l’�ducation, les journalistes et les citoyens peuvent utiliser � des fins professionnelles et dans leur vie quotidienne. �

Page 29: Cartes, croquis et sch‡mas - ac-aix-marseille.fr · 2013-02-25 · Cartes, croquis et sch‡mas La carte a connu depuis ces derni†res ann•es de profondes transformations, outil

Quel est l'int�r�t de ce site ?

EUROSTAT est un site qui pr�sente de nombreux avantages : organe d'une instance officielle, il permet d'acc�der avec facilit� � des donn�es r�centes dans de nombreux domaines. Ses applications graphiques (diagrammes et cartes) sont vari�es et personnalisables. Enfin, toutes les donn�es sont exportables sous divers formats.

Ainsi, le professeur peut produire lui-m�me des tableaux, diagrammes, cartes actualis�s et personnalisables (choix du crit�re, du ou des Etats s�lectionn�s, de la p�riode, des bornes de l'abscisse et/ou de l'ordonn�e...). Ceci constitue un �l�ment appr�ciable au moment de pr�parer des cours de g�ographie lorsque les manuels pr�sentent des documents statistiques devenus obsol�tes.

Comment utiliser ce site ? (Mode d'emploi)

Le grand int�r�t de ce site est son ergonomie. L'acc�s � certaines informations g�n�rales est rapide et exportable.

Prenons un exemple simple : Je souhaite travailler sur la croissance d�mographique des pays membres de L'UE et comparer ces �volutions.

La page d'accueil du site se pr�sente ainsi :

La rubrique � Table pr�f�r�es � me donne directement acc�s � cette statistique.

(NB : � d�faut, je clique sur l'onglet � statistiques � et j'effectue une recherche par th�me).

Page 30: Cartes, croquis et sch‡mas - ac-aix-marseille.fr · 2013-02-25 · Cartes, croquis et sch‡mas La carte a connu depuis ces derni†res ann•es de profondes transformations, outil

Apr�s avoir cliqu� sur � population totale �, la page suivante appara�t :

En cliquant sur l'hyperlien � plus �, ( ) une pr�sentation du crit�re nous est faite :

A

B

A

CD

Page 31: Cartes, croquis et sch‡mas - ac-aix-marseille.fr · 2013-02-25 · Cartes, croquis et sch‡mas La carte a connu depuis ces derni†res ann•es de profondes transformations, outil

Ce tableau statistique, qui est exportable en format tableur ( ), est �galement accessible sous la forme de divers diagrammes. Pour cela je clique sur l'onglet � Graphique � ( ).

La page suivante appara�t :

A partir de la zone sur la droite dite � boite � outils �, toutes les exploitations graphiques sont possibles.

→ L'onglet type permet de choisir le type de diagramme (histogrammes, courbes...).

→ L'onglet donn�es permet de choisir quelles donn�es nous voulons mettre en �vidence. Par exemple, le graphique par d�faut est un histogramme dont l'axe des abscisses repr�sente les diff�rentes aires g�ographiques tandis que l'axe des ordonn�es repr�sente le nombre d'habitants pour l'ann�e 2012.

Il est possible gr�ce � cet onglet de choisir de repr�senter les ann�es en abscisse et de garder le nombre d'habitants en ordonn�e pour une seule aire g�ographique.

→ l'onglet �tiqueter et trier permet, entre autres, de d�finir les niveaux minimum et maximum de l'axe des ordonn�es afin que le diagramme soit pertinent.

Prenons l'exemple de la croissance d�mographique de l'Espagne.

B

Page 32: Cartes, croquis et sch‡mas - ac-aix-marseille.fr · 2013-02-25 · Cartes, croquis et sch‡mas La carte a connu depuis ces derni†res ann•es de profondes transformations, outil

J'affecte les ann�es � l'axe des abscisses (� x : time �) et l'aire g�ographique � l'axe des ordonn�es (� y : g�o �)

Je s�lectionne toutes les ann�es depuis 2001 jusqu'� 2012 (colonne de gauche). Je ne s�lectionne que l'Espagne (colonne de droite).

Derni�re fonction particuli�rement int�ressante : la repr�sentation cartographique de ce m�me tableau statistique. Pour cela je dois cliquer sur l'onglet � carte � ( )D

Page 33: Cartes, croquis et sch‡mas - ac-aix-marseille.fr · 2013-02-25 · Cartes, croquis et sch‡mas La carte a connu depuis ces derni†res ann•es de profondes transformations, outil

Tout comme pour les diagrammes toute une s�rie de modifications de la carte sont possibles. Les pays peuvent �tre s�lectionn�s (un seul, plusieurs, tous...) etc. L� encore, l'ergonomie est s�duisante et la prise en main est ais�e.Pour finir, l'�ventail des statistiques est tr�s large et permet d'obtenir de nombreux tableaux, diagrammes et cartes dans tous les domaines concernant l'UE.

Guillaume Papouin, coll�ge Rosa Parks, Marseille

Dans le cadre de ce num�ro th�matique, la rubrique informations institutionnelles propose de faire le point sur l’utilisation des � cartes, croquis et sch�mas � dans les programmes.

Au coll�ge :

Le pr�ambule du programme de g�ographie de sixi�me indique que � pour localiser et situer, pour comprendre et expliquer, les �l�ves manient cartes et images, de tous types et � toutes les �chelles, en utilisant r�guli�rement les ressources fournies par les technologies de l’information et de la communication �. A plusieurs reprises, ce programme mentionne l’utilisation des � cartes � et la r�alisation de croquis simples (parties 1, 3, 4, 5 et 6).

Le programme de g�ographie de cinqui�me, quant � lui, emploie le terme de � planisph�res � � de nombreuses reprises (partie 1, th�me 2 ; partie 2, th�mes 1, 2 et 3) ainsi que le mot � carte � dans la partie 3 ; de plus, une des capacit�s du th�me 4 de la partie 2 consiste � � lire et d�crire une carte significative �.

Le programme de g�ographie de quatri�me utilise dans son pr�ambule les m�mes termes qu’en sixi�me, mais ajoute que � des �tudes de paysages, de cartes et la r�alisation de croquis donnent aux �l�ves une

Page 34: Cartes, croquis et sch‡mas - ac-aix-marseille.fr · 2013-02-25 · Cartes, croquis et sch‡mas La carte a connu depuis ces derni†res ann•es de profondes transformations, outil

premi�re approche de son impact sur les dynamiques territoriales � et qu’ � au fur et � mesure de l’avancement du programme les �tudes de cas permettent d’approfondir un parcours du monde et d’�laborer une carte simple de l’organisation du monde d’aujourd’hui �. Le mot � planisph�re � revient � de nombreuses reprises dans ce programme (partie 1, th�mes 1, 3 et 4) ainsi que la capacit� � r�alisation d’un croquis � (partie 1, th�me 2 ; partie 2, th�mes 1 et 2).

Enfin, le programme de g�ographie de troisi�me reprend, dans son pr�ambule, la formule utilis�e en sixi�me et en quatri�me. Ce programme met l’accent, dans le prolongement de ce qui a �t� fait en quatri�me, sur la capacit� � r�aliser un croquis � qui appara�t dans la partie 1, th�mes 2 et 3, ainsi que dans la partie 2, th�me 2 et la partie 3, th�me 1. De plus, la nouvelle �preuve du DNB offre la possibilit� aux �l�ves d’�tre questionn�s sur une � t�che cartographique simple �.

Au lyc�e :

Le pr�ambule de chaque programme met en avant les � capacit�s et m�thodes � en tant qu’objectifs � atteindre. Parmi ces capacit�s, celles cit�es dans la deuxi�me partie concerne en particulier les cartes, croquis et sch�mas :

Le programme de g�ographie de premi�re des s�ries g�n�rales indique que �les approches cartographiques sont essentielles. Les �l�ves seront exerc�s � la r�alisation de croquis et de sch�mas des principaux territoires abord�s �.Pour l’�preuve anticip�e du baccalaur�at, les �l�ves pourront �tre amen�s � r�aliser un croquis ou un sch�ma d’organisation spatiale d’un territoire (une liste de questions sur lesquels pourront porter les croquis et sch�mas pour la session anticip�e 2013 est consultable � l’adresse suivante indiqu�e ci-dessous :http://www.ac-aix-marseille.fr/pedagogie/jcms/c_43559/accueil)

Les programmes de g�ographie de premi�re des s�ries technologiques mettent aussi l’accent sur les cartes, les croquis et les sch�mas. Par exemple, le programme des s�ries ST2A, STL et STI2D indique dans la partie 2 :

Page 35: Cartes, croquis et sch‡mas - ac-aix-marseille.fr · 2013-02-25 · Cartes, croquis et sch‡mas La carte a connu depuis ces derni†res ann•es de profondes transformations, outil

De m�me, dans la partie 4, il est pr�cis� :

Dans le programme de g�ographie de terminale des s�ries ES et L, l’introduction pr�cise qu’ � une attention soutenue sera accord�e � l'acquisition d'une plus grande autonomie par les �l�ves et � l'exercice du sens critique qui fait l'objet d'un point de programme sp�cifique d�di� � une r�flexion sur les enjeux de la repr�sentation cartographique �, ou encore que l’on � accordera une place essentielle � la construction de repr�sentations cartographiques par les �l�ves (croquis et sch�mas) afin de rendre compte des multiples dimensions territoriales du programme �.

Le programme de g�ographie de la s�rie scientifique propose, quant � lui, pour la question 3 � Repr�senter le monde �, qui recoupe partiellement l'une des questions du programme de g�ographie de la classe de terminale des s�ries ES et L (� Des cartes pour comprendre le monde �), � une r�flexion critique, notamment sur les techniques de conception et les usages des cartes, des images satellites et des syst�mes d'information g�ographique �.

Le programme de g�ographie des s�ries ST2S et STMG indiquent pour la question obligatoire de la deuxi�me partie (� Mondialisation et firmes transnationales �) que � l’analyse de cartes � l’�chelle plan�taire permet d’appr�hender un syst�me de relations complexes tiss�es par la mondialisation �.

L’�preuve d’histoire-g�ographie du baccalaur�at des s�ries g�n�rales indique que la deuxi�me partie � se compose d'un exercice portant sur la discipline qui ne fait pas l'objet de la composition � : en g�ographie, � soit une �tude critique d'un ou de deux document(s), soit une production graphique (r�alisation d'un croquis ou d'un sch�ma d'organisation spatiale d'un territoire) �.http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=57474

Le site eduscol propose des fiches ressources par niveau qui peuvent permettre de faire le point sur le th�me des cartes, croquis et sch�mas. Par exemple, la fiche � La ma�trise des apprentissages cartographiques au coll�ge � fixe quelques principes et enjeux cl�s pour la ma�trise des langages graphiques.

http://cache.media.eduscol.education.fr/file/college/59/9/College_Ressources_HGEC_DemaCapa_ApprentCarto_127599.pdf

Page 36: Cartes, croquis et sch‡mas - ac-aix-marseille.fr · 2013-02-25 · Cartes, croquis et sch‡mas La carte a connu depuis ces derni†res ann•es de profondes transformations, outil

Toujours sur le site eduscol, un article intitul� � Cartes et images dans l’enseignement de la g�ographie � fait le point sur l’utilisation des cartes, croquis, sch�mas, images dans les programmes et d�veloppe, l� encore, les enjeux de la ma�trise de ces outils g�ographiques.

http://eduscol.education.fr/cid46005/cartes-et-images-dans-l-enseignementde-la-geographie.html

Fabrice Touboul, coll�ge Miramaris, Miramas

Une animation Youtube de 30 secondes qui montre bien l'�volution en trois si�cles de la g�ographie administrative am�ricaine, Etats et comt�s

http://geographyeducation.org/2013/01/26/creating-american-borders/

Un petit jeu cartographique en ligne qui a le grand m�rite de montrer aux �l�ves les distorsions territoriales induites par une projection Mercator en fonction de la latitude. Ainsi, on peut superposer le territoire de l'Arabie Saoudite et le Groenland et constater qu'ils ont � peu pr�s la m�me superficie.

http://gmaps-samples.googlecode.com/svn/trunk/poly/puzzledrag.html

Un concours de cartographieLe 2nd tour est arriv�e et avec lui de nouvelles cartes sur le th�me de la Nouvelle Z�lande dans la mondialisation.

http://concourscarto.blogspot.com/2013/01/saison-3-episode-14-la-nouvelle-zelande.html

Daniel Dalet, Lyc�e Alexandra David N�el, Digne

Responsabilit� �ditoriale, auteurs, contacts, abonnements

La Dur@nce est r�alis�e sous la responsabilit� �ditoriale de l'Inspection p�dagogique r�gionale d’Aix-Marseille.

Fondateur : Jean S�randour

Direction : G�rald Attali, V�ronique Blua, Jean-Louis Leydet (IA-IPR)Coordination : Fr�d�rique Platania (professeur)Mise en page : Daniel Gilbert (professeur)Abonnement et diffusion : Yves Tardieu (professeur)Comit� �ditorial, "groupe Dur@nce" : Alain Chaplet, Julien Cumineto, Daniel Dalet, Daniel Gilbert, Brigitte Manoukian, Claude Martinaud, Muri�le Mass�, Fabien Mione, Guillaume Papouin, Patrick Parodi, Fr�d�rique Platania, Dominique Santelli, B�atrice Tinelli, Fabrice Touboul.

Pour contacter les diff�rents auteurs, un lien est disponible � l'adresse suivante :http://www.ac-aix-marseille.fr/pedagogie/jcms/c_58637/fr/le-comite-editorial-de-la-revue

Tous les liens externes ont �t� test�s � la date de diffusion de ce num�ro, leur contenu n'engage pas la responsabilit� des auteurs de ce bulletin. Les anciens num�ros de La Dur@nce ainsi que les proc�dures d'abonnement et de d�sabonnement se trouvent sur le site acad�mique.http://www.ac-aix-marseille.fr/pedagogie/jcms/c_55286/fr/s-abonner-a-la-durance

Page 37: Cartes, croquis et sch‡mas - ac-aix-marseille.fr · 2013-02-25 · Cartes, croquis et sch‡mas La carte a connu depuis ces derni†res ann•es de profondes transformations, outil