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1
LE ROSAIRE,
LE REMEDE
A LA DEPRIME
2
Le Rosaire, le remède à la déprime ........................................................................................ 4
Les mystères joyeux ............................................................................................................... 8
L’Annonciation .................................................................................................................... 11
La Visitation ......................................................................................................................... 14
La Nativité ............................................................................................................................ 16
La Présentation de Jésus au Temple ..................................................................................... 18
Le Recouvrement de Jésus au Temple ................................................................................. 20
Le Notre Père, la prière des enfants de Dieu ........................................................................ 22
Le Notre Père, la prière des enfants de Dieu ........................................................................ 24
Les mystères lumineux ......................................................................................................... 26
Le Baptême de Jésus dans le Jourdain ................................................................................. 28
Les Noces de Cana ............................................................................................................... 30
L’Annonce du Royaume de Dieu ......................................................................................... 32
La Transfiguration ................................................................................................................ 34
L’Institution de l’Eucharistie ............................................................................................... 36
La prière du Je vous salue Marie 1 ....................................................................................... 38
La prière du Je vous salue Marie 2 ....................................................................................... 40
Les mystères douloureux ...................................................................................................... 42
L’Agonie au jardin des oliviers ............................................................................................ 44
La Flagellation ...................................................................................................................... 46
Le Couronnement d’épines .................................................................................................. 48
Le Portement de Croix ......................................................................................................... 50
Le Crucifiement .................................................................................................................... 52
En cénacle avec Marie et tous les saints .............................................................................. 54
Les mystères glorieux ........................................................................................................... 56
La Résurrection .................................................................................................................... 58
3
L’Ascension ......................................................................................................................... 60
La Pentecôte ......................................................................................................................... 63
L’Assomption ....................................................................................................................... 66
Le Couronnement de Marie dans le Ciel .............................................................................. 69
La Toussaint et le Rosaire .................................................................................................... 71
Comment réciter le chapelet ................................................................................................. 74
Prier le chapelet à la radio .................................................................................................... 77
Prier le chapelet à la télévision ............................................................................................. 78
4
Le Rosaire, le remède à la déprime
Marie remet le Rosaire à saint Dominique et à sainte Catherine de Sienne
Méditons
Cher ami lecteur,
Nous voilà, une fois de plus, rendus au mois d’octobre, le mois du Rosaire. Et, comme chaque
année, je réfléchis à ce que je vais bien pouvoir te dire pour t’amener à prendre ton chapelet, à
le prier (de préférence à l’église, en commun), pour te donner envie de le dire plus souvent
(voire tous les jours) et surtout pour te faire ressentir l’urgence d’y recourir pour toutes les
nécessités de l’Eglise.
5
Cette année, je n’insisterai pas sur l’éloge qu’en ont fait tous les saints jusqu’aux plus grands.
Je n’évoquerai pas le fait qu’il ne s’en trouve pas un seul (en tout cas depuis que le Ciel l'a
institué) qui n’ait dit son chapelet assidument, qu’il ne s’en trouve pas un seul qui ne l’ait
chaudement recommandé. Tu peux me croire, cher lecteur, j’ai vérifié et même
méticuleusement. Dans l’impressionnant catalogue des saints de l’Eglise catholique, j’en ai
cherché, ne serait-ce qu’un seul, qui n’ait pas eu l’habitude de prier le chapelet, me disant
qu’il me fournira un bon prétexte pour le dire moins souvent. C’était peine perdue ! Il n’y a
pas un saint qui n’ait pas dit son chapelet chaque jour. Saint Jean-Paul II, saint Jean XXIII
disaient le Rosaire (3 chapelets) en entier chaque jour ! Saint Padre Pio le disait jusqu’à 9 fois
par jour ! Oui, tu lis bien : 9 fois par jour ! Sainte Térésa de Calcutta le disait sans relâche et
répétait constamment à ses filles de toujours le prier avant d’aller à la rencontre des pauvres.
Je ne te ferai pas la liste de tous les papes qui l‘ont chaudement recommandé sans oublier de
joindre l’exemple à la parole. Je ne te parlerai pas des très nombreuses exhortations,
encycliques du pape Léon XIII, le pape du Rosaire, qui lui a consacré le mois d’octobre. Je ne
te parlerai pas de l’exemple que tous ces papes nous ont laissé comme Pie XI qui disait aux
évêques en visite ad limina chez lui : « dites à vos prêtres de dire le Rosaire chaque jour. La
journée du pape n’est pas finie, tant qu’il n’a pas dit son Rosaire. » Non, ne t’inquiète pas, je
ne cèderai pas à cette tentation. Je ne voudrais pas te lasser.
Je ne te ferai pas la liste des 15 promesses faites par la Sainte Vierge elle-même à saint
Dominique pour tous ceux qui persévèreront dans la prière du Rosaire. Je sais bien que tu les
connais. Je n’évoquerai pas même la disproportion abyssale entre le petit effort de
persévérance demandé par cet exercice de piété si simple et les nombreuses grâces de choix
qu’il nous obtient.
Je ne ferai pas la moindre allusion aux nombreux appels de Notre Dame elle-même en bien
des lieux d’apparitions dans nos temps modernes pour exhorter à la prière du Rosaire, comme
à Lourdes, La Salette, Pontmain, Fatima, Akita... Non, non, rassure-toi, je t’épargnerai tout
cela ; promis ! On te l’a déjà tellement dit. Je ne te dirai pas même que si la Reine du Ciel
nous demande de prier le chapelet tous les jours, cela devrait être une raison suffisante pour le
dire. Non, je n’y pense même pas !
6
Et surtout, rassure-toi, je ne te ferai pas la longue liste des intentions (l’Eglise, la famille, le
respect de la vie, les vocations sacerdotales et religieuses, la sanctification du clergé, la
conversion des pécheurs, les âmes du purgatoire, les chrétiens persécutés, la paix dans le
monde, le salut des âmes…) qui réclament ta prière et ne chercherai pas à te convaincre que le
Rosaire, cette prière merveilleuse de simplicité, est la plus à même de les porter toutes devant
Dieu par l’intercession toute puissante de Marie. Non, rien de rien ! Je ne te fatiguerai pas
avec tout ça.
Cette année, on met de côté tout le déjà-vu et on change d’angle d’attaque. Cette année, je te
propose de te faire chaque jour la démonstration que le Rosaire est comme un cocktail de
vitamines spirituelles surpuissantes qui combat la déprime ambiante, que le prier (surtout en
commun) libère en toi une surdose d’endorphine qui procure le bien-être et te met en joie pour
toute la journée, te faisant porter un regard de profonde espérance sur toutes les situations
mêmes les plus tragiques.
Alors, tu te sens prêt à ça ? Oui ? Alors, commençons par dire ensemble cette première
dizaine du chapelet en demandant à Marie de nous mettre dans les bonnes dispositions du
cœur.
Prions
1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)
O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés ; préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au ciel
toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde (prière demandée
par Notre Dame de Fatima le 13 juillet 1917 à la fin de chaque dizaine du chapelet)
Petite consécration à Notre Dame du Rosaire :
Très sainte Vierge Marie, notre Mère et notre Reine, Notre Dame du très saint Rosaire, je me
consacre à votre Cœur Douloureux et Immaculé voulant me souvenir sans cesse que je vous
appartiens et que vous pouvez disposer de moi pour le règne du Sacré-Cœur de Jésus. Aidez-
moi à offrir aujourd’hui les sacrifices nécessaires à l’accomplissement chrétien de tous mes
devoirs, à aimer et à réciter mon chapelet en m’unissant aux mystères de la vie de Jésus et de
la vôtre. Amen.
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Prière de Léon XIII à saint Joseph pour le mois du Rosaire :
Nous recourons à vous dans notre tribulation, bienheureux Joseph, et, après avoir imploré le
secours de votre très sainte épouse, nous sollicitons aussi avec confiance votre patronage.
Au nom de l'affection qui vous a uni à la Vierge immaculée, Mère de Dieu, par l'amour
paternel dont vous avez entouré l'Enfant Jésus, nous vous supplions de regarder avec bonté
l'héritage que Jésus-Christ a acquis au prix de son Sang et de nous assister de votre puissance
et de votre secours dans tous nos besoins.
O très vigilant gardien de la sainte Famille, protégez la race élue de Jésus-Christ. O Père très
aimant, éloignez de nous toute souillure d'erreur et de corruption. O notre très vaillant
protecteur, assistez-nous du haut du ciel dans le combat que nous livrons à la puissance des
ténèbres. Et, de même que vous avez arraché autrefois l'Enfant Jésus au péril de la mort,
défendez aujourd'hui la sainte Eglise de Dieu des embûches de l'ennemi et de toute adversité.
Couvrez-nous tous de votre perpétuelle protection, afin que, soutenus par la puissance de
votre exemple et de votre secours, nous puissions vivre saintement, pieusement mourir et
obtenir la béatitude éternelle du Ciel. Amen.
Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.
8
Les mystères joyeux
La Sainte Famille, Jan Massijs
Méditons
Méditer les mystères joyeux, c’est comme ouvrir l’album de famille que Marie a
soigneusement composé au cours des années d’enfance de Jésus ; c’est l’écouter alors qu’elle
évoque, au fur et à mesure des photos, les souvenirs qu’elle a de chacun des événements qui
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ont jalonné toute la période de l’Annonciation jusqu’au recouvrement de Jésus au Temple de
Jérusalem ; c’est essayer d’imaginer les lieux, les circonstances qui ont entouré chaque
épisode ; c’est la laisser nous introduire dans ses sentiments de maman et de disciple, nous
mettre le doigt sur des détails plus importants qu’il n’y parait au premier abord, corriger nos
fausses idées, nous traduire dans nos propres existences l’exemple que Jésus enfant nous a
donné. Et, quelle patience, n’y met-elle pas. Rien ne la décourage, ni nos aridités, ni nos
manques d’attention, ni nos distractions.
Au cours des cinq mystères joyeux, Marie nous déploie les moyens mis en œuvre par Dieu
pour venir jusqu’à nous. Elle nous fait prendre conscience de la disproportion du don de Dieu
dans l’Incarnation. Lui, si grand, le Créateur de toute chose, se préoccupe de nous jusqu’à
vouloir nous faire partager sa vie divine. Lui, le Créateur de toute chose, qui sait qu’il nous est
impossible de nous hisser jusqu’à Lui, s’abaisse jusqu’à nous ! Et cet abaissement jusqu’à
nous, qu’Il accepte par amour pour nous, est aussi infini qu’Il est infini Lui-même ! Cher
lecteur, te rends-tu compte, jusqu’où ton Dieu s’est abaissé pour se mettre à ta portée ? Non,
tu ne peux pas t’en rendre compte si Marie ne t’en obtient pas la grâce car ce mystère est
insondable. Sans l’aide de Marie, tu ne peux pas réaliser l’amour de Dieu pour toi, pour
arriver à en vivre au quotidien. Et, c’est ça le véritable enjeu du Rosaire : obtenir par la prière,
ce qui t’est inatteignable par tes propres forces !
Non seulement Dieu a accepté un abaissement infini pour nous mais, en plus, Lui, à qui nous
devons tout, Lui qui ne nous doit rien, fait tout le chemin qui mène à nous et ne nous demande
rien en retour si ce n’est de le laisser venir à nous et de nous ouvrir à Lui. Incroyable ! Il
devient petit enfant afin que nous n’ayons rien à craindre de Lui. Il se dessaisit de sa toute-
puissance pour devenir toute-faiblesse et se mettre à notre merci (et Il en paiera le prix dès sa
venue au monde). Qui sommes-nous pour que Dieu nous aime ainsi ?
Cher lecteur, tu ne trouveras aucune réponse à cette question et ce n’est pas ce qui importe. Ce
qui importe, c’est que tu reçoives cet amour et que tu en vives. La pensée de l’amour de Dieu
pour toi, personnellement, doit te porter chaque jour et te rendre plus fort. Les études
scientifiques les plus sérieuses démontrent que les personnes les moins enclines à la
dépression nerveuse sont celles qui ont reçu beaucoup d’amour dans leur enfance. Or, sache-
le, que dès le premier instant de ton existence, tu as été aimé par le Tout-puissant Lui-même
qui dans sa fouge amoureuse est venu en personne dans ce monde pour te tirer de ta misère et
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te porter jusqu’à la vie éternelle. Si tu arrives à le réaliser, tu ne déprimeras plus jamais, quelle
que soit la situation dans laquelle tu te trouveras. Médite-le pendant cette dizaine.
Prions
Voir page 6
11
L’Annonciation
L’Annonciation, Guido Renni
Méditons
Marie lève le voile sur un épisode connu d’elle seule : sa rencontre avec l’archange Gabriel.
« Réjouis-toi, comblée-de-grâce. Le Seigneur est avec toi » (Luc 1, 28). Ecoutons-la nous
parler de son étonnement d’être la Vierge choisie par Dieu pour accomplir la prophétie
d’Isaïe : « voici que la Vierge concevra et enfantera un fils et on l’appellera Emmanuel, ce qui
veut dire Dieu avec nous » (Isaïe 7, 14). A cette époque tout Israël était dans l’attente du
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Sauveur promis et annoncé par les prophètes. Ecoutons-la nous parler de la ferveur de sa
prière pour la venue du Rédempteur. Entendons-la nous dire sa sidération d’être cette Vierge
dont parle Isaïe pour donner au monde le salut : elle, une créature si insignifiante, totalement
ignorante de sa sainteté parfaite, est choisie pour devenir le Tabernacle du Très-Haut ! Quelle
grâce ! Quelle responsabilité ! 2000 ans après, elle s’étonne encore de cette élection divine et
toute l’éternité ne lui suffira pas pour manifester à Dieu sa reconnaissance : « le Seigneur s’est
penché sur la petitesse de sa servante ! » (Luc 1, 48). Ecoutons-la nous dire avec la plus
profonde humilité et la plus intense émotion : « moi, une simple créature, un vase d’argile, je
porte en moi le Dieu trois fois saint, celui qui a tout créé, celui à qui sont soumises toutes les
puissances des cieux… Qui suis-je pour être comblée de tant de grâce ? »
Marie nous entraine dans son humble mais fervente action de grâce. Elle nous explique que
les mots de l’ange ne s’adressent pas qu’à elle mais, à travers elle, à toute l’humanité y
compris à toi, cher lecteur. Si Jésus, Dieu fait homme, ne vient vivre physiquement qu’en
Marie, Il vient vivre non moins réellement en toute âme. Ecoutons-la nous expliquer que le
Verbe doit se faire chair en chacun de nous et que pour cela, Il attend notre « oui ». Ecoutons-
la nous expliquer que Dieu, le Tout-puissant, ne forcera jamais notre consentement mais,
comme pour elle, sollicite notre « oui ». Ecoutons-la nous expliquer qu’en répondant « oui »,
nous permettons au plan de Dieu sur nous de s’accomplir. Ecoutons-la nous dire que jamais
elle n’a été effleurée par l’ombre d’une tentation de reprendre son « oui » parce que le plan de
Dieu, c’est le moyen qu’Il emploie pour nous rendre heureux. Et Marie prend soin de préciser
: sa vie n’a pas été exempte de souffrances, au contraire, mais toute sa vie, son « oui » l’a
portée même dans les pires moments. Jamais elle n’a été déprimée ou malheureuse !
Ecoutons Marie nous dire qu’elle a répondu « oui » à Dieu au nom de nous tous, de
l’humanité entière depuis les origines jusqu’à la fin du monde. Elle a dit « oui » pour nous
tous comme nos parrains et marraines ont dit « oui » pour nous à notre baptême. Mais, le
« oui » de Marie doit être complété, prolongé par notre propre « oui » donné et renouvelé à
chaque instant de notre vie. Ecoutons-la nous expliquer que, comme de son « oui » dépend le
nôtre, et donc le salut de toute l’humanité, de notre « oui » dépend non seulement notre salut
mais aussi le salut de beaucoup d’âmes : personne ne se sauve tout seul. En venant à nous,
Dieu nous manifeste non seulement sa grâce mais Il nous investit aussi d’une responsabilité
telle, qu’on ne la confie qu’à ceux en qui on a entière confiance !
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Cher lecteur, non seulement tu fais l’objet de l’amour inconditionnel de Dieu mais, en plus, Il
t’investit de toute sa confiance : Il te rend participant, non seulement de ton salut mais aussi
du salut de tous. Sachant le prix que Dieu attache à chaque âme en particulier et, connaissant
notre inconstance, notre mauvaise volonté, notre paresse, on pourrait penser qu’Il commet une
erreur de jugement. Mais Il ne change rien à son plan de salut et choisit délibérément de te
faire confiance : Il continue de t’investir personnellement dans le salut des âmes. Quelle
grâce ! Quelle responsabilité ! Te rends-tu compte de la confiance que Dieu place en toi ?
Médite-le dans cette dizaine.
Prions
Voir page 6
14
La Visitation
Jean-Baptiste enfoui en Elisabeth reconnait Jésus enfoui en Marie
Méditons
Réjouissons-nous avec Marie, Elisabeth et Jean-Baptiste. En contemplant la scène de la
Visitation, nous entrons dans la joie de ces retrouvailles familiales. Ecoutons Marie nous
raconter sa joie de porter en elle le Sauveur tant attendu, de savoir les attentes d’Israël enfin
comblées. Le Messie est là, présent en elle : ce mystère est tellement grand qu’on peine à
trouver des mots pour en parler. Ecoutons Marie nous dire qu’un tel bonheur ne pouvait pas
ne pas se partager. L’ange lui a dit que sa cousine Elisabeth attend, elle aussi, un enfant contre
toute attente. Aussi, elle se rend chez elle en grande hâte pour l’aider mais aussi pour lui
porter la bonne nouvelle du salut, pour combler de grâce l’enfant d’Elisabeth appelé à devenir
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le précurseur, celui qui prépare le chemin de Jésus. Ecoutons-la nous parler de sa sainte
impatience pendant tout le voyage jusqu’à Ein Karem lui faisant oublier toutes les fatigues.
Ecoutons Marie nous raconter sa rencontre avec Elisabeth alors que Jésus, en elle, se donne à
reconnaitre par Jean-Baptiste. Ecoutons-la nous préciser que la joie de Jean-Baptiste est si
profonde, si intense qu’elle se communique à sa mère qui en est transportée de joie : « Tu es
bénie entre les femmes et le fruit de ton sein est béni » (Luc 1, 42). Oui, nous dit Marie, en un
instant, Elisabeth avait tout compris sans que je lui donne la moindre explication. Oui, nous
dit Marie, Jésus mon enfant est béni et, par Lui, moi aussi je le suis. Et, par pure miséricorde,
Il me donne d’être le canal par lequel Il répand sa grâce : partout où je vais, Il répand ses
bienfaits. Qui m’accueille, accueille Jésus.
Ecoutons Marie nous raconter comment Elisabeth et elle, tombent dans les bras l’une de
l’autre, éperdues de reconnaissance. Elisabeth tombe à genoux devant le Seigneur présent en
Marie et Marie laisse jaillir de son Cœur son chant d’action de grâce que reprendront toutes
les générations jusqu’à la dernière, pour témoigner à Dieu reconnaissance et action de grâce.
Ecoutons Marie nous promettre un bonheur identique à chaque fois que nous prions le
chapelet : elle, la Reine des cieux, qui porte en elle le Dieu tout-puissant, vient à nous à
chaque fois que nous l’invitons dans la prière. Et, comme la plus délicate de toutes les
invitées, elle se présente sans retard et ne vient pas les mains vides.
Ecoutons Marie nous dire sa joie de nous rencontrer et même de demeurer avec nous.
Ecoutons-la nous dire comme cela réjouit le Créateur quand nous Lui ouvrons notre porte et à
quel point Il est sensible à notre reconnaissance, si sensible qu’Il multiplie encore ses grâces
quand nous pensons à le remercier de ce qu’Il nous donne. Rend-toi compte, cher lecteur, tu
es en capacité de réjouir ton Dieu ?! C’est pas beau ça ? Médite-le dans cette dizaine.
Prions
Voir page 6
16
La Nativité
La Nativité
Méditons
Lorsqu’on demande à une maman quel a été le plus beau moment de sa vie, elle répond sans
hésitation : la naissance de mes enfants. Marie n’est pas différente de toutes les mamans et,
lorsqu’elle évoque la nuit de la naissance de son Jésus, elle passe rapidement sur les tristes
circonstances (la recherche en vain d’un logis à Bethlehem) pour parler avec, O combien de
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tendresse et d’affection, de son bonheur de tenir Jésus dans ses bras pour la première fois. Elle
ne parvient pas à décrocher son regard de son bébé, ne peut s’empêcher de s’étonner d’avoir
pu produire un petit être aussi merveilleux, d’autant plus que ce frêle enfant est tout autant son
Fils que son Dieu…
Ecoutons-la nous parler du premier regard de Joseph sur Jésus : quel amour, quel respect,
quelle reconnaissance, quels sentiments d’adoration dans ses yeux... Avec Marie, laissons-
nous pénétrer par le silence chargé d’émotion qui règne dans la pauvre étable de Bethlehem.
Regardons Marie et Joseph à genoux devant la mangeoire où repose le Verbe fait chair.
Regardons-les nous donner notre première leçon d’adoration eucharistique… Contemplons
l’expression de bonheur parfait sur leurs visages.
Ecoutons Marie nous dire que nous revivons un tel bonheur à chaque fois que nous venons
adorer le Saint-Sacrement où Jésus est vivant et présent, bien d’avantage encore qu’Il l’a été
dans l’étable de Bethlehem… Ecoutons-la nous parler du don que Dieu nous fait de son Fils
mais aussi du don que nous fait Jésus de pouvoir l’adorer dans le Saint-Sacrement ! Cher
lecteur, y penses-tu parfois ?
Ecoutons Marie nous parler de l’adoration des bergers et des mages. Regardons-la tendre son
enfant aux bergers qui demandent à le voir, à le porter dans leurs bras… Regardons les
bergers repartir transformés par leur rencontre avec Jésus. Leur vie ne sera plus jamais la
même. Un Dieu qui se fait si petit, si accueillant et condescend à appeler à Lui de pauvres
bergers, des gens de rien, totalement insignifiants aux yeux du monde… Ils savent à présent
qu’ils ont du prix aux yeux de Dieu… Regardons Marie montrer son enfant aux mages qui
viennent se délester aux pieds de Jésus de leurs richesses. Qu’est-ce que tout cet or, cette
myrrhe, cet encens à côté du bonheur de connaitre et de posséder Jésus ? Ecoutons Marie nous
dire que, malgré leur pauvreté, elle, Joseph, les bergers se sentaient les plus riches du monde :
ils avaient Jésus et se savaient aimés de Lui !
Ecoutons Marie nous dire à quel point nous sommes riches sans nous en rendre compte : nous
avons Jésus et Il nous aime… Médite-le pendant cette dizaine.
Prions
Voir page 6
18
La Présentation de Jésus au Temple
Siméon reçoit Jésus dans ses bras et bénit Dieu
Méditons
Des entrailles de sa Mère, Jésus s’est fait connaitre à Jean-Baptiste et à Elisabeth le jour de la
Visitation. Elisabeth est remplie de l’Esprit-saint et saisit tout le mystère qui s’accomplit en
Marie sans qu’elle n’en dise quoi que ce soit. Moins d’un an après, Jésus se donne à nouveau
à reconnaitre par deux âmes habitées par l’Esprit-Saint, alors qu’Il est porté au Temple, tout
bébé, dans les bras de Marie.
Ecoutons Marie décrire la joie du vieillard Siméon et de la prophétesse Anne quand ils
reçoivent Jésus au Temple. Tous deux avaient attendu et espéré pendant si longtemps. Tous
deux avaient tellement prié pour la venue du Messie et, en raison de leur ferme espérance,
avaient fait l’objet de tant de moqueries, de dérisions, de contradictions… Leur joie devant
Jésus enfant, dont ils n’ont aucun doute qu’Il est bien le Messie annoncé qui délivrera tout
Israël, est à la mesure de leur espérance : elle est totale, sans égale… Elle est si grande, dit
Siméon, qu’à présent plus aucune autre joie ne peut l’égaler. Par conséquent, il peut s’en aller
19
dans la paix. Ecoutons Marie nous parler de sa joie de la joie de Siméon… Ecoutons Marie
nous parler de sa joie de la joie de la prophétesse Anne… Et, surtout, soyons attentifs
lorsqu’elle nous dit qu’une joie identique nous est dévolue lorsque nous venons à la rencontre
du Seigneur dans le Temple de nos cœurs mais plus encore aux pieds de nos tabernacles où Il
réside nuit et jour, vivant et vrai, attendant, espérant, sollicitant notre visite… Ecoutons-la
nous dire comme nos visites sont désirées et comme, à chaque fois, le Seigneur nous comble
de ses grâces… Laissons-la nous dire, même si cela nous dérange quelque peu, qu’à
s’éloigner des tabernacles, nous nous coupons de la source de la grâce… Essayons de soutenir
son regard empreint de tristesse et d’inquiétude quand elle aborde cette question…
Ecoutons Marie nous dire qu’on n’espère pas en vain dans le Seigneur et qu’Il récompense
au-delà de toute mesure les moindres actes de fidélité. Ecoutons-la lorsqu’elle nous parle de
l’attention que Dieu porte à chaque âme. Il s’intéresse et préside aux moindres détails de toute
vie humaine. Aucune des prières, des sacrifices d’Anne et de Siméon ont échappé au Très-
Haut qui, aujourd’hui, récompense ses fidèles serviteurs. Ecoutons Marie nous dire que tout
ce que nous faisons pour la gloire de Dieu et le salut du monde dans le secret de nos vies, est
connu de Dieu qui, le jour venu, rend à chacun selon ses œuvres… Ecoutons-la nous dire qu’à
courir après la gloire, les honneurs, la reconnaissance, nous courrons après des chimères…
Les hommes oublient très vite le bien qu’on leur fait (et elle en sait quelque chose !). Il ne faut
pas leur en vouloir, c’est dans leur nature… Dieu, Lui, n’oublie aucune bonne action. Dans
l’espace de quelques jours, ceux dont nous convoitons l’estime et la reconnaissance, auront
oublié tout ce que nous aurons fait pour eux. Peut-être même nous reprocheront-ils un jour le
bien que nous leur avons fait… Mais dans un million d’années, Dieu se souviendra encore et
toujours, dans les moindres détails, de la plus secrète de nos prières, du plus petit de nos actes
d’amour, du moindre de nos renoncements… Rien de ce que nous faisons pour Lui, n’est fait
en vain. Ecoutons-la nous demander à quoi bon s’épuiser à gagner la reconnaissance des
hommes puisque celle de Dieu nous est inconditionnellement acquise...
Vraiment le fardeau d’un véritable chrétien est bien léger. Médite-le dans cette dizaine.
Prions
Voir page 6
20
Le Recouvrement de Jésus au Temple
Le Brun, le repas de la sainte Famille
Méditons
Un épisode bien douloureux pour Marie et Joseph : sans qu’il n’y ait de leur faute, ils perdent
Jésus à Jérusalem. Commencent alors trois longues journées de recherches angoissées.
Finalement, ils retrouvent Jésus au Temple parmi les docteurs de la Loi qui, aujourd’hui,
s’étonnent de son intelligence et qui, vingt ans plus tard, le condamneront à mort pour
blasphème : quel mystère... Quelle mystérieuse réponse aussi que celle de Jésus à ses parents
21
qui viennent de le retrouver et le questionnent sur sa disparition : « ne saviez-vous pas qu’il
me faut être aux affaires de mon père ? » (Luc 2, 49)
Ecoutons Marie nous parler « des affaires de Jésus » qui sont celles de son Père… Ecoutons-
la nous dire que Jésus est venu dans ce monde pour être le Sauveur et qu’elle, en tant que
première des sauvés, ne pouvait pas l’ignorer, comme elle ne pouvait pas ignorer qu’elle allait
être directement impliquée dans « les affaires de Jésus »… Ecoutons-la nous dire que Jésus
est le bon pasteur et que ses « affaires » c’est de partir à la recherche des brebis perdues pour
les ramener au bercail de son Père… Et les premières brebis qu’Il part chercher, ce sont ces
docteurs d’Israël qui n’ont absolument pas le sentiment d’être égarés… Et pourtant, ils le sont
puisque, dans leur aveuglement spirituel, ils ne parviendront pas à voir en Jésus le Messie
annoncé… Ces docteurs étaient convaincus d’être dans le vrai… Après tout, n’étaient-ils
docteurs ?! Ecoutons Marie nous recommander de cultiver la crainte de perdre Jésus par la
grâce… Rien n’est pire que cela… Lorsqu’une brebis s’éloigne du troupeau et de son pasteur,
elle s’expose à tous les dangers, à tous les prédateurs…
Ecoutons Marie nous parler de l’amour, de la persévérance, de la délicatesse, de la patience
du Bon Pasteur qui part à la recherche de chaque brebis, de chaque âme en particulier. Il n’en
est pas une seule qui soit sacrifiée à une autre. Chacune d’elle fait l’objet des soins et de
l’attention toute particulière de Jésus. Il n’ignore aucun de ses besoins, aucun détail de sa vie
ne Lui échappe. Ecoutons Marie insister sur le fait que rien ne rebute le Bon Pasteur quand il
s’agit de son troupeau… Ecoutons-la quand elle précise que le Bon Pasteur n’a de cesse de
vouloir ramener chaque brebis au bercail pour qu’elle ne reste pas dehors où elle pourrait
souffrir du froid, de la chaleur, de la faim, où elle pourrait être dévorée par les « loups
déguisés en agneaux »… Ecoutons-la nous parler de l’amour de Jésus et regardons-la être
saisie d’émotion en l’évoquant … Ecoutons-la nous dire : « si vous saviez le don de Dieu… »
Oui, cher lecteur, si tu savais comme tu es aimé, ta vie en serait transformée… Médite-le dans
cette dizaine.
Prions
Voir page 6
22
Le Notre Père, la prière des enfants
de Dieu 1
Le Père éternel
Méditons
Le Rosaire est non seulement un concentré anti-déprime parce qu’il fait défiler sous nos yeux
les mystères du salut (autrement dit tout ce que Dieu a fait pour nous) mais aussi parce qu’il
met sur nos lèvres des prières parfaites dont le « Notre Père. » Cette prière n’est pas anodine
et pourtant nous la traitons comme si elle l’était. Nous la répétons sans cesse et ne nous
rendons pas compte qu’elle est tout à fait extraordinaire.
23
Non seulement cette prière est issue de la bouche même de Jésus, le Verbe fait chair, mais, en
plus, elle nous décrit, en pauvres mots humains certes, mais avec O combien de clarté,
l’amour de Dieu. As-tu déjà pensé, cher lecteur, à cet aspect des choses ? Redis voir cette
prière, lentement, en réfléchissant à chaque mot, et tu verras qu’elle est tout à fait
extraordinaire. Saint Nicolas de Flue avait l’habitude de méditer le « Notre Père. » Un jour
qu’on lui demanda jusqu’où il était arrivé dans sa méditation, il répondit : « jusqu’à Notre
Père. » Jamais, au cours de ses nombreuses et longues méditations, il n’avait dépassé les deux
premiers mots : « Notre Père. » Eh oui ! Dieu se fait appeler Père et plus encore Notre Père ?!
Quel mystère ! Le Dieu tout-puissant, celui qui nous a tous tirés du néant, est notre Père…
Ecoutons Marie lorsqu’elle nous parle de l’étonnement que ces mots devraient susciter en
nous à chaque fois que nous les prononçons… Ecoutons-là nous préciser que ces mots
traduisent l’extrême proximité de Dieu et à quel point Il brûle du désir que nous recherchions
sa proximité à Lui… Ecoutons Marie nous dire que personne n’est plus père que Lui et à quel
point Il mérite d’être aimé comme tel… Ecoutons-la nous dire comme cela l’attriste, elle, de
voir ce Dieu d’amour si peu aimé et comme elle voudrait aider ses enfants à progresser dans
l’amour de Dieu…
Ecoutons Marie nous expliquer comme Dieu, dans son amour, est respectueux de la liberté de
chaque âme. Il est en droit de tout exiger de notre part mais dans son amour infini, Il ne veut
que solliciter. Il ne nous impose ni son amour ni sa volonté ni son règne mais nous fait les
appeler de tous nos vœux… L’amour de Dieu est tellement grand qu’Il va jusqu’à nous laisser
libres de l’aimer… L’amour de Dieu est tellement grand que dans son désir d’être aimé, Il
accepte le risque de ne pas l’être…
Ecoutons Marie nous dire que l’amour de Dieu est sans limite : comme tous les pères, Il
donne tout à ses enfants. Parce qu’Il est Dieu, Il peut tout leur donner car « rien ne Lui est
impossible » (Luc 1, 37)... Médite-le dans cette dizaine.
Prions
Voir page 6
24
Le Notre Père, la prière des enfants
de Dieu 2
Dieu le Père, Michel-Ange
Méditons
Dans la seconde partie du Notre Père, nous demandons à Dieu de remplir toutes les fonctions
d'un père de famille : nous nourrir, nous défendre, nous protéger, faire en sorte qu’au sein de
la fratrie chacun trouve sa vraie place pour son bien et le bien de tous.
Ecoutons Marie lorsqu’elle nous dit que Dieu accueille toute prière et, dans sa miséricorde
infinie, lui apporte la meilleure réponse. Ecoutons Marie lorsqu’elle nous dit que Dieu a
rassemblé dans le Notre Père tout ce qui nous est nécessaire afin que nous comprenions que
tout nous est donné par Dieu par pure bonté, sans aucune condition et en surabondance…
Ecoutons Marie lorsqu’elle nous parle de ce qu’est le péché et à quel point il blesse Dieu dans
son amour infini pour nous… On est d’autant plus blessé d’une mauvaise parole qu’elle vient
d’une personne aimée : à quel point Dieu, qui nous aime infiniment, peut-Il alors être blessé
25
de nos manquements ? Soyons attentifs lorsque Marie nous dit que, quels que soient nos
nombreux péchés, auxquels nous consentons souvent par habitude, nous sommes pardonnés
dès lors que nous nous en repentons ?! Jamais Dieu ne refuse son pardon ?! Si Dieu avait
notre nature, Il nous remettrait nos péchés avec la même mauvaise volonté que nous
pardonnons à ceux qui nous ont offensés… mais Dieu est Dieu… Lui, si grand, nous
pardonne à chaque fois que nous le Lui demandons, nous qui sommes si insignifiants, si
ingrats… Quel mystère… Un Dieu qui se fait notre serviteur…
Ecoutons Marie lorsqu’elle parle de la dernière demande du Notre Père… Et qu’elle nous
rappelle ce qu’elle a dit à Fatima en 1917 : « qu’on cesse d’offenser Dieu car Il est déjà trop
offensé » (13 octobre 1917). Ecoutons-la lorsqu’elle nous encourage à soutenir la lutte contre
nous-mêmes, notre nature, contre l’ennemi de nos âmes… Si nous savions le bonheur que
Dieu nous réserve dans l’autre vie, nous lutterions davantage… Si nous savions comme tout
devient léger pour celui qui aime Dieu… Médite-le dans cette dizaine.
Prions
Voir page 6
26
Les mystères lumineux
Le retour du fils prodigue
Méditons
Dans la seconde partie du Notre Père, nous demandons à Dieu de remplir toutes les fonctions
d'un père de famille : nous nourrir, nous défendre, nous protéger, faire en sorte qu’au sein de
la fratrie chacun trouve sa vraie place pour son bien et le bien de tous.
Ecoutons Marie lorsqu’elle nous dit que Dieu accueille toute prière et, dans sa miséricorde
infinie, lui apporte la meilleure réponse. Ecoutons Marie lorsqu’elle nous dit que Dieu a
rassemblé dans le Notre Père tout ce qui nous est nécessaire afin que nous comprenions que
tout nous est donné par Dieu par pure bonté, sans aucune condition et en surabondance…
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Ecoutons Marie lorsqu’elle nous parle de ce qu’est le péché et à quel point il blesse Dieu dans
son amour infini pour nous… On est d’autant plus blessé d’une mauvaise parole qu’elle vient
d’une personne aimée : à quel point Dieu, qui nous aime infiniment, peut-Il alors être blessé
de nos manquements ? Soyons attentifs lorsque Marie nous dit que, quels que soient nos
nombreux péchés, auxquels nous consentons souvent par habitude, nous sommes pardonnés
dès lors que nous nous en repentons ?! Jamais Dieu ne refuse son pardon ?! Si Dieu avait
notre nature, Il nous remettrait nos péchés avec la même mauvaise volonté que nous
pardonnons à ceux qui nous ont offensés… mais Dieu est Dieu… Lui, si grand, nous
pardonne à chaque fois que nous le Lui demandons, nous qui sommes si insignifiants, si
ingrats… Quel mystère… Un Dieu qui se fait notre serviteur…
Ecoutons Marie lorsqu’elle parle de la dernière demande du Notre Père… Et qu’elle nous
rappelle ce qu’elle a dit à Fatima en 1917 : « qu’on cesse d’offenser Dieu car Il est déjà trop
offensé » (13 octobre 1917). Ecoutons-la lorsqu’elle nous encourage à soutenir la lutte contre
nous-mêmes, notre nature, contre l’ennemi de nos âmes… Si nous savions le bonheur que
Dieu nous réserve dans l’autre vie, nous lutterions davantage… Si nous savions comme tout
devient léger pour celui qui aime Dieu… Médite-le dans cette dizaine.
Prions
Voir page 6
28
Le Baptême de Jésus dans le
Jourdain
Le Baptême du Christ, maître de Rheinfelden
Méditons
C’est le tout début de la vie publique de Jésus, la première chose qu’Il fait. Jésus se rend chez
son cousin Jean-Baptiste qui prêche la pénitence, et se met dans les rangs de tous les pécheurs
29
repentants pour être baptisé. Lorsque le baptême s’accomplit, les cieux se déchirent, l’Esprit-
Saint descend sur Jésus sous la forme d’une colombe et on entend une voix qui dit : « celui-ci
est mon fils bien-aimé en qui j’ai mis tout mon amour » (Mathieu 3, 17).
Ecoutons Marie qui nous dit que si Dieu fait entendre sa voix en cet instant, c’est pour
accréditer son Fils ainsi que sa mission auprès des hommes : Jésus est, sans nul doute, celui
qui doit venir et Il agit au nom et en la personne même du Père… Jean Baptiste l’a reconnu au
premier regard parce qu’il l’attendait dans la prière et la pénitence… Ecoutons Marie
lorsqu’elle nous engage à ne pas négliger la prière et la pénitence pour rester ouverts à la
grâce…
Ecoutons Marie lorsqu’elle nous dit que Jésus vient rejoindre chacun d’entre nous dans le
désert aride de notre vie, dans la situation, dans l’état dans lesquels nous nous trouvons et
qu’il n’est de situation, d’état, de lieu qui le rebute et dans lesquels Il ne nous rejoindrait pas
pour nous tirer de notre misère spirituelle et nous mener comme fils et filles à son Père…
Ecoutons Marie lorsqu’elle nous rappelle qu’au baptême nous sommes devenus, par la grâce
de Dieu, ses enfants et que cette filiation n’est pas un symbole mais une réalité que nous
sommes appelés à vivre. Par le baptême, nous sommes vraiment ses enfants, nous sommes
vraiment les frères de Jésus, nous sommes vraiment le temple de l’Esprit-Saint… Nous
sommes les héritiers, avec Jésus et en Jésus, du Père des cieux… A notre baptême aussi, le
Père a déchiré les cieux de notre âme pour faire entendre sa voix : « tu es mon enfant bien-
aimé en qui j’ai mis tout mon amour. » Regardons Marie, l’ainée des enfants de Dieu, quand,
dépassée par la grandeur de ce mystère, elle lève les yeux au ciel et dit : « vous rendez-vous
compte de ce que nous représentons aux yeux de Dieu ? Il a fait de nous ses fils et ses filles ?!
Médite-le dans cette dizaine.
Prions
Voir page 6
30
Les Noces de Cana
Les Noces de Cana
Méditons
C’est le premier miracle de Jésus : c’est lors d’un mariage à Cana en Galilée, sa mère et ses
disciples sont présents… Jésus « manifesta sa gloire et ses disciples crurent en Lui » (Jean 2,
12). Lorsque nous fermons les yeux, nous imaginons l’ambiance de fête : nous entendons la
musique, les chants des invités, les éclats de rire… nous voyons les serviteurs s’affairer au
service des convives et surtout nous observons les mariés tout à leur bonheur naissant…
Ecoutons Marie qui nous parle des circonstances de ce premier miracle de Jésus. Ecoutons-la
lorsqu’elle nous dit qu’elle aurait voulu que l’Evangéliste n’évoque pas sa présence et son
rôle dans cette scène afin de laisser toute la place à Jésus à qui revient toute gloire mais que
telle n’était pas la volonté de Dieu… Jésus veut qu’on se souvienne que c’est à la demande de
Marie qu’Il a fait son premier miracle afin que toujours on sache qu’il Lui plait de tout
accorder aux hommes par sa médiation et qu’Il veut répandre toutes ses grâces par ses mains
immaculées…
31
Ecoutons Marie lorsqu’elle nous dit que son désir le plus cher est de nous aider à croire en
Jésus comme elle le fit pour les serviteurs des noces de Cana ; ce seul miracle a suffi pour
qu’ils croient en Jésus… Ecoutons Marie lorsqu’elle nous dit que Jésus souhaite reproduire ce
miracle pour chacun d’entre nous, pour que nous croyions… Ecoutons Marie lorsqu’elle nous
dit que les plus grands miracles ne consistent pas en la guérison corporelle mais bel et bien en
la résurrection spirituelle afin que notre vie devienne une fête quotidienne, car celui qui croit
demeure dans la joie du Seigneur…
Ecoutons aussi Jésus lorsqu’Il nous parle de Marie et laissons-nous saisir par la tendresse de
ses mots: « Si tu comprenais la tendresse de son Cœur de Mère ! Tendresse vigilante, rien
n'échappe à ses regards. Elle aime chaque âme comme son enfant. Elle veille sur elle avec son
incomparable amour. Elle préside à tous les détails de sa vie comme le fait une mère selon la
nature. Il faut oser tout Lui demander : elle ne peut rien refuser. C'est une Mère dont la
puissance égale l'amour » (Dis, écris.).
Vraiment, il y a de la joie à être chrétien, à prendre Marie dans sa vie... Médite-le dans cette
dizaine.
Prions
Voir page 6
32
L’Annonce du Royaume de Dieu
Sermon sur la Montagne, Philippe de Champaigne
Méditons
Ecoutons Marie nous rappeler les paroles de Jésus : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous
le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez
mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos. Oui, mon joug
est facile à porter, et mon fardeau, léger » (Mathieu 11, 28-30).
Ecoutons Marie nous dire que chaque personne porte son fardeau mais qu’à prendre Jésus
dans sa vie, on ne le porte pas seul et, même, que Jésus porte la plus grande part… que Jésus
donne un sens à toute chose y compris à notre souffrance… qu’à porter son fardeau avec
Jésus, toute peine devient féconde… que Jésus se sert du moindre de nos renoncements pour
le salut de toutes les âmes… Ecoutons Marie lorsqu’elle nous parle de la solitude de celui qui
ne croit pas…
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Ecoutons Marie nous rappeler les paroles de Jésus : « l’homme ne vit pas que de pain mais de
toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Mathieu 4, 4). Ecoutons Marie lorsqu’elle nous
dit que nous sommes le sourd de l’Evangile que Jésus veut guérir de sa surdité, l’aveugle à
qui Il veut rendre la vue, le paralytique qu’Il veut remettre sur pied pour que, comme Marthe
et Marie, nous soyons en capacité de l’écouter et de prendre à cœur toutes les paroles qui
sortent de sa bouche… Ecoutons-la nous dire que les miracles physiques de Jésus ne sont
qu’une préparation aux miracles encore plus grands de l’esprit… Les anges se réjouissent au
ciel à chaque fois qu’une âme retrouve la foi, non la santé physique…
Ecoutons Marie nous dire que le plus lourd de tous les fardeaux, c’est celui qu’on porte sans
Jésus. Ecoutons-la nous rappeler la prière que Jésus révéla à sainte Brigitte : « O Jésus,
donnez-moi de garder vos commandements par une vraie charité, ces commandements dont la
voie est large et aisée pour ceux qui vous aiment… » Médite-le dans cette dizaine.
Prions
Voir page 6
34
La Transfiguration
La Transfiguration
Méditons
Huit jours avant sa Passion, Jésus prend Pierre, Jacques et Jean (ceux-là mêmes à qui Il
demandera le soir du jeudi-saint de veiller avec Lui), pour les mener sur le Mont Thabor.
Devant eux, Il est transfiguré : Il laisse transparaitre une étincelle de sa gloire afin de les
fortifier avant la grande épreuve de la Passion…
Ecoutons Marie nous dire que Jésus a voulu fortifier la foi de ses Apôtres en leur confirmant,
encore une fois, qu’Il est bien le Messie, qu’Il est le Fils de Dieu à qui tout est soumis et qu’Il
a pouvoir sur toutes choses… Ecoutons Marie nous dire que Jésus a voulu montrer à ses
Apôtres qui le verrons dans peu de jours, violenté, torturé, crucifié, que tout ce qui arrive est
nécessaire et même voulu de Lui, que, malgré les apparences, Il garde la maitrise de toute
chose… que sous les dehors de « l’homme des douleurs » Il reste le Dieu trois fois saint dans
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toute sa gloire… aussi, ils devront rester fermes dans leur foi car sa Passion est le moyen par
lequel Il sauve l’humanité entière et chaque âme en particulier…
Ecoutons Marie nous dire que nos vies sont jalonnées de petites transfigurations auxquelles
nous ne prêtons pas attention ou attribuons au hasard… Dieu, dans son amour pour chaque
âme, sème des signes dans la vie de chacun pour l’inviter à croire en sa proximité, en sa
présence agissante, en son amour de prédilection… Ecoutons Marie nous inviter à nous
souvenir de toutes les fois où, à bout de forces, nous avons rencontré un ami qui nous a
consolé, de telle parole qui nous a accompagnés pendant une maladie, de tel événement qui
s’est produit juste à point, contre toute attente et a changé la donne d’une situation délicate…
Ecoutons-la nous inviter à être plus attentifs à ces petits signes de Dieu dans nos vies…
Ecoutons Marie lorsqu’elle appelle notre attention sur Moise et Elie qui apparaissent autour
de Jésus… Ils sont là pour accréditer Jésus et montrer que c’est bien Lui qu’ils ont figuré et
annoncé. Ecoutons Marie lorsqu’elle nous dit que leur vie à tous deux a été jalonnée de
grandes épreuves qu’ils ont surmontées par leur foi et leur fidélité à Dieu. Ecoutons Marie
nous dire que la scène de la Transfiguration nous invite à croire fermement que si Dieu
permet les épreuves de cette vie, c’est pour que nous en sortions victorieux et que dans ce but,
Il nous y prépare en nous fortifiant dans la foi, l’espérance, la charité… Ecoutons Marie
lorsqu’elle nous rappelle les paroles de Jésus : « pas un cheveu ne tombe de votre tête sans la
permission de Dieu…. » (Luc 21, 18). Ecoutons Marie lorsqu’elle nous dit que Dieu, dans
son amour de Père n’éprouve personne au-delà de ses forces…
Dieu, l’amour même, est maître de toutes choses et tout ce qui nous arrive est soit voulu soit
permis par Lui pour sa gloire et notre salut… Médite-le dans cette dizaine.
Prions
Voir page 6
36
L’Institution de l’Eucharistie
La dernière Cène, Juan de Juanes
Méditons
Le soir du jeudi-saint, juste avant son agonie au Gethsémani, juste avant sa Passion, Jésus,
dans un acte d’amour suprême, institue l’Eucharistie et le sacerdoce. Par l’Eucharistie, Jésus
réalise sa promesse d’être en personne avec chaque génération jusqu’à la fin du monde. Par
l’Eucharistie, Jésus, qui nous a sauvés par sa Passion, nous fait passer de manière non
sanglante de la mort à la vie. Par l’Eucharistie, Jésus nous donne une preuve tangible de son
amour personnel pour chacun d’entre nous. Il s’était fait le dernier d’entre nous en se laissant
malmener et crucifier, à présent, Il se livre à nous sous les simples espèces du pain et du vin,
nous laissant libres, même, de le fouler aux pieds…
Soyons attentifs à l’intensité avec laquelle Marie parle de l’Eucharistie… Comme ce sujet lui
tient à cœur ! Ecoutons-la nous parler de l’amour de Jésus qui va jusqu’à s’anéantir pour nous,
non seulement dans la Passion mais jusqu’à la fin du monde dans l’Eucharistie… Ecoutons
Marie lorsqu’elle nous dit que l’Eucharistie est le don des dons et que ce don est tellement
grand que rien ni personne en ce monde n’est en capacité d’en remercier Dieu à sa juste
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valeur, ne serait-ce que de manière approchante… Ecoutons Marie lorsqu’elle nous parle du
respect, de l’adoration dues à l’Eucharistie… Ecoutons-la nous parler des sentiments avec
lesquels elle recevait, elle, la communion des mains de saint Pierre ou de saint Jean lorsqu’ils
célébraient l’Eucharistie… Ecoutons-la nous parler de la grandeur de son amour, de sa plus
profonde adoration, de son sentiment d’indignité totale vis-à-vis d’un tel don de Dieu, de sa
fervente action de grâce… Ecoutons Marie lorsqu’elle nous parle de la démesure de la grâce
qui nous est accordée de recevoir Jésus en nos cœurs… Ecoutons Marie nous citer saint Padre
Pio : « le monde pourrait vivre sans le soleil mais pas sans la messe. »
Ecoutons Marie lorsqu’elle nous parle du respect dû à la dignité sacerdotale… Ecoutons
Marie lorsqu’elle nous dit que jamais elle ne s’est sentie supérieure à l’un des prêtres de Jésus,
pourtant inférieurs à elle en grâce, en dignité, en vertu… Dans sa profonde humilité, elle n’a
jamais réalisé la perfection de sa sainteté et, dans sa toute disponibilité à Jésus, elle a reçu la
moindre de ses paroles comme un don, l’a méditée dans son Cœur et a agi en
conséquence… Aussi, s’est-elle soumise en toute gratitude à la volonté de Jésus qui a fait des
Apôtres ses prêtres, ceux à qui Il donne de le rendre présent au milieu de son peuple…
Ecoutons Marie lorsqu’elle nous demande de voir derrière chaque prêtre, son Jésus et son
amour pour nous… Ecoutons Marie lorsqu’elle nous précise que Jésus se rend toujours
présent dans le pain eucharistique lorsque le prêtre prononce les paroles de la consécration…
Ecoutons Marie lorsqu’elle insiste particulièrement sur la prière pour les prêtres et les
vocations sacerdotales… Ecoutons-la nous rappeler les paroles du curé d’Ars : « le sacerdoce,
c’est l’amour du Cœur de Jésus »… Médite-le dans cette dizaine.
Prions
Voir page 6
38
La prière du Je vous salue Marie 1
La Visitation, Jacopo
Méditons
Le chapelet est composé de 53 Ave Maria soit 53 pilules anti-déprime. Et pour cause, cette
prière est composée, dans sa première partie, des mots de l’Archange Gabriel lors de
l‘Annonciation et de ceux d’Elisabeth lors de la Visitation, autrement dit des paroles qui
viennent de l’Esprit-Saint, commémorent deux événements heureux et nous rappellent que
Dieu est venu parmi nous pour nous mener au bonheur éternel.
Ecoutons Marie nous parler de sa joie à chaque fois que nous la saluons avec les mots mêmes
de l’Archange Gabriel. Ecoutons-la nous préciser qu’à redire toujours et encore le Je vous
salue Marie, nous prenons conscience que le message de Gabriel ne lui est pas destiné à elle
en toute exclusivité mais qu’il est délivré à toute l’humanité et à chaque âme en particulier.
Ecoutons Marie nous dire que le Seigneur n’est pas uniquement avec elle mais aussi avec
chacun d’entre nous. Ecoutons-la nous dire que, même si nous n’en avons pas le sentiment, le
Seigneur est fidèle à sa promesse de toute-proximité tout au long de notre vie… Ecoutons-la
nous dire que, comme nous, elle a traversé sa vie dans la nuit de la foi mais que jamais elle
n’a douté de l’assistance de Dieu, même aux heures les plus sombres. Ecoutons-la nous dire
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que, voyant toutes choses à présent dans la lumière éternelle, dans les souffrances, c’est même
Dieu Lui-même, à la manière du bon Samaritain, qui nous soutient, voire nous porte…
Ecoutons Marie évoquer sa rencontre avec Elisabeth lors de la Visitation. Ecoutons-la nous
introduire dans le décor de cette scène de liesse spirituelle. Ecoutons Marie nous dire que,
comme ce fut le cas pour Elisabeth, c’est sous l’action de l’Esprit-Saint que nous lui disons
que Jésus, le fruit de ses entrailles, est béni. Ecoutons Marie nous dire que nous lui procurons
une très grande joie à chaque fois que nous lui redisons que son Jésus est béni. Ecoutons-la
nous parler de sa joie de pouvoir nous communiquer Jésus, celui qui la remplit et la comble
entièrement… Ecoutons-la nous dire sa joie, son émotion de pouvoir répandre sur nous, à
chaque fois que nous reprenons les mots d’Elisabeth, les trésors de grâce dont Jésus lui donne
de disposer pour nous…
En vérité, en vérité, Marie nous le dit : à dire et à répéter la salutation angélique, une prière
divine et donc parfaite, on entre dans la joie des circonstances de l’Incarnation et on se
prémunit de la déprime. Médite-le dans cette dizaine.
Prions
Voir page 6
40
La prière du Je vous salue Marie 2
Marie remet le scapulaire à saint Simon Stock
Méditons
La seconde partie du Je-vous-salue-Marie reprend les mots prononcés par saint Simon Stock
(qui mourut en 1265 plus que centenaire : un record !) juste avant de rendre son âme à Dieu.
C’est à ce carme anglais que Marie a remis au XIIIème siècle le scapulaire brun avec la
promesse suivante : « Reçois, mon fils bien-aimé, ce scapulaire pour mon ordre, c'est le signe
particulier de ma faveur, que j'ai obtenu pour toi et pour mes fils du Mont-Carmel. Celui qui
meurt revêtu de cet habit sera préservé du feu éternel. » En reprenant ces mots de saint Simon
Stock, l’Eglise nous résume tout ce que Marie est pour nous et tout ce que nous devons lui
demander.
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Ecoutons Marie nous dire que parmi tous les titres que la dévotion populaire lui a décernés au
long des âges, celui qu’elle préfère c’est celui de Mère de Dieu. Ecoutons-la nous dire que le
mystère de sa maternité divine est tellement grand qu’elle-même, deux mille ans après, en est
encore totalement dépassée : elle, un vase d’argile, une créature, même si immaculée, devient
la Mère de celui qui l’a créée ?! Et, de la même manière que Dieu s’est penché sur elle, Il
nous prodigue sa miséricorde en nous tirant du néant pour nous mener à un destin
d’immortalité. Qui est notre Dieu pour qu’Il pense ainsi à nous ?!
Ecoutons Marie nous dire qu’à chaque fois que nous lui demandons de prier pour nous, elle se
rend à notre chevet pour prodiguer à notre âme malade tous les soins nécessaires. Ecoutons
Marie nous dire le soin tout particulier qu’elle prend de nous à l’heure la mort : « A la mort de
mes serviteurs, je viens au-devant d'eux, moi, leur mère et leur maîtresse et je leur apporte
toutes les consolations et les secours dont ils ont besoin » (Paroles de Marie à sainte Brigitte).
Marie est invoquée dans les litanies comme la « cause de notre joie » et sa seule évocation
suffit déjà à réjouir notre cœur ; l’invoquer avec le Je-vous-salue-Marie, c’est participer à sa
joie de l’entendre et recevoir d’elle tout ce qui nous est nécessaire pour notre croissance
spirituelle. Médite-le dans cette dizaine.
Prions
Voir page 6
42
Les mystères douloureux
Marie entourée des instruments de la Passion, Bruno Canlassi
Méditons
On nous dit souvent que Dieu est amour et qu’Il nous aime. Nous le croyons volontiers mais
ne parvenons qu’avec peine à passer de l’idée que Dieu nous aime au sentiment d’être aimé
personnellement de Lui. Or, plus que l’idée de l’amour de Dieu, c’est de se sentir aimé qui
nous est nécessaire pour persévérer dans la foi. Tel est le but de la méditation des mystères
douloureux du Rosaire : arriver à ressentir l’intensité de l’amour de Dieu.
Jean Cocteau écrit : « il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour. » Or, dans sa
Passion, Jésus nous prouve très concrètement son amour pour nous. Pendant trois années,
Jésus a déjà donné toute une série de preuves de son amour par son enseignement, par ses
miracles, aussi nombreux qu’extraordinaires, sans qu’elles ne parviennent à nous en
persuader. Sur le Calvaire, seules quatre personnes (dont sa Mère) Lui restent fidèles.
Accomplir des miracles est une chose aisée pour Jésus qui est Dieu. Alors, quelle preuve peut-
Il nous donner de son amour, Lui qui peut tout, même l’impossible ? La seule preuve qu’Il
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pouvait donner, était de se donner Lui-même en partageant toutes les souffrances de
l’humanité blessée par le péché originel. Quelle preuve de charité un milliardaire donne-t-il en
versant 100 euros à un pauvre ? Aucune ! Il ne donne que de son superflu. Son don ne le prive
de rien. Par contre, quelle preuve d’amour lorsqu’il renonce à ses richesses pour se mettre au
service du pauvre en partagent son indigence. C’est ce que Jésus a fait dans sa Passion. Il nous
a prouvé son amour en se donnant Lui-même.
Ecoutons Marie, elle qui était présente lors de la Passion de Jésus et en a partagé toutes les
souffrances… Ecoutons Marie lorsqu’elle nous dit que Jésus ne s’est rien épargné pour nous,
qu’Il a accepté de subir toutes les souffrances physiques ou morales dont les hommes peuvent
être frappés : angoisse insoutenable devant l'inévitable, trahison par un ami, arrestation de nuit
comme un brigand, abandon par tous ses Apôtres, reniement par son plus fidèle ami, tortures,
railleries, injures lors de son supplice, haine de la foule, indifférence de tous ceux qu'Il avait
guéri, mise à mort de la façon la plus épouvantable (« la plus cruelle et hideuse des tortures »
d'après Cicéron)... Ecoutons Marie lorsqu’elle nous dit avec la plus grande émotion, que le
plus dur fût sans doute ce sentiment, un moment, d'avoir été abandonné même par son Père…
Ecoutons Marie lorsqu’elle nous dit : faut-il que Dieu nous aime pour avoir accepté tout cela !
Loin de nous attrister, les mystères douloureux mettent sous nos yeux la preuve tangible de
l’amour de Dieu pour chacun d’entre nous. Réjouis-toi d’être l’objet de tant d’amour et
médite-le dans cette dizaine.
Prions
Voir page 6
44
L’Agonie au jardin des oliviers
Christ en agonie, Cabanel
Méditons
C’est la première étape de la Passion de Jésus. Selon certains mystiques, c’est même la plus
douloureuse… Jésus prend sur lui les péchés du monde entier... Il se charge aussi du
châtiment lié au péché… Il a sous les yeux tout ce qu’il va endurer dans sa Passion, jusque
dans les moindres détails… Il voit très clairement le chef-d’œuvre de torture qu’il va
devenir… Le démon lui met sous les yeux toutes les âmes qui fouleront aux pieds son
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sacrifice, toutes celles pour qui il se sera donné en vain, pour lesquelles son sang aura été
versé inutilement… Cela l’angoisse au point d’en suer du sang… Un ange vient le consoler en
lui montrant toutes les âmes qui seront sauvées grâce à son sacrifice, toutes les âmes qui, au
long des âges, vivront de son amour et partageront sa soif des âmes…
Ecoutons Marie nous parler de la solitude de Jésus en ce soir du jeudi-saint, de son désir que
nous lui tenions compagnie dans son agonie le temps de cette dizaine… Ecoutons Marie
lorsqu’elle nous dit que nous avons le pouvoir de consoler Jésus, Dieu Lui-même, et n’en
usons pas… Ecoutons Marie lorsqu’elle nous dit que chacun d’entre nous était
personnellement présent à l’esprit de Jésus en ce soir du jeudi-saint, qu’il entrevoyait très
clairement tous nos péchés, nos infidélités à venir, tous les pardons restés sans conversion
sérieuse… Ecoutons Marie lorsqu’elle nous dit que malgré toutes nos turpitudes et malgré la
parfaite connaissance qu’il en avait, Jésus s’est donné Lui-même et tout entier pour la vie de
chacun d’entre nous… Ecoutons Marie lorsqu’elle nous supplie de ne pas permettre que le
sang de Jésus ait été versé en vain pour nous…Ecoutons-la lorsqu’elle reprend les mots de
saint Paul pour nous dire : « laissez-vous réconcilier avec Dieu » (2 Co 5,20).
Ce n’est pas que pour les autres que Jésus s’est donné mais c’est aussi pour moi, pour toi…
Le réalises-tu ? Médite-le dans cette dizaine.
Prions
Voir page 6
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La Flagellation
La Flagellation, William-Adolphe Bouguereau
Méditons
Dans son amour pour chacun d’entre nous, Jésus a voulu partager toutes les souffrances
auxquelles sont livrés les hommes, de façon que chacun d’entre nous peut dire qu’en vérité il
n’en est aucune qu’Il n’ait pas partagée. Dans sa flagellation, Jésus est mortifié dans son corps
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et à tel point qu’aucune partie de son anatomie n’est épargnée. Les mystiques nous racontent
l’intensité de ce supplice et qu’il est tel, que Jésus ne devient qu’une seule plaie…
Ecoutons Marie nous dire que chaque plaie de Jésus crie son amour pour chaque âme…
Ecoutons Marie lorsqu’elle nous dit que dans nos craintes, nos inquiétudes, au milieu des
troubles que l’esprit des ténèbres pourrait quelquefois jeter dans notre âme, nous pouvons
recourir aux mérites du précieux sang de Jésus… Ecoutons Marie lorsqu’elle nous
recommande de demander à Jésus de nous appliquer les mérites de son précieux sang pour
relever notre courage abattu, pour écarter nos ténèbres, pour nous redonner cette paix, cette
force et cette sérénité, qui sont les fruits de tout ce qu’Il a souffert pour nous…
Ecoutons Marie lorsqu’elle nous dit que nos chutes ne doivent jamais être pour nous un
motif de découragement, que dans les plaies de Jésus nous trouverons toujours les
remèdes qui guériront les nôtres… Ecoutons Marie lorsqu’elle nous dit que nous pouvons
puiser dans son sang précieux tous les biens de la grâce, de la pureté, de la sainteté, et des
autres vertus qui réparent nos pertes…
Ecoutons Marie lorsqu’elle nous dit qu’à nous séparer de Jésus, nous nous coupons de la
source de la grâce et ne récoltons qu’angoisse et tristesse. Médite-le dans cette dizaine.
Prions
Voir page 6
48
Le Couronnement d’épines
Le Christ couronné d’épines et tourné en dérision
Méditons
Jésus est couronné d’épines. Oh, ne nous imaginons pas cette couronne comme un petit
diadème joliment tressé tel qu’on nous le montre sur la plupart des tableaux ou des crucifix.
Cette couronne ressemble plus à un casque qui englobe toute la tête de Jésus et plante
douloureusement toute une série de profondes épines dans sa chair. Une souffrance atroce qui
se rajoute à celle de la flagellation. Jésus qui, par la flagellation, paie la facture de toutes nos
concupiscences, répare, par ce couronnement, tous nos égoïsmes, nos manques d’amour, notre
orgueil…
Ecoutons Marie nous indiquer jusqu’où Jésus s’est abaissé pour nous rejoindre dans notre
misère de pauvre pécheur ! Lui, le Dieu tout puissant, le roi de l’univers, raillé, humilié,
insulté, outragé, giflé, moqué, craché… Ecoutons Marie lorsqu’elle nous dit que Jésus ne
répond à ses bourreaux qu’avec les armes de l’amour… Ecoutons-la attirer notre attention sur
49
le regard de Jésus qui exprime la plus absolue souffrance mêlée à la plus profonde sérénité…
Ecoutons Marie lorsqu’elle nous invite à nous plonger dans le regard de Jésus couronné
d’épines chaque fois que nous sommes injustement traités ou humiliés…
Ecoutons Marie lorsqu’elle nous rappelle les paroles de Jésus : « que sert à un homme de
conquérir le monde si pour cela il doit y perdre son âme » (Marc 8, 36)... Ecoutons Marie
nous rappeler que la seule chose importante, c’est le salut et que l’homme séparé de Dieu
ressemble à Jésus torturé, flagellé et couronné d’épines : il n’est que misère…
Ecoutons Marie lorsqu’elle nous dit que toutes les souffrances de cette vie ne sauraient
surpasser celle d’être séparé de l’amour de Jésus en ce monde, pire encore dans l'autre…
Médite-le dans cette dizaine.
Prions
Voir page 6
50
Le Portement de Croix
Simon de Cyrène aide Jésus à porter la croix
Méditons
Jésus porte la Croix, lourde de tous nos péchés… la Croix, lourde de notre salut à tous…
Voyons Jésus ployer sous le poids de la Croix… Attardons-nous à contempler la rencontre de
Jésus avec Marie… avec Simon de Cyrène… avec Véronique… avec les femmes dolentes de
Jérusalem…
Ecoutons Marie nous parler de sa participation à la Passion de Jésus, de la manière dont elle a
porté sa petite part de la Croix de Jésus afin que nous apprenions d’elle à bien porter la
nôtre… Ecoutons Marie nous dire que toujours elle a su que cette heure viendrait et que
toujours elle a su que Jésus la désirait… Ecoutons-la nous dire qu’il était hors de question
51
pour elle de suggérer à Jésus des moyens d’échapper à cette heure ou de l’adoucir…
Ecoutons-la nous dire que pour elle le seul moyen d’aider Jésus dans sa Passion et de Lui
procurer quelque réconfort au milieu de cet océan d'amertume, était de s’unir à Lui et, même,
de se donner tout entière au Père dans le même acte d’offrande d’amour que Lui… Ecoutons
Marie lorsqu’elle nous dit que, malgré toute la douleur, elle s‘est donnée totalement,
entièrement et sans retour… Ecoutons-la nous dire qu’elle a accepté de sacrifier son fils
unique pour que nous nous retrouvions la vie… Ecoutons-la nous dire que comme Jésus, ce
n’est pas pour rire qu’elle nous a aimés…
Ecoutons Marie lorsqu’elle nous parle des attentes du Sauveur, de l’aide qu’Il attend de
chacun d’entre nous dans le salut des âmes… Comme Simon de Cyrène, Il veut que nous
portions une petite part de sa Croix en agissant concrètement pour la conversion du monde…
Comme Véronique, Il attend de nous que nous le consolions par notre prière persévérante, nos
mortifications, nos renoncements… Comme les saintes femmes, Il veut que nous nous
décidions pour un vrai chemin de conversion…
Ecoutons Marie lorsqu’elle nous dit que la Croix est l’emblème royal et que, malgré les
apparences, c’est un signe d’élection et d’amour que d’être choisi par Jésus pour L’aider à la
porter... Ecoutons Marie lorsqu’elle nous recommande de ne pas chercher à raboter notre
petite part de la Croix pour la rendre moins lourde car elle est le moyen de notre salut et de
celui de beaucoup d’âmes…
Ecoutons Marie lorsqu’elle nous dit qu’elle est la mère de toute consolation et que pour
recevoir toutes les effusions de son amour, il nous faut aller la trouver auprès de Jésus portant
sa Croix car c’est là qu’elle se trouve toujours. Médite-le dans cette dizaine.
Prions
Voir page 6
52
Le Crucifiement
Le Christ agonisant sur la Croix
Méditons
Dans sa troisième apparition à Paray-le-Monial, Jésus dit à sainte Marguerite-Marie
Alacoque : « Voici ce Cœur qui a tant aimé les hommes qu’Il n’a rien épargné jusqu’à
s’épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour... » Avec Marie, regardons vers Jésus
crucifié… Regardons son Cœur transpercé par la lance de Longin, le centurion
romain…Regardons le sang et l’eau se répandre de son côté… Ecoutons Longin s’écrier :
« vraiment, celui-ci était est le Fils de Dieu » (Mathieu 27, 54).
Ecoutons Marie lorsqu’elle nous dit que le coup de lance est l’ultime affront qu’on fait à Jésus
dans sa Passion… Ecoutons Marie quand elle nous dit que, dans son amour infini, Jésus fait
encore une fois tourner cet outrage à notre plus grand avantage en faisant jaillir de son côté
transpercé les sacrements de miséricorde par excellence que sont l’Eucharistie et le
Baptême…
53
Ecoutons Marie lorsqu’elle nous parle de l’amour de Jésus qui, sur la Croix, trouve son
expression concrète… Ecoutons-la nous dire que du haut de la Croix Jésus a prié son Père de
nous pardonner tout ce que nous Lui avons fait… Ecoutons-la nous dire que dans cette
demande de pardon se trouve notre pardon à chacun d’entre nous, pourvu que nous le Lui
demandions… Ecoutons Marie nous montrer Dismas, le bon larron, à qui Jésus promet le
paradis sans délai et qu’Il fait passer de l’état de malfrat à celui de saint… Ecoutons Marie
lorsqu’elle nous parle de la soif de Jésus sur la Croix, de sa soif des âmes, de sa soif de notre
salut à chacun…
Regardons Marie lorsqu’elle se présente à nous avec le corps sans vie de Jésus dans les bras et
qu’elle nous demande de ne pas laisser l’amour de Jésus sans réponse…
Qu’est-ce que Jésus aurait pu faire pour nous qu’Il n’ait fait ? Rien ! Que le pensée de l’amour
de Jésus te fortifie et te garde de céder à toute tentation de tristesse. Médite-le dans cette
dizaine.
Prions
Voir page 6
54
En cénacle avec Marie et tous les
saints
Marie en cénacle avec les Apôtres
Méditons
« Celui qui croit n’est jamais seul », écrit le pape Benoit XVI. Par le mystère de la
communion des saints, le croyant est un membre vivant du Corps du Christ ; il est pris dans la
communion d’amour du Père, du Fils et de l’Esprit-Saint ; il est entouré de la multitude des
anges et des saints sous le patronage de Marie : quelle situation enviable !
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Ecoutons Marie nous dire que le chapelet est le remède à tous les maux dont souffre la société
et qu’il n’en est aucun, oui aucun ! qui ne puisse se résoudre par la prière persévérante du
rosaire. Ecoutons Marie lorsqu’elle nous dit que le rosaire est le seul vrai remède à la solitude
et qu’apprendre à un cœur esseulé à prier le chapelet, c’est Lui donner le remède assuré pour
sortir de son isolement. Ecoutons Marie lorsqu’elle nous dit qu’à chaque fois que nous prions
le chapelet, surtout en commun, elle recrée le cénacle de prière de la Pentecôte où, avec elle,
nous demandons les dons de l’Esprit-Saint avec la certitude d’être exaucés…
Ecoutons Marie lorsqu’elle nous dit que nous ne sommes jamais seuls quand nous prions le
chapelet car à chaque fois que nous l’égrenons, elle nous prend dans sa supplication
incessante, toute-puissante qui est toujours entendue et exaucée… Ecoutons Marie lorsqu’elle
nous dit que la prière du chapelet nous unit à celle de toute l’Eglise, l’épouse du Christ, qui,
parce qu’elle est son épouse, a tout pouvoir sur son Cœur…
Ecoutons Marie nous rappeler qu’à Lourdes, lors de ses premières apparitions à Bernadette,
elle n’a délivré aucun message mais qu’elle s’est employée à donner un exemple, aussi simple
qu’édifiant : elle a accompagné Bernadette, d’abord seule puis entourée de plus en plus de
pèlerins, dans la prière du chapelet pour nous montrer l’importance qu’elle attache à cette
dévotion et pour nous faire remarquer qu’elle s’unit à tous nos rosaires, que nous le disions
seul ou en commun… pour nous montrer qu’elle se joint à chacun de nos chapelets, même le
plus imparfait, pour le rendre digne de Dieu par l’ajout de ses propres mérites…
Le rosaire est la prière familiale par excellence, non seulement parce qu’elle se prête
parfaitement à la prière dans le cadre du cercle familial mais aussi parce qu’elle nous insère
dans la grande famille qu’est l’Eglise, épouse du Christ. « Celui qui croit n’est jamais
seul »… Médite-le dans cette dizaine.
Prions
Voir page 6
56
Les mystères glorieux
La procession aux flambeaux à Lourdes sous le regard de la Vierge couronnée
Méditons
A Lourdes, Marie dit à Bernadette : « je ne vous promets pas de vous rendre heureuse en ce
monde mais dans l’autre » (18 février 1858). Bernadette s’est toujours accrochée à cette
promesse notamment dans les souffrances qui n’ont pas manqué dans sa vie. A première vue,
la courte de vie de Bernadette n’a été qu’un long chemin de Croix… cela dit, si on demandait
à Bernadette si elle a été heureuse en cette vie, je suis convaincu qu’elle répondrait, dans sa
manière simple, franche et directe : « oui, je l’ai été. » Oui, elle dirait qu’elle a été heureuse
malgré les nombreuses souffrances, parce qu’elle avait la foi, parce qu’elle avait donné une
place à Jésus dans sa vie qui l’a illuminée par sa résurrection.
Les mystères glorieux doivent nous obtenir de traverser cette vie à la manière de Bernadette
(et de tous les saints), dans la lumière de Pâques, en ne perdant pas de vue les prolongements
concrets de la résurrection de Jésus dans notre vie personnelle actuelle et future. Parce que
Jésus est ressuscité pour nous, nous ne pouvons plus être malheureux ; c’est dès cet instant
que nous sommes pris dans le tourbillon de vie de la résurrection de Jésus et que nous
57
entamons le chemin qui nous mènera jusqu’au Royaume des cieux. Même dans les épreuves,
si douloureuses soient-elles, comme Bernadette, nous pouvons être heureux car soutenus par
Celui qui a triomphé de toutes les forces de mort.
Les mystères glorieux nous mettent sous les yeux notre destin glorieux. Aucune vedette de ce
monde, aucun jet-setter, pourtant envié de tous, ne saurait rivaliser avec ce qui nous est
promis en Jésus-Christ et que Marie nous rappelle par la méditation des mystères glorieux.
Non seulement Jésus nous assure d’être avec chacun d’entre nous en cette vie, comme Il l’a
été avec les disciples d’Emmaüs, mais Il nous promet aussi de répondre à notre besoin
fondamental de paix en nous donnant la sienne, la seule, la vraie, celle qui émane de sa
résurrection. Et pour couronner le tout, Il nous promet une place aux cieux, à ses côtés… Et
pour preuve de toutes ses promesses, Marie ne cesse de nous mettre sous les yeux son propre
exemple : « Le Tout-puissant a fait pour moi des merveilles » (Luc 1, 49) et ces merveilles,
elle ne cesse de nous les figurer afin que nous sachions à quelle gloire éternelle nous sommes,
nous aussi, destinés…
En sachant tout cela, comment pourrais-tu ne pas être heureux malgré tout ? Médite-le dans
cette dizaine.
Prions
Voir page 6
58
La Résurrection
Jésus rompt le pain avec les disciples d’Emmaüs
Méditons
Contemplons Jésus dire à ses Apôtres, qui l’ont pourtant, trahi, renié, abandonné : « la paix
soit avec vous » (Jean 20, 19). Ecoutons-le leur répéter ce message pour qu’ils en soient bien
convaincus… Ecoutons Jésus nous dire à nous aussi « la paix soit avec toi » alors que nous ne
cessons de claudiquer sur notre chemin de foi, alliant la plus mauvaise volonté à la plus
extrême légèreté…
Ecoutons Jésus dire à ses apôtres de cesser de craindre alors que tout Jérusalem est à leur
recherche pour les mettre à mort… Ecoutons Jésus nous dire à nous aussi de cesser d’avoir
peur même si tout nous est hostile… Ecoutons Jésus nous dire comme aux Apôtres : « voici
que je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mathieu 28, 20). Ecoutons
59
Jésus ouvrir notre esprit à l’intelligence des Ecritures à chaque fois que nous nous asseyons
avec Lui pour le repas eucharistique où, comme pour les disciples d’Emmaüs, notre cœur
devient tout brulant d’amour… Comme les disciples d’Emmaüs, ne cessons de dire à Jésus
« reste avec nous car il se fait tard » (Luc 24, 29) certains que nous sommes toujours exaucés,
que sa présence et sa puissance ressuscitante nous sont assurées…
Ecoutons Marie nous rappeler la béatitude pascale par excellence : « heureux ceux qui croient
sans avoir vu » (Jean 20, 29) en précisant que Jésus, qui est désormais invisible à nos yeux de
chair, se donne à reconnaitre avec les yeux de la foi... Ecoutons Marie nous dire que Jésus ne
nous abandonne pas pour autant. Il reste notre Sauveur tout puissant qui aime chacune de ses
créatures d’un amour à sa mesure c’est-à-dire d’un amour sans mesure ! Ecoutons Marie nous
dire que si Jésus nous a sauvés au prix du sacrifice de sa Passion et de sa Croix, ce n’est pas
pour nous abandonner juste après… Quand on aime comme Jésus nous a aimés (c’est-à-dire
jusqu’au bout et encore plus loin !), on ne cesse pas d’aimer, au contraire, on aime encore plus
ceux qui ont fait l’objet de tant de souffrances…
Ecoutons Marie nous dire que c'est la prière qui nous fera ressusciter à une vie nouvelle en
attendant de participer à la gloire de Jésus ressuscité d’entre les morts… Ecoutons-la nous
dire que celui qui prie reçoit de grands biens, avant même de recevoir ce qu'il demande…
Ecoutons-la nous dire encore que la prière réprime tous les troubles de notre âme, qu’elle
calme la colère, chasse l'envie, éteint la cupidité, diminue et détruit l'attachement aux choses
périssables et surtout qu’elle donne la paix et fait monter au Ciel… Médite-le dans cette
dizaine.
Prions
Voir page 6
60
L’Ascension
L’Ascension de Jésus
Méditons
Jésus retourne là d’où Il est venu, dans le royaume de « son Père et notre Père, de son Dieu et
notre Dieu » (Jean 20, 17). Il était venu en ce monde pour nous tirer de notre misère et nous
ramener là où nous aurions tous toujours été sans la faute originelle. Sous le regard de sa
61
Mère et de ses Apôtres, Jésus s’élève jusqu’aux cieux où Il siège à la droite de Dieu le Père,
où Il intercède pour nous, où Il prépare une place pour chacun d’entre nous...
Ecoutons Marie nous décrire le triomphe de son Jésus… Le triomphe du Dieu sauveur est à la
mesure de tout ce qu’Il a souffert et de l’adoration parfaite qu’Il a rendue à son Père dans sa
Passion : son triomphe est sans mesure, aucune !
Ecoutons Marie nous parler de l’étreinte d’amour du Père et du Fils en ce jour de
retrouvailles… Ecoutons Marie nous parler de la liesse des anges et des saints qui exultent
dans des hosannas d’amour envers le Rédempteur de l’univers… Ecoutons Marie nous parler
de la reconnaissance des élus pour Jésus, l’Agneau sans tache, à qui ils doivent leur bonheur
présent, leur bonheur toujours croissant, leur bonheur qui ne finira jamais…
Ecoutons Marie nous dire que Jésus est notre médiateur auprès du Père, que c’est uniquement
par Lui que nous irons au Ciel et que tout ce que nous demandons au Père en son nom, le Père
nous l’accorde… Ecoutons Marie nous inviter à nous demander si nous sommes conscients de
la puissance que nous avons en Jésus-Christ… si nous réalisons qu’avec Jésus, en Jésus et
avec Jésus, nous sommes en capacité d’obtenir tout bien pour l’âme et pour le corps, pour
nous-mêmes mais aussi et surtout pour les autres… Ecoutons Marie nous demander pourquoi
le monde n’est pas meilleur alors qu’il ne dépend que de nous qu’il le devienne…
Ecoutons Marie lorsqu’elle nous rappelle qu’à son Ascension Jésus a disparu dans une nuée
juste après avoir béni les assistants… Ecoutons-la nous dire que nous tous, nous sommes
inclus dans cette bénédiction… que tous, Il nous attend au Ciel où Il a préparé de toute
éternité une place particulière pour chacun de nous… Ecoutons Marie insister sur ce point :
pour chacun d’entre nous une place est réservée au Ciel… une place que personne d’autre ne
pourra occuper… une place qui, si nous ne devions pas être trouvés dignes du Ciel à la fin de
notre vie, resterait vide pour toute l’éternité…
Ecoutons Marie lorsqu’elle nous dit que Jésus reviendra comme Il est parti et que le chrétien
vit dans la perpétuelle joie de l’attente des retrouvailles avec Jésus… Ecoutons Marie nous
dire que pour un chrétien, quelles que soient ses souffrances, le meilleur est toujours devant
Lui, toujours à venir, car il se tient assurément face à deux événements heureux, à savoir la
rencontre personnelle avec Jésus lors de son trépas, et son retour dans la gloire au dernier
jour, jour où Il anéantira son ultime ennemi : la mort !
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Ecoutons Marie nous dire que le cœur d’un chrétien est toujours rempli mais jamais lourd car
il est plein d’espérance… Médite-le dans cette dizaine.
Prions
Voir page 6
63
La Pentecôte
Marie au cénacle avec les Apôtres
Méditons
Avant de s’en aller, Jésus demande à ses Apôtres d’aller « annoncer l’Evangile dans le monde
entier, d’enseigner à toutes les nations à garder ses commandements et de les baptiser au nom
du Père, du Fils et de l’Esprit-Saint » (Mathieu 28, 19). Parce qu'accomplir une telle mission
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n'est pas à leur portée, Jésus promet de leur envoyer le Défenseur, l’Esprit de force et
d’amour, celui-là même qui les mènera tous au martyre…
Ecoutons Marie nous dire sa joie d’avoir été au milieu des Apôtres en ce jour de la Pentecôte
et d’avoir pu les soutenir par sa prière dans leur attente… Ecoutons Marie nous parler de sa
joie de voir fonder l’Eglise de Jésus en ce jour… Ecoutons Marie nous parler de sa joie de la
joie des Apôtres, de sa joie de les voir parler en diverses langues inconnues d’eux-mêmes, de
leur fougue à annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, de voir ce jour à Jérusalem plus de
3000 personnes se convertir à l’Evangile…
Ecoutons Marie nous parler de la douceur de vivre à l’ombre de l’Esprit-Saint… Il est l’Esprit
du Père et du Fils, le fruit de l’amour mutuel du Père pour le Fils, du Fils pour le Père… Il est
l’Esprit d’amour qui embrase toute chose… Il est à la fois toute douceur et toute puissance…
Il est celui qui adoucit toute peine, réchauffe toute tiédeur, irrigue toute sécheresse, lave toute
souillure… Il est celui qui donne patience et endurance aux martyrs…
Ecoutons Marie nous dire de ne pas craindre devant l’ampleur de la tâche de
l’évangélisation… Quelque difficiles que soient les circonstances dans lesquelles nous
sommes appelés à annoncer l’Evangile, elles ne sont pas pires que ce qu’ont connu les
Apôtres… L’Esprit-Saint, celui sans qui nous ne pouvons rien faire, est toujours là avec nous
et Il fait même l’essentiel car nous ne sommes appelés qu’à accompagner son action…
Ecoutons-la nous rendre attentifs au fait que les Apôtres se sentaient tout aussi dépassés par la
mission que leur a confiée Jésus, que nous le sommes, nous, aujourd’hui… Ecoutons-la nous
dire que l’Esprit-Saint que nous avons reçu à notre confirmation est infailliblement avec
nous… Ecoutons-la nous dire que le cénacle de prière de la Pentecôte ne s’est jamais achevé
et que, jusqu’à la dernière génération, elle se tiendra en oraison avec nous pour nous obtenir
toute grâce nécessaire à l’accomplissement de notre vocation…
Ecoutons Marie nous rappeler l’importance de la prière du rosaire dans l’évangélisation : il est
la prière missionnaire par excellence car il nous relie à elle, la Mère de l’Eglise, la Reine des
Apôtres, l’épouse mystique du Paraclet, parce qu’il nous obtient la grâce du Saint-Esprit dont
le propre est de nous sortir de notre repli sur soi et de nous ouvrir aux autres…
Ecoutons Marie nous dire que l’Esprit-Saint chasse la peur que le démon voudrait nous
inspirer pour nous paralyser dans notre zèle apostolique. Ecoutons Marie nous rappeler les
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paroles de saint Jean-Paul II, apôtre du rosaire et missionnaire intrépide : « n’ayez pas peur,
ouvrez toutes grandes les portes au Christ » (22 octobre 1978). Médite-le dans cette dizaine.
Prions
Voir page 6
66
L’Assomption
L’Assomption de Marie, Vouet Simon
Méditons
Quel jour glorieux ! C’est le triomphe de Marie ! C’est la pâque de la Mère du vainqueur de la
mort ! C’est l’entrée dans la Jérusalem céleste de l’arche de la nouvelle alliance. Pour les
anges et les saints, c’est le plus beau jour après l’Ascension de Jésus. Au Ciel se trouvent
désormais réunies les deux personnes qui nous ont conquis la vie éternelle...
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Ecoutons Marie nous lever un coin du voile qui entoure le mystère de son Assomption.
Ecoutons Marie nous dire que toute sa vie, elle a porté son Jésus : d’abord dans son sein
pendant neuf mois, puis dans ses bras pendants quelques années, mais toute sa vie durant dans
son Cœur Immaculé… Ecoutons-la nous dire avec quelle véhémence, elle a désiré le Ciel
après l’Ascension de Jésus, comme elle a aspiré à une union toujours plus parfaite avec Lui…
Ecoutons-la nous dire comme ce désir d’union à son Jésus n’a cessé de s’intensifier jusqu’à en
devenir douloureux parce qu’il ne pouvait être pleinement satisfait en ce monde…
Ecoutons-la nous décrire comment les anges ont porté son corps au Ciel où il est entré dans la
gloire… Ecoutons-la nous décrire la joie de la rencontre avec son Fils, de son union
définitive, irrévocable, totale, entière avec son Jésus… Ecoutons-la nous parler de la joie des
habitants du Ciel à son entrée au Paradis, de leurs acclamations, de leur vénération, de leur
amour pour elle… Voyons-la menée par Jésus jusqu’au Père qui la retrouve plus belle encore
que lorsqu’Il l’a créée immaculée… Voyons-la toute environnée de la lumière de l’Esprit
d’amour… Voyons-la s’assoir, à l’invitation de la sainte Trinité, à leur droite pour y régner
sans fin… Voyons-la retrouver Joseph, son époux, Anne et Joachim, ses parents, Jean-
Baptiste, Elisabeth, Zacharie, toutes les personnes qu’elle a connues et aimées… Voyons-la
retrouver Dismas, le bon Larron, éperdu de reconnaissance pour elle… Voyons-la retrouver
Etienne, le diacre, ainsi que les martyrs de l’Eglise primitive qu’elle a côtoyés à Jérusalem…
Voyons-la retrouver tous ceux qui, au long de sa vie, sont venus la consulter, solliciter sa
prière, son intercession… Quelle joie, quelle fierté pour tous de voir Marie dans une telle
béatitude… Quel spectacle admirable pour tous les élus de voir Marie dans une telle
splendeur, celle de son âme immaculée, celle de son âme ornée de ses innombrables mérites,
celle de son âme éclatante de toute la gloire dont la Trinité l’a revêtue… excepté l’âme de
Jésus, aucune ne surpasse en beauté, en perfection celle de Marie…
Ecoutons Marie nous parler de notre destin d’immortalité. Elle, une créature, même si
immaculée, même si totalement fidèle à la grâce, même si la plus méritante d’entre nous,
promise à une telle gloire et qui ira crescendo jusqu’à la fin du monde… Ecoutons Marie nous
dire dans sa plus profonde humilité : « je n’ai fait que mon devoir et Dieu ne me devait rien…
Et pourtant, Il a fait de moi, celle vers qui se tournent tous les regards jusqu’à ceux des plus
grands… Oui, désormais toutes les générations me diront bienheureuse car le Tout-puissant,
dans son incommensurable miséricorde, a daigné jeter les yeux sur la plus insignifiante de ses
servantes… » Ecoutons Marie nous dire, qu’en elle, nous voyons ce à quoi nous sommes
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promis : vivre éternellement avec Dieu dans un bonheur sans mélange et sans fin. Ecoutons-la
nous dire qu’en elle nous contemplons tout ce que Dieu veut réaliser pour nous, si comme
elle, nous « écoutons la parole de Dieu et la mettons en pratique » (Luc 11, 28).
Ecoutons Marie lorsqu’elle nous invite à nous réjouir avec elle de son triomphe mais aussi,
d’ores et déjà, du nôtre au temps fixé par Dieu. Pour cela ne cessons de porter nos regards
vers elle qui nous accueillera à la porte du Ciel pour nous conduire à Jésus. Médite-le dans
cette dizaine.
Prions
Voir page 6
69
Le Couronnement de Marie dans le
Ciel
Le couronnement de Marie dans le Ciel
Méditons
Marie est couronnée Reine du Ciel et de la terre. Partout où Jésus est roi, Marie est Reine
c’est-à-dire sur l’univers entier. Le Couronnement de Marie ne constitue pas un détail de
dévotion purement ornemental mais répond à ce que Dieu veut et à ce qu’Il veut faire pour
chacun de nous.
La justice exige que Dieu rende à chacun selon les promesses qu’Il nous a faites à tous. Dans
la parabole des talents, Jésus en a énoncé le principe : « bon et fidèle serviteur, parce que tu as
été fidèle en peu de choses, je t’établirai sur beaucoup. Viens, entre dans la joie de ton
maître » (Mathieu 25, 23). Marie a été fidèle en toute chose, jusque dans les moindres détails.
Aussi, est-elle établie sur beaucoup à savoir le gouvernement du Ciel et de la terre en union
avec Jésus.
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Marie n’est pas une reine constitutionnelle avec un pouvoir des plus limité. Au contraire, elle
est étroitement associée au gouvernement du monde. Elle est la femme de l’Apocalypse,
revêtue du soleil, couronnée d’étoiles, poursuivie par la bête à sept têtes et dix cornes, qui se
trouve au cœur de la bataille pour le salut des âmes. Marie est même intimement associée au
salut particulier de chacun. Si aucune âme ne va au Père sans la médiation de Jésus, aucune
âme ne parvient à Jésus sans que Marie ne lui tende la main pour la Lui amener.
Ecoutons Marie nous dire qu’elle remplit sa mission auprès des âmes, par sa prière incessante
auprès de Jésus mais aussi en mettant entre nos mains le chapelet qui est le cordon ombilical
qui nous relie à elle. Il est la chaine bénie qu’elle tient à un bout et que nous tenons de l’autre
pour être menés jusqu’au paradis.
Ecoutons-la nous dire son amour pour chacun d’entre nous et la joie que nous lui donnons
chaque fois que nous prions le chapelet en le méditant (elle insiste la dessus !), chaque fois
que nous parvenons, avec son aide, à nous surmonter pour l’amour de Dieu et du prochain,
chaque fois que nous posons le moindre acte de vertu, chaque fois que nous nous relevons de
nos fautes comme un enfant après une chute… Ecoutons Marie nous dire sa joie de rencontrer
chaque âme au Ciel où elle la sait à l’abri pour l’éternité… Ecoutons Marie nous dire sa joie
quand elle voit la largesse avec laquelle Jésus récompense chaque âme et le surcroit de
générosité avec lequel Il comble ceux qui ont été les plus dévots au rosaire…
Ecoutons Marie nous dire qu’elle attend personnellement chacun d’entre nous au Ciel et que
ce sera pour elle un bonheur immense que de nous serrer dans ses bras mais aussi une fierté
toute maternelle de nous mener, les mains remplies de bonnes œuvres et de chapelets, à Jésus.
Ecoutons Marie nous dire que, pour elle, il n’est de plus beau spectacle que celui du Créateur
et de la créature qui tombent dans les bras l’un de l’autre comme deux amis qui ne se sont pas
revus depuis longtemps…
Que la pensée de l’amour de Marie te porte toute ta vie. Que l’assurance de te savoir aimé de
Marie te fortifie, te soutienne dans toutes tes inévitables épreuves jusqu’au jour où ta joie sera
sans faille et sans fin dans la maison de ton Père. Médite-le dans cette dizaine.
Prions
Voir page 6
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La Toussaint et le Rosaire
Marie couronnée Reine du Ciel en présence de la multitude des saints
Méditons
En cette veille de la Toussaint, contemplons, avec Marie, la multitude des saints. Laissons-la
nous promener au milieu du paradis et nous présenter à tous ses habitants… Promenons notre
regard sur cette foule innombrable qui acclame le Dieu trois fois saint…
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Ecoutons Marie nous dire que tous les saints du Ciel - elle la première - glorifient la
miséricorde infinie de Dieu. Il n’est pas un saint qui ait eu à conquérir sa place au Ciel : elle
est un don de la miséricorde infinie du Seigneur. Même si chacun a contribué à son salut par
ses mérites, le salut, chaque élu le doit à la charité infinie du Christ. Pour les habitants du
Ciel, c’est un motif de joie toute particulière que de pouvoir aimer, louer, glorifier sans fin
Celui par qui ils ont tout reçu…
Laissons Marie nous mener à tous les défunts de nos familles, de nos amis, de nos
bienfaiteurs, à toutes les personnes que nous avons connues en cette vie et nous montrer
quelles richesses insoupçonnées se dissimulaient en chacune d’elles… Ecoutons Marie nous
décrire le parcours de conversion de chaque âme, celui qui l’a mené au Ciel auprès de Dieu…
Ecoutons Marie nous montrer comment Dieu s’est servi de chacune de nos chutes, de chacun
de nos travers, pour nous configurer au Christ ressuscité... Ecoutons Marie nous montrer
comment Dieu, qui pourtant est seul à réaliser notre salut, s’est dissimulé pendant notre vie
terrestre dans l’obscurité de la foi pour nous laisser le mérite de toutes nos bonnes œuvres…
Ecoutons Marie nous montrer comme la miséricorde de Dieu a été présente et agissante dans
la vie de chaque élu…
Ecoutons Marie nous montrer le prolongement dans le salut des âmes, de chacune de nos
prières, de nos bonnes actions, de nos chapelets… Laissons-nous impressionner par le nombre
d’âmes qui ont été sauvées par la prière fidèle et fervente du chapelet… Laissons-nous
impressionner par tout ce que Dieu, dans son infinie miséricorde, a pu réaliser grâce à nos
chapelets, souvent mal dits mais féconds parce que fondus dans la prière toute puissante de
Marie…
Regardons Marie se retirer pour nous laisser en tête-à-tête avec toutes ces âmes que, pour la
plupart, nous ne connaissons pas mais qui nous disent, avec une reconnaissance éperdue,
qu’elles sont au Ciel parce que nos prières, nos sacrifices, leur ont été appliqués… Quel
moment d’émotion pour eux, pour nous… Quelle gêne aussi pour nous de nous rappeler que
ces prières nous ne les avons pas faites de bon gré, que nous les avons expédiées… Quelle
émotion de voir tout ce que Dieu et Marie ont pu en faire pour le salut des âmes malgré notre
peu d’entrain… « Si vous saviez, mes enfants, nous dit Marie, tout ce que Dieu parvient à
faire du moindre de vos soupirs de charité, votre vie de prière en serait transformée, votre vie
tout entière en serait transfigurée… »
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A la fin de ce mois du rosaire et en cette veille de Toussaint, écoutons Marie lorsqu’elle nous
dit comme à saint François, le pastoureau de Fatima : « oui, tu iras au ciel mais avant il faudra
dire encore beaucoup de chapelets » (13 mai 1917)... Oui, cher lecteur, tu iras au ciel, Marie te
le promet, si tu dis ton chapelet... Que cette promesse te réjouisse et te porte maintenant et
toute ta vie durant. Médite-le pendant cette dizaine mais aussi toute ta vie.
Prions
Voir page 6
L.D.
Octobre 2016
Vous pouvez télécharger ce dossier (ainsi que d’autres) sur le site de la paroisse La
Croix glorieuse :
http://www.croix-glorieuse.org/devotions
ainsi que des enregistrements de rosaires, chemins de croix et autres dévotions :
http://www.croix-glorieuse.org/audio
suivre le blog de prières quotidiennes
http://blog.croix-glorieuse.org/
Rosaire chaque dimanche à 15 h 45 en l’église Saint-Louis de Strasbourg Centre.
74
Comment réciter le chapelet
Depuis octobre 2002, par la décision du Pape Jean-Paul II, le Rosaire se compose maintenant
de 203 Ave Maria (Je vous salue Marie). A chaque dizaine du Rosaire, nous méditons
successivement les vingt principaux mystères de l'enfance, de la vie publique, la Mort et la
Résurrection de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Le chapelet n'est que la quatrième partie du
Rosaire. Il consiste en la récitation de cinq dizaines du Rosaire. Pendant chaque dizaine, il
faut méditer sur le mystère et son intention.
1. Choisissez une série de mystères selon le
jour (voir plus bas). Ensuite, commencez le
chapelet par le Signe de la croix, suivi de la
récitation du «Je crois en Dieu» (Symbole
des Apôtres).
2. Récitez le Notre Père. Dites un Je vous
salue, Marie pour chacun des trois grains.
3. Dites le Gloire soit au Père entre les
deux grains.
4. Annoncez le premier mystère et
l'intention qui y est associée, et dites le Notre Père.
5. Dites un Je vous salue Marie pour chacun des dix grains.
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6. Dites le Gloire soit au Père et la prière de Fatima.
7. Annoncez et méditez le deuxième mystère et dites le Notre Père. Répétez les étapes 6 et 7
pour les 3ème, 4ème, et 5ème Mystères.
8. Vous pouvez terminer par le SALVE REGINA.
Signe de la Croix
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.
Le Symbole des Apôtres
Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre.
Et en Jésus Christ, son Fils unique, Notre-Seigneur, qui a été conçu du Saint Esprit, est
né de la Vierge Marie, a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été
enseveli, est descendu aux enfers, le troisième jour est ressuscité des morts, est monté
aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d’où il viendra juger les
vivants et les morts.
Je crois au Saint-Esprit, à la sainte Eglise catholique, à la communion des saints, à la
rémission des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle. Amen.
Notre Père
Notre Père qui est aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne arrive, que ta
volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ; pardonne-nous nos offenses, comme
nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés ; et ne nous soumet pas à la
tentation, mais délivre-nous du mal. Amen
Je vous salue, Marie
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Je vous salue, Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous ; vous êtes bénie entre
toutes les femmes, et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure
de notre mort. Amen.
Gloire soit au Père
Gloire soit au Père, et au Fils et au Saint-Esprit, comme il était au commencement,
maintenant, et toujours dans les siècles des siècles. Amen.
Prière de Fatima
Ô mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés ; préservez-nous du feu de l'enfer ;
conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre
miséricorde.
Salve Regina
Salut, ô Reine, Mère de miséricorde, notre vie, notre douceur et notre espérance, salut.
Enfants d'Eve, malheureux exilés, nous crions vers vous ; nous soupirons vers vous,
gémissant et pleurant dans cette vallée de larmes. Tournez donc, o notre Avocate, vers
nous vos regards miséricordieux et, au sortir de cet exil, montrez-nous Jésus, le fruit
béni de vos entrailles. Ô clémente, ô charitable, ô douce Vierge Marie!
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Prier le chapelet à la radio
La récitation du chapelet diffusée sur Internet
On trouve sur Internet des sites qui diffusent la récitation du chapelet ; en voici une liste non
exhaustive.
Sanctuaire Notre Dame de Lourdes, France
http://fr.lourdes-france.org/tv-lourdes/
Le chapelet quotidien à la Grotte est diffusé en direct à 15h30 (heure locale). On peut aussi
écouter les chapelets de la dernière semaine en différé (voir la section "Vidéos sur demande").
Le chapelet est retransmis sur KTO chaque jour à 15h30.
Radio Vatican
http://www.radiovaticana.org
Récitation du chapelet chaque jour à 20h40.
Radio Notre Dame
http://radionotredame.net
Chapelet tous les jours à 0h ; possibilité de l’écouter à tout moment de la journée.
Radio Maria
http://www.radiomaria.fr
Chapelet tous les jours à 8h30, 16h15 et 22h.
Chapelet sur Radio Maria Togo, Togo
http://www.radiomaria.tg/
Récitation du chapelet quatre fois par jour à 0h, 4h30, 9h et 21 h
Le Rosaire vivant et le Rosaire perpétuel
http://Rosaire.org/_rosperp/rosperpetlang.php?lang=fr Disponible en 7 langues
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" Au XIXe siècle, Pauline Jaricot eut l’idée d’évangéliser les jeunes ouvriers de Lyon par
l’institution du Rosaire Vivant. En s’engageant à la récitation d’une dizaine de chapelet
chaque jour, chacun des quinze membres de ces équipes pouvait contribuer à la récitation
d’un Rosaire en entier. Le Rosaire trouvait ainsi un esprit nouveau : par la modestie de
l’exigence et par l’aspect communautaire de son organisation, il permettait un apostolat
auprès des plus éloignés de l’Église."
Le "Virtual Rosary"
http://www.virtualrosary.org/
Virtual Rosary est un logiciel qu'on peut télécharger et installer sur notre ordinateur. Ce
logiciel permet d'afficher les mystères selon le jour de la semaine. Il permet également de
télécharger les intentions de prière des participants. Sur le site Web, on peut aller consulter les
intentions de prières et/ou ajouter nos propres intentions sans avoir nécessairement le logiciel.
Prier le chapelet à la télévision
Tous les jours à 15 h 30 sur KTO, chapelet diffusé depuis la grotte de Lourdes. Le chapelet
quotidien peut aussi être visionné en replay.