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| sa. 13 mai 18h | récital NELSON FREIRE BACH/SCHUMANN/VILLA-LOBOS/CHOPIN

NELSON FREIRE BACH/SCHUMANN/VILLA-LOBOS/CHOPIN | … · 4 5 Heitor Villa-Lobos (1887-1959) Bachiana Brasileira n° 4 (Extrait) I. Prelúdio (Introdução) [4 min] Prole do bebê,

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| sa. 13 mai 18h | récital

NELSON FREIREBACH/SCHUMANN/VILLA-LOBOS/CHOPIN

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Interlude propose un service de bar et de restauration légère avant et après le concert et pendant l’éventuel entracte.

Nous vous rappelons néanmoins qu’il est interdit d’emporter toute boisson et toute nourriture en salle.

Retrouvez Luc Hernandez et ses invités dans «Les Trésors cachés de l’ONL» sur RCF (88.4 & RCF.fr) les deux premiers lundis de chaque mois à 20 heures.

Programme modifié à la demande de Nelson Freire par rapport à celui annoncé dans la brochure de saison.

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L’Auditorium-Orchestre national de Lyon est un établissement de la Ville de Lyon, subventionné par l’État, soutenu par la Région Auvergne-Rhône-Alpes.Licences n° 1064009–1064010–1064011 – Photo couverture : Nelson Freire © M. Hennek

Johann Sebastian Bach (1685-1750)Prélude pour orgue en sol mineur, BWV 535 (arrangement d’Alexander Siloti) [3 min]

Prélude de choral «Ich ruf zu Dir, Herr Jesu Christ», BWV 639 (arrangement de Ferruccio Busoni) [5 min]

Prélude de choral «Komm, Gott Schöpfer, heiliger Geist», BWV 667 (arrangement de Ferruccio Busoni) [5 min]

«Jesu, bleibet meine Freude», extrait de la Cantate BWV 147 (arrangement de Myra Hess)[4 min]

Robert Schumann (1810-1856)Fantaisie en ut majeur, op. 17I. Durchaus fantastisch und leidenschaftlich vorzutragen. Im Legenden-Ton

[À jouer d’un bout à l’autre d’une manière fantasque et passionnée. Dans le

climat d’une légende]

II. Mäßig. Durchaus energisch [Modéré, avec une énergie constante]

III. Langsam getragen. Durchweg leise zu halten [Lent et soutenu, dans une

nuance constamment douce]

[28 min]

— Entracte —

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Heitor Villa-Lobos (1887-1959)Bachiana Brasileira n° 4 (Extrait)I. Prelúdio (Introdução)

[4 min]

Prole do bebê, série I [La Famille du bébé](Extraits)I. Branquinha (A Boneca de Louça) [Petite blanche (La Poupée de biscuit)]

VI. A Pobrezinha (A Boneca de Trapo) [La Pauvre Petite (La Poupée de

chiffon)]

II. Moreninha (A Boneca de Massa) [Petite brune (La Poupée de papier

mâché)]

[7 min]

Frédéric Chopin (1810-1849)Sonate pour piano n° 3, en si mineur, op. 58I. Allegro maestoso

II. Scherzo (molto vivace)

III. Largo

IV. Finale : Presto non tanto

[25 min]

Nelson Freire, piano

En partenariat avec Les Grands Interprètes

Si bien dotés par les compositeurs à partir du milieu du xviiie siècle, les pianistes peuvent déplorer un manque cruel  : ne posséder aucune partition originale de la main de Jean-SébaStien bach. Le répertoire des autres instruments attise donc immanquablement leur convoitise. S’ils se glissent assez naturellement dans les pas des clavecinistes, ils n’hésitent pas à piocher auprès d’instruments plus éloignés de leur jeu, notamment le violon. L’orgue semble une victime toute désignée de cet affectueux chapardage. Pourtant, le passage des tuyaux aux cordes frappées n’est pas aussi simple qu’il y paraît. D’une part, grâce au pédalier, l’orgue joue aisément à quatre, voire cinq voix, ce qui dans une polyphonie complexe peut devenir une gageure pour le piano. D’autre part, le son de l’orgue ne s’éteint pas tant que l’exécutant tient la touche enfoncée, alors que le piano, même en usant sa pédale forte, entend ses notes mourir inexorablement. À cela s’ajoute qu’à l’orgue les plans sonores peuvent être facilement différenciés, chaque main jouant sur un clavier différent et le pédalier offrant encore une couleur supplémentaire ; il est donc bien plus facile d’y doser thème et accompagnement, d’y produire des effets d’écho que sur le piano. La tâche n’a pas rebuté Ferruccio Busoni (1866-1924), qui a adapté au piano deux des plus beaux préludes de choral de Bach : «Ich ruf zu Dir, Herr Jesu Christ», BWV 639, extrait de l’Orgelbüchlein ; et «Komm, Gott Schöpfer, heiliger Geist», BWV 667, dont le thème est une paraphrase du Veni Creator grégorien, extrait du dernier recueil de chorals de Bach, les Dix-huit Chorals de

Leipzig. Élève de Liszt, cousin et professeur de Rachmaninov, Alexander Siloti (1863-1945) s’attaque à l’un des plus magistraux diptyques pour orgue de Bach, le Prélude et Fugue en sol mineur, BWV 535 (dont Nelson Freire ne joue ici que le premier volet, écrit à cinq voix). Et Myra Hess (1890-1965), admirable pianiste anglaise, transcrit l’un des plus célèbres arrangements de choral composés par Bach, «Jésus, que ma joie demeure  », extrait de la Cantate BWV 147  ; le piano doit ici prendre en charge à lui seul le thème du choral (énoncé dans la cantate par le chœur) et la polyphonie sont Bach l’entoure (les parties orchestrales).

Composée en 1836-1838 et dédiée à Franz Liszt, la Fantaisie en ut majeur appartient à la floraison d’œuvres nées à l’époque où RobeRt Schumann désespérait d’obtenir la main de la fille de son professeur, Clara Wieck. Cette sonate déguisée devait s’intituler Clara-Fantasie, et Schumann avait choisi, pour titres initiaux de ses trois mouvements, les sous-titres de «Ruines», «Trophées» et «Palmes». «Pour comprendre la Fantaisie», confierait Schumann à celle qui était enfin devenue son épouse, «il faut que tu te reportes à ce malheureux été de 1836 où j’avais renoncé à toi.  […]. La première partie est sans doute ce que j’ai écrit de plus passionné, une plainte déchirante vers toi.» En épigraphe de la partition, le compositeur a placé ces vers éloquents de Schlegel  : «À travers tous les sons résonne, dans les rêves variés de la terre, un chant doux que distingue seul celui qui écoute dans le secret de l ’intimité.» Si Schumann préfère l’intitulé de

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fantaisie à celui de sonate, c’est que ce moule se brise sous les assauts d’une passion tour à tour déchirante et enflammée, d’une irrationalité qui fait éclater le discours jusqu’aux confins de la folie. Jamais le fossé entre les deux doubles que Schumann s’était inventés, le rêveur Eusebius et le fougueux Florestan, n’est apparu aussi béant.

FRédéRic chopin laisse trois sonates pour piano : la première, œuvre de jeunesse, composée à 18 ans (1828) ; la seconde (1839), op. 35, qui renferme l’illustre «Marche funèbre»  ; et la troisième, écrite cinq ans plus tard (1844). En 1846/1847, Chopin composera une dernière sonate, cette fois pour violoncelle et piano. La Troisième Sonate prend le contrepied de la deuxième, dont les originalités formelles avaient dérouté les contemporains de Chopin – selon Robert Schumann, les quatre mouvements n’avaient pas de cohérence, et le compositeur polonais n’avait fait que «regrouper quatre de ses enfants les plus turbulents». Elle aussi en quatre mouvements, elle suit toutefois des schémas plus classiques avec un premier mouvement de forme sonate, puis un scherzo véloce avec trio central et reprise, un mouvement lent tendre et lyrique dans l’esprit d’un nocturne et un finale qui, après une entrée en matière dramatique, court à perte d’haleine vers une coda triomphale dans le mode majeur.

«Mon premier traité d’harmonie fut la carte du Brésil», clamait heitoR Villa-loboS. Au cours d’expéditions pittoresques, cet autodidacte s’imprégna des sons de la forêt tropicale, des musiques rituelles indigènes, des rythmes des Noirs de Bahia. Il fut le premier à embrasser les sons brésiliens dans toute leur diversité, et ils infléchirent son style au plus profond. Villa-Lobos ne se contenta pas de les superposer à un solide métier, appris au contact des partitions de Bach, Wagner ou d’Indy, puis lors de ses deux longs séjours parisiens, entre 1923 et 1930. À la manière d’un Bartók, il s’en servit pour inventer un langage nouveau.Au sein d’une œuvre considérable (plus de mille opus), le piano tient une place de choix. Le compositeur y trouva un défenseur ardent en la

personne d’Artur Rubinstein, créateur en 1922 du premier recueil du cycle de pièces enfantines A Prole do Bebê [La Famille du bébé].Dans les neuf Bachianas Brasileiras, partitions aux effectifs les plus variés, Villa-Lobos confronte le folklore brésilien à ce que la musique occidentale offre de plus parfait à ses yeux, à savoir Bach (le titre signifie, à quelque chose près : «Hommages à Bach brésiliens»). Villa-Lobos y adopte des formes issues des suites instrumentales baroques, et la plupart des pièces assument leur dualité en portant conjointement un titre qui fait référence à ces formes du passé (prélude, aria, gigue, toccata…) et un titre brésilien. Tel est le cas du «Prélude» de la Bachiana Brasileira n° 4, sous-titré «Introdução» [Introduction], et dont l’écriture en arpèges rappelle le premier prélude, en do majeur, du Clavier bien tempéré de Bach. L’œuvre fut composée pour piano entre 1930 et 1941 et orchestrée en 1942.

Nelson Freire, pianoNé au Brésil en 1944, Nelson Freire commence le piano à trois ans et donne son premier récital deux ans plus tard. À douze ans, il est lauréat du Concours international de Rio de Janeiro.  Il poursuit ses études à Vienne avec Bruno Seidlhofer. En 1964, il remporte à Lisbonne le premier prix du Concours Vianna-da-Motta et gagne à Londres les médailles d’or Dinu-Lipatti et Harriet-Cohen. Sa carrière internationale est lancée en 1959. Il a joué depuis lors sous la direction de Pierre Boulez, Eugen Jochum, Riccardo Chailly, Lorin Maazel, Charles Dutoit, Kurt Masur, David Zinman, Václav Neumann, Valeri Guerguiev, Rudolf Kempe, Seiji Ozawa, avec des formations aussi prestigieuses que les Orchestres philharmonique de Berlin, Munich, Londres et Saint-Pétersbourg, l’Orchestre symphonique de la Radio bavaroise, l’Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam, l’Orchestre symphonique de Londres, l’Orchestre de Paris, la Staatskapelle de Dresde, ainsi que les orchestres de Baltimore, Boston, Chicago, Cleveland, Los Angeles, Montréal, New York, Philadelphie. Il joue en récital dans les plus grandes salles mondiales et a fait de nombreuses tournées avec Martha Argerich, sa complice de longue date.

La vaste discographie de Nelson Freire a été publiée chez Sony/CBS, Teldec, Philips, Deutsche Grammophon, Berlin Classics. Il enregistre à présent en exclusivité chez Decca. Il vient a enregistré dernièrement la  Sonate op. 111  de Beethoven couplée au  Cinquième Concerto (sous la direction de Riccardo Chailly), ainsi qu’un disque Chopin incluant le Concerto en fa mineur  (sous la direction de Lionel Bringuier) et des pièces pour piano seul. Ses enregistrements lui ont valu les plus hautes récompenses françaises et étrangères. Soliste de l’année 2002 aux Victoires de la Musique, Nelson Freire a reçu en janvier 2005 une Victoire d’honneur pour l’ensemble de sa carrière. Il a été nommé deux fois aux Grammy Awards.

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ABONNEMENTS & RÉSERVATIONS 04 78 95 95 95

| ma. 17 mai 20hrécitalEDGAR KRAPP

Johann Sebastian Bach Toccata et Fugue en fa majeur, BWV 540 – Trio super «Allein Gott in der Höh sei Ehr», BWV 664 (extrait des Chorals de Leipzig)Felix Mendelssohn Bartholdy Sonate en ut mineur, op. 65/2Max Reger Canzone en mi bémol majeur op. 65/9 – Introduction et Passacaille en ré mineurCharles-Marie Widor Symphonie n° 6, en sol mineur op. 42/2

Edgar Krapp, orgue

Tarif : 16 € / réduit : de 8 € à 11 €

| je. 18 mai 20hrécitalSCHUMANN INTIME

Robert Schumann Romances op. 69 et op. 91 – Trois Poèmes op. 29 – Trois Lieder op. 114, pour voix de femmes et pianoRobert Schumann Scènes de la forêt, op. 82, pour pianoRobert Pascal So fern

Spirito / Jeune Chœur symphonique Nicole Corti, direction Vanessa Wagner, piano Jean-Pierre Jourdain, mise en espace

Tarif : de 10 € à 38 € / réduit : de 8 € à 31 €

| sa. 20 mai 18hsymphoniqueORCHESTRE NATIONAL DE LILLE

Henryk Górecki Trois Pièces dans le style ancienFrancis Poulenc Concert champêtre, pour clavecin et orchestre, en ré majeurJean Sibelius Symphonie n° 1, en mi mineur, op. 39

Orchestre national de Lille Michał Nesterowicz, direction Jean Rondeau, clavecin

Tarif : de 16 € à 48 € / réduit : de 8 € à 41 €

www.auditorium-lyon.com

prochainementSauf mention contraire, les concerts ont lieu à l’Auditorium.

Jean Rondeau © E. Bressy