5
Formation continue Matière médicale pratique Sutherlandia frutescens (L.) R. Br. (Fabaceae)* Baguenaudier dÉthiopie P.N. Abdou 1 , P. Goetz 2 , K. Ghedira 3 1 Diplômé du DU de phytothérapie de Paris-XIII, La Grande-Blanchère, F-35240 Retiers, France 2 Enseignement de phytothérapie, Paris-XIII, F-9017 Bobigny cedex, France 3 Laboratoire de pharmacognosie, faculté de pharmacie de Monastir, rue Avicenne, 5000 Monastir, Tunisie Correspondance : [email protected] Origine et distribution géographique Le genre Sutherlandia a été nommé ainsi en lhonneur de James Sutherland (16391719) qui fut le premier professeur de botanique de luniversité dÉdimbourg. Le mot frutescens signifie en latin touffu.Dautres espèces apparentées à Sutherlandia sont : Sutherlandia microphylla, Sutherlan- dia montana et Sutherlandia tomentosa. Ces espèces sont inégalement réparties dans la province du Cap occidental en Afrique du Sud et se retrouvent également au Botswana et en Namibie [2]. Description de la plante (Fig. 1) Cest un petit arbrisseau qui peut atteindre une hauteur de 0,6 à 1,3 m. Ses tiges sont peu ramifiées, dressées, parfois légèrement striées. Ses feuilles de 2 à 9 cm de long sont des folioles latérales, sont en 5 ou 10 paires et alternes. Les stipules mesurent 2 mm de long et sont ovales à oblongues. Les racèmes ont deux à huit fleurs. Le pédoncule mesure de 7 à 17 mm de long. Les bractées de 1 à 2 mm, ovales. Les pédicelles de 3 à 6 mm de long ; les bractéoles 1 mm de long, à la base du calice, aiguës. Le calice est en tube de 10 mm de long, strigueux, glabres. Les corolles sont glabres, écarlates, elliptiques à oblongues, effilées. Les cosses sont membraneuses et gonflées. La plante produit des fleurs rouges de juillet à décembre. Culture Cest une plante à croissance rapide, robuste, qui tolère tous les types de sols. Bien que Sutherlandia frutescens fleurisse dans les régions à précipitations estivales et hivernales, elle Dénominations vernaculaires Français : Baguenaudier dÉthiopie Anglais : Cancer bush Allemand : Krebsbusch, Ballonerbse Afrikaans : Kankerbos(sie), kalkoenbos, gansies, bitterblaar Zoulou : Insiswa, Unwele San : Insisa Tswana : Mukakana, phethola Sotho (sud) : Musapelo, motlepelo Synonymes [1] Lessertia frutescens (L.) R. Br. Lessertia frutescens (L.) Goldblatt & J. C. Manning Colutea frutescens L. Taxonomie [1] Série taxonomique n o : 506269 Situation botanique de lespèce Sutherlandia frutescens [1] Règne : Plantae (végétal) Sous-règne : Viridaeplantae (plantes vertes) Division : Tracheophyta (tracheophytes) Subdivision : Spermatophytina (spermatophytes) Infradivision : Angiospermae (angiosperms) Classe : Magnoliopsida Super ordre : Rosanae Ordre : Fabales Famille : Fabaceae Genre : Sutherlandia DC Espèce : Sutherlandia frutescens (L.) R. Br. * Extrait du mémoire, DU, Paris XIII, Bobigny 2013. Phytothérapie © Springer-Verlag France 2014 DOI 10.1007/s10298-014-0866-2

Sutherlandia frutescens (L.) R. Br. (Fabaceae) Baguenaudier d’Éthiopie

  • Upload
    k

  • View
    223

  • Download
    1

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Sutherlandia frutescens (L.) R. Br. (Fabaceae) Baguenaudier d’Éthiopie

Formation continue

Matière médicale pratique

Sutherlandia frutescens (L.) R. Br. (Fabaceae)*Baguenaudier d’Éthiopie

P.N. Abdou1, P. Goetz2, K. Ghedira3

1Diplômé du DU de phytothérapie de Paris-XIII, La Grande-Blanchère, F-35240 Retiers, France2Enseignement de phytothérapie, Paris-XIII, F-9017 Bobigny cedex, France3Laboratoire de pharmacognosie, faculté de pharmacie de Monastir, rue Avicenne, 5000 Monastir, Tunisie

Correspondance : [email protected]

Origine et distribution géographique

Le genre Sutherlandia a été nommé ainsi en l’honneur deJames Sutherland (1639–1719) qui fut le premier professeurde botanique de l’université d’Édimbourg. Le mot frutescenssignifie en latin touffu. D’autres espèces apparentées àSutherlandia sont : Sutherlandia microphylla, Sutherlan-dia montana et Sutherlandia tomentosa. Ces espèces sontinégalement réparties dans la province du Cap occidentalen Afrique du Sud et se retrouvent également au Botswanaet en Namibie [2].

Description de la plante (Fig. 1)

C’est un petit arbrisseau qui peut atteindre une hauteur de 0,6 à1,3 m. Ses tiges sont peu ramifiées, dressées, parfois légèrement

striées. Ses feuilles de 2 à 9 cm de long sont des folioles latérales,sont en 5 ou 10 paires et alternes. Les stipules mesurent 2 mm delong et sont ovales à oblongues. Les racèmes ont deux à huitfleurs. Le pédoncule mesure de 7 à 17 mm de long. Les bractéesde 1 à 2 mm, ovales. Les pédicelles de 3 à 6 mm de long ; lesbractéoles 1 mm de long, à la base du calice, aiguës. Le calice esten tube de 10 mm de long, strigueux, glabres. Les corolles sontglabres, écarlates, elliptiques à oblongues, effilées. Les cosses sontmembraneuses et gonflées. La plante produit des fleurs rougesde juillet à décembre.

Culture

C’est une plante à croissance rapide, robuste, qui tolère tousles types de sols. Bien que Sutherlandia frutescens fleurissedans les régions à précipitations estivales et hivernales, elle

Dénominations vernaculairesFrançais : Baguenaudier d’ÉthiopieAnglais : Cancer bushAllemand : Krebsbusch, BallonerbseAfrikaans : Kankerbos(sie), kalkoenbos, gansies, bitterblaarZoulou : Insiswa, UnweleSan : InsisaTswana : Mukakana, phetholaSotho (sud) : Musapelo, motlepelo

Synonymes [1]Lessertia frutescens (L.) R. Br.Lessertia frutescens (L.) Goldblatt & J. C. ManningColutea frutescens L.

Taxonomie [1]Série taxonomique no : 506269

Situation botanique de l’espèce Sutherlandia frutescens [1]Règne : Plantae (végétal)Sous-règne : Viridaeplantae (plantes vertes)Division : Tracheophyta (tracheophytes)Subdivision : Spermatophytina (spermatophytes)Infradivision : Angiospermae (angiosperms)Classe : MagnoliopsidaSuper ordre : RosanaeOrdre : FabalesFamille : FabaceaeGenre : Sutherlandia DCEspèce : Sutherlandia frutescens (L.) R. Br.

* Extrait du mémoire, DU, Paris XIII, Bobigny 2013.

Phytothérapie© Springer-Verlag France 2014DOI 10.1007/s10298-014-0866-2

Page 2: Sutherlandia frutescens (L.) R. Br. (Fabaceae) Baguenaudier d’Éthiopie

prospère en plein soleil, à exposition chaude et ensoleillée, àl’abri de la rosée et de l’eau stagnante et est résistante à lasécheresse.

La culture de Sutherlandia frutescens se fait habituelle-ment à l’automne ou au printemps et la germination s’opèredeux à trois semaines plus tard.

Partie utilisée

Feuilles [5,6].

Constituants chimiques principaux

Les principaux constituants chimiques de Sutherlandia fru-tescens sont représentés dans le Tableau 1 [7–13] (Fig. 2).

Pharmacologie

Effets analgésiques, anti-inflammatoires

Les résultats d’une étude expérimentale sur des animauxsuggèrent que Sutherlandia frutescens possède des proprié-tés analgésiques, anti-inflammatoires et hypoglycémiantes.Ils viennent confirmer l’usage traditionnel de la plante danscertaines communautés d’Afrique du Sud pour gérer oucontrôler la douleur arthritique ou d’autres maladies inflam-matoires ainsi que le diabète chez l’adulte [14].

L’effet analgésique de l’extrait de plante a été évalué enutilisant des modèles de douleur à l’acide acétique chez lasouris, tandis que les effets anti-inflammatoires et hypogly-cémiants de l’extrait aqueux de la plante ont été étudiéschez le rat.

L’extrait aqueux de Sutherlandia frutescens administré àdes doses allant de 50 à 800 mg/kg par voie IP (0,001 < p <0,05) produit des effets analgésiques significatifs contre lachaleur et les stimuli de douleur nociceptive chimiquementinduite chez la souris. L’extrait de plante administré à desdoses allant de 50 à 800 mg/kg par voie orale ou par IP avec0,001 < p < 0,05 a inhibé également de manière significativel’inflammation aiguë induite par l’albumine d’œuf et a aussiengendré une importante hypoglycémie (0,001 < p < 0,05)chez les rats [12,15].

Il a été démontré que Sutherlandia frutescens diminue laproduction de cytokines inflammatoires comme les TNF-alpha ou les IL1-bêta (par l’intervention du pinitol) [16].

Effet hypoglycémiant et antidiabétique [17,18]

Chez des animaux recevant Sutherlandia frutescens, on aobservé une augmentation significative de l’absorption duglucose dans les muscles et les tissus adipeux. Une diminu-tion significative de son absorption intestinale chez les ani-maux recevant l’extrait de plante a été observée. Par sa capa-cité à normaliser les niveaux d’insuline et la consommationde glucose dans les tissus périphériques ainsi qu’à diminuerson absorption intestinale, le Sutherlandia frutescensmontredes qualités antidiabétiques prometteuses [19].

Tableau 1. Constituants chimiques principaux de Sutherlandiafrutescens

Famillesde constituantschimiques

Constituants chimiques

Oses Polysaccharides de type pectineD-pinitol (3-O-méthyl-D-chiro-inositol),cyclitol, D-inositol, désoxyoses (osesd’hétérosides cardiotoniques)

Acides aminés L-arginine, L-asparagine, acideL-asparaginique, L-alanine, L-proline,L-isoleucine, leucine, L-phénylanaline,L-tryptophane, acide γ-aminobutyriqueL-canavanine (30–40 mg/g) (Gericke 6)

Flavonoïdes Sutherlandines A-DPhénols Méthylparabène, propylparabèneSaponines Sutherlandiosides A-D (saponines

triterpéniques de type cycloartanol)Tanins PhlobataninsStérols γ-sitostérol, stigmast-4-ène-3-one

Fig. 1. Sommités fleuries et cosses de Sutherlandia frutescens [3,4]

2

Page 3: Sutherlandia frutescens (L.) R. Br. (Fabaceae) Baguenaudier d’Éthiopie

Des chercheurs ont également poursuivi des investiga-tions sur les effets de cette plante chez des rats prédiabéti-ques. Des feuilles écrasées de Sutherlandia frutescens ont étéajoutées à l’eau de boisson à des rats nourris avec une ali-mentation riche en graisse. Des animaux témoins positifsont seulement reçu de la Metformine qui est un traitementantidiabétique. Les expériences sur la consommation de glu-cose ont été réalisées en utilisant du [(3) H] désoxyglucose.Différents paramètres physiologiques ont également étémesurés. Les rats recevant du Sutherlandia frutescens ontmontré des niveaux normaux d’insuline après huit semainesde suivi de ce traitement par rapport aux sujets témoins [20].

Activité antioxydante

Fernandes et al. ont récemment décrit le potentiel antioxy-dant de Sutherlandia frutescens où des extraits par l’eauchaude possédaient une activité piégeant le superoxyde ainsique le peroxyde d’hydrogène à des concentrations aussi fai-bles que 10 μg/ml. Cette étude a été réalisée sur les effets dechimioluminescence amplifiée des neutrophiles stimulésavec de la L-formyl-L-méthionyl-L-leucyl-L-phénylalanine,ainsi que sur l’effet piégeur du superoxyde et du peroxyded’hydrogène dans un système acellulaire. Cette activitéantioxydante serait reliée à la présence de composés phéno-liques, de tanins et de flavonoïdes [21].

Activité anticancéreuse et apoptotique

L’étude de Tai a démontré qu’un extrait aqueux brut issu dela plante entière de Sutherlandia frutescens induit une cyto-

toxicité dans les cellules néoplasiques des lignées cellulaires(cancer du col) et CHO (cellules d’ovaires de hamster chi-nois) [11].

Les extraits de Sutherlandia frutescens, par rapport àd’autres inducteurs de l’apoptose comme la staurosporineet le céramide, montrent des motifs de fragmentation simi-laires de l’ADN. En outre, l’apoptose induite par l’extrait deSutherlandia frutescens a été confirmée par cytométrie enflux [22]. Par ailleurs, les extraits de Sutherlandia frutescenspeuvent induire l’apoptose dans des cellules de carcinome deculture [23].

Un extrait hydroéthanolique issu des feuilles de Suther-landia frutescens (L.) R. Br. ssp. microphylla, administré àdes concentrations de 2,5 et 5 mg/ml, induit l’apoptose chezune lignée cellulaire du cancer de l’œsophage SNO [24].

Action antiproliférateur

Un extrait de Sutherlandia frutescens a montré un effet anti-proliférateur sur différentes lignées cellulaires tumoraleshumaines [25]. En effet, dans une étude réalisée par Tai etal., des extraits éthanoliques ont démontré avoir un effetantiproliférateur sur plusieurs lignées de cellules tumoraleshumaines, mais n’ont pas montré une activité antioxydantesignificative [11].

Effet contre le virus VIH

Une équipe du département botanique de Port Elizabeth aobservé qu’un extrait de Sutherlandia frutescens pouvaitexercer une action inhibitrice sur le VIH. Les résultats ont

Fig. 2. Structures des principaux constituants de Sutherlandia frutescens

3

Page 4: Sutherlandia frutescens (L.) R. Br. (Fabaceae) Baguenaudier d’Éthiopie

montré que l’extrait contenait des composants inhibiteursexerçant leur activité contre des enzymes cibles du VIH[26]. L’étude a montré que les extraits de Sutherlandiacontenaient des composés inhibiteurs actifs contre les enzy-mes cibles du VIH [27].

Effet immunomodulateur

Des polysaccharides de type pectine issus des feuilles deSutherlandia frutescens par extraction à l’eau à 50 et à100 °C présentent un effet immunomodulateur évalué parle test de fixation du complément [13].

Actions de la canavanine

La L-canavanine exerce des activités antivirales, antibacté-riennes, antifongiques et antalgiques. Elle présente en outreun effet inhibiteur sélectif de l’oxyde nitrique synthéase(NOS) et, de ce fait, pourrait constituer un agent thérapeu-tique du cancer du pancréas et d’autres types de cancer [25].

Effet sur l’asthénie en cancérologie

Une préparation à base de Sutherlandia sous forme de pou-dre administrée par voie orale à la posologie de 600 mg parjour chez 16 patients atteints de cancer (11 femmes et 5hommes) entre 35 et 76 ans, en cours de chimiothérapiepour le contrôle de la « fatigue », est responsable d’un béné-fice évident sur l’asthénie [26].

Utilisations traditionnelles [12,13,28]

Sutherlandia est utilisé comme traitement d’appoint dans lestress mental et émotionnel, y compris l’irritabilité, l’anxiétéet la dépression. Les veuves des guerriers zoulous tués aucombat utilisaient Sutherlandia frutescens comme un tran-quillisant durant la période de deuil.

Le nom sotho motlepelo signifie « ramener le coeur »,indiquant que la plante est un traitement traditionnel duchoc émotionnel et du stress. Les guerriers zoulous excitésqui revenaient de bataille recevaient une infusion de Suther-landia « pour faire sortir de la guerre ».

L’ancien nom Zulu Insiswa signifie « celui qui dissipe lesténèbres » faisant allusion à son effet antidépresseur.

Indications actuelles

– Asthénie [5,26] ;– anxiété [5] ;– amaigrissement [5] ;– traitement immunomodulateur, adjuvant d’un traitement

anticancéreux [12,15] ;– adjuvant du traitement antiviral (HIV amélioration des CD4

[clusters de différenciation]) : glycoprotéines sur lympho-

cytes T CD4. Sutherlandia frutescens permet une diminutionde la charge virale et une augmentation des CD4 [29].

Posologie

Les doses thérapeutiques prescrites de Sutherlandia frutes-cens chez l’humain sont de 9 mg/kg par jour [30]. En infu-sion, faire infuser de 30 g de feuilles dans un litre d’eau et enboire plusieurs fois dans la journée (asthénie, anxiété,amaigrissement).

Toxicité

Précautions d’emploi

Les patients sous traitement antihypertenseur ou prenant unmédicament pour le diabète peuvent avoir besoin de dimi-nuer les doses s’ils prennent également du Sutherlandia. Lasurveillance par leur médecin traitant est conseillée.

Aucun décès n’a été constaté chez des souris, malgré defortes doses de 1 500 mg/kg administrées par voie orale.

Toxicité de la L-canavanine

La L-canavanine peut être associée à une toxicité impor-tante, notamment pour son rôle dans la réactivation du syn-drome du lupus érythémateux systémique [17].

Cet acide aminé non protéique peut être incorporé dansles protéines à la place de l’arginine et peut, après une utili-sation à long terme, conduire à l’auto-immunité [20,31]. Derares cas de tératogénicité et d’induction de l’avortement ontété signalés [12].

Il n’existe aucune preuve scientifique selon laquelle laprise à long terme et à de très faibles quantités deL-canavanine (par exemple dans le Sutherlandia frutescenssous-espèce Microphylla) peut avoir des effets indésirables[9]. À des concentrations élevées, la canavanine peut avoirdes effets toxiques (pression artérielle élevée ou mêmedécès…) [9].

Contre-indications

Bien qu’il existe une utilisation traditionnelle bien établie deprise de Sutherlandia pendant la grossesse, il n’est pasrecommandé d’en prendre tant qu’une preuve indéniablede sécurité n’est pas reconnue.

Effets indésirables

Les effets secondaires connus sont des diarrhées légèresoccasionnelles, la bouche sèche, une faible diurèse et desétourdissements chez les patients cachectiques [30,32]. Undépistage de toxicologie de grande envergure testé sur les

4

Page 5: Sutherlandia frutescens (L.) R. Br. (Fabaceae) Baguenaudier d’Éthiopie

primates recevant des doses allant jusqu’à neuf fois la doserecommandée de 9 mg/kg par jour n’a pas enregistré detoxicités clinique, hématologique ou physiologique avec leSutherlandia. Des étourdissements légers ont pu être obser-vés chez des patients adultes très affaiblis pesant 35 kg et quiprenaient du Sutherlandia sans alimentation adéquate. C’estla raison pour laquelle il est recommandé de prendre duSutherlandia après les repas.

Références1. Itis (Integrated taxonomic information system): Fabaceae of North Ame-

rica Update database (version 2011); (updated for ITIS by the Flora ofNorth America Expertise Network, in connection with an update forUSDA PLANTS (2007-2010): http://www.itis.gov/servlet/SingleRpt/SingleRpt

2. Phillips E, Dyer RA (1989) Revista Sudamer. Bot. 1: 76, fig. 2 (1934). —Lock, Leg. Afr. Check-list: 265

3. Exotic-plants: http://www.exotic-plants.de/graines/graines-Afrique-du-Sud/Sutherlandia-frutescens.php

4. Blueskyorganics: http://www.blueskyorganics.co.za/?spa_products=70-olive-leaf-tea-with-30-sutherlandia-cancer-bush

5. Pousset JL (2004) Plantes médicinales d’Afrique. Comment les recon-naître et les utiliser. Ed. Édisud, La Calade, France

6. Roberts M (1990) Indigenous healing plants. Southern Book Publishers,Halfway House, Gauteng, South Africa, 55

7. Fu X, Li XC, Smilie TJ, Khan IA, et al. (2008) Cycloartane glcosidesfrom Sutherlandia frutescens. J Nat Prod 71: 1749–53

8. Fu X, Li XC, Avula B, IA Khan IA, et al. (2009) Flavonoid glycosidesfrom Sutherlanida frutescens. Planta Med 75: 34

9. Gericke N, Albrecht CF, Van Wyk B, et al. (2001) Sutherlandia frutes-cens. AJMH 13: 9–15

10. Shaik S, Singh N, Nicholas A (2011) A comparison of the selectedsecondary metabolites content present in the cancer-bush Lessertia(Sutherlandia) frutescens L. extracts. Afr J Tradit Complement AlternMed 8: 429–34

11. Tai J, Cheung S, Chan E, Hasman D (2004) In vitro culture studies ofSutherlandia frutescens on human tumor cell lines. J Ethnopharmacol93: 9–19

12. Van Wyk BE, Albrecht C (2008) A review of the taxonomy, ethnobo-tany, chemistry and pharmacology of Sutherlandia frutescens (Faba-ceae). J Ethnopharmacol 119: 620–9

13. Zhang B, Leung WK, Zou Y, Paulsen BS (2014) Immunomodulatingpolysaccharides from Lessertia frutescens leaves: Isolation, characteriza-tion and structure activity relationship. J Ethnopharmacol 152: 340–8

14. Ojewole JA (2004) Analgesic, anti-inflammatory and hypoglycemiceffects of Sutherlandia frutescens R. Br. Variety Incana E. Mey) shootaqueous extract. Methods Find Exp Clin Pharmacol 26: 409–16

15. Van Wyk B, Gericke N (2000) People’s plants — a guide to the usefulplants in South Africa. Pretoria, Briza

16. Sivakumar S, Palsamy P, Subramanian SP (2010) Impact of D-pinitol onthe attenuation of proinflammatory cytokines, hyperglycemia-mediatedoxidative stress and protection of kidney tissue ultrastructure instreptozotocin-induced diabetic rats. Chem Biol Interact 188: 237–45

17. Capasso R, Izzo AA, Pinto L, et al. (2000) Phytotherapy and quality ofherbal medicines. Fitoterapia 71: S58–S65

18. Ostlund RE, Sherman WR (1996) Pinitol and derivatives thereof for thetreatment of metabolic disorders. US Patent 5, 8827,896

19. Chadwick WA, Roux S, van de Venter M, et al. (2007) Anti-diabeticeffects of Sutherlandia frutescens in Wistar rats fed a diabetogenic diet.J Ethnopharmacol 109: 121–7

20. Narayanan Joshi DD, Mujumdar AM (1987) Pinitol — a new anti-diabetic compound from the leaves of Bougainvillea spectabilis. CurrentSci 56: 139–41

21. Fernandes AC, Cromarty AD, Albrecht C, van Rensburg CE (2004)The antioxidant potential of Sutherlandia frutescens. J Ethnopharmacol95: 1–5

22. Ngcobo M, Gqaleni N, Chelule PK, et al. (2012) Effects of Sutherlan-dia frutescens extracts on normal T-lymphocytes in vitro. Afr J TraditComplement Altern Med 9: 73–80

23. Chinkwo KA (2005) Sutherlandia frutescens extracts can induce apopto-sis in cultured carcinoma cells. J Ethnopharmacol 98: 163–70

24. Skerman NB, Joubert AM, Cronjé MJ (2011) The apoptosis inducingeffects of Sutherlandia ssp. extracts on an oesophageal cancer cell line.J Ethnopharmacol 137: 1250–60

25. Swaffer DS, Ang CY, Desai PB, Rosenthal GA (1994) Inhibition of thegrowth of human pancreatic cancer cells by the arginine antimetaboliteL-canavanine. Cancer Res 54: 6045–8

26. Grandi M, Roselli L, Vernay M (2005) Lessertia (Sutherlandia frutes-cens) et la fatigue en cancérologie. Phytothérapie 3: 110–13

27. Harnett SM, Oosthuizen V, van de Venter M (2005) Anti-HIV activitiesof organic and aqueous extract of Sutherlandia frutescens and Loboste-mon trigonous. J Ethnopharmacol 96: 113–9

28. Smith A (1895) A contribution to the South African materia medica, 3rded. Lovedale, South Africa

29. Mills EJ, Foster BC, van Heeswijk RP, et al. (2005) Impact of Africanherbal medicines on antiretroviral metabolism. AIDS 19:95–7

30. Seier JV, Mdhuli M, Dhansay MA, et al. (2002) A toxicity study ofSutherlandia leaf powder (Sutherlandia microphylla) consumption.South African Ministry of Health Document

31. Prete P (1985) Effects of L-canavanine on immune function in normaland autoimmune mice: disordered B-cell function by a dietary aminoacid in the immunoregulaion of autoimmune disease. Can J PhysiolPharmacol 63: 843–54

32. Dalvi S (2003) Sutherlandia for immune support. Positive Health 23–5

5