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UNIVERSITE PARIS EST CRETEIL FACULTE DE MEDECINE DE CRETEIL ****************** ANNEE 2016 THESE POUR LE DIPLOME D'ETAT DE DOCTEUR EN MEDECINE Discipline : Neurologie ------------ Présentée et soutenue publiquement le 1 er Juin 2016 à l’Université Pierre et Marie Curie Par Karen LECOUTURIER Née le 26 Juillet 1985 à Créteil ------------- Névrites optiques aigües : Comparaison de deux populations AQP4 + et MOG + PRESIDENT DE THESE : LE CONSERVATEUR DE LA MME LUBETZKI Catherine BIBLIOTHEQUE UNIVERSITAIRE DIRECTEUR DE THESE : M. DESCHAMPS Romain Signature du Cachet de la bibliothèque Président de thèse universitaire

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UNIVERSITE PARIS EST CRETEIL

FACULTE DE MEDECINE DE CRETEIL

******************

ANNEE 2016 N°

THESE

POUR LE DIPLOME D'ETAT

DE

DOCTEUR EN MEDECINE

Discipline : Neurologie

------------

Présentée et soutenue publiquement le 1er

Juin 2016

à l’Université Pierre et Marie Curie

Par Karen LECOUTURIER

Née le 26 Juillet 1985 à Créteil

-------------

Névrites optiques aigües :

Comparaison de deux populations AQP4 + et MOG +

PRESIDENT DE THESE : LE CONSERVATEUR DE LA

MME LUBETZKI Catherine BIBLIOTHEQUE UNIVERSITAIRE

DIRECTEUR DE THESE :

M. DESCHAMPS Romain

Signature du Cachet de la bibliothèque

Président de thèse universitaire

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UNIVERSITE PARIS EST CRETEIL

FACULTE DE MEDECINE DE CRETEIL

******************

ANNEE 2016 N°

THESE

POUR LE DIPLOME D'ETAT

DE

DOCTEUR EN MEDECINE

Discipline : Neurologie

------------

Présentée et soutenue publiquement le 1er

Juin 2016

à l’Université Pierre et Marie Curie

Par Karen LECOUTURIER

Née le 26 Juillet 1985 à Créteil

-------------

Névrites optiques aigües :

Comparaison de deux populations AQP4 + et MOG +

PRESIDENT DE THESE : LE CONSERVATEUR DE LA

MME LUBETZKI Catherine BIBLIOTHEQUE UNIVERSITAIRE

DIRECTEUR DE THESE :

M. DESCHAMPS Romain

Signature du Cachet de la bibliothèque

Président de thèse universitaire

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A ma Présidente de Thèse, Madame le Professeur Catherine LUBETZKI,

Je vous remercie infiniment d’avoir accepté de Présider cette thèse.

J’ai eu le plaisir au cours de mon Internat d’effectuer plusieurs mois dans votre service, et

d’en tirer les enseignements nécessaires à la formation de Neurologue.

Merci pour votre écoute et vos conseils à travers ces mois de travail.

A mon Directeur de Thèse, le Docteur Romain Deschamps,

Cher Romain,

Je n’ai qu’un mot à dire : Merci.

Merci tout d’abord pour le Médecin que tu es. Nous avions déjà eu l’occasion de travailler

ensemble lors de mon passage dans le service de Neurologie de la Fondation. Je me

rappelle de ton aide, de ton soutien, de ton investissement dans le service, aussi bien auprès

des patients que des internes. Merci ensuite pour ton encadrement et ton soutien au cours

de l’élaboration de ce travail. J’espère que ce travail est à la hauteur de l’aide que tu m’as

apporté.

A Monsieur le Dr Olivier Gout,

Je vous remercie d’avoir accepté de participer à ce Jury. Vous avez initié ce projet de thèse

en m’incitant à aller me plonger dans la Neuromyélite Optique, et je vous en remercie. Votre

présence tout au long de mon parcours depuis que j’ai eu la chance d’effectuer un stage

d’interne dans votre service a été un appui précieux. Je suis heureuse de pouvoir continuer

l’aventure parmi vous.

A Monsieur le Professeur Richard Lévy,

Recevez tous mes remerciements pour avoir accepté de participer à ce Jury. Que ce travail

soit le témoignage de mon profond respect. Vous avez suivi mon parcours d’interne depuis

plusieurs années, d’abord à l’Hôpital Saint Antoine, où j’ai à votre contact appris des

connaissances essentielles dans un domaine de la Neurologie qui m’a toujours passionné.

J’ai ensuite pu participer, à mon niveau, aux débuts de l’Unité de Neuropsychiatrie de la Pitié

Salpêtrière, projet qui vous tient à cœur, et qui ne lasse pas d’apporter ses surprises à

travers les semaines. Vous m’avez ensuite accueillie quelques mois plus tard dans votre

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laboratoire de recherche dans le cadre de mon Master 2, et j’y ai à vos côté et à ceux de

Bénédicte Battrancourt, mon Ingénieur de Recherche, pu découvrir un nouvel univers.

A Madame le Dr Catherine Vignal,

Vous m’avez fait l’honneur d’accepter de faire partie du Jury de cette thèse. Soyez assurée

de ma profonde reconnaissance.

A Monsieur le Dr Bruno Stankoff,

Recevez toute ma reconnaissance pour m’avoir fait l’honneur de faire partie du Jury de cette

thèse.

Tous mes remerciements vont également aux Drs Julien Savatowski et Augustin Lecler, pour

leur implication dans la rédaction de cette thèse, la relecture des données IRMs et leur

sélection.

Je remercie également le Pr Romain Marignier, qui m’a fait l’honneur de m’apporter toutes

les précisions nécessaires aux questions que j’ai eu la nécessité de lui poser.

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A mes Parents,

Je vous l’ai déjà dit, des dizaines de fois, et je vais vous le répéter encore de nombreuses

années : Merci. Merci pour croire en moi, depuis toujours. Cette thèse est l’aboutissement de

tous les efforts que ces études ont demandés, et sans vous je n’y serais pas arrivée.

A mon Fiancé,

Merci pour toute l’aide que tu m’as apporté, pour ton soutien au quotidien et toute la patience

dont tu as su faire preuve au sein de l’élaboration de ce travail. Je remercie également tes

parents, Christine et Rémi, et ta sœur, Caroline, pour leur soutien lors de ces dernières

heures de travail intensives.

A mes Amis,

A Benjamin, qui es là depuis le tout début de ces longues études. Merci de ton soutien, que

ce soit dans le travail, ou sur un plan plus personnel.

A Elodie, celle qui sait toujours être là quand il le faut.

A Sara, qui a partagé bien des moments,

A Harry, Eva et Pierre, continuez comme ça !

Enfin, à tous ceux, Médecins, Infirmiers, Aides-soignants, Externes, Internes, que j’ai eu la

chance de croiser durant mon parcours. La route est jolie à vos côtés.

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Sommaire

Sommaire ................................................................................................................... 5

Introduction : ............................................................................................................... 9

Les névrites optiques : .............................................................................................. 11

Généralités ............................................................................................................ 11

Données cliniques ................................................................................................. 11

Bilan complémentaire ............................................................................................ 12

Diagnostics différentiels ........................................................................................ 13

Atypies cliniques.................................................................................................... 13

La neuromyélite optique de Devic : .......................................................................... 14

Généralités ............................................................................................................ 14

Aspects cliniques................................................................................................... 15

Aspects radiologiques ........................................................................................... 16

IRM cérébrale et du nerf optique : .......................................................................16

IRM médullaire ....................................................................................................16

Bilan Biologique..................................................................................................... 16

Ponction lombaire ...............................................................................................16

Les anticorps anti aquaporine 4 ..........................................................................17

Prise en charge thérapeutique .............................................................................. 19

Prise en charge des poussées ............................................................................19

Instauration d’un traitement de fond ....................................................................20

Synthèse des critères diagnostiques ..................................................................... 21

Les anticorps anti MOG ............................................................................................ 23

Généralités ............................................................................................................ 23

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Modèles animaux .................................................................................................. 23

Pathologies pédiatriques ....................................................................................... 23

Evolution des méthodes de détection .................................................................... 24

Matériel et Méthode : ................................................................................................ 25

Objectif : ................................................................................................................ 25

Description de l’étude ............................................................................................ 25

Population étudiée : ............................................................................................... 25

Critères d’inclusion : ............................................................................................25

Critères de non inclusion : ...................................................................................25

Sélection des dossiers : ........................................................................................ 26

Recueil des données : ........................................................................................... 26

Méthode de recueil des données : ......................................................................26

Données démographiques : ................................................................................26

Données cliniques : .............................................................................................26

Données paracliniques ........................................................................................28

Traitement à la phase aigüe : ..............................................................................28

Traitement immunosuppresseur .........................................................................28

Analyse statistique ................................................................................................ 29

Résultats : ................................................................................................................. 30

Sélection des dossiers : ........................................................................................ 30

Description des populations : ................................................................................ 32

Sexe : ..................................................................................................................32

Age de la 1ère poussée ........................................................................................32

Présence d’un terrain auto-immun ......................................................................33

Suivi des patients ................................................................................................33

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Taux annualisé de poussée ................................................................................34

Taux de récidive ..................................................................................................34

Délai entre la 1ère et la 2ème poussée ...................................................................35

Type de poussée lors du 1er épisode ..................................................................35

Nombre et type de poussées ..............................................................................36

Délai d’instauration de traitement en phase aigüe ..............................................37

Nombre de bolus de Solumédrol .........................................................................37

Nombre de plasmaphérèses ...............................................................................38

Nombre de bolus par type de poussée ...............................................................39

Nombre de plasmaphérèses ...............................................................................41

Données ophtalmologiques : ................................................................................. 43

Données cliniques ...............................................................................................43

Données paracliniques ophtalmologiques ...........................................................46

Données paracliniques .......................................................................................... 50

Données de la ponction lombaire .......................................................................50

Bilan d’auto-immunité..........................................................................................50

Données de l’IRM cérébrale et du nerf optique ...................................................51

Type de traitement de fond .................................................................................52

Discussion ................................................................................................................ 53

Caractéristiques cliniques des populations ........................................................... 53

Profil évolutif : risque de récidive et délai d’apparition ........................................... 55

Prise en charge thérapeutique .............................................................................. 59

Données ophtalmologiques ................................................................................... 60

Caractéristiques paracliniques .............................................................................. 62

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Limites de l’étude .................................................................................................. 65

Biais de recueil et d’exhaustivité : .......................................................................65

Biais de choix des critères ..................................................................................65

Conclusion – Perspectives ....................................................................................... 67

Liste des abréviations ............................................................................................... 68

Annexes.................................................................................................................... 69

Table de conversion des LogMar ......................................................................... 69

Tableaux des résultats .......................................................................................... 70

Imagerie du nerf optique ....................................................................................... 81

Dossiers cliniques ................................................................................................. 81

Bibliographie ............................................................................................................. 85

Résumé .................................................................................................................... 93

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Introduction :

Les névrites optiques (NO) représentent une part importante de la neurologie,

de par leur fréquence, le handicap potentiel sur une population jeune, active et le

risque de révélation de pathologie plus diffuse du système nerveux central (SNC).

Ses étiologies sont variables : devant un premier épisode de NO, il peut être difficile

pour le praticien de prédire s’il s’agit d’un événement isolé, ou s’il se trouve devant

une pathologie inflammatoire du SNC, telle la Sclérose en plaques (SEP), ou la

Neuromyélite optique de Devic (NMO), qui justifiera d’un traitement de fond afin de

limiter les récidives, et le handicap visuel et fonctionnel.

Parmi les diverses étiologies de NO, la NMO constitue un cadre nosologique

particulier : en effet, ces patients évoluent par poussées de NO, le plus souvent très

sévères, parfois bilatérales, et de myélites transverses étendues. Le pronostic

fonctionnel à long terme est nettement plus sévère que dans la SEP, aussi

l’instauration la plus précoce possible d’un traitement de fond permettant de limiter

les récidives est un enjeu majeur. La différenciation précoce de cette entité est donc

capitale dans la prise en charge de ces patients.

En 2004, la découverte d’anticorps spécifique de cette pathologie, les

anticorps anti aquaporine 4 (AQP4), a permis une avancée importante dans le

diagnostic et la prise en charge de cette pathologie. Cette signature immunologique

permet de poser le diagnostic plus aisément, et donc d’instaurer un traitement

adapté plus précocement dans l’évolution du patient. Cependant cet anticorps n’est

présent que dans 60 à 70% des cas, et certains patients présentant des

caractéristiques cliniques de Devic, sont classés dans le « spectre NMO à anticorps

négatifs ».

La prise en charge de ces formes à anticorps négatifs s’avère moins aisée car

de pronostic fonctionnel moins prévisible à l’heure actuelle que dans le cadre des

patients présentant des anticorps anti aquaporine 4 (AQP4+). La caractérisation de

cette population est donc un enjeu majeur des années à venir.

Récemment, la présence d’un nouvel anticorps a été démontrée pour

certaines formes de NMO grâce à l’amélioration des techniques de détection : les

anticorps anti MOG (Myelin Oligodendrocyte Glycoprotein). Ces anticorps sont

connus de longue date, et ont de nombreuses années durant été étudiés comme

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pouvant être un élément pathogène dans l’encéphalite auto-immune expérimentale

(EAE). Ils sont également connus en Pédiatrie pour donner des tableaux

d’encéphalo-myélites aigues disséminées (ADEM), et des atteintes optico-

médullaires. Leur pathogénicité chez l’adulte est moins bien connue, mais ces

dernières années, plusieurs études de cas ont démontré que ces anticorps sont

présents chez une proportion des patients séronégatifs AQP4. Ces anticorps

seraient responsables d’une partie des NMO séronégatives. La caractérisation de

cette population à anticorps anti-MOG positive (MOG+) est donc importante, afin de

déterminer le profil clinique et évolutif de ces patients, et déterminer si une conduite

diagnostique et thérapeutique spécifique à ce groupe est nécessaire.

Notre étude s’est concentrée sur les caractéristiques cliniques et paracliniques

de deux populations, présentant comme signature immunologique des anticorps anti

AQP4 et anti MOG positifs, ayant présenté des épisodes de NO, isolés ou répétés.

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Les névrites optiques :

Généralités

La NO est une inflammation du nerf optique. Il s’agit d’une pathologie

fréquente, dont l’incidence varie entre 1 à 5/100 000 habitants par an. Elle survient

plus souvent entre 20 et 45 ans et il existe classiquement une nette prédominance

féminine(37),(56),(106). L’incidence de la NO unilatérale est de 1 à 5/100 000 habitants(3),

(55),(102),(108). Celle de la NO bilatérale est beaucoup plus faible(19). Une cascade

inflammatoire mixte (lymphocytes T, cytokines, contexte de rupture de la barrière

hématoencéphalique), entraîne une démyélinisation responsable de blocs de

conduction, altérant la fonction visuelle(62),(92),(112).

Données cliniques

Il faut tout d’abord rappeler que beaucoup des données dont nous disposons sont

essentiellement issues de l’étude de l’Optic Neuritis Treatment Trial (ONTT), où

n’étaient inclus que les patients âgés entre 18 et 46 ans, et qui avaient présenté une

NO unilatérale et de moins de 8 jours. Les patients ayant présenté un antécédent de

NO homolatérale ou avec des arguments cliniques pour une pathologie

inflammatoire du SNC autre que la SEP étaient exclus(6).

Cliniquement, une NO se caractérise par une baisse d’acuité visuelle (AV), non

améliorable par le trou sténopéique. Cette baisse d’AV peut également

s’accompagner d’un scotome, avec au champ visuel (CV) une atteinte souvent

centrale ou caecocentrale, même si tous les déficits sont possibles(39),(40).

L’installation des symptômes est rapide sur quelques heures à quelques jours.

L’interrogatoire retrouve des douleurs orbitaires à la mobilisation du globe oculaire,

qui peuvent précéder la baisse d’AV(18). Une dyschromatopsie s’associe à la baisse

d’AV ou à l’altération du CV(71). L’examen clinique met en évidence un signe de

Marcus-Gunn (anomalie du réflexe pupillaire afférent), signant l’atteinte du nerf

optique. Le fond d’œil est normal dans la plupart des cas. Un œdème papillaire était

présent dans 20 à 30 % des cas dans l’étude de l’ONTT, en général peu marqué(18).

La rétine centrale et périphérique est normale, ainsi que les vaisseaux. Il peut

coexister une atteinte asymptomatique de l’œil controlatéral(9),(18). L’examen clinique

par ailleurs est normal en cas de NO isolée.

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Bilan complémentaire

Le bilan paraclinique devant une NO peut comprendre(104) :

- Une imagerie par résonnance magnétique (IRM) cérébrale avec injection de

Gadolinium, avec coupes centrées sur le nerf optique(49), qui permet de confirmer la

NO via l’aspect de prise de contraste du nerf optique ; d’écarter certains diagnostics

différentiels (infiltration, compression du nerf optique…) et de rechercher une atteinte

associée de la substance blanche (SB).

- Une IRM médullaire, afin de rechercher d’autres localisations d’une

pathologie inflammatoire du SNC.

- Une ponction lombaire avec notamment recherche de bandes oligo-clonales.

- Un bilan auto-immun et infectieux minimal avec FAN, ECA, sérologies

syphilitiques, VIH et borrélioses.

- Les potentiels évoqués visuels peuvent parfois être utiles, notamment afin de

rechercher une atteinte infra-clinique de l’œil adelphe(26).

- La tomographie par cohérence optique ou OCT : il s’agit d’une technique

d’imagerie non invasive, utilisant la réfraction de rayons lasers et permettant

d’analyser des structures anatomiques de la rétine en coupe avec une précision,

pour les OCT de dernières générations, de l’ordre de 4 à 6 μm. Dans le cadre de la

NO, l’OCT permet de quantifier la perte en fibres au sein du nerf optique. Il s’agit

donc d’un examen pronostique important et peut être diagnostique : les lésions

retrouvées en OCT sont plus sévères dans la maladie de Devic que dans la SEP

avec une perte axonale plus importante(10),(72).

IRM cérébrale et ponction lombaire ont pour principal objectif de rechercher

des arguments pour une SEP : en effet, 50 à 70% des NO inflammatoires présentent

des anomalies de la SB sur la 1ère IRM. Le risque de développer une SEP est

associé à la 1ère IRM(73) et aux résultats de la ponction lombaire : 72% des patients

avec une IRM anormale ont une évolution qui se fait vers la SEP à 15 ans, versus

25% pour ceux ayant initialement une IRM normale. Si la ponction lombaire retrouve

des bandes oligo-clonales, il existe un risque significatif de développer une SEP,

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d’autant plus si cette anomalie est associée à des anomalies de la SB à l’IRM

cérébrale (85% de risque) (22),(73),(103).

En cas de NO typique, d’après l’ONTT (NO unilatérale évoluant depuis moins

de 8 jours) l’évolution clinique se fait vers l’amélioration le plus souvent, et ce dès la

2ème semaine. Une récupération rapide initiale se poursuit par une phase plus lente,

qui peut aller jusqu’à un an. A un an, 90% des patients ont une récupération en

terme d’AV correcte, c’est à dire ≥ 5/10(5),(8),(74). Le pronostic visuel est intimement lié

à l’AV initiale, avec en cas d’ AV très basse à la phase initiale, un risque de moins

bonne récupération(8),(18),(23),(50). Les séquelles des NO se présentent aussi sous la

forme de dyschromatopsie (33-100%), altération du CV (62-100%) et perte de la

sensibilité aux contrastes (60-72%).

Diagnostics différentiels

Les diagnostics différentiels de la NO sont les autres causes de baisse d’AV:

ischémie, compression, maladie de Leber, névrite toxique, carence vitaminique,

diabète, infections(104)…

Atypies cliniques

D’après les données de l’ONTT, certaines caractéristiques de la NO doivent

alerter le clinicien(76),(77),(104) :

o Un âge inférieur à 12 ans ou supérieur à 50 ans

o L’origine ethnique du patient (patient Africain, Polynésien ou Asiatique)

o Une atteinte bilatérale d’emblée ou se bilatéralisant rapidement

o Une absence de douleur,

o Ou à l’inverse une douleur très intense insomniante, ou persistante 2

semaines après le début des symptômes

o Des anomalies notables du fond d’œil (œdème papillaire sévère,

maculopathie, hémorragies, exsudats rétiniens…)

o Une histoire familiale ou néoplasique.

o L’absence de résolution au bout de la 4ème semaine(27),(51).

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La neuromyélite optique de Devic :

Généralités

Cette pathologie a été décrite pour la première fois par Eugène Devic et son

élève Fernand Gault sur un travail mené en 1894(36) (Myélite subaiguë compliquée

de névrite optique. Bull Med 1894 ; 8 :1033-4). L’âge médian de déclaration de la

maladie de Devic se situe autour de 40 ans. Des formes à début pédiatriques ou très

tardives (après 80 ans) ont également été décrites. Le sex ratio est variable selon les

études(21) : cependant on observe toujours une nette prédominance féminine (1

homme pour 3 à 9 femmes), notamment chez les patients présentant une signature

immunologique avec présence d’anticorps anti AQP4(32).

Pendant de nombreuses années, cette pathologie a été considérée comme

une forme particulière de SEP. Cependant, la recherche a pu montrer au cours de

cette dernière décennie qu’il s’agissait d’une entité à part(53),(111), avec un profil

évolutif distinct, un pronostic fonctionnel(53),(98) plus sévère.

Les critères IRM de Mac Donald, définis pour la SEP, ne sont en règle

générale pas remplis pour les patients atteints de maladie de Devic(15),(82),(101). Par

ailleurs, les options thérapeutiques à considérer sont différentes, les traitements de

la SEP étant inactif voire délétères en cas de maladie de Devic(44),(46).

Initialement, la NMO était considérée comme une pathologie monophasique,

avec NO volontiers bilatérales associées à une myélite transverse. Au cours des

années, des épisodes récurrents ont été décrits au cours de ce syndrome, et

aujourd’hui il est admis que les patients développent plusieurs épisodes de névrites

optiques ou de myélites s’ils sont suivis suffisamment longtemps(36). La fréquence

des poussées est cependant d'estimation difficile, car elle dépend du statut

immunitaire. D’autre part, les études de cohorte(4),(65) semblent montrer que le

phénotype inaugural est différent en fonction de l’âge de début de la maladie : avant

50 ans, les NO comme 1er événement semblent être plus fréquentes, alors que les

formes tardives présenteraient plus volontiers des myélites extensives. Les formes

tardives auraient donc paradoxalement un pronostic fonctionnel moteur plus sévère

que les formes à début précoce. Le pronostic est par ailleurs plus sévère dans la

maladie de Devic que dans la SEP(98),(110). En effet, à 5 ans d’évolution après le

début de la maladie, la moitié des patients présente une perte d’AV sévère

permanente et des difficultés de mobilisation. Ce handicap est dû à des

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récupérations incomplètes suite à des poussées sévères. Dans la SEP, le pronostic

fonctionnel est surtout lié à l’évolution vers une phase progressive, avec aggravation

clinique en dehors des poussées. Le passage à une forme progressive n’existe

classiquement pas dans la NMO, bien que certaines études rapportent des cas de

passage à des formes d’allure progressive(99).

Aspects cliniques

Les événements cliniques devant conduire à la suspicion d’une maladie de Devic

sont :

o Les myélites aiguës transverses longitudinales étendues(17) :

Le caractère extensif correspond à une lésion étendue sur au moins trois segments

vertébraux sur l’IRM médullaire.

o Les névrites optiques :

La NO est l’événement inaugural dans la NMO dans 47% des cas(65). La baisse

d’AV(110) et la perte en fibres rétiniennes(24),(66),(70),(72),(89),(97) sont plus sévères pour

les NO liées à la maladie de Devic qu’à la SEP. Actuellement le risque évolutif après

une première NO est mal connu. Cependant la présence des anticorps anti AQP4 est

assez prédictive de la récidive de NO ou de l’évolution vers une myélite, devant faire

discuter l’instauration d’un traitement de fond le plus rapidement possible.

o Les atteintes du tronc cérébral :

Il s’agit de tableaux de nausées, vomissements, ou de hoquet incoercible. Des

lésions de l’area postrema sont en général retrouvées. Des manifestations à type de

diplopie, vertiges, hypoacousie ont également été décrites.

o Des atteintes hypothalamiques sont également décrites :

Les patients présentent alors en général un tableau d’hypersomnie de type

narcolepsie.

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Aspects radiologiques

IRM cérébrale et du nerf optique :

L’IRM cérébrale est en règle générale normale. Des lésions de la SB peuvent

être retrouvées, mais elles ne répondent aux critères de SEP que dans moins de

10% des cas(30),(82). Les lésions hypothalamiques, et périacqueducales sont

classiques. Ceci s’explique par le fait qu’il s’agit de deux sites d’expression

privilégiée de la protéine AQP4(81). Des lésions épendymaires et sous corticales ont

également été décrites(47),(79). Les lésions du nerf optique sont plus souvent

postérieures, et impliquent plus souvent le chiasma. Par ailleurs, les prises de

contraste mesurées sont en règle générale plus longues(43),(64),(100).

IRM médullaire

Les myélites sont caractérisées par une atteinte s’étendant sur au moins trois corps

vertébraux.

Bilan Biologique

Ponction lombaire

A la phase aiguë, les études de cohorte(4),(16),(65) ont montré la présence d’une

pléïocytose importante, plutôt lymphocytaire, dans environ 50% des cas. Elle est le

plus souvent modérée, aux alentours de 20 cellules/ml. Comparativement, la

présence d’une synthèse intrathécale est moins fréquente que dans la SEP, et est le

plus souvent fluctuante chez un même sujet. On la retrouve le plus souvent lors des

poussées(33),(110).

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Les anticorps anti aquaporine 4

Généralités

La découverte des anticorps anti AQP4 en 2004 a marqué un tournant majeur

dans la prise en charge diagnostique des patients présentant un tableau clinique

compatible avec une NMO. Ils ont été introduits dès 2006 dans les critères

diagnostiques de la NMO.

Ces anticorps ciblent AQP 4, sont très sensibles (68 à 91% selon les études) et

spécifiques (près de 99% selon les études les plus récentes) et ont une pathogénie

démontrée(13),(53). Chez les patients présentant des épisodes de NO à répétition, ils

sont retrouvés dans 20 à 30% des cas selon les études(61),(63). Leur positivité a été

démontrée comme étant associée à un risque accru d’évolution vers une forme

cliniquement définie de maladie de Devic, selon les critères actuels(2),(32),(34). Il existe

par ailleurs une corrélation entre l’activité de la maladie et la persistance des

anticorps(35).

Méthodes de détection

Les techniques d’immunohistochimie sur coupe de tronc cérébral et de

cervelet présentent l’avantage d’être reproductible et peu couteuses. Elles ne

préjugent pas de la cible antigénique et permettent donc un screening plus large. En

contrepartie, leur sensibilité est faible et variable (de 38 à 87%). Les tests les plus

sensibles et les plus spécifiques actuellement recommandés sont basés sur des

techniques d’immunocytochimie, ou cell-based assay. Une protéine recombinante

AQP4 est utilisée, dans son isoforme M23. Cette méthode est actuellement la plus

fiable en termes de spécificité et de sensibilité. Cependant, le screening est très

restreint et la détection d’autres isoformes est limitée.

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Physiopathologie des anticorps anti aquaporine 4 (28),(94)

Les lésions observées dans le cadre de la neuromyélite optique médiée par

un anticorps anti AQP4 entrent dans le cadre des astrocytopathies. L’étude en

anatomopathologie des lésions retrouve une perte d’immunoréactivité AQP4 et une

activation périvasculaire du complément au sein de lésions de démyélinisation.

Différents mécanismes immunologiques sont impliqués :

- Activation du complément : en anatomopathologie, les lésions de neuromyélite

optique sont caractérisées par des dépôts périvasculaires de complément, dans les

zones de forte expression AQP4. Un modèle murin a prouvé que l’injection

intracérébrale d’IgG, purifiées à partir de sérum de plusieurs patients positifs pour

AQP4, provoque des lésions similaires à celles observées chez l’homme,

uniquement en présence de complément humain.

- Cytotoxicité à médiation cellulaire dépendante des anticorps : la fixation des

anticorps sur leur cible va également être capable d'entraîner une activation des

différentes cellules immunitaires, Natural Killer, polynucléaires neutrophiles et

éosinophiles. Leur dégranulation va avoir un effet cytotoxique et pro-inflammatoire.

- Modulation de l’expression membranaire de l’AQP4 : certaines lésions de NMO

sont caractérisées par une perte d’expression de l’AQP4, sans lésions astrocytaires

définies. Une dysrégulation de transport de neurotransmetteurs (glutamate) au sein

des cellules astrocytaires, induite par l’anticorps, pourrait être à l’origine d’un

phénomène d’excitotoxicité vis-à-vis de l’environnement cellulaire(60).

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Prise en charge thérapeutique

Prise en charge des poussées

La prise en charge d’une poussée inflammatoire constitue une urgence

thérapeutique dans le cadre d’une maladie de Devic. En effet, plus l’instauration d’un

traitement efficace est précoce et intense, plus les chances de récupération sont

importantes. Plusieurs séries de cas ont réussi à démontrer que la rapidité

d’instauration du traitement influençait sur le pronostic visuel(41).

Corticothérapie intraveineuse(7)

Classiquement, entre 3 et 5 g de Solumédrol sont réalisés au minimum, à la

posologie de 1g intraveineux par jour. Cette corticothérapie intraveineuse peut être

par la suite poursuivie par une corticothérapie orale, initialement à la posologie de 1

mg/kg.

Echanges plasmatiques(12)

En cas d’absence de réponse rapide à la corticothérapie intraveineuse, un traitement

par échanges plasmatiques doit être proposé. Son objectif est de filtrer le plasma du

patient dans le but de retirer l’anticorps circulant responsable des symptômes. Ce

traitement doit être instauré dès le 2ème jour, en l’absence de réponse clinique.

Classiquement, un cycle de 5 à 7 échanges est proposé au patient. Il est associé à

un risque de désordres métaboliques multiples (hypocalcémie, hypomagnésémie,

hypokaliémie, hypophosphorémie, alcalose métabolique, hypoglycémie) et à un

risque hémorragique dû à la filtration des facteurs de coagulation et à la perte

d’antithrombine III au cours de la procédure. En raison de la perte en

immunoglobulines, les patients présentent également un risque infectieux majoré(67).

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Instauration d’un traitement de fond(41)

Le traitement de fond a pour objectif d’induire une immunosuppression active et

prolongée, dont le but est la réduction de nombre de poussée. Différentes molécules

ont été étudiées au fil des années :

- Les traitements de fond habituellement utilisés dans la SEP, tels que les

Interférons, l’Acétate de glatiramère, le Natalizumab ou encore le Fingolimod, ont été

démontré comme étant inefficaces voire délétères dans ce contexte(44),(46),(68).

- L’Azathioprine et le Mycophenolate Mofetil : les études de cohorte ont pu démontrer

que ces molécules pouvaient avoir une efficacité dans le cadre de la maladie de

Devic. Sur une population d’une centaine de patients, suivis sur un an, les auteurs

ont observé une réduction objective du taux annualisé de poussées et une

stabilisation clinique.

- Le Rituximab (anticorps anti CD20) : il s’agit d’une des molécules ayant démontré le

plus d’efficacité en prévention du risque de récidive. Son profil de tolérance en fait

une molécule de choix. Actuellement les protocoles d’administration sont basés sur

la réascension du taux de lymphocytes CD19/CD20 comme indicateur pour la

réalisation d’un nouveau cycle, cependant il se pourrait que ce marqueur ne soit pas

fiable dans toutes les situations. Certains patients montrent par ailleurs un profil de

résistance au Rituximab. Ceci s’explique par le fait que les précurseurs des

plasmocytes sécrétant les anticorps anti AQP4 n’expriment pas à leur surface les

anticorps anti CD20, ce qui les rend insensible au Rituximab et pourrait expliquer ce

profil de résistance.

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Synthèse des critères diagnostiques

Avec les années et notamment avec la découverte en 2004 des anticorps anti

AQP4, les critères diagnostiques de la NMO ont évolué(80). Les nouveaux critères

diagnostiques publiés en février 2016 par l’IPND (International Panel for NMO

Diagnosis) sont :

1. Critères diagnostiques pour les patients AQP4 + :

a. Au moins un événement clinique caractéristique

b. Positivité des AQP4

c. Absence de diagnostic alternatif

2. AQP4 négatif ou statut inconnu :

a. Au moins deux événements cliniques, mono ou polyphasique, parmi :

i. Au moins l’un des événements doit être une névrite optique, une

myélite transverse ou une atteinte de l’area postrema

ii. Dissémination spatiale

iii. Critères IRM remplis

b. AQP4 négatifs

c. Absence d’autre alternative diagnostique

3. Evénements cliniques :

a. NO

b. Myélite transverse

c. Area postrema syndrome (hoquet ou vomissements)

d. Narcolepsie sur atteinte diencéphalique

e. Atteinte cérébrale aigue avec critères IRM

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4. Critères IRM :

Pour l’IRM cérébrale :

IRM cérébrale normale ou lésions aspécifiques de la SB

Hypersignal T2 du nerf optique ou T1 avec prise de contraste, s’étendant sur

la moitié de la longueur du nerf optique ou atrophie du nerf optique.

Pour les myélites :

Lésion médullaire s’étendant sur au moins 3 corps vertébraux ou atrophie

médullaire s’étendant sur au moins 3 corps vertébraux chez un patient ayant

une histoire compatible avec un antécédent de myélite.

Syndrome area postrema : lésion médullaire dorsale associée à une lésion de

l’area postrema

Lésions péri-épendymaires

Les patients présentant des événements cliniques compatibles avec une NMO

sont donc répartis actuellement en deux groupes de patients : ceux présentant une

signature immunologique AQP 4 positive, pour laquelle les éléments diagnostiques

et thérapeutiques commencent à être très bien décrits, et ceux qui sont AQP 4

négatifs et pour lesquels l’évolution est plus difficile à déterminer. La poursuite de la

description de cette population fait donc partie des enjeux des années à venir. Au

sein de cette population, un groupe de patient a été décrit comme présentant des

anticorps MOG +.

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Les anticorps anti MOG

Généralités

La protéine MOG fait partie de la super famille des immunoglobulines, elle

compose 0.05% des protéines totales de la myéline. Elle interviendrait dans la

maturation des oligodendrocytes, dans l’intégrité de la myéline et l’adhésion des

cellules à la surface(38). C’est une protéine de surface de la myéline, ce qui en fait

une cible de choix pour les auto-anticorps(91). Il s’agit du seul autoantigène en lien

avec la myéline du SNC connu pour initier une démyélinisation(96) et des

encéphalites(52),(54) dans les modèles animaux. Les anticorps anti MOG ont été

pendant de nombreuses années étudiés dans le cadre de la SEP, sans qu’une

pathogénicité ait pu être démontrée(91).

Récemment, plusieurs études ont démontré que cet anticorps pouvait être

retrouvé dans le sérum de patients présentant une symptomatologie compatible avec

une NMO, et que cette population de patients avait un profil épidémiologique et un

pronostic différent que les patients ayant des anticorps anti AQP4 positifs.

Modèles animaux

Les anticorps anti MOG sont de type IgG 1, et induisent une cytotoxicité

dépendante du complément in vitro(57). Il existe des modèles murins de

démyélinisation médiée par les anticorps anti MOG, ainsi qu’un modèle

d’encéphalopathie autoimmune avec une réponse médiée par les cellules T. Des

atteintes de type myélite et NO sont décrites chez l’animal(11),(48).

Pathologies pédiatriques

Chez l’enfant, au moins 25 % des épisodes d’ADEM sont associés à un anticorps

anti MOG positif (14),(25),(84). D’autre part des épisodes de NO(93) et de myélites

transverses(25) chez l’enfant ont également été décrites comme associées à des

anticorps anti MOG positifs.

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Evolution des méthodes de détection

Cet anticorps a été étudié depuis de nombreuses années, notamment dans le

cadre de la SEP. Cependant, les difficultés dans les méthodes de détection, avec

notamment des problèmes de spécificité (cet anticorps était décrit chez des sujets

sains), ont rendu la recherche dans ce domaine difficile. L’amélioration des

techniques d’immunohistochimie a pu améliorer sa détection, notamment d’un point

de vue conformationnel(86). Avec les nouvelles techniques de détection, basées sur le

cell-based assay, cet anticorps n’a pu être retrouvé chez l’adulte que dans le cadre

des NO et des myélites transverses, ce qui permet d’affirmer une certaine

spécificité(107).

Il semble donc qu’au sein de la population présentant des NO à anticorps anti

AQP4 négatifs se dessine une autre population, cette fois ci présentant une

signature immunologique différente. Au sein de ces patients la question reste

ouverte : les patients MOG positifs sont-ils les mêmes patients ? S’agit-il de la même

pathologie, ou sommes-nous devant deux pathologies différentes, sous-tendues par

des mécanismes immunopathologiques différents, et pour lesquelles la prise en

charge et le suivi devraient être différents(78) ?

Nous proposons une étude rétrospective des caractéristiques de deux

populations présentant une signature immunologique par AQP4 positif ou MOG

positif, ayant présenté au moins un épisode de NO.

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Matériel et Méthode :

Objectif :

Cette étude a pour objectif de décrire deux populations distinctes par leur

profil immunologique, ayant présenté des cas de neuropathies optiques associées à

des anticorps AQP4+ versus MOG+, hospitalisées dans le service de neurologie de

la Fondation Ophtalmologique Adolphe de Rothschild.

Description de l’étude

Nous avons mené une étude rétrospective descriptive et comparative des

neuropathies optiques inflammatoires rencontrées dans un service de Neurologie

adulte. Cette étude a été menée dans le service de Neurologie du Dr Olivier Gout de

la Fondation Ophtalmologique Adolphe de Rothschild, et portait sur des NO de 1991

à 2015. Ce travail a été mené en relation avec le service des Urgences

Ophtalmologiques et de Neuro-Ophtalmologie de la Fondation Adolphe de

Rothschild, dirigés par le Dr Catherine Vignal.

Population étudiée :

Critères d’inclusion :

Age ≥ 14 ans

Diagnostic clinique de neuropathie optique inflammatoire porté par

l’ophtalmologiste et le neurologue.

Preuve biologique de la présence d’un anticorps anti AQP4 ou anti MOG.

Critères de non inclusion :

Les critères d’exclusion étaient :

Episodes de myélites à répétition sans épisode de NO

Forme pédiatrique

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Sélection des dossiers :

Depuis 2007, tous les patients présentant des anticorps anti AQP4 ont été

répertoriés, ainsi que depuis fin 2014 tous les patients présentant des anticorps anti

MOG, de façon rétrospective par le département d’information médicale, DIM. Tous

les dossiers des patients AQP4 + et MOG + ont été revus.

Recueil des données :

Méthode de recueil des données :

Les données médicales ont été recueillies à partir des dossiers médicaux,

ainsi que des comptes-rendus d’hospitalisation. Les données ophtalmologiques ont

été recueillies à l’aide du logiciel Sophtalmo, servant de base informatisée pour les

données ophtalmologiques : consultation avec examen clinique, données des OCT,

des champs visuels et des fonds d’œil. Les données IRM des patients sélectionnés

ont été recueillies et relues avec l’aide des Drs Julien Savatowski et Augustin Lecler.

Données démographiques :

Les données démographiques recueillies étaient la date de naissance, le sexe

du patient, l’âge de début de la pathologie. Les pathologies auto-immunes associées

étaient recherchées dans les antécédents, sur le plan personnel ou familial. Les

antécédents d’épisodes neurologiques évocateurs étaient également notés.

Données cliniques :

Les données cliniques recueillies étaient :

L’âge du patient lors de la 1ère poussée

Les antécédents de pathologies auto-immunes, personnel et familial,

Le taux annualisé de poussée

Le délai entre la 1ère et la 2ème poussée

Le nombre de sujet ayant présenté un épisode unique

Le délai de suivi

Le nombre de NO, par patient et total

Le nombre de NO bilatérales

Le nombre de myélites

Le nombre d’autres types de poussées

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Le nombre de bolus au total, par patient et par type de poussée

Le nombre d’échanges plasmatiques, par patient et par type de poussée

Le nombre d’immunoglobulines intraveineuses

Le type de traitement de fond

Les données ophtalmologiques recueillies étaient :

Le mode d’installation : douleurs, baisse d’AV, altération des CV, céphalées,

vomissements, œil rouge

Le délai d’installation (jours)

Les caractéristiques du fond d’œil (normal, pâleur papillaire, œdème

papillaire, hémorragie en flammèches)

L’AV précoce et tardive (convertie en logMar(105), cf échelle de conversion en

Annexes). Les patients ayant une acuité visuelle inférieure ou égale à

« compte les doigts » (i.e « voit bouger la main », « perception lumineuse »,

« absence de perception lumineuse ») ont été regroupés sous le terme

LogMar = 2. Un logMar à 0 correspond à une acuité visuelle normale.

Le CV automatisé de Humphrey (SITA standard 30-2) précoce et à distance :

L’indice MD ou indice de déviation moyenne, et le SF ou seuil fovéolaire.

L'indice MD correspond à la sensibilité moyenne du champ visuel, en

comparaison avec une population considérée comme normale. Un chiffre

positif indique que le sujet présente une sensibilité supérieure à la moyenne

de la population, et un chiffre négatif qu'il est en dessous (habituellement

pathologique si au-delà de -3dB). Dans notre étude, tous les patients

présentaient des valeurs négatives. Pour les tests statistiques, toutes les

valeurs ont été converties en valeurs positives. Les chiffres les plus hauts

correspondent donc aux valeurs les plus pathologiques de MD.

Données de l’OCT initial et à distance, maculaire et papillaire

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Données paracliniques

Les données biologiques recueillies étaient :

La positivité des anticorps anti AQP4 : la détection des anticorps anti AQP4 a

été effectuée au laboratoire de Lyon, dirigé par le Pr Romain Marignier. De

2005 à 2009, utilisation d’une technique d’immunohistochimie sur coupe de

tronc cérébral et de cervelet par détection des anticorps), puis de 2009 à

2013, utilisation d’une technique de cell-based assay avec cellules HEK

transfectées transitoirement par un plasmide AQP-isoforme M23, lecture en

immunocytochimie. Depuis 2013, utilisation de la même technique, la lecture

se faisant par cytométrie en flux.

La positivité des anticorps anti MOG authentifiée dans le laboratoire de Lyon

par une technique de cell-based assay avec cellules HEK transfectées

transitoirement par un plasmide MOG, lecture en cytométrie de flux, depuis

décembre 2014.

Les données de la ponction lombaire : protéinorachie, cellularité, présence

intra-thécale de bandes oligo-clonales.

Les anomalies du bilan auto-immun.

Les données IRM recueillies étaient :

Présence d’une prise de contraste du nerf optique

Localisation des lésions du nerf optique selon segment anatomique

(intraorbitaire, intracanalaire, cisternale et chiasmatique)

Analyse des critères de dissémination temporo-spatiale (critères révisés de

McDonald 2010).

Traitement à la phase aigüe :

Les données recueillies étaient :

Le délai d’instauration du traitement

Le type de traitement

La durée de traitement

Traitement immunosuppresseur

Données descriptives seules.

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Analyse statistique

L’analyse statistique a été effectuée avec le logiciel EXCEL et le site

BIOSTATGV. Un test de Mann Whitney a été utilisé pour les variables quantitatives.

Un test de Fisher a été utilisé pour les variables qualitatives. Les résultats sont

présentés avec le degré de significativité (p-value), l’estimation de l’Odds ratio (OR)

et l’intervalle de confiance à 95% (IC 95%). Une valeur de p<0,05 était considérée

comme statistiquement significative. Pour les calculs concernant l’AV, celle-ci était

convertie en LogMAR (Logarithme de l’angle minimum de résolution). Pour les

données de MD des CV, les valeurs, toutes négatives, ont été converties en données

positives pour les calculs statistiques.

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Résultats :

Sélection des dossiers :

Dans le service de Neurologie de la Fondation ophtalmologique A. de

Rothschild, 52 patients présentaient une atteinte clinique correspondant au spectre

NMO. Parmi ces dossiers, 35 patients présentaient des anticorps anti AQP4 positifs.

Onze ont été exclus devant l’absence de NO, 2 devant un début par une forme

pédiatrique. Nous avons donc étudié 24 sujets ayant présenté un ou des épisodes de

NO, plus ou moins associés à des myélites, dans un contexte d’anticorps anti AQP4

positifs. Au total, au sein de cette population, nous avons pu répertorier 62 NO, dont

6 NO bilatérales (Figure 1).

Parmi les 43 patients ayant eu un prélèvement à la recherche d’anticorps anti

MOG dans un contexte de NO ou de myélite, 12 présentaient des anticorps anti

MOG positifs. Tous avaient eu un épisode de NO. Parmi cette population, 28 NO ont

pu être étudiées, dont 7 bilatérales.

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Figure 1 : Sélection des patients AQP4 +

Spectre NMO = 52 sujets

AQP4 positifs = 35 sujets

• 17 sujets AQP4 négatifs

Population d’étude = 24 sujets

• 11 sujets = myélites à répétition

• 2 formes pédiatriques

62 névrites optiques

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Description des populations :

Sexe :

Dans la population AQP4 +, nous avons répertorié 21 femmes et 3 hommes.

Dans la population MOG +, les proportions observées étaient de 5 femmes pour 7

hommes. Le sex ratio était de 1 homme pour 7 femmes dans la population AQP4 +,

et de 1 : 1.4 dans la population MOG +. Aucune différence statistique significative

n’était observée entre les deux groupes (Tableau 1).

Sexe

MOG + AQP4 +

Homme Femme Homme Femme

5 7 3 21

p-value : 0.086 OR: 4.744 IC95% [0.714 ; 38.961]

Tableau 1 : Présentation des sex ratio.

Age de la 1ère poussée

L’âge minimal de la 1ère poussée était de 14 ans dans la population AQP4 +,

de 16 ans dans la population MOG +.

L’âge maximal était de 54 ans dans la population AQP4 +, versus 53 ans dans la

population MOG +.

La médiane était de 26.5 ans chez les AQP4 +, versus 37 ans chez les MOG +.

Une différence statistique significative était mise en évidence entre les deux

populations, avec un âge de début plus tardif dans la population MOG +

(Tableau 2).

Age de la 1ère poussée

AQP4 + MOG +

Nombre sujets 24 12

Minimum 14 16

Maximum 54 53

Médiane 26.5 37

p value 0.047 Tableau 2 : Présentation des âges de début dans les populations AQP4 + et MOG +, analyse statistique

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Présence d’un terrain auto-immun

Un seul des patients MOG + avait un antécédent d’auto-immunité : cette

patiente présentait un antécédent de « cérébellite » dans l’enfance, et une hépatite-

auto-immune prouvée histologiquement, à anticorps négatifs (cas n°1 en annexe).

Parmi les patients AQP4 +, 5 avaient un antécédent personnel de maladies

auto-immunes (3 patientes présentaient un antécédent de lupus, une un antécédent

de myasthénie, une autre de polyarthrite rhumatoïde) et une patiente présentait un

antécédent de lupus chez la mère et la tante maternelle (Tableau 3).

Suivi des patients

Un seul patient AQP4 + a été perdu de vue. Les données de suivi ont donc été

analysées sur 23 patients. Les patients AQP4 + étaient suivis dans le service depuis

9 ans en moyenne (minimum 1 an, maximum 23 ans).

Les patients MOG + étaient suivis dans le service depuis 2.2 ans en moyenne

(minimum 1 an, maximum 6 ans).

Il y avait une différence statistique significative concernant la durée de suivi

entre les deux groupes (p-value = 0.0002) avec un suivi plus long pour la population

AQP4 +.

Ceci est cohérent avec le fait que la connaissance des anticorps anti MOG est

récente.

Terrain auto-immun

MOG + AQP4 +

Présence Absence Présence Absence

1 (8%) 11 (92%) 5 (21%) 19 (79%)

p = 0,640 OR = 0.354 IC 95% [0.007 ; 3.799]

Tableau 3 : Présence d'un terrain auto-immun au sein des populations AQP4 + et MOG +, analyse statistique

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Taux annualisé de poussée

Le taux annualisé de poussée moyen était de 0.48 dans la population AQP4 +

et de 0.98 dans la population MOG +. Il y avait une différence statistiquement

significative avec un taux de poussée annualisé plus élevé dans la population

MOG + (Tableau 4). Chez les patients MOG + qui avaient un suivi supérieur à 2 ans

(n=5, 2-6), le taux annualisé de poussée était de 0.766 en moyenne (0.25 – 1.33).

Aucune différence statistique significative n’était mise en évidence entre ce sous-

groupe et la population AQP4 + (p=0.14).

Taux annualisé de poussée

AQP4 + MOG +

Minimum 0.07 0.25

Maximum 1 2

Moyenne 0.48 0.98

p value 0.0004 Tableau 4 : Taux annualisé de poussée dans les populations AQP4 + et MOG +, analyse statistique

Taux de récidive

Parmi le groupe des patients MOG +, 6 patients sur les 12 ont présenté au

moins 2 poussées (50%), avec entre 2 et 4 poussées pour ces 6 patients.

Parmi le groupe des patients AQP4 +, 16 patients sur les 24 ont présenté au

moins deux poussées (67%), avec entre 2 et 12 poussées.

Aucune différence statistique significative n’était observée entre les deux

groupes sur le taux de récidive (p-value = 0.471, OR = 0.510, IC 95% [0.097 ;

2.595]).

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35

Délai entre la 1ère et la 2ème poussée

Aucune différence statistique significative n’a été observée sur le délai moyen

de survenue de la 2ème poussée entre les deux groupes (Tableau 5).

Délai entre 1ère et 2ème poussée (mois)

AQP4 + MOG +

Nombre de sujet 16 6

Minimum 3 1

Maximum 72 24

Moyenne 18.4 11.5

p value 0.7 Tableau 5 : Délai entre la 1ère et la 2ème poussée dans les populations AQP4 + et MOG +, analyse statistique

Type de poussée lors du 1er épisode

Dans la population AQP4 +, 16 patients (66,7%) ont présenté une NO

inaugurale, dont 4 NO bilatérales (16%), et 4 patients ont présenté une myélite

transverse inaugurale (16%).

Dans la population MOG +, 7 patients ont présenté une NO inaugurale

(58.3%) et 5 patients ont présenté une NO bilatérale inaugurale (41.6%).

Le mode d’entrée dans la pathologie par une NO bilatérale était

statistiquement plus fréquent dans la pathologie MOG + (Tableau 6).

MOG + AQP4 + Comparaison

NO 7 (58.6%) 16 (66.7%) p-value : 0.720, OR : 0.707 IC 95% [0.136 ; 3.792]

NO bilatérale 5 (41.6%) 4 (16%) p-value : 0.02 OR : 6.548 IC 95% [1.477 ; 45.181]

Myélite transverse 0 4 (16%) p-value : 0.278

Tableau 6 : Type d'événement inflammatoire présenté lors du 1er épisode dans les populations AQP4 + et MOG +

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36

Nombre et type de poussées

Dans le cadre des MOG +, sur le nombre total d’événements inflammatoires,

le nombre de NO bilatérales était significativement plus élevé (32% versus 6%, p=

0.0069). Au sein des événements ophtalmologiques, les épisodes de NO bilatérales

semblent également être plus fréquents chez les MOG + que chez les AQP4 + (25%

versus 9.6%, p = 0.125, OR = 2.557, IC 95% [0.668 ; 10.142]).

Les patients AQP4 + ont présenté plus d’événements à type de myélite que

les patients MOG + (39.6% versus 4.5%).

Les événements neurologiques « autres » n’ont été observés que dans la

population AQP4 +. Ces patients ont présenté des épisodes de « ventriculite » (n=1.

Cf cas n°2 en Annexe), de vomissements (n=1), et d’atteinte encéphalique (n=3). Les

résultats de l’analyse statistique sont présentés en Tableau 7.

Nombre

total NO NO bilatérales Myélites Autres Bipolaires

MOG + 22 14 (63.6%) 7 (31.8%) 1 (4.5%) 0 1 (4.5%)

AQP4 + 101 50 (49.5%) 6 (5.9%) 40 (39.6%) 5 (4.9%) 5 (4.9%)

p-value 0.063 0.56 0.0069 0.016 0.59 1

OR 2.28 1.284 5.266 0.116 _ _

IC 95% 0.9 ; 5.6 0.557 ; 2.885 1.369 ; 21.040 0.0027 ; 0.766 _ _

Tableau 7 : Nombre et type de poussées présentés dans les populations AQP4 + et MOG +

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37

Délai d’instauration de traitement en phase aigüe

Le délai d’instauration de traitement était disponible dans 17 cas dans la population

MOG +, dans 34 cas dans la population AQP4 +. Une patiente a présenté une baisse

d’acuité visuelle progressive sur plusieurs mois (Cas n°3 présenté en Annexes).

Délai d’instauration de traitement (jours)

MOG + AQP4 +

Moyenne 14 48

Minimum 2 1

Maximum 45 480

Comparaison p = 0.9 Tableau 8 : Délai d'instauration de traitement en phase aigüe dans les populations AQP4 + et MOG +, analyse statistique

Il n’y avait pas de différence statistique significative observée sur le délai

d’instauration de traitement (Tableau 8).

Nombre de bolus de Solumédrol

Pour la population MOG +, les données des traitements de poussées étaient

disponibles pour 20 poussées sur les 22 (traitement non réalisé sur la Fondation

Rothschild pour 2 patients).

Au cours de ces 20 poussées, les patients ont reçu 92.5 bolus de Solumédrol, soit en

moyenne 4.625 g de Solumédrol par poussée (minimum 3g, maximum 10g).

Pour la population AQP4 + (n=101 poussées), les données des traitements de

poussées étaient indisponibles pour 11 poussées. Quatre patients ont été traités par

une corticothérapie orale. Les données sur une corticothérapie intraveineuse ont

donc pu être analysées sur 86 poussées. Au total, 498 bolus de Solumédrol ont été

administrés, ce qui représente 5.8 g de Solumédrol par poussée en moyenne

(minimum 3g, maximum 10g).

Aucune différence statistique significative n’a été retrouvée sur le nombre de

bolus administrés entre les deux populations (p-value : 0.786 ; OR : 1.0712 IC 95%

[0.597 ; 1.850).

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38

Nombre de plasmaphérèses

Au sein de la population MOG +, les données concernant l’administration

d’échanges plasmatiques étaient disponibles pour les 22 poussées.

Quatre poussées (18%) ont justifié de l’administration d’un traitement par échanges

plasmatiques : 2 NO bilatérales, une NO bilatérale associée à une myélite

transverse, et une NO unilatérale (contexte de cytolyse hépatique contre-indiquant

l’administration de bolus de Solumédrol). Un total de 22 échanges a été réalisé dans

ce cadre. Entre 5 échanges et 7 échanges étaient administrés.

Au sein de la population AQP4 +, les données concernant l’administration

d’échanges plasmatiques étaient disponibles pour 100 poussées. Dix événements

inflammatoires (10%) ont justifié de l’administration d’un traitement par échanges

plasmatiques (1 épisode de myélite, 5 épisodes de névrites optiques unilatérales

n’ayant pas répondu aux bolus de Solumédrol, 1 ventriculite, 1 atteinte encéphalique

et 2 NO bilatérales). Dans ce cadre, 60 échanges plasmatiques ont été réalisés au

total. Entre 5 échanges plasmatiques et 7 échanges étaient administrés.

Aucune différence statistique significative n’a été retrouvée sur le nombre

d’échanges plasmatiques administrés entre les deux populations (p-value : 0.165

OR : 0.602 IC 95% [0.290 ; 1.245]). Le pourcentage de poussées nécessitant

l’instauration d’un traitement par échanges plasmatiques était également comparable

(p=0.304, OR = 1.827, IC 95% [0.383 ; 7.106]).

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39

Nombre de bolus par type de poussée

Population AQP4 positive

Dans le cadre des NO isolées (n=46), les données concernant l’administration

de bolus de Solumédrol n’étaient pas disponibles pour 4 patients. Quatre patients ont

reçu une corticothérapie orale. Les données ont donc pu être analysées pour 38

poussées. Ceci représentait au total 210 bolus de Solumédrol soit 5.5 g de

Solumédrol par poussée (minimum 3g, maximum 15g).

Dans le cadre des myélites isolées (n=36), les données concernant

l’administration de bolus de Solumédrol n’étaient pas disponibles pour 4 patients. Les

données ont donc pu être analysées pour 32 poussées. Ceci représentait au total

211 bolus de Solumédrol, soit 5.8 g de Solumédrol par poussée (minimum 3g,

maximum 15g).

Dans le cadre des NO bilatérales isolées (n=5), les données concernant

l’administration de bolus de Solumédrol n’étaient pas disponibles pour 1 patient. Les

données ont donc pu être analysées pour 4 poussées. Au total, 30 bolus de

Solumédrol ont été administrés, soit 7.5 g de Solumédrol par poussée (minimum 5g,

maximum 10g).

Dans le cadre des épisodes bipolaires (n=5), les données étaient disponibles

pour 3 poussées et représentaient 25 bolus de Solumédrol, soit 8 g de Solumédrol

par poussée (minimum 5g, maximum 15g).

Dans le cadre des épisodes neurologiques autres isolés (n=4), 22 bolus de

Solumédrol ont été administrés ce qui représentait 5.5 g de Solumédrol par poussée

(minimum 5g, maximum 6g).

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40

Population MOG positive

Dans le cadre des NO isolées (n=14), 46 bolus de Solumédrol ont été

administrés soit 3.3 g de Solumédrol par poussée en moyenne (minimum 3g,

maximum 10g).

Dans le cadre des NO bilatérales isolées (n=6), 34 bolus de Solumédrol ont été

administrés, soit en moyenne 5.7 g par poussée (minimum 3g, maximum 10g).

Un épisode bipolaire a été observé, traité par 10 g de Solumédrol.

Comparaison des populations

AQP4 + MOG + Comparaison

Nombre Bolus Nombre Bolus p-value OR IC 95%

NO 38 210 14 46 0.177 0.59 [0.287 ; 1.291]

Myélites 32 211 0 0 _ _ _

NO bilatérales 4 30 6 34 0.745 0.758 [0.143 ; 3.555]

Bipolaires 3 25 1 10 1 1.194 [0.084 ; 69.19]

Autres 4 22 0 0 _ _ _

Tableau 9 : Traitement par Solumédrol en phase aigüe par type d'événement inflammatoire dans les populations AQP4 + et MOG +, analyse statistique

Aucune différence statistique significative n’a été observée entre les deux

populations concernant les traitements par Solumédrol en phase aigüe (Tableau 9).

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41

Nombre de plasmaphérèses

Population AQP4 positive

Dans le cadre des NO isolées (n=46), les données d’administration

d’échanges plasmatiques étaient disponibles pour 45 poussées. Cinq NO

unilatérales ont justifié de l’administration d’échanges plasmatiques, dans un

contexte de non réponse à la corticothérapie intraveineuse. Au total, 28 échanges

plasmatiques ont été réalisés, soit 5.6 échanges plasmatiques en moyenne par

poussée (minimum 5 maximum 7).

Dans le cadre des NO bilatérales (n=6), 3 événements inflammatoires ont

justifié de l’administration d’échanges plasmatiques. 20 échanges plasmatiques ont

été réalisés, soit une moyenne de 6.7 échanges par poussée (minimum 6, maximum

7).

Dans le cadre des myélites isolées (n=36), 1 seul événement inflammatoire a

justifié d’un traitement par 5 échanges plasmatiques.

Dans le cadre des événements neurologiques bipolaires, 1 épisode de

ventriculite associé à une NO bilatérale a été traité par 6 échanges plasmatiques. Un

épisode encéphalique a été traité par 7 échanges plasmatiques.

Population MOG positive

Dans le cadre des NO isolées (n=14), 1 épisode a justifié de la réalisation de 5

échanges plasmatiques (cytolyse hépatique contre-indiquant la réalisation d’une

corticothérapie intra-veineuse).

2 épisodes de NO bilatérales ont chacun été traités par 5 échanges

plasmatiques.

Dans le cadre des épisodes bipolaires (n=1), 7 échanges plasmatiques ont été

réalisés.

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Comparaison des populations

Aucune différence statistique significative n’était observée concernant le traitement

par plasmaphérèse en phase aigüe entre les deux populations (Tableau 10).

AQP4 + MOG + Comparaison

Nombre Plasmaphérèse Nombre Plasmaphérèse p-value OR IC 95%

NO 5 28 1 5 0.425 0.577 [0.146 ; 1.937]

Myélites 1 5 0 0 _ _ _

NO bilatérales 3 14 2 5 0.130 0.268 [0.043 ; 1.45]

Bipolaires 1 6 1 7 0.177 5.33 [0.416 ; 313.8]

Autres 1 7 0 0 _ _ _

Tableau 10 : Traitement en phase aigüe par échanges plasmatiques dans les populations AQP4 + et MOG + selon le type d'événement inflammatoire, analyse statistique

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Données ophtalmologiques :

Données cliniques

Mode d’installation

Dans la population MOG +, les données du mode d’installation de la NO

étaient disponibles pour 19 poussées. La douleur orbitaire était présente dans 79%

des cas (n=15). Les patients se plaignaient d’une baisse d’AV dans 73.6% des cas

(n=14). La plainte portait sur le CV dans 21% des cas (n=4). Des céphalées étaient

retrouvées dans 15.7% des cas (n=3). Aucune plainte de type photophobie ou

dyschromatopsie n’a été enregistrée. L’examen clinique retrouvait un œil blanc dans

la totalité des cas.

Dans la population AQP4 +, les données du mode d’installation de l’épisode

visuel étaient disponibles pour 49 poussées. La douleur orbitaire était présente dans

75.5% des cas (n=37). La baisse d’AV était présente dans 71.4% des cas (n=35).

Trois patients ont présenté des céphalées (6%). Une plainte portant sur le CV était

retrouvée dans 12.2% des cas. Deux patients ont présenté une photophobie (4%).

Un patient a présenté une dyschromatopsie (2%), et un patient a rapporté un œil

rouge douloureux (2%).

Mode d’installation

MOG + (nombre (%))

AQP4 + (nombre (%))

Comparaison statistique

p-value OR IC 95%

Douleur rétro-orbitaire 15 (79) 37 (75.5) 1 1.045 [0.432 ; 2.50]

Baisse d'acuité visuelle 14 (73.6) 35 (71.4) 1 1.031 [0.417 ; 2.51]

Scotome 4 (21) 6 (12.2) 0.47 0.59 [0.123 ; 3.15]

Céphalées 3 (15.7) 3 (6) 0.353 0.393 [0.048 ; 3.20]

Photophobie 0 2 (4) 1 INF [0.069 ; INF]

Dyschromatopsie 0 1 (2) 1 INF [0.01 ; INF] Tableau 11 : Mode d’installation de la névrite optique dans les populations AQP4 + et MOG +, analyse statistique

Aucune différence statistique significative n’a pu être mise en évidence concernant le

mode d’installation des symptômes de NO entre les deux populations (Tableau 11).

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44

Délai d’installation

Le délai d’installation était disponible dans 40 cas pour les AQP4 +, dans 19 pour les

MOG +.

Délai d’installation de la NO (jours)

MOG + AQP4 +

Moyenne 8 16.7

Minimum 1 1

Maximum 30 180

Comparaison p = 0.176 Tableau 12 : Délai d'installation de la NO, analyse statistique

Une patiente a présenté une atteinte inflammatoire progressive du nerf

optique (délai d’installation = 180 jours). Ce cas est présenté en annexes (cas n°3).

Aucune différence statistique significative n’était observée entre les deux groupes

(Tableau 12).

Analyse du fond d’œil

Dans la population MOG +, les données concernant les fonds d’œil des

patients n’étaient pas disponibles pour 10 NO, 18 NO ont donc pu être analysées.

Dans la population AQP4 +, les données concernant les fonds d’œil des

patients n’étaient pas disponibles pour 35 NO, 27 résultats ont donc pu être

analysés.

MOG (nombre ( %)) AQP4 (nombre ( %))

Comparaison statistique

p-value OR IC 95%

Normal 2 (11) 16 (59) 1 1 [0.076 ; 9.664]

Pâleur papillaire 8 (44) 8 (29) 0.56 1.49 [0.405 ; 5.515]

Œdème papillaire 8 (44) 3 (11) 0.09 3.9 [0.800 ; 25.900] Tableau 13 : Analyse du fond d'œil en phase aigüe dans les populations AQP4 + et MOG +, analyse statistique

Une tendance à la significativité était observée concernant la fréquence de l’œdème

papillaire, qui semble être plus importante dans la population MOG + (Tableau 13).

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Acuités visuelles initiales

Dans la population MOG +, les données d’AV en phase aigüe étaient

disponibles dans 21 cas.

Dans la population AQP4 +, 45 AV en phase aigüe ont pu être analysées.

Une différence statistique significative était observée entre les deux

populations (p-value : 0.027).

L’AV initiale était significativement plus basse dans la population AQP4 + en

phase aiguë (Tableau 14).

Acuités visuelles initiales

MOG + AQP4 +

Moyenne (logMar) 0.619 1.05

Maximum 0 0

Minimum 2 2

Comparaison p = 0.027 Tableau 14 : AV initiales dans les populations AQP4 + et MOG +, analyse statistique

Acuités visuelles finales

Dans la population MOG +, les données d’AV de contrôle étaient disponibles

dans 20 cas de NO.

Dans la population AQP4 +, 47 AV de contrôle ont donc pu être analysées.

Acuités visuelles finales

MOG AQP4

Moyenne 0.05 0.62

Maximum 0 0

Minimum 2 2

Comparaison p = 0.055 Tableau 15 : AV finales dans les populations AQP4 + et MOG +, analyse statistique

Une forte tendance à la significativité était observée entre les AV de contrôle entre

les deux groupes (p-value : 0.055). La récupération tendait à être statistiquement

moins bonne dans le groupe AQP4 + (Tableau 15).

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Données paracliniques ophtalmologiques

Données des OCT

- OCT initial : RNLF

Dans la population MOG +, les données initiales d’OCT RNLF étaient

disponibles pour 11 NO.

Dans la population AQP4 +, les données d’OCT initiales RNLF étaient disponibles

pour 10 NO. Aucune différence statistique significative n’était observée entre les

deux populations (Tableau 16).

OCT initial – RNLF

MOG + AQP4 +

Moyenne 95 101.5

Minimum 36 54

Maximum 170 180

Comparaison p = 0.74

- OCT initial : maculaire

Les données initiales d’OCT maculaires étaient disponibles dans 11 cas dans la

population MOG +. Elles étaient disponibles dans 7 cas pour la population AQP4 +.

Aucune différence statistique significative n’était observée entre les deux populations

(Tableau 17).

Tableau 16 : OCT initial RNLF dans les populations AQP4 + et MOG +, analyse statistique

OCT initial – maculaire

MOG + AQP4 +

Moyenne 0.22 0.2

Minimum 0.19 0.16

Maximum 0.43 0.25

Comparaison p = 0.7

Tableau 17 : OCT initial maculaire dans les populations AQP4 + et MOG +, analyse statistique

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- OCT tardif : RNLF

Dans la population MOG +, les données d’OCT RNLF étaient disponibles pour 12

NO. Dans la population AQP4 +, les données tardives d’OCT RNLF étaient

disponibles dans 14 cas. Aucune différence statistique significative n’a été observée

entre les populations (Tableau 18).

- OCT tardif : Maculaire

Dans la population MOG +, les données tardives d’OCT maculaire étaient

disponibles pour 9 cas. Quatorze OCT maculaires tardifs étaient disponibles dans la

population AQP4 +. Aucune différence statistique significative n’a été observée

entre les populations (Tableau 19).

Tableau 18 : OCT tardif RNLF dans les populations AQP4 + et MOG +, analyse statistique

OCT tardif – RNLF

MOG + AQP4 +

Moyenne 66.6 68.93

Minimum 33 23

Maximum 116 115

Comparaison p = 0.89

OCT tardif – Maculaire

MOG + AQP4 +

Moyenne 0.206 0.21

Minimum 0.18 0.18

Maximum 0.28 0.23

Comparaison p = 0.65

Tableau 19 : OCT tardif maculaire dans les populations AQP4 + et MOG +, analyse statistique

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Données des champs visuels

- Champs visuels initiaux : MD

Douze mesures de MD initial étaient disponibles dans la population MOG +.

Six mesures de MD initial étaient disponibles dans la population AQP4 +.

Dans 18 cas, le CV n’avait pu être réalisé en raison d’une AV trop basse.

Les mesures de MD dans la population AQP4 + étaient significativement meilleures

que dans la population MOG + (Tableau 20).

- Champs visuels initiaux : seuils fovéolaires

Les données des seuils fovéolaires initiaux étaient disponibles dans 12 cas dans la

population MOG +. Dans la population AQP4 +, elles étaient disponibles dans 6 cas.

Dans 18 cas, le CV n’avait pu être réalisé en raison d’une AV trop basse.

Aucune différence statistique significative n’était mise en évidence sur les seuils

fovéolaires initiaux (Tableau 21).

Tableau 20 : Données des CV précoces (MD) dans les populations AQP4 + et MOG +, analyse statistique

Champs visuels initiaux : MD

MOG + AQP4+

Moyenne 14.27 6.36

Maximum 2.26 1.39

Minimum 23.74 11.84

Comparaison p = 0.0047

Tableau 21 : Données des CV précoces (seuils fovéolaires) dans les populations AQP4 + et MOG +, analyse statistique

Champs visuels précoces : seuils fovéolaires

MOG + AQP4 +

Moyenne 30.33 32.7

Minimum 20 26

Maximum 37 39

Comparaison p = 0.511

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- Champs visuels tardifs : MD

Douze mesures de MD étaient documentées dans la population MOG +, 15 dans la

population AQP4 +.

Aucune différence statistique significative n’a été observée entre les deux

populations (Tableau 22).

- Champs visuels tardifs : seuils fovéolaires

Les données étaient disponibles dans 12 cas dans la population MOG +, dans

quatorze cas dans la population AQP4 +.

Aucune différence statistique significative n’a pu être mise en évidence concernant

les données tardives des seuils fovéolaires entre les deux populations (Tableau 23).

Champs visuels tardifs : MD

MOG + AQP4 +

Moyenne 10.90 7.03

Maximum 0 0

Minimum 23.42 25.84

Comparaison p = 0.236

Tableau 22 : Données des CV tardifs (MD) dans les populations AQP4 + et MOG +, analyse statistique

Champs visuels tardifs : seuils fovéolaires

MOG + AQP4 +

Moyenne 31.42 32.1

Minimum 20 4.3

Maximum 36 41

Comparaison p = 0.659

Tableau 23: Données des CV tardifs (seuils fovéolaires) dans les populations AQP4 + et MOG +, analyse statistique

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Données paracliniques

Données de la ponction lombaire

Les données concernant l’analyse du liquide céphalorachidien sont

présentées dans le Tableau 24. Aucune différence significative n’a été mise en

évidence concernant les données de cellularité et de protéinorachie.

Aucun des patients MOG + ne présentait de synthèse intra-thécale, ce qui était le

cas chez 26% des patients AQP4 +.

Données de la ponction lombaire en phase aigue

Cellularité Protéinorachie Synthèse intra-thécale

MOG + (n=12) AQP4 + (n=19) MOG + (n=12) AQP4 + (n=19) MOG + (n=12) AQP4 + (n=19)

1 (8%) 5 (26%) 2 (16,6%) 2 (10,5%) 0 5 (26%)

p-value : 0.394 OR : 0.325

IC 95% [0.006 ; 3.450]

p-value : 1 OR : 1.562

IC 95% [0.101 ; 24.281]). p=0.146

Tableau 24 : Données de la ponction lombaire réalisée en phase aigüe, cellularité, protéinorachie et recherche de synthèse intra-thécale dans les populations MOG + et AQP4 +, analyse statistique

Bilan d’auto-immunité

Dans la population AQP4 +, des stigmates biologiques d’auto-immunité ont été

retrouvés chez 6 patients (25%) :

Des facteurs anti-nucléaires ont été retrouvés dans 16.7% des cas (n=4)

Des anticorps anti-DNA ont été retrouvés dans 4% des cas (n=1)

Des anticorps anti B2GP1 ont été retrouvés dans 4% des cas (n=1)

Des anticorps anticardiolipine ont été retrouvés dans 4% des cas (n=1)

Des ANCA ont été retrouvés dans 8,3% des cas (n=2)

Des anticorps anti CCP ont été retrouvés dans 4% des cas (n=1)

Des anticorps anti SSA-SSB ont été retrouvés dans 4% des cas (n=1)

Dans la population MOG +, aucune anomalie n’a été retrouvée sur le bilan

auto-immun. Il n’y avait pas de différence statistique significative entre les deux

groupes (p-value 0.16).

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51

Données de l’IRM cérébrale et du nerf optique

IRM cérébrale

L’IRM cérébrale initiale ne remplissait les critères de dissémination temporo-spatiale

chez aucun des patients MOG + (9 données d’IRM disponibles).

Vingt-trois IRM faites en poussée étaient disponibles pour la population AQP4 +.

Douze patients avaient une atteinte encéphalique décrite mais ne remplissant pas

les critères de SEP.

Il existait une différence statistique significative sur une atteinte encéphalique plus

fréquente dans le groupe AQP4 + (p-value : 0.0476, OR INF, IC [0.8373 ; INF]).

IRM du nerf optique

Une différence statistiquement significative a pu être mise en évidence concernant

l’analyse des IRM du nerf optique, avec une atteinte intra orbitaire plus fréquente

dans la population MOG + (p=0.03). Il est par ailleurs à noter qu’aucun des patients

MOG + ne présentait d’atteintes cisternales et chiasmatiques (Tableau 25).

IRM du nerf optique

AQP4 + (nombre (%)) MOG + (nombre (%))

Comparaison statistique

p-value OR IC

Intra orbitaire 14 (61) 9 (100) 0.03 - -

Intra canalaire 8 (34.7) 2 (22) 0.68 1.832 [0.256 ; 22.171]

Cisternale 6 (26) 0 0.150 INF [0.487 ; INF]

Chiasmatique 4 (17.4) 0 0.303 INF [0.256 ; INF]

Tableau 25 : Données d'imagerie du nerf optique en phase aigüe dans les populations AQP4 + et MOG +, analyse statistique

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Type de traitement de fond

Population AQP4 positive

Dans cette population, les données étaient disponibles pour 23 patients.

Un seul patient n’a pas eu d’instauration de traitement de fond.

Au cours de leur suivi, les patients ont reçu comme traitement :

14 ont reçu un traitement par Imurel (63.6%)

9 ont reçu un traitement par Rituximab (41%)

7 ont reçu un traitement par Cellcept (32%)

6 ont reçu un traitement par Endoxan (27%)

2 patients ont reçu de la Mitoxantrone (8.7%)

Population MOG positive

Dans cette population, 3 patients ont été mis sous traitement par Imurel et 1 patient a

été mis sous Rituximab (instauration d’un traitement immunosuppresseur chez 33%

des patients MOG +). La décision d’instauration de traitement était en discussion

pour deux patients.

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Discussion

Caractéristiques cliniques des populations

Dans la population MOG +, nous avons observé un sex ratio de 1.4 femmes

pour 1 homme, pour 7 : 1 femmes dans la population AQP4 +. Dans la pathologie

AQP4 +, la nette prédominance féminine est connue(109) mais ne semble pas se

retrouver au sein des patients MOG +.

Dans la cohorte de Höftberger(29), comportant 17 patients MOG + et 59

patients AQP4 +, aucune prédominance féminine n’était observée dans la population

MOG + : 53% de femmes versus 90% dans la population AQP4 +.

Dans celle de Sato(95), qui portait sur 16 patients MOG + et 129 patients

AQP4 +, les anticorps anti MOG étaient plus fréquemment retrouvés chez les

hommes avec un sexe ratio de 10 hommes pour 6 femmes.

Dans l’étude de Ramanathan(88) qui portait sur l’étude de la positivité des

anticorps anti MOG au sein d’une population AQP4 négative, le sex ratio observé

était de 1 homme pour 2 femmes.

Dans l’étude de Prötsbel(85), qui a étudié 4 patients MOG + versus 31 patients

AQP4 +, le sex ratio était de 1 homme pour 3 femmes dans la population MOG + et

dans la population AQP4 +.

Enfin, chez Kitley(45), le pourcentage de femmes chez 9 patients MOG+ et 20

AQP4+, était respectivement de 44% et 90% (p= 0.02).

Nos données sont donc compatibles avec celles observées dans la littérature :

la pathologie MOG semble toucher de façon égale les hommes et les femmes.

Nous avons retrouvé une différence statistique significative sur les moyennes

d’âge de début entre les deux groupes, avec un âge de début plus tardif dans la

population AQP4 + (p=0.047), avec un âge médian de 37 ans (16 à 53 ans) chez les

MOG + et 26.5 ans (14 à 54 ans) chez les AQP4 +. Certains patients présentent un

début tardif après 50 ans, comme cela est décrit chez les patients AQP4 +(75).

Dans la cohorte de Höftberger(29), les patients MOG + avaient un âge de début

plus précoce : 27 ans versus 40.5 ans dans la population AQP4 +.

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Dans l’étude de Sato(42),(95), l’âge médian de début était de 37.5 ans (3 à 70

ans) chez les patients MOG + versus 37 ans (4 à 78 ans) dans la population

AQP4 +.

Dans l’étude de Ramanathan(88), l’âge médian de début au sein de la

population MOG + était de 36 ans (22 ans à 52 ans).

Dans l’étude de Pröbstel(85), qui portait sur 4 patients MOG + et 31 patients

AQP4 +, l’âge de début était plus précoce également, avec un âge de début inférieur

à 18 ans chez la moitié des patients MOG + versus 3 des patients (9,7%) AQP4 +.

L’âge de début était en moyenne de 31 ans chez les MOG + (de 15 à 55 ans), et de

38 ans chez les AQP4 + (de 15 à 60 ans).

Dans l’étude de Kitley(45), l’âge moyen de début était de 32,3 ans chez les

patients MOG + et de 44,9 ans chez les patients AQP4 + (p=0.05).

Nos données sont donc un peu différentes de celles observées dans la

littérature, avec un âge de début plus tardif dans la population MOG + que dans le

groupe AQP4 +.

Bien que les anticorps anti MOG aient été décrits initialement comme étant

associés à des ADEM et à des formes de NO et de myélites dans la population

pédiatrique, il semble que cette pathologie puisse aussi exister chez des sujets

adultes, jeunes ou plus âgés. Aussi, le dosage des anticorps anti MOG ne doit pas

être limité aux jeunes adultes. Il serait intéressant de suivre le profil évolutif des

patients plus âgés comparativement à la population plus jeune. Enfin, sur le plan

physiopathologique, la question se pose de savoir si la population jeune s’inscrit

dans la continuité des formes pédiatriques, et si la population plus âgée représente

une population totalement différente. La caractérisation de cette population à début

tardif semble être un enjeu des prochaines études.

Dans notre population, les patients présentant une sérologie AQP4 + avaient

un contexte d’auto-immunité plus marqué que dans la population MOG + : en effet, 5

patients AQP4 + présentaient un antécédent personnel ou familial de pathologie

auto-immune, et 6 patients avaient un bilan biologique auto-immun perturbé. Dans la

population MOG +, une seule patiente a présenté une hépatite auto-immune à

anticorps négatifs, histologiquement prouvée, et un antécédent de « cérébellite ».

L’existence de pathologies auto-immunes associées à la présence d’anticorps anti

AQP4 est un fait connu dans la littérature(31),(58),(75) : on retrouve en effet des

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55

associations avec d’autres pathologies auto-immunes dans environ 30% des cas(75),

tels que le lupus érythémateux disséminé, le syndrome de Sjögren, la myasthenia

gravis, le syndrome des anticorps anticardiolipine. Cet état de fait semble moins clair

dans la population MOG +.

Dans l’étude de Ramanathan(88), une histoire personnelle ou familiale d’auto-

immunité était retrouvée chez 2 des 9 patients MOG +. Dans l’étude de

Höftberger(29), 6% des MOG + et 16% des AQP4 + (p= 0.435) présentaient une autre

pathologie auto-immune.

Dans l’étude de Kitley(45), 11% des patients MOG + avaient une pathologie

auto-immune associée, contre 44% des patients AQP4 + (différence statistique non

significative).

La présence d’une auto-immunité associée aux AQP4 +, rare dans le cadre

des MOG + est une donnée intéressante d’un point de vue physiopathologique et

souligne un peu plus le caractère distinct de ces deux entités.

Profil évolutif : risque de récidive et délai d’apparition

Dans la population MOG +, 50% des patients ont présenté un seul épisode

neurologique de type NO (durée de suivi moyenne de 1.5 ans pour ces patients). En

d’autres termes, 50% des patients ont présenté au moins un 2ème épisode

neurologique, de type NO ou myélite aigüe dans 1 cas.

Dans la population AQP4 +, il est intéressant de noter que 33% des patients ont

présenté un seul épisode neurologique de type NO (durée de suivi moyenne = 4.8

ans pour ces patients), 67% des patients ont présenté au moins un 2ème épisode

neurologique. Dans notre étude, nous n’avons pas démontré de différence

statistiquement significative entre les groupes concernant le taux de rechute

(p=0.471), le délai d’apparition du 2ème événement (p=0.7), et le nombre total de

poussée (p=0.063). Le taux de annualisé de poussée était statistiquement plus élevé

dans la population MOG + (p=0.0004), mais il existait un biais statistique lié au temps

de suivi plus court (p=0.0002). Sur la population MOG + ayant un suivi supérieur à 2

ans (n=5), le taux annualisé de poussée était non statistiquement significatif

(p=0.14).

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56

Dans la littérature, le temps moyen d’apparition du 2ème événement était le même

dans la population MOG + que dans la population AQP4 +(29),(42),(88),(85), et le risque

de deuxième évènement après une NO MOG + était comparable à celui de nos

patients (à l’exception de celle de Kitley). Les données concernant la fréquence des

récidives, l’intervalle entre les 2 premières poussées pour les patients MOG +, les

récidives en cas de NO AQP4 + sont plus hétérogènes selon les études :

Dans l’étude de Höftberger(29), l’histoire clinique était plus souvent

monophasique que dans la population AQP4 + : 41% de patients MOG +

présentaient une évolution monophasique versus 7% dans la population AQP4 +

(p=0.002). Le temps d’apparition du 2ème événement était en moyenne de 5.5 mois

pour les MOG + (1 à 160 mois) et de 8 mois pour les AQP4 + (1 à 144 mois)

(p=0.989).

Dans l’étude de Sato(95), 50% des patients MOG + n’avaient présenté qu’un

épisode neurologique, versus 16.6% des patients AQP4 +. Le taux annualisé de

poussée n’était pas différent entre les patients MOG + (0.5 [0.1–1]) et les patients

AQP4 + (0.7 [0.1–4]) (p=0.1453).

Dans celle de Ramanathan(88), 6 des 9 patients MOG + ont présenté des

rechutes.

Dans l’étude de Pröbstel(85), le temps moyen d’apparition d’un 2ème épisode

touchant une région différente du système nerveux central était plus long dans la

population MOG + (11.3 ans contre 3.2 ans).

Enfin, aucun des patients MOG + de Kitley(45), n’a rechuté, alors que 40% des

AQP4 + présentaient d’autres épisodes neurologiques (p=0.03). Dans cette étude,

89% des patients MOG + avaient reçu un traitement immunosuppresseur dès le 1er

épisode, qui avait été arrêté au cours du suivi, seuls 3 patients conservant une

corticothérapie orale à faible dose. Dans la population AQP4 +, 70% des patients

avaient reçu un traitement immunosuppresseur dès la phase aigüe, qui avait été

maintenu au long cours. Le taux de rechute était significativement plus important

dans la population AQP4 + malgré un traitement immunosuppresseur maintenu

(p=0.03).

Nous n’avons pas observé de différence statistiquement significative sur le

nombre total d’événement inflammatoire (p=0.063). Ceci était également le cas dans

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57

l’étude de Höftberger(29), où le nombre d’événements inflammatoires étaient non

significativement différent entre les deux populations, avec en moyenne 3

événements dans chaque population (1 à 14 événements) (p=0.743).

Type de poussées : NO, NO bilatérales, Myélites et Episodes bipolaires

Nous n’avons pas observé de différence statistique significative sur le nombre de

NO, que ce soit sur le type de 1er épisode (58.3% versus 66.7%, p=0.720) que durant

le suivi (63.6% versus 49.5%, p=0.56). Nous avons retrouvé un nombre important de

NO bilatérales dans la population MOG +, initialement (p=41.6% versus 16%,

p=0.02) et lors du suivi (59% versus 31.8%, p=0.0069). Il semblerait que les NO

bilatérales soient plus fréquentes dans la population MOG + que dans la population

AQP4 +.

Dans l’étude de Sato(95), les NO bilatérales étaient observées de façon plus

fréquentes dans la population MOG + que dans la population AQP4 + (72.7% versus

24%). Dans l’étude de Ramanathan(88), 8 des 9 patients MOG + ont présenté

initialement une NO bilatérale.

Dans l’étude de Pröbstel(85), la présentation initiale était dans 50% des cas une

NO uni ou bilatérale dans les deux populations. Dans l’étude de Kitley(45), lors du 1er

épisode chez les patients MOG +, aucun ne présentait de NO seule. Chez les

patients AQP4 +, le 1er épisode était dans 30% des cas une NO seule.

Nous avons observé plus de myélite dans le cadre des anticorps anti AQP4

positifs (4.5% versus 39.6%, p=0.016). Dans notre population MOG +, une seule

patiente a présenté une myélite aigüe transverse. Une autre patiente avait une

atteinte asymptomatique avec une prise de contraste punctiforme visible sur l’IRM

médullaire réalisée dans le cadre du bilan neurologique.

Dans l’étude de Sato(95) le nombre de myélite était également plus important dans

la population AQP4 + : le nombre moyen de poussées était plus faible chez les

patients MOG + (2 [2–3]) que chez les patients AQP4 + (4 [2–33]), mais le nombre

de myélites aigües transverses étaient plus important dans le groupe AQP4 + (0 [0–

2] versus 2 [0–30]).

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58

Dans l’étude de Ramanathan(88), aucun patient n’a présenté de myélite aigüe

transverse.

Dans l’étude de Pröbstel(85), un épisode de myélite était décrit chez les patients

MOG + (n=4) versus 10 épisodes de myélite dans la population AQP4 + (n=31).

Dans l’étude de Kitley(45) 33% des patients présentaient une myélite aigüe seule

chez les patients MOG + versus 60% chez les AQP4 +.

Nous n’avons pas observé de différence statistique significative en ce qui

concernait les épisodes bipolaires.

Dans l’étude de Ramanathan(88), un patient a présenté un épisode bipolaire avec

association d’une NO bilatérale et d’une myélite aigüe.

Kitley(45) a montré qu’un épisode initial bipolaire était plus en faveur d’une

pathologie MOG + : 44% des patients MOG + avaient une présentation bipolaire

versus aucun des patients AQP 4+ (p=0.005).

Aucun patient MOG + n’a présenté de symptomatologie clinique de type hoquet

et vomissements incoercibles. C’est également le cas dans la littérature(59). D’un

point de vue physiopathologique, cela correspond à une authentique affinité de

l’anticorps anti AQP4 pour ces zones cérébrales(69),(83),(90).

Dans l’étude de Sato(95), la symptomatologie clinique de type

nausées/vomissements de plus de 48h était retrouvée chez 40.6% des patients avec

AQP4 +, et chez un seul des 16 patients MOG +. Les épisodes de hoquet incoercible

n’étaient retrouvés que chez les patients AQP4 + (23.7%).

Cependant, il faut rappeler que la durée de suivi était significativement plus

importante pour la population AQP4 + que pour la population MOG +, avec pour 7

patients (soit 58%) MOG + un suivi inférieur ou égal à un an. Ceci était également le

cas dans les autres études citées : dans l’étude de Höftberger(29), la durée de suivi

moyenne dans la population MOG + était de 67 mois (11 à 415 mois), et de 65 mois

(1 à 355 mois) dans la population AQP4 + (p=0.812).

Dans l’étude de Ramanathan(88) la médiane de suivi des patients MOG + était de

28 mois (6-120).

Dans l’étude de Pröbstel(85), la durée de suivi moyenne dans la population MOG +

était de 19 ans (3 à 35 ans) et de 11 ans dans la population AQP4 + (3 à 44 ans).

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59

Dans l’étude de Kitley(45), la médiane de suivi était de 18 mois (2.2 – 38.5) chez

les patients MOG + et de 20.47 mois (5.0-36.6) chez les patients AQP4 +. Il n’y avait

pas de différence statistique significative entre les deux populations.

Bien que le manque de recul pondère ces analyses, il semble que le profil évolutif

des patients en termes de risque de survenue d’au moins une 2ème poussée, soit

équivalent dans les populations MOG et AQP4 positives.

Prise en charge thérapeutique

Aucune différence statistique significative n’a pu être observée sur le

traitement en phase aigüe des patients présentant une sérologie AQP4 positive

comparativement aux patients présentant une sérologie MOG positive, tant sur le

plan de la corticothérapie, que des plasmaphérèses, en nombre total de poussées ou

par type de poussée. On peut donc en conclure que le traitement en phase aigüe a

été le même pour tous les patients, indépendamment du statut sérologique.

Dans l’étude de Höftberger(29), 24% des patients MOG + ont reçu un

traitement par corticothérapie intraveineuse ou échanges plasmatiques, contre 19%

des AQP4 + (p=0.732).

Dans l’étude de Ramanathan(88), une réponse clinique rapide à un traitement

intraveineux par Solumédrol a été observée chez 6 des 9 patients MOG +. Une

rechute rapide a été observée chez 4 des 9 patients après un arrêt de la

corticothérapie orale de relais.

Dans l’étude de Kitley(45), 100% des patients MOG + et 75% des patients

AQP4 + ont reçu une corticothérapie intra-veineuse (p=0.15), 33% et 25% des

AQP4 + respectivement des échanges plasmatiques (p=0.68).

Dans l’étude de Akaishi(1), tous les patients présentant une NO dans le cadre

d’anticorps MOG positifs avaient une bonne réponse clinique à la corticothérapie

intra-veineuse, en dehors d’un patient qui présentait par ailleurs une histoire évoluant

depuis 20 ans avec 3 épisodes préalables de NO non traités.

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Données ophtalmologiques

Le mode d’installation n’était pas différent entre les populations AQP4 + et

MOG +. Il est cependant intéressant de noter qu’une installation subaiguë est

possible (cas n°3 présenté en annexe).

Le fond d’œil retrouvait de façon plus fréquente un œdème papillaire pour les

patients MOG + (p=0.09). Cette tendance à une atteinte plus antérieure du nerf

optique est concordante avec nos données d’imagerie (atteinte plus antérieure pour

les patients MOG + et plus postérieure des AQP4 + comme nous le verrons plus

bas).

Dans l’étude de Ramanathan(88), tous les patients présentaient un œdème

papillaire au fond d’œil en phase aigüe. Cet œdème a été rapidement résolutif

chez 6 des 9 patients sous corticothérapie. Dans un autre travail, la même équipe

comparant 19 patients MOG + et 11 AQP4 + soulignait aussi l’existence d’une plus

grande fréquence d’œdème papillaire au fond d’œil dans le groupe MOG + (79 %

versus 27%) et d’une atteinte postérieure prédominante pour celui APQ4 + (64%

versus 5%)(87).

Le pronostic visuel est décrit comme meilleur dans la population MOG + que

dans la population AQP4 +(1). Nos données sont comparables à celles de la

littérature : le pronostic visuel était meilleur dans notre population MOG + que pour

celle AQP4 + (alors que les AV étaient en moyenne significativement plus basses

initialement, p=0.027). Nos données sont comparables à celles de la littérature.

Nous n’avons pas retrouvé de différence statistique significative concernant

les données de l’OCT. Ceci est en contradiction avec des AV de contrôles meilleures

dans la population MOG +. De même, les CV initiaux étaient paradoxalement

statistiquement meilleurs alors que l’AV était moins bonne pour ce groupe. Ceci peut

être dû au faible nombre de données d’OCT disponibles en phase aiguë et tardive,

ne permettant pas de mettre en valeur de différence statistique significative. De plus,

les données de CV peuvent d’être d’interprétation difficile dans notre étude en raison

du faible nombre de données en phase aigüe dans la population AQP4+. Enfin, il faut

rappeler qu’une AV initiale très basse ne permet pas la réalisation de cet examen. Il

est toutefois important de noter que bien que les données soient incomplètes, elles

permettent de souligner que si le pronostic de l’AV est effectivement meilleur dans la

population MOG +, les séquelles sont notables concernant l’OCT (épaisseur RNLF

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de 66,6 μm avec des extrêmes de 33 à 116) et au CV (indice MD moyen à -10.9 ;

rang = 0 à -23.42), ce qui nuance le caractère « bénin » de la pathologie à anticorps

anti MOG.

Dans l’étude de Ramanathan(88), 6 des 9 patients avaient une AV significative

(VFSS, score visuel fonctionnel de l’EDSS de 5 à 6), 8 des 9 patients ont présenté

une bonne récupération visuelle (VFSS 0-2) et 1 des patient a gardé une altération

significative de l’AV (VFSS à 5). L’atteinte du champ visuel en phase aigüe était

modérée à sévère. Le suivi retrouvait une amélioration dans tous les cas avec une

MD approchant la normale, 3 patients avaient une altération de l’OCT en RNLF,

suggérant une perte axonale.

Dans l’étude de Kitley(45), parmi les patients présentant une NO initiale, aucun

des patients MOG + ne conservait de déficit visuel significatif alors que 33% des

patients AQP4 + gardaient un déficit visuel. Il n’y avait pas de différence statistique

significative entre les deux groupes.

Dans l’étude de Akaishi(1), les mesures moyennes de RNLF en OCT étaient

meilleures que dans la population AQP4 + (90.2±10.5 vs 74.1±14.9 mm, p=0.0228).

Aucune différence sur les données maculaires n’était retrouvée (26.5 ±5.4 et

23.7±11.6 mm).

Concernant la prise en charge au long cours, dans notre étude, 33% des patients

MOG + ont reçu un traitement immunosuppresseur du fait de rechutes au cours de

leur suivi. Dans la population AQP4 +, 95% des patients ont reçu un traitement de

fond par immunosuppresseur au cours de leur suivi. A l’inverse, seuls quatre des 12

patients MOG + ont reçu un traitement par immunosuppresseurs (2 patients ayant

présenté des épisodes de NO récidivantes, 1 patient une NO bilatérale puis une

myélite aigüe transverse, 1 patient une NO bilatérale avec sur l’IRM un aspect

compatible avec une myélite asymptomatique). Du fait des connaissances préalables

sur les anticorps anti AQP4, 95% des patients AQP4 + ont reçu un traitement de fond

au cours de leur suivi. A l’inverse, la prise en charge au long cours des patients

présentant une sérologie MOG positive reste sujette à discussion, et dépendante du

profil évolutif du patient. Nos données étaient compatibles avec celles retrouvées

dans la littérature, faisant état d’un plus fort taux de mise sous traitement

immunosuppresseur dans la population AQP4+, mais il faut tenir compte du moindre

recul concernant la pathologie à anti-MOG. La physiopathologie entre anticorps anti

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AQP4 et anticorps anti MOG semblant différente, il est légitime de penser que la

prise en charge au long cours pourrait être également différente.

Dans l’étude de Höftberger(29), 35% des patients MOG + versus 91% des AQP4 +

ont reçu un traitement par immunosuppresseur (p<0.001).

Dans l’étude de Pröbstel(85), tous les patients MOG + ont reçu un traitement

immunosuppresseur, ce qui était le cas chez 87% des patients AQP4 +.

Caractéristiques paracliniques

Concernant les données de la ponction lombaire, aucune différence statistique

significative en termes de cellularité ou de protéinorachie n’était retrouvée entre les

deux populations. Ceci n’était également pas retrouvé dans la littérature.

Aucun de nos patients MOG + n’avaient de synthèse intra-thécale retrouvée à

la ponction lombaire, alors que 26% des patients AQP4 + présentaient des bandes

oligo-clonales (p=0.146). Bien que cette différence soit non significative, il semble

que la présence d’une synthèse intra-thécale soit moins fréquente dans la population

MOG + que dans la population AQP4 +. Il est probable que nous n’ayons pas été en

mesure de démontrer de différence statistique significative entre les deux

populations en raison d’un manque de puissance lié à un trop petit effectif.

La présence d’une synthèse intra-thécale dans la population MOG + varie

d’une étude à l’autre, mais toutes soulignent sa plus grande rareté dans cette

pathologie.

Dans l’étude de Höftberger(29), la ponction lombaire retrouvait une cellularité

> 50 éléments/mm3 chez 25% des patients MOG + et chez 10% des patients AQP4 +

(p=0.211). La présence de bandes oligo-clonales était retrouvée chez 6% des

patients MOG + et 11% des AQP4 + (p=1). Dans l’étude de Ramanathan(88), seul 1

des 9 patients présentant une synthèse intrathécale.

Seule l’étude de Pröbstel(85) retrouvait des résultats très discordant : les

bandes oligo-clonales étaient retrouvées chez 100% des patients MOG + versus

17% des patients AQP4 +, mais ce travail n’incluait que 4 patients MOG + et une

recherche de bandes oligoclonales ne fut réalisée que chez 3 d’entre eux.

Dans l’étude de Kitley(45), la ponction lombaire retrouvait une cellularité

> 10 éléments/mm3 chez 56% des patients MOG + et 50% des patients AQP4 +, et

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une protéinorachie > 0.6g/l chez 33% des patients MOG + et 25% des patients

AQP4 +. Les bandes oligo-clonales étaient retrouvées chez 11% des patients

MOG +, et chez aucun des patients AQP4 +. Il n’y avait pas de différence statistique

significative sur les différentes données de la ponction lombaire.

Concernant les données radiologiques, dans notre étude, nous nous sommes

surtout intéressés à la recherche de critères de DIS et de DIT et aucun patient n’a

montré de lésion cérébrale de ce type au cours des poussées, ce qui distingue

clairement la pathologie MOG + de la sclérose en plaques, comme cela avait pu être

démontré auparavant.

A contrario, les lésions spécifiques des anticorps anti AQP4 n’étaient pas

retrouvées chez les sujets MOG +, tels que les lésions du tronc cérébral et celles de

l’area postrema(20),(59).

Dans l’étude de Höftberger(29), chez les patients MOG +, 76% avaient une IRM

normale, 24% présentaient des lésions aspécifiques. Dans la population AQP4 +,

54% avaient une IRM normale, 39% présentaient des lésions aspécifiques, 7%

avaient une IRM compatible avec des lésions de type SEP.

Dans l’étude de Sato(95), une IRM anormale était retrouvée chez 37.5% des

patients MOG +, versus 56.8% des patients AQP4 +. Les lésions médullaires

classiquement associées aux épisodes de vomissements incoercibles ou de hoquets

ont été observées chez un seul patient MOG + et chez 12.9% des patients AQP4 +.

Dans l’étude de Ramanathan(88), aucun des patients MOG + ne présentait les

critères de Mac Donald sur l’IRM. Un seul patient a présenté une lésion cérébrale

avec prise de contraste, résolutive sous corticothérapie.

Dans l’étude de Prötsbel(85), des lésions étaient observées sur l’IRM cérébrale

chez 50% patients MOG + en phase aigüe et 16% des patients AQP4 +. Au cours de

leur suivi, un patient MOG + a présenté une lésion juxtaventriculaire, un autre des

lésions thalamiques et du corps calleux remplissant les critères de Barkhof.

Dans l’étude de Kitley(45), chez les patients MOG +, 33% avaient une IRM cérébrale

normale, 22% présentaient des lésions non spécifiques, et aucun n’avait de lésions

compatibles avec une SEP. Chez les patients AQP4 +, 39% avaient une IRM

cérébrale normale, 39% avaient des lésions non spécifiques, et 11% présentaient

des lésions compatibles avec une SEP. Aucune différence statistique significative n’a

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pu être mise en évidence. S’agissant du type d’atteinte cérébrale, chez les patients

MOG +, 11% présentaient des lésions hémisphériques, 22% des lésions

juxtacorticales, 11% des lésions de la SB profonde, 11% des lésions

juxtaventriculaires, 33% des lésions de la substance grise profonde, 33% des lésions

du pont. Aucun ne présentait de lésions de la médulla. Chez les patients AQP4 +,

6% présentaient des lésions hémisphériques, 22% des lésions juxta-corticales, 22%

des lésions de la SB profonde, 28% des lésions juxta-ventriculaires, aucun ne

présentait de lésions de la substance grise ou du pont, 6% présentaient des lésions

de la médulla. Les patients MOG + présentaient significativement plus de lésions de

la substance grise profonde que les patients AQP4 + (p=0.03).

En conclusion, des lésions cérébrales en IRM sont possibles chez les patients

MOG+ mais sont souvent définis, à l’heure actuelle, comme aspécifiques et sont en

tout cas différentes de celles des patients AQP4 + ou présentant une SEP.

Sur le plan des données des IRM du nerf optique, l’atteinte intra-orbitaire était

statistiquement plus fréquente dans la population MOG + (p=0.03), et si nous

n’avons pu retrouver aucune différence statistique entre les patients AQP4 + versus

MOG + il faut rappeler que aucun cas d’atteinte postérieure ne fut constaté dans ce

deuxième groupe.

Dans la littérature, l’équipe de Ramanathan(87) a pu montrer que les NO liées

aux anticorps anti AQP4 et anti MOG étaient plus souvent bilatérales et extensives

que dans la SEP. Dans le cadre des anticorps anti MOG, l’atteinte semble être plus

antérieure que le groupe AQP4 + (53% chez les patients présentant des anticorps

anti MOG versus 9% chez les AQP4 +), ce qui est cohérent avec la fréquence plus

importante de l’œdème papillaire dans le cadre des anticorps anti MOG. Dans cette

étude effectuée sur 40 patients (19 MOG+ et 11 AQP4+) présentant un 1er épisode

de NO, l’atteinte bilatérale (0% chez les MOG +, 45% chez les AQP4 +) ou

chiasmatique (respectivement 5%+ et 64%) étaient plus fréquentes dans le cadre

des anticorps anti AQP4.

L’étude d’Akaishi(1), comparant les données IRM et ophtalmologiques de 13

patients MOG +, retrouvait que, dans le cadre des NO à anticorps anti MOG, il

existait plus fréquemment en IRM un nerf optique « oedémateux » (p<0.0001)

associé à une prise de contraste, et parfois à une inflammation des tissus voisins

que chez les patients AQP4 +.

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65

Limites de l’étude

Biais de recueil et d’exhaustivité :

Certaines données étaient manquantes lors du recueil, du fait du caractère

rétrospectif de l’étude.

De même, sur les dossiers les plus anciens, aucune mesure de l’OCT n’était

disponible, car cette méthode n’était soit pas disponible, soit non réalisée en

systématique.

Enfin, en l’absence de standardisation des protocoles de service, et devant

l’ancienneté de certains dossiers, les données concernant les AV, CV et OCT à

distance des poussées n’ont pu être homogénéisées : les données les plus à

distance de la poussée ont été recueillies, sans écart de temps prédéfini.

Biais de choix des critères

Nous avons choisi d’inclure dans notre étude tous les patients ayant présenté

au moins un épisode de NO, à sérologie AQP4 + ou MOG +, sans préjuger du

caractère récidivant de la NO. Cependant cela permet une plus grande exhaustivité

dans le recueil des données, et une plus grande puissance statistique.

Par ailleurs, deux patients ont été exclus devant leur très jeune âge de début

de la pathologie (<14 ans), ceci afin d’éviter de superposer deux populations n’ayant

peut être potentiellement pas le même mécanisme physiopathologique sous-jacent,

et des potentiels évolutifs différents(75).

Nous avons choisi d’inclure les patients ayant une séquelle de NO, et de recueillir

les données visuelles disponibles pour ces patients, afin d’avoir un témoin de

l’évolution de ces pathologies à distance.

En ce qui concerne la description des poussées, nous avons choisi de compter

comme nouvel événement tout événement ayant justifié d’un traitement en phase

aigüe, ce qui peut entrainer un biais compte tenu de la non prise en compte de

poussées minimes. De plus, parfois, la date de début d’installation était difficile à

déterminer (notamment la patient avec une aggravation plutôt progressive ou par « à

coup », cf annexe), et dans d’autres cas une récidive survenaient avant la date

prévue d’’évaluation de l’épisode précédent.

Cependant cette définition pose deux problèmes majeurs qui constituent des biais

statistiques :

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66

- Une patiente a présenté une atteinte progressive, sur plusieurs

semaines voire mois. Dans ces cas, le délai de consultation était

allongé, ainsi que le délai d’instauration d’un traitement.

- Certains patients ont présenté des récidives précoces, quelques

semaines à quelques mois après la fin d’une corticothérapie orale ou

intraveineuse et donc avant une nouvelle évaluation ophtalmologique

de contrôle. Dans ces cas, il est difficile de savoir s’il s’agit du même

événement inflammatoire, ou s’il s’agit d’une nouvelle authentique

poussée.

Le temps de suivi était statistiquement plus important dans la population

AQP4 + que dans la population MOG +. Ceci implique un recul moins important en

termes de taux de récidive annuel. Il existe également des implications sur

l’instauration d’un traitement de fond, les différences observées sur ce plan pouvant

être imputable à cette différence de suivi.

Enfin, notre étude est monocentrique, réalisée dans le service de Neurologie

de la Fondation Ophtalmologique A. de Rothschild. Le recrutement est

essentiellement sur consultation aux Urgences Ophtalmologiques. Il s’agit d’une

étude hospitalière, réalisée dans un centre spécialisé dans la prise en charge neuro-

ophtalmologique. De ce fait, il est possible que des formes moins sévères puissent

avoir été ignorées. Cependant pour tous les patients sélectionnés toutes les

consultations aux urgences ophtalmologiques ont pu être étudiées, même en

l’absence d’hospitalisation, et les patients présentant une sérologie positive suivis

dans le service sont informés de la nécessité de contacter leur neurologue référent

au moindre symptôme.

Bien que l’effectif de notre population soit faible avec 36 cas au total (24

patients AQP4 +, 12 patients MOG +), le nombre important d’événements (90 NO

au total) nous a permis de caractériser au mieux la population MOG +

comparativement à la population AQP4 +. S’agissant d’une pathologie rare, de

description récente pour les NO liées aux MOG, les études menées au préalable

portaient également sur un faible nombre de sujets. Enfin, malgré son caractère

rétrospectif, nous avons pu répertorier et analyser un grand nombre d’informations,

permettant l’analyse la plus fine possible.

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Conclusion – Perspectives

La découverte des anticorps anti MOG constitue une avancée dans la

caractérisation des patients présentant une pathologie à anticorps anti AQP4

négatifs. Bien que les caractéristiques cliniques soient comparables avec celles

classiquement décrits dans la maladie de Devic, les patients présentant une

sérologie anticorps MOG positive semblent avoir une évolution clinique particulière,

qui justifie du dosage de cet anticorps lors d’un événement clinique compatible.

En effet, à travers la littérature et l’étude présente, nous avons pu démontrer

que les NO à anticorps anti MOG positifs étaient volontiers d’emblée bilatérales, une

atteinte antérieure du nerf optique plus fréquente avec œdème papillaire, et des

acuités visuelles de meilleur pronostic, sous couvert d’un traitement aussi intensif

que dans le cadre des patients présentant un anticorps anti AQP4 positif.

Par ailleurs, il semblerait que l’association à une auto-immunité soit moins

prégnante que dans la pathologie AQP4 positive, et que les lésions spécifiques du

tronc cérébral et de l’area postrema soient exceptionnelles en cas d’anticorps anti

MOG +.

Le caractère récidivant des épisodes neuro-ophtalmologiques semble aussi

important que dans la pathologie AQP4, ce qui doit inciter à une prise en charge

équivalente lors de la phase aigüe, et dans certains cas conduire à l’instauration d’un

traitement de fond par immunosuppresseur. Le suivi biologique avec quantification

du dosage de ces anticorps anti MOG permettra peut-être à l’avenir d’aider à affiner

cette prise en charge.

Par ailleurs, la poursuite de la caractérisation de nouveaux anticorps se

poursuit, et récemment des anticorps anti AQP1 ont pu être décrits.

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Liste des abréviations

ADEM = Encéphalite aigue multi-disséminée

AQP4 = Aquaporine 4

AQP4 + = patient présentant des anticorps anti Aquaporine 4

AV = Acuité visuelle

CRION = Névrites inflammatoires récidivantes

CV = Champ visuel

DIM = Département d’information médicale

EDSS = Expanded Disability Status Scale

IC = Intervalle de confiance

IPND = International Panel For NMO Diagnosis

IRM = Imagerie par Résonnance Magnétique

MOG = Myelin Oligodendrocyte Glycoprotein

MOG + = patients présentant des anticorps anti MOG

NA = Non applicable

NC = Non connu

NO = Névrite optique

OCT = Tomodensitométrie par cohérence optique

ONTT = Optic Neuritis Treatment Trial

SB = Substance blanche

SEP = Sclérose en plaques

SF = Seuil Fovéolaire

SNC = Système nerveux central

VFSS = Visual Functionnal Score Scale

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Annexes

Pour l’ensemble des tableaux, NC = Non connu, NA = Non applicable, 0 = Absence,

1 = Présence.

Table de conversion des LogMar

Figure 1: Echelle de conversion LogMar. CF = Compte les doigts, HM = voit bouger la main. Dans notre étude les patients ayant une acuité visuelle inférieure à compte les doigts ont été regroupés (LogMAR = 2).

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MOG+ (n=12) AQP4+ (n=24)Comparaison

statistique

Sexe (femme) 7 21 p=0,086

Age de début, médiane

(minimum, maximum) 37 (16-53) 26,5 (14-54) p=0,047

Terrain auto-immun 1 5 p= 0,640

Temps de suivi (ans) 2,2 (1-6) 9 (1-23) p=0,0002

Taux annualisé de

poussée 2 (0,25-0,98) 1 (0,07- 1) p = 0,0004

Taux de récidive 6 (50%) 16 (67%) p=0,471

Délai entre la 1ère et la

2ème poussée (mois) 11,5 (1-24) 18,4 (3-72) p=0,7

NO 7 (58,3%) 16 (66,7%) p=0,720

NO bilatérale 5 (41,6%) 4 (16%) p=0,02

Myélite transverse 0 4 (16%) p=0,278

Total 22 101 p=0,063

NO 14 (63,6) 50 (49,5%) 0,56

NO bilatérale 7 (31,8%) 6 (5,9%) 0,0069

Myélites 1 (4,5%) 40 (39,6%) 0,016

Autres 0 5 (4,9%) 0,59

Bipolaires 1 (4,5%) 5 (4,9%) 1

Délai d'instauration 14 (2-45) 48 (1-480) p=0,92

Nombre total par

poussée (moyenne) 4,625 (3-10) 5,8 (3-10) p=0,786

NO n=14 n=38

3,3 (3-10) 5,8 (3-15) p=0,177

Myélites n=0 n= 32

/ 5,5 (3-15)

NO bilatérales n=6 n=4

5,7 (3-10) 7,5 (5-10) p=0,745

Bipolaires n=1 n=3

10 8 (5-15) p=1

Autres / n=4

5,5 (5-6)

Echanges plasmatiques n=4 n=10 p = 0,304

Nombre total de poussée

(moyenne) 5,5 (5-7) 6 (5-7) p = 0,165

NO n=1 n=5 p=0,425

5 5,6 -5-7)

NO bilatérales n=2 n=3 p = 0,13

5 6,7 (6-7)

Myélites / n=1

5

Autres / n=1

7

Bipolaires n=1 n=1 p=0,177

7 6

Douleur rétro-orbitaire 15 (79) 37 (75.5%) p = 1

Baisse d'acuité visuelle 14 (73.6) 35 (71.4%) p = 1

Scotome 4 (21) 6 (12.2%) p = 0.47

Céphalées 3 (15.7) 3 (6%) p = 0.353

Photophobie 0 2 (4%) p = 1

Dyschromatopsie 0 1 (2%) p = 1

délai d'installation 8 (1-30) 16,7 (1-180) p = 0,176

Normal 2 (11) 16 (59%) p = 1

Pâleur papillaire 8 (44) 8 (29%) p = 0.56

Œdème papillaire 8 (44) 3 (11%) p = 0.09

AV initiale n=21 n=45

0,619 (0-2) 1,05 (0-2) p = 0,027

AV tardive n=20 n=47

0,05 (0-2) 0,62 (0-2) p = 0,055

RNLF n=11 n=10

95 (36-170) 101,5 (54-180) p=0,745

Maculaires n=11 n=7

0,22 (0,19-0,43) 0,2 (0,16-0,25) p=0,7

RNLF n=12 n=14

66,6 (33-116) 68,93 (23-115) p=0,89

Maculaires n=9 n=14

0,206 (0,18 - 0,28) 0,21 (0,18 - 0,23) p=0,65

CV précoces n=12 n=6

MD 14,27 (2,26 -23,74) 6,36 (1,39 - 11,84) p=0,00047

SF n=12 n=6

30,33 (20 - 37) 32,7 (26 -39) p=0,511

CV tardifs n=12 n=15

MD 10,90 (0 -23,42) 7,03 (0 - 25,84) p=0,236

SF n=12 n=14

31,42 (20 -36) 32,1 (4,3 -41) p=0,659

n=12 n=19

cellularité > 5 élt/mm3 1 (8%) 5 (26%) p = 0,394

protéinorachie 2 (16,6%) 2 (10,5%) p = 1

BOC 0 5 (26%) p = 0,146

intra orbitaire 9 (100%) 14 (61%) p = 0,03

intra canalaire 2 (22%) 8 (34,7%) p = 0,68

cisternale 0 6 (26%) p = 0,15

chiasmatique 0 6 (26%) p = 0,303

Nombre de bolus par type de poussée

OCT précoces

OCT finaux

Nombre d'EP par type de poussée

IRM du nerf optique

Type de 1er

épisode

inflammatoire

Nombre d'épisodes

Traitement en

phase aigue

Données générales

Mode d'installation

clinique de la NO

Analyse du FO

Paramètres

ophtalmologiques

Analyse de la

ponction lombaire

Tableaux des résultats

Tableau 1 : Tableau de synthèse des résultats.

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Identification Age de début Durée de

suivi (années)

Sexe Pathologie

autoimmune associée

Taux de poussée

annualisé

Délai entre 1ère et 2ème

poussées (mois)

1 32 2 F

non 1,00 1

2 28 1 F

non 1,00 NA

3 16 1 F

oui 1,00 8

4 38 4 H

non 0.25 2

5 54 6 F

non 0.5 NA

6 39 3 H

non 1.33 NA

7 35 1 F

non 1,00 18

8 48 1 F

non 2,00 16

9 26 4 H

non 0.75 24

10 40 1 F

non 1,00 NA

11 36 1 H

non 1,00 NA

12 40 1 H

non 1,00 NA

Tableau 2 : Caractéristiques de la population MOG +

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Identification Âge de début Durée de

suivi Sexe

Pathologie autoimmune

associée

Taux de poussée

annualisé

Délai entre 1ère et 2ème poussées

1 29 20 F lupus 0.6

11

2 53 23 F lupus 0,48

48

3 42 21

F non 0.48

72

4 33 4 F non 0.25

NA

5 28 15 F non 0.67

6

6 31 20 F non 0.6

8

7 16 12 F non 0.5

8

8 22 8 F non 0.25

3

9 22 9 F non 0.1

NA

10 30 5 F non 0.4

5

11 54 6 F polyarthrite rhumatoïde

0.34 48

12 40 3 H non 0.34

NA

13 24 4 F non 0.25

NA

14 24 4 F lupus chez

sœur et tante

0.5 NA

15 20 4 F non 0.5

8

16 21 8 H non 0.75

12

17 45 7 F non 0.28

9

18 26 2 F non 0.5

12

19 21 1 F lupus 1,00

NA

20 21 NC F myasthénie 1,00

NA

21 35 14 F non 0.07

5

22 14 4 H non 0.75

NA

23 18 12 F non 0.34

34

24 27 2 F non 0.5

6

Tableau 3 : Caractéristiques générales des patients AQP4 +

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Identification NO No bilatérale Myélite Autre Bolus Plasmaphérèse Ig IV Type de 1er épisode

1 0 1 0 0 10 5 0 NO bilatérale

1 0 1 1 0 10 7 0

2 1 0 0 0 0 0 0 NO

2 1 0 0 0 3 0 0

3 1 0 0 0 3 0 0 NO

4 0 1 0 0 13 5 0 NO bilatérale

5 1 0 0 0 5 0 0 NO 5 1 0 0 0 5 0 0

6 0 1 0 0 3 0 0 NO bilatérale

6 1 0 0 0 5 0 0

6 1 0 0 0 0 5 0

6 0 1 0 0 1.5 0 0

7 1 0 0 0 3 0 0 NO

8 1 0 0 0 3 0 0 NO 8 1 0 0 0 3 0 0

9 1 0 0 0 0 0 0 NO

9 1 0 0 0 3 0 0

9 1 0 0 0 10 0 0

10 0 1 0 0 3 0 0 NO bilatérale

11 1 0 0 0 3 0 0 NO

12 0 1 0 0 5 0 0 NO bilatérale Tableau 4 : Caractéristiques des poussées, patients MOG +

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74

Identification NO NO bilatérale Myélite Autre Bolus Plasmaphérèse Ig IV Type de 1er

épisode

1 1 0 0 0 3 0 0

1 1 0 0 0 po 0 0 NO

1 1 0 0 0 NC 0 0

1 0 0 1 0 10 0 0

1 1 0 0 0 NC 0 0

1 0 0 1 0 5 0 0

1 0 0 1 0 10 0 0

1 0 0 1 0 5 0 0

1 1 0 0 0 po 0 0

1 0 0 1 0 5 0 0

1 0 0 1 0 5 0 0

1 0 0 1 0 5 0 0

2 1 0 0 0 NC 0 0

2 0 0 1 0 NC 0 0

2 1 0 0 0 NC 0 0 NO

2 1 0 1 0 NC 0 0

2 1 0 0 0 5 0 0

2 0 0 1 0 8 0 0

2 1 0 0 0 5 0 0

2 1 0 0 0 7 0 0

2 1 0 0 0 7 0 0

2 1 0 0 0 10 0 0

2 0 0 1 0 0 0 0.04 mg/kg

3 1 0 0 0 0 0 0

3 0 0 1 0 3 0 0 NO

3 1 0 1 0 NC 0 0

3 0 0 1 0 10 0 0

3 0 0 1 0 5 0 0

3 0 0 1 0 7 0 0

3 0 0 1 0 7 0 0

3 1 0 1 0 5 0 0

3 0 0 1 0 5 0 0

3 0 0 1 0 5 5 0

4 1 0 0 0 10 5 0 NO

Tableau 5 : Caractéristiques des poussées, patients AQP4 + (1)

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75

Identification NO NO bilatérale Myélite Autre Bolus Plasmaphérèse Ig IV Type de 1er événement

5 1 0 0 0 5 0 0

5 1 0 0 0 5 0 0

5 1 0 0 0 8 0 0 NO

5 1 0 0 0 5 0 0

5 1 0 0 0 3 0 0

5 1 0 0 0 5 0 0

5 1 0 0 0 3 0 0

5 1 0 0 0 3 0 0

5 1 0 0 0 5 6 0

5 1 0 0 0 0 NC 0

6 0 0 1 0 0 0 0 Myélite

6 1 0 0 0 po 0 0

6 0 0 1 0 15 0 0

6 0 0 1 0 10 0 0

6 0 0 0 1 5 0 0

6 0 0 1 0 5 0 0

6 0 0 1 0 5 0 0

6 1 0 0 0 5 0 0

6 0 0 1 0 12 0 0

6 0 0 1 0 8 0 0

6 0 0 1 0 3 0 0

6 0 0 1 0 10 0 0

7 0 0 1 0 3 0 0 Myélite

7 0 0 1 0 NC 0 0

7 0 0 1 0 10 0 0

7 1 0 1 0 15 0 0

7 0 0 1 0 10 0 0

7 0 0 1 0 NC 0 0

8 1 0 0 0 3 0 0 NO

8 0 0 1 0 12 0 0

9 1 0 0 0 5 0 0 NO

10 1 0 0 0 po 0 0 NO

10 1 0 0 0 5 0 0

Tableau 6 : Caractéristiques des poussées, patients AQP4 + (2)

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76

Tableau 7 : Caractéristiques des poussées, patients AQP4 + (3)

Identification NO NO bilatérale Myélite Autre Bolus Plasmaphérèse Ig IV Type de 1er événement

11 0 1 0 1 5 6 0 NO

bilatérale + ventriculite

11 0 0 0 1 6

12 1 0 0 0 12 7 0 NO

13 1 0 0 0 10 5 0 NO

14 0 0 1 0 5 0 0 Myélite

14 0 1 0 0 5 0 0

15 1 0 0 0 0 0 0 NO

15 0 0 0 1 6 0 0

16 1 0 0 0 5 0 0 NO

16 1 0 0 0 5 0 0

16 1 0 0 0 5 0 0

16 0 0 1 0 5 0 0

16 1 0 0 0 15 5 0

16 1 0 0 0 5 0 0

17 0 0 1 0 NC 0 0 Myélite

17 0 1 0 0 NC 0 0

18 0 1 0 0 10 7 0 NO

bilatérale

19 0 1 0 0 10 7 0 NO

bilatérale

20 1 0 0 0 3 0 0 NO

20 1 0 0 0 10 0 0

21 0 1 0 0 5 0 0 NO

bilatérale

22 1 0 0 0 0 0 0 NO

22 1 0 0 0 0 0 0

22 0 0 0 1 5 7 0

23 1 0 0 0 9 0 0 NO

23 0 0 1 0 3 0 0

23 1 0 0 0 5 0 0

23 1 0 0 0 9 0 0

24 1 0 0 0 10 0 0 NO

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77

Tableau 8 : Présentation clinique de la NO, patients MOG +

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78

Tableau 9 : Présentation clinique de la NO patients AQP4 +

Identification Douleur

orbitaireBaisse d'AV Céphalées Vomissements

Atteinte du

CVPhotophobie Dyschromatopsie Oeil rouge

Délai

d'installation

(jours)

1 2 2 2 2 2 2 2 2 NC

1 2 2 2 2 2 2 2 2 NC

1 2 2 2 2 2 2 2 2 NC

1 2 2 2 2 2 2 2 2 NC

1 2 2 2 2 2 2 2 2 NC

2 1 1 0 0 0 0 0 0 NC

2 1 1 0 0 0 0 0 0 NC

2 1 1 0 0 0 0 0 0 NC

2 1 1 0 0 0 0 0 0 NC

2 1 1 0 0 0 0 0 0 NC

2 1 1 0 0 0 0 0 0 NC

2 1 0 0 0 1 0 0 0 NC

2 0 1 0 0 0 0 0 0 30

3 1 1 0 0 0 0 0 1 2

4 1 1 0 0 0 0 0 0 180

5 1 0 1 0 1 0 0 0 2

5 0 1 0 0 0 0 0 0 7

5 1 1 0 0 0 0 0 0 7

5 1 0 0 0 1 0 0 0 NC

5 1 0 0 0 1 0 0 0 3

5 1 0 0 0 0 1 0 0 2

5 1 0 0 0 0 0 0 0 3

5 1 0 0 0 0 0 0 0 4

5 0 0 0 0 0 0 0 0 5

5 1 1 0 0 0 0 0 0 180

6 0 1 0 0 0 0 0 0 2

6 0 1 0 0 0 0 0 0 15

7 2 2 2 2 2 2 2 0 7

7 1 1 0 0 0 0 0 0 NC

8 1 1 1 0 0 0 0 0 2

9 1 0 0 0 1 0 0 0 NC

10 1 1 0 0 0 0 0 0 15

10 1 0 0 0 0 0 0 0 30

11 1 1 0 0 0 0 0 0 15

11 1 1 0 0 0 0 0 0 15

11 1 1 0 0 0 0 0 0 16

11 1 1 0 0 0 0 0 0 15

12 1 1 0 0 0 0 0 0 2

13 1 1 0 0 0 0 0 0 2

14 1 0 0 0 1 0 0 0 1

14 1 0 0 0 1 0 0 0 1

15 2 2 2 2 2 2 2 0 NC

16 1 0 0 1 0 0 1 0 7

16 1 1 0 0 0 0 0 0 17

16 1 1 0 0 0 0 0 0 3

16 1 1 0 0 0 0 0 0 3

17 2 2 2 2 2 2 2 0 NC

17 2 2 2 2 2 2 2 0 NC

18 0 1 0 0 0 0 0 0 2

18 0 1 0 0 0 0 0 0 2

19 1 1 0 0 0 0 0 0 4

19 1 1 0 0 0 0 0 0 4

20 1 0 0 0 0 0 0 0 5

21 0 1 1 0 0 0 0 0 30

21 0 1 1 0 0 0 0 0 30

22 1 1 0 0 0 0 0 0 3

23 0 1 0 0 0 0 0 0 2

23 0 1 0 0 0 0 0 0 7

24 0 1 0 1 0 0 0 0 1

24 0 1 0 0 0 0 0 0 NC

24 1 1 0 0 0 1 0 0 7

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79

Normal Vaisseaux

grêlesPâleur

Hémorragie

en

flammèche

Œdème

papillaire Initiale Finale

OCT

précoce OCT tardif

OCT

précoce OCT tardif MD SF MD SF

1 1 0 0 0 0 0,50 NC NC NC NC NC NC nc NC NC NC

1 0 0 0 0 1 0,50 0,20 NC NC NC NC 18,58 22,00 17,75 20 2,00

2 0 0 0 0 1 0,00 0 0,43 0,28 101 96 NC NC NC NC NC

3 0 0 1 0 0 0,40 0 0,2 0,2 38 37 23,74 29,00 13,77 32 45,00

3 0 0 1 0 0 1,00 0 0,2 0,2 40 43 20,90 20,00 13,27 33 45,00

3 NC NC NC NC NC 0,30 0 0,2 NC 36 33 13,30 32,00 17,94 33 10,00

3 NC NC NC NC NC 0,00 0 NC NC NC NC 11,07 34,00 13,40 23 8,00

3 0 0 1 0 0 0,00 0 NC NC NC NC 12.92 35,00 7.27 35 7,00

3 0 0 1 0 0 0,00 0 NC NC NC NC 14.6 32,00 7.78 34 7,00

4 NC NC NC NC NC 2,00 0,4 NC 0,19 NC 38 NC NC NC NC NC

4 0 0 1 0 0 2,00 0,1 NC 0,19 NC 39 NC NC 23,42 26 5,00

5 0 0 1 0 0 0,00 0 0,19 NC 102 74 NC NC NC NC NC

5 0 0 1 0 0 0,70 0,1 0,19 NC 85 67 NC NC NC NC 3,00

6 0 0 1 0 0 0,00 0 0,19 NC 159 76 13,76 36,00 2,62 35 NC

7 0 0 0 0 1 NC 0 NC NC NC NC NC NC NC NC 3,00

7 NC NC NC NC NC 0,20 0 NC 0,18 66 NC NC NC NC NC NC

8 0 0 0 1 1 2,00 2 NC NC NC NC NC NC NC NC NC

8 NC NC NC NC NC 1,00 2 NC NC NC NC NC NC NC NC 17,00

8 NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC 17,00

8 NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC 15,00

9 NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC

9 NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC

9 NC NC NC NC NC 2,00 NC 0,19 NC 127 NC 9,57 37,00 NC NC 4,00

10 0 0 0 0 1 NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC

10 0 0 0 0 1 NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC

11 1 0 0 0 0 0,00 0,00 0,21 0,21 95 69 2,26 33,00 0,90 36 30,00

12 0 0 0 0 1 0,40 0,00 0,21 0,2 170 116 18,17 20,00 3,58 36 10,00

12 0 0 0 0 1 0,00 0,00 0,21 0,21 121 111 11,38 34,00 2,37 34 10,00

Délai de

traitement Identification

Données du fond d'œil AV Epaisseur maculaire RNLF CV précoce CV tardif

Tableau10 : Données ophtalmologiques, patients MOG +

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80

Normal Vaisseaux

grêlesPâleur

Hémorragie

en flammèche

Œdème

papillaire Initiale Finale

OCT

précoce OCT tardif

OCT

précoce OCT tardif MD SF MD SF

1 NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC

1 NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC

1 NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC

1 NC NC NC NC NC 0,30 1,00 NC 0,21 NC 40,00 NA NA NA NA NC

2 NC NC NC NC NC NC 2,00 NC 0,18 NC 32,00 NC NC NC NC NC

2 NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC

2 NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC

2 NC NC NC NC NC 2,00 NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC

2 NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC

2 NC NC NC NC NC 2,00 NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC

2 NC NC NC NC NC 2,00 2,00 NC NC NC NC NC NC NC NC 30

2 NC NC NC NC NC 0,30 2,00 NC NC NC NC NC NC NC NC NC

3 NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC

3 NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC

3 1 0 0 0 0 1,00 2,00 NC 0,18 NC 32,00 NA NA NA NA NC

4 1 0 0 0 0 0,14 2,00 NC 0,19 NC 27,00 NA 38 NA NA 2

5 0 0 0 0 1 1,00 1,00 NC NC NC NC NA NA NA NA NC

5 NC NC NC NC NC 0,30 0,00 NC NC NC NC NC NC NC NC NC

5 0 0 1 0 0 0,70 0,00 NC NC NC NC NC NC NC NC 6

5 NC NC NC NC NC 0,00 0,00 NC NC NC NC NC NC NC NC 4

5 NC NC NC NC NC 0,00 0,00 NC NC NC NC NC NC NC NC NC

5 NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC 3

5 NC NC NC NC NC 0,00 0,00 NC NC NC NC NC NC NC NC 9

5 NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC 6

5 NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC 180

5 NC NC NC NC NC 0,10 NC NC NC NC NC NC NC NC NC 480

6 NC NC NC NC NC 2,00 0,00 NC NC NC NC NC NC NC NC 15

6 NC NC NC NC NC 2,00 0,10 NC 0,18 NC 29,00 NA NA 25,84 32 NC

7 NC NC NC NC NC 0,30 0,10 NC NC NC NC NC NC NC NC 1

8 NC NC NC NC NC 2,00 2,00 NC NC NC NC NA NA NA NA NC

9 0 0 0 0 1 0,40 0,00 NC NC NC NC 6,67 31 NC NC 8

10 0 0 1 0 0 NC 2,00 NC NC NC 76,00 NA NA NA NA NA

10 0 0 1 0 0 2,00 2,00 NC NC NC NC NA NA NA NA 365

11 0 0 0 0 1 1,00 0,00 NC 0,20 NC 90,00 NA NA 2,22 37 15

11 1 0 0 0 0 1,00 0,00 NC 0,20 NC 89,00 NA NA 3,34 39 15

12 1 0 0 0 0 2,00 2,00 NC 0,20 NC 32,00 NA NA NA NA 21

13 1 0 0 0 0 2,00 0,00 0,2 0,19 80 71,00 NA NA 5,04 31 12

14 1 0 0 0 0 2,00 0,10 NC NC 105 NC NA NA 3,14 34 10

14 1 0 0 0 0 0,10 0,00 NC NC 88 NC 1,55 35 1,69 37 10

15 NC NC NC NC NC NC 0,00 NC 0,18 NC 30,00 NC NC 13,35 31 NC

16 NC NC NC NC NC 0,20 0,30 NC NC NC NC NC NC NC NC 10

16 1 0 0 0 0 0,30 NC NC NC NC NC NC NC 6,15 4,3 NC

16 NC NC NC NC NC 2,00 0,00 NC NC 180 NC NA NA NA NA 19

16 1 0 0 0 0 0,30 0,00 0,19 0,19 84 84,00 NA NA NA NA 2

16 1 0 0 0 0 1,00 0,30 NC NC NC NC NC NC NC NC 4

17 NC NC NC NC NC NC 2,00 NC 0,19 NC 23,00 NC NC NA NA NC

17 NC NC NC NC NC NC 0,00 NC 0,19 NC 65,00 NC NC 3,38 36 NC

18 1 0 0 0 0 1,00 0,00 NC 0,23 NC 90,00 NC NC NC NC 6

18 1 0 0 0 0 2,00 0,00 NC 0,23 NC 89,00 NC NC NC NC 6

19 1 0 0 0 0 0,20 0,20 0,2 0,22 111 115,00 11,84 27 5,80 33 5

19 1 0 0 0 0 2,00 0,00 0,2 0,21 102 105,00 7,32 26 5,45 32 5

20 1 0 0 0 0 2,00 0,10 NC NC NC NC NA NA NC NC NC

20 1 0 0 0 0 0,70 0,50 NC 0,22 NC 40,00 NC NC NC NC NC

21 0 0 1 0 0 2,00 2,00 NC 0,19 NC 33,00 NA NA NA NA 180

21 0 0 1 0 0 1,00 1,00 NC 0,19 NC 38,00 NA NA NA NA 180

22 0 1 1 0 0 0,70 1,00 0,16 NC 54 NC NC NC NC NC 5

22 0 0 1 0 0 2,00 1,00 NC NC NC NC NA NA NA NA 7

23 NC NC NC NC NC 1,00 0,00 NC 0,19 NC 28,00 NC NC 19,72 28 4

23 NC NC NC NC NC 0,40 0,00 NC NC NC NC NC NC NC NC 8

23 NC NC NC NC NC NC 0,30 NC 0,21 NC 84,00 NC NC 0,00 41 NC

23 NC NC NC NC NC 0,00 0,00 NC NC NC NC NC NC NC NC NC

23 0 0 1 0 0 NC NC 0,2 0,20 81 82,00 1,39 39 2,78 35 7

24 NC NC NC NC NC 2 0 0,25 0,24 130 89,00 NC NC 7,52 32 8

CV tardif

Délai de

traitement Identification

Données du fond d'œil AV Epaisseur maculaire RNLF CV précoce

Tableau 11 : Données ophtalmologiques, patients AQP4 +

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81

Imagerie du nerf optique

Image 1 : Atteinte pré chiasmatique bilatérale dans le cadre d’une névrite optique bilatérale à anticorps anti MOG +, séquences T2 (à gauche) et T1 Gadolinium (à droite).

Image 2 : Hypertrophie T1 (à gauche) T2 (à droite) du nerf optique, MOG +.

Image 3 : Névrite optique bilatérale MOG +,

séquence T1 gadolinium.

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82

Image 4 : CV tardif de la patiente présenté dans le cas n°1 : réduction significative du CV, malgré une bonne

réponse sur l’AV lors de la réalisation du traitement en phase aigüe.

Dossiers cliniques

Cas N°1 : Patiente de 19 ans, ayant présenté 5 épisodes de névrites optiques depuis 2013.

1er

épisode à type de NO bilatérale révélée par des céphalées et une réduction du CV. Bilan

étiologique négatif avec notamment bilan auto-immun négatif et absence de synthèse intra-thécale.

L’IRM cérébrale ne retrouvait pas de lésion parenchymateuse. Découverte d’un contexte d’hépatite-

autoimmune (prouvée histologiquement) devant l’apparition d’une cytolyse hépatique lors de la

réalisation d’un traitement par perfusions de Solumédrol. Instauration d’un traitement

immunosuppresseur par Imurel devant l’hépatite auto-immune et l’épisode inflammatoire optique.

Récidive de NO en avril et juin 2014. Nouvel épisode de NO gauche en août 2015, découverte

d’anticorps anti-MOG positifs. NO bilatérale en janvier 2016. L’évolution est marquée par une bonne

récupération de l’AV sous traitement en phase aigüe, mais par une dégradation du CV importante (Œil

droit : MD = 14,83 ; SF = 34 dB ; Œil gauche : MD = 15,93 ; SF = 35 dB).

Message clé : la mesure du CV doit faire partie des critères de gravité d’une NO et intervenir dans la

prise en charge du patient. Des névrites à répétition peuvent induire un handicap visuel important,

même en l’absence de baisse d’AV franche.

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Cas n°2 : Patiente de 24 ans, présentant un contexte familial de pathologie auto-immune (neuro-lupus

chez la sœur et une cousine de la patiente, SEP chez une tante). Accouchement sans complication

immédiate en avril 2010. Apparition en juin 2010 d’un tableau associant vomissements puis

paresthésies des 4 membres, signe de Lhermitte et diplopie binoculaire horizontale, avec sur l’IRM

cérébrale réalisée en urgence un aspect de ventriculite. Au décours, apparition d’une NO bilatérale

avec douleurs orbitaires augmentées à la mobilisation des yeux et scotome central de l’œil gauche,

avec AV au nadir à compte les doigts sur l’œil gauche et 1/10e sur l’œil droit. Bilan étiologique large

négatif en dehors d’anticorps anti AQP4 positifs. Traitement par bolus de Solumédrol puis échanges

plasmatiques, permettant d’obtenir une récupération visuelle.

Message clé : la symptomatologie à type de vomissements incoercibles, associé de plus à une

atteinte péri-épendymaire en IRM, est fortement associée à la positivité des anticorps anti AQP4.

L’évolution de la patiente vers une symptomatologie de NMO confirme cette hypothèse.

a b c

f e d

IRM cérébrale du patient présenté dans le cas n°2 : a. b. c et d. Coupes axiales, T1 avec

prise de Gadolinium périventriculaire postérieure. Séquence FLAIR, absence d’anomalie du

parenchyme mais liseré en hypersignal périventriculaire postérieur f. Séquence T2.

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Cas n°3 : patiente de 30 ans, ne présentant pas d’antécédent notable. En mai 2014, installation rapide

de douleurs périorbitaires gauches majorées par la mobilisation suivie d’une baisse d’AV sur 5 jours,

mesurée à 0.5/10e. L’IRM cérébrale retrouve un hypersignal du nerf optique prenant le contraste

associé à une lésion de la SB du carrefour ventriculaire gauche. La ponction lombaire retrouve 12

éléments, absence de synthèse intra-thécale. La récupération visuelle est complète sous 3 perfusions

de 1g de Solumédrol. En août 2014, suite à un épisode infectieux, récidive de la baisse d’AV avec

mesure de l’AV en septembre à 5/10e, puis à 3/10

e en octobre. La patiente est adressée dans le

service en janvier 2015, l’AV est à 2/10e. Une IRM cérébrale est réalisée et retrouve retrouve une

augmentation du volume focal du nerf optique gauche dans sa portion intra-orbitaire jusqu’à l’apex en

hypersignal T2, une prise de contraste après injection de la gaine et du nerf optique, et une

inflammation périorbitaire de type périnévrite. L’étude du parenchyme retrouve 2 lésions en

hypersignal FLAIR sans prise de contraste (corne occipitale gauche et sous cortical frontal droit). Le

bilan étiologique est négatif en dehors d’une positivité des anticorps anti AQP4. Réalisation de 10

bolus de Solumédrol de 1g puis 5 échanges plasmatiques avec amélioration de l’AV à 6/10e au

décours.

Message clé : une baisse d’AV progressive peut être observée dans le cadre des anticorps anti AQP4

positifs. Dans ce cas, le traitement a permis une récupération visuelle, même réalisé à distance du

début de la poussée inflammatoire.

Augmentation du volume focal du nerf optique gauche dans sa

portion intra-orbitaire, avec prise de contraste après injection de

la gaine et du nerf optique, et une inflammation périorbitaire de

type périnévrite

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Résumé

ANNEE : 2016

NOM ET PRENOM DE L’AUTEUR : LECOUTURIER Karen

DIRECTEUR DE THESE : Dr DESCHAMPS Romain

TITRE DE LA THESE : Névrites optiques aigues : Comparaison de deux populations AQP 4 + versus

MOG +

Les études récentes utilisant l’immunodétection par cell-based assay ont montré la présence

d’anticorps anti aquaporine 4 (AQP4) ou MOG (myelin oligodendrocyte glycoprotein) dans le cadre

de névrites optiques (NO) non liées à la sclérose en plaques.

Comparer les caractéristiques des NO de patients AQP4+ et MOG+, hospitalisés à la Fondation

Ophtalmologique Rothschild.

Les dossiers de patients ayant présenté au moins une NO AQP4+ ou MOG+ étaient étudiés

rétrospectivement. Les caractéristiques démographiques, cliniques, ophtalmologiques, le liquide

céphalo-rachidien, l’IRM du nerf optique et cérébrale, les données de l’OCT, les traitements, et le

profil évolutif ont été revus.

24 patients AQP4+ (62 NO, 87.5% de femmes) et 12 MOG+ (28 NO, 58.3%) ont été étudiés. Chez les

MOG+, l’âge de début (p=0.047) et le taux annualisé de poussée (p<0.01) étaient plus élevés, avec

un délai de suivi significativement plus court (p<0.01). Il n’y avait de différence significative sur le

nombre d’événement inflammatoires et le délai de rechute. Les patients MOG+ présentaient plus

fréquemment une NO bilatérale (p=0.0059) et une acuité visuelle initiale (p=0.033) et finale

(p=0.055) meilleurs. Le champ visuel initial était meilleur chez les AQP4+ (p=0.00047), et équivalent

à distance, comme les données OCT. Un syndrome de l’area postrema, la présence de bandes

oligoclonales et l’atteinte postérieure du nerf optique n’étaient pas observées dans notre

population MOG+.

Notre étude confirme que les NO MOG+ ont un profil évolutif distinct de celles associées aux

AQP4+, avec un meilleur pronostic de l’AV. Cependant le risque de rechute ne semble pas différent.

MOTS-CLES :

- Aquaporine 4 - Glycoprotéine MOG - Neuromyélite optique - Sclérose en Plaques

- Névrite optique

ADRESSE DE LA FACULTÉ DE MEDECINE DE CRÉTEIL :

8, Rue du Général Sarrail - 94010 CRETEIL

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