Cicero Egli

TRAVAUX 2000-2012

art plastiquefilm et vidéocurating

Cicero Egliart plastiquefilm et vidéocurating

A chaque instant, en un jour quelconque, vue de l’installation

À chaque instant,en un jour quelconque

Installationdispositif optique, projection diapositives,plâtre

Ce travail photographique est composé de deux parties.Un dispositif optique projette le ciel sur deux disques de plâtre disposés sur le sol de l’espace. Selon l’heure du jour ou la météo, le spectateur contemple des nuages qui défilent, des oiseux qui tournoient au loin, des avions qui passent ou simplement une lueur crépusculaire grisâtre.

En face, projeté sur les murs, défile un diaporama représentant des personnes en espace urbain. Un système de miroirs fragmente l’image en cinq unités picturales.Le rythme du projecteur donne la cadence aux images urbaines, tandis que les cercles du ciel, sereins et constants, habitent l’espace-temps naturel et éternel.

L’exposition s’est conclue le 21 juin, jour du solstice, par un happening multimédia. Accompagnés par les sons d’un bol chantant préparé, les participants sont invités à méditer le crépuscule du jour le plus long.

L’installation a été exposée à l’espace RIEN.Genève, juin 2010

A chaque instant, en un jour quelconque, vue de l’installation

photo: Murièle Begert

A chaque instant, en un jour quelconque, vue de l’installation

Vous avez foi en ..., vue de l’installation

Vous avez foi en un palais de cristal à jamais indestructibleInstallationmédias mixtesMurièle Begert et Cicero Egli, 2010

Une table, une chaise, un lit de fortune: une exis-tence réduite à l’essence. Par urgence ou par fata-lisme? Plutôt par conviction, si ce n’est pas par idéalisme. Qui s’affranchit du destin en prônant la liberté absolue, en se vautrant dans son nihilisme? C’est celui, qui a tiré ses conséquences, et qui dit: Maintenant que j’achève ma vie dans mon trou, je me moque de moi-même et je me console avec cette certitude aussi bilieuse qu’inutile : car quoi, un homme intelligent ne peut rien devenir - il n’y a que les imbéciles qui deviennent.

Cette reconstitution d’un espace de vie évoque l’univers fictionnel. Réunissant décor, espace sonore, dispositif vidéo et texte, l’installation construit un dialogue entre le spectateur et un personnage ab-sent qui l’entraîne, par une puissance incantatrice, dans son entreprise vaine.

Le travail est inspiré du personnage central des Carnets du Sous-sol (1864) de F. M. Dostoïevski.

Une lecture performante proposée par Cyrille Wohl-schlag a eu lieu pendant le finissage. Il a lu, entre autres, Victor Hugo et Ludwig Hohl.

L’installation a été exposée à la galerie Stargazer.Genève, mars 2010

Vous avez foi en ..., vues de l’installation

Vous avez foi ..., videostills

La LoggiaInstallation vidéoProjection vidéo, perfuseurs, bassin d’eau, bande audio

La cave du 1-3, rue Lissignol, Genève. L’image proje-tée se reflète dans l’eau qui remplit la moitié de la pièce. Elle représente une loggia s’ouvrant sur une lisière de forêt. Tandis qu’un homme arpente les bords du champ visuel, des gouttes tombent.

Basé sur une expérience architecturale vecue en 2001 au Couvent de la Tourette du Corbusier (ache-vé en 1960).

Bazart juin 2011, GenèveVue de l’installation - photo: Simone Aubert

photo: Couvent de la Tourette

Traveling (introversion), videostills

TravelingInstallationphotocopies, vidéo, écran

«Traveling» est composé de deux parties: deux images en grand format et une vidéo de 40 minutes nommé «Traveling (introversion)».

Les images sont des photocopies en noir et blanc représentant un espace. Elles ont la qualité d’une trame granuleuse et sont composées de plusieurs parties.

La vidéo «Traveling (introversion)» documente une action répétitive de travail sur une bande. La lu-mière contre-jour, les gestes appliqués cherchent une signification. Le sous-titre «introversion» indique cette concentration vers l’intèrieur.

Espace libre, exposition avec Ratlab,Centre PasquArt, Bienne, 2001

photo: Cicero Egli

FREEDOM, devant le Centre PasquArt, Biennephotos: Cicero Egli

FREEDOMSculpturebois, drapeau blanc, affiche

FREEDOM est une sculpture placée devant le Centre PasquArt à Bienne. Sa taille est exactement celle de l’Espace libre qui se trouve derrière le centre. Placée dans l’axe du prolongement de Espace libre, FREEDOM brandit un drapau blanc.

Espace libre, exposition avec Ratlab,Centre PasquArt, Bienne, 2001

Plank Plaider, videostill

Plank PlaiderInstallation,jeu vidéo, vidéo, musique, autocollant, tapis

Il y a deux mondes, l’un réel, l’autre virtuel. Dans aucun des deux, il semble avoir de règles.

Dans la vidéo, l’homme réel arrange les éléments et donne l’air de faire quelque chose d’important.

Dans le jeu vidéo, il s’agit de faire la même chose, arranger des éléments. Lorsque le bonhomme tombe, il faut recommencer.L’homme dans la vidéo ne tombe jamais.

Le travail questionne les conditions médiatiques dans lesquelles nous vivons. La perte de la notion de réalité s’instaure au moment où l’on vit dans un monde entre le jeu vidéo et le cinéma.

Remerciments à Laurent Schmid pour l’aide à la réalisation du jeu vidéo.

«Avant-garde, avant-garde mon amour» de Marie-Antoinette Chiarenza dans le Kornhaus à Berne en 2001.

Schwellenmätteli, étude de la structure axiale, diapositives préparées

SchwellenmätteliInstallation,papier photocopies, diaprojecteur, diapositives pré-parées

Le projet est une étude sur le réarrangement de la presqu’ile Schwellenmätteli à Berne. Ils agit d’une restructuration de cet endroit au bord de l’Aare. L’ancien sauna sera déplacé et un nouveau restau-rant sera construit à sa place.

Le travail est complémentaire au projet de l’archi-tecte, et comporte une recherche des conditions sous transformation. Une vision alternative sur le fonctionnement d’une structure locale et les motiva-tions de réarrangement de l’espace public.

Etude de réarrangement pour Schwellenmaetteli dans le cadre de l’évènement DIAVENT avec Ratlab à Schwellenmätteli, Bern, 2002

photos: Cicero Egli

MelkstuhlInstallationchaises à traire, diapositives, affiches à emporter, mode d’emploi, t-shirts, tapis, inscription logo

Le Melkstuhl, chaise portable et ambulante que le spectateur porte sur lui, lui offre la possibilité de s’asseoir où bon lui semble ainsi que quand il le souhaite.

Une étude sur le spectateur assis dans le cadre d’un travail de groupe. Le projet était présenté dans l’exposition usée,M au Sous-Sol du CCC. L’installa-tion est complétée par une publication à emporter ainsi qu’une assistance à l’utilisation Melkstuhl dans l’exposition destinée aux visiteurs.

Melkstuhl, dans le cadre du Projet public III du CCC était suivi par les professeurs invités Julie Ault, Mar-tin Beck et Olivier Lugon.Groupe de travail Spectateur assis: Sarina Basta, Cicero Egli, Sarah Girard, Patrick Jacquier, Andreas Siqueland, Galerie Sous-Sol, Genève, 2002

La mémoire obscureInstallationautocollant, écran, vidéo, casques

«La mémoire obscure» est une installation vidéo composée d’un écran et d’une peinture murale. La vidéo montre deux hommes en action en contre-jour. Ce sont des tireurs au pistolet dans un stand de tir. On entend des sons de tirs avec un peu d’écho. Sur le mur il y a une image schématisée d’un stand de tir qui nous fait face. Sa taille est environ 4 sur 2.5m.

L’installation a été réalisée dans le cadre du pro-jet «fotomotion» avec Georg Winter (D). Elle a été exposée dans la galerie de la Hochschule für Ges-taltung und Kunst Zürich, 2000.

PARALAB HAPPENING N°18 casques, ordinateur, ampli, tables de mix, micro, flambeaux

Une intervention performa-participative sur les ruines de l’ancien Prieuré de Saint-Jean. Dans un rituel sacro-expérimental de synchronisation des ondes cérébrales, nous allons franchir les limites cognitives par l’application de fréquences binaurales.

Initialement prévu sur les ruines du Prieuré St-Jean, le happening de Paralab a dû être réalisé à l’abri du collège Nicolas Bouvier, tant la pluie était forte. Par le biais de casques audio et menés par la voix de Cicero Egli, les spectateurs ont pris part à une expérience sonore mystico-méditative, alors que des torches les entouraient et réchauffaient quelque peu l’atmosphère. microsillons

UN TOUR COMPLET - 24 heures de balade, 19-20 sept. 2009 Collectif microsillons, avec le Bureau Mobile, MAC 09, Genève, 2009

SaunaInstallationbois, galets, lampe infrarouge, diaprojecteur, diapo-sitives

Sauna fait partie du projet «Etude de réarrangement pour Schwellenmaetteli». Il est placé au croisement du prolongement du nouvel endroit pour le sauna et de l’extrême est de la pièce d’exposition. La personne qui entre dans le sauna s’assied sur un banc. La source de lumière rouge sur les galets crée une atmosphère de chaleur. Les diapositives projetées sur le mur sont des prises de vue d’in-térieur de saunas avec les protagonistes mis en scène. Ils sont d’une qualité pixellisée et floue.

Sauna fait fait partie du travail Etude de réarran-gement pour Schwellenmaetteli dans le cadre de l’évènement DIAVENT avec Ratlab à Schwellenmät-teli, Bern, 2001

photo: Cicero Egli

photo: microsillons

MappamundiCarte du monde 9x7m, laine, vidéoCollaboration avec Juan Carlos Gomez.

La carte du monde est déroulée dans l’espace pu-blic. Les passants sont invités à tisser leur voyages et migrations, réels ou imaginaires, sur la carte.

Des témoignages vidéo sont réalisés avec les par-ticipants.

Le happening a eu lieu deux fois en septembre 2006, sur la Place Neuve et au Parc des Bastionsà Genève. Mappamundi, videostills

photo: Cicero Egli

Cicero Egliart plastiquefilm et vidéocurating

Le jour viendra - film still

Le Jour ViendraSuisse - 28 minutes - DCP - 4k - 1.85 français/kurmanji - SST D/E/F/KU

Bahman a fui la Syrie et s’est exilé en Suisse.Rattrapé par son passé, le jeune Kurde se trouve face à un dilemme. Lutter pour sa liberté individuelle ou se sacrifier en venant au secours de sa famille.

PRODUIT PAR

Sélection officielle au Festival de Locarno 2012www.le-jour-viendra.ch

LAWIN OMAR CAMILLE FIGUEREO BAHOZ ADAR

CICERO EGLI PATRICK TRESCH NICOLAS BINGGELI PATRICK JUTZELER CORENTIN DE TONNAC AURÉLIE AEBERHARD TERESA FREY CHARLES MENGER FRÉDÉRIC DOUARD ROBIN FERRARI SANDRANE DUCIMETIÈRE ADRIEN KESSLER BANJUIN SULEIMAN SHAKER C-SIDE PRODUCTIONS PRISCILLA FREY & DAMIEN MOLINEAUX

AVEC

RÉALISATION & SCÉNARIO

IMAGE

SON

DÉCORATION

ASSISTANT RÉALISATION

SCRIPTE

RÉGIE

ASSISTANT SON

ASSISTANT DÉCORATION

STAGIAIRE

MONTAGE

MONTAGE & MIXAGE SON

MUSIQUE

ETALONNAGE

Avec le soutien de:Le jour viendra - film stills

My Walden, videostill

My WaldenArt vidéo, DV, 13 min., français/anglais, 2009

Entre fiction et autobiographie, l’artiste-protagoniste, intellectuel anti-dandy chez lui, porte son regard à travers la fenêtre sur un monde aliéné.

Un texte en voix-off, lu en français et reinterprété en anglais, est emprunté à Henry David Thoreau, écrivain anarchiste américain de son oeuvre mani-feste «Walden - ou la vie dans les bois» (1854).

Backlash, Mottattom, Genève 2009

Panic, Espace Arlaud, Lausanne 2009

Piégé par la liberté, Oudeis, Le Vigan (F), 2009

My Walden, videostills

L’accidentavec Kim Woong Yong

Essais, DV, 4min., français, 2007

Court-métrage inspiré d’un accident réel reconstitué dans un autre contexte.Le protagoniste tente de reconstituer l’accident de vélo et le moment de sa chute, par des bribes de souvenirs qui lui restent.

Un vidéo-essai sur les limites de la mémoire des moments critiques.

Produit par la section cinéma de la HEAD, Genève, 2007

Aux yeux de tous , Sculptures en plein aire,Lausanne, avril 2011

L’accident, videostills

PERSPECTIVE FLEXIBLEArt vidéo, DV, 17 min., D/F/E, 2005 «Perspective flexible» est basé sur les récits de salariéEs issus de secteurs divers. Les tendances d’une nouvelle organisation du monde du travail globalisé, qui transforme les conditions de travail en conditions de vie, s’y dessinent.

La caméra opère dans le domaine des soins, du trafic aérien transnational et de l’hôtellerie multina-tionale. Des histoires personnelles s’associent aux images emblématiques du travail et produisent un contraste faisant apparaître le visage des nouvelles conditions.

Le film ouvre un espace mental reflétant la flexi-bilisation croissante des conditions de travail dont les incidences individuelles sont de plus en plus perçues en Suisse.

L‘UNION SYNDICALE SUISSE présente PERSPEKTIVE FLEXIBEL un film de CICERO EGLI collaboration concept URSULA BIEMANN caméra MARCELL ER-DELYI son MASAKI HATSUI mixage ADRIEN KESSLER curator GIANNI JETZER avec le soutien de BANQUE COOP

Perspective flexible, screening à Occupation Museum Tallinn (Estonia), 2008

Micronomics, Café Le Laboureur, Bruxelles (B), 2008

Challengers! Laboratorio Occupato Morion, Venice (I), 2007

Private Dancers O3ONE Galerie, Belgrade (YU) , 2007

125ans USS, Kursaal, Bern, 2005

Perspective flexible, videostills

Sur nos monts –Récits de voyage au cœur de la Suisse Documentaire-essai, DV, 50 min., français

Ce film reprend des témoignages qu’ont lus des personnalités solidaires au cours de la soirée «Voix & Faits» et les complète avec des prises de paroles des personnes ayant subi de la violence raciste.Les paroles des uns et des autres résonnent dans le décor d’une Suisse idyllique, dont elles esquissent un paysage moral. Contre la banalisation de la do-mination qui s’exprime dans le racisme, ce film n’est pas un document montrant des atrocités, mais une opposition au voyeurisme conventionnel. Il propose plutôt des brèches menant à une sensibilisation qui favorise la pensée critique.

Produit par ACOR SOS Racisme Dans le cadre de VOIX & FAITS Producteurs ALDJIA MOULAÏ, KARL GRÜNBERG Caméra CICERO EGLI Son MURIELE BE-GERT, PIERRE-ALIAN BESSE, CICERO EGLI Montage CICERO EGLI Mixage MURIELE BEGERT © ACOR SOS Racisme 2006, CC Attribution-NonCommercial-NoDerivs 2.5

For example S,F,N,G,L,B,C Shedhalle, Zürich, 2006

Art-action Centre d’Art en l’Ile, Genève, 2006

Espace St.Gervais, Genève 2006

Sur nos monts, videostills

ZONES DE CONVERGENCEVidéo-essai, DV, 80 min., E/F, 2003/04

‘Zones de Convergence’ est un DVD interactif sur les journées du sommet du G8 d’Evian. Les rues de Genève, un centre de médias indépendants et un colloque du nom de SoIA, Sommet de l’Art Inter-ventionniste. Des images-témoignages sont articu-lées avec des déclarations, des analyses et des questions sur l’art politique et les conditions de la production culturelle critique.

Dans les rues de Genève, on témoigne d’une forte présence policière qui essaie de contrôler la situa-tion. Ces stratégies sont pourtant détournées par un enjeu de pouvoir politique et manquent de sens démocratique. Les images de ces actes de force entre les autorités et la société civile en désobéis-sance forment une zone.

L’omniprésence de toute forme de médias est appa-rente. Les conditions de production d’informations établis par les maîtres d’opinion sont basculées par le projet-média Geneva03. Celui-ci contient un stu-dio qui diffuse des images vidéo en direct sur Internet. Une deuxième zone.

SoIA, Sommet de l’art interventionniste. Le sommet alternatif de Forde à l’Usine de Genève, s’est mis au milieu des événements anti-mondialistes pendant le G8. Des citations issues de ces débats théoriques sur l’art critique et activiste forment une troisième zone.

‘Zones de Convergence’ suit l’ordre chronologique des événements à travers des témoignages vidéo individuels ou récupérés de la télévision. Images et textes se gravent dans une topographie qui relie des zones d’actes politiques. Cette constellation ouvre des possibilités d’interprétation de l’intelligence contestataire. Les convergences apparentes forment l’axe de cet essai vidéo.

Un film de Cicero Egli CONCEPT ET PRODUCTION: Cicero Egli MONTAGE: Cicero Egli PAROLES: Mi-chel Chevalier (Hamburg), Rainer Ganahl (New York), Florian Schneider (München), Liliane Schneiter, (Ge-nève), Barnaby Drabble (Zürich), Thomas Schunke (Genève) et des sons originales. IMAGES : Partick Dieth, Cicero Egli, Freddo, Geneva03, Leman Bleu, SF, TSR MUSIQUE : Phil Glass

«unlimited liability», Hamburg (D), 2007

Freiräum[en]-Archiv Kultur & Soziale Bewegungen, IZ Bethanien, Berlin (D), 2006

Net Art’s Cyborg[feminist]s, Punks and Manifestos rhizome.org New York (USA), 2005

Das Verhätnis zu den Möglichkeiten, in Kapitalismus Reloaded TU, Berlin (D), 2005

Wir Können Auch Anders, Pavillon, Hannover (D), 2005

BEOGRAD NEKAD I SAD Prodajna galerija «Beograd», Belgrade (YU), 2005

SFX : Publicznosc Westfälischen Kunstverein, Müns-ter (D), 2005

Aire incondicionel Shedhalle, Zurich, 2004

A la limite CCC/Sous-Sol,Genève, 2003

Zones de convergence, videostills

Cicero Egli art plastiquefilm et vidéocurating

Cyril Verrier - Hala Grutt, 2011photos: Emmanuelle Bayart

BAL- Biennale d’arts contemporains auxLibellules

Mandat curatorial pour les artistes plasticiens locaux. Invités: Laurent Faulon, Serge Fruehauf, Cyril Verrier Manifestation transdisciplinaire, le BAL - Biennale des Arts contemporains aux Libellules - vise à inter-roger la capacité des pratiques artistiques à pro-duire du lien social et à créer un espace de pensée critique au sein de la société.

Amplifier, mimer, provoquer, remplir à raz bord, gonfler jusqu’à l’inévitable éclatement… Ce sont les gestes des artistes plasticiens locaux à qui j’ai donné carte blanche pour un projet aux Libellules. Seule contrainte: créer en lien avec le quartier et exposer dans l’espace public. Caractérisées par un certain réalisme formel, leurs œuvres présentent une esthétique précise et tendent vers une interrogation critique qui semble en occuper plus d’un. Autant par la recherche ludique que par des transpositions au niveau métaphorique, le thème qui s’impose dans leurs univers respectifs est celui qui hante la société contemporaine: l’expérimentation permanente de la limite.

Laurent Faulon est un plasticien qui construit des situations. Son œuvre puise à l’essence de la classe ouvrière pour mettre en évidence les clivages so-ciaux et éventuellement les dépasser. Lors de la biennale, l’artiste proposera une «métaphore de tous les équilibres rompus» en photographiant les reflets d’immeubles des Libellules sur une eau ver-sée dans des cartons… une fraction de seconde avant que ceux-ci n’explosent sous le poids du liquide. Des explosions «qui sonnent le glas autant qu’elles annoncent un changement possible».

Serge Fruehauf travaille à une «architecture aug-mentée». Par la greffe d’éléments qui prolongent une construction dans un mimétisme total, il défie l’authenticité des structures publiques dans l’espace urbain. Où finit le design d’origine et où commence l’intervention? L’habitant, le spectateur, est ainsi invité à reconsidérer son environnement architectu-ral en questionnant sa cohérence, son «autorité». L’intégration parfaite de ces compléments renforce l’impression d’absurdité formelle des constructions choisies. Pour le BAL, Serge Fruehauf est intervenu sur les bords du toit d’un édicule des services industriels en amplifiant son bandeau d’un mètre. Cet ajout renforce l’étrangeté de la forme d’origine du toit et sous-entend une fonction hypothétique.

«Des produits alimentaires sont posés sur la table puis gonflés, l’un après l’autre, jusqu’à ce que l’em-ballage cède...» L’univers de Cyril Verrier est imprégné d’humour tranchant et de résistance contre l’établi. L’artiste, fils d’un mineur spécialiste en explosifs, est un es-poir parmi les vidéastes genevois de deuxième gé-nération. Avec une simplicité ingénieuse, il provoque des situations qui mettent à jour des failles dans notre société de consommation. Dans Hala Grutt («Allons manger»), une vidéo HDV de 3 minutes, il mesure avec minutie la valeur réelle de conserves d’aliments.

Laurent Faulon - Masse critique (installation photo-graphique)Serge Fruehauf - Gabarit (installation in situ)Cyril Verrier - Hala Grutt (vidéo)

22 au 25 sept 2011 aux Libellules, Genèvehttp://le-bal.jimdo.com

Laurent Faulon - Masse critique, 2011 photos: artiste

Serge Fruehauf - Gabarit, 2011 Serge Fruehauf - Rampe, 2011 photos: Emmanuelle Bayart

Schwellenmätteli, étude de la structure axiale, diapositifs préparés

Subversive collabora-tive production in the Information Society

Exposition, workshop, participation comme artiste/co-curateur

Participation comme co-curateur, invitant Adla Isa-novic, artiste, Sarajevo, Rama, Yves et Marta de Hackitectura et Riereta, mediahacktivistes, Barcelone. La thématique choisie : « Subversive collaborative production in Information Society ». Le mandat du co-curateur comprend aussi l’élaboration collabo-rative du design d’exposition et la co-organisation d’un colloque.

Yves Degoyon, Marta Paz und Rama arbeiten im Bereich «Free Software» und sind ihrem Selbstvers-tändnis nach Media-HacktivistInnen. Adla Isanovic ist Künstlerin und Kulturproduzentin. Die Schwerpunkte ihrer künstlerischen und aktivistischen Arbeit setzen sich mit den Themen Identität und kulturelle Dif-ferenz auseinander. Mit der Produktion von Open Source Anwendungen für Video-Streams via Internet und der Prozess orientierten Verwendung von hybri-den Kommunikationsmitteln verbindet Adla Isanovic das politische Motiv, Grenzen zu überwinden und druchlässiger zu machen. Cicero Egli ist Künstler und «Subversivkulturproduzent». Im Rahmen von Viels-timmigkeit analysieren Cicero Egli, Yves Degoyon, Marta Paz, Rama und Adla Isanovic gemeinsam die Möglichkeiten und die politische Relevanz heutiger Informations- und Kommunikationstechnologien in kollaborativen Strukturen.

Axes de travail-Collaborative Practice in temporary micro-networks-Biotechnical Multitude is Biopolitics-Poly-spatial micro-networks vs. located borderlines-Power of hybrid interconnectivity-Opensource Bio-interfaces of the many-to-many-Free Codec prototypes are new tools for social cybernetics

Participating on the CP-Workshop on 23/24 April 2005Adla Isanovic : nmedia.ch/~aisanovic/index.phpCicero Egli : forde.ch/soia, forde.ch/zones, grenz-agentur.orgMarta Paz: hackitectura.net, fadaiat.net, madiaq.indymedia.net, riereta.net, riereta.net/tiki/tiki-index.php?page=Ctrl-iRama : rama.xicnet.com, hackitectura.net, r23.cc, rie-reta.net, al-jwarizmi.sourceforge.net, platoniq.netYves Degoyon : ydegoyon.free.fr, hackitectura.net, hackitectura.net/aljwarizmi,fsmed.info, fadaiat.net, estrecho.indymedia.org, NOMAD

23.04.05 – 15.05.05, Shedhalle, Zürichwww.shedhalle.ch/dt/programm/vorort/collabora-tive_practices photos: Cicero Egli et Shedhalle

SOIA-Summit of Interve-tionist Art

Projet artistique/curatorial, workshops,exposition

A l’occasion du G8 (1, 2 & 3 juin 2003 Evian), FORDE propose le premier Sommet de l’art interventionniste (SoIA - Summit of Interventionist Art). Ce « works-hop » consiste en deux sessions de brainstorming ouvertes au public et des productions destinées à être diffusées sur les réseaux de médias alternatifs pendant les trois jours du G8. Une exposition docu-mentaire permettra la consultation des documents ainsi que les contributions médiatiques produits par les participants lors du workshop.

FORDE interface entre l’art et l’activisme politique «Walter Benjamin argumente, dans son essai « L’œuvre d’art à l’ère de sa reproductibilité tech-nique » (dernière version 1939) que la fondation traditionnelle des œuvres d’art sur le « rituel » sera remplacée par une autre fonction sociale de l’art : sa fondation sur le politique. D’après lui, le déve-loppement des moyens techniques de reproduction, notamment la photographie et le cinéma, renforce inévitablement la valeur d’exposition, au détriment de la valeur cultuelle des œuvres d’art. Ainsi, la fameuse perte de l’aura de l’œuvre unique don-nerait lieu à un renversement sans précédent des rôles de l’art et du politique. Dans la perspective de Benjamin, le destin historiquement inévitable de la « fondation de l’art sur le politique » ne laisse qu’une seule alternative au moment où il écrit son texte : ou bien l’esthétisation fasciste du politique, ou bien la politisation critique gauchiste de l’art.» (Michael Hirsch «Une politique de la action, II, L’esthétisation du politique - la politisation de l’art»).

En vue d’obtenir des résultats politiques effectifs, des artistes interventionnistes utilisent le système de l’art pour diffuser du matériel subversif ou inter-venir avec des actions semi légales. « Alors, selon Brian Holmes, on peut observer un changement de paradigme qui dirige l’art au-delà de sa tâche repré-sentative quand tout a lieu dans un contexte de mouvement social hors du musée ». La fonction re-présentative d’une partie des œuvres d’art est ainsi remise en question. « Bureau d’études » observe d’ailleurs que cette fonction tendrait même vers le mensonge classique de la démocratie représenta-tive qui essaie de dissimuler pratiques constituantes et non représentationistes, formes expérimentales d’organisation se développant dans des micro-si-tuations précaires durant un intervalle de temps limité, nouveaux modes d’auto-organisation… Avec des millions d’utilisateurs surfant sur le net, l’art ne peut plus se contenter de son propre petit monde de festivals, de mailing lists et de white cubes. Les nouveaux médias ne seront tout simplement pas intégrés aux grands musées et aux collections prestigieuses. Sous l’influence des techniques cyber-

médias, des potentialités se doivent d’être testées, investies, réinventées… : L’auteur n’a jamais été autant producteur, la « fonction d’organisation » de l’art ( Walter Benjamin ) ne s’est jamais autant émancipée dans la création de zones de voisinage imbriquées de pratiques artistiques, d’activisme et de production théorique.Quelles sont les opportunités, les pratiques de ces formes artistiques émergentes ? Est-il encore perti-nent pour l’auteur / producteur de viser un équilibre entre le marché de l’art et l’activisme politique ? Comment créer une base autre, parasite du système existant ? Au-delà des interrogations singulières s’af-firme la nécessité de congurer un seuil entre les Beaux-Arts, l’activisme critique et les intentions d’un véritable changement social.

Forde espace public et médiatiqueOrganisée en adéquation avec la pratique et les méthodes des participants, une plate-forme publique est mise en place : brainstorming, présentations, groupes de travail et assemblée générale. Le champ est à investir par de nombreux biais, les entrées sont multiples et les positions divergent. Un débat ouvert au public sera donc lancé et mené pendant deux jours.

Parallèlement, des infrastructures réunies dans le bâtiment de l’Usine donneront aux participants les moyens de produire des pièces destinées à êtres diffusés sur des réseaux indépendants – stations de radio et de télévision, sites web – ou projetées au cinéma Spoutnik. Ces interventions médiatiques se voudraient prises de conscience, rélexions & dis-tance critique pendant un temps troublé par les protestations et la répression.

Michel Chevalier, HamburgCarla Cruz, RotterdamDrabble&Sachs, ZürichRainer Ganahl, New YorkOlivier Ressler, WienFlorian Schneider, MünchenLiliane Schneiter, Genève

Genève 1-3 juin 2003 à Forde, Usine, GenèveAvec le soutien du Departement des affaires cultu-relles, Genève.http://forde.ch/soiaAvec le soutien du Departement des affaires cultu-relles, Genève.

photos: Cicero Egli

« There is no alternative »Projet artistique/curatorial, exposition, film, works-hop

ExpositionForde programme une exposition et un atelier-débat qui traitent ce sujet socio-économique. Les deux travaux exposés sont non seulement liés à la réalité politique de l’ère de la mondialisation sociale et économique, mais aussi aux formes étendues de l’information dans leur médiation artistique.

Oliver Ressler présente “Alternative Economics, Alter-native Societies” Sur la base de six vidéos, le spec-tateur suit un tissage de liens entre des concepts économiques et sociaux présentés sous forme d’in-terviews. “There is no alternative” disait Margaret Thatcher dans les années‘80. Ressler casse ce dic-tat et focalise sur divers modèles possibles.http://www.ressler.at

Bureau d’études présente ses dernières cartogra-phies “Info-Space, Info-War” traitant de la spatia-lisation de l’information et de l’analyse des liens qui composent le système capitaliste. Elles mettent à jour les réseaux de pouvoir des technologies d’information et leurs prolongements biologiques ou chimiques qui déterminent un gouvernementalisme tentaculaire.http://bureaudetudes.free.fr/act.html

Les travaux se complètent dans leur approche, d’une part analytique avec les cartographies et d’autre part prospective dans les modèles alternatifs proposés. Ils sont des sources d’inspiration qui encouragent à penser un avenir autre.

Atelier-Débat “Art, Information, interdisciplinarité; potentiels”avec Brian Holmes

Projection film”Les hommes du port“ de Alain Tanner, CH/F 1995, 64 min. au cinéma Spoutnik en présence du réali-sateur.“Les hommes du port” traite de l’experience d’auto-gestion des dockers de Gênes et des formes de col-laboration organique qu’une communauté de travail libérée peut se donner.

La croissance des mouvements et des réseaux alter-mondialistes qui s’opposent au systèm capitaliste fait apparaître la question “quelle alternative”? La formule “un non, et plusieurs oui” appelle à la pré-paration de structures qui mènent à une société assumant ses responsabilités sociales.

Bureau d’études, ParisBrian Holmes, ParisOliver Ressler, VienneAlain Tanner, Genève

6.12.03 - 22.12.03 à Forde, Usine de GenèveLe projet est réalisé en collaboration avec Marion Ronca et Murièle Begert.Avec le soutien du Departement des affaires cultu-relles, Genève.

photos: Cicero Egli

ï.l.e

Programmation et réalisation de festival

ï.l.e. [inouï.ludique.experimental] ; une installation qui propose un paysage acoustique permanent, interrompu par des interventions électro-acous-tiques d’artistes invité(e)s. Ce jardin artificiel com-prend un environnement ludique et convivial qui permet l’écoute, la rencontre ainsi qu’une restaura-tion simple et originale.

Le projet était réalisé dans le cadre de la fête de la musique de Genève. Il a eu lieu dans a cour de l’Ecole de beaux-arts. Le travail consistait en la réalisation d’un endroit qui introduit la musique électro-accoustique dans la fête de la musique. Le concept et la réalisation m’ont été confiés. ï.le est une collaboration avec Catalina Ramelli.

Fête de la Musique juin 2001, Genève

photos: Cicero Egli

CONTACT Cicero EgliRoute du Bois des Frères 901219 Le LignonSuisse

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BIOGRAPHIENé en 1973 à Zurich, Cicero Egli vit et travaille à Genève en tant qu’artiste vidéo et plasticien, réalisateur et curateur indépendant. D’une formation de photographe à l’Ecole de Design et d’Art de Zurich, il est diplômé en 2003 en art visuel – CCC programme curatoriale de ESAV, Genève. En 2007 il obtient un certificat post-grade en cinéma documentaire à la Haut école d’Art et de Design de Genève. Entre 2002 et 2004 il s’engage comme curateur (en équipe avec Donatella Bernardi et Daniel Ruggiero) à Forde - Espace d’art contemporain, Genève. Il intervient et expose au sein du monde de l’art contemporain et de la société civile. Depuis 2003 il réalise plusieurs vidéos d’art, ainsi que des films documentaires. Entre 2009 et 2012 Cicero Egli bénéficie d’une résidence d’atelier attribuée par le Fonds d’art contemporain de la Ville de Genève. En 2012, il signe son premier film de fiction, Le jour viendra, qui est officielement séléctionné au Festival de Locarno 2012.