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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DES SCIENCES DEPARTEMENT DE BIOCHIMIE FONDAMENTALE ET APPLIQUEE Mémoire pour l’obtention du Diplôme d’Etudes Approfondies en Sciences de la vie Option : Biochimie appliquée aux Sciences de l’Alimentation et à la Nutrition Présenté par : RATSIMBAZAFY Andrisoa Tanjona Maître ès-sciences Soutenu publiquement le : 30 Avril 2015 Devant les membres du Jury : Président du jury : Professeur JEANNODA Victor Encadreur : Professeur RALISON Charlotte Co-Encadreur : Docteur RAZAFINDRAZAKA Vonimanitra Examinateurs : Docteur RAZAFIARIMANGA Zara Docteur TSIRINIRINDRAVO Herisetra Lalaina ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES ANTIOXYDANTES ET DE LA COMPOSITION CHIMIQUE DE L’HUILE DES GRAINES DE 2 ESPECES DE BAOBAB ENDEMIQUES DE MADAGASCAR Adansonia grandidieri et Adansonia rubrostipa

ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

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Page 1: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DES SCIENCES

DEPARTEMENT DE BIOCHIMIE FONDAMENTALE ET APPLIQUEE

Mémoire pour l’obtention du Diplôme d’Etudes Approfondies en

Sciences de la vie

Option : Biochimie appliquée aux Sciences de l’Alimentation et à la

Nutrition

Présenté par : RATSIMBAZAFY Andrisoa Tanjona

Maître ès-sciences

Soutenu publiquement le : 30 Avril 2015

Devant les membres du Jury :

Président du jury : Professeur JEANNODA Victor

Encadreur : Professeur RALISON Charlotte

Co-Encadreur : Docteur RAZAFINDRAZAKA Vonimanitra

Examinateurs : Docteur RAZAFIARIMANGA Zara

Docteur TSIRINIRINDRAVO Herisetra Lalaina

ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

ANTIOXYDANTES ET DE LA COMPOSITION CHIMIQUE DE L’HUILE DES

GRAINES DE 2 ESPECES DE BAOBAB ENDEMIQUES DE MADAGASCAR

Adansonia grandidieri et Adansonia rubrostipa

Page 2: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

REMERCIEMENTS

Avant toutes choses, je remercie DIEU, pour m’avoir donné la force, le courage et la

santé pour la réalisation de ce travail.

Le présent travail a été réalisé dans le cadre du projet NUTRIBAB, mené en

collaboration entre le CIRAD. Madagascar, l’ESIROI et l’Université d’Antananarivo

(LABASAN et Département IAA de l’ESSA)

Nous voudrions exprimer notre gratitude à Monsieur le Docteur Pascal DANTHU,

Directeur Régional du CIRAD Madagascar, Monsieur le Professeur HIOL de l’Université de

la Réunion, qui nous ont, non seulement proposé ce sujet, mais surtout prodigué de précieux

conseils pour la réalisation de ce travail.

L’étude a bénéficié de l’appui financier de QUALIREG. Que Monsieur le Docteur

Vincent PORPHYRE, Directeur Général trouve ici notre profonde reconnaissance.

Nous tenons à adresser nos vifs remerciements plus particulièrement à :

- Monsieur le Professeur JEANNODA Victor, Directeur de l’Ecole Doctorale

« Sciences de la Vie et de l’Environnement » de la Faculté des Sciences, pour l’honneur

qu’il nous fait en acceptant de présider le jury de ce mémoire malgré ses responsabilités.

- Madame Le Professeur RALISON Charlotte, notre encadreur, pour nous avoir confié

ce travail, encadré durant notre formation avec beaucoup d’indulgence mais aussi,

pour son soutien moral, les précieuses instructions et les inestimables conseils dont

elle nous a gratifiés tout au long de notre stage. Nous lui témoignons nos plus hautes

sincères considérations.

- Madame Le Docteur RAZAFINDRAZAKA Vonimanitra, Co-encadreur de ce

mémoire, qui n’a pas ménagé ni son temps ni son effort pour assurer sans relâche

l'encadrement technique de ce travail. Ses précieux conseils, son dévouement, sa

compétence et sa patience nous ont permis de réaliser au mieux ce document. Nous lui

exprimons notre sincère reconnaissance.

- Madame le Docteur RAZAFIARIMANGA Zara et Monsieur le Docteur

TSIRINIRINDRAVO Herisetra Lalaina qui, malgré leurs nombreuses occupations, ont

aimablement accepté d’apporter leurs compétences dans le jugement de ce travail.

Leurs conseils et leurs remarques seront considérés comme un enseignement et une

aide pour nos futures investigations. Soyez assurés de notre profond respect.

Page 3: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

- Monsieur Jean Michel Leong Pock Tsy, Responsable du Laboratoire de Biologie

Moléculaire du FOFIFA/CIRAD, pour son accueil, son aide et ses conseils concernant

surtout la phénologie des différentes espèces de Baobab.

- A tous les enseignants de la Faculté des Sciences de l’Université d’Antananarivo, à

tout le personnel qui nous ont fait part de leurs connaissances et de leurs expériences

durant nos études universitaires, à tous ceux qui nous ont aidé de près ou de loin,

surtout lors de nos descentes sur terrain, Nous leur adressons notre sincère

reconnaissance.

Nous tenons à témoigner notre sympathie :

- A Nirina RANOVONA, Doctorante à l’ED Sciences de la Vie et de

l’Environnement, option Sciences de l’Alimentation et Nutrition, qui nous a beaucoup

aidés durant les analyses au LBM sur les mesures de la capacité antioxydante. Qu’elle

veuille accepter nos remerciements.

- Au Docteur RAKOTOSAMIMANANA RAMAROSON Vonimihaingo,

Responsable Technique au LAS Ambatobe - FOFIFA, pout ses aides et ses conseils

lors de la réalisation de l’analyse sensorielle.

- A Madame RAMBININTSOA HARIMBOLA Fara, Technicienne au LCP de

la direction de la protection des végétaux, pour son soutien à la réalisation de l’analyse

sur CPG

- A tous nos ami(e)s, plus particulièrement les étudiants de notre promotion

AEA Biochimie Alimentaire 2013-2014, qui nous ont soutenu moralement. Nous en

gardons les meilleurs souvenirs.

Particulièrement, mes remerciements les plus sincères s’adressent à :

- Mes parents, mes frères, la famille toute entière, qui m’ont toujours encouragé

et soutenu dans leur prière et en matériels pour que je réussisse mes études.

QUE DIEU VOUS GARDE !

Page 4: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

ii

SOMMAIRE

LISTE DES TABLEAUX .......................................................................................................... v

LISTE DES FIGURES .............................................................................................................. vi

LISTE DES ABREVIATIONS ................................................................................................ vii

GLOSSAIRE ........................................................................................................................... viii

INTRODUCTION GENERALE……………………………………………………………1

PARTIEI: SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE .................................................................... 3

A. Baobabs .............................................................................................................................. 3

I. Historique de la découverte des Baobabs ....................................................................... 3

II Taxonomie ............................................................................................................................. 3

III. Description du genre Adansonia ....................................................................................... 4

III.1. Description des espèces étudiées ................................................................................... 5

III.1.1. Adansonia rubrostipa : Fony .................................................................................. 5

III.1.2. Adansonia grandidieri : Renala ou Reniala ............................................................ 6

IV. Répartition géographique du Baobab ............................................................................. 6

IV.1. Aire de répartition dans le monde ................................................................................. 6

IV .2. Aire de répartition à Madagascar ................................................................................ 7

V. Importance du baobab ..................................................................................................... 9

V.1 Importance socioculturelle............................................................................................... 9

V.2. Importance environnementale ........................................................................................ 9

V.3. Importance nutritionnelle .............................................................................................. 10

V.3.1. Feuilles ................................................................................................................... 10

V.3.2. Fruit ........................................................................................................................ 10

V.3.3. Graines ................................................................................................................... 10

V.4. Importance dans la pharmacopée traditionnelle et médecine traditionnelle au niveau

mondial ................................................................................................................................. 11

V.5. Utilisations médicinales et traditionnelles à Madagascar ............................................. 12

B. Huiles ................................................................................................................................ 13

I. Généralités sur les huiles .................................................................................................... 13

II. Les acides gras ................................................................................................................... 13

III. Les fractions insaponifiables ........................................................................................... 13

IV. Les études antérieures sur les huiles de baobab ............................................................ 14

IV.1. Caractéristiques physico-chimiques de l’huile de baobab .......................................... 14

IV.1.1. Teneur en huile ..................................................................................................... 14

Page 5: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

iii

IV.1.2. Propriétés physico-chimiques ............................................................................... 15

IV.1.3. Composition en acides gras .................................................................................. 15

IV.1.4. Fraction insaponifiable ......................................................................................... 16

C. Oxydation et antioxydants ................................................................................................ 16

I. Oxydation ............................................................................................................................ 16

I.1.Définition ........................................................................................................................ 16

I.2.Mécanisme d’oxydation .................................................................................................. 16

I.3. Les radicaux libres ......................................................................................................... 17

I.4. Stress oxydatif ................................................................................................................ 17

II. Antioxydants ...................................................................................................................... 18

II.1.Définition ....................................................................................................................... 18

II.2.Mode d’action ................................................................................................................ 18

II.3. Les antioxydants naturels .............................................................................................. 18

II.3. Les antioxydants dans les huiles végétales ................................................................... 19

II.4. Les antioxydants de synthèse ........................................................................................ 19

PARTIE II: MATERIELS ET METHODES ...................................................................... 21

A. Evaluation de la filière de production d’huiles de baobab et de leurs utilisations au

niveau local .............................................................................................................................. 21

I. Méthodologie ............................................................................................................. 21

I.1. Entretien semi-structuré .............................................................................................. 21

I.2. Observation de la ligne de production au niveau des unités d’extraction et des

ménages ............................................................................................................................. 22

I.3. Enquête de consommation et d’utilisation de l’huile auprès des ménages ................. 23

B. Méthodes d’extraction d’huile ....................................................................................... 24

1. Extraction par la méthode traditionnelle .......................................................................... 24

2. Extraction par un solvant .................................................................................................. 25

3. Extraction à froid .............................................................................................................. 26

4. Extraction à chaud ............................................................................................................ 26

C. Mesure du rendement en huile ...................................................................................... 27

D. Analyse de la composition en acide gras ....................................................................... 27

I. Principe ...................................................................................................................... 27

II. Méthode ..................................................................................................................... 28

III. Calcul de la LCE........................................................................................................ 29

IV. Résultat ...................................................................................................................... 29

E. Mesure de la capacité antioxydante .............................................................................. 31

I. Objectif ...................................................................................................................... 31

Page 6: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

iv

II. Principe ...................................................................................................................... 31

III. Mode opératoire ......................................................................................................... 31

III.1. Préparation de la solution DPPH ............................................................................. 31

III.2. Préparation du trolox ............................................................................................... 32

III.3. Mesure directe de la capacité antioxydante des échantillons par le radical DPPH.. 32

III.4. Expression du résultat .............................................................................................. 32

F. Analyse sensorielle des huiles ......................................................................................... 34

I. Objectif .............................................................................................................................. 34

II. Le panel de dégustation ................................................................................................... 34

III. Produits à tester et présentation ...................................................................................... 34

IV. Déroulement de l’épreuve .............................................................................................. 34

V. Traitement des données ................................................................................................... 35

PARTIE III: RESULTATS ET DISCUSSION ................................................................... 23

A. Données d’enquêtes : les informations recueillies sur sites ...................................... 36

I. Production et utilisations de l’huile d’Adansonia grandidieri et Adansonia

rubrostipa au niveau local .................................................................................................... 36

II. Les modes d’extraction existants dans les sites ......................................................... 36

III. Rendements des huiles produites au niveau des sites ................................................ 38

III.1. Bilan massique d’extraction ..................................................................................... 38

III.2. Caractéristiques des huiles ....................................................................................... 38

IV. Consommation et utilisation de l’huile auprès des ménages ..................................... 39

IV.1. Connaissance et consommation de l’huile ............................................................... 39

IV.2. Motifs de consommation ......................................................................................... 39

IV.3. Perception des caractères sensoriels de l’huile par les ménages utilisateurs ........... 40

IV.4. Perception de la qualité de l’huile par les ménages ................................................ 41

IV.5. Effet sur la santé ...................................................................................................... 42

IV.6. Disponibilité ............................................................................................................ 42

B. Les analyses des huiles au laboratoire ....................................................................... 43

B.1. Les rendements en huile ................................................................................................ 43

C. Composition en acides gras des huiles ...................................................................... 44

D. Capacité antioxydante (CAO) des huiles issues des graines de l’espèces Adansonia

grandidieri et Adansonia rubrostipa .................................................................................... 55

E. Profil sensoriel de l’huile ........................................................................................... 58

CONCLUSION ET PERSPECTIVES ................................................................................. 61

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES ............................................................................. 63

ANNEXES ............................................................................................................................... 67

Page 7: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

v

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: : Répartition des espèces de baobab issues des trois sections ................................. 4

Tableau 2 : Les espèces à répartition limitée ............................................................................ 8

Tableau 3: Les espèces à large répartition ................................................................................ 8

Tableau 4:Les principales utilisations médicinales et traditionnelles du baobab ................... 12

Tableau 5 : Formes d’utilisation des produits de baobabs et symptômes des maladies à traiter

.................................................................................................................................... 12

Tableau 6 : Teneurs en huile (%) de quelques espèces du genre Adansonia .......................... 14

Tableau 7: Caractéristiques chimiques des huiles de baobab par espèce ............................... 15

Tableau 8: Rendements massiques (%) des huiles collectées au sein des producteurs locaux

.................................................................................................................................... 38

Tableau 9: Proportions respectives (%) des ménages utilisateurs et consommateurs(%)

d'huile de baobab ........................................................................................................ 39

Tableau 10: Rendements (%) comparés en huile des graines de deux espèces en fonction des

différentes méthodes d'extraction ............................................................................... 43

Tableau 11: Proportion (%) en différents AG des huiles d’A rubrostipa ............................... 46

Tableau 12: Composition en acides gras des échantillons d'huile de graines de l'espèce

Adansonia grandidieri ............................................................................................... 49

Tableau 13: Proportions respectives des acides gras selon leur degré d'insaturation ............. 50

Tableau 14: Teneurs (%) comparées en acides gras des huiles de baobab avec l’huile de

palme .......................................................................................................................... 51

Tableau 15: Proportion en AG des huiles d'A. grandidieri issue de deux modes d'extraction 53

Tableau 16: Comparaison de la composition en acides gras des huiles de baobab avec

d’autres huiles végétales. ........................................................................................... 54

Tableau 17: Capacité antioxydante des huiles des graines des deux espèces extraites selon la

technique traditionnelle (µmol TE/mg MS) ............................................................... 55

Tableau 18 : Capacité antioxydante des fruits, des légumes, des céréales et des produits à

base de céréales (moyenne ±écart-type). ................................................................... 56

Tableau 19 : Capacité antioxydante des huiles d'A. grandidieri (µmol TE/mg de MS) selon

le mode d'extraction ................................................................................................... 56

Tableau 20: Capacité antioxydante (µmol TE/mg MS) des huiles de graines d'A. rubrostipa

selon le mode d’extraction ......................................................................................... 57

Tableau 21: Profils sensoriels des différentes huiles .............................................................. 59

Page 8: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

vi

LISTE DES FIGURES

Figure 1: a) arbre, b) pulpe et c) fleur du genre Adansonia ...................................................... 4

Figure 2: a) Arbre de l'espèce Adansonia rubrostipa, b) Arbre de l'espèce Adansonia

grandidieri ................................................................................................................... 5

Figure 3: Répartition d'Adansonia suarezensis, A. perrieri, A. za et A. grandidieri ................ 6

Figure 4a: Aire de répartition des 4 espèces de baobab en Afrique, Madagascar et Australie . 7

Figure 5: a) graines d'Adansonia grandidieri, b) graines d'Adansonia rubrostipa ................ 11

Figure 6: Formule semi-développée d'un triglycéride (fr.wikipedia.org/wiki/Triglycéride) .. 13

Figure 7 : Réaction de la réduction de DPPH ......................................................................... 31

Figure 8: Schéma d'un chromatographe en phase gazeuse ..................................................... 28

Figure 9 : Diagramme de fabrication de l’huile de baobab par les paysans ........................... 37

Figure 10: Motifs de consommation de l'huile de baobab ...................................................... 40

Figure 11: Couleur de l'huile selon les ménages enquêtés ...................................................... 40

Figure 12: Perception de l'odeur de l'huile de baobab par les ménages enquêtés ................... 41

Figure 13: Comparaison de la saveur de l'huile de baobab à celle d'autres huiles .................. 41

Figure 14: Comparaison de l'huile des graines de baobab à d'autres huiles rencontrées dans la

région ......................................................................................................................... 42

Figure 15: Disponibilité de l'huile de baobabs dans l’année ................................................... 42

Figure 16 a, b, c : Profil chromatographique des huiles d’A.rubrostipa selon les procédés

d’extraction ................................................................................................................ 45

Figure 17 a, b : Profil chromatographique de l’huile issue des graines de l’espèce A.

grandidieri extraits par différentes mode d’extraction .............................................. 52

Figure 18: Cercle de corrélation des résultats de l’analyse en composante principale ................. 58

Page 9: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

vii

LISTE DES ABREVIATIONS

ACP : Analyse en Composantes Principales

AFM : Analyse Factorielle Multiple

CAH : Classification Ascendante Hiérarchique

CIRAD : Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le

développement

ESSA : Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques

ESIROI : Ecole Supérieure d’Ingénieur Réunion Océan Indien

FOFIFA: Foibe Fikarohana sy Fampandrosoana ny Ambanivohitra

IAA: Industrie agricole et Alimentaire

LABASAN : Laboratoire de Biochimie Appliquée à la Science de l’Alimentation et de la

Nutrition

LBM : Laboratoire de Biologie Moléculaire

LCP : Laboratoire de Contrôle des pesticides

PNAN : Plan National de Nutrition

QUALIREG : la qualité pour le développement en Océan Indien

Page 10: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

viii

GLOSSAIRE

Agalactie : terme qui désigne un arrêt de la sécrétion lactée.

Antinévralgique : substance propre à calmer la douleur, les névralgies.

Antioxydant : une substance qui est capable de ralentir ou d'inhiber le phénomène

d'oxydation.

Antipyrétique : médicaments dont le but est de lutter contre un symptôme, la fièvre.

Athérosclérose : maladie qui se caractérise par le dépôt d‟une plaque de lipides (athérome)

sur la paroi des artères, entraînant par la suite sa lésion (sclérose), à l‟origine de bon nombre

de maladies cardiovasculaires.

Cancer : maladie caractérisée par une prolifération cellulaire anormalement importante au

sein d’un tissu de l‟organisme menaçant la survie de cette dernière. Ces cellules proviennent

toutes d‟un même clone, une cellule initiatrice du cancer qui a la propriété de se diviser

indéfiniment.

Conjonctivite : Il s’agit d’un trouble fréquent, qui se caractérise par une sensation de brûlure

ou de présence d’un corps étranger dans l’œil et une gêne à chaque mouvement oculaire.

Dracunculose : maladie parasitaire causée par un nématode. Le ver parasite responsable de

cette maladie est appelé Dracunculus medinensis.

Décoction : méthode d'extraction des principes actifs et/ou des arômes d'une préparation

généralement végétale par dissolution dans l'eau bouillante. Elle s'applique généralement aux

parties les plus dures des plantes : racines, graines, écorce, bois. Elle est utilisée en

herboristerie, en teinture, en brasserie et en cuisine. Le terme désigne également les

préparations obtenues par cette méthode.

Entéralgie : Terme médicale qui désigne une douleur qui a son siège dans les intestins.

Epilepsie : maladie nerveuse, autrefois appelée "le haut mal", se manifestant par des crises

violentes avec convulsions accompagnées de perte de conscience ou d'hallucinations.

Expectorant : se dit d’une substance qui favorise l’expectoration.

Gingivite : inflammation des gencives, muqueuses buccales qui recouvrent les mâchoires et

entourent la base des dents.

Page 11: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

ix

Hémoptysie : crachement de sang résultant d’une hémorrhagie de la membrane muqueuse du

poumon.

Lombalgie : douleur au niveau lombaire.

Longévif : qui a une longue durée de vie.

Malnutrition : état pathologique résultant de la carence ou de l’excès relatif ou absolu d’un

ou plusieurs nutriments essentiels, que cet état se manifeste cliniquement ou ne soit décelable

que par des analyses biochimiques, anthropométriques ou physiologiques.

Ménorragie : règles anormalement abondantes.

Otite : Inflammation de la membrane muqueuse de l'oreille.

Période de soudure : période pendant laquelle la plupart de la population a des difficultés

d’accès à une nourriture pouvant satisfaire les besoins d’une vie active en bonne santé. Elle se

situe généralement entre l’épuisement des stocks alimentaires issus de la production propre et

les premières récoltes, durant laquelle les propres réserves alimentaires des populations ne

subviennent plus à leurs besoins nutritionnels. Elles sont alors obligées de recourir aux

marchés et à différentes stratégies d’adaptation.

Rancissement : réaction biochimique qui débute par une hydrolyse des lipides et se poursuit

par l’oxydation des acides gras insaturés ainsi libérés au niveau des doubles liaisons. Il se

traduit par une augmentation de l’acidité du corps gras et le développement d’une odeur rance

caractéristique.

Rendement d’extraction : rapport entre la quantité d'huile obtenue par extraction et la

quantité d'huile contenue dans la matière première. Le rendement ne dépend que de l'efficacité

de la technologie utilisée.

Rhinopharyngée : relatif au rhino-pharynx, partie du pharynx située en arrière des fosses

nasales.

Sécurité alimentaire : situation dans laquelle tous les individus disposent à tout instant d’un

accès physique, social et économique à une nourriture suffisante en quantité, saine et

nourrissante, à même de satisfaire leurs besoins et leurs préférences alimentaires et de leur

permettre de mener une vie saine et active.

Scorbut : ensemble de manifestation pathologique due à une carence alimentaire en acide

ascorbique.

Trituration: action de broyer, de réduire en tout petits éléments. Dans le cas des oléagineux,

ce terme recouvre l'ensemble des opérations qui mènent de la graine à l'huile et à ses sous-

produits.

Page 12: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Introduction

Page 13: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Introduction

1

Madagascar, grande île de l’océan indien est largement connue par ses richesses en

biodiversité (faune, flore, etc.). Certaines espèces végétales et animales sont reconnues

comme figures emblématiques de l’île tels les baobabs, les tortues, etc. ….

Concernant les baobabs, parmi les huit espèces d’Adansonia existant dans le monde,

sept sont présentes à Madagascar, dont six d’entre elles endémiques (A. grandidieri, A.

rubrostipa, A. za, A. madagascariensis, A. perrieri, A. suarezensis), avec une large répartition

dans l’île. Ces dernières décennies, les études sur les différentes espèces et parties de baobab

ne cessent de croitre : sur les feuilles, (RANDRIANANTENAINA, 2012), les fruits

(RAKOTONINDRAINY, 2008), les produits des graines (RANDRIAMIARINARIVO,

2012), les pulpes (RAZAFINDRALAMBO, 2013).

A Madagascar et dans quelques pays d’Afrique, la population locale produit de l’huile

alimentaire à partir des graines de baobab (ANDRIANJAFIMANANA, 2012). La valorisation

de cette huile figure parmi les alternatives pour lutter contre la malnutrition. Depuis le début

du XXème

siècle, divers travaux de recherche ont été menés sur la physico-chimie de l’huile de

baobab, (THOMAS, 1913), sur la composition en acide gras (GAYDOU et al., 1983), sur les

effets physiologiques (BIANCHINI et al., 1983), sur la fraction lipidique des différents

espèces de baobab avec référence particulière aux acides gras cyclopropaniques et

cyclopropéniques (GAYDOU et al, 1979, RALAIMANARIVO et al, 1983), et sur l’étude de

la composition chimique et les propriétés physico-chimiques de l’huile d’A. digitata

(NKAFAMIYA et al, 2007).

Cependant, aucune étude n’a été réalisée concernant les propriétés organoleptiques

ainsi que la capacité antioxydante des huiles de baobab. C’est dans cette optique que le projet

Nutribab «sécurité alimentaire et baobabs à Madagascar : propriétés nutritionnelles et

antioxydantes des huiles de baobabs et potentialités d’utilisation », a été conçu conjointement

par le CIRAD Madagascar, l’ESIROI de La Réunion et l’Université d’Antananarivo

(LABASAN et ESSA).

L’objectif principal du projet Nutribab est d’optimiser les procédés de production, de

conservation et de mise à disposition des huiles de baobab contenant des composés leur

conférant des propriétés nutritives, thérapeutiques et médicales.

Les objectifs spécifiques de l’étude sont alors de :

• Mieux connaître les matières premières, notamment les espèces les plus exploitées au

niveau local : identifier les différentes utilisations

• Connaître les procédés de fabrication des huiles artisanales et industrielles

• Identifier les modes de conservation

• Evaluer les rendements (quantitatifs) en huile et le devenir des déchets

• Etudier les capacités antioxydantes des huiles

• Evaluer les risques qu’elles causent sur la santé

Page 14: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Introduction

2

Le présent mémoire est subdivisé en quatre parties :

- Après cette introduction, la première partie est une synthèse bibliographique sur

les baobabs, les huiles issues de ces derniers, le phénomène d’oxydation et les

antioxydants

- La deuxième partie décrit les différents matériels et méthodes utilisés

- La troisième partie présente les résultats obtenus et les interprétations.

Page 15: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Synthèse Bibliographique

Page 16: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Synthèse bibliographique

3

A. Baobabs

I. Historique de la découverte des Baobabs

Le baobab est originaire de Madagascar et d'Afrique tropicale. C'est en 1354 que

les récits des voyages d'Ibn Battuta, explorateur arabe, mentionnent cet arbre dans le bassin du

Niger.

En 1750, Michel Adanson (1727-1806) a découvert cet arbre que l'on nommait

"l'arbre aux calebasses" dans les îles du Cap-Vert et au Sénégal. Ce botaniste français fut le

premier à en publier une description détaillée avec illustrations en 1757 et en rapporta des

échantillons à Paris. Il réalise alors le lien avec les fruits déjà décrits par Alpino en 1592 et

nomme alors cet arbre baobab. Mais Carl Von Linné et Bernard de Jussieu n'ont pas retenu ce

nom pour le genre de cette espèce arbre et proposèrent à cette époque le nom scientifique

définitif Adansonia en référence au botaniste.

A Madagascar, les premières planches de description de baobab ont été publiées

en 1605, elles présentaient la variété Adansonia rubrostipa. En 1952, Perrier de la Bâthie

propose une nomenclature des 8 espèces actuellement mentionnées et celle-ci a été révisée par

David Baum en 1995). (RAZAFINDRALAMBO, 2013).

II Taxonomie

La classification des espèces d'Adansonia est fondée sur des études systématiques,

écologiques, morphologiques, phénologiques et certains aspects génétiques, effectuées par

BAUM (BAUM, 1991, 1995, 1996 et 1998).

Règne : VEGETAL

Embranchement : ANGIOSPERMES

Groupe : DICOTYLEDONES

Classe : ROSIDAE

Sous classe : EUROSIDS

Ordre : MALVALES

Famille : MALVACEAE

Genre : Adansonia

La famille des MALVACEAE regroupe 271 genres et 4025 espèces incluant les

BOMBACACEAE, les STERCULIACEAE et les TILIACEAE. Le genre Adansonia est

composé de huit espèces dans le monde qui sont réparties dans trois sections. Les noms

vernaculaires de chaque espèce sont : renala (A. grandidieri), fony (A.rubrostipa), za (A. za),

(A. suarezensis, A. perrieri, A. madagascariensis) bozy. Le tableau1 suivant montre la

répartition des espèces de baobab issues des trois sections.

Page 17: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Synthèse bibliographique

4

Tableau 1: Répartition des espèces de baobab issu des trois sections

Section BREVITUBAE LONGITUBAE ADANSONIA

Espèces A. grandidieri

A. Suarezensis

A.rubrostipa

A. za

A.madagascariensis

A. perrieri

A. gibbosa (espèce endémique

représentant le genre en

Australie)

A. digitata

(espèce commune en

Afrique, à Madagascar et

aux îles Comores)

III. Description du genre Adansonia

La description du genre Adansonia a été faite à partir des travaux de BAUM (BAUM,

1995) et de SCHATZ (SCHATZ, 2001).

Les baobabs sont des arbres longévifs, de petite à grande taille, décidus au tronc renflé

massif s’effilant du bas vers le haut ou en forme de bouteille. L’écorce est lisse ou foliacée,

brun rougeâtre à grise, présentant souvent une couche photosynthétique verdâtre juste sur la

surface. Les feuilles sont alternes, composées palmées, caduques. Les folioles sont entières ou

dentées, penninerves, dont le nombre varie suivant les espèces et permet de les distinguer.

Les fleurs sont de type pentamère, axillaires, solitaires, régulières, grandes.

Le calice est vert ou marron, soudé, enfermant la fleur dans le bouton. Les baies ont de

forme sphérique à ovale. Les graines sont enfouies dans une pulpe spongieuse blanche. La

figure 1a, 1b et 1c suivant illustre l’arbre de l’espèce Adansonia rubrostipa, la pulpe de

l’espèce Adansonia grandidieri et les fleurs de l’espèce Adansonia rubrostipa.

Figure 1: a : Arbre de l’espèce Adansonia rubrostipa, b : Pulpe de l’espèce Adansonia

grandidieri et c : Fleur de l’espèce Adansonia rubrostipa

b

c

a

Source : auteur, 2014

Page 18: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Synthèse bibliographique

5

III.1. Description des espèces étudiées

La figure 2a ci-dessous montre l’arbre de l’espèce A. rubrostipa et la figure 2b montre

celle de l’espèce A. grandidieri.

Figure 2: (a) Arbre de l'espèce Adansonia rubrostipa, (b) Arbre de l'espèce Adansonia

grandidieri

Source : auteur, 2014

La description botanique des deux espèces endémiques Malgaches qui font l’objet de

la présente étude a été tirée des travaux de Jum et H Perrier (ANDRIANJAFIMANANA,

2012) pour l’espèce A. rubrostipa et de ceux de Baill (DIOP et al, 2005) pour l’espèce A.

grandidieri.

III.1.1. Adansonia rubrostipa : Fony

Connue sous le nom vernaculaire Fony, cette espèce appartient à la section

Longitubae. Il s’agit d’un arbre de petite à grande taille mesurant de 4 à 20m de hauteur, à

tronc généralement en forme de bouteille (rarement cylindrique). Les branches sont

orthotropes.

L’écorce est généralement marron, foliacée. Les feuilles sont composées, alternes avec

3-5 folioles, stipules caduques. Les fleurs sont issues de boutons floraux allongés, verts,

disposés horizontalement. Le calice est rouge à l’extérieur et rouge clair à l’intérieur. Les

pétales sont de couleur jaune clair à jaune orangé, nettement plus courts que l’étamine. Les

fruits sont globuleux, péricarpe épais muni de fibres longitudinales. Les graines sont

nombreuses et réniformes.

La floraison à lieu entre le mois de Novembre et Février et la maturité des fruits entre

le mois de Mai et de Juillet.

a b

Page 19: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Synthèse bibliographique

6

III.1.2. Adansonia grandidieri : Renala ou Reniala

Petit à grand arbre au tronc renflé massif s’effilant du bas vers le haut. La couronne est

au sommet de l'arbre et aplatie, les branches reparties de manière irrégulière et la plupart

horizontales. Ecorce lisse, de couleur grise (rarement rouge). Feuilles composées de 9 à 11

folioles. Les fleurs sont solitaires, ascendantes, ovoïdes ou oblongues de couleur blanche,

jaunissant avec l'âge. Les fruits sont presque ronds à ovoïdes, de couleur rouge marron. Le

péricarpe est peu épais et fragile contenant de nombreuses fibres longitudinales.

La floraison à lieu entre le mois de Mai et d’Août et la maturité des fruits entre le mois

de Novembre et de Décembre.

IV. Répartition géographique du Baobab

IV.1. Aire de répartition dans le monde

Il existe 8 espèces du genre Adansonia dans le monde. La figure 3 montre la

répartition géographique. Une seule espèce se trouve au Nord-ouest australien (Adansonia

gibbosa ou gregori), 7 espèces à Madagascar dont 6 sont endémiques (Adansonia grandidieri,

A. madagascariensis, A. perrieri, A. rubrostipa, A. suarezensis et A. za) et une introduite

(Adansonia digitata). Cette dernière est la seule se trouvant dans les savanes africaines.

Le Baobab d’Afrique (corne de l’Afrique, bassin du Congo, etc.…), Adansonia

digitata est le plus répandu des 8 espèces.

Les Baobabs ont depuis longtemps été exportés hors d’Afrique principalement en

tant que culture ornementale. Ils sont ainsi localement implantés dans de nombreuses régions

d’Asie (Inde, Sri Lanka, Malaisie, Java, Philippines, Taiwan), dans le Sud de la péninsule

arabique et dans bon nombre d’îles de l’arc Caraïbes, en Floride ou à Hawaï.

Figure 3: Répartition d'Adansonia suarezensis, A. perrieri, A. za et A. grandidieri

Source : RAZANAMEHARIZAKA, 2009

Australie

Page 20: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Synthèse bibliographique

7

IV .2. Aire de répartition à Madagascar

BAUM (BAUM, 1996) a établi l’aire de répartition des baobabs à Madagascar et

celle-ci est complétée par les prospections de RAZANAMAHERIZAKA

La figure 4a et 4b montrent la distribution géographique des espèces de baobab à

Madagascar.

On peut classer les espèces en deux groupes suivant l’étendue et la discontinuité de

leur aire de répartition. Ainsi, le tableau 2 suivant montre les espèces à répartition limitée et le

tableau 3 affiche les espèces à large répartition.

Figure 4a: Aire de répartition d’A. suarezensis, A.

perrieri, A. za et A. grandidieri à Madagascar

Figure 4b : Répartition d’Adansonia

madagascariensis et A. digitata

Source : RAZANAMEHARIZAKA, 2009 ; 2012

Page 21: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Synthèse bibliographique

8

Tableau 2 : Les espèces à répartition limitée

Espèces à répartition

étroite

Zone de distribution

Adansonia suarezensis Cette espèce est localisée uniquement dans l’extrême nord de Madagascar à la

périphérie de la Baie d’Antsiranana. Elle est largement répartie dans la ville

d’Antsiranana et dans les villages avoisinants

Adansonia perrieri Se trouve uniquement dans la province d’Antsiranana, sur les sols basaltiques et

sur les sols calcaires du plateau de l’Ankarana, ainsi que dans le parc national de

la Montagne d’Ambre

Adansonia grandidieri Limitée dans deux secteurs du Sud-ouest malgache :

Le secteur de Morondava : à Bekonazy, à Andranomena et à

Marofandilia sur la route qui mène à Belo sur Tsiribihina ainsi qu’à Antonga

Le secteur de Morombe : entre la rivière Mangoky et le lac Ihotry, à

Befandriana-Sud et à Andavadaoka.

Adansonia madagascariensis Les zones où cette espèce est présente sont :

La région du Boina : dans la forêt de Betsalo, dans le bassin de Majunga

Dans le Sambirano

A proximité d’Antsiranana et sur le plateau de l’Ankarana

Adansonia digitata Elle se localise dans l’Ambongo et dans le Boina

Source : BAUM, 1995 ; RAZANAMEHARIZAKA, 2008 ; RANDRIANANTENAINA, 2012

Tableau 3: Les espèces à large répartition

Espèces à large répartition

Zone de distribution

Adansonia rubrostipa Elle se rencontre le long de la côte Ouest de Madagascar, allant d’Itampolo (Sud-

ouest) à Soalala (Nord-ouest).Son aire de répartition est discontinue dans trois

secteurs :

Le secteur de Tuléar, dans différents types de substrat : dunes, plateaux

calcaires aux environs de Tuléar

Le secteur de Menabe et de Morombe

Le secteur d’Ambongo, de Besalampy à Soalala où elle dépendant des sols

sableux

Adansonia za

Elle se rencontre du nord au sud-ouest de Madagascar de façon discontinu, elle est

distribuée le long des versants sud et ouest de l’île, de l’Androy à Sambirano.

On peut distinguer cinq secteurs :

Le secteur de l’Androy et de l’Anosy

Le secteur de Sud-ouest de Madagascar sur le plateau de Mahafaly, ainsi que

dans les régions de Tuléar et de Sakaraha

Le secteur du Menabe et de Morombe où elle est parfois accompagnée

d’A.rubrostipa. Tel est le cas de la forêt de Kirindy

Le secteur du Boina

Le secteur du Sambirano

Source : RANDRIANANTENAINA, 2012

Page 22: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Synthèse bibliographique

9

V. Importance du baobab

V.1 Importance socioculturelle

Le baobab est l’arbre le plus célèbre d’Afrique. On ne peut l’ignorer, ne pas le

remarquer ou le considérer comme un arbre ordinaire. Il est l’une des espèces ligneuses le

plus massif connues et tient une place prépondérante dans les cultures et les croyances

autochtones.

Le baobab possède une énorme valeur culturelle, sociale et symbolique. Il sert d’arbre

à palabres et fait office de « détecteur de mensonges » sous lequel des personnes peuvent jurer

quand on met en doute une de leurs affirmations.

La partie interne de l’écorce contient une matière fibreuse qui est utilisée pour la

fabrication de cordage par tressage des fibres (cette dernière sont exploitées pour les

instruments de musique, paniers, filets, fil de pêche, fibres pour tissus, …)

(RAZAFINDRALAMBO, 2013)

L’une des caractéristiques des très gros et très vieux baobabs est le fait que le tronc du

baobab a tendance à se creuser avec l’âge. Cette particularité est mise à profit pour des

utilisations diverses et variées : maison, bar, cellier, fosse septique, ossuaire, prison, église ou

salle de réunion. Au Zimbabwe, la cavité d’un baobab est utilisée comme salle d’attente pour

les autobus et peut accueillir entre 30 et 40 personnes.

Cet arbre a également la faculté spéciale d’emmagasiner plus de 100.000 litres d’eau

dans son tronc, et ceci est exploité par les habitants du sud de Madagascar en créant un puits à

côté pour survivre mais aussi afin de résister pendant les périodes de soudure.

Le tronc du baobab, spongieux et élastique, ne se coupe pas facilement. Il est toutefois

utilisé pour la confection de pirogues légères, de flotteurs de filet ou encore d’ustensiles de

cuisine. Enfin, les baobabs sont habités par des colonies d’abeilles qui se nourrissent de nectar

de ses fleurs. (www.futura-sciences.com).

V.2. Importance environnementale

Les différentes espèces de baobab ont une importance environnementale et écologique

considérable. Elles ont la capacité de supporter une sécheresse extrême qui permet à l’arbre de

grandir sur une terre dégradable ou marginale où les autres espèces ne survivraient pas. Par

ailleurs, le baobab joue un rôle très important pour la conservation du sol. En effet, il peut

réduire la température de la couche superficielle de ce dernier, augmenter l’infiltration et la

rétention en eau, apporter de la matière organique, mobiliser les éléments nutritifs, réduire

l’érosion due au vent et à la pluie, et faire de l’ombrage. Tout ceci contribue à créer une

meilleure croissance pour les cultures (www.cooperation.net).

Page 23: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Synthèse bibliographique

10

V.3. Importance nutritionnelle

V.3.1. Feuilles

Les feuilles de baobab sont sources d’éléments minéraux notamment le calcium, le fer

et, dans une moindre mesure, le zinc (RANDRIANANTENAINA, 2012)

Les jeunes feuilles sont consommées parfois crues ou bouillies, mais le plus souvent,

elles sont séchées pour être réduites en poudre. Cette dernière, appelée lalo au Sénégal, est

incorporée aux céréales ou dans les sauces pour la préparation du couscous de mil. Elles sont

très riches en calcium et en fer. Dans la pharmacopée traditionnelle, les feuilles sont

employées en compresse ou en tisane. Elles sont également utilisées durant l’hivernage pour

nourrir le bétail (RANDRIANANTENAINA, 2012).

V.3.2. Fruit

La pulpe des fruits, généralement blanchâtre, mais pouvant être jaune ou rosée,

appelée « pain de singe », est très riche en acide ascorbique (vitamine C, 2500 à 3000mg par

kg), soit une teneur 6 fois supérieure à celle contenue dans une orange. L’acide ascorbique a

un rôle extrêmement important du point de vue nutritionnel et thérapeutique, en tant

qu’antioxydant (RAZAFINDRALAMBO, 2013).

La pulpe contient aussi des quantités importantes d’autres vitamines essentielles telles

que la thiamine (vitamine B1), la riboflavine (vitamine B2) ou encore la niacine (vitamine

B3ou PP).

Le goût acidulé de la pulpe est dû aux acides organiques comme l’acide citrique et

l’acide tartrique, un peu plus marqué que celui de l’orange. Ces acides sont par exemple

utilisés par les peuples pasteurs d’Afrique pour faire coaguler le lait. Dans 100g de pulpe du

fruit du baobab, il y a 75,6 % de glucides, 2,3% de protéines et 0,27% de lipides et permet

d’obtenir 300mg de vitamine C (RAKOTONINDRAINY, 2008).

Enfin, le fruit contient des fibres dont la quantité peut atteindre 45g pour 100g de

produit (www.futura-sciences.com).

V.3.3. Graines

Les graines peuvent être consommées fraiches, grillées ou torréfiées. Le broyage des

graines au moyen d’un pilon permet d’en extraire 15% d’une huile riche en acides gras

indispensables (oléique, linoléique et linoléique) qui est utilisée dans l’alimentation humaine

et en cosmétique.

Page 24: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Synthèse bibliographique

11

Figure 5: a) graines d'Adansonia grandidieri, b) graines d'Adansonia rubrostipa

La farine issue des graines peut fournir des protéines de bonne qualité, riches en

lysine, de l’ordre de 48% (RAKOTONINDRAINY, 2008).

V.4. Importance dans la pharmacopée traditionnelle et médecine

traditionnelle au niveau mondial

Différentes parties du baobab sont exploitées pour des utilisations thérapeutiques,

nutritionnelles mais également dans la pharmacopée traditionnelle africaine. Le tableau 4

synthétise ces utilisations.

a b

Page 25: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Synthèse bibliographique

12

Tableau 4:Les principales utilisations médicinales et traditionnelles du baobab

Partie utilisée Propriétés les plus fréquemment

citées

Exemples d’utilisations

Feuille Antipyrétique, antihistaminique,

antitussif, diurétique, anti diarrhéique,

tonifiant, antalgique, expectorant,

désinfectant et anti-inflammatoire

local

Fièvre, asthme, toux, anémie, hypertension, troubles

circulatoires (hémorroïdes), entéralgie, aphrodisiaque,

douleur dentaire du nourrisson, activateur de

transpiration, rhumatismes, conjonctivite, otite,

infection urinaire, piqûre d’insecte, dracunculose,

inflammation cutanée

Pulpe du fruit Tonifiant/stimulant, anti diarrhéique,

antinévralgique, antipyrétique,

hémostatique/cicatrisant

Fatigue, inappétence, aphrodisiaque, diarrhée,

entéralgie (surtout chez l’enfant), paludisme, infection

rhinopharyngée, troubles circulatoires (hémorroïdes),

hémoptysie, piqûre d’insecte

Graine Anti diarrhéique, antinévralgique Diarrhée, entéralgie, hypertension, toux, paludisme,

stimulation de la lactation, hoquet, gingivite et

infections buccales

Ecorce Anti pyrétique Fièvre, paludisme, diarrhée, inflammation du tube

digestif, tonifiant pour les jeunes enfants, lombalgie,

ménorragie, maux de dents, brûlures, traitement des

plaies superficielles, adoucissant pour la peau

Racine Tonifiant/stimulant Fortifiant, paludisme, épilepsie et agalactie

(souvent en association avec d’autres végétaux)

Fleur ---- Facilite l’accouchement, toux, anémie

Sources : AJOSE, 2007 ; DIOP et al, 2006 ; KERHARO et ADAM, 1974 ; SIDIBE et WILLIAMS, 2002 ;

WICKENS et LOWE, 2008 ; RANDRIANANTENAINA, 2012

V.5. Utilisations médicinales et traditionnelles à Madagascar

Dans la partie sud de la grande île, principalement dans la région de Menabe, les

différentes parties du baobab sont utilisées par les villageois locaux pour soigner bon nombre

de maladies.

Tableau 5 : Formes d’utilisation des produits de baobabs et symptômes des maladies à

traiter dans la région de Menabe

Partie utilisée Formes d’utilisations Symptômes des maladies à

traiter

Feuilles Décoction Vertige, fatigue, fièvre, migraine

Ecorce Décoction Vertige, fatigue, décalcification,

diarrhée, fièvre, maigreur,

jaunisse

Pédoncule/Cabosses des

fruits

Décoction (cabosses), collier

ou à ceindre sur la tête les

pédoncules

Vertige, fièvre, migraine

Source : RAZAFINDRALAMBO, 2013

Page 26: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Synthèse bibliographique

13

B. Huiles

I. Généralités sur les huiles

Les huiles végétales sont essentiellement constituées de triglycérides (95-98%) (Figure

6) et s'ajoutent d'autres constituants non glycéridiques encore appelés constituants mineurs ou

fraction insaponifiable (KANDJI, 2001).

Figure 6: Formule semi-développée d'un triglycéride (SIDHU, 2012)

Les triglycérides sont constitués d’une molécule de glycérol estérifiée par trois

molécules d’acides gras semblables ou différents. Selon la combinaison et l’assemblage des

acides gras sur le glycérol, le triglycéride aura une structure différente et pourra être

monoacide, diacide ou triacide (SIDHU, 2012). Le R (ou radical) de la figure 6 désigne la

chaîne carbonée de l’acide gras. Les acides gras peuvent être semblables ou différents.

II. Les acides gras

Les acides gras sont constitués d’une chaîne d’un nombre d’atomes de carbone allant de 8

à 24 atomes sur lesquels se fixent des atomes d’hydrogène. Ils sont le plus souvent pairs pour

le règne végétal. Les acides gras sont divisés en 3 groupes :

Les acides gras saturés (AGS) : ce sont ceux dont les chaînes carbonées linéaires ou

ramifiées ne présentent pas de double liaison.

Les acides gras monoinsaturés (AGMI) : ce sont des acides gras dont les chaînes

carbonées portent une double liaison

Les acides gras polyinsaturés (AGPI): ce sont des acides gras qui comportent

plusieurs doubles liaisons.

III. Les fractions insaponifiables

Les insaponifiables sont les composés non glycériques de l’huile. La teneur en

insaponifiable des matières grasses est de l'ordre de 0,2 à 2 %. En général, il s'agit d'un

mélange complexe de stérols (dont le β-sitostérol qui représentent 30 à 60% de

l’insaponifiable, de tocophérols, d’hydrocarbures (squalène), d’alcools gras (cires), de

Page 27: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Synthèse bibliographique

14

pigments liposolubles (carotène, xanthophylles et chlorophylles contribuent à la couleur des

huiles), et de vitamines.

IV. Les études antérieures sur les huiles de baobab

IV.1. Caractéristiques physico-chimiques de l’huile de baobab

IV.1.1. Teneur en huile

La production d’huile de baobab a eu lieu à Madagascar depuis le début du XXème

siècle. Dans toute l’île, le rendement annuel en graines de baobab était approximativement de

30 tonnes, produisant ainsi 2000 litres d’huile au minimum avec le procédé traditionnel

(REY, 1912). JOURDAN (1961) trouvait une teneur moyenne en huile des graines de baobab,

sans préciser l’espèce concernée, de 31,44% pour les graines entières et 32,05% pour les

graines décortiquées. RALAIMANARIVO et al. (1982) rapportaient que les graines de

baobab donnaient une teneur allant de 8 à 46% d’huile. Un faible teneur jusqu’à 1,5% peut

être due à des fruits immatures. Les teneurs en huile de diverses espèces de baobab sont

présentées dans le tableau suivant, excepté A. perrieri, pour lequel aucun travail sur l’huile

n’a encore été fait.

Tableau 6 : Teneurs en huile (%) de quelques espèces du genre Adansonia

Espèces Teneur Auteurs

A. grandidieri 30,7-36,4 RALAIMANARIVO et al. 1982

A. suarezensis

46,2 BIANCHINI et al. 1983

A. digitata 8,4-13,2

RALAIMANARIVO et al. 1982

A. rubrostipa

10,5

6

RALAIMANARIVO et al. 1982

REY, 1912

A. gibbosa

13,3 (graine entière)

20,7 (graine décortiquée)

RALAIMANARIVO et al. 1983

A. madagascariensis

13,8

10

RALAIMANARIVO et al. 1982

REY, 1912

A. za

10,9-13,45

RALAIMANARIVO et al. 1982

REY, 1912

Source : RANDRIAMIARINARIVO, 2012

D’après ce tableau, A. suarezensis et A. grandidieri fournissent la plus grande quantité

d’huile dans le genre. La différence entre la teneur en huile dans une même espèce peut être

attribuée au sol, au climat et à la variété (OSMAN, 2004).

Page 28: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Synthèse bibliographique

15

IV.1.2. Propriétés physico-chimiques

L’huile de baobab est généralement fluide et de couleur jaune. Elle se cristallise dans

le réfrigérateur, c’est-à-dire à des températures comprises entre 2°C et 5°C (VERMAAK et al.

2011 ; RALAIMANARIVO et al, 1983 ; RALAIMANARIVO et al. 1982 ; GAYDOU et

RAMANOELINA, 1982a). Le tableau7 montre quelques valeurs caractéristiques de l’huile de

baobab.

Tableau 7: Caractéristiques chimiques des huiles de baobab par espèce

A grandidieri A.za A digitata A.rubrostipa A.madagasc

ariensis A. suarezensis

Indice d’iode

(g/100g) 57-63 87-96 79-80 88 88 56

Indice de

saponification

(mg KOH)

193-195 192 190 193 194 193

Indice d’acide

(mg KOH/g) 0,6-2,5 2,0-2,8 9,7-3,6 2,1 3,2 1,1

Densité

0,895-

0,903

0,900-

0,902

0,899-

0,906 0,902 0,900 0,894

(Source : RALAIMANARIVO et al, 1983)

IV.1.3. Composition en acides gras

Selon REY (1912), la partie fluide de l’huile des graines de baobab parait

constituée presque uniquement de l’acide oléique et sa partie concrète (c’est-à-dire solide à

15°C) serait un mélange d’acides stéarique et palmitique. Elle est caractérisée par une

abondance en acides palmitique, oléique et linoléique avec des teneurs respectives de 19-47%,

13-43% et 12-33% selon RALAIMANARIVO(1982) et GAYDOU (1979). ETESHOLA et

ORAEDU (1996) rapportent que l’acide myristique est le composant majeur des huiles d’A.

digitata (38,4%).

Concernant les AG particuliers, ETESHOLA et ORAEDU (1996) ainsi que

GAYDOU(1979) ont vu que les huiles des baobabs africains ne contenaient pas des acides

gras cyclopropéniques (AGCE) ; ce qui leur permettait de dire qu’elles étaient comestibles.

Par contre, d’autres auteurs affirment qu’elles donnent une réponse positive au test de

Halphen et que les AGCE y sont de l’ordre de 4,7 à 31% (RALAIMANARIVO et al, 1982).

Les acides époxylique et hydroxylique existent dans quelques espèces appartenant

à la famille des Malvaceae (BOHANNON et KLEIMAN, 1978). Par contre, dans les huiles de

graines du genre Adansonia, ces acides sont en quantité faible ou même absents

(RALAIMANARIVO et al, 1982) contrairement à l’huile de Pachira aquatica qui contient de

l’acide α-hydroxysterculique à 12,8% (BOHANNON et KLEIMAN, 1978).

Page 29: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Synthèse bibliographique

16

Des acides gras ayant un nombre impair d’atome de carbone existent aussi dans

les huiles du genre Adansonia (RALAIMANARIVO et al, 1982 et 1983).

IV.1.4. Fraction insaponifiable

La teneur en fraction insaponifiable des huiles de baobabs est de 0,4-2,2%.

L’insaponifiable est généralement composée d’hydrocarbures (15-17%), de stérols (23-42%)

et de tocophérols (3,7-10%) pour les A. grandidieri et A. suarezensis (BIANCHINI et

al.,1982). Concernant la fraction stérolique, c’est le β-sitostérol qui prédomine avec une forte

proportion de 81-88% (GAYDOU et al, 1979 ; BIANCHINI et al. 1982).

Parmi les 4 tocophérols présents dans les huiles de graines de baobab, le γ-

tocophérol constitue le composant majeur (68-98%). Parmi les hydrocarbures, on y rencontre

des squalènes et des chaines carbonées de n-alcanes (BIANCHINI et al, 1982).

C. Oxydation et antioxydants

I. Oxydation

I.1.Définition

L’oxydation est un phénomène chimique, elle est générée par des radicaux libres,

espèces chimiques neutres ou chargées instables qui ne cherchent qu’à récupérer un électron

dans leur environnement pour retrouver un état plus stable. Ces deux propriétés font que les

réactions d’oxydation sont très rapides et se propagent en cascade. Les espèces moléculaires

cibles de l’oxydation sont avant tout les corps gras puis les protéines. En effet, au niveau des

lipides, les dégradations oxydantes conduisent à une perte en vitamines, une diminution de la

valeur nutritionnelle (acides gras essentiels), une détérioration du goût (composés volatils à

flaveur caractéristique, rancissement) et même parfois à l’apparition de substances toxiques

(PASCAL, 1979).

La dégradation des composés organiques sous l’action de l’oxygène de l’air est un

processus d’oxydation important. Dans le cas des huiles et graisses, l’oxydation se déclenche

au niveau des doubles liaisons des composés lipidiques (PASCAL, 1979 ; FIESS, 1996).

I.2.Mécanisme d’oxydation

L'oxydation se déroule en 3 phases :

Initiation : RH R' + H'

Propagation : R'+ O2 ROO'

Page 30: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Synthèse bibliographique

17

Terminaison: association de deux radicaux pour former des produits plus

stables

H : R ; ROO' produits stables

Les facteurs qui influencent, ou qui initient, l’oxydation des lipides sont nombreux. Il

s’agit de facteurs intrinsèques tels que la composition en acides gras des lipides (nombre et

position des insaturations), la présence de pro-oxydants (ions métalliques, enzymes, etc.) ou

d’antioxydants naturels (tocophérols, caroténoïdes, etc.) et des facteurs externes tels que la

température, la lumière, la pression partielle en oxygène, l’activité de l’eau, les conditions de

stockage et de transformation.

En fonction des agents initiateurs, on classe l’oxydation des lipides en 3 types :

l’auto-oxydation catalysée par la température, les ions métalliques et les radicaux

libres ;

la photo-oxydation, initiée par la lumière en présence de photosensibilisateurs

l’oxydation enzymatique initiée par la présence des enzymes d'oxydation.

Les principaux problèmes posés par l'oxydation des lipides résident dans la

dégradation des propriétés biochimiques, organoleptiques (formation de composés volatils

d’odeur désagréable : rancissement) et nutritionnelles (par interaction des produits

d'oxydation avec les acides aminés) de l’aliment. L'oxydation des lipides conduit également à

la formation des peroxydes qui sont des molécules cancérigènes.

I.3. Les radicaux libres

Les radicaux libres sont des espèces chimiques qui possèdent un électron non apparié

(célibataire) sur leur couche orbitale externe. Ils sont susceptibles de dégrader par oxydation

les molécules biologiques et seraient impliquées dans le vieillissement cellulaire et divers

états pathologiques : inflammation, athérosclérose, cancer.

Les radicaux libres sont très instables de par leur configuration électronique et leur

durée de vie est courte (environ 10-4μM). Leur réactivité réside dans le fait qu’ils recherchent

un électron pour réapparier leur électron célibataire; entraînant la propagation du phénomène

par création d’un nouveau radical libre. Il se produit ainsi des réactions en chaîne qui peuvent

aboutir à des dénaturations ou destructions au niveau cellulaire (GARDES-ALBERT, 2003).

I.4. Stress oxydatif

Le stress oxydatif se définit comme étant un déséquilibre profond de la balance entre

les prooxydants et les antioxydants en faveur des premiers, ce qui conduit à des dégâts

cellulaires irréversibles (PINCEMAIL et al. 1998 ; SIES, 1991). Le stress oxydatif est surtout

favorisé par le vieillissement, les rayons ultraviolets, le tabac (BONNE et al. 2000), la

pollution, certains médicaments, les produits chimiques ou les pesticides (WANG et al.

2011).

Page 31: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Synthèse bibliographique

18

II. Antioxydants

II.1.Définition

Un antioxydant est défini comme une substance qui, ajoutée à faible dose à un produit

naturellement oxydable à l’air, est capable de ralentir ou d’inhiber le phénomène d’oxydation

(PARK et al. 2001). Cette définition peut être élargie et le terme «antioxydant» englobe ainsi

toutes les substances qui protègent les effets délétères potentiels des processus ou réactions

qui engendrent une oxydation excessive (BERTHOU, 2002).

II.2.Mode d’action

Indépendamment de leur localisation, les antioxydants peuvent agir à deux niveaux :

En épurant les radicaux libres : Les antioxydants primaires ou radicalaires ou vrais, qui

permettent l’interruption de la chaîne catalytique.

AH+R° → A°+RH.

La molécule AH est antioxydante si le radical formé A° est plus stable. La stabilité du radical

A° peut s’expliquer par sa conversion en composés non radicalaires.

A*+A’ →A-A ou A°+R*→ A-R

En prévenant la formation des radicaux libres : Les antioxydants secondaires ou

préventifs qui assurent l’inhibition de la production des radicaux libres. Ce sont des

substances décomposant les hydroperoxydes en alcool, des thiols (glutathion, acides

aminés soufrés) ou les disulfures, des protecteurs vis-à-vis des UV ; comme carotènes, des

chélatants des métaux promoteur d’oxydation type fer et cuivre comme l’acide citrique et

les lécithines ou enfin des séquestrants d’oxygène comme l’acide ascorbique.

La combinaison de ces antioxydants préventifs et piégeurs peut générer des effets

synergiques.

II.3. Les antioxydants naturels

Il existe plusieurs groupes d’antioxydants naturels :

Les vitamines : la vitamine A, ou bien son précurseur le β carotène, la vitamine E

(tocophérol) qui sont contenus dans les lipides végétaux ou encore la vitamine C (acide

ascorbique) qui possède un caractère acide et intervient dans les échanges

d’oxydoréduction grâce à sa fonction ène-diol. On les trouve dans de nombreux fruits et

légumes. Des antioxydants naturels comme le β-carotène et le lycopène de la tomate

préviennent les lésions cellulaires (NORMAN, 2001).

Les composés phénoliques : en effet, la plupart des antioxydants de synthèse ou

d’origine naturelle possèdent des groupes hydroxyphénoliques dans leurs structures. Les

Page 32: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Synthèse bibliographique

19

composés phénoliques naturels les plus connus sont les polyphénols comme les

flavonoïdes (catéchines, flavonols, antocyanidols) et les tannins que l’on retrouve en

grande quantité dans le vin. Le thé est également une source importante de composés

phénoliques (GARDÈS-ALBERT, 2003).

Les oligoéléments : le sélénium, le cuivre, le manganèse, ou encore le zinc. Ils ont une

valeur hautement protectrice du fait de leur présence dans de nombreuses métallo-

enzymes à action anti radicalaire.

II.3. Les antioxydants dans les huiles végétales

En plus de l'huile d'olive, une source riche en antioxydants naturels comme les composés

phénoliques (le 4-acétoxy-éthyl-l ,2-dihydroxy benzène, le 1-acétoxy-pinorésinol, l'apigénine,

l'acide caféique, les acides coumariques, de l'acide férulique, l'acide gallique, l'acide

homovanillique, l'acide p-hydroxybenzoïque, l'hydroxytyrosol et ses dérivés, le lutéoline,

l'oleuropéine, le pinorésinol, l'acide protocatéchique, l'acide sinapique, l'acide syringique, le

tyrosol et ses dérivés (BOSKOU et al. 2005)) les huiles végétales sont de bonnes sources de

- vitamines liposolubles comme la vitamine A, la vitamine D et la vitamine E ou

tocophérol. L’α-tocophérol est le principal composé antioxydant de l’huile des graines

surtout l’huile d’olive et l’huile de tournesol. Le contenu en vitamine E varie d’une

huile à l’autre, et ce, en fonction des caractéristiques de la graine, du lieu et des

conditions de culture et d’extraction, etc… D’une façon générale, plus leur contenu en

acides gras polyinsaturés est élevé, plus les huiles contiennent de vitamine E, qui les

protège contre l’oxydation.

- de caroténoïdes tel que la β-carotène et la chlorophylle : la première donne la

coloration jaune, la seconde donne la coloration verte. En présence de lumière, les

carotènes agissent sur les molécules d’oxygène bloquant la production en chaîne des

radicaux (action antioxydante). Les chlorophylles avec la présence de lumière se

dégradent et changent la couleur en jaune et permettent l’oxydation des acides gras.

(http://www.oliopelagrilli.com/business/index.php?option=com_content&view=articl

e&id=19&Itemid=31&lang=fr)

Ces huiles possèdent une capacité remarquable à piéger les radicaux libres et à

absorber le radical oxygène, lorsqu'elles sont testées soit avec le DPPH (1, l-diphényl-2-

picrylhydrazyl) soit avec l'ABTS (sel diammonium de l'acide 2,2'-azino-bis (3-

éthylbenzthiazoline-6-sulphonique) dans le test d'ORAC. (BESBES et al, 2004 ; YU et al.

2005).

II.4. Les antioxydants de synthèse

L’anhydride sulfureux (ou dioxyde de soufre SO2) et ses combinaisons minérales ont

été utilisés comme premiers antioxydants des vins et des bières, mais ces composés possèdent

un caractère fortement allergisant (JUST et al. 2005).

Page 33: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Synthèse bibliographique

20

Dans la famille des gallates (esters de l’acide gallique), le gallate de propyle (E310)

est le plus rencontré. Les plus efficaces rencontrés par rapport à leur faible coût pour retarder

l’oxydation lipidique sont le BHT (ButylHydroxyToluène) et le BHA

(ButylHydroxyAnisole). Cependant, il a été montré que ces antioxydants de synthèse

pouvaient être toxiques (YU et al. 2000). En effet, le BHA convertirait certains produits

ingérés en substances toxiques ou carcinogènes en augmentant la sécrétion des enzymes

microsomales du foie et des organes extra hépatiques (BARLOW, 1990).

Page 34: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Matériels et Méthodes

Matériels et Méthodes

Page 35: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Matériels et Méthodes

21

A. Evaluation de la filière de production d’huiles de baobab et de

leurs utilisations au niveau local

I. Méthodologie

Le recueil d’informations a nécessité la mise en œuvre de 3 types d’enquête

complémentaires :

Une discussion de groupe ou des entretiens semi-structurés avec les informateurs clés

pour identifier les sites et villages d’intervention, les espèces de baobab exploitées dans ces

zones (selon le contexte du terrain).

Une observation et description des lignes de production d’huile, dans les ménages et

dans les unités d’extraction, c’est-à-dire, les différentes phases et opérations mises en œuvre

ainsi qu’une caractérisation visuelle (couleur, aspect, etc.…) des produits obtenus.

Une enquête auprès des ménages au moyen d’un questionnaire individuel sur les

diverses utilisations de l’huile ainsi que leurs déterminants.

Cette partie de l’étude a été réalisée à Morondava, région Menabe en décembre 2014,

période correspondant à la fructification de l’espèce A. grandidieri mais l’on pouvait aussi

rencontrer quelques fruits de l’espèce A. rubrostipa. De plus, cette zone a été choisie car c’est

une zone d’intervention du CIRAD mais également présentant une possibilité de rencontrer

un grand nombre de villageois producteurs et utilisateurs d’huile de baobab.

I.1. Entretien semi-structuré

I.1.1. Objectifs

L’entretien a pour but de déterminer l’existence des unités de production d’huile de

baobab, de connaître les espèces les plus exploitées au niveau local, de déterminer ensuite les

zones d’étude.

I.1.2. Population cible

L’entretien a été effectué avec des informateurs clés dont notamment le maire de la

ville, les chefs quartiers ainsi que les notables des villages.

I.1.3. Méthode

Il s’agit d’un entretien semi-structuré ou une discussion de groupe (selon le contexte du

terrain) avec les informateurs clés de la région. Les thèmes abordés (cf. annexe1) concernent :

L’existence d’unité d’extraction d’huile de baobab, industrielle et/ou artisanale

Les espèces utilisées

L’identification des sites et villages de production

Page 36: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Matériels et Méthodes

22

Le circuit du produit que ce soit dans les ménages ou dans les détaillants

I.2. Observation de la ligne de production au niveau des unités d’extraction et des

ménages

I.2.1.Objectifs

Les objectifs sont de :

Disposer d’informations plus précises sur les filières de production d’huile (artisanale

et/ou semi/industriel) et de commercialisation

Evaluer les rendements quantitatifs en huile et le devenir des déchets

I.2.2. Population cible

Les cibles de cette enquête ont été les producteurs et les ménages consommateurs

d’huile.

I.2.3. Méthode

Il s’agit de :

observer et de décrire les détails des lignes de production notamment

les différentes phases et opérations mises en œuvre

une caractérisation « visuelle » (couleur, aspect, etc.…) des produits obtenus

le circuit de production (artisanale et semi/industriel) et de commercialisation

calculer les rendements (quantitatifs) en huile

connaître le devenir des déchets

Les informations ont été notées sur une fiche d’observation (cf. annexe 3)

I.2.4. Collecte d’échantillons

- Echantillons de cabosse : nous nous sommes intéressés à l’espèce A. rubrostipa

appelée localement Fony et à l’espèce A. grandidieri ou Renala puisque ce sont les

deux espèces les plus fréquentes dans la région de Menabe. Les échantillons ont été

collectés sur plusieurs pied.

- Echantillons d’huile : au niveau des ménages producteurs, les huiles contenant

encore des débris de cabosse ont été filtrées à l’aide d’un tamis, pour éliminer les

matières indésirables, puis prélevées dans des bouteilles en verre de couleur foncée,

fermées hermétiquement, à raison d’un quart de litre par site. Elles ont été mises à

l’abri de la lumière. Cette précaution a été prise afin de minimiser les possibles

dégradations.

Page 37: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Matériels et Méthodes

23

La collecte a été réalisée dans 4 sites d’étude (Bekonazy, Andranomena, Marofandilia et

Kirindy) avec l’aide des villageois. Au total, nous avons récolté une trentaine de cabosse par

espèce et par site sauf à Kirindy où on a pu avoir un peu moins ( 6 cabosses seulement).

I.3. Enquête de consommation et d’utilisation de l’huile auprès des ménages

I.3.1.Objectifs

Le principal but est de connaitre les savoirs et les savoir-faire (en fonction des régions,

des contextes écologiques et ethniques) sur la production et la consommation d’huile de

baobab.

I.3.2. Population cible

Les cibles de cette enquête ont été les producteurs et les ménages consommateurs

d’huile.

I.3.3. Méthode

Il s’agit d’une enquête transversale au moyen d’entretien individuel par questionnaire

(cf. annexe 2) sur :

- les diverses utilisations de l’huile

- leurs déterminants

- les attentes des populations

I.3.4. Saisie et traitements des données

Les questionnaires remplis ont été vérifiés, codés et les données recueillies saisies sur

Excel puis traités sur Epi Info7.

Page 38: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Matériels et Méthodes

24

B. Méthodes d’extraction d’huile

1. Extraction par la méthode traditionnelle

Le processus de fabrication des huiles au niveau des ménages est illustré en annexe5.

Ce processus est généralement le même pour tous les producteurs sauf que certains effectuent

ou non le nettoyage et/ou la torréfaction. La durée de chaque étape peut également varier d’un

producteur à un autre.

a. Séchage

L’extraction se fait à partir des graines séchées directement au soleil. Le séchage

solaire dure généralement 1ou 2jours (~10heures) à l’issue duquel la teneur en eau est réduite

pour faciliter le broyage.

b. Nettoyage

Cette opération facultative s’effectue manuellement. Trois producteurs sur les sept le

pratiquaient. Elle consiste à enlever les graines défectueuses, la terre, tiges, branches et les

cailloux et les restes de pulpe sur les graines.

c. Torréfaction

Elle est aussi facultative, un seul producteur avait torréfié les graines avant de les

broyer. Cette opération faciliterait davantage le broyage et l’extraction.

d. Broyage

Il consiste à casser et réduire la dimension de la graine, à l’aide des mortiers et pilons,

en une granulométrie appropriée à l’extraction.

e. Cuisson

Il s’agit de l’étape d’extraction proprement dite. Elle se fait en deux temps :

- Après avoir broyé les graines, elles sont mises à cuire dans de l’eau bouillante. Le

volume d’eau est le double de celui des graines. Le mélange est homogénéisé.

Progressivement au cours de la cuisson, il se forme un surnageant contenant l’huile ; cette

phase est récupérée au fur et à mesure. Au cours de cette étape, de l’eau est ajoutée petit à

Page 39: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Matériels et Méthodes

25

petit pour garder la proportion initiale et ceci autant de fois jusqu’à épuisement (disparition)

de la phase supérieure contenant l’huile. La première série de cuisson est ainsi terminée.

- Le surnageant est de nouveau cuit pour séparer l’huile des impuretés. En effet, lors de

la cuisson, une sorte de pate solide se constitue au fond de la marmite et l’huile commence à

se distinguer.

f. Filtration

Avant de la stocker, l’huile est passée à travers un tamis qui retient les restes de

particules solides.

2. Extraction par un solvant

La méthode gravimétrique mise au point par Sauvan (1986), utilisant un solvant pour

extraire la matière grasse a été mise en œuvre.

2.1. Principe

L’huile est extraite par le n-hexane. Après évaporation du solvant, le résidu est séché

puis pesé (MULTON et WOLFF, 1991).

2.2. Mode opératoire

Dans une cartouche à extraction exempte de matières grasses et bouchée d’un tampon

de coton dégraissé, sont introduites 30g d’amande. La cartouche est placée dans un extracteur

« soxhlet » muni d’un système réfrigérant ascendant et d’un ballon à col rodé préalablement

séché et taré, contenant le solvant d’extraction (hexane), soit 2/3 du volume du ballon (NFV

03-908, 1998).

Le tout est placé sur un chauffe-ballon à température égale à 45°C pendant 12h.

L’ébullition est stabilisée par des billes de verre. Le solvant d’extraction s’évapore à travers le

soxhlet, se condense au niveau du réfrigérant, siphonne et retourne dans le ballon, apportant

avec lui les résidus lipidiques. Après cette extraction, le solvant est éliminé à l’aide d’un

évaporateur rotatif sous vide à 65°C. Les dernières traces de solvant sont éliminées dans

l’étuve à 80°C et le tout est refroidi avant la pesée.

Afin de recueillir le maximum d’huile, le résidu d’échantillon dégraissé est broyé dans

un mortier et remis de nouveau dans le soxhlet tout en répétant la manipulation précédente

pendant 2h. A la fin, le ballon sec contenant la matière grasse proprement dite est pesé de

nouveau pour le calcul du rendement.

Page 40: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Matériels et Méthodes

26

3. Extraction à froid

a. Séchage

Il s’agit de la même étape que celle citée dans le paragraphe I.a, page 25

b. Broyage

Les graines de baobab bien sèches ont été pilées à l’aide d’un mortier afin d’enlever le

tégument et récupérer l’amande qui se trouve à l’intérieur.

c. Pressage à froid

Les résidus de la mouture ont été soumis à une forte pression au moyen d’un tissu pour

extraire l’huile.

4. Extraction à chaud

a. Séchage

Il s’agit de la même étape que celle citée dans le paragraphe I.a, page 25

b. Broyage

Les graines de baobab sont broyées au moyen d’un broyeur d’arachide de marque Jin

Xing, type jxb-300.

c. Cuisson

La pratique artisanale se fait en deux phases :

Chauffage de la mouture avec une petite quantité d’eau (pour 12kg de graine moulue,

on ajoute 3/4l d’eau). L’objectif scientifique de celle-ci étant l’amélioration de la

perméabilité de la paroi des cellules oléifères et la séparation de l’huile à la masse.

Cuisson proprement dite (à une température qui avoisine les 150°C) qui se fait par

brassage continu de la mouture pour éviter le grillage excessif jusqu’à ce que l’on

obtienne une masse grumeleuse d’aspects brunâtre et brillant et que l’on voit l’huile

apparaître.

L’ensemble de ces opérations qui précèdent l’extraction prend 20 à 30min. Il est à noter

que ni la température, ni la durée de cuisson ne sont contrôlées.

Page 41: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Matériels et Méthodes

27

d. Pressage

La farine de baobab bien cuite ont été mises dans un sac pour le presser ensuite au

moyen d’un matériel de presse confectionnée en bois (palissandre) avec des pièces en acier

inoxydable. L’huile est obtenue en une seule pression et est recueillie dans une grande cuvette

en plastique.

C. Mesure du rendement en huile

Le rendement en huile est déduit en mesurant la masse des graines, puis la masse de

l’huile obtenue après extraction.

D. Analyse de la composition en acide gras

L’analyse par chromatographie en phase gazeuse (CPG) a été retenue. Les analyses

ont été effectuées au laboratoire de contrôle des pesticides de la direction de la protection des

végétaux du Ministère de l’agriculture à Nanisana.

I. Principe

C’est une méthode d’analyse très sensible permettant de séparer, d’identifier et de

quantifier les divers constituants d’un mélange vaporisable. La CPG sert ici à la séparation et

au dosage des esters méthyliques d’acides gras.

Les démarches méthodologiques reposent sur la différence d’affinité des substances à

analyser vis-à-vis d’une phase mobile courante et d’une phase stationnaire. En CPG, la phase

mobile est appelée gaz vecteur.

Afin de déterminer la composition en acides gras des huiles proprement dites, il est

nécessaire de libérer les acides gras contenus dans les triglycérides.

Le schéma de l’appareil est présenté dans la figure 7.

Page 42: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Matériels et Méthodes

28

Figure 7: Schéma d'un chromatographe en phase gazeuse

II. Méthode

La préparation des échantillons en esters méthyliques a été faite selon la norme NF

ISO 3961 (1991) (Cf. Annexe10).

L’analyse se déroule en 4 étapes :

L’injection de l’échantillon (sous forme d’ester méthylique) dans la chambre d’injection

du chromatographe qui possède la double fonction de provoquer la volatilisation

instantanée des échantillons liquides et d’assurer un mélange homogène de la vapeur ainsi

formée et du gaz vecteur.

La séparation qui s’effectue dans la colonne chromatographique ; les molécules

présentant la plus grande interaction avec la phase stationnaire sont plus fortement

retardées et inversement pour celles dont l’interaction est moins forte. La phase fixe dans

notre cas est le Carbowax 20M ou DB Wax.

La détection; En sortie de colonne, les composés sont détectés par un détecteur à

ionisation de flamme (FID) et leur signal est amplifié. Ce détecteur a l'avantage d'être peu

sélectif vis à vis des dérivés d'acides gras.

L’acquisition et le traitement qui consistent en l’enregistrement du signal, l’analyse

qualitative (temps de rétention) et quantitative (surface du pic) et le traitement statistique

Page 43: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Matériels et Méthodes

29

des pics. L’élution s’effectue par ordre croissant de masses moléculaires (C14, C16, C18,

…) et du nombre d’insaturation(s) (18:0, 18:1, 18:2, …).

Le temps de sortie de chaque pic ou « temps de rétention », caractérise qualitativement

une substance concernée. L’amplitude de ces pics, ou encore l’aire limitée par ces pics permet

de mesurer la concentration de chaque soluté dans le mélange injecté. La proportion relative

des acides gras est quantifiée par un intégrateur qui permet l’intégration de l’aire des pics

séparés rapportée à la somme des aires intégrées.

III. Calcul de la LCE

Les valeurs obtenues servent à l’identification des pics d’un chromatogramme, soit

directement par les valeurs obtenues dans la littérature, soit indirectement par comparaison

des chromatogrammes avec celui d’huiles déjà connues.

L’expression donnant la LCE est donnée par la relation suivante :

n : nombre d’atomes de carbone de l’acide gras saturé linéaire pris comme

référence généralement n=18

a : la différence entre les LCE des 2 acides gras de référence, généralement

égale à 2

t’Ri : le temps de rétention, corrigé du temps mort de l’acide gras à déterminer

t’Rn : le temps de rétention, corrigé du temps mort de l’acide gras saturé

linéaire à n atomes de carbone

t’R (n-a) : le temps de rétention, corrigé du temps mort de l’acide gras saturé

linéaire à (n-2) atomes de carbone.

Rappelons que l’ester méthylique apparaît dans l’ordre croissant des atomes de

carbone et dans l’ordre croissant du nombre d’insaturations.

IV. Résultat

L’estimation quantitative de chaque constituant est déduite par la méthode de

normalisation donnée par la relation :

Où :

o X : le constituant à déterminer

Page 44: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Matériels et Méthodes

30

o S : la surface délimitée par le pic

o I : ensemble des acides gras à identifier

Les pics obtenus ont été identifiés en se référant à la LCE établie par MORDRET et

al, BIANCHINI et al, et PEYRONEL et al, 1981.

Page 45: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Matériels et Méthodes

31

E. Mesure de la capacité antioxydante

I. Objectif

Il s’agit ici de mesurer la capacité antioxydante des huiles issues des différents

procédés d’extraction.

II. Principe

Cette méthode a été décrite par SERPEN et al, 2007, puis modifiée par RANOVONA,

2012.

Les antioxydants, possédant la propriété de céder un électron singulet au radical

DPPH, engendrent une décoloration de la solution de DPPH qui prend une couleur allant du

rose foncé au jaune pâle en fonction de sa teneur en antioxydants (figure 8). C'est cette

propriété qui permet de mesurer la capacité antioxydante de l'échantillon en quantifiant la

diminution de l'absorption de la solution de DPPH à 5l7nm.

Figure 8 : Réaction de la réduction de DPPH.

III. Mode opératoire

III.1. Préparation de la solution DPPH

La préparation de cette solution mère doit être contrôlée (stabilité et linéarité). Pour

cela, la solution doit être protégée de la lumière afin d’éviter une oxydation.

DPPH, Violet DPPH, Jaune

Page 46: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Matériels et Méthodes

32

Une solution de DPPH à 10-4 mol/l (=100μM) est préparée en dissolvant 10mg de

DPPH dans 250ml de méthanol. Après l’avoir mis dans un récipient de couleur sombre, ce

dernier est emballé dans un papier aluminium pour le protéger de la lumière. Cette solution

est préparée à l’avance car la solubilisation peut être difficile. Il est important de vérifier dans

un premier temps, la stabilité et la linéarité de l’échantillon mère (DPPH). Ainsi les résultats

obtenus pour chacun des échantillons seront analysés et seront comparés à ceux obtenus avec

le trolox qui est pris comme solution de référence. Une droite de calibration du trolox a été

ensuite tracée.

III.2. Préparation du trolox

Une solution mère de Trolox à 5,19 mM est préparée en dissolvant 32,5 mg de Trolox

dans 25 ml de méthanol. Des solutions filles sont préparées à partir de cette solution mère.

Pour cela, des dilutions sont effectuées avec du méthanol, au 1/2, 1/4, 1/10, 1/20.

Ensuite, 20 μl de chaque solution fille est prélevée et laissée agir avec 1,7 ml de DPPH

dans un tube Ependorf, puis le mélange est agité rapidement au vortex. La densité optique de

chaque mélange est ensuite lue au spectrophotomètre contre du méthanol comme blanc. Lors

de la première analyse, les densités optiques sont lues toutes les 2 minutes jusqu’à obtention

d’un plateau, afin de vérifier la stabilité des solutions.

III.3. Mesure directe de la capacité antioxydante des échantillons par le radical DPPH

Environ 50mg de chaque échantillon sont pesés et mis dans un tube à essai protégé de

la lumière. Une quantité de DPPH multiple de 1,7 ml y sont ajoutés (exemple : 3,4 ml (2x);

5,1 ml (3x); ou 6,8 ml (4x), selon la concentration en composés antioxydants de l’échantillon.

Si les échantillons sont riches en antioxydants, en ajoutant seulement 1,7 ml de DPPH,

la solution de DPPH va être décolorée très vite, et la valeur de l’absorbance lue risque d’être

hors gamme. Le tout est agité au vortex pendant 30 secondes à t= 3min, t= 15min et t= 25min.

Après cela, le tube est centrifugé à 6000rpm pendant 2 minutes à 4°C. Pour chaque

échantillon, il doit s’écouler exactement 30 minutes entre l’ajout du DPPH dans le tube et la

lecture de la densité optique du surnageant à 517nm au spectrophotomètre.

Le surnageant est encore transvasé dans un autre tube à essai protégé de la lumière, sa

densité optique est lue toutes les 5 minutes pendant 30 minutes, afin de vérifier sa stabilité

III.4. Expression des résultats

Les résultats obtenus sont exprimés en μmole de Trolox équivalent par mg de matière

sèche (MS). Les différents points de la gamme étalon sont reportés sur un graphique avec en

Page 47: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Matériels et Méthodes

33

abscisse, la concentration en trolox et en ordonnée, la densité optique à 517nm. La droite de

régression linéaire peut être ainsi tracée dont l’équation est:

Après détermination de la valeur des paramètres « a » et « b », il est possible de

déduire la concentration de trolox du mélange.

Afin d’exprimer la capacité antioxydante des échantillons en μmol de Trolox

Equivalent (T.E.) par milligramme de MS, c’est nécessaire d’effectuer des séries de

conversion, donnant la formule :

Avec :

[Trolox] : Concentration en Trolox en μM

V : Volume de DPPH ajouté à l’échantillon (en litre)

Capacité antioxydante (μmol T.E. /mg MS) : capacité antioxydante de l’échantillon exprimée

en μmol de T.E. /mg de MS

D.O. 517nm : Densité Optique de l’échantillon à 517nm

a : pente de la droite de régression b : ordonnée à l’origine de la droite

Les résultats ainsi obtenus sont traités par le logiciel « Epi info 7 ».

D.O. 517nm = a * [Trolox] + b

[Trolox] = (D.O.517nm-b)/a

Capacité antioxydante (µmol T.E. / mg MS) =

Page 48: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Matériels et Méthodes

34

F. Analyse sensorielle des huiles

L’analyse sensorielle est un ensemble de méthodes permettant de mesurer les

perceptions sensorielles d’un aliment. Plusieurs tests d’évaluation sensorielle existent mais

dans le cas présent, l’épreuve descriptive a été retenue.

I. Objectif

Cette étude a pour but de décrire les caractères sensoriels de l’huile de baobab de

manière à lui donner une carte d’identité précise et reproductible construite à l’aide des

descripteurs qualitatifs et quantitatifs (qui décrivent l’intensité de la sensation perçue)

La méthode choisie pour cette étude est le profil flash. La raison de ce choix réside

dans le fait d’obtenir le maximum de descripteurs pour l’huile de baobabs dans un minimum

de temps.

II. Le panel de dégustation

Le jury de dégustation est constitué par des sujets faisant partie des panels du

Laboratoire d’Analyse Sensorielle (LAS) Ambatobe ainsi que des étudiants en Master2 en

Sciences des aliments et de la nutrition c’est-à-dire des individus ayant une expertise

préalable en analyse sensorielle. Ainsi, le nombre de sujet qui ont été recrutés était de 8.

Le test a été réalisé au LAS Ambatobe.

III. Produits à tester et présentation

Trois huiles disponibles sur le marché et couramment consommées (huile de soja, de

tournesol et d’arachide) ont été comparées aux huiles de baobab : huile extraite au laboratoire,

huile obtenue par pressage artisanal, et huile collectée sur terrain. Ainsi, 6 types d’huiles ont

été testés.

IV. Déroulement de l’épreuve

La génération des descripteurs s’est effectuée sur trois séances,

Dans un premier temps, les juges ont recherché l’ensemble des descripteurs susceptibles

de correspondre aux produits présentés. De cette première liste ont été éliminés les termes

hédoniques ou non adaptés.

La deuxième séance a consisté en la notation de l’intensité de toutes les caractéristiques

sensorielles retenues lors de la séance 1. Cet exercice a été réalisé pour les produits à

tester.

Page 49: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Matériels et Méthodes

35

Lors de la séance d’évaluation, les juges ont travaillé sur FIZZ (logiciel d’acquisition des

données) au cours de laquelle 6 produits ont été évalués. L’intensité des descripteurs a été

évaluée sur une échelle de notation à 9 points (annexe 11)

Les échantillons d’huile ont été présentés dans des conditions identiques et anonymes,

c’est-à-dire dans des petits verres de même forme mais aussi de quantité égale, portant des

codes (un nombre à 3 chiffres pris au hasard). Les sujets ont été invités à observer, goûter et

évaluer les produits. La consigne de ne pas avaler les produits a été donnée, en effet, le jury

met seulement le produit dans la bouche pour apprécier le goût, le crache et se rince la

bouche, croque une pomme avant de passer à un autre échantillon pour neutraliser le goût de

l’acide gras.

V. Traitement des données

Les résultats ont été acquis par un logiciel d’acquisition des données (FIZZ) et traités

par le logiciel de traitement des données SPAD 5.5

Page 50: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Résultats et discussion

Page 51: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Résultats et discussion

36

A. Données d’enquêtes : les informations recueillies sur sites

I.Production et utilisations de l’huile d’Adansonia grandidieri et

Adansonia rubrostipa au niveau local

L’enquête auprès des informateurs clés a permis d’apprendre la situation sur la

production d’huile de baobab à Morondava. Avant les années 80, une industrie « SICA »,

actuellement PROLOMEN (Produit Locaux de Menabe) faisait la collecte des graines de

baobab pour la production d’huile destinée essentiellement à être commercialisée aux

villageois. De l’autre côté, les paysans fabriquaient aussi de l’huile de baobab avec une

technique un peu différente.

Plus tard, dans les années 90, la rumeur sur les effets néfastes, dont les désordres

physiologiques, de la consommation d’huile de baobab, figurait parmi les raisons pour

lesquelles sa production avait été stoppée.

Néanmoins, l’arrivée des autres huiles industrielles de bonne qualité ainsi que la

pénibilité des procédés d’extraction de l’huile de baobab par les ménages ont poussé la

population locale à abandonner peu à peu la production. La plus récente utilisation de ces

huiles remonte au début de l’année 2000.

II.Les modes d’extraction existants dans les sites Il ressort de l’enquête que la population produit de l’huile essentiellement à partir des

graines d’A. grandidieri sauf dans le village de Kirindy où aucun producteur n’a été

rencontré.

Trois (3) méthodes d’extraction traditionnelle avec des variantes (présence ou pas de

nettoyage, présence ou pas de torréfaction) ont été identifiées dans les sites. Ces dernières

sont visibles surtout dans le village d’Andranomena ; les détails sont donnés dans le

paragraphe I.1 de la partie Méthodologie.

Etant donné que la production industrielle s’était arrêtée, la méthode identifiée

présentée sur la figure 9 est alors la méthode d’extraction traditionnelle classique employée

par les ménages avec quelques variantes.

Page 52: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Résultats et discussion

37

Figure 9 : Diagramme de fabrication de l’huile de baobab par les paysans

(Température ambiante)

Facultatif

Facultatif

huileuse

Page 53: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Résultats et discussion

38

III.Rendements des huiles produites au niveau des sites

III.1. Bilan massique d’extraction

Les mesures des rendements en huiles produites sur terrain ont été réalisées. Le

tableau 8 montre le bilan de cette étape.

Tableau 8: Rendements massiques (%) des huiles collectées au sein des producteurs locaux

Origine

Espèce

Adansonia grandidieri Adansonia rubrostipa

Masse de

la

graine(g)

Masse de

l’huile(g)

Rendeme

nt%

Traitement des

graines

Masse de la

graine(g)

Masse de

l’huile(g)

Rendement(%)

KIRINDY - - - - - -

MAROFANDILIA 134,5 18,6 13,82 Ni nettoyage

ni

torréfaction*

39,3 1,8 4,5

ANDRANOMENA I 118,9 16,4 20,8 Ni nettoyage

ni

torréfaction*

- - -

ANDRANOMENA II 109,5 15,5 22,6 Torréfaction

*

- - -

ANDRANOMENA III 99 13,6 13,7 Nettoyage* - - -

BEKONAZY 108,9 15,1 13,86 Torréfaction - - -

*Ni nettoyage ni torréfaction: les graines de baobabs n’ont subi ni l’étape de

nettoyage, ni l’étape de torréfaction avant cuisson.

*Torréfaction : les graines ont subi l’étape de torréfaction.

*Nettoyage : les graines de baobabs ont subi l’étape de nettoyage avant l’étape de

cuisson.

Selon la méthode d’extraction adoptée par les paysans, c’est l’espèce A. grandidieri

qui donne la meilleure teneur en huile : elle est de l’ordre de 13,7% à 22,6%, tandis qu’elle est

seulement de 4,5% pour l’espèce A. rubrostipa.

En effet, il n’a pas été possible d’effectuer la mesure que sur un seul échantillon d’A.

rubrostipa car habituellement, les paysans ne produisent pas d’huile à partir de cette espèce à

cause du rendement trop faible.

III.2. Caractéristiques des huiles

.

La caractérisation visuelle de l’huile obtenue donne une coloration jaune clair, une

odeur de graines comparable à celle de l’arachide et un aspect visqueux.

Page 54: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Résultats et discussion

39

IV.Consommation et utilisation de l’huile auprès des ménages

Le nombre total de personnes enquêtées était de 95, se répartissant dans 19 ménages

dans la ville de Morondava, 11 à Bekonazy, 26 à Andranomena, 22 à Marofandilia et 17 à

Kirindy.

IV.1. Connaissance et consommation de l’huile

D’après les résultats des enquêtes, seulement 57% de l’ensemble de la population de

Morondava ville et des 4 sites savent que le baobab peut donner de l’huile. Mais dans la ville

même de Morondava et au village de Kirindy, respectivement 79% et 82% des gens l’ignorent

et ceux qui connaissent ne l’ont pas encore testé.

Par contre, à Bekonazy les 11 personnes enquêtées connaissent l’huile de baobab et

64% d’entre eux l’ont déjà consommée. A Andranomena et Marofandilia, respectivement

70% et 86% des personnes enquêtées connaissent ce produit et parmi eux, respectivement

78% et 47% l’ont déjà utilisée.

Tableau 9: Proportions respectives (%) des ménages utilisateurs et consommateurs(%)

d'huile de baobab

Ville de

Morondava Bekonazy Andranomena Marofandilia Kirindy

Ménages qui connaissent

l’huile de baobab (%) 21 98 70 86 18

Parmi ceux qui connaissent,

Ménages qui ont testé (%) 0 64 78 47 0

Ces huiles sont uniquement utilisées dans le domaine alimentaire. Chaque ménage

consomme la quantité d’huile achetée le jour même. Il en utilise 2 à 8 cuillères par jour selon

le repas et peut consommer 1 à 3 litres par mois.

IV.2. Motifs de consommation

Trois raisons principales ont été évoquées pour le choix de l’huile de baobab dans

l’utilisation alimentaire par rapport à d’autres huiles couramment vendues dans la région

(huile de coco, huile d’arachide, etc.…) :

pour 40% des enquêtés, la disponibilité et la proximité de la matière première

20% d’entre eux l’apprécient pour son saveur et

16% par son odeur (figure 9).

Page 55: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Résultats et discussion

40

0,0

20,0

40,0

60,0

80,0

100,0

prox saveur odeur

MOTIFS

40%

20%16,7

Figure 10: Motifs de consommation de l'huile de baobab

IV.3. Perception des caractères sensoriels de l’huile par les ménages

utilisateurs

La perception de la population locale de la qualité organoleptique de l’huile est

présentée sur les figures 11, 12 et 13.

Plus de la moitié, soit 56,67% des villageois trouvent que l’huile de baobab présente

une coloration jaune foncé, jaune pour 27% et orangée pour 16%. Il est à noter que la

différence de perception est significative (p= 0,5) (figure 10).

Figure 11: Couleur de l'huile selon les ménages enquêtés

Pour l’odeur, les avis dans les quatre sites sont homogènes (p= 0,06) : 43,33% de la

population locale trouvent que l’huile de baobab est inodore, pour 16,67% elle n’est pas

27%

Page 56: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Résultats et discussion

41

différente des autres produits disponibles sur le marché tandis que 10% attribuent à l’huile de

baobab une odeur forte (figure 12).

Figure 12: Perception de l'odeur de l'huile de baobab par les ménages enquêtés

Pour le goût, les avis sont partagés, néanmoins pour 87% des enquêtés trouvent que

l’huile de baobab possède le même goût que les autres huiles disponibles sur le marché, 3%

ne l’aiment pas, 10% l’apprécient (figure 13). Globalement, 30% affirment qu’elle a bon goût.

Figure 13: Comparaison de la saveur de l'huile de baobab à celle d'autres huiles

IV.4. Perception de la qualité de l’huile par les ménages

Lors des visites à domicile dans les ménages, il a été demandé de classer l’huile de

baobab par rapport aux autres huiles existantes sur les lieux. D’après la figure 14, 73,3% la

trouvent bonne, 23,33% ne trouvent pas de différence, tandis que pour 3,3% elle est médiocre.

43,33

%

3,33% 10%

86,67%

Page 57: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Résultats et discussion

42

Statistiquement, la valeur de p= 0,212 indique qu’il y a une différence significative entre les

déclarations des individus (figure 14).

0,00%

20,00%

40,00%

60,00%

80,00%

bonne semblable médiocre

Comparaison

bonne

semblable

médiocre

23,3%

3,3%

Figure 14: Comparaison de l'huile des graines de baobab à d'autres huiles rencontrées dans la région

IV.5. Effet sur la santé

Les consommateurs d’huile enquêtés n’ont mentionné aucun signe d’allergie même

chez les jeunes enfants.

IV.6. Disponibilité

Pour la majorité des enquêtés, la période de grande disponibilité de l’huile se situe

entre octobre et décembre (figure 15).

0

10

20

30

40

50

60

70

oct- déc dec- fev toute l'année

DISPONIBILITE

Série1

Figure 15: Disponibilité de l'huile de baobabs dans l’année

73,3%

Page 58: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Résultats et discussion

43

B. Les analyses des huiles au laboratoire

Deux types d’huile ont fait l’objet d’étude dans cette partie :

o Les huiles collectées sur les différents sites

o Les huiles produites au laboratoire selon la méthode classique utilisant un solvant

B.1. Les rendements en huile

Le tableau 10 présente les rendements en huile des graines d’A. rubrostipa et A.

grandidieri selon différentes méthodes d’extraction.

Tableau 10: Rendements (%) comparés en huile des graines de deux espèces en fonction

des différentes méthodes d'extraction

Origine

Espèce

Adansonia grandidieri Adansonia rubrostipa

Mode d'extraction Mode d'extraction

Traditionnel Solvant Pilage Pressage

à chaud

Traditionnel Solvant

KIRINDY - 37,1

12,12 45,2

- 19,14

MAROFANDILIA 13,82 43,3 4,5 25

ANDRANOMENA 22,6 52,9 - 19,26

BEKONAZY 13,86 44,1 -

moyenne 16,76 44,35 12,12 45,2 4,5 21,09

Pour l’espèce A. rubrostipa, c’est l’extraction à l’hexane qui offre le rendement le plus

élevé (19 à 25%) par rapport à la méthode traditionnelle (4,5%).

Pour l’espèce A grandidieri, le pressage à chaud donne un meilleur rendement

(45,2%), suivi de l’extraction à l’hexane (44,35%), puis la méthode traditionnelle (16,76%) et

enfin le pilage (12,12%).

Le rendement élevé obtenu par la technique de pressage à chaud peut s’expliquer par

l’effet de la température qui va fragiliser et rompre les parois des cellules végétales entraînant

la libération des matières grasses pendant l’extraction. La faible valeur obtenue avec le pilage

peut être due au fait de ne pas passer par l’étape de cuisson.

D’après les résultats des travaux antérieurs, la teneur en huile des graines varie

considérablement d’une espèce à une autre, allant de 8-46% d’huile (RALAIMANARIVO et

al, 1982) ; les rendements enregistrés sur diverses espèces sont récapitulés dans le tableau6

(page15) (RALAIMANARIVO, 1982) ; les techniques d’extraction ne sont pas précisées.

Page 59: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Résultats et discussion

44

D’après le même auteur, A. suarezensis et A. grandidieri fournissent la plus grande quantité

en huile et A.rubrostipa parmi la plus faible. Ces données sont d’une part, confirmées par les

résultats de la présente étude : richesse en huile des graines de A. grandidieri et pauvreté en

huile de celles de A. rubrostipa et d’autre part, sont en accord avec les informations

recueillies auprès des enquêtés à Morondava.

La différence entre la teneur en huile d’une même espèce peut être attribuée au

passage ou non à des étapes facultatives pendant l’extraction par les paysans.

C. Composition en acides gras des huiles

Les échantillons ont été analysés selon l’espèce de baobab, selon leur mode

d’extraction et selon l’origine des graines. Ils étaient constitués de :

deux (2) huiles de l’espèce A. rubrostipa

- une obtenue par extraction à l’hexane, récoltée dans le fokontany de Marofandilia et

- une extraite par la méthode traditionnelle, récoltée dans le fokontany de Marofandilia et,

dix (10) huiles de l’espèce A. grandidieri constitués d’échantillons

- extraits à l’hexane au laboratoire à partir des graines récoltées respectivement à

Kirindy,

Marofandilia et

Bekonazy

- extraits par les paysans sur sites et collectés à

Marofandilia

Bekonazy

Andranomena dont 3 échantillons obtenus selon 3 modes d’extraction traditionnelle

différents (cf. méthodologie ou résultats)

- une huile extraite par pressage à froid

- une huile extraite par pressage à chaud

1. Profils chromatographiques des échantillons d’huile

Les figures 16 a, b, montrent les chromatogrammes des huiles issues des graines d’A

rubrostipa :

Page 60: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Résultats et discussion

45

Figure 16 a, b: Profil chromatographique des huiles d’A.rubrostipa selon les procédés

d’extraction

Sur le plan qualitatif,

o l’huile extraite à l’hexane à partir des graines récoltées à Marofandilia présente 7 pics

o l’huile extraite par les paysans, récoltée à Marofandilia, présente 9 pics.

Le tableau 11 présente les acides gras correspondants à ces différents pics.

a

b

Page 61: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Résultats et discussion

46

Tableau 11: Proportion (%) en différents AG des huiles d’A rubrostipa (huiles collectées

dans le village de Marofandilia)

Pour les deux échantillons, aucun acide gras à chaîne courte et/ou moyenne n’a été

détecté. Les acides gras identifiés en fonction de la longueur des chaines équivalentes ont un

nombre d’atomes de carbone compris entre 16 et 26.

Dans les 2 échantillons, 6 mêmes acides gras : l’acide palmitique, l’acide palmitoléique,

l’acide stéarique, l’acide linoléique, l’acide -linolénique et l’acide arachidique ont été

détectés.

L’acide cérotique n’a été détecté que sur l’échantillon d’huile extraite à l’hexane et

récoltée à Marofandilia.

L’acide gondoïque, l’acide octadécapentène-3, 6, 9, 12,15 oïque et l’acide eicosapentène-

5, 8, 11, 14,17 oïque n’ont été détectés que sur les échantillons extraits par les paysans et

récoltés à Marofandilia.

Ces constats amènent à dire que les neuf (9) acides gras identifiés dans les deux

échantillons sont tous des composants de l’huile d’Adansonia rubrostipa mais leur obtention

est tributaire des conditions d’extraction.

Sur le plan quantitatif, les acides gras prédominants sont : l’acide palmitique, l’acide

arachidique, l’acide linoléique et l’acide linolénique avec respectivement 26%, 22%, 30% et

24,%. On retrouve trois des acides gras couramment rencontrés dans les huiles de baobab

(GAYDOU et al. (1979) ; RALAIMANARIVO et al. (1982) et RANDRIAMIARINARIVO

(2012))

Les acides gras regroupés en fonction de leur degré d’insaturation montrent 45% d’acides

gras saturés (AGS) et 55,7% d’acides gras insaturés dont 54% d’acides gras polyinsaturés

(AGPI) avec prédominance de l’acide linoléique, 30%.

Nombre

de C

Nom usuel Huile extraite à

l’hexane

Huile traditionnelle

16:00 Palmitique 25,95 22,49

18:00 Stéarique 3,99 0,64

20:00 Arachidique 1,23 22,11

26 :00 Cérotique 8,49 -

AGS% 39,66 45,24

16:1w9 Palmitoléique 1,66 0,92

20:1w9 Gondoïque - 0,67

AGMI% 1,66 1,59

18:2w6 Linoléique 30,17 0,88

18:3w3 Linolénique 24,22 3,21

18:5w3 Octadécapentène-3, 6, 9, 12,15oique - 23,12

20:5w3 Eicosapentène-5, 8, 11, 14,17oïque - 2,01

AGPI% 54,39 29,22

Page 62: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Résultats et discussion

47

Cette proportion élevée en AGPI est aussi une caractéristique mentionnée pour les huiles

de baobab en général ((GAYDOU et al. (1979) ; RALAIMANARIVO et al. (1982) et

RANDRIAMIARINARIVO (2012)). Visiblement, ces valeurs sont largement plus élevées

que ceux trouvés par GAYDOU et al. (1979) sur l’espèce africaine Adansonia digitata qui

affiche une teneur de 20,6% d’acide linoléique et 1,3% d’acide linolénique. Par ailleurs, la

proportion en acide stéarique de l’échantillon issu de rubrostipa (4%) avoisine celle trouvée

pour cette dernière qui est de 5,4-5,8.

Les figures 17 a, b, c, d, e, f, g, h, i, présentent les profils chromatographiques des

huiles des graines d’A. grandidieri.

Les chromatogrammes des échantillons révèlent un nombre différent de pics selon le

lieu de collecte des graines et/ou d’huiles et selon le mode d’extraction. Ainsi, ont été révélés,

pour les échantillons d’huile extraite

- à l’hexane et récoltées dans les quatre sites, Andranomena, Kirindy, Bekonazy et

Marofandilia, 7 à 11 pics

- par le mode traditionnel et récoltées dans les mêmes sites, 6 à 11 pics.

Page 63: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Résultats et discussion

48

Figure 17 a,b,c, d, e, f, g, h, i :chromatogramme des huiles d’Adansonia grandidieri

a

b

c

d

e

f

g

h

i

d

Extraction à l’hexane Extraction par le mode traditionnel

Page 64: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Résultats et discussion

49

Tableau 12: Composition en acides gras des échantillons d'huile de graines de l'espèce Adansonia grandidieri

Mode d’extraction Extraction à l’hexane Extraction tradidionnelle

Acides gras Formule HGB HGM HGA HGK HGB HGM HGAI HGAII HGAIII

Palmitique 16:00 43,95 21,76 39,29 41,46 32,11 37,58 39,02 41,58 40,16

margarique 17 :00 - 0,41 - - - - - - -

Stéarique 18:00 6,52 3,92 8,25 6,31 18,68 7,65 0,65 27,19 7,54

arachidique 20:00 0,62 0,55 2,02 3,07 0,45 1,31 0,80 2,59 2,18

AGS 51,09 26,64 49,56 50,84 51,24 46,54 40,47 71,36 49,88

Palmitoléique 16:1w9 1,76 2,32 1,54 1,14 0,63 1,26 0,78 6,73 2,32

Octadécène-13 oïque 18:1w5 0,85 - 25,03 31,65 1,23 27,86 6,16 - -

Vaccénique 18:1w7 23,58 12,41 - - 12,55 - - -

Oléique 18: 1w9

- - - - 14,21 - - - 29,22

Gondoique 20:1w9 0,97 - - 2,47 -

AGMI 27,16 23,72 26,57 32,79 31,09 29,12 6,94 6,73 31,54

Linoléique 18:2w6 18,16 8,26 18,55 14,17 12,40 18,63 26,90 18,42 16,17

Linolénique 18:3w3 2,20 0,89 5,28 2,16 1,10 2,25 17,87 3,46 2,37

cccc-Octadécatétraène-

6,9,12,15 oïque 18 :4w3 - 1,49 - - 0,51 - 2,16 - -

Octadécapentène-3, 6, 9,

12,15oique 18:5w3 1,35 - - - - - 2,43 - -

AGPI 21,71 10,64 23,83 16,33 14,01 20,88 49,36 21,88 18,54

HGB: Huile de grandidieri extraite à Bekonazy ; HGM: Huile de grandideri extraite à Marofandilia

HGA: Huile de grandidieri produit à Andranomena ; HGK: Huile de grandidieri extraite à Kirindy

Page 65: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Résultats et discussion

50

Le tableau 12 regroupe les constituants des huiles correspondant aux différents pics.

Treize (13) acides gras ont été identifiés dont six (6) présents dans tous les échantillons quel

que soit le lieu de collecte et le mode d’extraction : l’acide palmitique, stéarique,

arachidique, palmitoléique, linoléique et α- linolénique représentant respectivement 22 à

44%, 0,65 à 27%, 0,55 à 3,% , 0,63 à,7%, 8 à 27 %, 0,9 à 18% des acides gras totaux.

Néanmoins, l’acide oléique a pu être révélé avec 14 à 29%. seulement dans les 2

échantillons d’huile extraite selon le mode traditionnel.

Une fois de plus, ces acides gras avec leurs proportions respectives corroborent les

résultats rapportés par d’autres auteurs ayant travaillé sur la même espèce

(RALAIMANARIVO(1982) et GAYDOU (1979). ETESHOLA et ORAEDU (1996) ;

RANDRIAMIARINARIVO, 2012) et aussi sur d’autres (GAYDOU et al, 1979) sur les

huiles de baobab africain. On retrouve les quatre acides gras rapportés comme étant des

constituants caractéristiques des huiles de baobab.

Les autres acides gras identifiés sont présents à des taux relativement faibles.

L’absence de certains acides gras dans les uns et les autres échantillons peut être expliquée

par la non résistance de ces composés aux différents traitements qu’on leur a fait subir au

cours de l’extraction.

L’analyse des huiles montre également, dans un échantillon, la présence d’acide gras

en C17, l’acide n-heptadécanoique ou acide margarique à faible teneur, (0,4%), résultat

similaire avec ceux d’autres auteurs (RANDRIAMIARINARIVO, 2012 ;

RALAIMANARIVO et al, 1983) sur l’huile d’A.gibbosa.

Les proportions respectives des acides gras répartis selon leur degré d’insaturation sont

présentées dans le tableau 13.

Tableau 13: Proportions respectives des acides gras selon leur degré d'insaturation

Espèces A. rubrostipa A. grandidieri

Type d’AG Expérimentale Randriamiarinarivo,

2012

Expérimentale Randriamiarinarivo,

2012

AGS% 40-45 32-36 27-71 47-48

AGMI% 1,60-1,66 33-41 4-33 26-30

AGPI% 29-54 23-25 11-49 12-14

Dans les deux cas, la comparaison est difficile dans la mesure où les teneurs en

différents acides gras sont très variables mais, les valeurs extrêmes des résultats de la présente

étude sont plus élevées que celles trouvées par RANDRIAMIARINARIVO (2012).

Page 66: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Résultats et discussion

51

Lors de cette étude, les échantillons d’huile de baobabs ont été comparés avec des

huiles riches en acide palmitique. Ainsi, le tableau 14 affiche la comparaison des teneurs en

acides gras des huiles d’A. grandidieri et d’A. rubrostipa avec l’huile de palme.

Tableau 14: Teneurs (%) comparées en acides gras des huiles de baobab avec l’huile de palme

Type d’acide gras Huile de palme Huile d’Adansonia

grandidieri

Huile d’Adansonia

rubrostipa

Acide palmitique 39,5-47,5 21,76 - 43,95 22,49-36,59

Acide stéarique 3,5-6 0,65 -27,19 0,64-27,35

Total AGS 43-53,5 22,41-71,14 23,13-63,94

Acide oléique 36-44 14,21 - 29,22 -

Total AGMI 36-44 14,21 - 29,22 -

Acide linoléique 9-12 8,26 - 26,90 0,88-30,17

Acide linolénique ‹0,5 0,89-17,87 1,24-24,22

Total AGPI 9-12 9,15 - 44,77 2,12-54,39

Source : www.alimentation-santé.org

Les huiles d’Adansonia grandidieri et Adansonia rubrostipa montrent des proportions

hautement élevées en AGS particulièrement en acides palmitique et stéarique, également en

AGPI notamment l’acide linoléique 30,17% pour l’A. rubrostipa et 26,90% pour l’A.

grandidieri et l’acide linolénique avec 24,22% pour A. rubrostipa et 17,87% pour l’espèce A.

grandidieri. Elles sont donc à la fois riches en AGS et d’excellentes sources d’acides gras

essentiels. Notons que ces acides gras insaturés jouent un rôle important dans la modulation

du métabolisme humain. Ils ont une capacité de réduire la concentration du cholestérol dans le

sérum.

Par ailleurs, la teneur en acides gras insaturés dans chaque section de baobab est très

variable. L’huile de graines de baobabs de la section Longitubae contient approximativement

~54% d’AGI tandis que la section Brevitubae en renferme 45%. Mais cette variation

n’empêche pas de suggérer que l’huile de graines de la section Brevitubae est utile comme

huile de consommation. Rappelons que le genre Adansonia comprend huit espèces dans le

monde qui sont réparties en 3sections: la section Brevitubae (A grandidieri et A suarezensis),

la section Longitubae (A madagascariensis, A za, A rubrostipa, A perrieri et A gibbosa) et la

section Adansonia (A. digitata).

Pour ce qui est des AGMI, l’huile d’A.grandidieri, avec une teneur de 14,21-29,22%

acides gras totaux, se situe après l’huile de palme qui en contient 36-44%.

Page 67: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Résultats et discussion

52

A. grandidieri

Extraction par pressage mécanique à chaud Extraction par pressage mécanique à froid

Figure 18 a, b : Profil chromatographique de l’huile issue des graines de l’espèce A. grandidieri extraits par différentes mode d’extraction

a b

Page 68: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Résultats et discussion

53

Tableau 15: Proportion en AG des huiles d'A. grandidieri issue de deux modes

d'extraction

Acide

gras

Espèce A. grandidieri

Nom usuel Pressage à chaud Pressage à froid

16:00 Palmitique 39,2 40,27

18:00 stéarique 6,43 5,85

A.G S 47,49 46,13

16 :1w9 Palmitoléique 1,85 1,59

18:1w9 Oléique 29,28 30,8

A.G M I 31,13 32,4

18:2w6 Linoléique 20,36 17,75

18:3w3 Linolénique 2,85 2,29

20:5w3 Eicosapentène-5,8,11,14,17 oïque - 1,42

A.G P I 23,21 21,46

Les figures 18 a et b présentent les chromatogrammes des huiles obtenues par pressage à froid

et à chaud.

o L’huile d’A. grandidieri extraite par pressage à froid présente 7 pics

o L’huile d’A. grandidieri extraite par pressage mécanique à chaud présente 6 pics

D’après le tableau 15, les acides gras identifiés sont : l’acide palmitique, l’acide stéarique,

l’acide palmitoléique, l’acide oléique, l’acide linoléique et l’acide linolénique.

Les principaux acides gras majeurs sont l’acide palmitique (39-40%), l’acide oléique(29-

30%) et l’acide linoléique(18-20%). Ce fait corrobore les résultats précédents obtenus par

d’autres méthodes d’extraction. On souligne la présence des trois acides gras caractéristiques

des huiles de baobab. C’est aussi une des particularités des huiles de graines des plantes de la

famille des Malvaceae (SILVA et al, 2010).

Il est à remarquer que l’acide oléique est détécté dans l’huile issue du pressage aussi bien

à froid qu’à chaud avec une teneur appréciable, 29-30%, alors qu’avec l’extraction à l’hexane,

il n’a pas pu être révélé. Par ailleurs, l’acide eicosapentène-5,8,11,14,17 oïque est apparu dans

l’huile pressée à froid. Etant donné que dans cette technique d’extraction, les graines pressées

n’ont subi aucun chauffage pouvant atteindre 60°C, elle semble la seule à protéger les acides

gras insaturés fragiles.

Pour les deux modes d’extraction par pressage, les différents groupes d’acides gras : AGS,

AGMI et AGPI sont tous présents à des teneurs similaires.

Dans la composition de l’huile d’A. grandidieri issue d’un pressage à chaud comparée à

celle de l’huile issue des deux modes d’extraction dévéloppés ci-dessus (extraction à l’hexane

et extraction par les paysans), on remarque l’absence des AG tels que l’acide c-hexadécène-

9oïque, l’acide vaccénique, l’acide gondoïque, l’acide cccc-octadécatétraène-6,9,12,15 oïque,

Page 69: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Résultats et discussion

54

l’acide arachidique et l’acide octadécapentène-3, 6, 9, 12,15oique. La disparition de ces acides

gras peuvent être liée à leur sensibilité à la température du four atteignant 150°C.

Le tableau 16 présente la composition en AG de l’huile des graines d’A. grandidieri avec

celles des huiles végétales courantes.

Tableau 16: Comparaison de la composition en acides gras des huiles de baobab avec

d’autres huiles végétales.

ACIDES GRAS Huile

d'arachide

Huile

de colza

Huile de

tournesol

Huile de

soja

Huile de

maïs

Huile de

baobab issue

du pressage à

chaud

Huile de

baobab

issue du

pressage à

froid2

Ac palmitique 8,3- 14 3,3-6 5,6-7,6 8-13,3 8,6-16,5 39,02 40,27

Ac palmitoléique ND-0,2 0,1-0,6 ND-0,3 ND-0,2 ND-0,4 1,85 1,59

Ac stéarique 1,9-4,4 1,1-2,5 2,7-6,5 2,4-5,4 ND-3,3 6,43 5,85

Ac Oléique 36,4- 67,1 52-66,9 14-39,4 17,7-26,1 20,0-42,2 29,28 30,8

Ac linoléique 14-43 16,1-24,8 48,3-74,0 49,8-57,1 39,4-65,6 20,36 17,75

Ac linolénique ND-0,1 6,4-14,1 ND-0,2 5,5-9,5 0,5-1,5 2,85 2,29

Ac arachidique 1,1-1,7 0,2-0,8 0,2-0,4 0,1-0,6 0,3-0,7 ND ND

Ac Eicosènoique 0,7-1,7 0,1-3,4 ND-0,2 ND-0,3 0,2-0,4 ND 1,42

C20:2 ND ND-0,1 ND ND-0,1 ND-0,1 ND ND

Ac Béhénique 2,1-4,4 ND-0,5 0,5-1,3 0,3-0,7 ND-0,5 ND ND

Ac Erucique ND-0,3 ND-2,0 ND-0,2 ND-0,3 ND-0,1 ND ND

C22:2 ND ND-0,1 ND-0,3 ND ND ND ND

Ac lignocérique 1,1-2,2 ND-0,2 0,2-0,3 ND-0,4 ND-0,4 ND ND

1 huile d’A. grandidieri issue du pressage à chaud, graines collectées à Andranomena

2 huile d’A. grandidieri issue du pressage à froid, graines collectées à Andranomena

Source : Codex alimentarius, 1999

De ce tableau comparatif, il ressort que l’huile de baobab est caractérisée par une

richesse en acide palmitique, avec une teneur 5 fois plus élevée que celle de l’huile de soja,

l’huile de maïs et l’huile d’arachide. Sa teneur en acide oléique se place après l’huile de colza

et l’huile d’arachide. Pour la teneur en acide linoléique, elle est plus élevée que celle de

l’huile d’arachide et celle l’huile de colza mais par contre inférieure à celle de l’huile de

tournesol, de soja et de maïs. Quant à l’acide linolénique, elle est moins abondante que l’huile

de colza et de soja mais plus élevée que les trois autres huiles végétales.

Page 70: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Résultats et discussion

55

D. Capacité antioxydante (CAO) des huiles issues des graines de

l’espèces Adansonia grandidieri et Adansonia rubrostipa

La stabilité et la linéarité de la solution de DPPH ont d’abord été vérifiées pour s’assurer

que la solution peut être utilisée pour les analyses. Les résultats sont présentés en Annexe 9 et

10.

I. Capacité antioxydante selon l’espèce

Les résultats montrent que l’huile de baobab a un grand pouvoir de réduire le DPPH.

Le tableau 17 montre la capacité antioxydante de l’huile selon l’espèce de baobab.

Tableau 17: Capacité antioxydante des huiles des graines des deux espèces extraites

selon la technique traditionnelle (µmole TE/mg MS)

Espèces Adansonia grandidieri Adansonia rubrostipa

Moyenne 82,34±61,35* 121,92±28,40*

Minimum 17,57 81,29

Maximum 353,37 167,49

*Moyenne ± Ecart type des résultats effectués en triple

La valeur de la capacité antioxydante de l’huile de l’espèce A. grandidieri est

comprise entre 17,57 et 353,37µmole TE/mg tandis que celle l’espèce A. rubrostipa se situe

entre 81,29µmole TE/mg et 167,49µmole TE/mg. En s’intéressant aux moyennes, l’espèce A.

rubrostipa semble avoir un pouvoir antioxydant plus élevé, 121,92±28,40µmole TE/mg

contre 82,34±61,35µmole TE/mg pour A. grandidieri. Cette différence n’est pourtant pas

significative (p=0,020).

Néanmoins, la capacité antioxydante de l’huile des graines d’Adansonia grandidieri

82,34µmole TE/mg est très différente de celle de sa pulpe, 16,25µmole TE/g, ces valeurs

étant obtenues par la même méthode (RAZAFINDRALAMBO Z, 2013). L’activité

antioxydante du baobab varie donc en fonction de la partie de la plante considérée.

Le tableau 18 montre les valeurs comparées de la capacité antioxydante de quelques

aliments, obtenues par la méthode au DPPH.

Page 71: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Résultats et discussion

56

Tableau 18 : Capacité antioxydante des fruits, des légumes, des céréales et des produits à

base de céréales (moyenne ±écart-type).

Echantillons DPPH (µmole Trolox/g de MS)

Laitue 2,08±0,32

Tomate 0,42±0,00

Orange 2,83±0,13

Café 73,00±1,06

Citron 3,16±0,02

Biscuits 0,52±0,17

Croûte de pain 0,34±0,03

A. rubrostipa 121920±28,40*

Source : RANOVONA, 2012 * auteur

L’huile des graines de l’espèce A. rubrostipa se distingue du lot par sa capacité

antioxydante largement plus élevée par rapport à celle des autres aliments.

II. Capacité antioxydante de l’huile selon différents modes d’extraction

Le tableau 19 montre l’influence des différents modes d’extraction sur la capacité

antioxydante de l’huile issue des graines de l’espèce A. grandidieri

Tableau 19 : Capacité antioxydante des huiles d'A. grandidieri (µmole TE/mg de MS)

selon le mode d'extraction

Espèce Adansonia grandidieri

Méthode

d’extraction

Par solvant Méthode

traditionnelle

Pressage à froid Pressage à chaud

Moyenne 88,52±54,36* 96,97±67,99* 26,93±6,88* 23,96±8,92*

Minimum 20,67 59,80 19,13 17,57

maximum 183,70 353,37 32,16 34,15

*Moyenne ± Ecart type des résultats de mesure effectués en triple

L’huile issue de la méthode traditionnelle affiche la valeur la plus élevée

(96,97±67,99µmole TE/mg), suivie de celle extraite au solvant (88,52±54,36µmole TE/mg),

puis celle obtenue par pressage à froid (26,93±6,88µmole TE/mg) et en dernière position

l’huile extraite par pressage à chaud avec la plus faible CAO (23,96±8,92µmole TE/mg). La

valeur de p= 0,093 signifie que la différence est significative entre les échantillons. Une des

explications en faveur de cette situation est la courte durée de cuisson, c’est à dire le bref

Page 72: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Résultats et discussion

57

contact avec la chaleur dans le cas du mode traditionnel, qui ne semble pas trop affecter la

capacité antioxydante, en d’autres termes, permet de préserver les propriétés biologiques et

conserver les vitamines liposolubles auxquelles peuvent être attribuées le pouvoir de réduire

le DPPH.

Pour l’espèce A. rubrostipa, les valeurs de la CAO des huiles extraites selon deux

modes d’extraction sur les graines de cette espèce sont consignées dans le tableau 20.

Tableau 20: Capacité antioxydante (µmole TE/mg MS) des huiles de graines d'A.

rubrostipa selon le mode d’extraction

Espèce Adansonia rubrostipa

Méthode d’extraction Par solvant méthode traditionnelle

Moyenne 126,13±29,68* 105,07±16,37*

Minimum 81,29 87,00

maximum 167,49 118,92

*Moyenne ± Ecart type des résultats effectués en triple

D’après le tableau 20, la capacité antioxydante de l’huile extraite au solvant

(126,13±29,6837µmole TE/mg) est plus élevée que celle de l’huile obtenue selon le mode

traditionnel (105,07±16,37µmole TE/mg de MS). C’est l’inverse du cas trouvé avec l’espèce

A.grandidieri. La valeur de p=0,265 traduit une différence significative entre ces deux

valeurs. Là, l’interprétation est difficile.

Etant donné que la composition des huiles des graines issues d’espèces différentes de

baobab est très variable, les raisons pouvant être avancées pour expliquer ce fait seraient liées

à cette variabilité, d’autant plus qu’il était impossible d’avoir suffisamment d’échantillons de

graines d’A.rubrostipa.

Page 73: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Résultats et discussion

58

E. Profil sensoriel de l’huile

A la suite de l’évaluation des caractères sensoriels des huiles, les principaux

caractéristiques de chaque produit sont récapitulés sur la figure 18:

Figure 17: Cercle de corrélation des résultats de l’analyse en composante principale

P1= huile d’arachide

P2= huile de baobab issue de l’extraction par solvant

P3= huile de tournesol

P4= huile de baobab issue de l’extraction par pressage mécanique

P5= huile de baobab issue de l’extraction traditionnelle

P6= huile de soja

Page 74: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Résultats et discussion

59

Toutes les informations sensorielles ne se trouvent pas uniquement sur les deux axes,

mais dans le cas présent, l’axe1 et l’axe 2 représentant jusqu’à 76,87% ont été choisis et

peuvent être considérées comme représentatifs (l’ensemble des deux axes dépasse les 50%).

Les échantillons étudiés sont à état liquide à la température ambiante. Le tableau

21 résume les caractères de chaque produit.

Tableau 21: Profils sensoriels des différentes huiles

Caractère

P1= huile

d’arachide

P2= huile de

baobab

extraite par

solvant

P3= huile de

tournesol

P4= huile de

baobab

extraite par

pressage

mécanique

P5= huile de

baobab

extraite

traditionnelle

ment

P6= huile de

soja

Aspect - Opaque - visqueux,

- limpide

- transparent

- opaque

- visqueux,

- limpide

transparent

Couleur jaune orange jaune orange orange jaune

Odeur

Odeur

prononcée

et franche

d’arachide

Une faible

odeur

d’eucalyptu

s

-

odeur

florale

non épicé

grillée.

odeur

florale,

fumée,

arachide et

ni épicé ni

grillée

rance

odeur

florale

non épicé

grillée.

Gout gout

d’arachide

intense

goût amer

un intense

goût de

rance

goût fade

Arrière-gout

sucré assez

intense

un goût de

rance et

amère

pas

d’arrière-

gout sucré

goût amer

un intense

goût de

rance

goût fade

arrière- gout

sucré assez

intense

Texture en

bouche - gluante -

visqueuse,

gluante

pas limpide

gluante

-

Arrière-

gout - - - végétale - -

Concernant l’aspect, les huiles de fabrication industrielle (P3, P6) sont limpides et

transparentes tandis que les huiles de baobab issues des différents modes d’extraction sont

opaques.

Page 75: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Résultats et discussion

60

Pour la couleur, les réponses des panels sont similaires en attribuant aux huiles de

baobab une couleur orange et attribuant aux autres huiles commerciales la couleur jaune.

L’huile d’arachide a été décrite comme ayant une odeur franche et caractéristique de

cet oléagineux, le panel a détecté également une légère odeur d’eucalyptus. Les odeurs des

huiles de soja et de tournesol ne sont pas typiques de ces 2 matières premières, cependant,

leur origine végétale a été détectée. D’après les panels, l’huile de baobab présente un arôme

végétal, une odeur florale et fumée.

Le goût d’arachide permet facilement de reconnaitre son huile. Le goût fade et sucré

sont caractéristiques de l’huile de soja et celle de tournesol. Les goûts amers et rances sont

spécifiques de celles de baobab. En effet, les composés volatils qui se développent au cours

du procédé de fabrication (torréfaction) de l’huile puis pendant son stockage sont capables de

modifier l’odeur et la saveur de l’huile. De même, la texture en bouche « gluante » est

également propre au baobab.

L'examen de ces résultats fait comprendre que des efforts doivent être renouvelés pour

le contrôle de la qualité des huiles. Même si la production artisanale ne peut pas aussi

rapidement être supplantée par une production industrielle, il faudra songer à améliorer le

conditionnement des huiles.

Une éducation, une sensibilisation des populations sur l'importance du

conditionnement adéquat sur la valeur nutritive des huiles est également nécessaire.

Page 76: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Conclusion

Conclusion et Perspectives

Page 77: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Conclusion

61

D’après les enquêtes menées dans la région de Menabe, l’huile de baobab est

uniquement utilisée dans le domaine alimentaire et sa période de grande disponibilité se situe

entre le mois d’Octobre et Décembre. Tous les sites visités présentent des individus capables

d’extraire l’huile des graines de l’espèce d’Adansonia grandidieri. Par contre, les paysans

n’ont pas l’habitude d’extraire l’huile d’A.rubrostipa ; la raison majeure évoquée était le

faible rendement. Ainsi l’huile de baobab est connue et consommée par les locaux et il

s’avère qu’aucune allergie ni autres formes de maladie ou de toxicité n’ont été signalées,

contrairement aux données de la littérature. Cependant, son utilisation a connu une régression

remarquable durant les 2 dernières décennies et actuellement elle se limite seulement à des

fêtes annuelles comme le nouvel an à cause d’une part, des lourds travaux pour son obtention

et d’autres part, l’arrivée des huiles industrielles sur le marché.

Le rendement en huile des graines de baobab varie selon l’espèce et le mode

d’extraction adopté. Ainsi, pour A. rubrostipa, l’extraction à l’hexane offre le rendement le

plus élevé (19 à 25%) comparativement à la méthode traditionnelle (4,5%). Pour A.

grandidieri, le pressage mécanique à chaud offre un meilleur rendement (45,2%), suivi de

l’extraction à l’hexane (44,35%), puis de la méthode traditionnelle (16,76%) et la méthode

d’extraction par pilage apparaît le moins rentable (12,12%). Ces résultats concordent avec

ceux rapportés par RALAIMANARIVO et al, (1982) qui trouvaient un rendement allant de 8-

46% d’huile des graines de baobab.

Dans ce travail, la capacité antioxydante (CAO) de l’huile de baobab a été mise en

évidence. Par la méthode DPPH, l’huile issue des graines d’A.rubrostipa s’est avérée avoir la

capacité antioxydante la plus élevée avec 121,92±28,40µmol TE/mg MS contre

82,34±61,35µmol TE/mg MS pour celle issue d’A. grandidieri. Les résultats ont également

montré que le mode d’extraction influe sur la capacité antioxydante. Pour A.rubrostipa,

l’huile extraite à l’hexane a la CAO la plus élevée avec 126,13±29,6837µmol TE/mg de MS

contre 105,07±16,37µmol TE/mg de MS pour l’huile extraite par la méthode traditionnelle.

Pour l’espèce A. grandidieri, l’extraction traditionnelle semble permettre une meilleure

conservation de la CAO avec 96,97±67,99µmol TE/mg, suivie de celle extraite au solvant

avec 88,52±54,36µmol TE/mg, puis par pressage à froid 26,93±6,88µmol TE/mg et l’huile

issue de la méthode d’extraction mécanique à chaud a la plus faible valeur de CAO,

23,96±8,92µmol TE/mg. A notre connaissance, aucune étude donnée n’est disponible sur la

mesure de la capacité antioxydante de l’huile de baobab. Ainsi, nous l’avons comparée avec

celle de sa pulpe qui est alors très différente, 16,25µmol TE/g (RAZAFINDRALAMBO Z,

2013).

L'analyse sensorielle a révélé l'existence d'une variation des caractères organoleptiques

d'une huile à une autre. En effet, en fonction de la nature des matières premières, chaque huile

présente des caractères qui lui sont propres. Du point de vu aspect, toutes les huiles sont

liquides à la température ambiante, du fait de sa richesse en AGI. Les huiles de baobab sont

reconnaissables par leur couleur orange contrairement aux autres huiles industrielles dont la

teinte est jaune (huile de tournesol, huile de soja, huile d’arachide), par leur goût amer et

rance, et par l’aspect opaque et la texture en bouche gluante où cette dernière est confirmée

Page 78: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Conclusion

62

par sa richesse en acide palmitique. Ces différences de caractères pourraient s'expliquer par la

différence de composition de ces huiles et également par le manque de l’étape de raffinage.

Sur la composition en acides gras des huiles analysées, l’acide palmitique, l’acide

palmitoléique, l’acide stéarique, l’acide linoléique et l’acide linolénique sont omniprésents

quelle que soit l’origine de l’espèce ou le mode d’extraction adopté, avec une forte proportion

en acide palmitique et acide linoléique. Par ailleurs, l’acide oléique n’a été détecté que sur les

huiles d’A. grandidieri extraites par la méthode traditionnelle et par pressage mécanique . Ces

résultats sont conformes à ceux trouvés dans la littérature. Un acide gras qui possède un

nombre impair d’atome de carbone en C17 a été détecté sur les échantillons d’huile de

l’espèce A. grandidieri . Par contre, aucun acide gras particulier comme les AGCE et les

AGCA qui sont caractéristiques des espèces de la famille des Malvaceae, n’a été révélé.

Quant à l’effet des différents mode d’extraction, pour les huiles issues des graines d’A.

rubrostipa, l’extraction à l’hexane retient plus les AGPI tandis que l’extraction par les

paysans conserve les AGS. Cependant, aucune grande différence n’a été constatée sur les

huiles d’A.grandidieri issues de ces deux modes d’extraction. Concernant l’effet des pressage

mécanique à chaud et à froid sur les acides gras de l’huile issue des graines d’A. grandidieri,

tous les acide gras majeurs cités dans la littérature sont présents et aucune différence notable

en matière de proportion n’est percue.

Ainsi, afin de promouvoir l’utilisation alimentaire de l’huile de baobabs malgaches,

les perspectives consisteraient à :

- Compléter les analyses sensorielles par des tests hédoniques pour connaitre les

préférences des consommateurs

- Compléter les analyses nutritionnelles et étudier les effets du raffinage sur la

valeur nutritionnelle des huiles de baobab

- Identifier et quantifier les facteurs antinutritionnels qui peuvent exister dans ces

huiles.

- Utiliser d’autres méthodes pour la mesure de la capacité antioxydante telles que la

méthode TAC (Total Antioxydant Capacity), la méthode ORAC (Oxygen Radical

Absorbance Capacity), les tests comme celui du blanchiment de β-carotène et le

test du pouvoir réducteur.

- Etudier l’évolution des propriétés des huiles (nutritionnelles, antioxydantes et

sensorielles) issues des différents modes d’extraction au cours de la conservation.

- Compléter l’étude des huiles de l’espèce A. rubrostipa : récolte à faire avec des

graines de la saison de collecte.

- Afin de mieux appréhender les propriétés nutritives et les vertus pharmaceutiques

des huiles ainsi de promouvoir sa consommation et son utilisation, identifier et

quantifier les substances potentiellement responsables de la capacité antioxydante

de l’huile tels que la vitamine E, provitamine A ainsi que les polyphénols.

Page 79: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Références bibliographiques

63

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Page 87: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Annexes

Annexes

Page 88: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Annexes

ANNEXE 1

Discussion avec les informateurs clés

Afin de procurer des données sur l’existence d’unité d’extraction d’huile de baobab dans la

région, il est indispensable de mener quelques enquêtes auprès des informateurs clés (maire,

chefs fokontany, ampanjaka, ….) issus de la région.

Q1 : Existe-t- il des associations / unités artisanales, ou semi-industrielles dans la région

qui produisent de l’huile de baobab, lesquels ?

R1 :

Q2 : Existe-il des particuliers dans la région qui produisent de l’huile de baobab

(Production ménagère), profil socio-économique global de ces ménages ?

R 2:

Q3 : Où est-ce qu’on peut les trouver ? zones et villages

R3 :

Q4 : Quelles sont les espèces/ variétés qu’ils utilisent ? Les raisons de ce choix

R4 :

Q5 : Historique de la production dans la région (installation, interdits, faits marquants,

….)

R5 :

Q6 : Quelle est la fréquence des récoltes des matières premières

R6 :

Q7 : Qui sont les personnes qui font les récoltes ?

R7 :

Q8 : Quelle est la fréquence de(s) production(s) ?

R8 :

Q9 : Comment se déroule le circuit de vente du produit (dans les détaillants ou

directement dans les ménages) ?

R9 :

Page 89: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Annexes

ANNEXE 2

Enquête ménage

« Avant de poser des questions, il est nécessaire de leur tenir au courant

qu’aucune information reçue ne sera dévoilée publiquement mais restera

confidentielle »

Identité de l’individu enquêtée :

Nom :

Prénom :

Age :

Région :

Quartiers (Fokontany) :

Code ménage:

1) Etes-vous au courant de l’existence d’une huile de baobab issue de la région ?

(1) Oui (2) Non

2) Utilisez-vous de l’huile de baobab ?

(1) Oui (2) Non

3) Depuis combien de temps l’avez-vous utilisé ?

(1) Longtemps (2) récemment

4) Vous l’utilisez dans quel domaine?

(1) Alimentaire (2) cosmétique (3) pharmaceutique

A- UTILISATION ALIMENTAIRE

a) Dans quel but ?

Est-ce que c’est pour leur faible coût ?

(1) Oui (2) Non

Est-ce que c’est parce qu’elle est à proximité de la maison ?

Oui (2) Non

Est-ce que c’est pour améliorer le goût des aliments ?

(1) Oui (2) Non

C’est pour prévenir une maladie ?

(1) Oui (2) Non

Est-ce que c’est pour lutter contre la malnutrition régnant dans le pays ?

(1) Oui (2) Non

b) La quantité utilisée ?

c) Est-ce que vous pouvez me dire comment trouvez-vous sa couleur, odeur, son goût ?

Couleur :

Odeur :

Goût :

d) Sa qualité nutritionnelle si on le compare à d’autres produits de la région ?

Page 90: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Annexes

(1) Médiocre (2) semblable (3) bonne

e) Est-ce que des signes d’allergies ou d’intolérances apparaissent-ils lorsque vous

consommez de l’huile de baobab? (1) Oui (2) Non

Si Oui, comment est-ce qu’elle se manifeste ? f) Délai de consommation : (durée de conservation)

g) A quels signes reconnaissez-vous que le produit est altéré

Sa couleur :

Son goût :

Odeur :

B- UTILISATION COSMETIQUE

a) Niveau d’utilisation :

Le produit est-elle employée pour le visage ?

(1) Oui (2) Non

Est-ce qu’elle est utilisée pour le corps ?

(1) Oui (2) Non

Son usage est-elle destinée pour la peau ?

(1) Oui (2) Non

Est-ce que vous l’utiliser pour améliorer la qualité de vos cheveux ?

(1) Oui (2) Non

b) Quels sont selon vous ses bienfaits ?

c) La quantité que vous utilisez ?

d) Est-ce qu’elle est conseillée à tous les niveaux d’âge ?

- Les bébés (1) Oui (2) Non

- Les enfants

(1) Oui (2) Non

- Les adultes

(1) Oui (2) Non

- Les individus qui ont atteint le niveau d’âge élevée

(1) Oui (2) Non

e) Est-ce que des signes d’allergies apparaissent lorsque vous l’utilisez ?

(2) Oui (2) Non

Si Oui, comment est-ce qu’elle se manifeste

C- UTILISATION MEDICINALE

a) Sur quelle maladie le produit agit-il ?

b) Est-ce qu’elle a d’autres propriétés ?

Page 91: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Annexes

c) La dose recommandée par les médecins ?

d) Combien de quantité de produit par jour utilisez-vous ?

e) Soupçonnez-vous des signes d’allergie lorsque vous utilisez ou incorporez le

produit ?

f) D’après vous, tous types de personnes peuvent-ils s’en procurer du produit?

- Bébé

(1) Oui (2) Non

- Enfant

(1) Oui (2) Non

- Adulte

(1) Oui (2) Non

- Les individus qui ont atteint un niveau d’âge élevée

(1) Oui (2) Non

D- DIVERS

5) Pendant quelle période de l’année sa consommation/utilisation atteint le niveau

la plus élevée ?

6) Produisez-vous de l’huile de baobab ?

(1) Oui (2) Non

Si Non, fin de l’enquête

Si Oui, l’enquête continue avec d’autres questions s’orientant sur la production

d’huile de baobab dans les ménages locaux

7) Si oui, quelles espèces avez-vous choisis ?

8) Quelle en est la raison ?

9) Est-ce qu’ils sont achetés ou récoltés directement de l’arbre ?

10) A quel stade de maturation les fruits sont-elles cueillies s’ils sont récoltés ?

11) La récolte se déroule-t-elle combien de fois par semaine ?

(1) Une fois (2) deux fois (3) trois fois (4) autres

12) A l’aide de quels matériels l’huile est-elle extraite ?

13) Le processus de production d’huile se déroule-t-elle dans la maison ou dans un

endroit spécial ?

14) Elle est destinée à quel usage ?

15) L’huile que vous produisez est-elle fabriquée uniquement pour vous ou vendus

dans toute la région entière ?

Page 92: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Annexes

ANNEXE 3 Observation au niveau des unités d’extraction et dans les ménages

1) La matière première que vous utilisez pour la production d’huile de baobab est-

elle : issue d’une même espèce ?

(1) Oui (2) Non

- issue d’un mélange de plusieurs espèces ?

(1) Oui (2) Non

- ou vous utilisez tous les graines que vous rencontrez ?

(1) Oui (2) Non

2) Quelle en est la raison ?

3) Mode de procuration : achat ou récolte ?

4) A quel stade de maturation les fruits sont-elles cueillies s’ils sont récoltés ?

5) La récolte se déroule-t-elle combien de fois par semaine ?

(2) Une fois (2) deux fois (3) autres

6) A l’aide de quels matériels l’huile est-elle extraite ?

7) Le processus de production d’huile se déroule-t-elle dans la maison ou dans un

endroit spécial ?

8) Existe-il un local pour les matières premières ?

9) Existe-il un local de production ?

10) Existe-il un local de stockage des produits?

11) L’huile que vous produisez est-elle fabriquée uniquement pour vous ou vendus

dans la région ?

12) Qui en achète ?

13) Une fiche de suivi de production est-elle présent sur le local de production ?

Page 93: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Annexes

Observation sur les différentes phases à suivre lors de la transformation des

matières premières :

Faire un pesé ou mesure de l’échantillon à chaque étape de la

transformation

Les étapes à suivre pour l’obtention d’une huile (Unité 1)

Durée Quantité (poids) Température Matériels

Les

prétraitements

(si existe)

Triage

Epluchage

Séchage

Torréfaction

Broyage

Extraction

Entreposage

La gestion des

déchets

Le transport du

produit

- L’ajout d’additif pour allonger sa conservation ? si existe

Nom de l’additif Durée Quantité ajouté

par litre

Matériels Etape de

versement

- La qualité de l’huile obtenue ?

Unité 1

Huile

Couleur Odeur Goût

Faire un pesé ou mesure du volume de l’huile obtenue

- Le matériel où ils mettent le produit ? (sachet plastique ou bouteille

etc.….)

- Bien noté l’endroit où les déchets sont destinés (la gestion des déchets)

Page 94: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Annexes

ANNEXE 4

Processus de fabrication de l’huile de baobabs par pressage à froid

Page 95: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Annexes

ANNEXE 5

Processus de fabrication traditionnelle de l'huile de baobab

(1ou 2 jours)

(Facultatif)

Phase

huileuse

Page 96: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Annexes

ANNEXE 6

Processus de fabrication de l’huile de baobab au niveau industrielle

EXTRACTION RAFFINAGE

Page 97: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Annexes

ANNEXE 7

Illustrations

Trieuse BroyeuseB

Filtrage

Presse

« Hafotse » Maison à toiture le « vorike » de

baobab

Graines de baobab Torréfaction des graines Broyage des graines

Broyeuse

Unité de raffinage

Cabosses de baobab

Page 98: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Annexes

Cuisson et prélèvement de la

phase supérieure huileux

Phase supérieure huileuse Cuisson de cette phase

Séparation de l’huile et des

particules solides

Filtration de l’huile Huile de baobab

Page 99: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Annexes

ANNEXE 8

Liste des réactifs utilisés en mesure de la capacité antioxydante

- Le 2,2-diphényl-1-picrylhydrazil (DPPH) : le DPPH est un radical stable,

capable de céder un H radial (DPPH violet) pour le transformer en diphényle picryl

hydrazine (DPPH jaune) en présence d’un produit antioxydant

- Le méthanol

- L’éthanol

- Trolox

En dehors de nos échantillons et les réactifs, on aura besoin de :

- Tube d’Ependorf

- Spectrophotomètre

- Pipette

- Papier aluminium

- Centrifugeuse

- Vortex

- Tubes de 10ml

Page 100: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Annexes

ANNEXE 9

Stabilité et linéarité de la solution de DPPH

Lors de la première analyse, la stabilité et la linéarité de la solution de DPPH ont été

vérifiées pour s’assurer que la solution de DPPH peut encore être utilisée pour les analyses. Pour

cela, des courbes de stabilités ont été tracées : Absorbances DPPH= f (temps) et une droite de

calibration a aussi été tracée : Absorbance = f ([DPPH]).

Absorbances à 517 nm des solutions filles de DPPH en fonction du temps

T (mn)

Concentration des solutions DPPH (µm)

3000 1500 750 300 150

0 0,037 0,385 0,696 0,904 0,953

10 0,035 0,375 0,686 0,905 0,947

20 0,033 0,365 0,691 0,899 0,947

30 0,036 0,373 0,689 0,897 0,948

40 0,034 0,395 0,69 0,897 0,943

50 0,035 0,385 0,684 0,895 0,944

60 0,033 0,383 0,683 0,894 0,943

Figure a : Courbe de stabilité de la solution de DPPH

Absorbances DPPH= f (temps)

Page 101: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Annexes

Figure b : Droite de calibration de la solution de DPPH

Absorbance=f ([DPPH])

Les courbes de stabilité (Figure a) montrent que la solution de DPPH est suffisamment

stable pour pouvoir être utilisée pendant une heure sans qu’elle se détériore. La droite de

calibration (Figure b) montre aussi que les solutions filles de DPPH donnent une courbe

linéaire avec un R2 supérieur à 0,97. Cela signifie que l’absorbance de la solution est bien

proportionnelle à la concentration de radicaux libres de DPPH dans la solution mesurée.

Page 102: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Annexes

ANNEXE 10

Stabilité des solutions fille de Trolox

Lors de la première analyse, la stabilité des solutions filles de Trolox préparées pour la gamme

étalon a été vérifiée. Pour cela, l’absorbance des différentes solutions a été mesurée toutes les 5

minutes, et les résultats sont présentés dans le tableau suivant.

Absorbances à 517 nm des solutions filles de Trolox en fonction du temps

T mn

Concentration des solutions filles Trolox µM

3000 1500 750 300 150

0 1,176 0,595 0,269 0,117 0,047

5 1,155 0,596 0,281 0,115 0,052

10 1,131 0,587 0,278 0,114 0,051

15 1,104 0,577 0,274 0,112 0,05

20 1,076 0,567 0,269 0,11 0,049

25 1,042 0,555 0,246 0,108 0,048

Courbes de stabilité des solutions filles de Trolox

Absorbance = f (temps)

Les courbes présentées sur cette figure montrent que les solutions filles de Trolox sont stables

au cours du temps et qu’elles peuvent effectivement servir de référence pour la mesure de la

capacité antioxydante des échantillons

Page 103: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Annexes

ANNEXE 11

Protocole sur les analyses sensorielles de l’huile de baobab

L’analyse sensorielle est une technologie qui vise à déterminée les propriétés sensorielles

d’un aliment. Il y a plusieurs types d’analyses sensorielles mais dans notre cas, on va choisir 2

types d’analyses

L’épreuve descriptive

L’épreuve hédonique

1. L’épreuve descriptive

1.1. Objectif

Cette étude a pour but de décrire les caractères sensoriels de l’huile de baobab de manière à

donner ce produit une carte d’identité précise et reproductible construite à l’aide des

descripteurs qualitatifs et quantitatifs (qui décrit l’intensité de la sensation perçue)

1.2. Principe

Il s’agit d’attribuer à l’huile de baobab des descripteurs appropriés afin de le différencier des

huiles couramment utilisées.

1.3. Méthode utilisée

La méthode choisie pour cette étude est le profil flash

1.4. Mode opératoire

1.3. a. Le panel de dégustation

Les personnes qui vont participer aux tests seront des personnes ayant répondu à l’annonce

(publiée sur différents lieux ou envoyée par mail/ message). Elles seront recrutées une

semaine avant les séances. Les critères de sélection seront les suivants :

Ayant déjà participé à un test sensoriel

- faisant partie du panel du LAS, c’est-à-dire déjà inscrits et ayant déjà participé

au moins une fois à un test descriptif,

- ayant une expertise préalable en description sensoriels(les sujets naïfs sont

fortement déconseillés

Disponible durant les jours d’analyses

Motivé à participer (moyennant une indemnité journalière de 5000Ar)

Capable de travailler en équipe.

Ainsi, le nombre de sujet doit être entre 12 et 15 individus seront recrutés afin d’obtenir au

final 08 personnes standards dans leurs jugements (répétabilité et fiabilité des réponses).

1.3. b. Lieu

Le test aura lieu au Laboratoire d’analyse sensorielle (LAS) Ambatobe

1.3. c. Produits à tester et présentation :

Trois huiles disponibles sur le marché et couramment consommés seront comparés à l’huile

de baobab. Il s’agit de

l’huile de soja,

Page 104: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Annexes

l’huile de tournesol,

l’huile d’arachide,

Seront comparées aux huiles de baobab

préparées au laboratoire par extraction à l’hexane

obtenues par pressage artisanal

obtenues selon la technique traditionnelle : torréfaction, broyage et cuisson

Soit au total, 6 huiles à tester

Les échantillons seront présentés aux dégustateurs dans des récipients identiques, avec les

mêmes quantités. Chacun d’eux sera numéroté de 1à n pendant la première séance ensuite

codé par un nombre aléatoire à 3 chiffres lors de la séance d’évaluation. Les produits seront

présentés aux testeurs selon un ordre différent.

1.3. d. Déroulement de l’épreuve

Le test sera réalisé en 3 étapes

Etape 1 : Formation des testeurs

Accueil des sujets : saluer le panel et le remercier pour sa présence.

Résumé de l’intérêt de l’étude, les objectifs, les tâches à effectuer lors d’un test

descriptif

Présenter les produits dans des conditions identiques et anonymes, c’est-à-dire les

huiles sera présentés dans des petits verres de même forme mais aussi de quantité égale,

numérotés de 1 à n

On invite les sujets à observer et goûter les produits pour en tirer le maximum de descripteur

possible

On leur met au courant qu’il faut mettre seulement les produits dans la bouche mais ne

pas avaler et qu’après dégustation, il faut toujours se rincer la bouche et croquer une

pomme pour neutraliser le goût de l’acide gras

On leur demande de rédiger une liste la plus large possible et que l’échelle utilisée est

linéaire donc il faut toujours partir du gauche vers la droite

Dans cette première partie, les sujets travaillent individuellement (15mn) afin de

rechercher les termes simples décrivant au mieux les stimuli mais aussi dans le but de

familiariser avec les produits

Guider les panels à ne pas utiliser des termes hédoniques

Remarque : lors de cette évaluation sensorielle, les trois étapes se dérouleront pendant 2jours

dont l’étape 1 sera réalisée pendant la première journée tandis que le second et la troisième va

se faire le lendemain.

2ème

étape : choix des termes pertinents en séance plénière

Dans cette seconde étape, les sujets discutent entre eux et avec l’expérimentateur (15 minutes)

sur la pertinence des descripteurs trouvés. Pour cela, on écrit au tableau tous les vocabulaires

mentionnés plus d’une fois. Les termes hédoniques et non pertinents seront supprimés.

Ils sont libres de s’échanger les vocabulaires qu’ils veulent générer entre eux ou bien de

discuter sur leur choix

Exemple : Texture : mou, élastique, croquant, sableux

Aspect : clair, brillant, lisse

On leur guide à établir une nouvelle liste

Page 105: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Annexes

3ème

étape : dresser un profil sensoriel pour chaque produit

a. Préparation de la salle d’évaluation

Mettre un chariot dans la salle d’évaluation et l’autre dans la salle de préparation

Disposer dans chaque cabine :

Echantillons disposés déjà suivant l’ordre prévu

Gobelet rempli d’eau vive

Pomme disposé au-dessus de la table d’évaluation

Récipient pour cracher

Serviette à jeter

Allumer les lumières de chaque cabine

b. Déroulement de la séance d’évaluation

On invite les juges à entrer dans la salle d’évaluation et à prendre place dans la

cabine de leur choix

On leur explique sur le fonctionnement de la cabine

On apprend au jury comment faire entrer les descripteurs dans le logiciel FIZZ.

Exemple : Cabine 1 mettre 1 jaune vis (visuelle) (numéro de cabine-descripteur)

On leur présente les six échantillons (codés par 3chiffres) à tester et ordonne de

décrire le profil sensoriel et mettre l’intensité de chacun d’eux dans le logiciel FIZZ

L’évaluation se fait toujours du gauche vers la droite et que les sujets doivent

toujours cracher dans un récipient « zinga » entre deux échantillons et on leur met au

courant que le nombre de descripteur doit être au maximum au nombre de 20

Chaque sujet utilise la liste précédente pour dresser les descripteurs.

Remarque : durant l’évaluation

- Etre attentif aux appels et besoins des dégustateurs

- Eteindre les lumières d’alarmes allumés par les jurys pour les laisser garder

leur concentration

- S’asseoir sur le moniteur principal pour voir et gérer le déroulement des

épreuves sensoriel

Page 106: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Annexes

ANNEXE 12

Préparation des esters méthyliques

Methode à la potasse éthanolique :NF ISO 3961(1991)

Réactifs

Potasse éthanolique 2N(dissoudre les pastilles dans l’éthanol à 96°C)

Hexane

Acide chlorhydrique 2N

Sulfate de sodium anhydre

Matériels

Balance analytique

Etuve isotherme à chauffage électrique

Bain marie

Mode opératoire

Phase de saponification : elle a pour but de libérer les acides gras engagés dans les

glycérides

- Peser 0,1g d’échantillon à 0,001près dans un petit flacon

- Ajouter 2ml de solution éthanolique

- Introduire dans l’étuve à 80°C pendant 30mn puis refroidir

- Ajouter 2ml d’eau distillée

- Extraire deux fois avec 2ml d’hexane. Soutirer les phases supérieurs contenant

les matières insaponifiables

- Ajouter 2ml d’acide chlorhydrique à la phase inférieure, on obtient une

solution trouble

- Extraire deux fois avec 2ml d’hexane( on récupère la phase inférieure au début,

ensuite on refait la même manipulation et on réceuille la phase supérieure)

- Soutirer les phases supérieures contenant les acides gras dans un flacon

préalablement taré

- Evaporer puis peser le contenu

Phase de méthylation

- Ajouter 2ml de méthanol chlorhydrique

- Porter à ébullition, dans l’étuve pendant 20 minutes

- Ajouter 4ml d’eau distillée

- Mettre 2ml d’hexane et verse le tout dans un ampoule à décanter et récupérer la

phase supérieur dans un flacon

- Ajouter 2g de sulfate de sodium et réfrigérer pendant une nuit

- Injectée sur CPG

Page 107: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Annexes

ANNEXE 13

SPECIFICITES DU CHROMATOGRAPHE UTILISE EN CHROMATOGRAPHIE

EN PHASE GAZEUSE (CPG)

Chromatographe :

Chromatographe de marque GIRDEL série 300 ;

Colonne capillaire en silice fondue de type CARBOWAX 20 M ;

Longueur : 25 m

Diamètre intérieur : 0,32 mm

Diamètre externe : 2 μm

Détecteur à ionisation de flamme couplé à un intégrateur-enregistreur de marque

INTERSMAT, modèle ICR-IB ;

Température du four et de la colonne : 230°C ;

Gaz vecteur ;

Nature : hydrogène

Pression d’entrée : 0,5 bar en tête de colonne

Débit : 60 ml/min

Programmation d’enregistrement ;

Surface minimale des pics : 2000 pixels

Largeur des pics : 5 pixels

Taux de division 1/50

Volume d’esters méthyliques injectés : 0,8 μl.

Page 108: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Annexes

ANNEXE 14

Page 109: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Annexes

ANNEXE 15

Comparaison des valeurs des LEC trouvées expérimentalement avec celles de la

littérature sur colonne Carbowax 2014

LEC

Expérience MORDRETet al BIANCHINI et

al

PEYRONEL et

al

Acides Gras

11,99 - - 11,96 12 :0

13,99 - 14,00 13,99 14 :0

14,38 14,39 - - 14 :1w5

14,86 14,86 - - 14 :3w6

14,99 - 15,00 - 15 :0

16,00 - 16,00 15,99 16 :0

16,20 16,18 - 16,20 16 :1w9

16,27 16,24 16,29 16,26 16 :1w7

16,39 16,39 - 16,40 16 :1w5

16,99 - 17,00 17,00 17 :0

18,00 - 18,00 17,97 18 :0

18,21 18,20 18,21 18,22 18 :1w9

18,28 18,28 18,27 18,29 18 :1w7

18,39 18,38 - 18,40 18 :1w5

18,64 18,58 18,66 18,65 18 :2w6

19,25 19,23 19,29 19,25 18 :3w3

19,53 19,53 - 19,54 18 :4w3

19,63 19,65 - - 18 :5w3

19,99 - 20,00 20,00 20 :0

20,18 20,15 20,16 20,13 20 :1w9

21,68 21,67 - 21,68 20 :5w3

21,91 21,90 - 21,92 20 :6w3

22,00 - 22,00 22,00 22 :0

22,20 22,18 - - 22 :1w9

22,27 22,25 - - 22 :1w7

24,00 - - 23,99 24 :0

24,21 24,18 - 24,15 24 :1w9

24,41 - - - X1

24,60 - - - X2

25,41 - - - X3

26,00 - - - 26 :0

Page 110: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Annexes

26,18 - - - 26 :1w9

26,40 - - - X4

26,60 - - - X5

27,39 - - - X6

28,16 - - - 28 :1w9

28,40 - - - X7

30,16 - - - 30 :1w9

Page 111: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Annexes

ANNEXE 16

Généralités sur le logiciel winlab II

Le logiciel winlab II :

Est destiné à l’acquisition et au traitement de données chromatographiques.

Il fonctionne sur tout compatible PC équipé du système d’exploitation Microsoft Windows

(version 3.0 minimum)

Winlab II ne nécessite aucune option particulière sur le PC, la configuration minimum de

fonctionnement est celle de Windows.

Winlab II gère jusqu’à 4 cartes d’acquisition/intégration du type WIN10 et est architecturé

pour piloter 4 chromatographes (sur option)

Caractéristiques principales :

- Gestionnaire de fichiers intégré au logiciel : sauvegarde sur disquette et restauration,

modification, suppression, et recherche de fichiers

- Acquisition des chromatogrammes manuelle ou automatique avec pilotage des cartes

WINI 10 et des chromatographes

- Retraitement graphiques des courbes :

- Intégration manuelle

- Mise au point graphique des méthodes d’intégration

- Comparaison de courbes(jusqu’à 4 simultanément)

- Recalage de courbes sur 1 ou 2 pics, en temps ou en hauteur

- Effet loupe

- Retraitement automatique d’une série d’analyses : tracé de courbes, intégration

calculs, rapport d’analyse

- Intégration des pics

- Mesure des temps de rétention

- Choix de l’unité de temps du 1/10ème

de seconde au 1/10ème

de minute

- Mesure de la surface ou de la hauteur

- Intégration automatique après sélection manuelle des paramètres

- Détection automatique des solvants ou pics trainants pour intégration tangentielle pics

situés sur la trainée

- Elimination de pics

- Forçage de ligne de base

- Intégration ou élimination des pics négatifs

Page 112: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Auteur : RATSIMBAZAFY Andrisoa Tanjona

Titre : ETUDES DES CARACTERES SENSORIELS, ANTIOXYDANTS ET

COMPOSITION CHIMIQUE DE L’HUILE DE 2 ESPECES DE BAOBAB ENDEMIQUES

DE MADAGASCAR : Adansonia grandidieri et Adansonia rubrostipa,

RESUME

L’étude a porté sur les graines de deux espèces de baobab endémiques de Madagascar.

Adansonia grandidieri et Adansonia rubrostipa. Les objectifs ont été d’une part, d’identifier

les espèces les plus exploitées au niveau local, les différentes utilisations, les procédés de

fabrication des huiles artisanales et industrielles, les modes de conservation et d’autre part,

d’évaluer les rendements en huile des graines, les capacités antioxydantes des huiles, les

propriétés organoleptiques des huiles.

D’après les résultats d’enquêtes menées dans la région de Menabe, la population connaît

l’huile de baobab et son utilisation se limite dans le domaine alimentaire. Les graines d’A.

grandidieri sont les plus exploitées. Aucune forme de toxicité, liée à sa consommation n’a

été signalée. Le rendement en huile des graines varie selon l’espèce et le mode d’extraction

adopté. Ainsi, pour A. rubrostipa, l’extraction à l’hexane offre le rendement le plus élevé, 19

à 25% contre 4,5% avec la méthode traditionnelle. Pour A. grandidieri, le pressage

mécanique à chaud offre un meilleur rendement (45,2%), suivi de l’extraction à l’hexane

(44,35%), puis de la méthode traditionnelle (16,76%) et la méthode d’extraction par pilage

apparaît le moins rentable (12,12%). Evaluée par la méthode DPPH, l’huile issue des graines

d’A.rubrostipa s’est avérée avoir la capacité antioxydante la plus élevée avec

121,92±28,40µmol TE/mg MS contre 82,34±61,35µmol TE/mg MS pour celle issue d’A.

grandidieri. Le mode d’extraction influe également sur la capacité antioxydante. Pour

A.rubrostipa, l’huile extraite à l’hexane a la CAO la plus élevée avec 126,13±29,6837µmol

TE/mg de MS contre 105,07±16,37µmol TE/mg de MS pour l’huile extraite par la méthode

traditionnelle. Pour l’espèce A. grandidieri, l’extraction traditionnelle permet une meilleure

conservation de la CAO avec 96,97±67,99µmol TE/mg, suivie de celle extraite au solvant

avec 88,52±54,36µmol TE/mg, puis par pressage à froid 26,93±6,88µmol TE/mg et l’huile

issue de la méthode d’extraction mécanique à chaud a la plus faible valeur de CAO,

23,96±8,92µmol TE/mg. Les acides gras détectés dans la composition des huiles varient

beaucoup selon le mode d’extraction. Ainsi, 7 à 11 acides gras ont pu être identifiés. Quelle

que soit la méthode adoptée, l’acide palmitique, linoléique, linolénique, palmitoléique et

stéarique, sont omniprésents dans toutes les huiles.de baobab avec une prépondérance des

deux premiers, respectivement de 26% et 30% pour A.rubrostipa et 44% et 27% pour A.

grandidieri. Cependant, aucun acide gras particulier, comme les AGCA et les AGCE qui sont

caractéristiques de la famille des Malvaceae, n’a été détecté. L’analyse sensorielle par la

méthode profil flash a montré que l’huile de baobab, comparée aux huiles raffinés, présente

une texture légère, a une couleur orange et un goût amer accompagné d’une odeur florale et

fumée.

Mots clés : huile, Adansonia grandidieri, Adansonia rubrostipa, baobab, endémique, acide

gras, capacité antioxydante, profil sensoriel, rendement en huile

Encadreurs :

Pr RALISON Charlotte

Dr RAZAFINDRAZAKA Vonimanitra

Page 113: ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES

Author: Andrisoa Tanjona RATSIMBAZAFY

Title: STUDIES OF SENSORY CHARACTER, ANTIOXIDANTS AND CHEMICAL

COMPOSITION OF OIL 2 ENDEMIC BAOBAB SPECIES OF MADAGASCAR:

Adansonia grandidieri and Adansonia rubrostipa

ABSTRACT

The study concerned the seed oils of two endemic baobab species Madagascar: Adansonia

rubrostipa and Adansonia grandidieri.

The objectives were on one hand, to identify the most exploited species at the local level, the

various uses, the manufacturing process of home-made and industrial oil, the modes of

preservation and on the other hand, to estimate the yield in the seeds oil, the antioxydant

capacities of the organoleptic properties of oil. The results of inquiries led in the region of

Menabe, revealed that the population knows the oil of baobab and its use is limited to food

consumption. The seeds A. grandidieri are the most exploited. No form of toxicity bound to

its consumption was indicated. The yield in oil seed varies according to the species and the

adopted mode of extraction. So, for A. rubrostipa, the extraction with the hexane offers the

highest yield, 19 - 25% against 4.5% with the traditional method. For A grandidieri, the hot

mechanical pressing offers a best yield (45.2%), followed by the extraction with hexane (44.

35%), then with the traditional method (16.76%) and the method of extraction by pounding

appears the least profitable (12.12%). Estimated by the DPPH method, the oil extracted from

seeds of A. rubrostipa proved to have the highest antioxydant capacity with 121.92±28.

40µmol TE/mg of MS against 82.34±61.35µmol TE/mg of MS from A. grandidieri. The

mode of extraction also influences the antioxydant capacity. For A. rubrostipa, the oil

extracted with the hexane has the highest CAO with 126, 13±29, 68µmolTE/mg of MS

against 105.07±16.37µmolTE/mg of MS compared to the oil extracted by the traditional

method. For species A. grandidieri, the traditional extraction allows a better preservation of

the CAO with 96.97±67.99µmol TE/mg, followed by that extracted in the solvent with

88.52±54.36µmol TE/mg, then by the cold pressing 26.93±6.88 µmol TE/mg and the oil

obtained from the method of hot mechanical extraction has the lowest value of CAO,

23.96±8.92µmol TE/mg MS. Fatty acids detected in the composition of oil vary according to

the mode of extraction lot. So, 7 out of 11 fatty acids could be identified. Whatever is the

adopted method, the palmitic, linoleic, palmitoleic and stearic acid, were ubiquitous in all the

baobab oils with a dominance of the first ones, respectively 26% and 30% for A. rubrostipa

and 44% and 27% for A. grandidieri. However, no particular fatty acid, as the AGCA and

AGCE which are characteristic of the family Malvaceae, were detected. The sensory analysis

by the flash profile method showed that the oil of baobabs, compared with refined oil,

presents a light texture, had an orange color and a bitter taste together with a smoked and

floral odor.

Keywords: oil, Adansonia grandidieri, Adansonia rubrostipa, endemic, baobab, fatty acid,

antioxidant capacity, sensory profile, oil yield

Advisors:

Pr Charlotte RALISON

Dr Vonimanitra RAZAFINDRAZAKA