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Betteravier Le ORGANE MENSUEL DE LA CONFÉDÉRATION DES BETTERAVIERS BELGES asbl CBB – Bd. Anspach 111 Bte 10 – 1000 Bruxelles T. 02 513 68 98 – F. 02 512 19 88 – P 806265 Éditorial par Valerie Vercammen, Secrétaire général de la CBB Le Betteravier 03/2014 — 1 MARS 2014 N° 509 - 48 ième année Betteravier Le ORGANE MENSUEL DE LA CONFÉDÉRATION DES BETTERAVIERS BELGES asbl CBB – Bd. Anspach 111 Bte 10 – 1000 Bruxelles T. 02 513 68 98 – F. 02 512 19 88 – P 806265 Editeur responsable: Mathieu VRANCKEN, Président de la CBB Directeur de la publication: Valerie VERCAMMEN Edition et publicité: Bernadette Bické - Martine Moyart Responsable de la technique betteravière: IRBAB Tienen Imprimerie: Corelio Printing Abonnement annuel : Belgique : 12,00 € UE : 22,00 € - Hors UE : 27,00 € IBAN : BE 70 1031 0384 3925 TVA BE 0445.069.157 Tél. 02 513 68 98 - Fax 02 512 19 88 E-mail: [email protected] Développement rural : 70 % des exploitations de l’UE inférieures à 5 ha. Le nombre d’ex- ploitations a diminué de 12 % dans l’UE entre 2007 et 2010, tandis que leur superficie moyenne a augmenté, passant de 12,7 à 14,3 ha, selon le rapport statistique 2013 pu- blié par la Commission européenne. Près de 70 % d’entre elles disposent encore d’une surface agricole de moins de 5 ha. Sur la même période, l’emploi à temps plein dans le secteur a régressé de 16,5 %. Les superfi- cies sous production biologique ont progres- sé de 6,9 % par an. Le rapport montre aussi une amélioration continue en ce qui concerne les émissions de gaz à effet de serre, à un rythme toutefois plus lent, ainsi qu’un déclin des excédents d’azote et de phosphore et de la concentration de nitrates dans les eaux de surface. Revenu 2013 : en baisse moyenne de 1,3 % dans l’UE. Cette moyenne est le résultat d’augmentations dans quinze États membres, les plus fortes étant enregistrées aux Pays-Bas (+11,4 %), en Roumanie (+10,4 %), en Espagne (+10 %) et en Italie (+8,9 %), et de baisses dans les treize autres, les plus marquées étant constatées en Estonie (-17,2 %), en France (-16,4 %), en Croatie (-16,2 %) et en Allemagne (-10,0 %). Selon Eurostat, l’office statistique de l’UE, le coût des intrants aurait augmenté de 0,8 %, tandis la valeur de la production agricole (aux prix à la production) aurait progressé de 0,1 % seulement : production animale +1,5 %, production végétale -1,1 % (oléagineux -15,4 %, céréales -13,7 %, betterave sucrière -2,9 %). Sur le plus long terme, le revenu agricole par actif aurait ainsi augmenté entre 2005 et 2013 dans l’UE-28 de 29,2 %, la main-d’oeuvre agricole diminuant de 20,8 %. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande de réduire de moitié la consom- mation de sucre. Les directives de l’OMS suggèrent de diminuer la quantité de sucre ajoutée à la nourriture - à l’exception ce qui se produit naturellement dans les fruits ou de l’amidon - de 10 à 5 % de la ration journa- lière, ce qui revient à abaisser la limite re- commandée de dix cuillères à café par jour à seulement cinq par crainte qu’elle contribue aux maladies cardiaques, l’obésité et la carie dentaire. Le prix du sucre continue à baisser. La chute des cours mondiaux se poursuit à Londres comme à New-York, plombés par une offre supérieure à la demande pour la quatrième saison consécutive. A Londres, le prix du sucre est passé en-dessous de la barre des 300 € la tonne de sucre blanc. Les analystes tablent sur un raffermissement des cotations au deuxième semestre 2014, en raison d’un déficit en sucre prévu pour la campagne 2014/15. www.kwsbenelux.com La championne du revenu financier : tout est dans la semence. Financier numéro 1 (104 %*) La plus vendue en 2013 Excellente population Passe partout * IRBAB 2011-2012-2013 TIMOTHEA KWS N o .1 * LA PLUS VENDUE EN 2014 ! MERCI DE VOTRE CONFIANCE. Dans la dernière édition du Betteravier je vous avais parlé des atouts de la filière betterave-sucre. La conclusion était que notre filière, betteraviers et fabricants réu- nis, possède de nombreux atouts pour af- fronter l’avenir avec confiance dans la nou- velle ère post-quota qui s’annonce. Pour faire une analyse SWOT objective, il faut également oser aborder les points faibles de notre filière. C’est ce que je vais tenter de faire dans cet édito. Les betteraviers Les betteraviers belges figurent parmi les plus productifs d’Europe. Cependant, si nous analysons les frais de production des betteraves en Belgique, on remarque que certains pays produisent à moindre coût. Ce sont les coûts du foncier, en moyenne 170 % supérieur à ceux d’autres pays qui créent ce handicap concurrentiel pour nos betteraviers belges vis-à-vis de certains collègues européens. La baisse du budget européen et les convergences internes et externes dans la nouvelle PAC diminueront considérable- ment les aides directes que nos planteurs recevront à partir de cette année. A l’ave- nir, cela créera un handicap supplémen- taire par rapport aux planteurs de pays voisins qui auront perdu moins en moyenne ou qui au contraire, auront vu leurs aides augmenter. En Europe, 40% des betteraviers sont or- ganisés en coopératives. Ces planteurs entreront dans l’ère post-quota avec moins d’incertitudes. Le fait de livrer des bette- raves à des entreprises privées constitue un handicap concurrentiel pour nos bette- raviers belges par rapport à certains de leurs collègues coopérateurs en France, Allemagne ou aux Pays-Bas. Même si la participation financière dans les 2 groupes sucriers et les accords de participation qui y sont attachés renforceront la position de nos betteraviers, il est clair que les coopé- ratives sont mieux placées. Les fabricants La suppression des quotas ira de pair avec une concurrence accrue qui demandera de nos entreprises sucrières belges d’être encore plus compétitives : non seulement sur le marché européen mais aussi sur le marché mondial face aux grands produc- teurs de sucre comme le Brésil. Aujourd’hui, nos 2 groupes sucriers fi- gurent déjà parmi les compagnies les plus productives et les plus efficaces concer- nant la gestion des coûts en Europe. Mais cela suffira-t-il ? Là où les coûts du foncier sont un handicap pour nos agriculteurs belges, ce sont les coûts salariaux et les charges sociales qui pèsent lourd dans les prix de production de nos entreprises belges. Nous avons un handicap salarial prouvé face à nos pays voisins et cela nuit à notre compétitivité. Sur le marché mondial, notre concurrent majeur, le Brésil, produisait son sucre en 2012 en moyenne 30% moins cher que chez nous. L’écart diminue chaque année, c’est vrai, mais lorsqu’il faudra faire la diffé- rence, chaque euro cent (ou dollar cent) comptera… Appel aux décideurs pour un “level playing field” La filière betterave-sucre belge est prête à affronter la concurrence du marché mon- dial. Mais un jeu honnête demande des règles honnêtes et des conditions iden- tiques tous les participants. L’Europe déré- gularise et libéralise son marché pour ré- pondre aux exigences de l’OMC (Organisation Mondiale pour le Com- merce). C’est bien de vouloir se conformer aux règles, certes, mais l’UE ne va-t-elle pas trop loin, surtout quand on constate que tous les pays producteurs de sucre continuent de soutenir de façon directe ou indirecte leurs industries sucrières respec- tives? En ce moment, différents accords de libre- échange sont sur la table de négociation, dont celui avec le Mercosur (Brésil !). Notre appel aux décideurs européens : n’utilisez pas l’agriculture en général et le sucre en particulier comme monnaie d’échange, une fois de plus ! Analyse SWOT nos points faibles Remboursement cotisations à la production 2001-2006: informations pratiques Les 29 et 30 janvier dernier, nous vous avons envoyé une newsletter électro- nique explicative au sujet de ce dos- sier. Au cas où vous ne l’auriez pas vue dans votre boîte mail, vous pou- vez toujours la consulter en ligne sur la page d’accueil de notre site web : www.cbb.be

mars 2014 LeBetteravier · 2015-08-13 · mars 2014 N° 509 - 48 ième année LeBetteravier ... 2007 et 2010, tandis que leur superficie moyenne a augmenté, passant de 12,7 à 14,3

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Page 1: mars 2014 LeBetteravier · 2015-08-13 · mars 2014 N° 509 - 48 ième année LeBetteravier ... 2007 et 2010, tandis que leur superficie moyenne a augmenté, passant de 12,7 à 14,3

BetteravierLeo r g a n e m e n s u e L d e L a c o n f é d é r a t i o n d e s B e t t e r a v i e r s B e L g e s

asbl CBB – Bd. Anspach 111 Bte 10 – 1000 Bruxelles

T. 02 513 68 98 – F. 02 512 19 88 – P 806265

éditorial par Valerie Vercammen, Secrétaire général de la CBB

Le Betteravier 03/2014 — 1

mars 2014N° 509 - 48 ième année

BetteravierLeo r g a n e m e n s u e L d e L a c o n f é d é r a t i o n d e s B e t t e r a v i e r s B e L g e s

asbl CBB – Bd. Anspach 111 Bte 10 – 1000 Bruxelles

T. 02 513 68 98 – F. 02 512 19 88 – P 806265

Editeur responsable: Mathieu Vrancken, Président de la cBB

Directeur de la publication: Valerie VercaMMenEdition et publicité:

Bernadette Bické - Martine MoyartResponsable de la

technique betteravière: IrBaB TienenImprimerie: corelio Printing

Abonnement annuel : Belgique : 12,00 €

UE : 22,00 € - Hors UE : 27,00 €IBAN : BE 70 1031 0384 3925

TVA BE 0445.069.157Tél. 02 513 68 98 - Fax 02 512 19 88

E-mail: [email protected]

Développement rural : 70 % des exploitations de l’Ue inférieures à 5 ha. Le nombre d’ex-ploitations a diminué de 12 % dans l’Ue entre 2007 et 2010, tandis que leur superficie moyenne a augmenté, passant de 12,7 à 14,3 ha, selon le rapport statistique 2013 pu-blié par la commission européenne. Près de 70 % d’entre elles disposent encore d’une surface agricole de moins de 5 ha. Sur la même période, l’emploi à temps plein dans le secteur a régressé de 16,5 %. Les superfi-cies sous production biologique ont progres-sé de 6,9 % par an. Le rapport montre aussi une amélioration continue en ce qui concerne les émissions de gaz à effet de serre, à un rythme toutefois plus lent, ainsi qu’un déclin des excédents d’azote et de phosphore et de la concentration de nitrates dans les eaux de surface.

revenu 2013 : en baisse moyenne de 1,3 % dans l’Ue. cette moyenne est le résultat d’augmentations dans quinze États membres, les plus fortes étant enregistrées aux Pays-Bas (+11,4 %), en roumanie (+10,4 %), en espagne (+10 %) et en Italie (+8,9 %), et de baisses dans les treize autres, les plus marquées étant constatées en estonie (-17,2 %), en France (-16,4 %), en croatie (-16,2 %) et en allemagne (-10,0 %).Selon eurostat, l’office statistique de l’Ue, le coût des intrants aurait augmenté de 0,8 %, tandis la valeur de la production agricole (aux prix à la production) aurait progressé de 0,1 % seulement : production animale +1,5 %, production végétale -1,1 % (oléagineux -15,4 %, céréales -13,7 %, betterave sucrière -2,9 %). Sur le plus long terme, le revenu agricole par actif aurait ainsi augmenté entre 2005 et 2013 dans l’Ue-28 de 29,2 %, la main-d’oeuvre agricole diminuant de 20,8 %.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande de réduire de moitié la consom-mation de sucre. Les directives de l’OMS suggèrent de diminuer la quantité de sucre ajoutée à la nourriture - à l’exception ce qui se produit naturellement dans les fruits ou de l’amidon - de 10 à 5 % de la ration journa-lière, ce qui revient à abaisser la limite re-commandée de dix cuillères à café par jour à seulement cinq par crainte qu’elle contribue aux maladies cardiaques, l’obésité et la carie dentaire.

Le prix du sucre continue à baisser. La chute des cours mondiaux se poursuit à Londres comme à new-York, plombés par une offre supérieure à la demande pour la quatrième saison consécutive. a Londres, le prix du sucre est passé en-dessous de la barre des 300 € la tonne de sucre blanc. Les analystes tablent sur un raffermissement des cotations au deuxième semestre 2014, en raison d’un déficit en sucre prévu pour la campagne 2014/15.

www.kwsbenelux.com

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Financier numéro 1 (104 %*)

La plus vendue en 2013

Excellente population

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VOTRE CONFIANCE.

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Dans la dernière édition du Betteravier je vous avais parlé des atouts de la filière betterave-sucre. La conclusion était que notre filière, betteraviers et fabricants réu-nis, possède de nombreux atouts pour af-fronter l’avenir avec confiance dans la nou-velle ère post-quota qui s’annonce. Pour faire une analyse SWOT objective, il faut également oser aborder les points faibles de notre filière. c’est ce que je vais tenter de faire dans cet édito.

Les betteraviers

Les betteraviers belges figurent parmi les plus productifs d’europe. cependant, si nous analysons les frais de production des betteraves en Belgique, on remarque que certains pays produisent à moindre coût. ce sont les coûts du foncier, en moyenne 170 % supérieur à ceux d’autres pays qui créent ce handicap concurrentiel pour nos betteraviers belges vis-à-vis de certains collègues européens. La baisse du budget européen et les convergences internes et externes dans la nouvelle Pac diminueront considérable-ment les aides directes que nos planteurs recevront à partir de cette année. a l’ave-nir, cela créera un handicap supplémen-taire par rapport aux planteurs de pays voisins qui auront perdu moins en moyenne ou qui au contraire, auront vu leurs aides augmenter.en europe, 40% des betteraviers sont or-ganisés en coopératives. ces planteurs entreront dans l’ère post-quota avec moins d’incertitudes. Le fait de livrer des bette-raves à des entreprises privées constitue un handicap concurrentiel pour nos bette-raviers belges par rapport à certains de

leurs collègues coopérateurs en France, allemagne ou aux Pays-Bas. Même si la participation financière dans les 2 groupes sucriers et les accords de participation qui y sont attachés renforceront la position de nos betteraviers, il est clair que les coopé-ratives sont mieux placées.

Les fabricants

La suppression des quotas ira de pair avec une concurrence accrue qui demandera de nos entreprises sucrières belges d’être encore plus compétitives : non seulement sur le marché européen mais aussi sur le marché mondial face aux grands produc-teurs de sucre comme le Brésil. aujourd’hui, nos 2 groupes sucriers fi-gurent déjà parmi les compagnies les plus productives et les plus efficaces concer-nant la gestion des coûts en europe. Mais cela suffira-t-il ? Là où les coûts du foncier sont un handicap pour nos agriculteurs belges, ce sont les coûts salariaux et les charges sociales qui pèsent lourd dans les prix de production de nos entreprises belges. nous avons un handicap salarial prouvé face à nos pays voisins et cela nuit à notre compétitivité. Sur le marché mondial, notre concurrent majeur, le Brésil, produisait son sucre en 2012 en moyenne 30% moins cher que chez nous. L’écart diminue chaque année, c’est vrai, mais lorsqu’il faudra faire la diffé-rence, chaque euro cent (ou dollar cent) comptera…

Appel aux décideurs pour un “level playing field”

La filière betterave-sucre belge est prête à affronter la concurrence du marché mon-

dial. Mais un jeu honnête demande des règles honnêtes et des conditions iden-tiques tous les participants. L’europe déré-gularise et libéralise son marché pour ré-pondre aux exigences de l’OMc (Organisation Mondiale pour le com-merce). c’est bien de vouloir se conformer aux règles, certes, mais l’Ue ne va-t-elle pas trop loin, surtout quand on constate que tous les pays producteurs de sucre continuent de soutenir de façon directe ou indirecte leurs industries sucrières respec-tives?en ce moment, différents accords de libre-échange sont sur la table de négociation, dont celui avec le Mercosur (Brésil !). notre appel aux décideurs européens : n’utilisez pas l’agriculture en général et le sucre en particulier comme monnaie d’échange, une fois de plus !

analyse sWot nos points faibles

Remboursement cotisations à la production 2001-2006: informations pratiquesLes 29 et 30 janvier dernier, nous vous avons envoyé une newsletter électro-nique explicative au sujet de ce dos-sier. au cas où vous ne l’auriez pas vue dans votre boîte mail, vous pou-vez toujours la consulter en ligne sur la page d’accueil de notre site web  : www.cbb.be

Page 2: mars 2014 LeBetteravier · 2015-08-13 · mars 2014 N° 509 - 48 ième année LeBetteravier ... 2007 et 2010, tandis que leur superficie moyenne a augmenté, passant de 12,7 à 14,3

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Convergence interne * DPB*< 90% moyenne : * DPB*< (90-100%) moyenne : DPB + 1/3 de la différence DPB + 1/3 de la différence * DPB > 90% moyenne: * DPB > (90-100%) moyenne : DPB ne peut pas diminuer de > 30% DPB ne peut pas diminuer de > 30% * Chaque DPB vaudra au moins 60% * Chaque DPB vaudra au moins 60% de la moyenne wallonne en 2019 de la moyenne flamande en 2019

Soutien couplé 21,3% 11% * 18% vaches allaitantes * 10% vaches allaitantes * 3,1% surfaces herbagères * 1% veaux d’engraissement * 0,2% brebis

Verdissement 30% x DPB (variable) 30% x DPB (variable)

Surprime 1ers 50 ha * 20% enveloppe NE SERA PAS APPLIQUÉE * Top-up pour les 50 1ers hectares

Jeunes agriculteurs * 2% enveloppe * 2% enveloppe * 25% valeur moyenne DPB par ha * 25% valeur moyenne DPB par ha en Wallonie en Flandre * Plafond : 60 à 75 ha * Plafond : 90 ha * Maximum 5 ans * Maximum 5 ans

Transfert Pilier I 0% 0% en 2014vers Pilier II 5% en 2015 7,5% en 2016 10% à partir de 2018* DPB = Droit Paiement de Base

implémentation régionale de la PAC en Wallonie et en FlandreWallonie

Convergence Le Ministre Di Antonio propose une convergence pro-gressive et partielle des aides. Les droits moyens dont les valeurs sont supérieures à la moyenne wallonne se-ront diminués proportionnellement à l’écart entre cette valeur et la moyenne wallonne. Chaque droit de paie-ment de base vaudra au moins 60% de la moyenne wal-lonne en 2019. Chaque droit inférieur à 90% de la moyenne wallonne verra sa différence par rapport à 90% de la moyenne réduite d’un tiers.

Soutien couplé Le Ministre propose d’accorder 18% de l’enveloppe pour les primes pour les vaches allaitantes, 3,1% de l’enve-loppe pour les surfaces herbagères et fourragères et 0,2% pour les brebis. Au total, le Ministre propose de consacrer 21,3% de l’enveloppe wallonne au couplage. Comme ce pourcentage est supérieur au montant auto-risé par l’Europe (=13%), la Wallonie devra demander une dérogation.

Le verdissement L’UE impose 3 mesures obligatoires de verdissement : la diversification des cultures, le maintien des prairies per-manentes et l’implantation ou le maintien de 5% de SIE (surfaces d’intérêt écologique) en terres arables. Les agriculteurs qui répondent à ces 3 obligations recevront une prime au verdissement qui sera calculée sur base de 30% de leur DPB. Les agriculteurs ayant des DPB plus élevés recevront ainsi une prime au verdissement plus élevée.

Surprime des 50 premiers hectares : le paiement re-distributifLe Ministre souhaite consacrer 20% de l’enveloppe au paiement redistributif pour soutenir les structures de taille familiale. Cette mesure vise à payer une surprime (top-up) identique pour les 50 premiers hectares par agriculteur quelle que soit la taille de l’exploitation. Ce paiement est défavorable pour les plus grandes exploita-tions et pour les betteraviers wallons qui s’étaient par voie du communiqué de presse du 14 janvier dernier exprimés contre cette mesure. (Vous pouvez relire le communiqué de presse sur le site web des betteraviers wallons : www.betteravierswallons.be).

Jeunes agriculteurs La proposition du Ministre vise à utiliser le budget maxi-mum autorisé de 2% de l’enveloppe. Des jeunes agricul-teurs (< 40 ans) recevront un paiement additionnel fixe durant leurs 5 premières années pour maximum 60 à 75 ha (nombre déterminé pour permettre l’utilisation de l’en-veloppe des 2%). Le paiement additionnel fixe sera égal à 25% de la moyenne des paiements directs par ha dans la région.

Flandre

Le Parlement flamand a voté en faveur du projet du Mi-nistre Peeters lors de la dernière assemblée de dé-cembre 2013. Le système de convergence interne est très similaire à celui proposé par le Cabinet Di Antonio. Le degré de couplage est nettement inférieur  : 11%, la Flandre ayant opté pour le maintien du couplage à son niveau actuel. La prime au verdissement et le paiement en faveur des jeunes sont basés sur les mêmes prin-

cipes qu’en Wallonie. La grande différence est que la Flandre a décidé de ne pas appliquer la surprime pour les premiers hectares  : ce choix est beaucoup moins défavorable pour les betteraviers flamands. À noter que la Flandre prévoit un transfert progressif des aides du premier au second pilier.Il est assez décevant de noter que, malgré tous les ef-forts de lobbying des betteraviers wallons (voir cadre ci-joint), le Ministre Di Antonio n’ait tenu compte que très partiellement de la position betteravière (qui était égale-ment soutenue par les producteurs de chicorées). L’implémentation de la PAC en Flandre sera moins pénalisante pour les betteraviers flamands. Les choix du Ministre Peeters répondent mieux à la demande des betteraviers de n’avoir « ni grands gagnants, ni grands perdants, mais un minimum d’ajustements ».

Aperçu des activités de lobbying pour la PAC

Depuis la prise de connaissance du texte de la Ré-forme de la PAC du Commissaire Ciolos en 2011, les betteraviers wallons se sont manifestés en faveur d’une PAC plus équitable :l Participation au groupe de travail «  PAC  » de la

FWAl Participation au groupe de travail « PAC »- « Front

Vert » avec l’administration wallonnel Conférence-débat de l’ABW en juin 2012 : présenta-

tion de la position « betteravière » et premières si-mulations des pertes potentielles pour les bettera-viers

l Foire de Libramont juillet 2012  : rencontre avec le Ministre Di Antonio

l Concertation et rencontres CBB/ABW/FWAl Consultation des associations agricoles au Parle-

ment Wallon en mars 2013l Diverses rencontres avec le Ministre Di Antonio

et son cabinet : octobre 2013, janvier 2014, février 2014

l Communiqués de presse o CBB : septembre 2013 (Position des betteraviers

partagée par les producteurs de chicorée)o ABW : janvier 2014 (Position des betteraviers wal-

lons suite à la note d’implémentation régionale de la PAC en Wallonie).

L’UE impose 3 mesures obligatoires de verdissement dont le maintien des prairies permanentes.

Page 3: mars 2014 LeBetteravier · 2015-08-13 · mars 2014 N° 509 - 48 ième année LeBetteravier ... 2007 et 2010, tandis que leur superficie moyenne a augmenté, passant de 12,7 à 14,3

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Si la consommation mondiale continue à augmenter de 2 à 2,2 % par an, soit une augmentation annuelle d’environ 4 M t de sucre, et si la production mondiale se sta-bilise comme prévu cette année autour de 181 Mt, l’offre de sucre équivaudra la de-mande.

Stabilisation de la production prévue en Inde et au Brésil

chez les deux premiers producteurs mon-diaux, les experts s’attendent à une sta-gnation de la production en raison de la faiblesse des cours mondiaux actuels.au Brésil, les experts estiment qu’une augmentation continue de la demande d’éthanol mènera probablement à ce qu’une part croissante de la canne soit orientée vers la production de bioéthanol. Pour garder le niveau de production de sucre actuel, le Brésil devrait donc aug-menter ses surfaces et sa capacité de pro-duction. Mais comme les faibles prix mon-diaux actuels ne sont pas suffisamment attractifs pour stimuler les expansions de production, la production risque de sta-gner. en Inde, la campagne 2013/14 est la qua-trième campagne consécutive à afficher

des excédents considérables. Les prix mondiaux comme les prix intérieurs sont nettement plus faibles qu’il y a un an. Or comme le prix de la canne qui n’est pas lié au prix du sucre reste élevé, il est fort pro-bable de voir de nouveaux retards de paie-ment des sucreries aux planteurs de canne. Dans ces conditions, les planteurs risquent bien de se tourner vers d’autres cultures, avec pour conséquence une ré-gression des surfaces en canne et de la production de sucre 2014/15. en chine aussi, l’industrie sucrière connaît des difficultés. Les prix intérieurs du sucre ont chuté d’environ 1/3 depuis 2011 en rai-son d’une augmentation de la production intérieure, d’une augmentation sans pré-cédent des importations ainsi que des stocks importants. La réduction récem-ment annoncée concernant le prix d’achat de la canne en 2013/14 pourrait améliorer la rentabilité de l’industrie mais rendra la culture de la canne moins attrayante. Si l’on y ajoute le fait qu’en raison des difficul-tés financières, les intrants agricoles se-ront fortement réduits, on peut s’attendre là aussi à des baisses de production. au Mexique, à cause de la baisse des prix intérieurs dans la zone de libre-échange

entre les États-Unis, le canada et le Mexique, la production sera elle aussi ra-tionnalisée.Les baisses de production prévues parmi ces poids lourds du marché du sucre pour-raient toutefois être partiellement atté-nuées par une meilleure production chez d’autres producteurs dont les plus impor-tants sont la Thaïlande et l’australie. D’autres augmentations de production sont également envisageables dans un certain nombre de PMa (Pays les Moins avancés), y compris l’ethiopie et le Sou-dan. en conclusion, pour la prochaine cam-pagne 2014/15, on pourrait bien assister à une diminution de 2 à 3 Mt de sucre, an-nonçant la fin de la phase excédentaire de la production cyclique mondiale. Il ne faut cependant pas oublier l’effet des im-menses stocks accumulés depuis le début de la phase excédentaire en 2011/12 qui vont sans doute retarder le redressement des prix.

Substitution entre sucre et bioéthanol

Une autre composante de l’analyse du marché du sucre est l’évaluation de la part de la récolte qui sera dévolue à la produc-tion d’éthanol plutôt qu’à la production de sucre. Selon l’OIS, l’impact de l’éthanol carburant sur le marché mondial du sucre continuera à être déterminé par le Brésil. La substitution du sucre vers l’éthanol

sera fonction du marché intérieur de l’éthanol carburant au Brésil. elle sera également déterminée par la possibilité d’utiliser l’alcool de canne pour remplir les obligations concernant les biocarburants avancés aux etats-Unis. La concurrence entre production de sucre et éthanol ne devrait jouer qu’au Brésil car la plupart des pays producteurs de sucre produiront leur propre éthanol carburant à partir de mé-lasse de canne ou d’autres matières pre-mières telles que le manioc dans certains pays d’asie ou les céréales en amérique du Sud. Dans l’Ue, l’utilisation de la betterave su-crière pour la fabrication d’éthanol ne de-vrait pas non plus concurrencer la produc-tion de sucre. a fortiori si la limitation de l’utilisation des biocarburants de 1e géné-ration (produits à partir de cultures agri-coles) proposée par la commission euro-péenne est effectivement imposée. De plus, lors de sa révision pour renforcer l’utilisation des énergies renouvelables à l’horizon 2030, la commission n’a rien prévu pour le secteur des transports. La production de biocarburants n’est donc plus encouragée.

Source: F.O. Licht

La fin des excédents en 2014/15 ?

Source : O

IS (O

rganisation Internationale du Sucre)

Le marché du sucre est confronté à une quatrième année d’offre excé-dentaire de sucre au niveau mondial. toutefois, certains experts décè-lent les premiers signes du retour à un marché équilibré voire défici-taire pour la prochaine campagne.

Année Excédent/déficit mondial2003/04 -72004/05 -2,82005/06 -1,62006/07 10,42007/08 5,52008/09 -12,52009/10 -4,82010/11 1,82011/12 6,32012/13 10,52013/14 4,82014/15 -2

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Excédent/déficit mondial 2004 à 2014

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Le Betteravier4 — 03/2014

a c t u a L i t é s f é d é r t

Participation RT : Retenue au 31 janvier 2014au 31 janvier 2014, pour les planteurs ayant participé à la 4e tranche de participa-tion lancée fin 2006, une retenue de 0,4 € par tonne de quota betteraves en 2013 a été est effectuée. cette retenue est détaillée à la fin du décompte du paiement au 31 janvier envoyé par l’usine. Il s’agit de la 8e retenue sur les 9 retenues prévues pour la quatrième tranche de participation.

Transfert de quota en 2014: que faire ?

Si vous avez repris un quota betteravier, nous vous conseillons de négocier simul-tanément la reprise des titres SOPaBe-T à l’aide du formulaire de transfert de titres entre planteurs. Si le planteur cèdant est en ordre de participation, le montant des titres à reprendre s’élève à 13,60 € par tonne de betteraves en quota.

Un renseignement au sujet de la participation? Contactez Martine Moyart au 02/551.11.78.

Des sujets qui on attirés environ 700 bet-teraviers aux trois conférences organi-sées conjointement par la Fédé rT et la rT en collaboration avec l’IrBaB. Mais avant de nous attarder sur ces réformes, revenons un peu sur la campagne 2013 …

RT, le meilleur de Südzucker

Sylvie Decaigny, agro-manager respon-sable environnement et qualité à la rT, commence par un survol des résultats du groupe Südzucker. La baisse du cours du sucre se traduit déjà par une diminution du chiffre d’affaire du groupe coopératif allemand en 2013 par rapport à 2012. Südzucker se repositionne par ailleurs sur le marché du bioéthanol  : l’achat d’une usine au royaume-Uni lui permet de monter sur la deuxième marche des producteurs européens. enfin, un petit mot sur les résultats de la campagne 2013-14, qui permet d’introduire la suite des exposés  : parmi tous les pays où Südzucker produit du sucre, c’est la Bel-gique qui monte sur la première marche podium, avec 13,8 t de sucre polarisé par hectare !

De bons résultats

Passons aux résultats de la campagne, déclinés par Gautier Quenon, agro-ma-nager responsable des réceptions à la rT. en termes de rendement, nous sommes bel et bien la 3e meilleure cam-pagne jamais connue. Pour la première fois depuis la dernière réforme, la rT a écrasé plus de 30 000 t de betteraves par jour en moyenne, ce qui est une belle per-formance avec deux usines  ! La rT an-nonce par ailleurs qu’à partir de la cam-pagne 2014-15, toutes les betteraves chargées par les « camions-usines » se-ront déterrées. cela implique l’arrivée de 2 avaleuses de tas dans le condroz, à la place des dernières grues qui y tra-vaillaient encore cette année.embrayant sur les résultats de la cam-pagne, Joseph cleiren, Président du co-mité d’usine de Tirlemont, a notamment insisté sur la régulation du commerce des pulpes et du «  commerce parallèle  » (= vente de pulpes par des planteurs sans passer par le commerce officiel), qui défa-vorise les planteurs qui respectent bien le système. Le Président du comité d’usine de Longchamps quant à lui, etienne Be-guin souhaite que les règles de protection des tas soient bien éclaircies à l’avenir, afin de pouvoir les faire respecter plus facilement, en cas de non-bâchage vo-lontaire notamment.Protection qui a eu cette année encore un certain impact sur la qualité des livrai-sons en fin de campagne. et Lucie Le-jeune, agro-manager à la rT, d’expliquer qu’en fin de campagne, un tas bâché avec du Toptex depuis début décembre a permis de diminuer de 2 points la tare terre et d’éviter une perte de richesse de 0,2°Z, qui est évidemment à mettre en

équilibre avec la perte de poids due à la déshydratation des betteraves. au rayon innovation, le portail de la rT permettra dès cette année de «  géolocaliser  » (= localiser sur une carte GoogleMaps) vos parcelles et emplacements de tas, de manière à optimiser l’organisation de la logistique betteraves de la rT.enfin, andré Wauters, Ingénieur de pro-jets à l’IrBaB, en a surpris plus d’un en montrant que depuis plusieurs années, un rendement sucre de 20 t/ha est dépas-sé dans plusieurs parcelles d’essai. Le secret  ? Une rotation sur 5 ou 6 ans et l’absence de nématodes. nématodes, … dont les variétés tolérantes prennent un part de marché significative ces dernières années, progressant de 8% à 18% de 2011 à 2013.

Dès 2014, soyez durables !

La durabilité  : voilà un terme de plus en plus important pour les acheteurs de sucre, qui souhaitent voir leurs achats « certifiés » pour répondre à la demande changeante de la société. IPM (Integrated Pest Management), phytolicence, GIQF, guide sectoriel aFSca, … comment y voir plus clair  ? Bientôt tous ces certificats seront regroupés au sein du « Standard Vegaplan », sorte de certification unique regroupant toutes les exigences aux-quelles vous devez faire face pour com-mercialiser une production alimentaire durable. Voilà en très résumé le message délivré par Sylvie Decaigny, qui a aussi rappelé que la directive IPM est en vi-gueur depuis le 1er janvier 2014 et que la phytolicence sera obligatoire - et gratuite – pour les agriculteurs à partir du 25 novembre 2015. Plus d’infos sur www.agreau.be.

Une partie des DPU sera perdue

Voilà le sujet qui a fait polémique dans les médias durant les dernières semaines. et pour cause, les enjeux sont de taille pour les agriculteurs wallons, comme l’a mis en évidence Benoît Haag, Secrétaire de la Fédé rT. Outre la diminution du budget européen, la mise en place de la nouvelle structure des payements directs (verdis-sement, surprime aux premiers hectares, …) et les effets de la convergence externe (transfert de moyens des pays de l’Ue avec les références les plus hautes vers ceux avec les plus basses) et interne (transfert entre les agriculteurs d’un même état/région) auront pour consé-quence une diminution sensible des droits chez les betteraviers. Pourquoi  ? essentiellement parce que suite à la der-nière réforme de la Pac, ils ont acquis des droits élevés, qui compensaient par-tiellement la diminution du prix minimum de la betterave. Malgré diverses ren-contres des betteraviers avec les autori-tés, les choix politiques effectués par le Ministre Di antonio provoqueront une perte sensiblement plus élevée pour les betteraviers que pour beaucoup d’autres

secteurs. Par ailleurs, les choix politiques différents en Wallonie et en Flandre, no-tamment concernant le niveau de cou-plage et la surprime aux premiers hec-tares, induiront des distorsions de concurrence entre betteraviers flamands et wallons, qui livrent leurs betteraves dans les mêmes sucreries…

Après les quotas, il y aura …

encore de la betterave sucrière en Bel-gique ? Brossant un tableau complet des atouts et des faiblesses de notre petit pays face à la libéralisation, Valerie Vercammen, Secrétaire général de la cBB, y croit. On retiendra notamment que les betteraviers et sucriers belges sont parmi les plus productifs d’europe et bé-néficient en outre d’une situation géogra-phique stratégique au cœur de celle-ci. Le coût du foncier est par contre un han-dicap non-négligeable pour les belges, qui comprennent par ailleurs mal pour-quoi la régulation active des marchés agricoles est de mise presque partout dans le monde, alors qu’en europe, on continue à libéraliser. La demande mon-diale de sucre à la hausse et l’apparition de nouveaux débouchés (bioplastiques, …) sont autant d’opportunités qu’il faudra être capable de saisir pour assurer la pé-rennité du secteur betterave-sucre, qui est de plus en plus confronté à la concur-rence de substituts tels que l’isoglucose (à base de maïs) et la stévia, dans les boissons gazeuses notamment. Mais la

principale concurrence viendra probable-ment de l’europe même, avec une aug-mentation de la production et une guerre des prix entre les différents groupes su-criers…et donc, après les quotas, il y aura … un environnement plus concurrentiel que ja-mais, précise Guy Paternoster, directeur Matières premières de la rT, qui avoue lui-même avoir toujours navigué dans un système avec des quotas. c’est donc un plongeon dans l’inconnu pour la filière, qui s’attend à vivre quelques années diffi-ciles avant de trouver un nouvel équilibre. Mais quelle sera la stratégie de la rT face à ces nouveaux défis ? Pour tenir le coup, il faudra une nouvelle fois réduire les coûts, principalement en allongeant les durées de campagnes pour atteindre 130 jours. encore une fois, direz-vous. cela passera aussi par plus de «  flexibili-té » sur les contrats (prix et quantités) et, last but not least, la mise en place d’une « logistique efficace », qui reste à définir. La rT rassure : la participation des plan-teurs dans la Sopabe-T sera la base de la structure de la clientèle. au-delà de ça, tout reste encore à négocier ! et Guy Pa-ternoster de conclure : « la rT est là de-puis près de 180 ans, et a surmonté bien des crises, alors pourquoi pas celle-là ? J’y crois. »Merci à tous les intervenants et partici-pants qui ont permis le succès de ces conférences !

Benoît Haag, Fédé rT

a Gembloux comme à Thieusies et à Verlaine, la salle était comble.

Les betteraviers préoccupés par leur avenir...david Jonckheere, Président de la fédé rt, a introduit les conférences en rappelant l’actualité du moment, la réforme de la Pac et son péni-ble impact sur les dPu attribués aux betteraviers suite à la réforme de 2006, avant d’enchaîner sur l’autre réforme à venir, l’abolition des quotas en 2017.

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r é f o r m e d e L a P a c e t d e s Q u o t a s

La réforme de la Pac et la suppression des quotas betteraviers en 2017 étaient les deux principaux sujets de préoccupation des bet-teraviers wallons, lors de leurs traditionnelles conférences d’hiver. un moment opportun pour saisir l’opinion de Philippe Bedoret, betteravier à Walcourt (namur), Président de l’association des Betteraviers Wallons (aBW) et négociateur aguerri des réformes sucrières.

BH : Philippe Bedoret, en tant que membre de l’orga-nisation betteravière belge depuis de nombreuses années et ancien président de la CBB, vous avez vécu de l’intérieur les réformes successives de l’Or-ganisation Commune du Marché (du sucre) dans l’Union européenne. Quels enseignements en tirez-vous ?PhB  : Je pense que dans chaque réforme, l’objectif de l’europe a toujours été d’arriver à un système où le sucre est le moins cher possible pour le consommateur, et où l’ouverture du marché aux importations est toujours plus grande, notamment envers les pays acP et PMa mais aussi envers une liste toujours plus grande de pays aux-quels l’europe octroie des quotas d’importations de sucre via des accords bilatéraux. Je pense au Pérou, à la colombie et à certains pays d’amérique centrale pour ne citer que les plus récents. en Belgique, chaque réforme a été utilisée au maximum par les fabricants (de sucre), notamment en réduisant le nombre d’usines et l’impor-tance de la production. Pourtant, aujourd’hui, la majorité des fabricants européens se préparent à nouveau à pro-duire plus, mais la Belgique n’a plus de marge de ma-

nœuvre dans l’utilisation de ses outils industriels, déjà poussés au maximum.BH : Même question sur les réformes successives de la PAC : quel est votre regard ?PhB : ces réformes ont eu pour but de réduire le prix de nos productions, à commencer par les céréales. cela a eu pour conséquence une augmentation importante de la volatilité, et donc de l’incertitude pour les investisse-ments à long terme des agriculteurs. BH : Et concernant la betterave sucrière ?PhB  : en betterave, l’obtention de DPU (lors de la ré-forme de 2006) a permis de compenser partiellement la perte de revenu … Mais à peine remis de la dernière ré-forme, on nous impose déjà la suivante, avec à nouveau la remise en question à la fois de la rentabilité de la culture et du maintien de l’industrie sucrière. Le risque est d’ailleurs important que les fabricants fassent pres-sion sur les betteraviers pour les contraindre à une dimi-nution de prix qui mènerait à une rentabilité quasi nulle, afin de conserver les usines actuelles.BH  : Sur cette nouvelle réforme précisément, quels seront d’après vous les principaux points d’achop-pement entre betteraviers et sucriers ?PhB : Le plus gros enjeu sera le partage de la rentabilité au sein de la filière betterave-sucre. On voit déjà actuel-lement que le fabricant veut garder sa marge, et trouve normal que les planteurs acceptent une réduction de la leur. Un autre enjeu en Belgique sera la volonté des fa-bricants d’une prise en charge partielle des coûts de transport par les planteurs. Le nouveau règlement euro-péen n’est malheureusement plus assez clair sur ce su-jet, laissant une marge de manœuvre très large aux su-criers. Pensez au système que l’on connaît en chicorées par exemple (Orafti). aussi, un nouvel allongement des campagnes augmentera la part de risque portée par les

planteurs, et fragilisera donc davantage leur rentabilité.BH  : Comment voyez-vous la betterave sucrière en Wallonie et en Belgique à l’horizon 2020 ?PhB : Ça reste très difficile à prévoir… Lors des réformes précédentes, on a surtout vu que cela dépendait énor-mément de l’évolution du marché mondial. Vu la bonne qualité de notre production de sucre et donc de bette-raves, je pense que la betterave aura toujours sa place dans nos fermes, mais avec une variabilité de revenu toujours plus grande. en 2006, personne n’avait prévu l’éventualité d’un surprix comme celui de 2012 ! Mais une diminution de rentabilité est déjà annoncée même par la commission européenne, et elle ne sera tenable que si elle ne dure pas. La rentabilité doit être là.BH  : Etes-vous optimiste pour l’avenir de la bette-rave ?PhB : Je ne suis ni optimiste, ni pessimiste. Je pense que la betterave sera toujours là, mais avec un attrait beau-coup moins garanti qu’actuellement. et cela dépendra aussi beaucoup du nouvel équilibre qui sera trouvé entre betteraviers et sucriers, dans « l’après-quota » …

Benoît Haag, Secrétaire aBW

Philippe Bedoret, président de l’association des Bettera-viers Wallons (aBW).

« Ces réformes ont eu pour but de réduire le prix de nos productions »

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Le nigeria est le 2ème plus grand consommateur de sucre en afrique après l’afrique du Sud avec 160 millions de ni-gérians qui consomment de l’ordre de 1,4 Mt de sucre par an. La consommation augmente très vite et pourrait bien at-teindre 1,5 à 2 Mt d’ici 2020, mais de cet énorme marché intérieur, le nigeria ne produit actuellement que quelques pour-cents. Le nigeria importe du Brésil plus de 95 % de ses besoins en sucre. en 2012, le pays a importé 1,5 Mt de sucre brut qui est ensuite raffiné sur place. Plus de 90 % des importations proviennent du Brésil. La capacité de raffinage du nigéria est de 2,9 Mt. Trois groupes se partagent le mar-ché. Dangote Sugar, est le plus important avec une capacité de raffinage de 1,44 Mt de sucre par an suivi de BUa Sugar refi-nery et Golden Sugar company ayant chacun une capacité de raffinage de 750.000 tonnes par an. Une partie du sucre raffiné au nigeria est réexporté vers d’autres pays d’afrique  : Ghana, Gambie et Sierra Leone. Le nigeria tente de réduire ses importa-tions alimentaires, totalisant 10 milliards de dollars par an pour le riz, le sucre, le blé et le poisson dont 400 millions de dol-lars rien que pour le sucre. Pour réduire sa dépendance vis-à-vis des importations de sucre, le gouvernement a adopté en

2013 une série de mesures destinées à stimuler la production locale. D’une part, une augmentation progressive de taxes a été mise en place pour limiter les importa-tions. D’autre part, des allègements fis-caux et autres incitations au développe-ment du secteur agricole et industriel ont été prévues comme la suppression des droits de douane sur les importations de machines, achats d’engrais, des facilités de crédit, etc. Le plan d’action du gouvernement a attiré plusieurs investisseurs. Le plus important d’entre eux est de loin le groupe Dangote, détenu majoritairement par aliko Dan-gote, un richissime homme d’affaires afri-cain. Le groupe Dangote prévoit d’aug-menter la capacité de sa filiale Savannah Sugar afin de produire 100.000 t de sucre par an contre 55.000 t aujourd’hui. Il compte investir massivement dans la culture de la canne à sucre dans plusieurs régions du nigéria et vise une production annuelle d’1,5 Mt de sucre localement. Les autres investisseurs sont le groupe Honey Gold qui compte investir dans 2 usines pour produire 200.000 t de sucre par an, le groupe crystal Sugar Mills qui envisage de développer ses activités et de produire 60.000 t ainsi que le groupe confluence Sugar qui va réaliser des in-vestissements pour produire 200.000 t de sucre d’ici 2018.

comme les variétés locales produisent peu, le plan d’action du gouvernement a également prévu d’importer du Brésil des semences de canne à sucre pour une production débutant en 2015. a côté de ces mesures et des projets d’investisse-ments privés, il faudra toutefois que le pays réalise des investissements énormes et à long terme en matière de routes et de transport car les raffineries se trouvent dans les ports, loin des zones de produc-tion ainsi qu’en matière d’énergie pour faire fonctionner les sucreries car les pé-nuries d’électricité sont fréquentes. en raison de la faiblesse des infrastructures du nigeria, l’USDa pense qu’il faudra plus de temps que prévu pour stimuler les in-dustriels et les agriculteurs.

Du sucre enrichi en vitamine A pour les ménages

Dans le cadre d’un effort national visant à éradiquer la carence en vitamine a, l’in-

dustrie du raffinage est tenue d’enrichir en vitamine a la totalité du sucre destiné à la consommation directe, ce qui coûte environ 5 $ par tonne au gouvernement. en revanche, c’est du sucre non enrichi en vitamines qui est vendu aux utilisa-teurs industriels, tels que coca cola, etc. L’industrie s’est en effet plainte des chan-gements indésirables induits par le sucre enrichi dans la couleur, le goût et l’appa-rence de leurs produits.L’utilisation de sucre dans les activités in-dustrielles comme le secteur des bois-sons gazeuses, les biscuits et autres pro-duits de confiserie est en augmentation constante et la demande pour la consom-mation directe des ménages reste ferme. Les boissons gazeuses représentent à elles seules près de la moitié de l’utilisa-tion industrielle totale.

Sources : USDa, rapport annuel de sucre pour le nigeria 2013, F.O.Licht

Le Nigéria vise l’autosuffisance pour 2018

Le nigéria projette des investissements massifs en culture de canne pour réduire ses importations de sucre.

alors qu’il importe plus de 95 % de ses besoins en sucre, le nigéria fait le pari de produire 1,7 mt de sucre en 2018 contre quelque 50.000 t actuellement.

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techniques culturalesbetteravières

P v B c – P r o g r a m m e v u L g a r i s at i o n B e t t e r a v e c h i c o r é e , d a n s L e c a d r e d e s c e n t r e s P i L ot e sRubrique rédigée et présentée sous la responsabilité de l’IRBAB, J.-P. Vandergeten, Directeur de l’IRBAB, avec le soutien du Service public de Wallonie

i n s t i t u t r o Y a L B e L g e P o u r L’ a m é L i o r a t i o n d e L a B e t t e r a v e a s B LMolenstraat 45, B-3300 Tienen (Tirlemont) – F. +32 16 820468 – [email protected] – www.irbab-kbivb.be

1. Apport d’azote minéral : ni trop peu, mais ni trop aussi

Un module théorique « Avis de fumure minérale azotée – Calcul du Bilan Théorique (N-theor)» existe depuis 2006 sur le site Internet de l’IRBAB (www.irbab-kbivb.be > Page d’accueil : Modules). Via un calcul théorique assez simple, ce module permet d’établir un avis de fumure minérale azo-tée pour la betterave sucrière selon différentes situations standards. Ce conseil théorique de fumure approche la valeur proposée par un avis indivi-dualisé au niveau de la parcelle, basé sur une analyse de sol, mais ne le remplace pas pour autant. Ce module est basé sur une longue expérience d’essais antérieurs de l’IRBAB. Il a été développé depuis les années 1985 environ. Le calcul de base de ce module s’établit sur la constatation qu’il faut ±250-280 unités d’azote disponible au total (fourniture du sol + apport extérieur) pour que la culture de la betterave atteigne son potentiel de production optimal, lorsque tous les autres paramètres sont également optimaux (ensoleillement, pluviométrie, températures, contrôle des parasites et ma-ladies, état du sol, etc…). Ces ±250-280 kg N/ha correspondent au total des quantités très moyennes d’azote retrouvées dans la racine (±100-120 kg N/ha), dans les feuilles (±120-150 kg N/ha) et dans le profil du sol (0-90 cm) à la récolte (±20-30 kg N/ha). La majeure partie de cette quantité est fournie par le sol. Elle peut varier entre 100 et 210 kg N/ha, en moyenne. Le complément de fumure azotée à apporter par le betteravier est donc très variable selon les situations. Tout apport complémentaire d’azote (minéral et/ou organique) insuffisant ne permettra pas à la betterave d’atteindre son rendement potentiel, mais tout apport trop élevé également. Une quantité trop élevée d’azote dispo-

nible pénalise la teneur en sucre de la betterave, surtout en fin de saison (la plante produira encore trop de feuilles en fin de saison, au lieu d’utiliser les feuilles déjà existantes pour emmagasiner du sucre). Une quantité trop élevée d’azote disponible peut également pénaliser le rendement racines (la plante produit trop de feuilles au cours de la saison). Des essais récents effectués en 2011-2012-2013 dans le cadre d’un projet européen Interreg permettent d’illustrer ce comportement. Le projet In-terreg-SUN a réuni de nombreux partenaires français et belges transfronta-liers. Il était destiné entre autres à évaluer un nouveau module de fertilisa-tion (Module Azofert), proposé par l’INRA de Laon (France). Six essais ont été mis en place à cette occasion par l’IRBAB, en Hainaut, avec à chaque fois des doses croissantes d’azote minéral (0, 50, 100 et 150 kg N/ha). Toutes les données de ces essais ont été rassemblées de telle façon qu’elles puissent être présentées dans un seul et même graphique (Figure 1).

Selon les valeurs d’axes utilisées, on observe que le rendement sucre/ha optimal (axe vertical, en relatif pour chaque essai) est obtenu avec une fourchette assez large des quantités totales d’azote minéral mises à dispo-sition de la plante (axe horizontal = azote minéral fourni par le sol + azote minéral apporté). Selon ce graphique, cette fourchette se situe entre ±200 kg N/ha et plus de 350 kg N/ha. On comprend ainsi pourquoi des avis de fumure différents et tout aussi valables peuvent être établis pour une même situation. Certains de ces avis ne tiendront peut-être pas compte de niveaux de sécurité suffisants et/ou du surcoût de l’apport d’azote minéral si l’apport est trop élevé. On observe également que les fumures trop im-portantes peuvent pénaliser le rendement potentiel (teneur en sucre et/ou rendement racines). On observe que le bilan théorique à atteindre au total se situe bien entre ±250-280 kg N/ha. On observe également que la courbe dessinée à travers tous ces points est de type « quadratique ». Elle atteint rapidement un sommet, pour ensuite décroitre au-delà d’une valeur trop élevée.

Fumure azotée : ni trop peu, mais ni trop aussi ! Guy LEGRAND1), Marc VANSTALLEN1), Annemie ELSEN2)

1) IRBAB asbl - KBIVB vzw, Tirlemont 2) SPB asbl - BDB vzw, Heverlee

Figure 1. Évolution du rendement sucre/ha (axe vertical, %) de 6 essais IRBAB en betterave, exprimée en relatif pour chaque essais (100% = rendement sucre/ha le plus élevé pour chaque site d’essai), selon la quantité totale d’azote minéral disponible pour la plante (axe horizontal, kg N/ha, sol + apport). La dose mise à disposition par le sol uniquement (sol + 0 N, points jaunes) correspond aux quantités d’azote retrouvées dans le système plante-sol (feuilles + racines + profil) au moment de la récolte. Les autres points correspondent à la dose apportée en plus par différentes doses de fumure minérale (+50, +100, +150 kg N/ha). Ce graphique exprime le principe de calcul du bilan permettant d’établir un avis théorique de fumure azotée. On observe que le meilleur rendement sucre/ha est obtenu avec une quantité totale de ±250-280 kg N/ha (marge de sécurité comprise) mise à disposition du système plante-sol.

Rappel : La fumure minérale azotée à apporter à la betterave est essen-tiellement fonction du taux d’humus de vos terres, du précédent cultural, du type d’engrais vert et de son développement et des quantités et types de matières organiques qui y ont été apportées. Tout excès d’azote pénalisera l’optimum de rendement financier. Un excès de fumure azotée augmente inutilement les dépenses et peut avoir un effet négatif sur le rendement potentiel et sur l’environnement. Différents avis de fumure sont proposés pour évaluer au mieux le com-plément de fumure minérale à apporter en betterave. Ce sont : 1. Un « Conseil théorique » qui peut être directement calculé par cha-cun sur le site Internet de l’IRBAB. Ce module tient compte de différents éléments théoriques et faciles à déterminer pour situer un niveau de fu-mure azotée optimal. Quelques « clics » de souris suffisent pour évaluer la situation, via www.irbab-kbivb.be > Modules. Depuis quelques années, différentes institutions proposent également un module théorique sur Internet. 2. Un « Conseil moyen » qui est établi vers la mi-mars par le réseau Réquasud, pour une centaine de situations, en collaboration avec les su-creries et l’IRBAB. Un Conseil moyen est également établi par le Service Pédologique de Belgique vers la mi-mars. Cet avis permet de se situer par rapport aux années antérieures. Il est pertinent pour le choix de la dose d’azote à apporter dans les situations les plus fréquentes. 3. Un « avis personnalisé » qui est réalisé au niveau de la parcelle par un laboratoire d’analyses du sol. Basé sur une analyse du profil spécifique du sol à la sortie de l’hiver, il permet de déterminer un niveau optimal de fumure azotée pour une parcelle donnée. L’avis personnalisé est recom-mandé lors de l’utilisation de matières organiques à minéralisation rapide (fientes de poules, lisier de porc,…), de matières organiques plus spécifi-ques (fumier de petit élevage, de cheval…) ou d’autres apports organi-ques dont la minéralisation est plus difficile à évaluer (compost, boues,…). Un avis personnalisé est également recommandé après prairie retour-née (de 0 à 5 ans).

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Le Betteravier8 — 03/2014

Du fait de l’emploi généralisé (et récent) de variétés tolérantes à la rhizo-manie, de l’emploi croissant de variétés anti-nématodes, censées avoir un meilleur développement racinaire (voir point 2), du réchauffement clima-tique qui stimule la minéralisation du sol, de variétés mettant mieux à pro-fit l’azote disponible (procédé NUE : « Nitrogen Use Efficiency »), de l’amé-lioration génétique générale et d’une meilleure extractibilité de la bette-rave, il n’est pas impossible que de nouveaux essais conduisent à réduire (quelque peu) la dose conseillée de fumure azotée tout en conduisant, là-aussi, à une augmentation des rendements et à augmenter la rentabilité de la betterave tout en réduisant son impact sur l’environnement.

2. Reliquats azotés à la récolte : variété RT >< variété RT NT

En 2013, l’IRBAB a échantillonné le profil du sol dans plusieurs de ses plates-formes d’essais et en particulier dans celles utilisées pour tester les variétés tolérantes à la rhizomanie et au nématode à kyste de la betterave (champs infestés à des degrés divers par le nématode). Le but était de comparer le reliquat azoté selon le type de variété. À chaque fois, le profil du sol a été échantillonné au moment de la récolte, sous 4 parcelles d’une même variété tolérante à la rhizomanie (RT) et sous 4 parcelles d’une même variété tolérante à la rhizomanie et au nématode (RT NT). Les va-leurs mesurées montrent, pour les 6 situations présentées à la figure 2, une valeur plus faible de ±10 kg N-NO3/ha en moyenne sur un profil de 0-90 cm pour la variété RT NT. Ceci peut se comprendre du fait que la varié-té RT NT dispose d’un système racinaire qui a été moins perturbé par les attaques du nématode. De ce fait, son système racinaire a mieux exploré le sol et valorisé l’azote minéral présent. On observe bien évidemment une variation entre champ. Cette variation est fonction du champ, de la date de récolte (entre le 01/10/2013 et le 27/11/2013), de la fertilisation appli-quée, etc… La présence d’un reliquat azoté trop important peut être attri-buée en partie à l’utilisation d’une variété classique (RT) dans une terre infestée ou dont on ignore le niveau d’infestation par le nématode. Une analyse du sol confirmera la présence ou l’absence du nématode à kyste de la betterave.

3. Reliquats azotés après la récolte : effet de la date d’échantillon-nage après récolte et incorporation des feuilles

Une étude relative à l’évolution du reliquat azoté après arrachage a été effectuée par l’IRBAB, en collaboration avec le Service Pédologique de Bel-gique (SPB, Heverlee) en 2012 (essai de Melkwezer) et 2013 (essai de Haasrode). Cette étude a été subventionnée par la Province de Brabant Flamand. À chaque fois, quatre parcelles de ±16 m² ont été débarrassées de leurs feuilles et collets avant arrachage (feuilles et collets évacués hors des par-celles), quatre autres non. Pour ces dernières, les feuilles et collets ont été incorporés au moment de l’arrachage. Dans chaque site, ces deux modali-tés de parcelles (feuilles et collets évacués ou incorporés) ont été arra-chées à la mi-septembre et une autre fois à la fin octobre. À chaque fois, le profil du sol a été échantillonné après la récolte et également pendant l’ar-rière-saison. Les résultats de l’essai de 2012 sont présentés à la figure 3. Pour un arra-chage hâtif (19/09/2012), on observe un enrichissement progressif du pro-fil du sol en azote minéral, suite à la minéralisation de la matière végétale encore présente dans le sol (masse de fines racines de la betterave se dé-composant dans le sol), en absence de feuilles et collets ou si ceux-ci ont été incorporés au moment de la récolte. Cette évolution est moindre lors d’un arrachage tardif (29/10/2012). Dans cet essai, le reliquat azoté at-teint une valeur relativement élevée en fin de saison (71 kg N-NO3/ha au 19/11), pour un arrachage du 19/09 où les feuilles et collets ont été incor

porés. La fumure azotée de cette parcelle était constituée de 22.000 l/ha de lisier de porc appliqué au 15/03/2012 et complétée par 50 kg N liquide/ha avant le semis, soit une quantité équivalente à 160 kg/ha d’azote dispo-nible. L’évolution des données de l’essai de 2013 (Haasrode) est similaire, mais la situation arrachage précoce – feuilles et collets incorporés atteint des valeurs moins élevées en fin de saison. Le reliquat azoté atteint une valeur de 47 kg N-NO3/ha pour un profil de 0-90 cm au 03/12/2013, pour un ar-rachage au 26/09/2013, avec feuilles et collets incorporés. La fumure azo-tée de cette parcelle était constituée de 17.000 l/ha de lisier de porc appli-qué au 05/04/2013 et complétée par 30 kg N liquide/ha, soit une quantité équivalente à 105 kg/ha d’azote disponible.

4. Application localisée dans la ligne de semis de l’azote minéral : veiller à réduire la dose !

Une étude relative à l’application d’une dose équivalente d’azote minéral, appliquée en généralisé ou en localisé, a été effectuée par l’IRBAB, en col-laboration avec le Service Pédologique de Belgique (SPB, Heverlee) en 2012 et 2013 (même site d’essai : Melkwezer et Haasrode). Cette étude a également été subventionnée par la Province de Brabant Flamand. Cette étude confirme la meilleure efficacité de la fumure minérale azotée lorsqu’appliquée en localisé au semis. En d’autres mots, il convient de ré-duire la dose de ±30 à 50% (comme démontré antérieurement pas l’IRBAB) par rapport à la dose conseillée en généralisé. Une dose identique à celle appliquée en généralisé, mais appliquée en localisé, pénalise le ren-dement sucre/ha, suite à une trop grande quantité d’azote directement mise à disposition. Lors de l’application de l’azote minéral en localisé au moment du semis, il faut réduire la dose conseillée d’au moins 30 à 50 %.

Figure 2. Mesure du reliquat d’azote (kg N-NO3/ha) au moment de la ré-colte dans le profil du sol (0-30, 30-60, 60-90 cm) de 6 champs d’essais en betterave (GIN : Gingelom, HEL : Helkijn, STA : Saint Amand, THI : Thisnes, LIM : Limont, LIG : Ligne), diversement infestés par le nématode à kyste de la betterave (*** : infestation élevée; ** : infestation moyenne; * : faible infestation) chez 2 variétés (1 résistante à la rhizo-manie (RT), 1 résistante à la rhizomanie et au nématode (RT NT)). Ces 2 variétés sont à chaque fois identiques dans les 6 champs. Les champs sont classés selon la date d’arrachage (du 01/10/2013 au 27/11/2013). À chaque fois, la variété RT NT présente des valeurs plus faibles de reliquat azoté par rapport à la variété RT.

Figure 3. Essai de Melkwezer 2012 : Évolution du reliquat azoté dans le profil du sol (0-30, 30-60, 60-90 cm), selon différentes modalités d’arra-chage de parcelles de betterave et à différentes dates d’échantillonnage (24/09 ; 15/10 ; 31/10 ; 19/11). Légende : Vr : arrachage hâtif (19/09) ; La : arrachage tardif (29/10) ; Ve : feuilles et collets évacués ; In : feuilles et collets incorporés.

Certains des essais décrits dans cet article ont été financés soit par la Province de Brabant Flamand, soit par le programme Interreg dans le cadre du projet Interreg SUN (« Sustainable Use of Nitrogen »). Que ces institutions soient remerciées ici.

Essai de Haasrode 2013 : les feuilles et collets de betteraves sont incor-porés aussitôt après l’arrachage.

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24/09 Vr

15/10 Vr Ve

15/10 Vr In

31/10 Vr Ve

31/10 Vr In

31/10 La Ve

31/10 La In

19/11 Vr Ve

19/11 Vr In

19/11 La Ve

19/11 La In

kg N‐NO3 /ha

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Le Betteravier 03/2014 — 9

Préparations du sol

Labour d’hiver

La reprise du labour et la préparation du lit de germination peuvent se faire en un ou deux passages. Le peu de gel et les précipitations conséquentes nécessiteront une très grande vigilance cette année. Un travail ne pourra se faire que sur un sol bien ressuyé. Il est conseillé de ne pas ouvrir le sol trop longtemps à l’avance pour éviter le dessèchement de celui-ci. Il faut également éviter de faire des reprises trop profondes et trop de passages. Les conditions climatiques de l’année ont provoqué de la battance dans certaines parcelles. Dans ce cas, il faudra être encore plus patient et at-tendre un ressuyage complet du sol. Toute intervention trop hâtive risque de provoquer des lissages qui vont ultérieurement perturber le développe-ment racinaire et affecter le rendement. Dans les parcelles fortement col-matées, une préparation en deux passages décalés peut s’avérer indispen-sable. Dans les sols argileux, le labour et une préparation grossière peuvent se faire avant l’hiver. Ceci permet de réaliser une préparation superficielle et de semer très tôt au printemps.

Labour de printemps

Le sol ne peut pas dépasser 12 – 13% d'argile pour effectuer un labour de printemps. La parcelle doit être homogène et ne pas comporter de zones argileuses importantes. Il faudra impérativement utiliser un herbicide total systémique non-sélectif et ensuite passer préalablement avec un vibroculteur tout en évitant de trop affiner la terre. Les opérations doivent impérativement se succéder pour éviter le dessè-chement de la terre: labour, préparation et semis. L’utilisation de pneuma-tiques jumelés et d’un tasse-avant est indispensable pour bien rappuyer sur toute la largeur de travail, le sol qui vient d’être labouré.

Le non-labour et la préparation d’un lit de germination

Le décompactage aura idéalement été fait en profondeur en fin d’été ou en automne. Cette année, les engrais verts ont continué à se développer et n’ont pas été détruits par le gel. On risque d’avoir une humidité plus consé-quente en surface et il se pourrait qu’il faille attendre quelques jours sup-plémentaires avant de préparer le lit de germination. Cette année, il pour-rait s’avérer utile d’ouvrir préalablement le sol pour permettre de l’assé-cher quelque peu. La préparation du lit de germination assure le mélange des restes orga-niques avec le sol, très efficace en matière de lutte contre l’érosion. La pré-

paration peut être superficielle et grossière, mais avec un peu de terre fine pour recouvrir la graine. La préparation du lit de germination a également un effet sanitaire car elle perturbe un peu les galeries de mulots et d’autres parasites susceptibles de s’attaquer aux jeunes plantules. Attention aux ornières ! Elles ne sont pas les bienvenues dans les tech-niques de non-labour ! Même si nous ne sommes pas en faveur d’un décompactage de printemps celui-ci ne peut s’envisager que dans des sols très légers et à deux condi-tions : - le sol doit être parfaitement ressuyé à la profondeur du décompactage, - il faut utiliser des éléments très lourds (crosskillettes, des rouleaux à

spires, …) pour retasser le sol (au même titre que les zones très com-pactes, les zones creuses peuvent entraîner la formation de racines fourchues)

Le semis direct dans le non-labour est conseillé dans deux situations : - des pentes très importantes et supérieures à 6%, - des terres avec des infestations de betteraves sauvages importantes

(les essais ont montré que dans certaines conditions on réduit la pré-sence des betteraves sauvages de 80%, surtout si on effectue un faux-semis début septembre au moment d’implanter le couvert).

Que faire en cas d’encroûtement superficiel au moment de la le-vée ? Certaines années, et malgré toutes les précautions prises, on doit faire face à un encroûtement du sol qui empêche les jeunes germes d’émerger du sol. Le phénomène se marque dans des terres à faible structure et/ou pré-parées trop finement. Des pluies suivies d’un temps sec avec du vent peu-vent être à l’origine du phénomène. Il existe quelques machines spéci-fiques qui permettent de casser cette croûte et d’éviter le ressemis. Pour

Préparation du sol, semis et semoirs Jean-Pierre VANDERGETEN IRBAB asbl - KBIVB vzw, Tienen

L’objectif de la préparation du lit de germination est d’assurer un réchauf-fement du sol tout en maintenant l’humidité à proximité de la graine. La présence d’eau et une température la plus élevée possible sont les deux éléments qui vont favoriser la germination. Le semoir doit assurer un placement régulier de la graine tant en espace-ment qu’en profondeur. Ces deux opérations sont déterminantes pour assurer une bonne germi-nation des graines et une levée homogène des jeunes plantules. Celles-ci facilitent les opérations de désherbage des betteraves étant au même stade végétatif et facilitera la récolte.

Machine utilisable pour casser une croûte au moment de la germination des graines. Pour être efficace il faut intervenir très rapidement !

L’idéal est d’avoir une répartition du poids des tracteurs et des machines sur toute la largeur de travail.

Attention aux ornières dans les terres en non-labour et avec des couverts.

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Le Betteravier10 — 03/2014

être efficaces elles doivent être utilisées très rapidement et dès que la croûte se forme. Plusieurs passages sont bien souvent nécessaires.

Semis et semoirs

La profondeur de semis et le positionnement de la graine dans le sol

Le réglage de profondeur est probablement le point le plus délicat. Il condi-tionne la levée et le développement des racines. L’objectif est de placer les graines dans de la terre humide et rappuyée, mais avec une aération suffi-sante. En général on évitera de recouvrir la graine avec plus de 2 à 2,5 cm de terre. Pour bien contrôler la profondeur, il faut faire les réglages sur une surface plane en plaçant des cales ou des madriers d’épaisseurs identiques sous les roues de jauge et les roues de recouvrement. De cette façon, on peut ré-gler avec précision la profondeur de travail des socs et vérifier la corres-pondance avec les réglettes graduées. L’objectif de la roulette plombeuse est de bien fixer la graine dans la terre humide, mais il faut à tout prix éviter qu’elle ne tasse de la terre au-dessus de la graine. Dans ce dernier cas, l’aération du sol à proximité de la graine limite le réchauffement correct du sol. Les ailettes sont donc un élément indispensable pour éviter ce phénomène.

Le recouvrement des graines

Le recouvrement des graines se fait par l’intermédiaire de roues concaves, en V, avec des bandages en caoutchouc, …. L’objectif est de bien refermer le sillon en ramenant une quantité régulière de terre au-dessus des graines et d’éviter un tassement au-dessus de la graine. Lors de l’entretien du semoir, il faut bien veiller à ce que les éléments soient bien alignés (chasse-mottes, socs, roue plombeuse et roue de re-couvrement parfaitement alignés !). Des éléments de recouvrement décen-trés travaillent à côté du sillon. Pour ceux qui travaillent avec des roues en V, le réglage d’écartement de ces roues est essentiel. Des roues en V trop écartées déchaussent les graines.

La précision du placement et le plombage des graines

Le placement de la graine est directement dépendant de la conception de l’élément semeur et de la vitesse de semis. Il a un impact direct sur la qua-lité et tout particulièrement sur l’effeuillage et le décolletage, voire sur la tare terre. Dans les essais comparatifs antérieurs, les semoirs mécaniques étaient plus précis que les pneumatiques. Ils sont munis d’éjecteurs et la vitesse de chute de la graine est plus proche des vitesses d’avancement des se-moirs. La hauteur de chute est généralement très faible. Tout ceci leur per-met d’atteindre des précisions élevées. La vitesse maximum d’avancement se situe aux environs de 7 à 7,5 km/h. Des essais récents montrent que les semoirs pneumatiques Kuhn Maxima et Monosem NG+4 approchent les performances des meilleurs semoirs mé-caniques. Les socs Les constructeurs proposent des formes de socs différents. Quel que soit le semoir, il faut éviter de travailler avec des socs usés et peu affûtés. Dans ce cas, les graines peuvent rouler longitudinalement et latéralement. Il s’ensuit une baisse de précision et parfois, une absence de plombage quand on travaille avec des roues plombeuses étroites.

Conseils spécifiques au semis dans des couverts ou des couverts retravaillés

Un certain nombre de considérations sont à prendre en compte : - opter pour des semoirs ou des entrepreneurs qui disposent d’un maté-

riel adapté : disques ouvreurs, reports de charges sur les éléments se-meurs, éléments de recouvrement adaptés ;

- laisser le sol se ressuyer quelques heures reste toujours d’application ; - vérifier la pression sur la roue plombeuse et ne pas hésiter à faire un plombage intensif ; - semer systématiquement à 2,5 cm de profondeur sans tenir compte de

la date de semis. Si la technique est bien appliquée le risque d’encrou-tement est minime ;

- ne pas dépasser un espacement de 20 cm entre graines ; - quand c’est possible choisir des tracteurs « légers » pour effectuer le

semis et ne pas hésiter à travailler avec des pneumatiques larges et à basse pression;

- effectuer un labour tous les 4 à 5 ans.

Résumé La betterave est une plante à enracinement profond qui peut atteindre 2m et plus. Pour assurer un développement optimal de racine, la bette-rave a besoin d’un profil continu, profond, ferme, suffisamment poreux, mais sans zones exagérément tassées ou lissées, creuses ou avec des accumulations de matières organiques. La couche superficielle de 0 – 10cm doit être ferme et présenter une bonne cohésion pour assurer un développement rapide de la jeune racine avec une alimentation en eau efficace. La couche 10 à 20cm ne peut pas présenter de discontinuités pour permettre à la racine de poursuivre son développement avec une bonne alimentation en éléments nutritifs. Les semoirs ont atteint un haut niveau de perfectionnement leur permet-tant, moyennant un choix judicieux des équipements optionnels, de se-mer dans toutes les conditions de sol et de culture. Les essais montrent que certains semoirs pneumatiques (Kuhn Maxima et Monosem NG+4) ont amélioré leur précision et viennent concurrencer les meilleurs semoirs mécaniques. Une préparation du lit de germination et un semis bien réalisé sont sou-vent une garantie d’une levée rapide et homogène. Ils permettent de li-miter les risques ultérieurs et d’augmenter les rendements.

Bon à savoir Comment savoir si un sol est suffisamment ressuyé ? En prenant une pelletée de terre et la jeter devant soi. Si la terre est compacte et ne se désagrège pas, il est conseillé d’attendre ! Comment savoir si on peut effectuer une préparation du lit de germination ? Prendre de la terre de la couche superficielle dans la main et la presser. Si celle-ci colle à la main, il faut attendre. Quand effectuer un semis ? L’idéal est de n’envisager le semis que si dans les 2 à 3 jours qui suivent celui-ci, on n’annonce pas de pluie. Que faire en cas de travaux en profondeur au printemps ? Toujours utiliser des éléments lourds (crosskillettes, rouleaux à spires, …) capables de rappuyer le sol. Attention : les roto-herses n’ont pas d’action de rappui ! Attentions aux compactages avant le semis. Les passages d’engins lourds pour l’injection de lisier, l’épandage d’en-grais, les travaux de sols, … provoquent des zones compactes dans le sol. Pour en limiter les effets, il faut analyser les possibilités de réduire la charge, d’adapter la pression des pneumatiques, …

Semoir équipé pour le semis dans des restes de couverts végétaux (non-labour). Eviter un lit de germination trop fin.

Avec les herses rotatives il faut éviter de trop faire un lit de germination trop fin et des « lissages » à 5-10 cm si le sol est un peu trop humide. Utiliser des éléments pour rappuyer le sol à l’arrière.

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a d v e r t o r i a Lu e

Au départ circonscrits dans quelques régions bien connues (Polders, région de Fosses-la-Ville, marais de l’Escaut), les vulpins dits ‘dif ciles’ se rencontrent maintenant de manière plus étendue sur notre territoire. Confrontés à ces problèmes de résistance depuis plus longtemps, les agri-culteurs du nord de l’Europe, en Angleterre notamment, ont dû adapter leurs pratiques : programme de traitement en blé (automne et printemps), déchaumages plus fréquents, recours à d’autres molécules dans les cultures de la ro-tation,... avec comme conséquence une augmentation du coût pour la gestion des graminées adventices.

Chez nous, la culture de la betterave, tête d’assolement des céréaliers, pourrait également être mise à pro t pour optimiser la gestion des graminées à l’échelle de la rota-tion. L’incorporation d’herbicide(s) avant le semis permet-trait d’apporter une solution technique pour limiter le dé-veloppement de ces populations de vulpins résistants. Le triallate, matière active de l’Avadex 480, est une molécule particulièrement ef cace sur l’ensemble des graminées classiques comme le vulpin, la folle avoine, le jouet du vent

ou encore le pâturin. Bien que le pré-semis ait été abandon-né dans l’optique d’accélérer les chantiers au printemps, le recours à une incorporation d’Avadex 480 peut faciliter sensiblement le désherbage des graminées à l’échelle de la rotation et permet surtout d’alterner les modes d’action pour limiter le développement de populations résistantes.

Renaud Parmentier – février 2014.

Vulpins résistants,la réussite s’incorpore au semis !

Le contrôle du vulpin promis à un avenir dif cile : puiser dans les solutions du passé pour s’en sortir !

Avadex_180x123_BeFr.indd 1 13/02/2014 11:37:09

c o m i t é h a i n a u t - i s c a L

Dans son introduction, Jean-Pierre esquenet, président du comité Hainaut-IScaL, n’a pas manqué de souligner le bon déroulement de la campagne côté usine, tout en déplorant qu’aucune oppor-tunité jugée acceptable par les planteurs n’ait pu être choisie pour valoriser l’excé-dent produit cette année, excédent qui n’était d’ailleurs pas planifié …

Valorisation 2012 et 2013

Si un surprix exceptionnellement élevé a été payé aux planteurs d’IScaL pour les betteraves en quota de la campagne 2012-13, il le sera probablement moins pour celles de la campagne 2013-14, ex-plique Benoît Haag, secrétaire adjoint du comité Hainaut-IScaL. Pour deux rai-sons : (1) les mauvaises perspectives de marché – le prix du sucre ayant déjà chu-té d’une centaine d’euros en septembre 2013 – et (2) l’adaptation de la marge ré-servée à IScaL dans le système de par-tage du surprix. en effet, sur demande d’IScaL et après une négociation difficile, les planteurs ont finalement accepté d’augmenter la « marge du fabricant » de 2,9 €/t de sucre pour les campagnes 2013-14 et 2014-15. en pratique, cela si-gnifie que le partage du surprix de toute tonne de sucre vendue en quota com-mencera à 37,9 € au-dessus du prix mini-mum de 404 €/t, soit à partir de 441,9 €/t contre 439 €/t pour le sucre 2012-13. Bien qu’impossible à confirmer actuellement, un ordre de grandeur de 8 à 10 €/t de bet-teraves a déjà été cité.contrairement à l’an passé aussi, le sucre excédentaire (après compensation) ne sera pas « reclassé » (= vente aux condi-tions du sucre en quota) mais intégrale-ment reporté. cela équivaut à 9,35% du quota d’IScaL, les représentants des planteurs ayant jugé inopportun de valori-ser à l’exportation du sucre de betteraves payées à moins de 18 €/t.

Nouveauté à la réception

au travers d’un court film, Pascale Tychon, inspectrice des réceptions de la cBB, a dévoilé aux planteurs tous les secrets de l’analyse automatisée de la saccharimé-

trie via la nouvelle chaîne Venema instal-lée dans la réception de Fontenoy depuis cette année. exit les interventions hu-maines et les erreurs qu’elles peuvent comporter, bienvenue à l’électronique… en quelques minutes, la râpure de bette-raves est mélangée, prélevée en partie par une cuillère, digérée dans du sulfate d’alumine, filtrée et le filtrat passé au po-larimètre. après quelques balbutiements lors de la mise en route, la chaîne d’ana-lyse a fait ses preuves, une campagne déjà.

Résultats 2013 et commentaires de la sucrerie

robert Van Gaever, directeur agrono-mique d’IScaL Sugar, a rappelé qu’en début de campagne, les prévisions de rendements s’élevaient à 70 t/ha …Pour finir avec 76 t/ha, d’où l’excédent décrit précédemment. La région de Quévy arrive en tête du classement avec 80,6 t/ha à 17,76°S, soit 14,3 t de sucre polarisé par hectare, la production moyenne de la clientèle d’IScaL s’élevant à 13,2 t de sucre polarisé par hectare.en conditions humides, le chargement de certains tas de betteraves non protégés avec du Toptex a été difficile. en effet, per-cés par la pluie, ces tas ont conservé une tare terre plus élevée mais aussi un sol beaucoup plus mouillé pour positionner l’avaleuse de tas, pouvant mener à l’enli-sement  ! M. Van Gaever souhaite éviter ces situations à l’avenir, par une meilleure application du Toptex.

Une partie des DPU sera perdue

Voilà le sujet qui a fait polémique dans les médias durant les dernières semaines. et pour cause, les enjeux sont de taille pour les agriculteurs wallons, comme l’a mis en évidence Benoît Haag. Outre la diminu-tion du budget européen, la mise en place de la nouvelle structure des payements directs (verdissement, surprime aux pre-miers hectares, …) et les effets de la convergence externe (transfert de moyens des pays de l’Ue avec les références les plus hautes vers ceux avec les plus basses) et interne (transfert entre les

agriculteurs d’un même état/région) au-ront pour conséquence une diminution sensible des droits chez les betteraviers. Pourquoi  ? essentiellement parce que suite à la dernière réforme de la Pac, ils ont acquis des droits élevés, qui compen-saient partiellement la diminution du prix minimum de la betterave. Malgré diverses rencontres des betteraviers avec les auto-rités, les choix politiques effectués par le Ministre Di antonio provoqueront une perte sensiblement plus élevée pour les betteraviers que pour beaucoup d’autres secteurs. Par ailleurs, les choix politiques différents en Wallonie et en Flandre, no-tamment concernant le niveau de cou-plage et la surprime aux premiers hec-tares, induiront des distorsions de concurrence entre betteraviers flamands et wallons, qui livrent leurs betteraves dans les mêmes sucreries…

Après les quotas, il y aura …

encore de la betterave sucrière en Bel-gique ? Brossant un tableau complet des atouts et des faiblesses de notre petit pays face à la libéralisation, Valerie Vercammen, Secrétaire général de la cBB, y croit. On retiendra notamment que les betteraviers et sucriers belges sont parmi les plus productifs d’europe et bé-

néficient en outre d’une situation géogra-phique stratégique au cœur de celle-ci. Vis-à-vis des sucriers, la participation des planteurs dans lScaL (via la Sopabe) est une base importante pour la distribution des futurs contrats aux planteurs. Le coût du foncier est par contre un handicap non négligeable pour les belges, qui com-prennent par ailleurs mal pourquoi la ré-gulation active des marchés agricoles est de mise presque partout dans le monde, alors qu’en europe, on continue à libérali-ser. La demande mondiale de sucre à la hausse et l’apparition de nouveaux dé-bouchés (bioplastiques, …) sont autant d’opportunités qu’il faudra être capable de saisir pour assurer la pérennité du secteur betterave-sucre, qui est de plus en plus confronté à la concurrence de substituts tels que l’isoglucose (à base de maïs) et la stévia, dans les boissons gazeuses notamment. Mais la principale concur-rence viendra probablement de l’europe même, avec une augmentation de la pro-duction et une guerre des prix entre les différents groupes sucriers…en guise de commentaire, M. Van Gaever rappelle que la sucrerie de Fontenoy est une des plus efficientes d’europe en ma-tière de gestion des coûts énergétiques et

campagne, réforme de la PAC et durabilité …

La phytolicence sera obligatoire en 2015, comme l’a expliqué Laurence Janssens, du comité régional phyto.

Suite à la p14

Les betteraviers européens opposés à de nouvelles

importations ou à un nouveau reclassement

La commission propose de lancer des adjudi-cations à l’importation et de reclasser sur le marché intérieur du sucre hors quota pour la campagne 2013-2014. Les organisations et coopératives agricoles de l’Ue (copa-coge-ca) et les betteraviers européens (cIBe) s’y sont opposés puisqu’il y a suffisamment de sucre sur le marché européen. Les stocks de sucre de l’Ue ont atteint leur niveau le plus haut depuis 2007-2008. L’ap-provisionnement du marché européen est donc suffisant. D’autre part, avec les préfé-rences commerciales allouées aux pays tiers (contingents d’importations préférentielles à tarifs réduits), les parts de marché dans l’Ue de pays comme le Brésil, le Pérou, la colom-bie et l’amérique centrale, sont en constante augmentation. Les organisations agricoles ajoutent que la constitution de stocks de sucre à un niveau excessif d’ici à 2016-2017 risque de pénaliser la filière européenne bet-terave-sucre par rapport à celle de l’isoglu-cose une fois que les quotas seront suppri-més. La proposition sera votée fin février.Le prix moyen des ventes de sucre dans l’Ue baisse  : 627 €/t pour le mois de décembre 2013.

Page 12: mars 2014 LeBetteravier · 2015-08-13 · mars 2014 N° 509 - 48 ième année LeBetteravier ... 2007 et 2010, tandis que leur superficie moyenne a augmenté, passant de 12,7 à 14,3

Le Betteravier12 — 03/2014

1. Introduction La chicorée n’est pas une culture facile. Si on est en mesure d’obtenir une bonne levée et qu’on voit un beau champ de chicorée, cela donne beau-coup de satisfaction. Malheureusement, il est également vrai que les ra-miers repèrent et apprécient les jeunes feuilles particulièrement juteuses de la chicorée. De plus en plus de champs subissent des dégâts de ramiers. Ceux-ci vont picorer les feuilles de chicorée par endroit ou parfois dans presque tout le champ. Une fois que les ramiers ont choisi un champ pour se nourrir, il est très difficile de les en éloigner. Souvent ce sont des champs en zone boisée ou des champs bordés d’arbres qui souffrent le plus de dégâts. Ceux-ci offrent non seulement de la nourriture pour les ramiers, mais aussi un refuge près du champ.

Les dégâts causés par ces oiseaux peuvent être très importants. Ils pro-voque un retard de végétation et pénalisent donc le rendement racines. Étant donné que la période pendant laquelle les dégâts sont infligés coïncide avec la période où le désherbage doit être effectué, on peut dire que le freinage de la culture induit par le désherbage est plus pénalisant sur une parcelle où les feuilles ont été endommagées. C’est également un problème croissant car les populations de ces oiseaux sont plus importantes et moins farouches que par le passé. De nombreux agriculteurs ont déjà essayé de nombreuses techniques pour chasser ces ramiers hors de leurs champs de chicorées. Souvent, cela a conduit à des résultats décevants. Dans cet article, nous donnons un aperçu des nombreuses techniques qui existent et nous décrivons celles qui sont les plus efficaces ou comment un résultat raisonnable peut être espéré. Cet article est basé sur des essais au champ en culture maraîchère (cultures de choux) et en culture de witloof dans lesquelles un grand nombre de méthodes a été testé et comparé. Nous souhaitons remercier Mme. S. Pollet (Inagro) et Mr. W. Hubrechts (Nationale Proeftuin Witloof) pour leur collaboration à la rédaction de cet article.

2. Qu’est ce qui est disponible ? Il existe plusieurs méthodes de défense. Si nous les trions en augmentant l’efficacité, on obtient le classement suivant : répulsifs odorant, systèmes d’effarouchement, canons effaroucheurs, chasse, couverture avec des fi-lets.

3. Quels systèmes d’effarouchement fonctionnent Un certain nombre de méthodes a été testé par Inagro dans les cultures de choux. L'utilisation de ces méthodes a ensuite été entrecoupée par le ca-non effaroucheur ou en utilisant des épouvantails « faits maison ». Toutes ces méthodes ne sont pas applicables dans la culture de la chicorée, puisque certaines d'entre elles interfèrent avec la réalisation d’une pulvéri-sation. Nous donnons ci-après un aperçu de certaines de ces méthodes qui se sont avérées raisonnablement efficace par Inagro.

Le canon effaroucheur Cette méthode est assez efficace. En plus de canons qui tirent une seule fois dans une seule direction, ils existent des canons qui tournent autour de leur axe et qui tirent donc à chaque fois dans une autre direction. Une autre alternative est un canon qui tire plusieurs coups à la fois et avec une détonation faites à différentes intervalles (moins de risque d'accoutu-mance). L'inconvénient des canons effaroucheurs est qu'ils peuvent seule-ment être utilisés dans des champs qui sont suffisamment éloignés des habitations du fait des nuisances sonores qu'ils causent. Certaines com-munes les autorisent au-delà d'un rayon de 300 m hors des zones bâties, d’autres interdisent l'utilisation tout simplement (Pour plus d'informations, consultez le règlement de police de votre commune). Le coût d'un tel ca-non varie entre 300 et 650 euros selon le type.

Systèmes sonores Il existe plusieurs systèmes sonores différents sur le marché tels que Rapptor 32, Quattro, Alcetsound, Ultrason, … Ces systèmes utilisent des batteries ou des panneaux solaires pour leur alimentation et ils font des sons différents, tels que des cris d’oiseaux de proie, des aboiements de chiens ou des bruits d'hélicoptères. Les sons sont également produits par intermittence pour éviter l'accoutumance. Le délai entre 2 séries de sons et le volume des sons sont réglables. Sou-vent, ces systèmes sont installés aux coins des parcelles de sorte qu'il n'y ait pas d'interférence lors des passages de pulvérisation. Il faut toutefois être cons-cient que ce système peut s’avérer être une nuisance pour les résidents locaux. Le coût varie entre 500 et 1.100 euros.

Ramiers: pouvons-nous protéger la chicorée ? Barbara MANDERYCK

IRBAB asbl - KBIVB vzw

Canon effaroucheur (source Inagro).

Système sonore quattro (source Inagro).

Speciaal nummercichorei

P V B C – P R O G R A M M A V O O R L I C H T I N G B I E T C I C H O R E I , I N H E T K A D E R VA N D E P R A K T I J K C E N T R ARubriek opgesteld en medegedeeld onder de verantwoordelijkheid van het KBIVB, J.-P. Vandergeten Directeur KBIVB, met de financiële steun van de Vlaamse overheid.

K O N I N K L I J K B E L G I S C H I N S T I T U U T T O T V E R B E T E R I N G V A N D E B I E T V Z WMolenstraat 45, B-3300 Tienen – F. +32 16 820468 – [email protected] – www.irbab-kbivb.be

Speciaal nummer

Le Betteravier

Techniques culturales betteravières

P V B C - P R O G R A M M E V U L G A R I S AT I O N B E T T E R A V E C H I C O R É E , D A N S L E C A D R E D E S C E N T R E S P I L OT E SRubrique rédigée et présentée sous la responsabilité de l’IRBAB, J.-Fr. Misonne, Directeur de l’IRBAB, avec le soutien financier du Ministère de la Région Wallonne

I N S T I T U T R O Y A L B E L G E P O U R L ’ A M É L I O R A T I O N D E L A B E T T E R A V E A S B LMolenstraat 45, B-3300 Tienen (Tirlemont) – F. +32 16 820468 – [email protected] – www.irbab-kbivb.be

10/2009 — 7

L’utilisation des bâches TOPTEX®Le produit et son historique

La bâche TOPTEX® est un produit fabriqué par la Royal Ten Cate, société spécialisée dans différents produits dont les géotextiles. Cette société compte trois sites de pro-duction et a son siège à Almelo aux Pays-Bas. Les bâches TOPTEX® sont fabriquées dans le site de production de Ten Cate Geosynthetics en Autriche.

Photo 1. Bâche TOPTEX® xée sur le tas de betteraves à l’aide de sacs remplis de betteraves et reliés par des liens

La bâche est une toile blanche en bres de polypropylène, non tressées. Elle est donc perforée d’une multitude de petits trous de la taille d’une aiguille. Ces trous permettent une circulation de l’air entre les betteraves tout en limitant l’introduction de l’eau de pluie dans le tas.

L’objectif de la bâche est triple :- réduire la tare terre,- protéger les betteraves du gel et de la pluie,- réduire la perte en sucre en cours de conservation.

Le TOPTEX® est importé en Belgique par la société PYPE sprl. Il est utilisé en Europe depuis 1990 et a été introduit en Belgique en 2000. Jusqu’à présent, le produit a été utilisé à faible échelle (0,2% de la surface betteravière sur base annuelle). Au cours de ces années, l’IRBAB a effectué quelques essais ponctuels en vue d’analyser l’im-pact de ce type de bâche sur la réduction de la tare terre et l’aptitude à protéger les betteraves contre le gel.Le nouveau régime sucre, les nouveaux barèmes concernant la tare terre, les ferme-tures d’usines et l’allongement des campagnes ont suscité un regain d’intérêt pour ce type de produit.Des accords interprofessionnels ont été conclus, dont certains éléments sont repris ci-dessous. Pour les termes précis de l’accord, se référer auprès de la CBB.Pour la RAFFINERIE TIRLEMONTOISELe taux pivot de référence pour la tare terre est de 6 % pour les betteraves déterrées. Un malus de 10€ à la tonne de tare terre est appliqué pour une tare supérieure à ce niveau et un bonus équivalent pour une tare inférieure.Pour les betteraves déterrées, le planteur reçoit 1€/tonne de betteraves nette s’il achè-te des bâches TOPTEX® et couvre les betteraves qui sont ou seront mises en tas à partir du 15 novembre et à livrer après le 1e décembre. Les années suivantes le plan-

teur reçoit 0,50€/tonne de betteraves.Pour les betteraves non-déterrées 2009 reste une année transitoire avec la possibilité d’utiliser soit le TOPTEX® avec l’indemnité, soit le plastique noir (distribué gratuite-ment comme auparavant) mais sans indemnité de bâchage.Si la Raf nerie Tirlemontoise devait émettre un avertissement gel pour les betteraves à livrer avant le 1e décembre, les betteraves couvertes avec le TOPTEX® béné cie-ront également des indemnités mentionnées plus haut.Pour ISCAL SUGARLe taux pivot de référence pour la tare terre est de 5,5 % pour les betteraves déter-rées. Un malus de 10€ à la tonne de tare terre est appliqué pour une tare supérieure à ce niveau. Pour les betteraves livrées avant le 15 novembre et bâchées avec du TOPTEX® (sur base volontaire) le planteur reçoit 0.80€/tonne de betteraves. Pour des livraisons après le 15 novembre et bâchées avec du TOPTEX® (sur base volontaire) le planteur reçoit 1.10€/tonne de betteraves. Pour des betteraves bâchées (bâchage obligatoire avec du plastique ou du Toptex) après un avertissement de risque de gel par la sucrerie, le planteur reçoit 1,10€/tonne de betteraves Les indemnités de bâchage proposées actuellement par les sucreries sont destinées à couvrir les frais de bâchages mécanisés (voir plus loin).

Dimensions et couverture des tas

Les bâches commercialisées en Belgique ont une longueur de 16m et une largeur de 9,80m et coûtent 120€. Elles permettent la couverture d’approximativement 80t de betteraves. Elles sont prévues pour des bâchages manuels. Elles sont bien adaptées pour des tas repris par des déterreurs qui ont des tables d’avalage de 8m. Dans ce cas, les 16m sont placés dans le sens de la longueur. Pour les tas (non-déterrés) qui ont une base plus large, les 16m doivent être placés dans le sens de la largeur. Si la bâche dépasse la base du tas, replier le surplus sur la base du tas. Ceci renforcera la protection à la base du tas.

Figure 1 . Positionnement des bâches TOPTEX® sur des tas confectionnés pour des déterreurs à table d’avalage ou à trémie d’attente ou pour des chargements directs à la grue.

A la jointure entre deux bâches, il faut les superposer sur une largeur de 10 à 15cm. Il est conseillé de tenir compte de la direction des vents dominants pour que les rac-cords entre bâches restent bien collés aux betteraves. On peut éventuellement relier les bâches entre elles en utilisant des liens (type colson).

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Numéro spécialchicorée

P V B C – P R O G R A M M E V U L G A R I S AT I O N B E T T E R A V E C H I C O R É E , D A N S L E C A D R E D E S C E N T R E S P I L OT E SRubrique rédigée et présentée sous la responsabilité de l’IRBAB, J.-P. Vandergeten, Directeur de l’IRBAB, avec le soutien du Service public de Wallonie

I N S T I T U T R O Y A L B E L G E P O U R L’ A M É L I O R A T I O N D E L A B E T T E R A V E A S B LMolenstraat 45, B-3300 Tienen (Tirlemont) – F. +32 16 820468 – [email protected] – www.irbab-kbivb.be

Numéro spécial

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Le Betteravier 03/2014 — 13

Le Scary Man Le Scary Man est un système entièrement automatique où une poupée orange est gonflée toutes les 15 minutes, un certain nombre de fois en succession rapide, en combinaison avec une sirène. Muni d’un capteur de lumière, le Scary man fonctionne automatiquement pendant la journée ou la nuit (contres les oies). Le système est alimenté par une batterie 12 V. Il fonctionne assez bien, mais on peut déjà observer une certaine accoutu-mance après quatre jours déjà. Le système est assez compact et facile à déplacer. Il ne doit pas être déplacé lors des pulvérisations et fonctionne mieux lorsqu’il est placé à une certaine hauteur (1 à 2 m au-dessus du sol). Son coût est d'environ 1.100 euros.

Cerf-volant imitant un rapace Le cerf-volant rapace est suspendu à un mât de 5 à 10 mètres de haut. Il est fait d’un matériau résistant à l’eau et plane dans l’air comme un vrai rapace. A la vue de ce « rapace », les oiseaux reconnaissent leur ennemi naturel, se sentent menacés et se déplacent vers un autre endroit plus « sûr ». L'avantage est qu'aucune batterie n'est requise pour le fonctionne-ment. Ce système est très efficace contre les pigeons, mais un déplace-ment sur le terrain est conseillé. L’accoutumance se produit souvent après une semaine. Le cerf-volant ne fonctionne pas par temps calme, ni par vents forts. L'oiseau et le mât doivent être mis au sol lors de vents violents et des pulvérisations. Son coût est d’environ 135 euros (oiseau acheté séparément et faire le mât soi-même) et peut aller jusqu’à 560 euros (pe. Star-bird version-XXL).

Agrilaser Le Agrilaser a récemment été lancé sur le marché. Ce système d’effarou-chement utilise un faisceau laser vert de 5 cm de diamètre allant jusqu'à 2 km de distance. Il n'y a aucune licence requise pour l'utiliser. Les pre-mières expériences avec ce système ont été très positives, surtout par temps sombre et pluvieux. Le dispositif doit être actionné manuellement, par exemple en ciblant les sites de nuitées des pigeons au crépuscule. Le coût d’un tel appareil est d’environ 700 euros.

3. Quels systèmes d’effarouchement n’ayant pas fonctionné dans les essais Systèmes d’effarouchement Dans les essais de Inagro en culture de chou, un certain nombre des effa-roucheurs testés n’ont pas donné le résultat souhaité en termes de défense contre ramiers. La chasse avec des oiseaux de proie était chère et n’a eu qu’un effet très court.

Répulsifs odorant Inagro a également testé un grand nombre de répulsifs odorant contre les ramiers. Ces produits ont été appliqués par pulvérisation sur les choux-fleurs et le traitement a été répété après une averse. Ainsi, des applica-tions d’extrait d’ail, de Tabasco, de lait, d’Aversis et autres huiles essen-tielles ont été testées. Chaque semaine, les dégâts et l’état des objets trai-tés avec les répulsifs odorant ont été évalués en comparaison avec des choux fleurs non-traités et des choux fleurs recouverts de filets. Après 3 années de recherche, il a été conclu qu’aucun répulsif odorant ne proté-geait complètement la culture à l’égard des dégâts de ramiers. Contraire-ment à ce qui est revendiqué occasionnellement, Inagro n’a pas pu consta-ter un effet répulsif de l’application d’azote liquide sur les ramiers.

Conclusions essais Inagro Sur base d’essais sur choux fleurs, l’efficacité de différents systèmes alternatifs d’effarouchement utilisant en alternance un canon effarou-cheur et des épouvantails « faits maison » s’est avérée être très diffé-rente. Le Scarey Man, cerf-volant rapace et des systèmes sonores ont donné les meilleurs résultats, au moins lorsque la pression des pigeons n'est pas trop élevée. Pour éviter l’accoutumance, il est important que les systèmes ne soient pas mis en place trop longtemps au même en-droit et que les différents systèmes soient alternés. Il faut donc être créatif et alterner tous les systèmes possibles (épouvantails faits mai-

Scarry Man (source Inagro).

Cerf-volant imitant un rapa-ce (source Inagro).

Agrilaser (source Inagro).

Système Muylle (en haut à gauche), ballon d’hélium (en haut à droite), pyramide de miroir (en bas à gauche), scarry eye (en bas à droite), source Inagro.

Essai répulsifs odorant sur choux-fleurs, seuls les choux-fleurs sous les filets n’ont pas été picorés (source Inagro).

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Le Betteravier14 — 03/2014

La nouvelle référence pour la rémanence

Des petites doses pour un grand résultat !

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c o m i t é h a i n a u t - i s c a LSuite de la p14

de la qualité du sucre. Mais il s’inquiète de la volonté annoncée par les autres groupes sucriers de produire plus, alors qu’IScaL prône une bonne maîtrise des quantités, à l’instar de sa prévision d’em-blavements pour la campagne 2014, en baisse de 10% par rapport à 2013.IPM« Vous êtes déjà durables » entame d’am-blée Barbara Manderyck, ingénieure de projet à l’IrBaB. Le secteur de la bette-rave répond déjà en effet à la majorité des critères repris dans l’IPM ou gestion inté-grée des nuisibles, notamment grâce aux outils développés par l’IrBaB. cette di-rective européenne est en vigueur depuis le 1er janvier 2014 et a trait à la lutte contre les nuisibles dans les cultures, se-

lon les principes suivants : (1) la préven-tion des dégâts via l’usage de « bonnes

pratiques agricoles  » telles que la rota-tion ; (2) l’observation de terrain pour dé-terminer les seuils d’intervention et (3) l’intervention sous forme de lutte raison-née, préférant les méthodes alternatives aux méthodes chimiques. L’IPM sera pro-chainement intégré dans le standard Ve-gaplan, qui sera à l’avenir le standard unique regroupant toutes les certifications de la durabilité tels que le GIQF, l’IPM, la phytolicence, …

Phytolicence

Issue elle aussi d’une directive euro-péenne, la phytolicence vise à assurer la protection des cultures tout en réduisant les risques et les effets sur la santé hu-maine et l’environnement. elle sera obli-gatoire pour tous les utilisateurs profes-

sionnels de produits phytopharmaeu- tiques à partir du 25 novembre 2015. ras-surez-vous, comme le précise Laurence Janssens, coordinatrice du comité régio-nal phyto, la phytolicence de type P2 (usage professionnel mais sans autorisa-tion de conseiller) est gratuite pour les agriculteurs, valable 5 ans à partir de no-vembre 2015 et renouvelable moyennant participation à des formations continues. Une période transitoire est prévue d’ici là avec des conditions d’obtention particu-lières. Les demandes peuvent être faites en ligne sur www.phytolicence.be.Merci aux différents orateurs et aux quelque 180 betteraviers présents !

Benoît Haag,comité Hainaut-IScaL

son, rubans, cerfs-volants rapace ) sur votre champ. Les répulsifs sont toujours plus efficaces lorsqu'ils sont combinés avec la chasse. Ces dernières années, en culture maraîchère, aucun système ne garantit une culture sans dégâts en présence d’une pression élevée de pigeons. Une couverture avec des filets demeure la seule option. Filet anti-gibier Le « Nationale Proeftuin voor Witloof » a souvent expérimenté l’utilisation de filets anti-gibier sur des parcelles de witloof. L’avantage des filets anti-gibier est que les pigeons et autre gibier ne peuvent atteindre la culture. C'est la meilleure garantie de protection, mais c'est aussi la solution la plus coûteuse. Pour certaines cultures (par exemple différents types de choux), la période d’amortissement est limitée et la plus-value économique est im-portante.

En witloof, le rendement racines devrait pendant 5 ans être d’environ 10% plus élevé en moyenne en raison de l’absence de dégâts de pigeons. Le type de filet joue également un rôle. Avec les filets « bons marché » à grandes mailles, les feuilles peuvent se développer à travers le filet. Cela permet au gibier de faire tout de même des dégâts. Un appareillage spécial doit être acheté pour le placement et l’enlèvement des filets. Si vous ache-tez cette placeuse de filets, il conviendra de prendre en compte la sécurité pour l'utilisateur. Les filets doivent toujours être enlevés lors d’un désher-bage (mécanique). Le coût se situe entre 2.000 et 4.000 euros/ha (durée de vie 3 à 5 ans). Le prix est largement tributaire de la taille des mailles du filet. Le coût élevé combiné avec une faible faisabilité pratique sur une grande parcelle de chicorée fait qu'il y a peu de chance que cette technique soit applicable dans la culture de la chicorée. La chasse Tous les systèmes d’effarouchement présentés dans cet article protègent votre culture jusqu’à un certain niveau. Ils ne résolvent pas le problème

lorsque la population de ramiers est importante. Il faudra dans ce cas faire appel à un ou plusieurs chasseurs. Les expé-riences en pratique montrent que la chasse permet de limiter les dégâts en culture. La période de chasse traditionnelle du ramier (petit gibier, classé autre gi-bier) est autorisée entre le 15 août et le 29 février. En dehors de cette pé-riode de chasse autorisée, une demande d’ autorisation de destruction de pigeons ramiers peut être faite auprès du Département de la Nature et des Forêts. Les chasseurs doivent dans ce cas compléter un formulaire dispo-nible sur le porta i l « Envi ronnement » du SPW (www.environnement.wallonie.be   Nature et Forêts   formulaires  choisir le thème « Nature et forêt » et puis le formulaire « Destruction des ramiers ». Vous pouvez trouver plus aisément ce formulaire via Google, en utilisant les termes « formulaire destruction ramier ». Vous arriverez ainsi directement sur le formulaire. Cette autorisation de chasse est valable pendant 1 an dans le cas du ramier. Il faut que l’exploitant s’adresse également au Directeur du centre DNF territorialement compétent. Si vous ne connaissez pas la personne à qui vous pouvez vous adresser, vérifiez sur le portail : http://geoportail.wallonie.be/walonmap, via l’option cartographie, l’emplacement de votre parcelle pour pouvoir la localiser par rapport aux limites administratives. Pour commencer, il vous faudra fermer la petite fenêtre « Nouveautés du Géoportal» (à droite au milieu de l’écran). Vous cliquez ensuite à gauche de l’écran sur « catalogue », vous cochez ensuite « unités administratives » et « ortho-imagerie ». Vous entrez ensuite, dans la fenêtre de recherche, en haut de l’écran à droite, l’adresse de la rue et de la commune où se trouve votre champ. Terminez par « enter ». Vous pouvez « zoomer » avec la barre a gauche de l’écran pour avoir plus de détails. Vous cliquez ensuite, à droite de la fenêtre où vous avez entré l’adresse, sur l’icône avec le point d’information (identification) et vous cli-quez sur votre champ. Le logiciel ouvre alors une fenêtre « identification ». Le deuxième tableau s’appelle « limites administratives du DNF ». Ce ta-bleau vous précise la personne à qui vous pouvez vous adresser pour cette localité.

Recouvrement d’une parcelle de witloof avec des filets anti-gibier (source Nationale Proeftuin Witloof).

Barbara Manderyck, ingénieure à l’IrBaB, a mis en évidence les bonnes pratiques des betteraviers dans le cadre de l’IPM.

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Le Betteravier 03/2014 — 15

Prix des semences de betteraves 2014

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La molécule Xemium® représente la nou-velle et troisième génération de SDHI (carboxamides). elle se distingue par une large et puissante activité fongicide, une mobilité exceptionnelle dans la plante, une forte action préventive et curative iné-galée, notamment contre la septoriose, les rouilles brune et jaune et un haut po-tentiel de rendement.Les trois solutions Xemium® sont adexar®, ceriax® et Librax®.adexar® contient 62,5 g/l de fluxapyroxad et 62,5 g/l d’époxiconazole. en froment d’hiver, il est conseillé de trai-ter à raison de 1,5 l/ha contre les septo-rioses des épis et feuilles, ainsi que contre les rouilles brune et jaune, dès la mi-tal-lage et jusqu’à la fin de la floraison, avec sortie des épis-début floraison comme stade optimal.en orge d’hiver, la dose conseillée est de 1,25 l/ha contre la rhynchosporiose, la ramulariose, la rouille naine, l’oïdium et l’helminthosporiose, dès la mi-tallage et jusqu’à la fin de l’épiaison, avec l’avant

dernière-dernière feuille comme stade optimal.ceriax® contient 41,6 g/l d’epoxiconazole, 41,6 g/l de fluxapyroxad et 66,6 g/l de py-raclostrobine. en froment d’hiver, il est conseillé de trai-ter à raison de 1,75 l/ha contre les septo-rioses des épis et feuilles, ainsi que contre les rouilles brune et jaune, l’oïdium et l’helminthosporiose.en orge d’hiver, la dose est de 1,5 l/ha contre la rhynchosporiose, la ramulariose, la rouille naine, l’oïdium, la rouille jaune et l’helminthosporiose, de préférence au stade avant dernière-dernière feuille.Librax® contient 45 g/l de metconazole et 62,5 g/l de fluxapyroxad.en froment d’hiver, il est conseillé de trai-ter à raison de 1,5 l/ha contre les septo-rioses des épis et feuilles, les rouilles brune et jaune, la fusariose, l’oïdium, l’helminthosporiose et le piétin-verse, le stade optimal d’application étant sortie des épis-début floraison.en orge d’hiver, la dose est de 1,25 l/ha contre la rhynchosporiose, la ramulariose,

la rouille naine, l’oïdium, la rouille jaune, l’helminthosporiose et le piétin-verse, au stade avant dernière-dernière feuille.

Le nouvel herbicide Biathlon® Duo

Le nouvel herbicide Biathlon® Duo contient 71,4 % de tritosulfuron + 5,4 % de florasulam, deux matières actives complémentaires. Il a un spectre d’activité large contre les dicotylées, notamment lamier, matricaire camomille, mouron, vé-ronique et gaillet. Biothlon® Duo et Biathlon® (déjà sur le marché depuis 2010 et qui contient 71,4 % de tritosulfuron) sont les partenaires

idéaux des anti-grmainées.Ils sont agréés dans toutes les céréales (excepté le seigle de printemps pour le Biathlon® Duo) et ne posent pas de pro-blèmes pour les cultures suivantes et les engrais verts. Ils peuvent être mélangés avec tous les produits : tels que les anti-graminées, les régulateurs de croissance Meteor® et Medax® Top, l’azote liquide,…Biathlon® Duo est commercialisé sous forme d’ecopack de 1 litre contenant 350 g de produit et la dose contre le gaillet est de 70 g/ha.

Basf: les fongicides céréales Xemium® confirment leur efficacitéLors d’une conférence de presse tenue le 24 janvier, Basf a confirmé les bons résultats des fongicides Xemium® et présenté le nouvel herbi-cide Biathlon® duo, anti-dicotylées à large spectre.

Les fongicides céréales à base de Xemium® confirment leur efficacité

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B i o é t h a n o L

Les importations du Pérou inquiète les industriels de l’UE

Les producteurs d’éthanol de l’Ue ont décidé d’attirer l’attention de la commis-sion européenne sur une « flambée » des importations d’éthanol provenant du Pé-rou depuis l’entrée en vigueur de l’accord de libre-échange entre l’Union et ce pays. Le Pérou « tire avantage de l’élimination des droits de douane pour accroître ses exportations vers l’Ue, en comblant le manque d’approvisionnement de son marché intérieur par des importations d’éthanol américain à bas prix », affirme ePure, l’association européenne de l’étha-nol renouvelable, dans un communiqué publié le 4 février. Les ventes péruviennes ont plus que triplé entre janvier et octobre 2013 pour atteindre quelque 93 millions de litres, contre 27 millions de litres sur la même période de 2012, précise-t-elle, cette « flambée » ayant eu lieu au cours des trois mois suivant la mise en oeuvre de l’accord commercial entre l’Union et ce pays.

Des achats aux Américains pour compenser

Parallèlement, poursuit ePure, le Pérou a acheté 84 millions de litres d’éthanol bon marché aux États-Unis entre janvier et octobre 2013, ce qui montre que « les ac-cords commerciaux bilatéraux peuvent créer des failles dont profitent d’autres pays ».L’absence de mécanismes de sauvegarde adéquats dans ces accords offre involon-tairement de nouvelles opportunités aux producteurs américains, «une fois de plus aux dépens des producteurs de l’Ue», déplore l’association européenne de l’éthanol renouvelable.Fin janvier, celle-ci a demandé à la com-mission de Bruxelles des mesures pour mettre fin au contournement des droits anti-dumping de l’Ue auquel se livrent, selon elle, les exportateurs américains via la norvège.

Source : agraeurope

n o u v e L L e s d e s s o c i é t é s

Makhteshim Agan devient Adama

Le groupe Makhteshim agan Industries, un des leaders mondiaux dans le do-maine des produits phytosanitaires, change de nom pour aDaMa à partir de 2014. Le nom aDaMa vient du mot terre en hébreu et traduit l’intérêt porté par le groupe pour l’agriculture et le monde agricole. Makhteshim agan est un des principaux fabricants et distributeurs de solutions phytosanitaires à l’échelle mon-diale. en 2012, son chiffre d’affaires a dé-passé 2,83 milliards de dollars, le clas-sant au septième rang de l’industrie agrochimique mondiale. Makhteshim-agan Benelux & pays nor-diques B.V. (Mabeno) est la filiale du groupe implantée aux Pays-Bas (Leus-den) qui commercialise ses produits sur les marchés du Benelux, de la Scandina-vie, des pays baltes et de la Biélorussie.Pour plus d’informations: andree van der kloet : [email protected]

Galactic s’implante en Allemagne

Galactic annonce l’ouverture à Dussel-dorf d’un nouveau bureau de vente, Ga-lactic Deutschland GmbH. Galactic est en pleine expansion. Le groupe dispose d’un campus de l’innovation à Bruxelles, de 3 sites de production en Belgique (esca-naffles), aux etats-Unis et en chine ainsi que de 7 bureaux de vente. La société est leader dans la production d’acide lactique et ses dérivés. elle a également développé un portefeuille de solutions diversifiées avec notamment le lancement en 2007, de Futerro, une joint-venture avec Total Petrochemicals concentrée sur le développement de plastiques biosourcés. en 2010, 2012 et 2013, de nouveaux bureaux de vente ont été ouverts au Japon, au Brésil et en Ita-lie. Galactic aujourd’hui signifie aussi:- plus de 20 familles de brevets ;- une capacité de production de plus de

100.000 t/ an ;- un portefeuille de plus de 500 solutions.