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    A propos de ce livre

    Ceci est une copie numérique d’un ouvrage conservé depuis des générations dans les rayonnages d’une bibliothèque avant d’être numérisé avec

    précaution par Google dans le cadre d’un projet visant à permettre aux internautes de découvrir l’ensemble du patrimoine littéraire mondial en

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    https://books.google.fr/books?id=xw3206BS5X4C&hl=frhttps://books.google.fr/books?id=xw3206BS5X4C&hl=fr

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    Informazioni su questo libro

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    nell’ambito del progetto volto a rendere disponibili online i libri di tutto il mondo.

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    dominio può variare da paese a paese. I libri di pubblico dominio sono l’anello di congiunzione con il passato, rappresentano un patrimonio storico,

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    https://books.google.fr/books?id=xw3206BS5X4C&hl=frhttps://books.google.fr/books?id=xw3206BS5X4C&hl=fr

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    MEMOIIIE

    AUTOGBAFE

     

    1

    un |

    G E N E R A L E M A N H E S

    INTORNO

    A ’

    BRIGANTI

    COMPILA'I'E

    DA

    FRANCESCO

    MON I‘EFREIIINE

    N AP

    0

    L

    I

    STAMPEEIA DE’l-‘RATELLI nonno

    Vico S. Gaudioso,

    n .

    15.

    1 8 6 1

    .

    5 1

    d

    _

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    = .

    BIBL.

    NAZ. =

    Vin. Emanuele

    I I I .

    2:

    APOLI

    ;‘

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    ; :

    lf;y 4

    y _ “

    -.

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    I -

     ILÈÉÉ Ì’ÌHÉLJ/

    Î ' E i , f ' i ' ì î ì : f / ì , ì r l f _ . v:

    i _

    «

    E

    MEMORIE

    AUTOGRAFE

    0

    D E L   /(\_\

     

    ?

    GENERALE MANHES E 5 ;

    INTORNO

    A ’

    BRIGANTI

    COMPILATE

    FRANCESCO

    MONTEFBEDINE

    5 NAPOLI

    4 STAMPERIA DE’FRATELLI MORANO

    : _

    Vico

    S. Gaudioso, n . 15.

    1 8 6 1

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    Stava raccontando g l i affanni d ’ un gran

    de Italiano, quando

    mi

    vennero

    a l l e

    mani

    l e

    n o t i z i e

    che

    i l

    generale

    Manhès

    s c r i s s e d e ’

    b r i

    ganti. Lasciando

    ogni altra

    cura

    ,

    mi posi

    s u b i t o a l p r e s e n t e lavoro , e l o condussi i n

    pochi

    g i o r n i .

    I l mio

    s c o p o ,

    n e l

    dare

    prestamente

    a l l e stam

    p e

    queste

    brevi

    memorie

    ,

    è s t a t o

    di

    far

    av

    v e r t i t o

    i l governo

    d e l l '

    errore che prende circa

    i modi c o ’ quali cerca di

    distruggere

    i

    l a d r i .

    E’

    s i corre a

    punirin

    sempre dopo

    che

    s i

    so

    no radunati e manomesso qualche paese;

    lad

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    dove

    da

    queste

    memorie

    s i

    fa manifesto

    che

    l

    unica

    medicina

    a

    s i gran

    male

    è

    d i

    preve

    nirlo con l a severità d e l l e misure.

    Le molte armi

    che

    s i accampanq

    in

    q ue

    sta provincia non gioveranno gran

    fatto. An

    che

    i l

    governo

    francese

    adoperò

    un

    forte

    e

    glorioso e s e r c i t o a l l ’

    i s t e s s o

    fine

    ,

    ma non

    s e

    ne vide alcun n o t a b i l e e f f e t t o ; e i briganti a l

    lora scomparvero, quando i l generale Manhès,

    con

    s o l i cento cinquanta c a v a l l i

    d i sua

    guar

    dia

    ,

    diede

    fuori

    que’ severissimi ordini.

    Lo

    s q u i s i t o sentimentalismo

    d '

    alcun nostro uomo

    di s t a t o p er avve ntura ne prenderà scandalo,

    ma

    , acciacchè non resti offeso i l sentimen

    talismo

    d e g l i a t t u a l i ,

    bisognerà

    lasciar l a spe

    ranza

    d i

    ridar

    pace

    a l l ’ I t a l i a

    meridionale?

    Dicono a l t r i

    che

    non v i

    s i a

    bisogno d i

    ve

    n i r e .

    a t a l i estremi, perchè i

    briganti

    d ’ oggi

    non sono per

    numero e ferocia

    uguali a

    quei

    d ' a l l o r a . Che errore Sappiate

    che

    i briganti

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     v_

    a n t i c h i ,

    schermendosi

    da

    un

    f o r t e

    e s e r c i t o ,

    b a

    starono per parecchi anni; e

    tuttavia

    s u l

    prin

    c i p i o

    non

    furono cosi

    baldanzosi

    e numerosi

    come

    oggi. Oggi s i

    trascorre fin

    dentro

    l e v i e

    d i

    Napoli,

    s i prendono e saccheggiano con

    s i d e r e v o l i

    c i t t à

    ,

    come

    Venosa

    e

    Melfi

    ,

    e

    voi

    non aprite ancora

    g l i occhi?

    Quanto a l l ’ altro errore , che , essendo la

    c l a s s e

    l i b e r a l e adesso p iù cresciuta,

    manchino

    però quegli allettamenti e conforti che i b r i

    ganti

    s i

    avevano

    a l

    principio

    d e l

    s e c o l o

    cor

    rente; io rispondo che

    può cosi

    ragionare

    chi

    vuole ingannarsi, o c h i non h a

    vivuto

    in Na

    poli

    nell’ultimo decenne scorso.  

    Ferdinando e Francesco

    II,

    con

    quella

    f e r

    rea

    tenacità

    t u t t a

    propria

    d e l

    loro

    sangue

    spa

    gnuolo , han f a t t o t a l e

    strazio

    d i

    noi, che

    l e

    anime più ardite

    ne son rimaste fiaccate, spen

    t o

    n e l l e moltitudini ogni s p i r i t o generoso. Cre

    detelo

    pure,

    l a

    l i b e r t à avea p iù seguaci pres

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    ._ v, . . - . .

    so

    i

    nostri

    padri.

    Ciò

    che oggi

    non

    lascia

    di

    scernere questo vero , s i è che i l male della

    provincia meridionale vien coperto e nascosto

    dal magnifico

    splendore d e l l ’ a l t r e

    province.

    Che i l f a t t o s t i a com’

    i o

    v i dico; potete

    r i

    levarlo

    dalla

    s t o r i a .

    “ N e l

    4820

    i l

    trono

    di

    Na

    poli c r o l l ò

    per

    i l concorso

    unanime de'citta

    dini

    ,

    e fu

    rialzato

    dalle armi austriache; ora

    vi è s t a t o bisogno u n rovesciarlo dell’aiuto d e l

    V a l t r e nostre

    province , senza

    d e l quale po

    tremmo

    ancora

    ritornare

    n e l l e

    lacrimevoli

    con

    dizioni

    passate,

    ezidndio

    dopo un anno di

    l i

    _ b e r t à .

    Non però s i tenga a v i l e questa povera t e r

    ra

    ,

    p iù

    stanca da’ s o f f e r t i

    affanni,

    che nu

    trice

    d'ingenerosa

    stirpe.

    Nacque

    in

    questa

    ter

    ra c h i s e p p e aggredire un

    firocissimo uomo

    in mezzo

    a trentamila

    suoi schiavi, gridan

    dogli innanzi

    t r a t t a con

    ferma

    voce: Difendi

    ti .

    Sfortunato

    ed e ’ - non

    vide

    i l

    trionfo d e l l a

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    _u-

    sua

    Italia;

    non

    vide

    i l

    Re prostrato

    ad

    ado

    rare

    q u esta s antissima patria, opera delle sue

    mani

    e

    d e l l a sua p i e t à .

    A’ mali finora d i s c o r s i v’è da aggiungerne

    un altro forse più grave.

    I l

    partito l i b e r a l e

    in

    I t a l i a fino a l

    4850

    aveva

    unità

    di

    scopo

    e

    di c o n s i g l i o , e quindi rehdevasi più f o r t e . Non

    e ra

    apparsa

    ancora questa benedizione

    della

    setta mazziniana,

    da

    non confonderla con l ’ o

    nesto

    partito de’ republicani; i

    quali anzi sono

    s t a t i

    sempre

    i

    p iù

    fieri

    nemici

    d e l

    Mazzini

    ,

    come s i

    prova

    per l’esempio

    di

    Felice Orsini,

    Mania

    Ausonio

    Franchi, Guglielmo Pepe,

    Le

    dru-Rollin, Victor Hugo, Alessio d i Tocque

    v i l l e ,

    Kossut.

    I l

    Mazzini ha

    i n d e b o l i t o i l partito

    l i b e r a l e

    in

    I t a l i a ,

    già

    unito.

    Lo

    scopo

    d e ’

    no

    s t r i vecchi

    l i b e r a l i era l’indipendenza 1 1 ’

    Ita

    lia: “ d i quistioni interne non s e ne fiatava.

    L’ altro partito

    che

    s ’ i n t i t o l a d e ’ moderati,

    t o l t i pochi o n e s t i , moderati p erché e s p e r t i d e l

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    -vm-

    l e

    s c i a g u r e

    d ' I t a l i a

    e

    però

    a v v i s a t i

    e

    c a u t i ,

    g l i

    a l t r i

    ,

    a giudicarne

    da q u e l l i

    d i Napoli

    ,

    prendono l a maschera d e l l a

    moderazione

    p er

    avidità di

    gradi

    e p er

    fame

    d'oro. E' sono i

    p iù

    spregevoli

    , i più n e g h i t t o s i e noncuranti

    a

    difendere

    quel

    governo

    s t e s s o ,

    che

    ha

    avu

    to

    i l torto

    di allattarli

    del suo sangue ,

    ono

    rarli

    e proteggere con poca giustizia ed u t i l

    suo,

    perché ad un bisogno,

    come s i

    vede spes

    s o , costoro non han l a voglia nè i l potere d i

    aiutarlo.

    Premesse queste considerazioni, e g l i è e v i

    dente

    che

    i l governo, n e l l ’ Italia

    meridionale

    ,

    non

    deve dare

    una troppo

    larga interpetra

    zione allo statuto; i l che sareb be pedanteria ,

    se

    non

    d e l i t t o ,

    trattandosi

    d’una

    provincia

    che

    porta tante piaghe

    come

    questa: non deve mol

    t o a f f i d a r s i a l

    publico:

    deve

    far

    molto

    ‘da

    s e

    s t e s s o e

    presto

    e vigorosamente e con equità.

    Dalle s e t t e estreme

    g l i è bisogno fuggire, tanto

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    _x __

    demagogiche

    quanto

    retrogradi;

    d e ’

    moderati,

    salva

    un

    p i c c i o l numero , non ha

    che

    farne,

    anzi

    costoro, impotenti

    a

    difendere,

    l’han s e r

    v i t o ' facendolo

    scapitare n e l l ’

    opinione

    publica

    p er loro immoralità.

    Ch e

    resta dunque? Re

    s t a

    i l

    governo

    s t e s s o c o ’

    l i b e r a l i

    onesti,

    sieno

    o n o republicani.

    Valendosi della costoro op era, s i metta su

    b i t o mano

    a l l ’ estirpazione de’briganti.

    Lascia

    t e l e vostre sofisterie

    che coonestate

    c o l nome

    di

    l e g a l i t à .

    La

    suprema

    legge

    èdi

    salvar

    l ’ I

    t a l i a . Periscano t u t t i g l i s t a t u t i e t u t t e l e l e g

    g i d e g l i

    avvocati s o l

    che

    s i s a l v i l ’ I t a l i a .

    1 briganti,

    lasciamo

    i danni

    che

    fanno

    ai

    c i t t a d i n i , con impedir e dividere l e nostre for

    z e ,

    sono

    un

    pericolo

    a l l a

    nostra

    nazionalità.

    Il solo mezzo

    d i

    v i n c e r l i è l estremo

    rigo

    re; e

    da queste poche carte ne avrete

    un esem

    pio

    nel

    generale

    Manhès.

    Du n q u e ,

    per

    salva

    ’ re un miserabile dominio straniero, com’ era

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    18/162

    ._ x __

    q u e l l o

    d i

    Murat

    ,

    s i

    f e c e

    t a n t o ,

    e

    v o i

    non

    f a

    r e t e i l

    s i m i l e ,

    e più,

    p er salvar

    l

    I t a l i a

    ? Ma

    che prezzo, che

    s a c r i f i z i ,

    che

    sangue può mai

    e s s e r e assai

    p er

    l a

    salute

    di questa miserissi

    ma terra? E non

    v ’

    accorgete

    che alcun p o

    t e n t e

    c

    insidia

    a

    morte,

    lascian do ch e

    all'om

    b ra sua

    s i

    radunino e d armino i nostri ne

    mici?

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    19/162

    ‘Carlantonio

    Manhès,

    nato

    i l

    dìbnovembre'

    1777, ad

    Aurillac,

    dipartimento del Candal, f e

    ce

    i suoi

    studi nel collegio

    reale

    di

    quella c i t

    t à , dove suo padre era procuratore regio pres

    so i l

    tribunale c i v i l e .

    In e t à

    d i

    1 5 anni nomi

    nato

    allievo

    a l l a

    scuola

    di

    Marte

    dagli

    ammi

    nistratori del suo dipartimento, i primi studi

    d’armi

    fece

    in artiglieria;

    e mediante

    i suoi pro

    I

    documenti che han fornito materia a questo la

    voro

    , si

    conservano dalla figlia del

    generale Ma

    nhès

    , principessa

    Morra.

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    20/162

    __ 1 2

    _

    gressi

    e

    la

    buona

    condotta,giunsead essere a l

    lievo

    istruttore.Al disciogliersi

    di

    quella scuola,

    dal

    governo fu decretato che g l i a l l i e v i di me

    rito sarebbero messi

    nell’esercito

    col grado di

    sottotenente, e che i l tempo passato nelle scuo

    l e

    loro

    sarebbe

    reputato

    come

    una

    campagna.

    L’

    allievo istruttore Manhès fu di

    questo

    un

    mero, e quindi

    ammesso

    nel 3° battaglione

    del

    Gandal, incorporato d i

    poi

    a l 20° reggimen

    to di l i n e a . Egli raggiunse questo reggimento

    i l

    1 7

    germinale

    a n no

    I I I ,

    e fece

    l e

    guerre

    degli

    anni

    1 11

    ,

    IV,

    V, e VI,

    nell’esercito

    del Reno

    e della Mosella;

    oltre

    l e

    guerre

    degli

    anni

    7,

    8

    e 9,

    nell’esercito

    d ’ I t a l i a . Alla battaglia di

    Novi,

    dove

    fece

    di

    grandi prodezze,

    fu

    grave

    mente

    f e r i t o

    a l l a

    gamba

    d r i t t a

    i l 28

    termidoro

    a n n o 7°; in quella funesta battaglia, donde

    b e n

    pochi sopravvissero.

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    21/162

    Gome

    s i

    sentiva guarito,

    parti

    i l

    3

    nevoso

    an no

    8° per i l suo reggimento ,

    stanziato a l

    lora s u l l e rive d i Genova. Quivi fu nominato

    luogotenente per elezione

    de’ suoi

    compagni.

    Luogotenente

    de’granatieri nel f a t t o d’arma

    di

    Gravières

    presso

    Susa

    nell’anno

    8°, d ivis io

    n e del generale Thureau, s i slanciò tra i pri

    mi

    nei r i d 0 t t i

    presi

    d ’ assalto,

    dando pruove

    d’un

    coraggio

    indomabile.

    I l 12 nevoso anno 9 ° fatto aiutante di cam

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    22/162

    _4 _

    po del generale

    di

    brigata Milhaud,

    nel l a

    sciare i l

    26°

    reggimento ricevè l e

    testimonian

    ze più lusinghevoli di stima e di a f f e t t o . Con

    questo generale fece l e guerre degli

    anni

    9,

    10, 11, 12, 13, 14. (1801,

    1802, 1803, 1804,

    1805)

    n e g l i

    e s e r c i t i

    d ’ I t a l i a ,

    d i

    o s s e r v a z i o n e ,

    e nella Grande Armata.

    Dopo

    l a battaglia

    d’Au

    s t e r l i t z

    e b b e

    i l brevetto

    di

    capitano i l 6 giu

    gno 1806.

    Promosso a l grado

    di capo

    squadrone i l I l .

    aprile

    1807

    per

    l a

    sua

    buona

    condotta

    nella

    prima

    guerra di

    Prussia, fu indi chiamato a l

    l ’ u f f i c i o d ’ aiutante di

    campo

    presso i l

    Gran

    Duca

    d i Berg (Murat).

    Manhès,

    provato fin q ui n e ’ gradi subalter

    n i ,

    or

    entra

    in

    campo

    più

    vasto.

    L’

    aiutante

    di campo del

    Gran

    Duca di

    Berg,

    dell’arrischievole Murat, come

    l o chiamava

    i l

    Botta,

    partecipò a t u t t ’ i

    f a t t i

    a cui questi

    s i

    ritrovò

    fino

    a l l a pace di T i l s i t t , gareggiando

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    23/162

    _. 15_

    d i virtù

    coi

    bravi ulfiziali

    ch e

    componevano l o

    stato maggiore del Gran Duca.

    Ebbe una dotazione

    in

    Vestfalia; di poi

    ac

    compagnò i l suo generale nelle Spagne; ne

    ritornò con

    lui, e fu

    uno degli

    ufficiali fran

    cesi

    destinato

    a

    seguirlo in

    Napoli

    come aiu

    tante

    di campo. .

    Fu

    nominato

    cavaliere d e l l ’

    ordine reale

    del

    l e

    due

    Sicilie,

    e di poi:

    Colonnello, i l 1° novembre 1808;

    Maresciallo

    di

    campo,

    i l

    4

    settembre

    1809;

    Commendatore

    dell’ordine reale

    delle due

    Sicilie, i l

    19 agosto 1810;

    ‘ Luogotenente generale, i l 25 marzo 1811;

    Primo ispettore generale della

    gendarmeria

    reale,

    i l

    28

    febbrajo

    1812;

    Infine

    gran

    cordone

    dell‘ordine reale delle

    due

    S i c i l i e ,

    i l 23

    novembre 1813.

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    24/162

    I I I .

    Come

    colonnello s i ritrovò

    a l l a presa di

    Ca

    pri, e quindi in

    mandatonel

    Cilento a spe

    gnere

    l e

    prime

    fiamme

    di

    reazione,

    ch e

    co

    minciavano a destarsi.

    Eccone

    i

    particolari: _

    Nel 1808 gl’Inglesi, stando in Sicilia con

    un buon esercito comandato

    dal

    generale s i r

    Stuard

    ,

    per

    muovere

    impacci

    a l

    novellore

    Murat, immaginarono

    che,

    facendo

    delle

    mo

    s t r e o s t i l i

    nei

    dintorni

    di Napoli,

    occupando

    Procida ed

    Ischia, o

    lo

    avrebbero costretto a

    lasciar

    l a capitale,

    o almeno eccitato a ribel

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    25/162

    _7 _

    lione

    l a

    numerosissima

    p l e b e

    di

    Napoli,

    a l

    l o r a ‘ devota a ’ Borboni; tanto più ch e l e cir

    costanze della città erano

    vuote di soldati

    ,

    messi a

    campo

    nella

    Calabria Ulteriore, lungo

    i l paese che corre

    dal

    forte Scilla a Reggio.

    A

    quest’efl‘etto scioglieva

    da

    Messina

    e

    Me

    lazzo un'

    armata

    di ItOO vele

    con molta

    gente

    da

    sbarco d’ogni arme,

    comandanti

    l o

    stesso

    Stuard e

    i l principe di

    Salerno.

    Le navi, rasentando le

    Ca la bri e,

    misero a

    terra

    gran

    numero

    di

    bor bonici,

    acciocchè

    con

    promesse e lusinghe chiamassero a l l e ari

    mi quei popoli.

     

    Poi

    tutta l a

    flotta an corò p er tre giorni nei

    golfi di Policastro e di Sapri, nelle cui terre

    vo'mitarono

    o l t r e

    a

    300

    Calabresi

    a l

    soldo

    d e l

    i _ ’ . Inghilterra c o l nome d i Real C a l a b r i a . I

    masnadieri s’ine-rpicarono sulle montagne

    Lagbnegro e del Cilento, lasciando orme san

    guinose peri paesi onde trascorsero.

    .àrsero,

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    26/162

    __ 1 8 _

    predarono, uccisero

    nei borghi

    di Montano,

    Torre Orsaja, Roccagloriosa, Bosco e Sanza.

    Lasciamo p er ora di raccontare l a

    loro ferocia

    fin

    sui

    cadaveri , ché appresso

    n’avremo larga

    materia.

    I briganti, g l i

    scorridori di

    strade,

    g l i

    a s

    sassini

    raccolti

    e

    formicolanti

    sulle

    montagne

    di Basilicata coverte di f o l t i boschi, dettero

    l a mano

    a i

    Calabresi sbarcati in

    Policastro.

    S i formò una turba immensa, varia p er armi,

    fogge ed accento, tutti anelanti a sangue,

    Fatti sicuri, volsero g l i occhi a Casalnuovo,

    dov’era

    un

    posto

    militare.

    Quivi stanziava

    un

    reggimento

    di

    disertori

    alemanni, della

    Tour

    d’Auvergne. Dopo

    reiterati

    a s s a l t i i l borgo fu

    preso; i l presidio, ch e quanto più

    avea

    r e s i s t i

    to e ucciso di nemici, tanto p iù g l i avea vedu

    t i quasi ripullular

    di terra

    in

    maggior

    nume

    ro, non e b b e quartiere. Pur uno non rima

    se da portar

    l a

    nuova

    della

    carneficina.

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    27/162

    IV.

    Preso

    Casalnuovo,

    il

    regno

    rimase

    d i v i s o

    i n d u e . Quel

    borgo è

    p o s t o lungo

    l a

    s t r a d a

    consolare che dalla

    capitale

    mena

    a l l e

    Cala

    brie,

    sicchè q ue ste p rovin ce s i

    videro

    senza

    modo alcuno

    di

    essere aiutate.

    I l

    governo

    allora sen ti

    quanto

    importasse

    r i a p r i r s i l a v i a d e l l e Calabrie, l e quali, c o s i

    chiuse , rimanevano in preda ad ogni

    sorta

    di

    d e s o l a z i o n i .

    A quest’

    e fl ‘ e t t o

    s i vide

    che

    bisognava r i

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    28/162

    _.

    20 . _

    tornar

    l’ordine

    ne’

    paesi

    ch e

    precedono

    l e

    Ca

    l a b r i e .

    N el C i l e n t o ,

    e più propriamente n e l l a

    fosca

    valle

    di Cuccaro

    , dove

    teneva i l suo

    quartier generale, dominava da signore asso

    luto un

    capo

    bandito

    ,

    che per orgoglio aveva

    preso

    i l

    nome

    di

    Bonaparte.

    Al

    punto

    dove siamo adesso, i l brigantag

    gio,

    non

    saputo o potuto

    sul principio oppri

    mere, e ra

    cresciuto tanto

    di

    numero

    ,

    di for

    z a , d ’ a u d a c i a

    e

    d i

    d e l i t t i ,

    c h e g i à q u e l l e pro

    vince

    n ’

    andavano

    tutte

    in

    fiamme.

    f

    Incondizioni così pericolose e incalzanti

    conveniva

    por

    mano

    a partiti

    Subiti, efficaci ,

    che svellessero dalle

    radici

    q u e l l a ' mala pian

    t a . Ma ad eseguire Un t a l disegno , À faceva

    mestieri

    d' un uomo' parimente pronto ed‘e-Î

    nergico.

    I l Saliceti , ' a l l o r a

    ministro

    della po

    l i z i a ‘ e

    della guerra, pose g l i occhi sul

    gio

    vine

    colonnello Manhès,

    e

    l o notò a l re Murat

    come i l solo capace a

    quell’impresa.‘

    Un altro

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    29/162

    _. 21_

    governo

    s i

    sarebbe

    rivolto

    a

    qualche

    speri

    mentato

    generale,

    sperimentato

    in battaglie

    campali , ma non in questa maniera

    di

    guerra

    brigantesca. I l

    Saliceti

    però

    comprese

    b e n e

    l a

    sentenza ch e

    a cose nuove

    bisognano uo

    mini

    nuovi.

    1 1 giovine aiutante

    di

    campo del re,

    cono

    sciuto fin

    allora

    come buon militare, rivelò

    un

    altro lato ignoto del

    suo

    carattere.

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    30/162

    Coraggiosissimo,

    in

    verde

    giovinezza,

    bello

    della

    persona, pratico

    della favella di queste

    province

    ,

    umano ed inesorabile

    nel

    tempo

    istesso, piombò come fulmine in quei

    luoghi

    sconvolti dalla più gran

    tempesta

    sociale. Scor

    rendo

    per

    tutto

    di

    persona

    ,

    con

    scarso

    nu

    mero

    di armati

    a i suoi

    ordini, seppe

    non p er

    tanto con l a sua

    a t t i v i t à

    ed energia, quando

    adescando con l e promesse , quando spaven

    tando

    con

    l e p e n e

    subite

    eterribili, in poco

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    31/162

    __ 23 __

    di

    tempo ricondurre

    quei paesi a l l a

    tranquil

    l i t à .

    Frutti)

    della sua

    fulminea escursione

    l ‘ u

    rono 600 briganti caduti nelle mani della giu

    s t i z i a ,

    con

    esso Bonaparte , che pagò

    i

    d e l i t t i

    con l a v i t a .

    Nella stessa

    valle di

    Cuccaro ,

    ov’

    egli

    s i

    era eretto

    signore, s i

    diè in

    lui

    un

    tremendo esempio agli assassini. I l governo,

    non volendo lasciare

    senza premio

    questi

    ser

    v i g i ,

    fece Manhès generale

    di brigata.

    La seconda spedizione in negli

    Abruzzi.

    I l

    br igantaggio, spe nto

    in

    un

    luogo,

    rina

    sceva altrove, s i

    moltiplicava

    ed incalzava da

    per

    t u t t o .

    Dal

    Cilento l’incendio s i apprese,

    o

    meglio , divampò

    negli Abruzzi. A

    quella

    volta

    fu

    spedito con pieni poteri

    l o

    stesso

    Ma

    nbès. Non

    con

    grandi apparecchi

    di

    forze ,

    perchè

    egli teneva i soldati

    regolari

    non a t t i

    a combattere l e guerre strane ed improvvise

    dei briganti, ma animando, entusiastando le

    guardie civiche col suo ardore , mettendo sot

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    32/162

    __ 24_

    t’occhio i.danni chepatirebbero dagli

    assas

    s i n i , i

    dolci

    riposi della pace sterminandoli,

    in picciol tempo, in soli

    tre

    mesi,

    purgò

    quei

    paesi da

    ogni

    male.

    S i può dire che Manhès

    vincesse più c o l genio, che con l a f o r z a .

    Gli Abruzzi

    riconoscenti

    g l i posero una l a

    pide nella c i t t à di Vasto.

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    33/162

    VI.

    Pe r

    dare

    un

    saggio

    di

    quel

    che

    potessero

    colà i briganti

    prima

    della sua

    venuta, reche

    remo i seguenti f a t t i .

    Un capo

    di

    quelle b a n d e, chiamato

    Basso

    Torn eo, p re se t i t o l o e autorità di re d e l l e cam

    pagne.

    Posto

    i l

    suo

    quartier

    generale

    nella

    vasta selva di

    Pedacciata,

    di là mandava i suoi

    comandi, i l terrore del suo nome.

    N el distretto di Lanciano a s s a l i ed e b b e i l

    villaggio di Santobuono. Essendo quivi i l quar

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    34/162

    _

    26 ._

    tiere della gendarmeria, fu messo a ferro ed

    a

    ruba;

    e l e

    donne

    e

    i

    figliuoli

    de’

    gendarmi,

    assenti i parenti e i mariti, passarono pe’

    tor

    menti

    indicibili del fuoco.

    Nella provincia di Chieti era

    tiranno

    i l

    f a

    moso Antonelli , ch e aveva l e sue stanze a

    Fossaceca,

    non

    lungi

    da

    Lanciano.

    Giuseppe

    Bonaparte, non potendolo

    vincere, fu

    obbliga

    to a trattar con l u i da pari a pari. Mandi) ple

    nipotenziari a l brigante

    i l

    generale

    Merlin

    e

    i l

    barone

    Nolli,

    che

    p oi f u

    ministro

    delle fi

    nanze.

    L'Antonelli

    in quel trattato

    volle es

    sere riconosciuto colonnello , ed

    i l governo

    fu

    l i e t o di concedergli tutto; anzi, per meglio

    obbligarselo , g l i fece dono di un uniforme

    completo con

    l e

    spalline di

    capo-legione.

    Fat

    ta

    l a

    pace

    , a l

    bandito

    s i lasciò di

    sciegliere a

    sua

    dimora

    quella città ch e più g l i piacesse.

    Fu

    contento d i C h i e t i , l a c i t t à che aveva

    f a t t o

    più tremare del suo nome. I due plenipoten

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    35/162

    -27- ‘

    ziari di

    Giusep p e

    Bonaparte, saputo com'ein

    se n e veniva ,

    g l i

    furono incontro con ogni

    maniera

    di

    onore .

    Messiglisi da

    lato,

    lo con

    dussero

    ovante in mezzo ad una popolazione

    a t t e r r i t a d a l l ’

    onnipotenza

    d e l

    bandito.

    E

    q ue

    s t i , tutto

    rilucente d’armi e di oro, con cap

    pello piumato, ritto sopra un superbo cavallo,

    gittando g l i occhi su quella

    moltitudine

    ,

    con

    s o r r i s o

    autorevole

    t a l o r a l ’ _ a s s i c u r a v a d i pace.

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    36/162

    VII.

    Non accusate

    leggermente

    quel

    governo

    di

    debolezza. Al f r a t e l l o

    del

    potentissimo Napo

    leone

    ab bondavano l e armi, l e armi francesi

    vincitrici

    in

    ogni parte della

    terra,

    ed

    innan

    z i a cui s i dileguò l a monarchia borbonica

    più

    rapidamente

    che

    non

    ha

    fatto

    nel

    1860.E

    pure i l nuovo governo, poiché in s t a b i l i t o ,

    poiché e b b e rigettato in S i c i l i a i l suo nemi

    co,

    sicché pareva dovessero finalmente p er

    lui

    venire giorni

    sereni, non pertanto

    cominciò

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    37/162

    _9

    . . . .

    a

    sentirsi assalito

    da

    un'

    ignota

    debolezza,

    co

    minciò ad e s i t a r e . a fronte di poche migliaia

    di

    briganti, finché

    , s t r e t t o

    dalla necessità,

    stese

    loro la mano.

      .  

    Ma

    p e rc hé ? P erc hé i briganti

    usano l a

    tat

    t i c a v dei

    gesuiti,

    senti

    l e

    loro ferite,

    ma non

    vedi

    l’autore,.o

    se

    purelo

    scopri e

    l o

    giungi

    e p u n i s ' c i , già

    a l l e

    s p a l l e , da l a t o , p er tutto

    l a

    terra

    te ne vomita a l t r i mille. I l perché resta

    fermo.

    che l e armi

    s o l i t e riescono inutili c o n - .

    tre

    q ue sta p ote nza ,

    direi,

    invisibile

    e

    rina

    scente del brigantaggio. E’ bisogna vincerlo

    con l armi sue s t e s s e ; l a celerità, g l i accorgi

    menti, l e sorprese,

    i l terrore. ,

      Manhès in e f f e t t i

    ,

    senza soccorso

    di

    truppe

    regolari,

    agguerrite

    l e

    guardie

    civiche

    di

    Lan

    ciano, ponendo p e n é severissime a i

    codardi

    o

    partigiani

    d e ’

    briganti,.ebbe nelle sue mani e

    fece morire i l

    re

    d e l l e campagne.

    - Quanto

    a l

    nuovo

    colonnello

    Antonelli ,

    alla

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    38/162

    _0 _.

    partenza

    di

    Giuse p p e da

    Napoli

    non

    fa

    con

    tento

    di

    quel

    grado,

    ed aspirò

    ad

    essere ‘gene-'

    rale.

    E

    senza indugio

    correndo di

    nuovo l e

    campagne , gittò i l terrore ne’ tre Abruzzi.

    Contro quest’uomo , innanzi

    a cui

    s i erano

    spezzate

    l e

    armi

    regolari

    ,

    sorse

    Manhés

    a

    combattere

    con

    altre armi.

    Mescolando uno

    squadrone di cavalleria a l l e guardie civiche ,

    seppe

    così

    bene

    prendere

    tutte

    l e poste e

    l e

    vie, che

    i l

    nuovo colonnello cadde vivo nelle

    mani

    d e l

    governo

    ,

    e condotto a

    Lanciano.

    Quanto

    fu

    diversa l ’

    entrata

    in

    questa città

    dall’entrata

    di

    Chieti I l Generale ordinò

    ch e

    l o ponessero

    sopra

    un cattivo asino , di cui

    portava l a coda stretta in mano,

    a guisa

    di

    briglia.

    Un

    cartello

    g l i

    era

    stato

    appiccato

    in

    fronte con questa scritta:

    Ecco

    l’assassino Antonelli.

    Una gran

    calca

    v i

    era

    presente, non pure di

    quei

    di

    Lanciano , ma de’ paesi v i c i n i . All’ap

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    39/162

    __

    31 _

    parire

    del b e l l ’

    originale,

    fu un tumulto ,

    una

    tempesta

    di

    grida, fischi,

    imprecazioni,

    che

    n’andavano a l l e s t e l l e . Alcuni o l i e s i

    da

    lui,

    n e

    venivano

    narrando

    l a t r i s t e storia ,

    notandone

    ipiù enormi delitti; ed ora s i pascevano del

    vederlo cosi governato , come b e n g l i

    stava.

    E poiché

    sulla piazza g l i furono

    l e t t e tutte

    l e

    atrocità

    ch e

    avea

    f a t t o ,

    l o mandarono

    ad im

    piccare

    nel

    suo luogo natio a Fossaceca.

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    40/162

    VIII.

    Ma

    i l ,

    grande incendio

    del

    brigantaggio co

    vava nelle Calabrie. L’ indole passionata, t e

    nace, fiera , vendicativa di

    quegli

    abitanti,

    la

    vicinanza della Sicilia, donde continuamente

    muovevano

    gl'incentivialla

    sollevazione;, la_

    natura selvaggia dei luoghi, _i,boschi, le Sila,

    g l i

    aspri monti, l a

    prossimità

    del

    mare

    dove

    s i r i t r o v a v a scampo s u l l e navi i n g l e s i , tutto

    ciò aveva apparecchiato colà

    una delle guerre

    più atroci che s i sappiano.

    Pe r

    quanto i l go

    -- -L__a _ _ .

     »--

     

    /

    _.e

    ___._.

     _ __Mu. . ’

     1- »-1

    ,

    ,..__.'.__M

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    41/162

    _3_

    verno

    del re

    Gioacchino

    s i

    sforzasse

    a

    cessar

    i l pericolo,per.quante

    punizioni gravissime

    s i

    prendessero, l a guerra infocava sempre più.

    L’ esempio del Cilento e degli Abruzzi era

    stato nulla.

    Allora

    i l

    governo,

    disperando

    di

    potere

    otte

    ner

    niente

    con l a forza, ed avendo grande in

    teresse che

    i l nuovo

    regno

    sembrasse

    tran

     

    quillo a g l i

    occhi della diplomazia , cangiò

    v i a ,

    e p e nsò di usare l a

    benignità.

    I l perché s i

    mandarono

    attorno larghe

    amnistia,

    l e

    quali

    producevano l ’ e t l ' e t t o contrario, disanimando

    i buoni, e dando più baldanza a i t r i s t i .

    Ottenendosi

    facilmente

    i l perdono, i bandi

    t i

    entravano

    nelle più f o r t i

    e popolose

    c i t t à .

    Quivi

    fatte

    sue vendette

    ,

    s i

    gittavano

    di

    nuovo a l l a strada. Poi ridomandavano per

    dono, ed ottenutolo, ed avuto 1 ’ agio o di sod

    disfare a qualche altra

    vendetta, o

    di spe- I

    dire

    loro

    faccende

    ,

    tornavano

    da capo in

    p 3

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    42/162

    __ 34 __

    sul predare ed

    assassinare.

    E pure i l gover

    no

    credendo

    vincere

    con

    l a bontà,nòn po

    nea modo né termine

    a l l e

    amnistia; quante

    sené‘ chiedevano d a l l o s t e s s o c o l p e v o l e , tante

    gliene dava , mostrandosi

    largo in

    ragione

    dei

    misfatti.

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    43/162

    IX.

    Intanto Ferdinando I dall’isola vicina , me

    diante suoi agenti, specialmente

    preti, ac

    cendeva più l e

    i r e . Costoro venivano

    dipin

    gendo

    ai

    selvaggi

    abitatori

    delle campagne

    co

    me

    fossero i Francesi

    nemici

    a

    Dio,

    a i suoi sa

    cerdoti, a l

    suo vicario visibile,

    a

    Ferdinando I .

    Quindi persuadevano inevitabile i l castigo di

    Dio suin

    empi, l a dispersione

    dell’errore,

    i l

    vicino

    trionfo

    della

    giustizia e

    della

    v e r i t à .

    Ain

    argomenti religiosi

    congiungevano gl’interessi

    privati, insinuando

    ch e

    iFrancesi

    agognassero

    a l l e

    donne

    ed a l l a roba l o r o . Questi stimoli, ag

    giunti

    all’impunità, anzi

    alla

    legittimità della

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    44/162

    _6_

    rapina

    e

    d i

    ogni

    d e l i t t o ,

    resero

    in tutto

    ciechi

    i

    miseri selvaggi.

    Queste

    sono

    l e vere

    cagioni

    che movevano

    i Calabresi a guerra

    contro

    i Francesi,

    non

    già

    i l

    sentimento della

    nazionalità

    offesa, co

    me

    farneticava

    i l

    Balbo. Egli

    non

    sap eva ch e

    l a

    nazionalità é un principio posteriore

    a

    quelle

    guerre, e molto meno poteva aver luogo in

    una gente imbestiata da

    preti e

    da spie.

    Non farà dunque meraviglia se l odio dei

    Francesi

    fosse

    venuto

    a

    poco

    a

    poco

    crescendo

    di

    maniera, da

    ottenebrare que’ sciagurati

    e

    f a r l i trascorrere ad ogni

    modo

    di o f f e s e . Quan

    do

    non

    potevano servirsi dell’aperta violenza.

    consigliati dal prete,

    ricorrevano

    a g l ' inganni,

    a l l e

    coperte

    v i e .

    Basti

    dire

    che

    i l

    governo

    non

    aveva a l t r i paesi, se

    non

    quelli

    occupati

    mi

    litarmente.

    Ed ecco un esempio dei tradimenti cala

    bresi.

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    45/162

    Una

    compagnia

    di

    volteggiatori

    era

    partita

    da

    Cosenza per recarsi

    a Scigliano.

    A mezzo

    del cammino vollero prender riposo, e s i fer

    marono

    in un’

    antica

    selva

    di

    castagni. Alberi

    immensi spiegando

    larghi ombrelli intorno ,

    non

    lasciavano

    entrare raggio

    di sole

    ne‘

    gior

    nidi està. Al

    rozzo

    di quelle piante,

    i soldati,

    respirando dal caldo cocente che l i aveva saet

    t a t i p er via , s i ab bandonavano all’allegrezza.

    Messo in

    fascio

    l e

    armi, sparsi in diversi

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    46/162

    __ 38 . _

    gruppi,

    i

    b on etti ap pe si

    a i

    rami

    ,

    ricrean

    dosi delle acque gelide ch e i v i scorrono p e

    renni

    fra minutissima

    e

    verde

    erba, s i dava

    no‘a motteggiarsi piacevolmente

    l’un

    l ’ a l t r o ,

    a

    raccontare i suoi f a t t i

    passati, qualche

    bella

    avventura

    di

    tempi

    migliori.

    In

    questo, dal

    villaggio

    di

    Parenti,

    a

    poche

    miglia lontano , s i vide venire una deputa

    zione. Portavano

    sventolando nastri

    tricolori

    a i

    cappelli, ed i l sindaco con l a sua fascia

    municipale;

    Essi

    venivano

    ‘per

    a d ‘ r a t e l l à r S i

    con

    quei bravi

    Francesi che

    tanto amavano

    e

    ch e 'volevanofseguire fino

    a l l a

    morte. Per

    la

    qual ‘cosa , sopravvenendo la

    notte

    g l ’

    invita

    rono a passarlà in Parenti ; mostrandosicom'

    mossi

    di

    tenerezza

    fino

    a l l e ‘

    lagri‘me

    per

    'quel

    1 ’ inaspettata v'entu'ra. Tùtto i l popolo era in

    grande

    aspettazionè

    della

    loro

    venuta ,

    sicché

    volessero

    di'tanto

    o n o r ' a r l i . ’

    E

    dette 'queste'pal

    role,

    stringendo

    le

    mani agli

    uffiziali, e

    ha

    A_/u’

    _/‘

    ‘---

    . .

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    47/162

    _9_

    ciandole,

    lor

    facevano

    una

    cortesissima

    forza

    perché accettassero.

    I Francesi, poco

    _sospettosi

    di natura, e

    confidando a ragione nel

    loro

    coraggio, cre

    dettero

    di

    non poter rifiutare; i l perché fu

    dato

    l’ordine

    della

    partenza.

    A

    qualche

    di

    stanza

    dal

    villaggio s i fece

    innanzi tutta

    l a p o

    polazione

    con rami

    d ‘

    ulivo e altri

    segni

    festi

    v i

    ,

    gridando con q uan to n ’ avevano inc0rpo

    :

    Evviva, evviva i Francesi. Le donne, i fan

    c i u l l i

    eziandio

    a pp l au div an o l ie ta me nte ;

    e

    quando i soldati furon t u t t i convenuti sulla

    piazzuola , quelli ruppero g l i ordini, e chi se

    g l i

    abbracciava , chi loro toglieva

    l e armi per

    alleggerirli di

    quel peso , chi porgeva vino

    e

    rinfreschi,

    ch’

    era

    una

    delizia

    a

    vedere.

    «I Francesi, senza un sospetto a l mondo, r i

    cam biavano come meglio s i

    poteva quelle

    cor

    tesie , quelle

    amorevolezze

    che loro ricorda«

    vano i

    cari parenti

    ed amici lontani.

    I

    poveri

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    48/162

    __

    40_

    soldati

    avevano

    tanto

    bisogno

    di

    vedersi ama

    t i com’ erano nella loro cara Francia.

    Poi ciascun

    villano prendendo

    p er mano ,

    secondo sua possibilità , unoo due Francesi ,

    se l i conduceva a casa sua , tutta

    illuminata

    e

    di

    confortevole

    vista

    e

    b e n e

    assettata.

    Le

    donne

    sugli

    usci ricevevano g l i ospiti con sor

    riso a guisa di

    congiunti,

    e loro davano

    i l ben

    venuto.

    I

    principali

    di Parenti s t r e t t i intorno agli

    ulfiziali

    ,

    vedendo

    che

    questi

    rimanevano

    un

    poco

    sospesi

    per'veder di

    subito così

    disper.

    dorsi

    i soldati, s i fecero a

    rassicurarli,

    dicen

    do i l sindaco: Signori. , voglio che

    voi

    allog

    giata con

    me

    nella

    casa del comune. I soldati

    pernotteranno

    nelle

    case

    degli

    abitanti

    ,

    dove

    saranno

    t r a t t a t i

    come

    figliuoli.-Intanto

    nel

    pa

    lazzo

    municipale

    s i era

    imbandito un gran de

    sinare. Gli ulfiziali

    v i

    ricevevano di s i squisi

    te cortesie ,

    con dimostrazioni

    s i abbandonate

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    49/162

    . . . 4 1

    _

    d '

    a f f e t t o

    ,

    ch e

    ad

    ogni

    modo

    non

    potevano

    so

    spettare

    ch e

    sotto covasse i l tradimento. L’al

    legria del banchetto s i

    trasse

    fino a l l e ore

    tar

    de.

    I

    Francesi,

    sottoposti a l l e dure regole

    del

    l a vita

    militare

    , ora che

    s i

    vedevano

    in

    ripe.

    so

    ,

    sciolti

    ,

    fra

    gente

    tanto

    affettuosa

    , non

    é

    a dire

    come

    tripudiassero e trincassero di

    buon cuore. Sfavillavano tutti

    i v o l t i ,

    volavan

    le tazze per aria; questi alle Cala brie, quelli

    auguravano

    b e ne

    a l l a Francia

    ;

    molti

    proposi

    t i

    e

    care

    speranze

    n e l l ’

    avvenire;

    era

    l a

    p iù

    bella festa che mai s i vedesse.

    Ma

    l e grida rimbombanti di quella festa

    suonavano

    non

    so che di t r i s t e a chi fosse

    giunto

    allora nel villaggio.

    Quivi

    era un

    silen

    zio,

    una

    solitudine

    spaventevole.

    I

    soldati

    e

    g l i abitanti eran t u t t i sepolti nel sonno ?

    Ed

    ecco che alcun u l i ì z i a l e levandosi da

    mensa

    per

    andare a l e t t o , ad

    un segno cento pugnali

    balenaronoi loro sugli occhi-Tradimento Al

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    50/162

    __ 42_

    l’armi,

    soldati,

    a l l ’

    armi

    l-Tutto

    fa

    nulla.

    I

    soldati

    erano

    stati-già

    da un

    pezzo scannati

    nel sonno.

    Agli

    uffizialinon ven n e

    pur dato

    di

    mettere mano alle armi ,_ché furono tutti im

    mantinénte-da

    replicati colpi

    u c c i s i .

    Un

    solo

    in

    quella

    confusione

    poté

    campare;

    Giunto

    ,

    come per miracvlo,

    a

    Monteleone

    ,

    narrò

    del

    1 ’

    insidia

    e dell’uccisione d e ’ compagni.

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    51/162

    XI.

    I l

    castigo

    non’indugiòs

    Una

    forte

    schiera

    di

    Francesi

    corse sul villaggio degli assaSsini.

    Quanti capitarono n elle loro mani, e b bero l a

    morte:

    i l villaggio n ’ andò

    in

    fiamme. Ma

    i principali i s t i g a t o r i ‘ , quelli che

    avevan

    tratto

    i l

    popolo

    a l l ’

    eccidio,

    preveim‘ero

    l a

    pe

    naripar‘ando nei‘chiusi boschi'ù sui monti; I l

    loro sterminatore,

    Manhés

    , n on doveva

    giun

    gerli

    che nel_1810.

    Venuto in

    Calabria,

    i l Generale trovò

    i l

    go

    ;

    N_\

    \»\_W,w‘___

    . __

    _ _

    , ,

    ._

    _ 7»\_M___7_77

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    52/162

    _44 _.

    vernò

    feroce

    e

    impotente

    nel

    tempo

    istesso.

    I cittadini esposti ogni

    di

    a grosse taglie,

    a l

    l a strage dei loro bestiami,

    all’incendio

    delle

    n i e s s i .

    La

    polizia frattanto

    s i disfogava col pu

    nire senza

    frutto

    i parenti dei briganti, i qua

    l i

    erano

    però

    costretti

    a

    reagire,

    diventavano

    più crudeli, né lasciavano indietro alcunmez

    zo per aver

    nelle

    mani i

    principali cittadini

    e

    i forestieri di più alta

    condizione,

    e così ren

    dere buon cambio a l l a

    polizia.

    Allora sign ifi

    cavano

    a l l e

    autorità

    di

    non

    più

    r i l a s c i a r l i , che

    con

    l a liberazione dei loro parenti

    g i t t a t i

    nel

    l e carceri.

    Quindi s i veniva a l l e trattative

    con

    g l i

    as

    sassini;

    ed

    in

    ciò

    l a

    polizia

    mostrava tanta debo

    lezza

    e

    v i l t à ,

    che

    lasciava

    a

    loro

    quelle

    condi

    zioni , o meglio pretensioni che credevano di

    dettare. I

    briganti sceglievano

    essi

    i

    plenipo

    tenziari ,

    davano i l luogo per l e conferenze,

    l ’ o r a e i l modo del venire.

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    53/162

    _5

    . _

    Astrat;

    ,

    di

    nazione Francese,

    impiegato

    nei

    demanj

    regi, veniva dalle Calabrie in Napoli.

    N el

    bosco di

    S . Eufemia

    un capo

    d i

    masna

    diari

    , Parafante ,

    l o

    prese, e fecegli intende

    re

    ch e i l suo

    rilascio

    non

    avrebbe

    luogo

    , se

    non

    quando

    fossero

    messi

    in

    libertà

    t u t t i

    i

    p a

    renti dei briganti

    che

    s i ritrovavano nelle pri

    gioni

    ,

    fossero o n o di quei

    della

    sua

    banda.

    Convenne accettare; e allora Parafante pose

    le

    condizioni a suo piacere

    ,

    e furono

    ,

    che s i

    liberassero

    t u t t i

    - i

    parenti

    dei

    briganti,

    e a

    questi fossero

    spediti

    vesti

    e viveri.

    Ma

    ciò

    forse

    avveniva perché l e Cala

    brie erano senza soldati?

    N o. N e l

    campo

    di

    Fiale s i

    trovava no radu nati

    venticinque mila

    uomini

    per

    sbarcare

    in

    S i c i l i a .

    Era

    a l l e

    spalle

    di questo esercito che ibriganti contendevano

    da

    pari a

    pari col governo.

    I l

    che

    pruova

    una

    Volta

    per

    sempre al Luogotenente di queste

    province che le forze regolari non

    sono gran

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    54/162

    _6 _

    fatto

    u t i l i

    contro

    a i

    briganti. Quando

    potrem

    mo . n o i radunare un esercito di venticinque

    mila

    uomini nelle Calabrie? E

    quelli

    erano

    soldati valorosi , sperimentati in molte guer

    re

    , comandati in persona da un r e . valorosis

    simo

    , usoseuìpre

    alla

    vittoria.

    I l

    perché

    si

    cessi alla fine di

    gridar

    sempre : _ Forza, forza;

    Manhés gridava: Terrore , terrore; e vinse. I

    quartieri generali de’banditi

    erano

    sul

    fiume

    Rosarno, nella S i l a , nel

    bosco Nocelleto. Ven

    nero

    a

    tale,che

    s ’

    impadronivano

    della

    corri

    spondenza del

    re

    ,

    i l quale

    di

    sua persona, co

    m’è

    detto,

    comandava

    l e

    genti ch e i v i erano a

    campo. I l perché s i dovette collocare a Nico

    . t e r a i l

    generale

    Livron

    con

    molta cavalleria ,

    ed

    ogni

    plico

    s i

    affidava

    a

    cinquanta

    cavalleg

    gierildella guardia reale. I l più delle volte

    co

    rstoro

    dovevano

    aprirsi i l

    passo con l a

    punta

      dell' armi, e talora

    non

    giungevano a sforzar

    l o

    ;

    anzi v i rimanevano

    spenti.

    Come combat-

    .

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    55/162

    _47_

    I

    tere

    un

    nemico

    che

    non

    t i

    affrontava

    mai

    a l l a

    scoperta?

    Or

    s ’ inoltravano

    baldanzosi ,

    or s i

    dileguavan0 sparsi

    in

    fuga,

    e

    poi s i raccoglie

    vano

    facendo

    f e s t a ,

    e poi s i

    discioglievano

    an

    cora per riapparire

    d’improvviso in altro

    pun

    t o .

    Interi

    battaglioni

    ch e

    s i

    recavano

    a l

    cam

    po

    del

    re, giorno e notte non

    avevan pace né

    riposo, quando c o l t i da subiti a s s a l t i , quando

    molestati alla

    coda,

    e quando da lato, e quan

    do da fronte investiti da un nemico instan

    cabile.

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    56/162

    XII.

    S i

    riseppe un a volta

    ch e un battaglione

    di

    linea , comandato da un ulfiziale apertohemi

    co

    del Parafante , doveva in

    t a l

    giorno

    partire

    da Cose nza. Questi , facendola da cavaliere ,

    mandò

    una

    sfida all‘ulfiziale, dinotandogli

    i l

    luogo e

    l'ora

    che s i sarebbero scontrati. I l

    luogo

    s i chiama

    Lago , ed è sulla via

    che da

    Cosenza mena

    a

    Rogliano. 1

    L’ uifiziale s i rise della sfida, e per

    militare

    orgoglio

    non

    v i dié

    fede.

    Intanto

    i l battaglio

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    57/162

    __

    49

    _

    n e ' riceve l ‘ ordine della partenza. Giunti in

    certe strette, dalle cime aeree di quei mon

    t i s i vedono venir giù a precipizio , tuo

    nando

    e sfranando , enormi torri di maci

    gno.

    Traballava l a terra

    commossa dalle fon

    damenta , e nembi foltissimi di p olvere a un

    tratto coprono

    quelle gole. Bimasti cosi

    cie

    chi i miseri soldati , eccoti venir loro addos

    so maggior rovina. I fianchi dei

    monti

    di su

    bito

    balenano

    ,

    ed

    una

    grandine di

    moschetta

    t e g l i flagella. Tra non molto quello scempio

    e b b e

    fine. Venticinque

    soldati e due uffiziali ,

    Filangieri e Guarasci, erano s o l i scampati. Pa

    rafante se g l i f a

    menare

    a l l a

    sua presenza.

    Sdraiato sotto

    un

    albero

    con

    numerosa'cor

    t e di banditi intorno ,

    guardò

    un poco i pri

    gionieri

    , e

    poi, facendosi tutto

    benigno in

    vista , disse :

    Della

    vostra sorte assai mi pe

    sa , 0

    soldati,

    e

    volentieri

    vi libererei, se non

    avessi fatto boto a S . Antonio di

    n0n

    r k i s p a r

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

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    __

    50

    _.

    miar nessuno

    di

    v o i .

    Pure ,

    considerando ch e

    guerreggiate

    non

    per volontà

    vostra,

    ma per

    l a legge inesorabile della coscrizione , ionii

    sentirei piegato a

    misericordia.

    Ma ad otte

    nerla, f a mestieri che mi diate una prua

    va di ravvedimento ,

    ed é

    che

    mettiate

    voi

    s t e s s i

    a

    morte queste

    due

    carogne

    di

    uffi

    ziali. Se lo fate , giuro a l l ’ Immacolata (e

    s i recò la mano al petto ) di salvarvi ; se

    no

    ,

    m o r i r e t e mm , con e s s i g l i u f fi z i a l i , d i mala

    morte.

    A t a l i

    parole s’agghiacciarono i

    prigionie

    ri

    ,

    ed a niun

    patto

    volevano

    scellerarsi

    di

    q ue l san gue . Ma g l i

    uffiziali

    , vedendo c h ’ era

    inevitabile

    l a morte

    loro o

    n e l l ’ uno

    e

    n e l l ’ a l

    tro modo , pensarono

    di scamparne almenoi

    soldati ; e tanto fecero

    con

    l e preghiere e

    col

    comando , che finalmente a l l a p iù gran fatica

    del

    mondo

    g l ’

    indussero

    a

    f u c i l a r l i .

     ncora s i divincolavano n e l l ’ agonia idue

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    59/162

    _1 ._

    uffiziali

    ,

    che

    Parafante

    ,

    accennando

    ai

    suoii

    soldati rimasti ,

    s i

    volse d a l l ’ altro l a t o come

    per prendere riposo

    dalle

    fatiche del giorno.

    Allora

    i briganti s i gittarono addosso a i pri

    gionieri avvinti , e

    dopo

    essersi fatto ludibrio

    dei

    loro

    corpi

    denudati

    ,

    g l i

    uccisero

    con

    mo

    di s p i e t a t i .

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    60/162

    XIII.

    Non essendosi più eseguito l o sbarco

    in Si

    c i l i a

    ,

    e

    ritornati

    i

    soldati

    in

    Napoli,

    l e

    Cala

    brie , abbandonate alle

    sole

    guardie

    civiche

    ,

    se

    per

    l ’ innanzi erano da reputarsi misere, la

    loro miseria ora s accresceva

    di

    mille tanti.

    Le guardie civiche ,

    vedendo

    che tutta

    l’ira

    d e ’

    briganti

    s i

    volgeva

    contro

    l e

    loro

    proprie

    e persone , vennero in

    tale scoramento,

    che

    p iù non

    s ’

    ardivano

    di guardarli

    in

    v i s o .

    Ecco

    l o stato miserabile in cui

    s i ritrova

    vano quelle province l’anno

    1810.

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    61/162

    ’53.

    E s s e n d o s i

    sperimentata

    l ’ o p e r a

    d i

    Manhés

    negli Abruzzi

    e nel Cilento , tutti convennero

    di valersene eziandio p er l e Calabrie.

    Ma

    egli

    per

    niuna cosa

    del mondo

    volea indursi ,

    es

    sen do molto diverso i l

    caso

    presente ; fin

    ché

    i l

    re

    avendolo

    stretto

    con

    queste

    parole

    « Gomme votre souveraine je

    vous

    l ordonne ,

    camme votre ami je vous en prie » , g l i conven

    n e

    allora

    di accettare.

    Fu investito d e l l ’ alter ego , e con ce ssogli

    di

    scegliere

    fra

    g l i

    uifiziali

    d e l l ’

    esercito

    ,

    p er

    formare

    i l suo

    stato maggiore ,

    quelli c h ’ ein

    credesse p iù a t t i a se con darlo. Ciò fatto , s i

    recò a Monteleone , capo in allora della Ca

    labria Ulteriore. Quivi i l 9

    ottobre 1810 dette

    fuori

    i l

    suo

    primo

    ordine

    del

    giorno

    ,

    in

    cui

    faceva

    noto

    in ch e

    modo

    egli voleva ch e s i

    spegnesse i l brigantaggio. E perché conosceva

    per pruova che

    l a

    parola de’ preti in addietro

    aveva spuntato e re se spregevoli l e armi del

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    62/162

    ._ 54 _.

    gòverno,

    ordinò

    che‘i'preti

    stessi,

    'sotto

    se

    verissime pene,

    leggeSsero q u e l l ' o r d i n e . a l l e

    moltitudini,_inbulcahdone l ’ esecuzione d a ’ per

    gami e

    da’

    confessionili. Intanto

    passò   i l

    se

    guente ottob re in apparecchi , aspettando che

    l e

    campagne

    s i

    spogliassero

    di

    frutta

    e

    di

    fr0n

    di , aiuto

    a i

    briganti per nascondersi e sosten

    tarsi.

    I

    s uoi ord in i recavano

    1 . ° che

    , publicate

    l e

    l i s t e ‘

    dei banditi

    in

    ogni comune ,

    s ’

    impo

    neva

    a i

    cittadini

    di

    ucciderli

    o

    prenderli

    ;

    2. °

    ognuno atto alle armi dovesse

    accorrere in

    servigio dello stato; 3 . ‘ . ’ morte

    a

    chiun que te

    nesse corrispondenza coi briganti o l i fornisse

    di ch ecch essia

    , non

    ostante che tra

    moglie

    e

    marito,

    t r a

    padre

    e

    figlio;

    erano

    t e n u t i

    a prendere

    l e

    armi i genitori

    de’briganti

    con

    tro i

    figli,

    i fratelli contro

    i fratelli;

    5°-tra

    sp ortare le gregge in

    certi

    luoghi

    guardati;

    6° sospesi i lavori di campagna, o permessi

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    63/162

    _. 55 __

    soltanto

    quando

    non

    s i

    portasse

    cib o a dd os so

    né p ure per bisogno proprio; 7° collocare una

    b a n d a di

    gendarmi

    e soldati nei paesi, non a

    persecuzione d e ’ briganti

    ,

    ma per vigilare

    se i cittadini adempissero strettamente i

    loro

    obblighi.

    Ciò premesso,

    dette

    i l

    giorno

    in

    cui,

    per tutte le Calabrie, da

    Rotonda

    a

    Reggio,

    cominciasse

    l a caccia dei briganti.

    Voi

    intanto, p o l i t i c i sentimentali di questi

    tempi

    fortunati

    , v i scandalizzerete di

    t a l i

    provvedimenti,

    ma

    dovete

    sapere

    che

    i l

    bri

    gantaggio durava dalla

    venuta

    di Giuseppe Bo

    naparte

    fino a l

    1812,

    cioè

    parecchi anni; co

    me

    voi ora l o farete

    durare parecchi

    s e c o l i .

    ‘ ‘Questi ordini, come

    troppo

    duri,

    parvero

    soltanto dettati per mero vanto; ma tra poco

    i

    f a t t i

    trassero

    ognuno

    d’inganno.

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    64/162

    XIV.

    Undici

    della

    città

    di

    Stilo,

    donne

    e

    fanciulli,

    recandosi

    a cogliere ulivi

    in

    un p odere, colti

    con.del pan e addosso per ristorarsi a mez

    zogiorno,

    v i lasciarono

    l a

    v i t a .

    In

    un bosco vicino a Cosenza fu

    scoperto

    un

    uomo

    canuto

    mentre

    che

    porgeva

    tremando

    del

    pan e a uno di giovanile aspetto, ma p a l l i

    do

    e magro

    e

    curvo per

    fame. I l

    vecchio era p a

    dre

    d'un brigante.

    Presi entrambi, furono

    me

    nati

    e giustiziati

    a

    Cosenza.

    Per

    dar esempio

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

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    ._ 57 ._

    s i

    volle

    che

    i l

    vecchio

    morisse

    dopo

    aver

    a s s i

    s t i t o l a

    morte

    del

    figlio.  

    Nel

    bosco di S. Biase nacque un

    bambino

    a l l a

    moglie di

    un brigante.

    Essendo

    impedi

    mento a l l a fuga ,

    e

    c o ’ vaggiti denunziatore

    del

    luogo

    che

    nascondeva

    i

    genitori,

    l a

    madre,

    venuta

    di notte a Nicastro,

    destò

    un'amica, l e

    consegnò piangendo i l figlio, e ritornò a l bo

    sco.

    Ciò risaputo,

    Manhés e b b e

    sollecita cu

    r a d e l bambino

     

    ma l a n u t r i c e s o g g i a c q u e a

    morte.

    Un contadino

    ,

    avendo

    recato

    alquanto

    di

    farina a ’ l a d r i , non per pietà, ma p er cinquan

    ta ducati

    che

    n e

    ricevé

    in

    prezzo, preso

    dai

    gendarmi , l o

    fucilarono col

    gruzzo

    de’

    cin

    quanta

    ducati

    appesi

    a l

    c o l l o .

    Or

    se

    a queste

    p e n e

    s i

    ragguaglia l’impuni

    tà , l a licenza

    di

    oggi, parmi di non aver er

    rato

    ad

    affermare che se in

    allora l e

    province

    furono travagliato

    alquanti anni,

    or

    saranno

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    66/162

    _

    3

    _

    alquanti

    secoli;

    specialmente

    avuto

    riguardo

    che i l Corriere del mezzodì e l a Settimana,

    van

    spacciando

    ch e l ' e s s e r e brigante importa

    essere eroe. Ma un popolo che sopporta g l i

    scrittori del

    Corriere

    e della Settimana,

    ben

    merita

    che

    g l i

    s i

    getti di

    questo

    fango

    in

    viso.

    E ritornando

    a l l ’ argomento

    , diciamo che

    come s i divulgarono questi f a t t i , l o spavento

    invase

    ogni persona. Parevano

    s c i o l t i i

    legami

    più

    s t r e t t i

    di

    società

    e di natura, come.sive

    de

    nelle

    grandi

    pestilenzie

    o

    n e ’

    tremuoti

    ,

    parea venuto i l

    giudizio

    finale. I parenti e g l i

    amici s i vedevano dagli amici e dai

    parenti

    accusati,

    perseguitati, uccisi.

    Questo stato

    di violenza p ur

    non

    du rò gran pezza. Tutt’i

    Calabresi, perseguitati

    o

    persecutori,

    operare

    n o a l l a

    disperata;

    e poiché i briganti erano

    da meno

    per numero

    e

    propugnatori.di causa

    iniqua , tra

    poco traditi e

    a l l a spicciolata

    furono

    t u t t i

    oppressi. _ Al

    cominciar

    di

    n o

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    67/162

    __ 59 - . . .

    vembre

    l e

    l i s t e

    davano

    tremila

    briganti,

    a l l a

    fine dell’anno istesso

    non

    n e rimaneva p ur

    uno. Meraviglia è

    che

    durassero due mesi.

    Manhés soleva dire

    a

    ragione, che

    se

    i suoi

    ordini

    fossero s t a t i

    t u t t i

    eseguiti

    con

    rigo

    re

    ,

    bastavano

    s o l i

    dieci

    giorni a

    ricondur

    l a

    pace.

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

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    XV.

    Pure

    ,

    per

    non

    cacciarli

    nella

    disperazio

    n e , fu loro concesso

    di

    presentarsi. Né s i

    creda

    ch e quest’

    amnistia

    era

    come

    l e

    ante

    cedenti

    , allorché

    i briganti

    rimanevano

    l i

    beri ne’ loro

    comuni,

    possessori delle rube

    rie

    fatte

    ,

    pronti

    alle

    vendette

    ,

    a

    ritornare

    a l modo

    di

    vivere antico. No ,

    l a

    presenta

    zione

    volontaria doveva essere nelle

    carceri,

    sotto l a forza del governo , lontani dalla so

    cietà

    ch e

    essi avevano desolata.

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    69/162

    _

    1

    _

    Gli

    ultimi

    a

    depor

    l e

    armi

    furono

    alcuni

    fuggiti sulle montagne

    quasi

    inaccessibili del

    Gualdo ,

    d i Pollino

    , di

    Campotanese

    ,

    della

    Sila , dell’Aspromonte.

    Vi

    stettero alcun tem

    p o

    a l l o

    schermo

    d i

    ogni

    offesa:

    e quindi

    s i

    accostavano

    alla

    pianura ,

    mandando

    innan

    z i alcuni molossi

    addestrati a

    fiutare

    e

    gher

    mire coloro che cercavano scampo con la f u

    ga. I l

    Bizzarro,

    uno

    de 'cap i, s pe sso sfamava

    i

    suoi cani coi

    corpi

    degli

    uccisi.

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    70/162

    XVI.

    S ui gioghi d e l l ' Aspromonte sorgevano, in

    mezzo a selve foltissime ,

    i

    comuni

    di

    Ser

    ra

    e

    di

    Mongiana

    ,

    dove

    era

    una

    fonderia

    di

    ferro del

    governo.

    I

    briganti

    di q uei luoghi

    fecero

    intendere

    a l l e autorità

    municipali

    del

    primo

    comune

    che, volendosi conformare agli

    ordini

    del

    general Manhés, desideravano,

    per

    non

    f a r s i

    a l t r u i

    scherno

    ,

    presentarsi

    di

    notte

    in

    una

    casa

    convenuta. I l sindaco, i l coman

    dante

    I e guardie civiche, i l tenente della ge n

    darmeria

    , i l

    francese Gerard

    ,

    s i

    raccolsero

    n e l l ’

    ora

    e nel

    luogo

    s t a b i l i t o .

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    71/162

    -63 -‘

    C o l à

    vennero

    s u l

    p r i n c i p i o

    q u a t t r o

    o

    cin

    que assassini; e mentre mostravano

    didi

    scutere

    della loro

    sommissione,

    g l i a l t r i frat

    tanto

    eb bero

    l ’ agio di circondare e stringe

    re quella casa. A un segno irruppero e v i

    trucidarono

    i l

    sindaco

    ,

    i l

    comandante

    della

    guardia , i l tenente

    Gerard

    , quanti

    ne

    tro

    varono.

    E l a

    morte

    non veniva ingrata

    a l

    povero

    Gerard. Non

    molto

    tempo f a sua

    moglie,

    delle

    più

    avvenevoli

    e

    leggiadre

    donne

    che

    allora

    s i

    sapessero, caduta

    in mano

    d e ’ briganti

    di

    Castrovillari, dopo

    aver

    patito ingiuria ed

    onta

    ,

    l e fu

    t o l t a l a v i t a . Ella s i era

    accom

    pagnata, p er maggior sicurtà, ad una schie

    ra

    comandata

    dal

    colonnello

    Cassan,

    che

    por

    tava i l vestiario del 20° di l i n e a . Questa Schie

    r a ,

    travagliata per tutta l a via

    da

    subiti

    a t

    tacchi ,

    finalmente

    colta in luogo svantaggio

    so

    , furono

    tutti trucidati.

    La

    donna trasse

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    72/162

    __ 64 _

    orribil vita

    alquanti

    giorni con

    g l i

    assassini;

    e poi, quando v e n n e a morte non di se

    do

    levasi

    e

    della

    gioventù

    tron ca in nan zi

    tem

    p o

    ,

    ma

    el

    marito

    ,

    ch’ e l l a amava

    sopra

    ogni cosa.

    L’assassinio del comune di

    Serra

    empiè o

    gnuno di terrore.

    Manhés

    s i

    messe

    a

    impor

    re

    l a dovuta

    pena. Egli

    b e n

    intendeva ch e,

    essendo

    i l comune di Serra e grande e for

    t e ,

    dove

    aver

    contezza del tradimento, e

    per

    cqmpiacenza e consentimento, se non v i po

    se le mani,

    lasciò fare.

    I l Generale avea quest’ opinione del

    nostro

    popolo, che

    , essendo

    povero ed ignorante

    ,

    per se stesso non

    sarebbe

    capace di trascor

    rere a violenze

    , quando

    altri

    non

    ve lo traes

    se.

    Il popolo amava di

    procacciarsi

    l a vita,

    sentirsi la santa messa , e

    viversi in

    buo

    na

    pace.

    E

    perché sono

    i preti che possono più

    nel

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    73/162

    _5_

    l’animo

    d e ’ nostri contadini, Manhés pensò di

    colpir

    essi

    prima

    d’ogni a l t r o .

    S e non

    che, convenendo

    eziandio dare un

    castigo a l popolo , ed un castigo grande quan

    to i l delitto avrebbe

    portato

    con se di

    molti

    mali,

    tanto

    più

    che

    disertando

    Serra, s i

    te

    glieva

    i l paese più

    industrioso delle

    Cala

    brie, e da cui i l governo traeva i l

    ferro

    fuso

    ed i

    p r o j e t t i l i d ’ artiglieria

    p er l a

    vicina

    fab

    brica di Mongiana; s i pensò di dare a l po

    polo

    un

    castigo

    morale,

    perché

    l a

    distruzione

    del

    comune

    sarebbe stata

    una

    gran

    perdita.

    I l Generale s i parte di Cosenza, tutto chiuso

    ne’suoi

    pensieri. Passa

    Rogliano,

    Soveria, Ni

    castro, Maida, senza punto fermarvisi. Da

    q ue

    st’ultimo

    comune

    lasciandola

    via

    principale

    per

    giungere più presto ed improvviso, entrò nelle

    foreste ch e cop ron o l e montagne

    d’Aspromonte,

    e senza

    essere annunziato

    pur dalla fama, a

    un tratto piomba

    in

    Serra. Ecco a l l e porte del

    s

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    74/162

    _6_

    comune , senza

    che niuno se

    I’aspettasse, lo

    squillare delle

    trombe.

    Erano

    l e

    scorte e l ’ a v

    viso

    dell’arrivo del

    Generale.

    A quel suono t u t t i s i

    tennero

    perduti, e

    fin nei più t r i s t i s i

    spense

    l a speranza.

    I l Generale entrato che fu nel paese, t r a

    versando

    per l a piazza, vide spettacolo assai

    miserando. Ai canti delle

    vie

    spenzolavano

    ludribri

    di membra umane

    e

    teschi

    spezzati.

    -os’è q u e l l ’

    orrore?

     

    enerale ,

    n oi

    siamo

    i

    parenti

    degli

    uc

    c i s i in quella_notte , noi

    abbiamo

    preso

    ven

    detta

    di

    alcuni di quelli c h ’ e b b ero parte a l

    tradimento.

    Domandate

    ognuno , e troverete

    che p er l e nostre mani sono essi caduti.

    Manhés

    rivolse

    g l i

    occhi

    dal

    fiero

    spettaco

    lo , e ordinò che quelle carni, di là spiccate,

    avessero conforto

    d i sepoltura;

    Smontato nella casa dove avea

    divisato

    , s i

    chiuse

    n e l l e

    sue s t a n z e

    c o l

    cuore

    l a c e r a t o da

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    75/162

    _67_

    crudeli pensieri.

    Egli

    non

    ritrovava

    p iù

    nes

    sun segno di umanità in quelle genti; che an

    z i parevano

    più

    fieri e selvaggi delle

    bestie

    più selvagge. .

    Intanto i principali

    del

    comune, agitati da

    gran paura,

    venivano

    a p orgergli

    omaggio.

    Non

    voglio

    ricevere alcuno,

    egli rispose.

    Non

    sono

    qua

    venuto per omaggi, ma per far giu

    s t i z i a

    ,

    ed e l l a

    sarà piena e

    t e r r i b i l e .

    Diasi

    frattanto alcun ristoro a l l a mia scorta , accioc

    chè

    poi

    s i

    trovi

    pronta

    a

    tutto,

    La notte seguente i l Generale non trovò r i

    poso ,

    intento

    a cercare

    qual modo

    di p e n a

    s i

    convenisse usare.

    Che farò

    io?

    dicea

    sovente seco medesimo.

    B is ogn a a p pe n de re

    a l t r e

    teste

    nel

    luogo

    stes

    so dove

    l’avevano questi selvaggi?

    Ma l e

    ucci

    sioni da costoro commesse

    o

    ve du te s on o

    senza

    numero; ed i l supplizio estremo non

    farebbe

    che loro viep p iù accendere l a febbre che han

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

    76/162

    __ 53_

    n o del sangue

    umano.

    E’ bisogna ritrovare

    una

    p e n a ad essi più spaventevole della morte cui

    già sono nei da gran tempo; bisogna c o l p i r l i

    in

    ciò ch e hanno

    di

    più caro, l e

    loro supersti

    zioni.

    S u l l ’ alba s i

    venne

    ad avvertire i l Generale

    ch e nella

    notte

    g l i abitanti avean

    trafugato

    nei

    luoghi p iù

    alpestri e reconditi quanto c’era

    di bene nelle loro case.

    Questo faceva chiaro

    com’eSsi temessero l e pene severissime

    b an

    dite

    contro i protettori

    e

    i complici d e ’ bri

    ganti.

    Fatto

    giorno, siordinò

    che tutti

    gli abitanti

    di

    Serra senz’eccezione

    dovessero

    venire

    a l l a

    presenza_del Generale per sentirsi qual ma

    niera

    di

    condanna

    s i

    spettava

    a l l e

    loro

    scel

    leraggini.

    La.radunanza fu immensa.

    Preti,

    r i c c h i , po

    veri, vecchi,

    fanciulli, tutti

    v’intervennero

    I l Generale, b e nché pratico di

    quelle

    genti,

  • 8/19/2019 Memorie_autografe_del_generale_Manhès_i.pdf

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