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REPUBLIQUE DU SENEGAL Un Peuple Un But - Une Foi ________________________________ MINISTÈRE DE LÉCONOMIE, DES FINANCES ET DU PLAN ______________ RAPPORT D’AVANCEMENT DE LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME D’ACTION D’ISTANBUL EN FAVEUR DES PMA POUR LA PERIODE 2011-2015 Octobre 2015

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REPUBLIQUE DU SENEGAL

Un Peuple – Un But - Une Foi ________________________________

MINISTÈRE DE L’ÉCONOMIE, DES FINANCES ET DU PLAN

______________

RAPPORT D’AVANCEMENT DE LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME D’ACTION D’ISTANBUL EN FAVEUR

DES PMA POUR LA PERIODE 2011-2015

Octobre 2015

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TABLE DES MATIERES

I. INTRODUCTION ........................................................................................................... - 5 -

II. ARTICULATION PROGRAMME D’ACTION D’ISTANBUL AVEC LA POLITIQUE

DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL DU SENEGAL .................... - 6 -

III. L’ETAT D’AVANCEMENT DE LA POLITIQUE ECONOMIQUE ET SOCIALE, DES

OMD AINSI QUE DU PROGRAMME D’ACTION D’ISTANBUL ........................... - 8 -

a. Capacité de production .................................................................................................... - 9 -

b. Agriculture, sécurité alimentaire et développement rural ............................................. - 15 -

c. Commerce ..................................................................................................................... - 19 -

d. Produits de base ............................................................................................................. - 20 -

e. Développement humain et social .................................................................................. - 21 -

f. Crises multiples et autres défis émergents .................................................................... - 31 -

g. Mobilisation des ressources financières pour le développement et le renforcement des

capacités ....................................................................................................................... - 32 -

h. Bonne gouvernance ....................................................................................................... - 37 -

IV. COHERENCE ET LIENS AVEC L’ORDRE DU JOUR POUR L’APRES-2015 ET

D’AUTRES PROCESSUS MONDIAUX .................................................................... - 42 -

V. CONCLUSION ............................................................................................................. - 45 -

VI. ANNEXES .................................................................................................................... - 46 -

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Liste des abréviations, acronymes et sigles

AGIR Alliance Globale pour la Résilience

AIBD Aéroport International Blaise DIAGNE

ANSD Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie

APD Aide Publique au Développement

ARC African Risk Capacity

BNDE Banque Nationale de Développement des Entreprises

BTP Batiment et Travaux Publics

CEDEAO Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest

CENTIF Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières

CEPOD Centre d'Etudes des Politique de Développement

CFA Communauté Financière Africaine

CMU Couverture Maladie Universelle

CNDP Comité National pour la Dette Publique

CONGAD Conseil des Organisations Non Gouvernementales pour le Développement

CPI Conseil Présidentiel de l'Investissement

CREI Cour de Répression de l'Enrichissement Illicite

CUT Compte Unique du Trésor

DP Direction de la Planification

DPEE Direction de la Prévision et des Etudes Economiques

DPPD Document Pluriannuel de Programmation des Dépenses

EDS Enquête Démographique et de Santé

EPIA Elevage, Production Industrielle et Animale

ESPS Enquête de Suivi de la Pauvreté au Sénégal

FAO Organisation pour l'Agriculture et Alimentation

FONGIP Fonds de Garantie des Investissements Prioritaires

FONSIS Fonds Souverain d'Investissement Stratégique

FTP Formation Technique Professionnelle

GRC Gestion des Risques et Catastrophes

IDE Investissement Direct Etranger

IEC Information Education et Communication

IGE Inspection Générale d'Etat

ISEP Institut Supérieur d'Enseignement Professionnel

ITIE Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives

KWH Kilo Watt Heure

Lux-Dév Coopération Luxembourgeoise pour le Développement

MAEP Mécanisme Africain d'Evaluation des Pairs

MEFP Ministère de l'Economie, des Finances et du Plan

MEPA Ministère National de Développement de l'Elevage

MILDA Moustiquaire Imprégné à Longue Durée d'Action

NASAN Nouvelle Alliance pour la Sécurité Alimentaire et la Nutrition

NEPAD Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique

ODD Objectif de Développement Durable

OFNAC Office Nationale de Lutte contre la Corruption

OMD Objectif du Millénaire pour le Développement

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ONP Observatoire National de la Parité

ONU Organisation des Nations Unies

OSC Organisations de la Société Civile

PAQUET-EF Programme d’Amélioration de la Qualité, de l’Équité et de la Transparence de l'Education et de la Formation

PDESR Plan de Développement de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche

PEPAM Programme Eau Potable et Assainissement du Millénaire

PIB Produit Intérieur Brut

PMA Pays les Moins Avancés

PME Petites et Moyennes Entreprises

PNASA Programme National de Sécurité Alimentaire

PNIA Programme National d'Investissement Agricole

PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement

POAEJ Plan Opérationnel D'action pour l'Emploi des Jeunes

PPP Partenariat Public Privé

PRACAS Programme d'Accélération de la Cadence de l'Agriculture du Sénégal

PREAC Programme de Réformes de l’Environnement des Affaires et de la Compétitivité

PRN Programme de Renforcement de la Nutrition

PSE Plan Sénégal Emergent

PUDC Programme d'Urgence de Développement Communautaire

PUER Programme d'Urgence d'Electrification Rurale

RCCM Registre du Commerce et du Crédit Mobilier

SARL Société Anonyme à Responsabilité Limité

SECNSA Secrétariat exécutif du Conseil national de Sécurité alimentaire

SENELEC Société Nationale d'Electricité

SNEEG Stratégie Nationale d'Equité et d'Egalité de Genre

STI Sciences Technologie et Innovation

TAP Taux d'Achèvement au Primaire

TBS Taux Brut de Scolarisation

TER Train Express Régional

TIC Technologie de l'Information et de la Communication

TVA Taxe sur la Valeur Ajoutée

UEMOA Union Economique et Monétaire de l'Afrique de l'Ouest

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I. INTRODUCTION

Le suivi de la mise en œuvre du programme PMA Sénégal : Le Gouvernement a mis en place, depuis 2003, un Comité National PMA. Au cours de

l’année 2005, un arrêté ministériel a institutionnalisé ce comité et fixé sa composition de

même que ses modalités de fonctionnement. Le comité est composé des représentants

des structures suivantes : (1) la Présidence de la République, (2) la Primature, (3) le

Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan (MEFP) qui en assure la présidence

avec le point focal national et (4) la Direction des Organisations Internationales du

Ministère des Affaires Etrangères. Des structures du MEFP constituent le noyau dur qui

veille au bon fonctionnement du comité à savoir, l’Unité de Coordination et de Suivi de

la Politique Economique (UCSPE/MEF) qui en assure le secrétariat ; l’Agence Nationale

de la Statistique et de la Démographie (ANSD) ; la Direction des Prévisions et des

Etudes Economique (DPEE) ; la Direction de la Planification. Le Centre d’Etudes des

Politiques de Développement (MEF), la Direction du Commerce Extérieur, les

organisations de la Société Civile et le secteur privé, sont associés au fonctionnement

du comité.

Dans le cadre de ses activités, le comité a déjà organisé des ateliers (2005, 2008,

2010) qui ont permis la vulgarisation et l’évaluation progressive du plan d’action de

Bruxelles depuis 2005. Ces ateliers ont regroupé des représentants de l’administration,

du secteur privé, de la société civile, des collectivités locales et des partenaires

techniques et financiers. Les travaux ont abouti notamment à l’adoption d’une matrice

de mesures qui indique, par objectif, les mesures à prendre, leur niveau de réalisation

en référence aux engagements du programme, ainsi que les structures responsables.

Le contenu de la matrice a servi d’input au rapport annuel.

Après la mise en œuvre du Programme d’Action de Bruxelles, la communauté

internationale a adopté, en 2010, à Istanbul un nouveau cadre de développement pour

les pays les moins avancés. Ce cadre, dénommé Programme d’Action d’Istanbul pour

les PMA, vise à surmonter les problèmes structurels qui se posent à ces pays afin

d’éliminer la pauvreté, d’atteindre les objectifs de développement définis sur le plan

international et de leur permettre à ces pays de quitter la catégorie des pays les moins

avancés, à l’horizon 2020.

Le Sénégal est un des 48 pays qui sont officiellement reconnus par les Nations Unies

comme appartenant au groupe de pays les moins avancés (PMA). Le statut de PMA

offre certains privilèges au sein du système commercial international et dans le cadre

des objectifs de développement du millénaire, se caractérisant par un traitement

spécifique pour les PMA, comme l’accès aux marchés des pays développés « en

franchise de droits et hors quota ». Toutefois, les avantages liés à ces privilèges sont

limités par une pauvreté profonde et persistante.

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Le Sénégal a officiellement rejoint les PMA en 2001. Depuis, le pays a déjà fait des

progrès pour sortir de la catégorie. En 2009, par exemple, il avait atteint le seuil de

sortie avec l’indicateur de vulnérabilité économique. Cependant, en 2012, suite aux

changements intervenus dans la structure de l’indicateur même, le pays n’atteint aucun

indicateur de sortie. Le Sénégal fait face à une situation de pauvreté, avec un peu plus

d’un tiers de la population vivant en pauvreté extrême (avec moins d’1.25 $/jour) et

environ la moitié vivant avec moins de 2$/jour, en 2011. La pauvreté reste un problème

essentiellement agricole, car seulement 29 pour cent de la population urbaine a été

recensée comme étant pauvre. Son PIB par personne est parmi les plus hauts de la

région: 1130$, en 2011, contre une moyenne de 774$ pour l’UEMOA. Le taux de

croissance de la population, entre 2000 et 2014, au Sénégal est 2,7%.

Le Gouvernement du Sénégal a décidé, au titre du Plan Sénégal Emergent (PSE), de

faire de la transformation structurelle de l’économie un objectif transversal, à travers la

consolidation des moteurs actuels de la croissance et le développement de nouveaux

secteurs créateurs de richesses, d’emplois et d’inclusion sociale. Cette approche

permet à l’Etat, au secteur privé et autres acteurs de développement, d’œuvrer pour un

développement plus équilibré, de promotion de terroirs et des pôles économiques

viables, afin de stimuler le potentiel de développement sur l’ensemble du territoire

national.

Le Secrétariat Général des Nations Unies a instruit les pays d’élaborer le rapport de

bilan à mi-parcours de la mise en œuvre du Programme d’Action d’Istanbul en vue de la

préparation de la réunion de haut niveau, prévue en juin 2016. C’est à ce titre que le

présent rapport est produit pour faire le point sur l’état d’avancement des mesures

prises par le Sénégal dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’action.

II. ARTICULATION PROGRAMME D’ACTION D’ISTANBUL AVEC LA

POLITIQUE DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL DU

SENEGAL Après une décennie de mise en œuvre de documents de stratégie de réduction de la

pauvreté qui a coïncidé avec l’agenda de développement du Programme d’action de

Bruxelles sur les Pays les Moins Avancés, le Sénégal a adopté un nouveau modèle de

développement pour accélérer sa marche vers l’émergence. Cette stratégie, dénommée

Plan Sénégal Émergent (PSE), constitue le cadre de référence en matière de politique

économique et sociale sur le moyen et le long termes.

Le Gouvernement engagera, à cet effet, les ruptures qui permettront d’inscrire le

Sénégal sur une nouvelle trajectoire de développement. Ces ruptures se traduiront par

des actions hardies pour relever durablement le potentiel de croissance, stimuler la

créativité et l’initiative privée, afin de satisfaire la forte aspiration des populations à un

mieux-être.

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Cette aspiration à un mieux-être se décline en une vision qui est celle d’«un Sénégal

émergent en 2035 avec une société solidaire dans un État de droit». Les

orientations stratégiques qui guident les initiatives à prendre pour traduire cette vision

en actions et résultats tangibles pour le bénéfice des populations, s’appuient sur trois

axes visant :

une transformation structurelle de l’économie, à travers la consolidation des

moteurs actuels de la croissance et le développement de nouveaux secteurs

créateurs de richesses, d’emplois, d’inclusion sociale et à forte capacité

d’exportation et d’attraction d’investissements. Cet axe s’inscrit dans une option

de développement plus équilibré, de promotion de terroirs et des pôles

économiques viables afin de stimuler le potentiel de développement sur

l’ensemble du territoire ;

une amélioration significative des conditions de vie des populations, une lutte

plus soutenue contre les inégalités sociales tout en préservant la base de

ressources et en favorisant l’émergence de territoires viables ; et

le renforcement de la sécurité, de la stabilité et de la gouvernance, de la

protection des droits et libertés et de la consolidation de l’État de droit en vue de

créer les meilleures conditions d’une paix sociale et de favoriser le plein

épanouissement des potentialités.

Les trois axes de la Stratégie permettent, par leurs synergies et leurs effets convergents

et cumulatifs, de créer les conditions de l’émergence. Pour atteindre les objectifs du

PSE, il est impératif de réunir les conditions préalables ou les fondements de

l’émergence, liés au règlement de la question vitale de l’énergie, à la mise en place

d’infrastructures de dernière génération pour le soutien à la production, à l’amélioration

de l’environnement des affaires, au renforcement du capital humain ainsi qu’à la

satisfaction des besoins de financement de l’économie. La réussite du PSE exige de

fortes capacités d’impulsion de l’État et un leadership affirmé. Le Gouvernement

engagera, à cet effet, un programme accéléré de réformes pour la modernisation de

l’Administration publique pour l’adapter aux exigences de performances induites par la

Stratégie.

Des réformes clés sont en train d’être menées pour améliorer substantiellement

l’environnement des affaires. Elles portent, en particulier, sur l’automatisation des

procédures administratives, la mise en place d’un dispositif fiscal et juridique incitatif et

simplifié, l’amélioration de la compétitivité des facteurs de production et la promotion de

l’investissement à fort impact. Ces réformes seront également accompagnées par une

diplomatie économique proactive, un approfondissement de l’intégration pour renforcer

la stabilité régionale et saisir les opportunités offertes par les marchés extérieurs.

Cette stratégie intègre les différents agendas de développement définis par la

communauté internationale, notamment, les Objectifs du Millénaire pour le

Développement, la lutte contre le réchauffement du climat, le NEPAD, les Objectifs de

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Développement Durable (agenda post 2015), ainsi que le Programme d’action

d’Istanbul sur les Pays les Moins Avancés.

Le Programme d’Action d’Istanbul sur les PMA s’appuie sur huit priorités, relatives aux

capacités de production, à l’agriculture et à la sécurité alimentaire, au développement

du commerce et aux produits de base, au développement humain et social, à la gestion

des crises multiples et autres défis nouveaux, à la mobilisation des ressources pour le

développement et le renforcement des capacités. Il a pour objectif principal de

surmonter les problèmes structurels qui entravent, pour ces pays, leur combat afin

d’éliminer la pauvreté, d’atteindre les objectifs de développement définis sur le plan

international et de leur permettre de quitter la catégorie des pays les moins avancés.

Le Sénégal, à travers la mise en œuvre du PSE, cherche un changement de cap, pour

s’inscrire dans une dynamique de croissance de 7% par an, par la pleine exploitation de

ses potentialités et la stabilité de son cadre macroéconomique. Ainsi, pour valoriser ses

potentialités identifiées dans le PSE et exploiter les opportunités qu’elles offrent en vue

d’asseoir un développement économique et accélérer significativement la croissance, il

est nécessaire de définir les conditions de développement des infrastructures

économiques de base et des politiques publiques associées, pour l’émergence de

filières compétitives. Ces politiques sont axées sur le capital humain, le développement

et la mise à niveau des infrastructures (routes, énergies, désenclavement des zones de

production) l’amélioration continue de l’environnement des affaires pour assoir les

bases de l’émergence, avant 2020, conformément au Programme d’action d’Istanbul.

III. L’ETAT D’AVANCEMENT DE LA POLITIQUE ECONOMIQUE ET

SOCIALE, DES OMD AINSI QUE DU PROGRAMME D’ACTION

D’ISTANBUL Le contexte dans lequel s’est déroulée la mise en œuvre à mi-parcours, de la matrice

d’action d’Istanbul, est marqué par d’importantes mutations dans la formulation des

politiques de développement, avec l’avènement du Document de politique économique

et sociale (2011-2015), la Stratégie Nationale de Développement Economique (2013-

2017 et le Plan Sénégal Emergent qui décline les ambitions de faire du Sénégal un

pays émergent à l’horizon 2035.

La période 2011-2014 a été marquée sur le plan économique par une nette évolution du

taux de croissance du PIB réel, qui est passé de 1,7% en 2011 à 4,7% en 2014. Ce

regain de dynamisme traduit le renforcement de la demande intérieure, favorisé par la

consolidation des investissements publics dans l’énergie et les infrastructures, dans un

contexte de démarrage de la mise en œuvre du PSE. Ainsi, le taux de croissance du

PIB réel est ressorti à 4,7% en 2014 contre 3,6% un an auparavant, porté par

l’amélioration de la production dans le sous-secteur agricole, la relance des industries

de l’huile et du sucre, mais également par le dynamisme, notamment, des cimenteries,

des BTP, de l’énergie, des télécommunications ainsi que des services financiers.

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La relance de l’activité économique s’est, par ailleurs, opérée dans un contexte de

maîtrise des prix intérieurs, sous l’effet de la baisse des cours des principaux produits

sur le marché international. Ainsi, l’inflation, mesurée par le déflateur du PIB, s’est

établie à 0,1% contre -1,9% en 2013.

a. Capacité de production

Dans un contexte marqué par l’adoption d’une nouvelle stratégie de développement

économique et social, le Plan Sénégal Emergent (PSE), l’environnement économique

interne s’est révélé davantage favorable suite au ralentissement observé un an

auparavant. En effet, au-delà du renforcement des investissements, notamment, dans

les infrastructures et dans l’énergie, l’économie a tiré avantage des moyens dégagés

par l’Etat au profit du sous-secteur agricole. Ainsi, en dépit des retombées négatives de

la propagation de l’épidémie à virus Ebola dans la sous-région sur les activités

touristiques et le transport, l’activité économique s’est nettement relancée en 2014, au

regard du taux de croissance du PIB réel estimé à 4,7% contre 3,6% en 2013. Ce

regain d’activité reflète principalement l’amélioration de la croissance dans le secteur

primaire ainsi que la vigueur du secteur tertiaire. Dans le secteur secondaire, bien que

l’activité ait ralenti, un dynamisme marqué a été relevé dans les matériaux de

construction, les BTP et l’énergie.

Dans le domaine des mines, le Sénégal compte exploiter son potentiel minier et assurer

l’émergence d’industries structurées autour de ces ressources. L’option de l’État dans le

domaine est de favoriser un meilleur partage de richesse à travers : i) l’implication du

secteur privé national dans l’exploitation, et ii) la mise en place de contrats et d’un cadre

réglementaire préservant les intérêts de l’État. À cet effet, le Sénégal a déjà adhéré à

l’Initiative pour la Transparence dans les Industries extractives (ITIE). Les objectifs

retenus à l’horizon 2020 sont de produire annuellement entre 15 et 20 millions de

tonnes de minerai de fer, 2,5 millions de tonnes de phosphates, 3 millions de tonnes

d’acide phosphorique, 17 tonnes d’or correspondant au triplement de la production

actuelle et 90 tonnes de zircon.

Les principales contraintes liées au développement industriel se rapportent aux coûts

de facteurs de production élevés, en particulier de l’énergie, à la faible intégration de

l’industrie sénégalaise, à l’étroitesse du marché domestique et des problèmes de

compétitivité à l’export, à la faible diversification, à la faiblesse du tissu de production

ainsi que la forte concentration de l’appareil industriel à Dakar. Ce faisant, les

perspectives du sous-secteur «Industrie» sont relatives à l’aménagement des sites et

plateformes industriels et à l’installation des industriels sur les sites dédiés à

l’accélération du rythme de restructuration des entreprises en difficultés, la finalisation

du schéma directeur de redéploiement industriel et la mise en œuvre de la politique de

développement industriel.

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Infrastructures de Transport S’agissant du sous-secteur des transports, l’activité s’est revigorée en atteignant 4,7%

en 2014, soit un gain de 1,2 point de pourcentage par rapport à l’année précédente,

malgré l’effet négatif de l’épidémie à virus Ebola sur le transport aérien. Ce regain est

imputable, particulièrement, au transport terrestre qui continue de bénéficier de

l’élargissement du réseau routier, à la faveur des importants investissements réalisés

par l’Etat.

En effet, les réalisations enregistrées sont globalement meilleures que celles de 2011.

Le nombre de kilomètres de routes revêtues construites est passé de 130 km en 2011 à

120 km en 2012 et le nombre de kilomètres de routes non revêtues construites est

passé de 65km en 2011 à 85km en 2012.

Dans la même dynamique, le linéaire de routes non revêtues construites est passé de

100 km en 2013 à 378 km en 2014, pour un objectif de 325 km. Ces réalisations ne

concernent que le Ministère en charge du Transport routier. L’objectif du Gouvernement

qui consiste à réaliser, en moyenne, 1 000 km de pistes rurales par an a été dépassé

de 200 km avec la conjugaison des efforts de plusieurs ministères dont ceux en charge

de l’Agriculture et de la Décentralisation avec une dotation globale d’un montant de 25

milliards de F CFA dont 5 milliards de F CFA allouée au Ministère en charge du

Transport routier. S’agissant de la réhabilitation des routes non revêtues, la cible de 150

km a été atteinte et même dépassée. En effet, le linéaire de routes non revêtues

réhabilitées s’est établi à 210 km pour un objectif de 317 km, soit un niveau de

réalisation de 67%.

Dans le sous-secteur des infrastructures ferroviaires, les mesures suivantes peuvent

être comptabilisées en termes de modernisation des chemins de fer pour accompagner

l’intégration régionale et les échanges mais aussi les secteurs agricole et minier, en

particulier. A ce titre, on peut citer les actions en faveur de l’opérationnalité du Train

express régional (TER Dakar AIBD), la finalisation de l’étude de faisabilité du projet de

chemin de fer Ziguinchor – Tambacounda – Dakar et du bouclage du financement pour

la réhabilitation de l’axe ferroviaire Dakar – Bamako. Les contraintes résident

essentiellement dans l’état défectueux des installations et matériels ferroviaires rendant

le chemin de fer moins compétitif que la route ainsi que l’occupation anarchique des

emprises ferroviaires.

Concernant les transports maritimes, la construction des infrastructures portuaires de

Ndakhonga à Foundiougne, disposant d’une gare maritime moderne équipée,

l’acquisition de bateaux (Aguene, Diambodj, bateaux taxis) et la réalisation, à

Ziguinchor, d’un complexe frigorifique d’une capacité de 2 000 tonnes peuvent être

capitalisées comme d’importants investissements réalisés en 2014. Il en est de même

pour l’acquisition d’une drague, accompagnée de deux barges et deux remorqueurs

pour l’entretien et la sécurisation des voies navigables et la construction, à Ndakhonga,

d’un terminal d’hydrocarbures avec une zone de stockage de produits pétroliers afin de

diversifier les sources d’approvisionnement.

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Le transport aérien est un important levier dans le système économique national. C’est

un facteur indispensable du développement des échanges commerciaux et du tourisme.

L’Etat a consenti beaucoup d’efforts pour la mise en place d’infrastructures

structurantes nécessaires pour faire de Dakar un Hub aérien sous régional, notamment

la construction du nouvel Aéroport International Blaise Diagne (AIBD). Dans ce cadre le

Gouvernement réaffirme sa volonté de faire du tourisme un levier de croissance et de

création d’emplois avec un objectif de 3 000 000 de touristes en 2023, et un objectif

intermédiaire de 1 500 000 touristes en 2016.

Energie

Dans le domaine de l’énergie, le Gouvernement est résolument engagé à augmenter

les capacités de production à moindre coût et de distribution de l’électricité à travers la

construction de centrales, l’amélioration du réseau de distribution et de transport et

l’accélération du rythme de mise en œuvre des concessions.

Pour ce qui est de l’amélioration de l'accès aux services énergétiques, l’utilisation de

l’électricité est désormais élargie à plus de 8 millions de personnes, soit 61% (EDS

2014) de la population en 2014, pour 85% dans les zones urbaines alors que dans les

zones rurales, elle est de 33% pour une cible de 30%. Ces résultats ont été enregistrés

dans le cadre de la mise en œuvre du service universel, notamment le Programme

d’urgence d’électrification rurale (PUER) et les projets d’électrification rurale d’initiative

locale (ERIL). En outre, le coût moyen de production de l’électricité a connu une nette

baisse passant de 95,5 FCFA le kWh en 2013 à 83,21 F CFA en 2014 pour une cible

attendue à 93 F CFA. Ce résultat a été obtenu grâce à la fermeture de centrales non

économiques, aux efforts consentis en matière de disponibilité des centrales (81,50%)

et à la baisse du cours du baril de pétrole.

Toutefois, le secteur de l’électricité reste très dépendant des importations des produits

pétroliers avec un parc de production vétuste, dominé par une énergie à 90% d’origine

thermique générant des coûts de production très élevés. En dépit des subventions mal

ciblées qui pèsent sur les finances publiques (125 milliards de CFA en 2011, 105

milliards en 2012), les prix de l’électricité restent parmi les plus élevés au monde et

grèvent la compétitivité des entreprises et le pouvoir d’achat des ménages. À cela,

s’ajoute un réseau de distribution peu performant pour faire face à une demande sans

cesse croissante.

Pour pallier les difficultés liées à l’approvisionnement en pétrole et dans un souci

d’accès universel aux services énergétiques, un mix énergétique est installé

progressivement, avec notamment la création de l’Agence Nationale des Energies

Renouvelables. Cette dernière est chargée de promouvoir les sources d’énergie

durable et dans cette dynamique des lampadaires solaires sont installés partout dans le

pays et des mini-centrales solaires construites dans les zones rurales.

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Dans le même temps, les projets du plan de production de la SENELEC visent à

l'horizon 2017 un mix énergétique garantissant une bonne couverture de la demande,

une diversification des sources de production, et la baisse des coûts de production de

l'électricité. A ce titre, des contrats d’achat d’énergie renouvelable ont été signés pour

une puissance totale de 230 MW dont 150 MW en éolienne et 80 MW au solaire. Ces

centrales modernes seront mises en service à partir de l’année 2016.

Science, technologie et innovation. Le PSE considère dans ses réformes, la mise à contribution des Sciences,

Technologies et Innovations (STI) à travers une valorisation efficiente des résultats de

la recherche et l’accès à la technologie dans les domaines stratégiques tels le

renforcement de la productivité de l’agriculture, la transformation agroalimentaire et les

TIC. Il s’agira d’accélérer les réformes structurelles, la diffusion des innovations

technologiques, et la promotion de la recherche afin de booster le processus de

développement, via l’application des sciences et des technologies. Pour cela,

d’importantes initiatives sont actuellement prises afin de promouvoir une meilleure

coordination de la production et la vulgarisation des résultats de la recherche, un

fonctionnement plus efficient des institutions de recherche ; de recentrer et de

déterminer les priorités des activités de recherche & développement.

A ce titre, le Plan de Développement de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche

(PDESR, 2013-2017) qui intègre les recommandations de la Concertation Nationale sur

l’Avenir de l’Enseignement Supérieur (2013) accorde une place importante aux

sciences, à la technologie, à la recherche appliquée et à l’innovation technologique.

Concernant le développement des STI au Sénégal, trois axes importants sont à

satisfaire : (i) la mise en place d’infrastructures numériques et technologiques pour

faciliter les enseignements et la recherche mais aussi d’un écosystème et un plateau

technique favorables au développement des STI ; (ii) la disponibilité de l'Internet très

haut débit ; (iii) la formation et le renforcement de capacités continu, vu l’évolution

rapide de la technologie pour obtenir des ressources humaines de qualité. En

collaboration avec le secteur privé, l’Etat a mis en place un incubateur (CTIC-Dakar,

opérationnel depuis 2012) des petites entreprises et des porteurs de projets TIC, pour

accompagner et impulser l’innovation et la créativité dans le domine des TIC : 75 PME

accompagnées avec un chiffre d'affaires de 2 500 milliards FCFA. Celui des régions

commence à s’installer à St Louis et Ziguinchor. L’objectif est de l’installer dans les 14

régions, en commençant par celles qui disposent d’universités ou centres universitaires,

pour avoir à portée des ressources humaines formées (étudiants en master et

doctorants en STI). Aussi, plusieurs startups TIC nationaux ont mis en place de

nouvelles solutions technologiques, très innovantes, dans les domaines de la santé, de

l’agriculture, du e-banking et des transferts électroniques d’argent, de l’éducation, etc.

La stratégie adoptée vise, entre autres (a) à mettre les TIC au cœur du développement

de l’enseignement supérieur et de la recherche par le renforcement de l’utilisation des

TIC pour l'amélioration de l'enseignement et la production de ressources numériques ;

(b) à renforcer la productivité de l’agriculture et des capacités de transformation

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agroalimentaire ; (c) à développer la recherche appliquée et partager les résultats à

travers l’interconnexion des établissements d’enseignement supérieur ; (d) le

développement de la médecine à travers le renforcement des plateaux médicaux des

hôpitaux, la promotion et le développement de cliniques spécialisées et

l’industrialisation du médicament et des aliments enrichis et ; (e) à développer des

services numériques et des applications innovantes au service aux usagers dont le

portail des démarches administratives.

Les principales actions et mesures en cours de mise en œuvre et en perspectives

concernent: (i) la mise en place d'Institut de Formation en Technologie Automobile ; (ii)

l’élargissement de la carte universitaire avec la construction de la deuxième université

de Dakar à Diamniadio, de l’Université du Sine-Saloum au centre du pays (pour une

capacité de 15 000 étudiants) et d’Instituts Supérieurs d’Enseignement professionnel

(ISEP) spécialisés dans toutes les régions ; (iii) la création d’une Université virtuelle

avec des espaces numériques ouverts dans les régions ; (iv) l’installation des Centres

de recherche et d’essai dans les régions ; (v) le programme de construction et

d’équipement des laboratoires ; (vi) la mise en place d'un pôle de technologie

numérique à Diamniadio; (vii) le développement de l'industrie des TIC.

Toutefois, le Sénégal a encore des efforts importants à faire en matière de recherche et

d’utilisation des nouvelles technologies, surtout dans les domaines de la sécurité des

données personnelles, de la protection des végétaux, de la conservation de la

production (agricole et animale) et de l’assurance, de la sécurité des biens et des

personnes. A ce propos, les autorités politiques et les universitaires doivent veiller à

l’utilisation optimale des résultats de la recherche, de la production scientifique et

technologique. Elles doivent également réfléchir sur la mise en place d’une stratégie

efficace de financement des institutions de recherche et de développement

technologique et d’accompagnement des incubateurs et des structures d'innovation

numérique.

Développement du secteur privé

Au cours de ces cinq dernières années (2011-2014), diverses actions dans le sens

d'améliorer l'environnement des affaires et la compétitivité de l'économie sénégalaise

ont été conduites. Le gouvernement s'est résolument engagé à accélérer les réformes à

travers le Programme de Réformes pour l’Environnement des Affaires et la

Compétitivité. Cette politique poursuit l’approfondissement et la consolidation de la

politique de libéralisation mise en œuvre.

A ce titre, le Sénégal a compris les enjeux du développement du secteur privé en ce

sens qu’il permet la création d’emplois. Ainsi, l’importance dévolue à l’appui au secteur

privé atteste de toute la contribution qu’il est possible d’en tirer pour le développement

économique. La politique de développement du secteur privé se décline en un

ensemble de mesures que l'Etat initie et exécute dans le but de faciliter

l’épanouissement économique du secteur privé et renforcer le dialogue public-privé.

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L’assainissement de l’environnement des affaires fait partie des chantiers phares du

Gouvernement, à travers un dialogue franc et ouvert entre toutes les parties prenantes

et un partage d’expériences, afin de développer l’investissement et la croissance. C’est

ainsi que dans le domaine de l’autonomisation des procédures administratives

d’importantes mesures ont été prises, notamment : la mise en service de la télé

procédure du permis de construire et sa généralisation ; la généralisation de la télé

déclaration de paiement des impôts et taxes ; l’automatisation de la procédure de

création d’entreprises ; l’achèvement de l’informatisation du RCCM et de la chaine

commerciale ; la Télé procédure de transfert de propriété ; la mise en place du Système

d’information crédible sur le foncier (automatisation du livre foncier et des réserves

foncières, etc.) et l’élaboration d’une charte d’engagement sur les délais de délivrance

d’un acte administratif.

En outre, le dispositif fiscal et juridique a été simplifié pour rendre le cadre plus incitatif

pour le secteur privé. A cet effet les mesures prises ont concerné : l’amélioration du

cadre législatif et réglementaire (Code General des impôts, Code des douanes, Code

des investissements, Code minier, Code des Ports, Code des collectivités locales etc.) ;

l’achèvement de la réforme du code des procédures civiles pour un jugement diligent

des contentieux économiques et une protection des investisseurs ; l’adoption d’une

nouvelle loi sur le Partenariat Public Privé ; l’élaboration et l’adoption d’une Charte de la

Délégation de Service Public pour accroitre la participation du privé national dans les

concessions de biens et services publics ; l’adoption d’une législation du travail qui

garantit la productivité du travail et les principes du droit humain ; la contribution à la

mise en œuvre des réformes communautaires (OHADA, BCEAO, UEMOA/ CEDEAO,

etc.).

Dans le cas de l’amélioration de la compétitivité des facteurs de production

d’importantes actions ont été prises. Il s’agit : de l’accroissement du financement des

PME (crédit-bail, finance islamique, fonds d’investissement, lignes de garantie, etc.) ; la

mise en place de zones économiques et de pôles d’Investissements privés pour

accroitre la disponibilité du foncier aménagé ; l’adoption d’une charte nationale

définissant l’investissement à fort impact et le cadre réglementaire.

L’administration fiscale a introduit des améliorations et facilités en ce qui concerne la

déclaration et le paiement des impôts intérieurs à travers à la réforme du code général

des impôts. Ces mesures vont globalement engendrer un gain substantiel de temps

pour la déclaration et le paiement, en particulier de la TVA et des taxes sociales. La

procédure fusionnée de raccordements à l'eau, à l'électricité, à l'assainissement et aux

télécommunications est mise en place à la mi-janvier 2014. Les entreprises font toutes

les démarches en une seule étape et en un seul lieu et sont raccordées, au plus tard,

dans un délai de 40 jours pour les quatre branchements.

S’agissant des réformes structurelles, le Gouvernement a inséré dans le dispositif

juridique une loi PPP (Partenariats public-privé). Par ailleurs, de nouveaux outils de

financement innovants tels que le Fonds de Garantie des Investissements Prioritaires

(FONGIP) et le Fonds Souverain d’Investissements Stratégiques (FONSIS) sont

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promus, à côté de la Banque Nationale pour le Développement Economique (BNDE),

pour lever les contraintes d’accès au financement des PME, en particulier.

Toutes ces mesures et initiatives ont permis au Sénégal de faire partie des 10 premiers

réformateurs dans le monde et d’occuper la deuxième place en Afrique.

b. Agriculture, sécurité alimentaire et développement rural

L’Agriculture au sens large occupe une place centrale dans l’économie nationale et

constitue un levier essentiel pour la satisfaction des besoins alimentaires des

populations, la création de richesse et l’assurance d’une sécurité alimentaire durable.

Elle occupe 60% de la population active et contribue pour seulement 7% au PIB.

Toutefois, elle est confrontée à plusieurs contraintes d’ordre naturel parmi lesquelles la

dégradation des sols et la baisse conséquente de la fertilité. Pour relever les défis et

contraintes du développement rural et agricole, l’Etat du Sénégal a adopté le

Programme d’Accélération de la Cadence de l’Agriculture Sénégalaise (PRACAS), qui

est le volet agricole du Plan Sénégal Emergent (PSE).

Les principaux objectifs du PRACAS, à l’horizon 2017, sont fixés comme suit :

- (i) l’autosuffisance en riz en 2017, avec une production de 1 600 000 tonnes de

paddy ;

- (ii) l’autosuffisance en oignon en 2016, avec une production de 350 000 tonnes ;

- (iii) l’optimisation des performances de la filière arachidière avec une production

en 2017 de 1 000 000 tonnes et un volume d’exportation de 100 000 - 150 000

tonnes par an et (iv) le développement des filières fruits et légumes de contre-

saison avec un objectif d’exportation de 157 500 tonnes, en 2017.

Dans le sous-secteur agricole, l’activité s’est améliorée en affichant une progression

estimée à 3,6% en 2014, après une hausse de 2,7% l’année précédente et ce, en dépit

de l’installation tardive de l’hivernage et du déficit pluviométrique observé dans

plusieurs zones agro-écologiques. En effet, les mesures prises par le Gouvernement en

termes de mise à disposition de semences à cycle court, dans le cadre du programme

d’adaptation, ont permis d’atténuer l’impact négatif du retard pluviométrique sur les

cultures. Le sous-secteur de l’agriculture a ainsi connu en 2014 un taux de croissance

en volume de 7,8% et sa contribution au PIB se situe environ à 6,9%, contre 6,8% en

2013, à la faveur de l’agriculture vivrière qui s’est inscrite en hausse de 6,3% en 2014 et

au dynamisme de l’horticulture et des performances observées dans la production de

riz, de sorgho et de niébé.

La production céréalière estimée en 2012 à 1 669 962 tonnes, a connu une hausse de 52% par rapport à l’année 2011 et de 16% sur la moyenne des cinq dernières années.

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Cette production était principalement constituée du mil pour 42% suivi du riz à hauteur

de 37,7%. En 2014, les productions de mil et de maïs ont connu chacune des baisses

de -21% dues à une baisse des superficies emblavées.

Concernant la filière riz, elle a connu des contre-performances sur la période 2011-

2013, avec un taux d’accroissement moyen de -8%. Mais ayant bénéficié en 2014 d’un

programme visant l’autosuffisance à l’horizon 2017 (avec une production attendue de 1

600 000 tonnes de paddy) elle a progressé de 28% par rapport à l’année 2013,

occupant ainsi la première place de la production céréalière avec une contribution de

44,7%. Ces résultats sont dus à une augmentation des superficies irrigables dans la

vallée du Fleuve Sénégal (un total de 125 162 ha aménagés) et à l’Anambé (environ

5000 ha aménagés au total) avec des taux de mise en valeur respectifs de 62,2% et

32,27%. Plus globalement, le sous-secteur a profité de la mise en œuvre du PRACAS

qui vise à construire une agriculture compétitive, diversifiée et durable, conformément

aux orientations du PSE.

Au total, le sous-secteur agricole a connu des avancées importantes et enregistré

quelques contreperformances au cours de l’année 2014. D’importants efforts ont été

consentis en termes de maîtrise de l’eau, d’accès aux intrants et aux matériels et

équipements, de prise en compte du genre, si bien que par rapport à l’année 2013, une

amélioration nette a été notée pour l’essentiel des spéculations. Toutefois, le sous-

secteur devrait bénéficier de la mise en œuvre des corridors céréaliers et la promotion

d’une agriculture à haute valeur ajoutée. A ce titre, les priorités dès 2015, sont, entre

autres, la construction et la réhabilitation des aménagements hydro-agricoles, le

renforcement en intrants (matériel agricole, semences certifiées et engrais), la mise en

place d’infrastructures de stockage post récolte et le renforcement de la recherche, de

l’appui conseil, le renforcement de la présence des femmes dans les conseils ruraux qui

sont les instances décisionnelles en milieu rural, la facilitation de l’accès à la terre et

aux autres facteurs de production pour les femmes et la désagrégation par sexe des

données présentées par les projets et programmes.

Aussi, le Gouvernement du Sénégal, les membres du G8 et d'autres partenaires

techniques et financiers ainsi que le secteur privé se sont engagés dans le cadre de la

« Nouvelle Alliance pour la Sécurité Alimentaire et la Nutrition » (NASAN), à renforcer

l'engagement mondial pour la sécurité alimentaire et la nutrition. Cette initiative, lancée

au sommet du G8 en 2012, vise essentiellement à combler le gap de la visibilité du

secteur privé dans les efforts de développement du Gouvernement et des partenaires

techniques et financiers et d’attirer et mobiliser l'investissement privé national et

international pour stimuler et soutenir le développement durable du secteur agricole, en

renforcement de la mise en œuvre accélérée du Programme National d’Investissement

Agricole (PNIA).

Pour rappel, la composante « Elevage, Productions et Industries Animales - EPIA » du

PSE a défini des objectifs stratégiques qui visent à accélérer le développement des

filières animales, dans une perspective de réalisation de la sécurité alimentaire,

d’amélioration des revenus et de préservation des ressources naturelles. Il a été retenu,

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à cet effet, qu’une approche intégrée favorisant le développement des chaines de

valeur soit adoptée.

La stratégie d’intervention dans le sous-secteur pour la réalisation des objectifs définies

sur la période 2013-2017, consiste ainsi en : (i) l’amélioration de la productivité et de la

compétitivité des filières animales, (ii) la création d’un environnement favorable au

développement des systèmes d’élevage, (iii) le renforcement des infrastructures de

transformation, de conservation et de commercialisation des produits animaux, avec

une meilleure intégration dans la filière industrielle et (iv) l’amélioration de la

structuration des segments industriels et familiaux des filières majeures (lait local,

bétail-viande, aviculture et cuirs et peaux).

Les indicateurs de performance de la liste restreinte suivis par le MEPA dans le cadre

du PSE et du PNDE sont (i) la production de viande et d’abats en tonne, (ii) la

production de lait en millions de litres, (iii) la production d’œufs de consommation en

unités et (iv) les exportations de cuirs et peaux en tonne.

La production de viande et d’abats réalisée en 2012 est estimée à 189 729 tonnes,

comprenant de la viande bovine pour 41%, de la viande de volaille pour 30%, de la

viande de petits ruminants (ovins et caprins) pour 23% et de la viande porcine pour 6%.

L’amélioration du potentiel génétique pastoral a contribué à l’augmentation de la

production et de la productivité du sous-secteur. En effet, la production de viande et

d’abats réalisée en 2014 porte sur un volume estimé à 208 527 tonnes, comprenant la

viande bovine pour 36%, la viande de volaille pour 36%, la viande de petits ruminants

(ovins et caprins) pour 22% et la viande porcine pour 6%. Par rapport aux prévisions de

216 332 tonnes, le taux de réalisation est de 94%. Ce résultat s’explique par la

contraction des abattages de bovins (-5 000 tonnes) avec une sous-filière bovine

subissant les effets d’une baisse drastique de la pluviométrie induisant notamment un

assèchement rapide des points d’eau temporaires et une forte diminution du disponible

fourrager ; d’ovins (-30,3%), mais également de la production de volaille (-0,7%).

Toutefois, par rapport à 2013, la production a enregistré une légère augmentation de

4%, soit 6 647 tonnes grâce principalement à la filière avicole industrielle.

De manière générale, les contraintes qui ont entravé les performances du sous-secteur

de l’élevage sont liées (i) à l’insuffisance des ressources allouées au sous-secteur de

l’élevage (ii) à une protection zoosanitaire insuffisante relative au déficit de ressources

financières, à la non-disponibilité des vaccins, aux déficits de parcs à vaccination, (iii) à

une insuffisance des infrastructures et équipements d’élevage, de transformation et de

commercialisation des produits animaux, (iv) au manque de structuration des filières

animales, (v) aux limites dans le pilotage sectoriel et à la collecte des données et à la

qualité des statistiques.

Dans le domaine de la pêche, d’importantes réformes sont en cours avec pour objectif,

la régénération et la gestion pérenne de la rente halieutique de même que le

développement de l’aquaculture pour renforcer sa contribution à la sécurité alimentaire

et à la création de richesse et d’emplois. Toutefois, à court terme, la rareté de la

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ressource continuera de constituer un obstacle au développement des activités de

pêche qui sont projetées en hausse de 3,5% en 2015 contre une estimation de 0,9% en

2014.

Dans le cadre du développement de l’agriculture et de la lutte contre l’insécurité

alimentaire, le Sénégal a entamé un vaste programme de modernisation et

d’intensification qui vise à mettre en œuvre une approche intégrée favorisant le

développement de chaînes de valeur et la structuration des filières. Elles s’inscrivent

dans une dynamique de valorisation des ressources et potentialités agro-écologiques

des différentes zones du pays. Ces actions permettent de mettre en valeur le potentiel

de l’agriculture commerciale tout en favorisant le développement de l’agriculture

familiale.

La production agricole nationale ne couvre qu’environ la moitié des besoins en produits

alimentaires des populations. La majorité de la population active est paysanne et

l’agriculture joue un rôle central dans l’approvisionnement. De plus, les cultures

vivrières sont essentiellement autoconsommées, notamment en milieu rural.

L’accessibilité alimentaire est ainsi doublement dépendante des performances de

l’agriculture et des conditions du marché mondial des produits agricoles. Les ménages

urbains et ruraux dépendent de plus en plus des marchés pour assurer leur

approvisionnement en produits alimentaires locaux ou importés. Dans un contexte où la

croissance économique est limitée et que les ménages les plus pauvres en profitent

très peu, le pouvoir d’achat des populations subit une forte baisse et entraîne des

difficultés d’accès à une alimentation correcte

Le changement climatique est à l’origine de conditions météorologiques extrêmes

(sécheresse, inondations, etc.) qui menacent la sécurité alimentaire et les moyens

d’existence des ménages les plus vulnérables. Les conditions alimentaires des

populations ne cessent de se dégrader. Le phénomène est plus accentué en milieu

rural. Entre 2010 et 2014, le taux d’insécurité alimentaire, mesuré par le score de

consommation alimentaire, a doublé passant de 15% à 30%1. Tandis que sur la même

période, le taux d’insécurité alimentaire est passé de 8,0% à 12,2% en milieu urbain.

Toutefois, la proportion de personnes souffrant de faim est passée de 24,5% en 1990 à

10% en 2014. Ce qui fait que le pays a atteint, en partie, le premier objectif du

millénaire pour le développement (OMD).

Afin de lutter contre le phénomène récurrent de l’insécurité alimentaire, l’Etat a élaboré

et mis en œuvre le Programme national d’Appui à la Sécurité alimentaire (PNASA).

L’objectif du PNASA est de combattre l’insécurité alimentaire par un rééquilibrage des

investissements vers les groupes vulnérables, une augmentation durable de la

productivité et du niveau de production combinée à des mesures susceptibles de

garantir l’accessibilité des populations, tant quantitativement que qualitativement, aux

denrées alimentaires. La mise en œuvre du PNASA a démarré en fin 2010 grâce au

soutien de la l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO)

et de la République populaire de Chine, dans le cadre de la coopération sud-sud.

1 Rapport de l’enquête nationale sur l’agriculture, la sécurité alimentaire et la nutrition en octobre 2014 (SECNSA)

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En outre, dans le cadre de l’Alliance globale pour l’initiative résilience au Sahel et en

Afrique de l’Ouest (AGIR), le Sénégal a entamé le processus d’identification des

priorités nationales en matière de résilience2. L’objectif global de l’AGIR est de réduire

significativement et durablement la vulnérabilité alimentaire et nutritionnelle des

ménages.

Il s’y ajoute que depuis l’année 2014, l’Etat du Sénégal est en train d’élaborer et de

mettre en œuvre des plans nationaux de riposte à l’insécurité alimentaire et à la

malnutrition sous la coordination du Secrétariat exécutif du Conseil national de Sécurité

alimentaire (SECNSA). Au total, 618 395 personnes ont bénéficié d’une assistance

alimentaire directe pour un objectif de 675 000 personnes. En 2015, le plan national

vise à assister 927 416 personnes.

En 2012, l’Etat du Sénégal a adhéré à la Mutuelle panafricaine de Gestion des Risques

(ARC) pour renforcer sa capacité à gérer les risques liés aux catastrophes naturelles, à

s’adapter aux changements climatiques et à assister les populations exposées au

risque d’insécurité alimentaire. Le Sénégal a reçu de l’ARC un montant de 16,5 millions

de dollars américains, en 2014 afin de soutenir 927 416 personnes menacées par

l’insécurité alimentaire et d’acquérir 14 839 tonnes d’aliment de bétail, vendues à des

prix subventionnés aux pasteurs.

c. Commerce

Le Sénégal appartient à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest

(CEDEAO) composée de 15 pays et à l’Union Economique et Monétaire Ouest africaine

(UEMOA) qui compte 8 pays. Le Sénégal constitue la deuxième économie de l’UEMOA

(sur huit pays).

Cette appartenance à des organisations sous-régionales ouvre l’accès à un marché

communautaire d’environ 300 millions de consommateurs, renforce la compétitivité

intra-communautaire des entreprises et facilite la libre circulation des personnes, des

biens, des services et des capitaux. Elle contribue à la stabilité macroéconomique dans

les pays membres à travers la surveillance multilatérale, la mise en place d’un tarif

extérieur commun et l’harmonisation des politiques sectorielles.

Dans cette perspective, l’adoption du Tarif Extérieur Commun constitue une pièce

fondamentale, en vue de la création d’une union douanière future, notamment dans le

programme d’intégration de la CEDEAO. De plus, il faut noter que l’adoption de cet

important instrument de politique commerciale est une exigence préalable dans le cadre

des négociations sur les APE avec l’Union Européenne. Ainsi, l’offre d’accès au marché

va s’adosser sur un TEC pertinent qui protège, de façon efficiente, les produits et

secteurs sensibles de l’agriculture.

2 La résilience est définie comme « La capacité des ménages, des familles et des systèmes vulnérables à faire face à l’incertitude

et au risque de choc, à résister au choc et à y répondre efficacement, ainsi qu’à récupérer et à s’adapter de manière durable ».

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Les exportations du Sénégal ont connu, au cours de ces cinq dernières années (2010 –

2014), une tendance haussière passant de 978,2 milliards de FCFA en 2010 à 1206,1

milliards de FCFA en 2014. En 2014, elles sont ressorties en hausse de 2,8% par

rapport à 2013. Les principaux produits exportés, au cours de la période sous revue,

sont les produits de la pêche, l’or non monétaire, les produits pétroliers, le ciment,

l’acide phosphorique, les produits arachidiers, les phosphates et l’engrais.

La structure des échanges avec l’extérieur reste quasi-stable sur la période 2010-2014

avec une prédominance des exportations des produits pétroliers, de l’or non monétaire,

des produits de la pêche, du ciment et de l’acide phosphorique. Par ailleurs, entre 2012

et 2013, l’or non monétaire a occupé le premier rang des exportations du Sénégal au

détriment des produits pétroliers. Toutefois en 2014, les produits de la pêche ont

occupé le devant de la scène, tirés principalement par les poissons frais de mer. Aussi,

faut-il noter le début de l’exploitation du zirconium au Sénégal en 2014, avec des

expéditions de 4 milliards de FCFA au cours de l’année.

Les contraintes au développement du commerce se traduisent par des perturbations

dans l’approvisionnement du marché intérieur, combinées à des prix élevés. Elles sont

principalement liées à : l’insuffisance des moyens d’intervention et de surveillance des

marchés et circuits de distribution, la faiblesse de l’offre et son caractère peu diversifié

tant pour le marché intérieur que pour le marché extérieur, le manque de structuration

du secteur, la faible concurrence sur certains segments de marchés et des circuits de

distribution insuffisamment structurés. Le secteur reste dominé par l’informel, d’où la

nécessité d’aller vers sa modernisation, à travers le développement de la grande

distribution et de la moyenne distribution et l’implantation au sein des principaux pôles

économiques de marchés de gros pour le stockage, le conditionnement et la

commercialisation des produits locaux.

d. Produits de base

La faible industrialisation de la transformation des produits agricoles et la prédominance

du marché informel caractérisé par l’insuffisance de contractualisation entre les acteurs,

la faible réglementation et des mécanismes de régulation ne couvrant pas toutes les

filières agricoles (ne permettant pas de garantir une bonne rémunération des acteurs de

la chaine de valeur) constituent des goulots d’étranglement qui limitent l'augmentation

de la production agricole à mettre sur le marché en réponse à la demande croissante

des populations urbaines.

C’est pourquoi, le Gouvernement avec toutes les parties prenantes compte concentrer

et booster ses investissements agricoles dans des produits hautement stratégiques

pour le Sénégal touchant la totalité du monde rural à savoir le riz, l’oignon, l’arachide et

les fruits et légumes de contre saison. Ce choix traduit également la volonté du

Gouvernement d’obtenir rapidement des impacts avec des actions ciblées tant au

niveau de la production que de l’approvisionnement en semences de qualité certifiées,

des infrastructures de stockage et des équipements et matériels agricoles. Le choix

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porté sur le riz et l’oignon, l’arachide et les fruits et légumes de contre saison trouve

aisément sa pertinence et se justifie pour principalement : (i) la couverture de

l’ensemble du Sénégal avec ces produits, soit par le nombre de producteurs impliqués,

soit par le nombre de consommateurs concernés ; (ii) la suppression graduelle de la

dépendance alimentaire ; (iii) le développement des exportations ; (iv) la création de

nouveaux emplois et de revenus supplémentaires.

Pour ce qui est de l’horticulture, elle a été régulièrement classée, ces dernières années,

comme la composante la plus performante de l’agriculture sénégalaise. Les

exportations horticoles sont passées de 58 000 tonnes en 2011 à 85 414 tonnes en

2014 pour une production globale de prés d’un million de tonne.

S’agissant de l’objectif d’autosuffisance en oignon à l’horizon 2016, les résultats

enregistrés en 2014 sont satisfaisants. En effet, la quantité d’oignon produite a atteint

un niveau record de production en passant de 230 000 tonnes en 2013 à 245 000

tonnes en 2014. Cette importante réalisation a permis de réduire les importations

d’oignons de 23% par rapport à l’année 2013. Par ailleurs, dans le cadre de la

sécurisation de la production nationale et pour permettre aux producteur de tirer profit

de leurs exploitations, le Gouvernement, à travers l’Agence de Régulation des Marchés,

entreprend chaque année un gel des importations de l’oignon et aide à rendre le produit

plus compétitif avec la construction de magasins de stockage, la diffusion de technique

de séchage, entre autres.

Le gel des importations peut donc constituer une solution « palliative », mais ne permet

pas de régler le problème de fond qui est l’insuffisante compétitivité de la production

locale par rapport à l’oignon importé. Si les producteurs sénégalais veulent parvenir à

gagner des parts de marché, il est nécessaire qu’ils parviennent à approvisionner les

marchés sur une période plus longue et à fournir un oignon de la même qualité que

l’oignon étranger. En développant une production précoce à partir de bulbilles et

conservant la production tardive par le stockage, il est possible d'approvisionner les

marchés pendant presque toute l'année. Outre les nouvelles techniques de production

et le développement des infrastructures de stockage que cela suscite, la capacité de

conservation de l’oignon est fortement déterminée par la qualité du produit.

e. Développement humain et social

Le Sénégal a opté pour une approche novatrice du développement humain et social qui

met l’accent sur les interactions et influences positives entre la croissance, la protection

sociale et la gouvernance. Ce changement de paradigme est une rupture par rapport à

une vision de l’émergence qui fait de la croissance une fin en soi et considèrerait la

protection sociale comme un secteur de consommation des retombées de la

croissance.

La hausse de la productivité souhaitée est tributaire de la qualité de la main d’œuvre

employée. Parallèlement à la mise à profit du dividende démographique, la stratégie

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mise sur la promotion du capital humain par des investissements conséquents d’une

part dans les secteurs de la santé et de l’éducation pour améliorer l’offre de service et

d’autre part dans la protection sociale pour adresser la question de la demande sociale

solvable et de la durabilité. La protection sociale est un investissement public dans le

capital humain qui facilite les comportements de prise de risques et permet également

aux populations de prévenir et/ou d’atténuer les risques.

Education

Pour le Gouvernement du Sénégal, le système éducatif doit mieux contribuer à la mise

à disposition de ressources humaines de qualité, capables de s’adapter aux évolutions

scientifiques et technologiques, capables d’innover. L’État a donc pour ambition de

créer une école de l’équité et de l’égalité des chances, une école qui peut porter ses

ambitions pour l’émergence. Aussi, les nouvelles options mettront l’accent sur la

correction des disparités dans l’offre, la professionnalisation des enseignements du

collège au supérieur, et la formation des jeunes dans des filières conformes à la

demande du secteur privé.

À travers l’éducation et la formation, il s’agira d’offrir des possibilités équitables à tous

les enfants, en prenant en compte les disparités sociales, régionales, de genre, et dans

la répartition des infrastructures et des personnels d’encadrement. L’option du

Gouvernement est de mettre l’accent sur les sciences, technologies et mathématiques

dans le cycle fondamental et dans les lycées ainsi que sur la professionnalisation des

filières notamment à travers les partenariats public-privé. C’est dans ce cadre que

s’inscrit la création de nouveaux lycées professionnels spécialisés, avec des filières

mieux articulées aux potentialités économiques des localités.

Concernant le sous-secteur de l’Education, la politique éducative mise en œuvre

s’articule autour d’objectifs stratégiques clairement définis et vise, entre autres, la

«scolarisation primaire pour tous les enfants en âge scolaire». L’analyse de la

dynamique des effectifs et des populations scolarisables révèle une hausse des

recrutements dans l’enseignement primaire. Le Taux Brut de Scolarisation global est

passé de 67,1 % en 2000 à 93,9 % en 2011 et à 94,7% en 2014.

Le Taux d’Achèvement du cycle Primaire (TAP), qui est de 73,4% en 2014, n’était que

de 65,6% en 2011 et 38,5 en 2000. Ce progrès, bien qu’important, a un rythme encore

lent par rapport à l’objectif de 90% pour 2015. Cependant le rythme est plus satisfaisant

chez les filles que chez les garçons, ce qui dénote de la bonne prise en charge des

contraintes relatives à l’éviction des filles du système scolaire.

Pour l’Enseignement supérieur et la Recherche, le Sénégal a lancé, en 2013 des larges

concertations par les réformes à apporter pour mieux répondre aux questions actuelles

et futures pour son développement économique et social. Il s'est agi, pour la

concertation, de proposer des orientations, des mesures et des actions à mettre en

œuvre pour le développement et la compétitivité du système d'enseignement supérieur

sénégalais selon un chronogramme défini.

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Pour mieux se repenser afin de se projeter dans le futur, le système de l’enseignement

supérieur sénégalais doit d’abord prendre la pleine mesure du contexte africain et

mondial dans lequel il s’inscrit. Nous sommes à l’ère des sociétés du savoir, nous

vivons une époque où la science et la technologie ont pour le développement des

sociétés, une importance décisive comme jamais auparavant, mettant tous les pays,

des plus riches aux plus pauvres, au défi d’adapter leurs systèmes d’enseignement à

cette réalité nouvelle.

S’agissant de la lutte contre l’analphabétisme, le taux d’alphabétisation est passé de

52,1% en 2011 à 54,6% en 2014. Toutefois, il est noté une baisse des effectifs enrôlés

dans les programmes d’alphabétisation qui passent 83 529 en 2008 apprenants à

34.373 en 2014.

La précarité de l’environnement dans nombre d’écoles (importance des abris

provisoires, absence d’eau, de blocs d’hygiène, d’électricité), l’insuffisance du pilotage

des acquis scolaires à la base, la faiblesse de l’encadrement des enseignants, la

récurrence des grèves, la faiblesse du ratio manuels/élève, les contraintes socio

économiques dans certaines zones, l’insuffisance de l’optimisation de l’emploi des

ressources humaines sont les principaux facteurs à l’origine de la faiblesse de

l’efficacité et l’efficience du secteur.

Concernant la Formation Professionnelle et Technique (FPT), les effectifs d’apprenants

s’élèvent à 38 800 en 2014 contre 37516 en 2011, soit un bond de 3,8%. Il est noté que

2,8% des effectifs sont en milieu rural contre 2% en 2011, soit un gain de près d’un

point. Les filles dominent toujours les effectifs globaux : 54,7% en 2012 contre 51,4%

pour 2011. Cet accroissement des effectifs s'explique entre autres par la création de

sept (7) centres sectoriels construits par l’AFD et Lux dév au niveau de certaines

communautés rurales, et l'ouverture de nouvelles filières de formation (programme de

BTS dans 13 établissements).

Le taux d’accès à la formation technique et professionnelle initiale des jeunes (15-24

ans) reste encore faible passant de 2% en 2013 à 5,4% en 2014 même si l’objectif cible

de 4% a été atteint. Cette faiblesse s’explique en grande partie par l’insuffisance du

réseau des structures de formation, l’insuffisance de formateurs dans les filières

techniques, les retards importants dans le rythme de livraison des projets de

construction et de réhabilitation, les disparités importantes dans la répartition des

structures: Dakar, 47% du réseau des structures, Thiès (17%), Sédhiou (0,67%),

Matam (1%), Kédougou (1%) et Kaffrine (1%).

De manière générale, le principal problème du système éducatif réside dans son

inefficacité interne (taux d’achèvement faible, taux d’abandon élevé, taux net de

scolarisation faible) et sa gouvernance (pertinence dans l’allocation et la gestion des

ressources). L’inefficacité se traduit par la faible qualité des enseignements du fait de

l’insuffisance du matériel didactique et des capacités d’accueil, de la disparité dans la

répartition des infrastructures, du déficit d’enseignants dans les filières scientifiques et

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techniques. En outre, les impacts négatifs des perturbations récurrentes du système

influent sur le calendrier scolaire et réduisent le quantum horaire.

Population et Santé primaire Le Sénégal, à travers la mise en œuvre de sa politique sanitaire notamment le

Programme National de Développement Sanitaire (PNDS), cherche à réaliser le bien-

être des populations par l’amélioration de la qualité de l’offre de services. Les objectifs

poursuivis sont de réduire le fardeau de la morbidité et de la mortalité maternelles et

infanto-juvéniles ; d’accroître les performances du secteur en matière de prévention et

de lutte contre la maladie ; de renforcer durablement le système de santé et d’améliorer

la gouvernance du secteur.

La mortalité maternelle est un indicateur particulièrement révélateur de la condition

féminine, de l’accès des femmes aux soins de santé et de la façon dont le système de

santé répond à leurs besoins. L’EDS continue de 2011 établit le taux de mortalité

maternelle à 392 décès pour 100 000 naissances vivantes ce qui demeure encore

énorme par rapport à la cible OMD 5 de 2015 (127 décès pour 100000 naissances).

S’agissant de la surveillance de la grossesse et des soins à l’accouchement, la

proportion d’accouchements assistés par du personnel qualifié est passé de 50% en

2013 à 59% en 2014 pour une cible de 78% en 2014 soit un écart de 19 % par contre le

taux d'achèvement (couverture adéquat) en CPN a connu une baisse passant de 50% à

48% 2014 pour une cible de 55%, soit un écart de 7%.

Les efforts faits dans le cadre des différents programmes de santé publique ont permis

de réduire significativement la mortalité des enfants de moins de 5 ans dont le nombre

de décès est passé de 131,4‰ en 1992 (EDS-2), à 121‰ en 2005 (EDS4), à 72‰ en

2010, et à 54 ‰ en 2014. Ce bilan est satisfaisant au regard de la progression

enregistrée. Au total, depuis 1992, le taux a baissé de 110 points pour mille. L’objectif

cible par rapport à l’OMD4 (cible) a été atteint et le Sénégal devra poursuivre encore les

efforts de réduction de la mortalité des enfants.

Cette baisse peut s’expliquer par les progrès réalisés dans la lutte contre la malnutrition

des enfants pour laquelle l’insuffisance pondérale a connu une amélioration de 3%

(16% en 2013 contre 13% en 2014), ainsi que par l’augmentation de la proportion

d’enfants complètement vaccinés qui a évolué de 4 points par rapport à 2013 et a

dépassé la cible de 2014 de 9 points. Elle est passée de 70% à 74% entre les deux

années. Concernant la lutte contre la malnutrition, l’enjeu est d’augmenter la couverture

des interventions réussies par le programme de renforcement de la nutrition (PRN), afin

de réduire à grande échelle la malnutrition au Sénégal. Ainsi, en 2014, le nombre

d’enfants de 0 à 5 ans bénéficiant d’une surveillance de l’état nutritionnel au niveau

communautaire a atteint 1 438 915 enfants contre 1 542 219 en 2013.

Le renforcement de la lutte contre le SIDA et les maladies sexuellement transmissibles,

par le développement des activités de sensibilisation et d'information, la formation du

personnel de santé et d'autres acteurs, l'équipement des laboratoires et banques de

sang, et la gratuité des antirétroviraux a permis au Sénégal de réaliser de très bons

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progrès. Le taux de prévalence du VIH-SIDA est passé de 1,2% en 2001 à 0,7% en

2014. Grâce au programme national de lutte contre le Sida, le Sénégal capitalise les

acquis et se propose de maintenir la prévalence du VIH à un niveau inférieur à 2% de la

population, conformément à la cible à l’horizon 2015.

Pour ce qui est du paludisme, des efforts considérables ont été faits se traduisant par

une chute de la morbidité proportionnelle palustre qui est passée de 39,7%, en 2000 à

3,9% en 2014. Ces efforts ont permis d’enregistrer une baisse de l’incidence du

paludisme qui passe de plus 10% en 2000, à 5,4% en 2013, et à 3,4% en 2014. Les

progrès rapides enregistrés dans la lutte contre le paludisme s’expliqueraient surtout

par une meilleure utilisation des Moustiquaires Imprégnées à Longues Durée d’Action

(MILDA), un nouveau traitement contre le paludisme réputé être plus efficace et

accessible aux pauvres, avec un coût de 150 FCFA chez les enfants et 300 FCFA chez

les adultes.

Avec ces tendances, le Sénégal a de réelles chances d’atteindre les objectifs ciblés en

2015 pour l’OMD relatif à la lutte contre le VIH Sida et le paludisme.

Pour ce qui est de la lutte contre la tuberculose, le pays a acquis une grande capacité

dans la détection des cas de tuberculose. Le taux enregistré en 2013 qui était de 68%,

s’est amélioré en 2014 pour atteindre 72%. L’amélioration du taux de guérison

s’explique par une meilleure capacité de prise en charge des cas au niveau des

structures périphériques, ce qui a par ricochet entrainé la baisse de la létalité qui passe

de 6% en 2013, à 5% en 2014 même-si le niveau souhaité de 3% n’est pas atteint.

Pour ce qui concerne les maladies non transmissibles, le Sénégal a opté de mettre

l’accent sur les maladies chroniques à soins couteux, la santé mentale, la santé bucco-

dentaire, la santé oculaire et la gestion des urgences.

Les maladies à soins coûteux ciblent particulièrement le diabète, les maladies

cardiovasculaires, l’insuffisance rénale, les cancers, les maladies respiratoires

chroniques et la drépanocytose. Le but visé est de rendre le traitement plus accessible

en renforçant les capacités des services de santé au niveau des régions et districts

pour assurer un dépistage précoce et un traitement adéquat.

Promotion de la jeunesse La structure par âge présente les caractéristiques d’une population très jeune, à l’instar

des pays traversant la première phase de la transition démographique. La jeunesse de

la population pose avec acuité le problème de la formation et de l’emploi. La structure

par âge ouvre également une fenêtre d’opportunité en termes de bonus démographique

à exploiter au mieux dans la trajectoire du développement. En vue de réaliser ce

dividende, plusieurs mesures seront nécessaires pour accompagner et soutenir les

changements démographiques (baisse de la mortalité et de la fécondité), améliorer les

conditions sanitaires des populations et relever le niveau d’éducation et de formation

afin de disposer de ressources humaines de qualité, capables de stimuler la

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productivité et la croissance de l’économie, à travers les secteurs à forte intensité de

main-d’œuvre.

Fort de ce constat, le Gouvernement du Sénégal a pris une série de mesures visant à

rétablir les équilibres en donnant à la jeunesse une place de choix dans la conception et

la mise en œuvre des politiques économiques. L’une des mesures phares a été d’abord

de créer un ministère exclusivement dédié à la jeunesse et d’élaborer ensuite un

ensemble de documents stratégiques dont les orientations concourent

fondamentalement à assurer une meilleure prise en charge des jeunes

Ainsi, le Sénégal a adopté un Plan d’Action Opérationnel pour l’Emploi des Jeunes

(PAOEJ). Le PAOEJ vise, pour tous les secteurs, régions, catégories

socioprofessionnelles et groupes sociodémographiques concernés : (i) la création

massive d’emplois modernes dans l’économie nationale, spécialement en faveur des

jeunes ; (ii) le développement du secteur privé, notamment celui des PME nationales en

mesure de faciliter l’insertion des jeunes. Pour ce faire, le PAOEJ se décline en cinq

axes convergents organisés autour d’une création massive d’emplois modernes pour

les jeunes. A savoir :

- promotion et développement des capacités de création d’emplois-jeunes par les secteurs privé, public et parapublic ;

- optimisation des créations d’emploi pour les jeunes dans les programmes et projets d’investissement public ;

- élaboration et mise en œuvre de programmes de développement sectoriel créateurs massifs d’emplois modernes pour les jeunes ;

- évaluation et mise en œuvre de programmes de renforcement de l’employabilité des jeunes demandeurs d’emploi sur le marché du travail ;

- actualisation et renforcement des structures et systèmes publics de promotion spécifique de l’emploi des jeunes. Appui à l’insertion des jeunes sortants des établissements de FTP.

Ainsi l’Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes est l’organisme

chargé de la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière de promotion

d’emplois. Sa création coïncide avec le souci de ce dernier d’aboutir à une meilleure

rationalisation des interventions et des ressources dans le secteur de la gouvernance

de l’emploi pour plus d’efficacité et d’efficience.

Pour atteindre le plein emploi, sa stratégie repose sur trois leviers principaux :

- la mise en place d’un système d’information intégrée sur le marché du travail afin

de faciliter l’accès des jeunes à l’information et travailler sur une base de

données unifiées et de statistiques fiables ;

- le renforcement de l’employabilité des jeunes ; l’objectif est de résoudre

l’épineuse problématique de l’inadéquation entre l’emploi et la formation par le

biais d’un service de proximité adapté à la demande, le maillage du territoire

national pour toucher la cible la plus reculée, l’installation des centres

d’incubateurs portant sur les métiers d’avenirs, la mise en œuvre de projets et

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programmes dans des domaines d’activités divers touchant notamment l’emploi

rural, le secteur informel, l’artisanat, les activités à haute intensité de main-

d’œuvre etc.

- la promotion de l’auto-emploi des jeunes qui repose sur un ambitieux programme

d’accompagnement de ces derniers en les poussant à changer de paradigme

pour devenir de véritables entrepreneurs.

La démarche de l’ANPEJ en faveur du plein emploi des jeunes fait l’objet d’une

évaluation à moyen ou court terme. D’ores et déjà, elle commence à porter ses fruits

avec notamment le déploiement des projets et programmes en cours (PAJER, PAJA,

HIMO, ANA, PAPEJF, etc.) sans compter ceux développés dans les organismes

partenaires (PRODAC, ANIDA, PACEV, etc.) dont l’objectif est de générer, à terme

plusieurs milliers d’emplois directs et indirects.

Les efforts de l’Etat ont permis en 2014 de recruter 4 255 agents de qualifications

diverses dans la fonction publique et 4 156 personnes dans l’éducation et la formation ;

le placement de plus de 1 913 jeunes dans des entreprises dans le cadre de la

convention nationale Etat employeurs; l’accompagnement de 931 jeunes dans le

développement de l’auto-entreprenariat. De même, 53 820 contrats de travail ont été

visés en 2014 par les inspections du travail contre 44 695 en 2013. Le secteur privé a

ainsi contribué à la création d’au moins 135 629 emplois déclarés.

Toutefois , le secteur de l’emploi des jeunes est encore marqué par des contraintes

liées à l’inadaptation du cadre institutionnel et réglementaire de l’emploi ; la faiblesse et

l’inefficacité du système d’information, d’orientation et de communication sur le marché

du travail ; la faible qualification de la plupart des demandeurs d’emplois et les efforts à

faire pour assurer l’employabilité des jeunes ;le faible appui à l’investissement et

l’assistance du travail indépendant pour favoriser l’auto-emploi ; la faible prise en

compte de la variable démographique dans le ciblage des politiques publiques et le

niveau encore insuffisant du financement dédié à l’entreprenariat des jeunes ainsi que

leur insertion dans les chaînes de valeurs agricoles.

Eau et Assainissement Dans le domaine de l’hydraulique et de l’assainissement, d’importants efforts ont été

faits pour une amélioration de l’accès des populations à l’eau potable et à un système

amélioré d’assainissement, à travers notamment la mise en œuvre du Programme

d’Eau Potable et d’Assainissement du Millénaire (PEPAM).

Si les tendances actuelles se maintiennent, l’objectif d’accès à l’eau pour 100% (OMD

en fin 2015) des populations urbaines et 82 % des populations rurales, pourrait être

atteint. En effet, le taux d’accès à l’eau potable est passé, pour les populations

urbaines, de 81,0%, en 2000 à 99,6%, en 2014. En milieu rural, ce taux est passé de

59,0% à 85%, sur la même période. L’analyse de la distribution régionale montre que

les zones Ouest et Centre du pays (régions de Dakar, Thiès, Kaolack, Fatick, Diourbel

et Kaffrine) affichent les taux de desserte les plus élevés tandis que la zone Sud, en

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particulier les régions de Sédhiou, Kolda et Kédougou présentent les performances les

plus faibles en matière d’accès à l’eau potable.

Au-delà des acquis infrastructurels, le principal défi demeure l’approvisionnement

régulier en eau potable de qualité, pour toutes les régions (PEPAM).

Dans une optique de prendre en charge, de manière durable, la question de la qualité

de l’eau, l’Etat du Sénégal compte mettre en œuvre des solutions stratégiques et

concertées, notamment : l’érection de la qualité de l’eau en priorité avec la fixation

d’objectifs dans le cadre de l’agenda post-OMD, la mise en place d’un Comité

Technique National avec une configuration intersectorielle, la réalisation d’une étude

globale pour la définition d’une stratégie nationale d’amélioration de la qualité de l’eau.

Dans le domaine de l’assainissement, beaucoup d’efforts restent à faire pour l’accès

des populations rurales à un système d’assainissement amélioré. Le rythme de

progression est lent aussi bien en milieu urbain que rural. En effet, le taux d’accès à

l’assainissement, en milieu urbain, est passé de 56,0%, en 2000, à 63,3%, en 2011et

65% en 2014, ce qui est largement inférieure à l’objectif moyen OMD de 78,% en fin

2015. En milieu rural, le taux d’accès est passé de 16,0%, en 2006, à 38,8%, en 2014.

Il paraît donc assez improbable que les objectifs soient atteints. Les coûts

d’investissement dans le sous-secteur de l’assainissement constituent l’une des

principales contraintes sur lesquelles butent les politiques en matière d’assainissement.

La mesure principale de la nouvelle stratégie, pour améliorer l’accès à l’assainissement

en milieu rural, est de remettre progressivement au ménage la responsabilité de la

réalisation de son propre assainissement. Dès lors, il revient à l’Etat de planifier et

renforcer les capacités du secteur privé (artisans, maçons, etc.), de réaliser la

promotion et l’IEC, de réguler et gérer les subventions. Cet effort reste nécessaire d’une

part, pour des raisons relevant de l’équité (entre milieu urbain et milieu rural) et d’autre

part, pour booster les réalisations. Pour la mise en œuvre de cette stratégie, il est

recommandé de mettre en place une approche de transition dans laquelle l’Etat reste le

Chef de projet et le ménage contributeur, mais où l’effort de renforcement des capacités

au niveau local est très important. A long terme, cette stratégie ne deviendra réellement

opérationnelle en 2025, que si un véritable transfert de compétences dans le secteur de

l’assainissement se fait du niveau central vers les collectivités locales. Transfert de

ressources et compétence aux CL pour faire face aux problèmes liés à

l’assainissement.

Plusieurs initiatives sont en cours autour de l’assainissement en milieu rural. Elles

portent essentiellement sur le marketing de l’assainissement, une nouvelle approche

mise en œuvre à grande échelle en Inde, en Indonésie, en Tanzanie et plus récemment

au Cambodge et au Pérou. Le marketing de l’assainissement est l’utilisation des

meilleures pratiques de marketing social et commercial, en vue de modifier les

comportements et de développer la demande et l’offre de sanitaires améliorés, en

particulier chez les pauvres.

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Egalité des Genres et Autonomisation des Femmes L’Etat du Sénégal a élaboré une Stratégie Nationale pour l’Egalité et l’Equité de Genre

femmes et d’obtenir les changements souhaités en matière de genre.

Pour le domaine de l’équité, de l’égalité et du genre, le Sénégal a enregistré des

progrès majeurs et salués à travers le monde entier par les organismes militant en

faveur de l’émergence des femmes. En effet, avec le vote de la loi sur la parité absolue

homme-femme dans toutes les institutions totalement ou partiellement électives,

l’Assemblée nationale est constituée de députés femmes à 43% (65 femmes députés

sur les 150) à l’issue des élections législatives de juin 2012, contre 24% pour la

législature précédente (2007). De même, au niveau des collectivités locales, le taux de

représentativité des femmes est passé de 11% en 2002 à 15,9 % en 2009 et à plus de

47% en 2014. Le Sénégal a mis en place un Observatoire National sur la Parité qui

veille à une bonne représentativité des femmes à toutes les fonctions électives.

L’indice de parité filles/garçons dans l’enseignement primaire est favorable aux filles

passant de 0,8 2000 à 1,16 en 2014 pour le taux brut de scolarisation, de même,

l’indice de parité du taux d’achèvement au primaire (1,22 en 2014 contre 1,19 en 2013)

reste en faveur des filles. L’objectif de parité dans l’enseignement primaire est atteint

depuis 2006. Les progrès de la scolarisation des filles dans les enseignements

élémentaire, moyen et secondaire résultent du rapprochement de l’offre et de la

demande à travers les collèges de proximité, particulièrement en milieu rural, d’une part

et, d’autre part, des actions de sensibilisation et d’appui pour le maintien des filles.

Cependant, dans les cycles moyen et secondaire, la parité n’est pas encore atteinte. Le principal défi reste l’autonomisation économique des femmes. En effet, Selon

l’Enquête de Suivi de la Pauvreté au Sénégal en 2011, le taux d’activité global des

hommes sur le marché du travail est nettement supérieur à celui des femmes (68,5%

contre 44,5%) de même que le taux d’occupation (63% contre 38,5%). Les taux

d’activité et d’occupation des femmes sont plus élevés en milieu rural (respectivement

50,2% et 44,3%) qu’en milieu urbain (respectivement 37,1% et 30,7% dans les centres

urbains autres que Dakar).

Protection Sociale Les mesures en matière de protection sociale restent encore limitées. Les filets de

sécurité sociale ne sont pas capables de réagir rapidement et, encore moins,

d’augmenter l’échelle et l’envergure des réponses aux crises. Les systèmes formels

d’assurance maladie n’offrent l’opportunité de couverture du risque maladie qu’aux

familles dont le chef est employé dans le secteur moderne. Ce dispositif ne prend en

compte que 20% de la population et exclut la majorité des sénégalais (80%) employés

dans les secteurs ruraux et informels.

Dans l’optique de consolider et de renforcer la protection sociale, le PSE mise sur le

renforcement de la sécurité sociale des travailleurs et des retraités, l’amélioration des

conditions socio- économiques des groupes vulnérables ainsi que l’extension de la

protection sociale au secteur informel et aux groupes vulnérables à travers des projets

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phares que sont le programme de bourses familiales et la couverture maladie

universelle, les gratuites de soins, le projet de prise en charge des handicapés, le projet

de prise en charge des personnes âgées, les projets de développement économique et

social, etc.

Cette situation a amené l’État à mettre en place le programme de Couverture Maladie

Universelle (CMU) pour garantir, à travers la mutualisation, l’accès de la population à un

paquet minimum de soins. Ainsi, le nombre de mutuelles de santé fonctionnelles est

passé de 80, en 2003, à 237 en 2011, à 273 en 2013 et à 365 en 2014.

Par ailleurs, 1 000 228 enfants de 0-5 ans ont bénéficié d’initiatives de gratuité pour les

consultations et 470 278 pour les vaccinations et 12066 femmes enceintes ont bénéficié

de la gratuité de la césarienne en 2014.La relance du plan Sésame a permis de couvrir

215 000 personnes âgées, le remboursement de la dette des prestataires de soins.

Concernant l’amélioration significative des conditions de vie des groupes vulnérables, le

Sénégal a lancé depuis 2012 un vaste programme de bourses de sécurité familiale ce

qui a permis à 43 900 ménages de bénéficier de la bourse en 2013. En 2014, le nombre

de ménages bénéficiaires a été porté à 98 881. L’ambition du gouvernement est

d’arriver à 300 000 ménages, à l’horizon 2018, qui bénéficient d’une bourse de

100 000francs CFA par an.

Les Programmes de filets sociaux actuels reflètent la réponse du gouvernement appuyé

par ses partenaires techniques et financiers pour soutenir les pauvres et les populations

vulnérables à gérer les risques. La couverture des ménages pauvres et vulnérables par

ces programmes a augmenté ces dernières années notamment depuis l’avènement de

la nouvelle alternance politique en 2012 avec l’arrivée d’un gouvernement fortement

engagé sur la Protection sociale avec un Président de la République assumant

directement le leadership dans ce domaine. C’est le cas avec les programmes comme

Bourses familiales, la carte d’égalité des chances pour les personnes handicapées et la

Couverture Maladie Universelle qui contribuent et continueront à contribuer à la

réduction de la pauvreté et la vulnérabilité des familles pauvres

Habitat

La politique en matière d’urbanisme et d’habitat repose essentiellement sur la gestion

de l’espace des villes et autres agglomérations, la production de logements et de

parcelles viabilisées, l’aménagement des espaces ouverts et la surveillance de

l’occupation du sol et des constructions.

Le Sénégal connaît, depuis quelques décennies, une forte urbanisation avec un taux de

42,90% en 2015 Celle-ci, combinée à une croissance démographique rapide, a donné

naissance à d’importants besoins en logements, en transports et autres services

sociaux de base. Le secteur de l'habitat est confronté à d’importants défis allant de la

lutte contre l’occupation anarchique des espaces à la production de logements

destinés au plus grand nombre, sans compter la nécessité d’intégrer l’efficacité

énergétique dans la nouvelle planification urbaine pour apporter une réponse adéquate

au phénomène de changements climatiques.

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Ainsi, la politique de l’habitat a permis une production relativement importante de

logements à travers un programme d’aménagement massif de parcelles (parcelles

assainies, lotissements administratifs et privés, zones d’aménagement concertées)

impliquant tous les intervenants du secteur .Parallèlement, la libéralisation du secteur

de la promotion immobilière a favorisé la réalisation de programmes venant compléter

ceux des promoteurs publics, sans pour autant être accessibles au plus grand nombre.

Au total, même avec cette offre supplémentaire, l’importante demande de logements

des ménages sénégalais reste encore insatisfaite, obligeant la plupart d’entre eux à

recourir au parc locatif privé moyennant le paiement de loyers exorbitants, souvent sans

rapport avec la qualité de ce parc.

Le déficit en logements par l’accession à la propriété à Dakar était évalué en 2010 à

125 000 unités. A cela, s’ajoute la demande dans les autres villes. Ainsi, le déficit global

en logements au Sénégal serait ainsi de 300 000 logements en 2013. Quant à l’offre,

elle est évaluée à environ 5 000 logements par an. La conséquence est le

renchérissement du loyer et l’occupation anarchique de zones non planifiées et non

viabilisées, souvent impropres à l’habitat. En 2013-2014, la production d’unités

d’habitation a été de 7 016 pour un objectif de 10 000 unités d’habitation prévues dans

le cadre de la Lettre de politique sectorielle du Ministère en, charge de l’urbanisme et

de l’habitat.

En termes de réalisations, on notera aussi que des efforts ont été fait dans la délivrance

des autorisations de construire avec la mise en place de guichets uniques et du télédac.

En outre, dans le cadre de la politique de renouveau urbain, l'Etat a crée des pôles

urbains sur l'ensemble du territoire. C’est dans ce cadre qu'il a été mise en place la

Délégation Générale du Pole urbain de Diamniadio et du Lac Rose qui est entrain de

matérialiser le programme d'accélération de l'offre en habitat du PSE et dont l’objectif

affiché est la production de 15 000 unités d’habitation par an.

f. Crises multiples et autres défis émergents

Le Sénégal est sujet à plusieurs types de catastrophes, comme la sécheresse,

l’invasion acridienne et les inondations. Les catastrophes naturelles ont souvent des

effets secondaires, notamment des épidémies. Avec ses 700 kilomètres de côtes, les

tempêtes, la dégradation des sols causée par l'activité humaine et -dans le long terme -

l'élevation du niveau de la mer, sont des facteurs qui activent l'érosion côtière.

Au cours de ces trois dernières décennies, les inondations ont été les catastrophes

naturelles les plus graves auxquelles le Sénégal a été confronté. Les zones urbaines et

rurales sont vulnérables aux inondations, mais les plus à risque sont les zones à

l’intérieur et autour de Dakar, Saint Louis, Matam, Kaolack, Thiès, Diourbel, Kolda,

Kaffrine et Tambacounda. Les inondations sont causées par les débordements des

fleuves (en particulier les fleuves Gambie et Sénégal), une combinaison de pluies

abondantes et des infrastructures de drainage insuffisantes, notamment dans les villes

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de Kaolack et Dakar et des tempêtes qui provoquent des intrusions d'eau salée sur les

terres agricoles, en particulier dans le Delta du Saloum.

Conscient de l’impact des risques et catastrophes dans le développement économique

et social, le Sénégal a intégré la réduction des risques et catastrophes dans ses

stratégies de Développement (DSRP) et dans le Plan Sénégal Emergent. Par ailleurs,

dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’action d’Hyogo sur la GRC, il s’est doté

d’un programme national de gestion des risques et catastrophes et d’un Plan National

d’Adaptation au Changement climatique. Tout récemment, en juillet 2015, le

Gouvernement a adopté la Stratégie National de Développement durable.

Néanmoins, la politique pour la réduction des risques de catastrophes est complexe et

pluridisciplinaire. Elle requiert une planification diligente du développement, des

connaissances scientifiques, des systèmes d'alerte précoce axés sur les populations et

à des mécanismes efficaces de réponse aux catastrophes.

g. Mobilisation des ressources financières pour le développement et le

renforcement des capacités

Au cours des dernières années, la stratégie adoptée par le Sénégal pour financer son

développement est basée principalement sur l’optimisation de la mobilisation des

ressources internes et une gestion plus prudente des ressources externes dans une

perspective de soutenabilité de la dette extérieure. Les principaux objectifs fixés sont

relatifs, notamment, à la relance de l’activité économique et au renforcement de la

transparence dans la gestion des finances publiques. Les principales actions et

mesures entreprises sont relatives à l’amélioration de la gestion de la politique

budgétaire, l’amélioration de l’environnement des affaires, la consolidation de

l’investissement public, la promotion de l’investissement privé national et le

renforcement des investissements directs étrangers, dans le respect de la viabilité de la

dette publique et des engagements communautaires et internationaux du Sénégal.

En vue de combler le gap de financement public et attirer davantage de ressources

financières externes, un Groupe Consultatif entre le Gouvernement, les bailleurs de

fonds et le secteur privé international a été organisé en février 2014, à Paris. Cette

rencontre a permis d’enregistrer des engagements financiers pour la mise en œuvre du

Plan Sénégal Emergent à hauteur de 5 785 Milliards avec le financement classique

(Bailleurs de Fonds). Concernant la mobilisation sur ressources propres pour la mise en

œuvre de sa politique de développement économique et social, le Sénégal compte

mobiliser 4 202 milliards de francs CFA sur la période 2014-2018.

Ces efforts de mobilisation de ressources extérieures (APD et IDE) se déroulent dans

un contexte particulier où le volume, les modalités et l’impact de l’aide sont l’objet de la

préoccupation de la communauté internationale qui a pris des engagements majeurs,

notamment la Déclaration de Paris (2005) et l’Accord de Partenariat de Busan (2011).

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Aussi, le Sénégal s’est-il attelé à renforcer ses politiques de coopération et de

mobilisation des ressources extérieures et à en améliorer l’efficacité grâce, entre autres,

à l’élaboration et la mise en œuvre du « Plan d’action pour l’efficacité de l’aide au

Sénégal».

Mobilisation des Ressources Internes (domestiques) Pour la mobilisation des ressources internes, les principales actions et mesures prises

concernent, particulièrement, la modernisation de l’administration fiscale, la réforme du

code général des impôts et la dématérialisation des procédures douanières.

Par ailleurs, les efforts de réduction du train de vie de l’Etat, entamés depuis 2012,

seront poursuivis et élargis à différents domaines (fournitures diverses, factures

téléphoniques, logements de fonction, etc.). En outre, le Gouvernement entend mettre

en place des mécanismes de financement innovants par la promotion et le

développement du Partenariat Public-Privé (PPP) pour la réalisation des

investissements à forte intensité de capital. La révision, en 2014, de la loi relative aux

contrats de Construction Exploitation et Transfert (CET) entre dans ce cadre.

En 2014, les ressources totales de l’Etat ont été évaluées à 1 927 milliards contre 1 659

milliards en 2013, soit une hausse de 16,2%. Elles sont constituées de 1 624,5 milliards

en ressources internes (dont 1 574,7 milliards de recettes budgétaires, et 49,8 milliards

au titre du Fonds de Soutien à l’Energie) et de 302,5 milliards (dont 253,5 milliards de

dons et 49 milliards de ressources exceptionnelles).

S’agissant des recettes budgétaires, elles sont réparties en recettes fiscales pour

1482,5 milliards et en recettes non fiscales pour 92,2 milliards. Elles ont enregistré une

hausse de 10,4% imputable, principalement aux recettes fiscales (+10,4%) et dans une

moindre mesure, aux recettes non fiscales (+2,2%). La hausse des recettes fiscales a

été portée par les impôts indirects (+7,6%), les impôts directs (+6,5%) et le FSIPP qui

est passé de 19,4 milliards à 62,6 milliards, entre 2013 et 2014.

Pour ce qui est de la mobilisation des ressources externes, elle s’est établie à 459,9

milliards en 2014 contre 151 milliards en 2013, soit une hausse de 204,6% (308,9

milliards) liée principalement à la mise en œuvre des projets du PSE. La mobilisation de

ces ressources externes a permis de financer le déficit budgétaire (384 milliards) et un

désengagement de l’Etat vis-à-vis du marché financier intérieur. En 2014, le

financement extérieur est composé essentiellement des tirages pour un montant de

205,1 milliards (dont 185,4 milliards sur les prêts projets et 19,7 milliards de tirages

trésorerie), de l’émission d’un Euro-bond pour 250 milliards, d’un crédit suisse à hauteur

de 91,4 milliards et de la sollicitation du marché sous-régional pour un montant net de -

20,9 milliards. Quant à l’amortissement de la dette extérieure, il est ressorti à 65,2

milliards. Ainsi, le financement intérieur s’est traduit en 2014 par un engagement net,

vis-à-vis du système bancaire, de 86,9 milliards conjugué à un financement net non

bancaire de - 163,4 milliards.

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Aide publique au Développement (APD) La question de l’efficacité de l’aide est devenue une préoccupation centrale au cours de

la dernière décennie au point de faire l’objet de plusieurs colloques et conférences

internationaux.

En effet, la communauté internationale a retenu l'urgence d'intervenir, aussi bien auprès

des bailleurs de fonds qu’au niveau des pays partenaires, sur divers aspects,

notamment : (i) l’exercice du leadership pour les pays partenaires et le rôle de chef de

fil du gouvernement dans la coordination de l’aide au développement ; (ii) la

simplification et l'harmonisation de leurs conditionnalités et des efforts visant à obtenir

des résultats de développement concrets ; (iii) la nécessité de procéder à des réformes

de nature à permettre aux bailleurs de fonds de s’appuyer progressivement sur les

systèmes nationaux ; (iv) l’implication de divers acteurs nationaux non étatiques (la

société civile, le secteur privé, les élus locaux et les parlementaires) et ; (v) l'invite faite

aux pays partenaires d'élaborer, en concertation avec la communauté des donateurs,

des plans d’action nationaux pour l’efficacité de l’aide, assortis de propositions claires et

mesurables.

A l’issue du forum de haut niveau sur l’efficacité de l’aide au développement, qui s’est

tenu à Paris du 28 février au 2 mars 2005, des résolutions et des actions ambitieuses

ont été entreprises par les acteurs du développement ayant participé à ce forum afin de

réformer leurs modalités d’acheminement et de gestion de l’aide. Ce forum a, en outre,

été l’occasion d’approfondir la problématique de l’aide et d’élargir les domaines

d'intervention en relevant le niveau d’engagement des donneurs et des pays

partenaires en vue du renforcement de son efficacité dans la perspective de

l’accélération de la croissance et de l’atteinte des OMD (2015).

C’est dans ce cadre que la stratégie du Sénégal, en matière de gestion de l’APD intègre

les principes énoncés dans la Déclaration de Paris (en 2005) et les autres principes et

processus visant à accroître l’efficacité de l’aide et du partenariat entre le Sénégal et

ses partenaires.

L’objectif global visé à travers cette stratégie est d’améliorer l’efficacité de l’aide pour

atteindre les OMD à travers, une mobilisation optimale des ressources, la réduction des

coûts de transaction de la délivrance d’aide et un meilleur alignement de l’aide sur les

priorités nationales et une amélioration de la gestion des finances publiques. La

stratégie définit clairement les engagements pris par le Sénégal, en matière

d’appropriation, d’alignement, d’harmonisation, de gestion axée sur les résultats et de

responsabilité mutuelle.

Les améliorations constatées dans les efforts d’appropriation, d’harmonisation,

d’alignement des PTF sur les priorités et politiques nationales ont été motivées par une

combinaison de plusieurs facteurs. D’une part, les mutations politiques intervenues au

Sénégal (alternances au sommet de l’Etat en 2000 et 2012) ont permis de renforcer la

stabilité politique et la tradition démocratique du Sénégal. D’autre part, l’élaboration de

stratégies de développement, les initiatives visant l’amélioration du système de

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gouvernance des affaires publiques, les réformes du système de gestion des finances

publiques, les efforts notables pour l’implication et la concertation avec acteurs sur les

politiques publiques ont beaucoup contribué à la mise en place d’un cadre favorable à

l’alignement de l’aide aux priorités nationales. Ces facteurs ont également permis de

mieux exploiter les ressources domestiques en faveur du développement.

Toutefois, la multiplicité et la complexité des procédures des PTF constituent des

contraintes à la mobilisation de l’aide publique au développement et, par ricochet, à son

efficacité.

Dette Extérieure Concernant la gestion de la dette publique, les principale mesures concernent, entre

autres, : (i) l’élaboration d’une stratégie d’endettement à moyen terme à annexer à la

Loi de finances initiale; (ii) l’annonce dans le budget de la trajectoire d’endettement

soutenable sur les cinq (05) prochaines années suivant l’année budgétaire en cours et ;

(iii) l’établissement d’une base de données et d’un mécanisme de surveillance pour

toutes les dettes (extérieure et intérieure) des entreprises publiques et toutes les

garanties prévues par l'Etat sur ces dettes. Dans ce sillage, le Comité National de la

Dette Publique (CNDP) sera renforcé et élargi à d’autres services de l’Etat. La stratégie

d’endettement du Sénégal privilégie la dette concessionnelle tout en augmentant

légèrement la dette semi concessionnelle et en diminuant progressivement les

émissions de bons du trésor à 1 et 2 ans. Par ailleurs, à partir de l’année 2015, le

Sénégal s’est engagé à stabiliser les obligations à 3 ans et à augmenter

progressivement les obligations à 5 ans ,7 ans et 10 ans.

Les principales actions et mesures entreprises dans le cadre de la mise en œuvre de la

politique d’endettement du Sénégal s’inscrivent dans la nécessité d’une gestion

rigoureuse des finances publiques dans l’espace UEMOA et dans un contexte de

soutenabilité de la dette extérieure. C’est ce qui a conduit à l’adoption par le Sénégal, le

4 juillet 2009, du règlement n°09/2007/CM/UEMOA portant cadre de référence de la

politique d’endettement et de gestion de la dette publique. C’est dans ce contexte et

après plusieurs années d’expérience de gestion de la dette que le Sénégal a entrepris

l’élaboration de son premier document de politique d’endettement par le Comité

National de Dette Publique (CNDP) créé à cet effet.

Ces actions et mesures concernent, d’une part, le renforcement du cadre juridique et

institutionnel, de la coordination des différentes activités de la politique d’endettement,

du contrôle des actes d’endettement et des capacités des acteurs intervenant dans le

processus d’endettement et, d’autre part, l’amélioration de la transparence dans la

gestion de la dette à travers une large diffusion des informations sur l’endettement.

Pour la situation de la dette publique, l’encours total est estimé à 4 112,9 milliards à fin

2014 contre 3 341,7 milliards en 2013, soit un accroissement de 23,1% (+771,2

milliards). Il ressort ainsi à 53,1% du PIB en 2014 contre 45,2% un an auparavant, soit

en dessous de la norme de 70% retenue par le cadre du pacte de convergence de

l’UEMOA. Il est composé de 3047,3 milliards de la dette extérieure et de 1065,6

milliards au titre de la dette intérieure.

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Quant au service de la dette publique extérieure, il s’est chiffré en 2014 à 140,8

milliards (dont 79,3 milliards au titre du principal et 61,5 milliards pour les intérêts),

contre 140,2 milliards en 2013 (dont 86,9 milliards au titre du principal et 53,3 milliards

pour les intérêts) et 132,6 milliards en 2012.

Investissement Direct Etranger Afin de choisir le pays d’implantation de leurs nouvelles filiales ou de développement de

celles existantes, les investisseurs étrangers, contraints par les exigences naturelles de

rentabilité, prennent en compte un certains nombre de critères. Ces derniers leurs

permettent, d'une part, d’apprécier le potentiel actuel et les perspectives du territoire

d’accueil et, d'autre part, d'évaluer les externalités positives dont elles peuvent

bénéficier pour des coûts de production plus efficients et des entraves limitées à un

exercice de leur activité.

Au Sénégal, l'intégration des IDE dans la politique de développement économique et

social a été considérée, dès le début des années 2000, comme un levier pour le

développement d'un secteur privé fort, créateur de richesses et d'emplois et

contributeur efficace à la lutte contre la pauvreté. Ainsi, l'accent a, alors , été mis sur la

mise en place d'un environnement des affaires de classe internationale offrant des

facilités pour l'implantation des entreprises et des incitations pour l'exercice de leurs

activités en s'appuyant sur un cadre macroéconomique fort gage de perspectives

stables.

Pour attirer davantage d’investissements directs étrangers, la stratégie du

Gouvernement est basée principalement sur la poursuite des efforts de stabilisation du

cadre macroéconomique et l’amélioration de la transparence dans la gestion des

finances publiques ainsi que des réformes pour l’amélioration du climat des affaires.

Dans le cadre de la mise œuvre du PSE, le Gouvernement s’est engagé dans la

réalisation des infrastructures adéquates, notamment, en matière d’amélioration de la

fourniture d’énergie, du renforcement des moyens et services de transport des biens et

des personnes et de mise à disposition de services connexes nécessaires en vue de

satisfaire les besoins des investisseurs.

Les principales actions et mesures en cours et/ou en perspective concernent : (i) la

réalisation et le développement de Plateformes Industrielles Intégrées (PII) ; (ii) la mise

en place de paris industriels ; (iii) la baisse des coûts des facteurs de production à par

la réduction des taxes portuaires et de débarquement et la réduction du coût du kWh

d’électricité ; (iv) la révision du code foncier, du code minier ainsi que du code fiscal

pour la promotion des investissements étrangers et nationaux.

Les plateformes industrielles intégrées visent la contruction d’un parc industriel offrant

des conditions optimales, voire idéales de création, de développement et de promotion

de l’industrie. La mise en place de paris industriels consiste à positionner le secteur

industriel comme un levier de croissance économique à très forte potentialité de

développement technologique et de création de richesses et d’emplois. Ces dispositifs

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peuvent mettre en évidence les capacités du pays à monter en gamme, facteur

important à long terme, pour attirer les investisseurs étrangers.

Les réformes en matière d’incitation à l’investissement concernant le code minier visent

principalement : (i) l’allègement et la simplification des procédures administratives ; (ii)

la valorisation et la transformation sur place des produits miniers ; (iii) la protection de

l’environnement et ; (iv) le renforcement des capacités des agents et des institutions en

charge de la gestion du secteur minier.

Dans le secteur agricole, les réformes sont liées, au foncier rural, alors que

l'aménagement de nouvelles zones économiques, comme prévu dans le cadre du PSE,

permettent d'élargir la base productive avec des produits d'exportation.

Toutes ces actions et mesures doivent aboutir à la mise en place de conditions

favorables à la promotion des investissements privés pour une croissance durable et

pour la réduction de la pauvreté et l’amélioration des conditions de vie des populations.

Au cours des dix dernières années, le Sénégal a réalisé des progrès significatifs en

matière d'environnement des affaires. Les réformes effectuées ont permis de réduire de

11 à 4 le nombre de procédures pour créer une entreprise et de 122% à 64% du revenu

par habitant son coût. Des améliorations ont également été notées dans le transfert de

propriété et la protection des investisseurs minoritaires. Ainsi, en 2014, les flux entrants

d'IDE sont évalués à 151,1 milliards contre 137,3 milliards en 2013 et 112,4 milliards en

2012, soit des hausses respectives de 10,1% et 22,2%. Concernant la répartition des

IDE en fonction des branches d’activités, près de la moitié du stock est réalisé dans le

secteur des télécommunications (45,3%), suivent les industries manufacturières

(26,1%), le commerce (9,7%) et les Mines (5,3%).

Sur la période 2006-2013 où le Sénégal a enregistré des niveaux élevés d'entrées

nettes d'IDE avec 124,8 milliards en moyenne annuelle, le taux de croissance moyen

sur la période s’est établi à 3,3%. Tandis que sur la période 2000-2005, le taux de

croissance économique s’est situé, en moyenne annuelle, à 4,4% au moment où les

flux entrants nets d'IDE se sont établis à 32,3 milliards.

h. Bonne gouvernance Transparence dans la gestion de la politique budgétaire Pour ce qui est du renforcement des capacités et de la transparence dans la gestion de

la politique budgétaire, les efforts visant l’efficacité et de l’efficience de l’investissement

public ainsi que la rationalisation des dépenses sociales et de fonctionnement seront

poursuivis. Dans cette perspective, les mesures relatives à l’amélioration de la

disponibilité et de l’accès à l’information comptable, budgétaire et financière seront

renforcées.

En outre, la culture de la gestion axée sur les résultats est en train d’être appliquée à

tous les niveaux de l’Administration publique. Les capacités des différents

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départements ministériels en matière de formulation de politiques publiques,

d’élaboration des Documents de Programmation Budgétaire Pluriannuelle (DPPD) ainsi

que de pilotage et de suivi-évaluation sont également en cours de renforcement. Aussi,

le Gouvernement veille-il à l’accomplissement de la mise en œuvre du Compte Unique

du Trésor (CUT) de 1ère génération à partir de l’année 2016. Le Gouvernement

envisage également l’extension du CUT, aux comptes bancaires des comptables

directs du Trésor, à l’ensemble des comptes bancaires du réseau des agents

comptables et établissements publics (CUT de 2ème génération).

Concernant l’instauration de la bonne gouvernance dans les autres domaines, le

Sénégal, pays de démocratie avec des institutions stables, n’a pas encore pu atteindre

le décollage économique auquel il aspire, compte tenu de la persistance des

insuffisances notées dans la gestion des affaires publiques. La corruption affecte aussi

bien les droits civils et politiques, que les droits économiques, sociaux et culturels. En

effet, la corruption a des effets négatifs considérables sur la jouissance des droits des

groupes vulnérables tels que les femmes, les enfants, les personnes âgées et les

personnes handicapées. Les sommes détournées à travers la corruption pouvaient

servir à la réalisation d’infrastructures (écoles, hôpitaux, centres d’accueil, routes, etc.)

et améliorer les conditions de vie des populations.

C’est pour l’ensemble de ces raisons que plusieurs résolutions du Conseil des droits de

l’Homme ont été initiées sur les points suivants :

- le rôle de la bonne gouvernance dans la promotion et la protection des droits de

l’homme (Résolution 19/20 du 23 mars 2012) ;

- l’action préventive et la lutte contre la corruption et le transfert du produit de

corruption, la facilitation du recouvrement des avoirs et la restitution de ces avoirs à

leurs propriétaires légitimes aux pays d’origine (Résolution 67/192 du 20 décembre

2012) ;

- les effets négatifs de la corruption sur la jouissance des droits de l’homme

(Résolution 23/9 du 13 juin 2013) qui invitent les Etats à prendre des mesures

efficaces au niveau national et à renforcer la coopération pour lutter davantage

contre la corruption et assurer le recouvrement des biens.

C’est à l’aune de ce constat que se mesure la volonté politique du Gouvernement de

lutter contre la corruption et le blanchissement d’argent et de favoriser la reddition des

comptes, ce qui demeure une forte exigence du peuple Sénégalais vis-à-vis de ses

gouvernants.

Pour faire face à cette situation, d’importantes actions et mesures sont entreprises au

cours de ces trois dernières années. Celles-ci visent, notamment, l’amélioration de la

qualité de la gestion des personnes exerçant de hautes fonctions de responsabilité au

sein de l'État et la consolidation de la démocratie et de la bonne gouvernance à tous les

niveaux de l’administration.

Les principales actions et mesures déjà réalisées concernent, entre autres : (i) la

création d’un ministère dédié à la promotion de la bonne gouvernance ; (ii) l’adoption de

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la loi sur la déclaration de patrimoine et la mise en place d’un dispositif de consultation

sur les réformes institutionnelles ; (iii) la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de

bonne Gouvernance visant; (iv) la création de l’Office Nationale de Lutte contre la

Corruption (OFNAC) et le renforcement des capacités de tous les organes de contrôle,

notamment, l’inspection Général d’Etat (IGE) et la Cellule Nationale de Traitement de

l’Information Financière (CENTIF) ; (v) l’intégration, de manière plus systématique et

cohérente, des questions de bonne gouvernance et de transparence dans la gestion

économique et financière dans les toutes les sphères d’intervention de l’État ; (vi) la

réactivation de la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (CREI), par décret n°

2012-502 du 10 mai 2012 portant nomination des membres du Siège, du Parquet et de

la Commission d’instruction de ladite Cour.

L’adoption du Sénégal de loi n°81-53 du 10 juillet 1981 relative à la répression de

l’enrichissement illicite et de la loi n°81-54 du 10 juillet 1981 créant une Cour de

répression de l’enrichissement illicite, 22 ans avant la répression de l’enrichissement

illicite par la communauté internationale, à travers la Convention des Nations unies

contre la corruption, confère au Sénégal, un rôle de pionnier en la matière.

La réactivation de la Cour après sa période de léthargie n’enlève rien à la pertinence de

sa création et à la conformité de ses procédures avec les standards juridiques et

judiciaires internationaux, résultant des conventions internationales que le Sénégal a

ratifiées. Il s’agit notamment de : - la Convention des Nations Unies contre la Corruption, adoptée le 31 octobre 2003,

ratifiée le 16 novembre 2005 et, entrée en vigueur le 14 décembre 2005 ; - la convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée,

ratifiée par la loi n° 2003-17 du 18 juillet 2003 ; - la Convention de l'Union africaine sur la prévention de la corruption, adoptée à

Maputo le 11 juillet 2003, entrée en vigueur le 05 août 2006 et ratifiée par le Sénégal

le 14 avril 2007 ; - du Protocole A/SP1/12/01 sur la lutte contre la corruption adopté le 21 décembre

2001 et ratifié le 10 septembre 2004. Ce protocole demande aux États Membres de

la CEDEAO d’éradiquer la corruption, d’adopter des mesures pour lutter contre le

blanchiment d'argent et de promouvoir la transparence, la responsabilité et la bonne

gouvernance sur leurs territoires respectifs.

Les efforts ainsi consentis par le Sénégal ont eu des résultats appréciables sur les

indicateurs du Sénégal en matière de bonne gouvernance. En effet, L’indice Mo Ibrahim

a classé le Sénégal, en 2014, à la 9ème place sur 52 États, permettant ainsi notre pays

d’intégrer, pour la première fois, le bloc des 10 meilleurs dans ce domaine. Dans le

même sillage, le rang du Sénégal dans le classement de Transparency International

s’est passé, nettement, amélioré passant de la 77ème à la 69ème place entre 2013 et

2014, soit une avance de 18 places entre les deux classements. De plus, selon le

rapport global sur la compétitivité à l’issue du dernier Forum économique mondial de

Davos, le Sénégal est passé de la 117ème place en 2013 à la 113ème en 2014,

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confirmant ainsi les performances du Sénégal en matière de bonne gouvernance. La

mise en œuvre, par le Sénégal, du Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs

(MAEP), qui est un engagement politique commun à tous les Etats Africains, pour faire

de la bonne gouvernance le socle du développement est également une autre avancée

à noter.

Pour rappel, l’objectif du MAEP est de stimuler l’adoption de lois, de politiques, de

normes et de pratiques appropriées visant, notamment, la stabilité politique, une forte

croissance économique inclusive, le développement durable et une intégration

économique accélérée au niveaux sous régional et continental.

D’autres résultats appréciables sont également enregistrés dans le domaine de la

bonne gouvernance. Il s’agit notamment : (i) du renforcement de la démocratie et de

l'état de droit ; (ii) de la promotion de la participation et du contrôle citoyens ; (iii) du

développement et l’amélioration de la communication sociale pour le changement de

comportements et ; (iv) du renforcement de la coordination dans le système de contrôle

de la gestion des affaires publiques.

Justice et droits humains En ce qui concerne la justice, le Gouvernement maintient sa volonté ainsi que ses

visant à protéger les droits humains et les libertés fondamentales et à renforcer l’État de

droit à travers la mise en place d’institutions fortes et d’un appareil judiciaire efficace.

L’objectif poursuivi, en l’occurrence à travers le PSE, est d’améliorer l'accès, la qualité

et l’efficacité de la justice à travers, notamment, la réduction de la durée des détentions

préventives, l’amélioration des conditions de prise en charge des mineurs, le

renforcement des sanctions pour atteinte aux droits des femmes, des enfants et des

minorités et l’amélioration des conditions de séjour dans les prisons.

La stratégie adoptée, avec l’avènement de la loi n° 2014-26 du 03 novembre 2014,

abrogeant et remplaçant la loi n° 84-19 du 02 février 1984 fixant l’organisation judiciaire,

permettra d’achever la mise en place d’une nouvelle carte judiciaire. Celle-ci se fera à

travers un réaménagement des juridictions et une nouvelle répartition des compétences

pour faire des tribunaux d’instance de véritables juridictions de proximité pour une

justice plus équitable, plus efficace, plus accessible et plus proche des citoyens.

La mise en place d’une nouvelle carte judiciaire repose essentiellement sur deux

innovations majeures. Il s’agit, d’une part, de la redéfinition d’une nouvelle carte

judiciaire avec comme corollaire la création de tribunaux d’instance à la place des

tribunaux départementaux et de tribunaux de grande instance à la place des tribunaux

régionaux. En effet, un changement d’appellation des juridictions est opéré pour mieux

coller à leur implantation et se démarquer de l’organisation administrative du Sénégal

(Décret 2015-1039 du 20 juillet 2015 portant aménagement de l’organisation judiciaire).

D’autre part, il y’a la révision de la répartition des compétences pour faire des tribunaux

d’instance de véritables juridictions de proximité. Ainsi, un certain nombre de principes

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directeurs ont permis de procéder à un rééquilibrage des compétences entre les

tribunaux à travers le décret 2015-1145 du 03 août 2015 fixant la composition et la

compétence des cours d’Appel, des tribunaux de grande instance et des tribunaux

d’instance.

Transferts de Fonds des migrants Au Sénégal, le marché des transferts de fonds des migrants a connu une évolution

rapide au cours des dernières décennies, tant au niveau l’importance des sommes

concernées que du nombre des acteurs impliqués. Cette situation est due, d’une part, à

un accroissement important des flux migratoires malgré les mesures restrictives mises

en œuvre par les pays de l’Union européenne et les nombreux conflits en Afrique et,

d’autre part, au développement des télécommunications en matière de transfert

d’argent. De nos jours, les transferts de fonds des migrants constituent un enjeu de

taille compte tenu de leur contribution au développement des activités économiques et

financières et à l’amélioration des conditions de vie des ménages bénéficiaires. Avec un

montant d’environ 623,0 milliards de FCFA (9,2% du PIB) en 2011, le Sénégal fait

partie des 60 pays au monde qui bénéficieraient de transferts atteignant un milliard de

dollars par an. En Afrique, le Sénégal est un des principaux pays de réception de fonds

des émigrés (4ème en Afrique sub-saharienne, derrière le Nigéria, le Lesotho) et le

Soudan. Une faible part des envois de fonds des émigrés est destinée à

l'investissement au profit de l’importance accordée aux dépenses de consommation des

ménages bénéficiaires. En effet, environ seulement 10% des transferts sont placés en

épargne (principalement à la Banque de l’Habitat du Sénégal) en vue généralement de

la réalisation d’un investissement immobilier. Les autres domaines d’investissement

concernent le commerce, le transport (taxis, cars), et les importations de véhicules et

pièces détachées d’occasion. Les investissements dans les secteurs productifs sont

faibles et se concentrent dans l’agriculture (de maraîchage notamment) et l’élevage.

Dans le cadre de la recherche de financement pour son développement, le Sénégal a

entrepris des mesures et initiatives adéquates visant une mobilisation optimale des

ressources financières, humaines et matérielles de la diaspora, en rapport avec les

priorités nationales évoquées dans PSE. Ainsi, pour augmenter la contribution des

transferts de fonds au financement du développement, le Gouvernement a entrepris

des mesures incitatives favorisant l’orientation de l’épargne des émigrés vers des

investissements générateurs d’emplois directs sans pour autant remettre en cause les

envois destinés à la prise en charge des besoins familiaux et le financement

d’infrastructures sociales au niveau local. Les principales actions et mesures

entreprises concernent, notamment : (i) la mise en place un environnement

institutionnel et économique favorable à l’investissement et l’accroissement du

financement des PME ; (ii) la mise en place d’outils financiers adaptés aux capacités

d’épargne des migrants ; (iii) la poursuite et le renforcement de la mise œuvre des

programmes de mobilisation des compétences de la diaspora sénégalaise ; (iv) la mise

en place d’une plateforme d’appui au secteur privé et à la valorisation de la diaspora

sénégalaise, notamment, en Italie.

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Au-delà des initiatives et actions, réalisés par le Gouvernement lui-même ou par le biais

de la coopération bilatérale ou multilatérale, il est nécessaire d’examiner les conditions

de création d’un cadre institutionnel favorable à une meilleure intégration de la variable

migration dans les stratégies de développement durable, notamment, à travers les

orientations stratégique du PSE.

IV. COHERENCE ET LIENS AVEC L’ORDRE DU JOUR POUR L’APRES-2015

ET D’AUTRES PROCESSUS MONDIAUX

Au niveau international, l’ONU a mis en place en septembre 2012, un panel de haut

niveau pour définir un agenda pour le développement Post 2015 et établir le premier

document de principe, sous l’égide du PNUD. Le Sénégal fait partie des 50 pays devant

conduire un processus de consultations nationales et consultations thématiques.

Ainsi, entre novembre 2012 et avril 2013, le Gouvernement du Sénégal a procédé à des

consultations nationales sur l’agenda Post 2015 sur l’ensemble des 14 régions du

Sénégal. Ces consultations ont permis d’élaborer un rapport national et de produire une

déclaration de l’ensemble des acteurs (Etat du Sénégal, Partenaires techniques et

financiers, Collectivités locales, Secteur privé et Organisations de la société civile) pour

l’agenda Post 2015 au Sénégal. En termes de méthodologie, des focus groupes, des

consultations électroniques, des enquêtes ciblées et des consultations thématiques ont

été conduits sur le territoire national.

Par la suite, un processus régional a été mis en place par la Commission de l’Union

Africaine pour élaborer une position commune africaine qui tient compte de l’ensemble

des consultations nationales menées en Afrique, sous la présidence de la Présidente

du Liberia, membre désigné par le Secrétaire Général de l’ONU et du Groupe de panel

de haut niveau.

Par ailleurs, avec l’appui des Partenaires techniques et financiers, notamment l’AFD et

l’Union Européenne, la Société civile, sous la conduite du Conseil des Organisations

Non Gouvernementales d’Appui au Développement (CONGAD), a procédé à des

consultations à la base dans toutes les régions. Cette contribution de la société civile a

été intégrée dans le rapport final national sur l’agenda post 2015.

Au niveau national, il a été proposé dans l’agenda Post 2015, comme objectifs

généraux, l’éradication de la pauvreté sous toutes ses dimensions et la préservation

des ressources naturelles. Les priorités et cibles indicatives déclinées cadrent

parfaitement avec celles des consultations internationales dont l’objectif majeur reste

l’éradication de la pauvreté à l’horizon 2030. Aujourd’hui, l’ensemble des actions

prioritaires a été intégré dans le cadre unique de référence de la politique économique,

à savoir le Plan Sénégal Emergent, comme outil des interventions des acteurs.

Le Sénégal participe aux différentes sessions et réunions des groupes de travail sur la

définition des Objectifs du Développement durable (ODD), par plusieurs mécanismes. A

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cet effet, les responsabilités sont partagées entre le Ministère des Affaires Etrangères

et des Sénégalais de l’Extérieur (Représentations résidentes à New York et à Addis

Abeba et Ambassades), le Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan et le

Ministère de l’Environnement et du Développement durable.

Depuis le 17 juin 2015, le Sénégal assure la présidence du Comité de la neuvième

session sur le développement durable en Afrique. Pour rappel, ce Comité anime la

réflexion au niveau Africain et veille à la déclinaison des ODD dans tous les Pays.

Le processus des ODD est innovant par rapport aux OMD, dans la mesure où il s'est

fait sur la base de larges consultations, avec une démarche participative et

suffisamment inclusive qui a essayé de prendre en compte les préoccupations

spécifiques et les priorités de tous les pays. La conséquence est qu’on est arrivé à un

nombre important d'objectifs de développement au point que l'on pourrait se demander

comment les appliquer, les suivre et les évaluer dans la mesure où avec 8 OMD, il a été

presque impossible à certains pays d’y parvenir. Avec bien évidemment des questions

en suspens. Ce nombre important d'objectifs démontre une certaine volonté de prendre

en charge les questions cruciales qui vont au-delà des OMD identifiés en 2000.

Partir des réussites et des échecs des OMD pour bâtir les ODD a été, sans doute, très

utile dans la formulation de la vision.

Le slogan " ne laisser personne en rade" est la marque la plus évidente de cette

ambition mondiale, car il constitue un atout de taille dans la dynamique d’appropriation

du processus par les populations, les groupes minoritaires et les voix laissées en rade.

Le principal facteur de risque est relatif aux moyens de mise en œuvre. Si certains

OMD n'ont pas été atteints faute de moyens de mise en œuvre, il faut admettre que

sans les moyens adéquats, les ODD, qui sont plus nombreux, ne seront pas atteints.

C’est pourquoi la question des ressources sera toujours au cœur de l’Agenda de la

communauté internationale qui tentera d’élaborer un nouveau cadre de financement du

développement pour les ODD appelés à succéder aux OMD. Cela a été, d’ailleurs,

l’objet de la dernière réunion à Addis-Abéba sur le financement, tenue le 16 juillet 2015.

Pour toutes ces raisons, il est essentiel de renforcer l’aide publique au développement,

tout en encourageant la mobilisation des ressources internes. Dans tous les cas de

figures, la réussite de la mise en œuvre de la vision requiert la conclusion d’un nouveau

partenariat mondial et le renforcement de ceux qui existent déjà, en faveur du

développement durable, et qui devra reposer, entre autres, sur la réciprocité, une

gouvernance mondiale inclusive, et un leadership fort, à tous les niveaux.

Aujourd’hui, à l’image du Sénégal, beaucoup de pays africains sont en train de mettre

en œuvre un ambitieux programme de développement économique et social, dont les

orientations épousent les 17 objectifs et 169 cibles associées définis au niveau

international.

Cela suppose, cependant, un renforcement des systèmes d’évaluation et des capacités

des acteurs, particulièrement des organes statistiques nationaux. Il nécessite aussi une

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vision claire du développement durable pour chaque pays, compte tenu de ses réalités

économiques, sociales, écologique, culturelle et de gouvernance.

Il s’agira pour la communauté internationale de renforcer l’aide au développement et

d’appliquer les conclusions de la conférence d’Addis-Abeba sur le financement du

développement, particulièrement pour les Pays les Moins Avancés.

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V. CONCLUSION

L’économie sénégalaise a connu un regain de dynamisme, comme en témoignent les

indicateurs macroéconomiques et financiers et les réalisations sectorielles constatées

dans le cadre de ce présent rapport.

L’initiative prise par le Gouvernement de mettre en œuvre le Plan Sénégal Emergent

comme cadre de référence de la politique économique et sociale, dont les principales

orientations sont la transformation structurelle de l’économie, l’accélération de l’accès

aux services sociaux de base et la promotion de la paix et de la bonne gouvernance,

permet au Sénégal de mieux appréhender les domaines d’actions prioritaires du

Programme d’Actions d’Istanbul sur les PMA.

Les indicateurs de performances et d’impact montrent également des signes d’une

évolution positive permettant la réalisation des mesures que doivent prendre les PMA,

si les tendances sont maintenues. Cependant, dans les secteurs sociaux, des efforts

devront être faits pour améliorer davantage la qualité des interventions et la

maintenance des infrastructures. L’impact des investissements dans les domaines

transversaux, aussi bien sur la performance des secteurs sociaux que sur la création de

richesses et d’emplois, montre la nécessité d’accorder une attention plus soutenue à

ces domaines notamment aux infrastructures de soutien et de transport, à la protection

sociale et à l’énergie dans la perspective de mise en œuvre des Objectifs de

Développement Durable.

Toutefois il faudra davantage développer des politiques de résilience aux chocs

multiples et à l’adaptation au changement climatique. Ce qui permettra au Sénégal,

dans sa trajectoire vers l’émergence, de réaliser toutes les mesures contenues dans le

Programme d’Action d’Istanbul en faveur des Pays les Moins Avancés.

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VI. A N N E X E S

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Août 2015

SUIVI DU PROGRAMME D’ACTION

D’ISTANBUL SUR LES PAYS LES MOINS

AVANCES

ETAT D’AVANCEMENT DE LA MATRICE D’ACTION

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Domaines d'Action

Prioritaires Objectifs Mesures à prendre Responsables Mesures prises Niveau de réalisation Observations

Capacités de Production

a) Accroître notablement la valeur ajoutée des industries fondées sur l’exploitation des ressources naturelles, en accordant une attention spéciale à la création d’emplois

a) Veiller à ce qu’un programme de développement des capacités de production soit intégré dans les politiques et stratégies nationales de développement

DGPPE/MEFP, DE/MEPA, DAPSA/MAER, DI/MIM MFPAA DIRECTION DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DE L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE, BOS, Ministère en charge de la pêche

Initiatives prises à travers le Programme National d’Investissement Agricole, le PRACAS, le PNDE, PSE, Plateforme technique multidimentionnelle

CF documents des revues annuelles conjointes de la politique économique et sociale

Rapports disponibles

b) Diversifier les capacités locales de production et d’exportation, l’accent étant mis sur les secteurs dynamiques à valeur ajoutée de l’agriculture, de l’industrie manufacturière et des services

b) Accroître la part des dépenses publiques consacrée au renforcement des capacités de production

DGF/MEFP Projets et programmes des secteurs productifs

CF Programme Triennal d’Investissement Public

RAC/Volet Mobilisation et exécution des ressources

c) Renforcer la capacité des institutions financières nationales de toucher ceux qui n’ont pas accès aux services bancaires, à l’assurance et autres services financiers, y compris en tirant parti notamment de la contribution de la microfinance, de la micro-assurance, des fonds d’investissement à la création et à l’extension des services financiers destinés aux populations pauvres et à faible revenu ainsi qu’aux petites et moyennes entreprises

DMC/MEF, DRSFD, DMF, DASP, BNDE, MPIP, OQSF, APIX

LPS Micro finance, FONGIP, FONSIS

Rapport de Suivi LPS Micro Finance, Rapport de concertation nationale sur le crédit, Rapport de suivi des SFD

RAC

d) Favoriser l’activité économique en assurant la promotion des pôles d’activités économiques, notamment en levant les obstacles à l’activité des entreprises et en donnant la priorité aux investissements nationaux et étrangers qui accroissent la connectivité

DGPPE, APIX, DASP, DPME, ADEPME

DISEZ, PREAC, PSE, ADEPME, Bureau de mise à niveau des entreprises, BOS, ANAT

Etat d’avancement de la mise en œuvre des réformes

Rapports groupe de travail CPI, RAC

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Domaines d'Action

Prioritaires Objectifs Mesures à prendre Responsables Mesures prises Niveau de réalisation Observations

e) Accroître notablement la part d’électricité produite au moyen de sources d’énergie renouvelables d’ici à 2020

e) Appuyer les efforts que déploient les pays les moins avancés pour développer un secteur touristique durable, notamment grâce au développement des infrastructures et du capital humain, à un accès plus large aux financements et à une plus grande participation aux réseaux et aux circuits de distribution du tourisme mondial

DGPPE/ BOS/ APIX, ASPT, DEPT, SAPCO, DMF

LPS Tourisme, DPPD, PSE, Grappe/TICAA/SCA, Plan stratégique de développement durable du tourisme

Aménagements touristiques, Réforme du curriculum de formation, Nouvelle agence de promotion touristique

Rapports d’activités, RAC

e) bis Améliorer les capacités de production d’énergie, d’échanges et de distribution dans le but d’assurer un accès universel à l’énergie d’ici à 2030

Renforcer les programmes de promotion des industries agroalimentaires offrant une valeur ajoutée en vue d’accroître la productivité agricole, de relever le niveau des revenus en zone rurale et de renforcer les liens entre l’agriculture et l’industrie

DGPPE/MEFP, CEP/MEPA, DAPSA/MAER, BOS, SENELEC

DSCA, Incubateurs d’entreprises,

Structuration des filières, organisation des interprofessions (horticulture, Manioc, maïs, aviculture, lait, viande), mise en œuvre du PAFA

Rapport d’avancement mise en œuvre SCA, RAC

Infrastructures

Veiller à ce que les pays les moins avancés parviennent à une augmentation notable du nombre total de kilomètres de voies ferrées et de routes asphaltées ainsi que des réseaux aériens ou maritimes d’ici à 2020

a) Allouer et décaisser annuellement une part suffisante du budget aux fins du développement et de l’entretien des infrastructures

DGF/MEFP, AGEROUTE, FERA, Direction du transport aérien, PUDC

Programmes de développement des infrastructures, Programmes MCA, Corridors, autoroutes, Programmes d’entretiens routiers, constructions et réhabilitations de pistes, AIBD, Projet de Hub aérien (PSE)

Etat d’avancement de mise en œuvre de la politique de développement des infrastructures,

Rapport de mise en œuvre du FERA, RAC

b) Développer et mettre en œuvre des politiques et plans nationaux globaux de développement et d’entretien des infrastructures englobant tous les modes de transport, les ports, les communications et l’énergie

DTT, DE, AGEROUTE, ADS, ANACIM, FERA, PUDC, ANCF, APIX

Programmes de développement des infrastructures, Programmes MCA, Corridors, autoroutes, Programmes d’entretiens routiers, constructions et réhabilitations de pistes, Développement et réhabilitation des ports, constructions de centrales électriques

Etat d’avancement de mise en œuvre de la politique de développement des infrastructures, Gare maritime de Foundiougne, Réhabilitation PAD, port de Ziguinchor, quai de carabane, centrales de Tobène, Boutoute,Réhabilitation des infrastructures de transport d’énergie (SENELEC),

Rapport de mise en œuvre du FERA, RAC

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Domaines d'Action

Prioritaires Objectifs Mesures à prendre Responsables Mesures prises Niveau de réalisation Observations

c) Accroître notablement l’accès aux services de télécommunication et s’efforcer d’assurer un accès universel à Internet d’ici à 2020

c) Développer des infrastructures modernes pour les technologies de l’information et des communications et l’accès à Internet, y compris en les étendant aux zones rurales et reculées, notamment grâce à des connexions de téléphonie mobile à haut débit et satellitaires

ADIE, ARTP, DTAI, MPT, MPT, ADIE, ARTP

Plan d’action Grappe TIC/SCA, Hub de services/PSE, Cité numérique PSE, DPPD/MPT, E-gouvernement/ADIE

Projet pilote de Matam du service universel des télécommunications, Création de deux data centers, Mise en place de 1500km de fibre optique

Rapports sectoriels de suivi ; RAC

d) Renforcer et étendre les connexions à haut débit ainsi que les réseaux et connexions électroniques dans les secteurs où ces mesures seront utiles, notamment l’éducation, la banque, la santé et la gouvernance

MPT, MEDER, ADIE, ARTP, DPRE, DPRS (Santé), DMF, MPT, ARTP, ADIE, MESR

Développement du mobile banking, Programme de connexion des lycées, télédéclaration ; développement de la télémédecine, enseignement à distance, université virtuelle, Programme de mobile banking, Parc de technologie numérique

Evolution du taux d’accès à l’internet, taux de pénétration du mobile, réforme du code général des impôts, dématérialisation de certains services (permis de construire, déclaration d’impôts), publication en ligne du Budget, les rapports de la cour des Comptes, entre autres, Mise en place de 34 centres multimédia communautaires, Projet panafricain de services en ligne (santé, éducation, gouvernance), Mise en place du SnRER (réseau des universitaires,

Rapports PREAC, ACAB, RAC ; Rapports sectoriels

d) bis Promouvoir les partenariats public-privé aux fins du développement et de l’entretien des infrastructures de transport et de technologies de l’information et des communications et leur viabilité

APIX, AGEROUTE, DPPP, ADIE Loi sur les PPP ; Autoroutes à péage Dkr-Diamniadio, et Ila-Touba AIBD, Projets PPP du PSE

CF décret d’application de la Loi, rapports d’analyse des projets PPP

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Domaines d'Action

Prioritaires Objectifs Mesures à prendre Responsables Mesures prises Niveau de réalisation Observations

f) Promouvoir des approches bilatérales sous-régionales et régionales propices à de meilleures connexions en résorbant les goulots d’étranglement

MAESE, MIANEPADBG CSI/DGPPE, DTT, BOS, Chambre de commerce

Projets de Développement des corridors sous régionaux, Commerce intrarégional, transposition des directives de l’UEMOA sur la libre circulation des personnes et des biens, le Tarif Extérieur Commun de la CEDEAO, Programmes d’intégration régionale, Hub logistic, Corridor céréalier

Suivi des mesures du PREAC sur le commerce transfrontalier (Corridors), la mise en œuvre du PER, comptes rendu des commissions mixtes

Rapport de suivi du PREAC, Rapport d’avancement de la PER, RAC

Energie

d) S’employer à porter l’approvisionnement total en énergie primaire par habitant au même niveau que dans les autres pays en développement

S’assurer que le secteur de l’énergie soit prioritaire dans la dotation budgétaire

DGF/MEFP,CNH , CEP/MEDER Plan de relance du secteur de l’énergie, construction de centrales ; mesures du PSE relatif à l’énergie, DPPD du ministère de l’énergie

Etat d’avancement de la mise en œuvre de la politique énergétique, Fonds de Soutien aux Importation de Produits Pétrolier

Rapport CNH

a) Adopter des politiques, des stratégies et des plans de développement de la sécurité énergétique intégrés en vue d’assurer un secteur énergétique performant, qui garantisse l’accès de tous à une énergie abordable, durable et fiable, et qui favorise une croissance économique soutenue, inclusive et équitable et le développement durable

DGF/MEFP, ANER et CEP/MEDER, ASER, SENELEC, SAR, Direction des hydrocarbures, Ministère de l’environnement et du développement durable, PUDC

Plan de relance du secteur de l’énergie, construction de centrales ; mesures du PSE relatif à l’énergie, DPPD du ministère de l’énergie, diversification des sources de production d’électricité, Projet de construction d’une Centrale Solaire, mise à niveau du réseau de transmission de l’énergie, Partenariat Public-Privé dans le domaine énergétique, Programme d’urgence pour l’électrification rurale, Programme national de biogaz domestique, Stratégie

Etat d’avancement de la mise en œuvre de la politique énergétique, Fonds de Soutien aux Importation de Produits Pétrolier, Développement des énergies renouvelables ; construction de nouvelles centrales, Extension réseau de transmission, Renforcement de l’accès en milieux urbain et rural, Rapport de performance de la SENELEC

Rapport CNH, Rapport de performance Ministère en charge de l’énergie, RAC

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Domaines d'Action

Prioritaires Objectifs Mesures à prendre Responsables Mesures prises Niveau de réalisation Observations

nationale de développement durable

a) bis Améliorer l’efficacité en matière de production, de transmission (transport) et de distribution d’énergie et d’utilisation durable des ressources énergétiques

CNH , ANER et SENELEC, CEP/MEDER

Plan de relance du secteur de l’énergie, construction de centrales ; mesures du PSE relatif à l’énergie, DPPD du ministère de l’énergie, diversification des sources de production d’électricité, Projet de construction d’une Centrale Solaire, mise à niveau du réseau de transmission de l’énergie, Partenariat Public-Privé dans le domaine énergétique

Etat d’avancement de la mise en œuvre de la politique énergétique, Fonds de Soutien aux Importation de Produits Pétrolier, Développement des énergies renouvelables ; construction de nouvelles centrales, Extension réseau de transmission, Renforcement de l’accès en milieux urbain et rural

Rapport CNH, Rapport de performance Ministère en charge de l’énergie, RAC

b) Renforcer l’infrastructure énergétique et accroître les capacités de production d’énergie, en particulier d’énergie renouvelable qui comprend, entre autres, les énergies hydraulique, géothermique, marémotrice, solaire et éolienne ainsi que l’énergie de la biomasse

CNH, ANER et SENELEC, CEP/MEDER

Plan de relance du secteur de l’énergie, construction de centrales ; mesures du PSE relatif à l’énergie, DPPD du ministère de l’énergie, diversification des sources de production d’électricité, Projet de construction d’une Centrale Solaire, mise à niveau du réseau de transmission de l’énergie, Partenariat Public-Privé dans le domaine énergétique

Etat d’avancement de la mise en œuvre de la politique énergétique, Fonds de Soutien aux Importation de Produits Pétrolier, Développement des énergies renouvelables ; construction de nouvelles centrales, Extension réseau de transmission, Renforcement de l’accès en milieux urbain et rural

Rapport CNH, Rapport de performance Ministère en charge de l’énergie, RAC

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Domaines d'Action

Prioritaires Objectifs Mesures à prendre Responsables Mesures prises Niveau de réalisation Observations

Science, Technologie et Innovation

Conclure ou développer des partenariats stratégiques avec une large gamme d’acteurs, y compris le secteur privé, les universités et autres instituts de recherche, et des fondations, afin de soutenir l’innovation

DGES, ANRSA, CNES, CNP, DASP, CEPOD, Universités et instituts de recherche, MEST, MPT

Plan d’action des grappes TIC, AAI de la SCA sur l’innovation, R&D, réformes des universités, Réformes des curricula de l’ETFP, Programme clusters, Programme d’incubateurs

Réformes des curricula de formation, promotion de l’innovation, démarrage des Instituts Supérieur d’Etudes Professionnelles, clusters tourisme, aviculture et horticulture, construction, Mise en place de l’incubateur CTIC-Dakar et extension dans toutes les régions du Sénégal

RNCS, RAC

a)Promouvoir les sciences et la technologie dans les politiques sectorielles et de développement des pays les moins avancés

ASPIT, ANRSA, DPRE, DGES, Direction générale de la recherche (Ministère de l’enseignement supérieur), Académie nationale des sciences et techniques, Universités et instituts de recherche, MESR, MPT

CF, PAQUET-EF, PSE, Réformes de l’enseignement supérieur, Programme de centre de recherche et d’essais, Programme national d’équipement des laboratoires

Conclusions et recommandation du Forum National sur la Compétitivité, Création d’une structure dédiée, Assises du secteur privé

Revue PAQUET, RAC, compte rendus des assises du secteur privé

a) bis Faire en sorte que le développement de la science, de la technologie et de l’innovation soit prioritaire dans la dotation budgétaire

DGF, ASPIT, ANRSA, DPRE, DGES, Universités et instituts de recherche, Tous les ministères ayant un volet recherche

CF, PAQUET-EF, PSE, Réformes de l’enseignement supérieur

Conclusions et recommandation du Forum National sur la Compétitivité, Création d’une structure dédiée, Assises du secteur privé

Revue PAQUET, RAC, compte rendus des assises du secteur privé

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Domaines d'Action

Prioritaires Objectifs Mesures à prendre Responsables Mesures prises Niveau de réalisation Observations

b) Promouvoir les investissements et la participation à des solutions novatrices aux fins de la mise au point de technologies modernes et rentables qui pourraient être adaptées sur le plan local, en particulier dans le domaine de l’agriculture, de l’information et de la communication, de la finance, de l’énergie, de la santé, de l’eau et de l’assainissement, et de l’éducation

ANRSA, ASPIT, ITA, DA, ISRA, ONAS, DH, DPRE, DPRS, MIM, Universités et instituts de recherche, FNRAA, SNRASP

Programme de développement de clusters, Incubateurs d’entreprises (CTIC), Mise en œuvre du PAQUET, Promotion de l’Innovation technique et technologique, développement de semences hybrides par ISRA, Développement de technologies agroalimentaires par ITA exemple de la prise en compte de la farine de manioc dans la fabrication du pain, Programme de promotion de l’ASPIT, Projet de Parc de technologie numérique

Grand Prix du Président pour l’Invention et l’Innovation, Convention entre les Universités et le Programme Cluster, Construction de Centres régionaux de recherche, Programme INFODEV du PDIDAS/Universités de Saint Louis,

Rapport d’activités CTIC ; Rapport ProClusters, RAC

c) Mettre en place et renforcer, le cas échéant, des institutions et étendre la base de connaissances en vue d’appuyer la recherche-développement, la science et la technologie aux niveaux local, national et régional

ANRSA, ITA, ISRA, ASPIT, Universités et instituts de recherche

Programme de développement de clusters, Incubateurs d’entreprises (CTIC), Mise en œuvre du PAQUET, Promotion de l’Innovation technique et technologique, développement de semences hybrides par ISRA, Développement de technologies agroalimentaires par ITA exemple de la prise en compte de la farine de manioc dans la fabrication du pain

Grand Prix du Président pour l’Invention et l’Innovation, Convention entre les Universités et le Programme Cluster, Construction de Centres régionaux de recherche, Programme INFODEV du PDIDAS/Universités de Saint Louis,

Rapport d’activités CTIC ; Rapport ProClusters, RAC

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Domaines d'Action

Prioritaires Objectifs Mesures à prendre Responsables Mesures prises Niveau de réalisation Observations

d) Faciliter la coopération et la collaboration entre les instituts de recherche et le secteur privé, en vue de promouvoir la recherche-développement et l’innovation dans le domaine des sciences et technologies

ANRSA, ASPIT, ISRA, ITA, CNES, CNP, Universités et instituts de recherche

Programme de développement de clusters, Incubateurs d’entreprises (CTIC), Mise en œuvre du PAQUET, Promotion de l’Innovation technique et technologique, développement de semences hybrides par ISRA, Développement de technologies agroalimentaires par ITA exemple de la prise en compte de la farine de manioc dans la fabrication du pain

Grand Prix du Président pour l’Invention et l’Innovation, Convention entre les Universités et le Programme Cluster, Construction de Centres régionaux de recherche, Programme INFODEV du PDIDAS/Universités de Saint Louis,

Rapport d’activités CTIC ; Rapport ProClusters, RAC

Développement du Secteur Privé

a) Continuer à promouvoir un environnement favorable au développement du secteur privé, notamment celui des petites et moyennes entreprises, au moyen d’un cadre réglementaire transparent et fondé sur des règles

DPME, ADEPME, APIX, DASP, DMF

Lettre de Politique sectorielle PME, Loi d’orientation sur les PME, la charte des PME, Réforme du Code Général des Impôts, PREAC, PSE, Projet de loi sur le développement des PME et la modernisation de l’économie, plateforme d’appui au secteur privé, Accompagnement par le CTIC de startups et PME dans le domaine des TIC, Code des marchés publics, Projet PASP, Programme de labellisation des PME

Mise en œuvre du PREAC, du PSE, Etat d’avancement de la LPS PME

Rapport PREAC, ME, RAC

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Domaines d'Action

Prioritaires Objectifs Mesures à prendre Responsables Mesures prises Niveau de réalisation Observations

b) Encourager le dialogue entre le secteur privé et le gouvernement et renforcer les partenariats public/privé afin de faire en sorte que les politiques tiennent compte des principaux obstacles, notamment des contraintes institutionnelles freinant la contribution du secteur privé à une croissance durable et sans exclusive; promouvoir la responsabilité sociale des entreprises et tirer parti des éventuelles synergies

APIX, DPME, DASP, CNES, CNP, DMF, ADEPME

LPS/PME, Grappes de la SCA, CPI, PSE, Comité consultatif sur le secteur de l’industrie, Haut conseil du dialogue social, Cadre de concertation et de dialogue entre le secteur privé et les collectivités locales

Loi CET, Mise en œuvre des plans d’actions des grappes, rapports des groupes de travail du CPI, réforme du CGI et du CGD

Rapport CPI, ME, RAC

c) Prendre des mesures pour favoriser la mise à disposition de services financiers, notamment dans les domaines de la banque et de l’assurance, afin de renforcer le développement du secteur privé et accroître les investissements dans les différents secteurs

APIX, DPME, DASP, DMC, DA, DCEF, DI, PTF (guichet secteur privé)

LPS/PME, PREAC, PSE Mise place du FONSIS, FONGIP, BNDE,

Rapport CPI, RAC, CTS/LPSPME

d) Promouvoir l’esprit d’entreprise chez les femmes afin de mieux tirer parti du potentiel économique inexploité dans les pays les moins avancés

DEEG, Direction entreprenariat Féminin, AFCE, DMF

SNEEG, le PSE, DPPD, MCA, Plateforme s’appui au secteur privé

Mise en œuvre de la SNEEG, Entreprenariat féminin, Promotion des groupements de femmes, PDIDAS, AGS dans plusieurs secteurs

Rapports de performances, RAC

Agriculture, Sécurité alimentaire et nutritionnelle, et Développement rural

Faire d'importants progrès dans la réduction de la faim d'ici 2020

a.0.Renforcer les institutions, notamment les coopératives, pour dynamiser la production alimentaire des petits exploitants agricoles et la productivité agricole et promouvoir l’adoption de pratiques agricoles durables

DA, APRODAC, ITA, DHORT, ANIDA, DAPSA, Cellule de planification du Ministère de l’Elevage, Direction de l’élevage

PSE, PRACAS, autres programmes agricoles, Loi d’orientation agrosylvopastorale, PNIA, PNDE

Mise en œuvre de 100-150, PAFA, structuration des filières agricoles

Etat d’avancement de la mise en œuvre de la SCA, Rapport de performance agriculture, RAC

a.1.Mettre en place des filets de sécurité pour les petits exploitants agricoles pauvres

DA, CSA, DGPSN, ANIDA, Compagnie nationale d’assurance agricole, DAPSA, SECNSA

PRACAS, NASAN, Loi d’orientation agrosylvopastorale, PNIA, PNASA, PASALOUMAKAF, ARC (mécanisme de gestion des risques), Plan national de riposte, AGIR, SNSAR

Mise en place d’un système de stock de réserve d’urgence, fonds de solidarité nationale

Rapport de performance, RAC

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Domaines d'Action

Prioritaires Objectifs Mesures à prendre Responsables Mesures prises Niveau de réalisation Observations

a.2.Fournir des intrants essentiels tels que des variétés de semences adaptées à haut rendement, des engrais et autres services

DA, DAPSA, ISRA, DMER, ANIDA, DAPSA, Ministère de l’élevage

PRACAS, PSE Reconstitution capital semencier, distribution d’intrants agricole, programme d’adaptation au changement climatique

Rapport de performance, RAC

Élaborer et mettre en œuvre, avec la participation des intéressés, des plans et politiques efficaces concernant la sécurité alimentaire et nutritionnelle nationale et le développement agricole et rural, qui énoncent des objectifs clairs et réalistes, notamment l’affectation d’au moins 10 % des dépenses publiques à l’agriculture

DA, CNSA, DAPSA, CLM, DGF, ANIDA, ANA

PRACAS, NASAN, PNIA, PSE, Elaboration d’une politique nationale sur la nutrition, Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel

Etat d’avancement de la mise en œuvre du PNIA, du PRACAS, Evolution des Programmes de Renforcement de la Nutrition

Revue de la politique agricole, RAC, Rapport de performance DPPD, Loi des Finances

Accroître considérablement l'investissement dans les infrastructures

a.3.Moderniser l’infrastructure rurale et agricole, réduire les pertes après récolte et améliorer l’entreposage des récoltes au niveau des villages

DPV, ARM, ANCAR, SAED, SODAGRI, ANIDA, MAER/SEAMOP, Association sénégalaise pour la promotion du développement à la base (ASPRODEB)

Mise en place de Projets et programmes du PRACAS de modernisation de l’agriculture, Projets de construction de magasin de stockage de l’ARM, Système de récépissé entrepôt

Programme d’appui au développement agricole et à l’entreprenariat rural, PADEN, Amélioration de la production agricole, réalisations d’unités de stockage

Rapport d’activités des projets et programmes, Rapport de performance du DPPD, RAC

a.5.Mettre en place des réseaux d’irrigation en vue de renforcer la viabilité des systèmes agricoles, de dynamiser la production agricole et d’améliorer la sécurité alimentaire

DA, SAED, SODAGRI, DAPSA, DH, APRODAC, ANIDA

Projets et Programmes d’aménagements hydro agricoles du PRACAS, PNIA, PSE, MAC

Projets d’irrigation et de gestion des ressources en eau, Aménagement de vallées et de bas-fonds, PDIDAS, promotion de la riziculture et de l’agro-business

Rapport SAED, RAC (évolution des superficies irriguées)

a.5. bis Renforcer la sécurité foncière des petits exploitants et leur accès aux systèmes d’irrigation au crédit, à d’autres intrants et aux marchés

ARM, CNRF, DA, DAPSA, DH, CNCAS, ANIDA, SODAGRI

Création d’une structure chargée de la réforme foncière, initiatives du MCA dans la vallée, PDIDAS,

Mise en place de commission de distribution des terres, Attribution de titres, aménagements hydro agricoles en cours, Développement de la petite irrigation locale

Rapports d’activités, Rapport d’avancement

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Domaines d'Action

Prioritaires Objectifs Mesures à prendre Responsables Mesures prises Niveau de réalisation Observations

Garantir l'accès à des aliments sains et à une aide alimentaire d'urgence dans tous les pays les avancés

c) Encourager les petits exploitants et les petits éleveurs à changer progressivement leur production pour passer de produits à faible valeur à des produits à forte valeur, compte tenu de la spécialisation de la production, des conditions de marché favorables et du développement de l’infrastructure ainsi que de l’amélioration de l’accès aux instruments de gestion financière et de gestion des risques

DAPSA, CEP/MEPA, DA, DHORT, ARM, ASEPEX

Développement de cluster, Structuration des filières, Organisation des producteurs, Amélioration environnement de production

Interprofessions mises en place, Coopératives de producteurs, intégrations de filières dans des chaines de valeur

Rapport d’activités, Rapport de performance DPPD, agriculture et élevage, Rapport d’avancement

a)Mettre les marchés ruraux davantage au service des pauvres en reliant les petits exploitants aux marchés tout au long de la chaîne alimentaire, notamment en diffusant des informations sur les prix et d’autres informations pertinentes et en améliorant les services sanitaires et phytosanitaires

ARM, DPV, DE, CSA, CNCR, secteur privé

Promotion de la transformation, la commercialisation, de la distribution, production agricole de produits d'exportation non traditionnelle et produits dits de niche

Publications d’une fiche hebdomadaire sur la tendance des marchés, « l’Agropasteur » mensuel d’information sur l’agriculture, l’élevage, la pêche et l’environnement du CNCR

Publications disponibles

b) Soutenir la mise en place et le renforcement de systèmes transparents, efficaces et efficients pour la commercialisation et l’exportation des produits agricoles, en mettant l’accent sur le renforcement de l’accès des petits exploitants des pays les moins avancés aux marchés

ASEPEX, DCI, DCE, Cadre Intégré, ARM

Réglementation de l’importation de certains produits agricole, promotion des exportations,

Gel des importations de produits horticoles, appui à la certification pour les exportations, aménagement et équipement gare des frets, baisse de taxes à l’exportation

Rapport d’activités

e) Promouvoir la démarginalisation des femmes rurales, qui sont un agent d’une importance capitale pour améliorer le développement agricole et rural et la sécurité alimentaire et nutritionnelle, et leur garantir l’égalité d’accès aux ressources productives, à la terre, au financement, aux technologies, à la formation et aux marchés

DEEG, Cellules genres, CNSA Mise en œuvre de la SNEEG, PDIDAS, Entreprenariat féminin, loi sur la parité,

Mise en place d’un projet budget sensible au genre au MEFP, Cellule genre dans les Ministères techniques, présence des femmes dans les collectivités locales, renforcement des capacités sur l’accès des femmes à la terre

Rapport d’avancement SNEEG, rapports d’activités des projets et programmes, RAC, le suivi des OMD

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Domaines d'Action

Prioritaires Objectifs Mesures à prendre Responsables Mesures prises Niveau de réalisation Observations

e) bis Intégrer la sécurité alimentaire et nutritionnelle aux plans et stratégies de gestion des ressources marines et côtières

DAMCP, CLM Mise en place d’une agence pour l’aquaculture, création de zones marines côtières, PSE

Développement de l’aquaculture, repos biologique des ressources halieutiques, reboisement des mangroves, textes et lois sur la gestion des ressources marines

Textes existants, Plan stratégique aquaculture

Commerce

Accroître sensiblement la part des pays les moins avancés dans les échanges internationaux dans le but de multiplier par deux la part des exportations de ces pays dans les exportations mondiales d’ici à 2020, notamment en élargissant la gamme des produits d’exportation

a) Intégrer des politiques commerciales et de développement des moyens commerciaux dans les stratégies nationales de développement

DGPPE, Cadre Intégré, DCI et DCE

PSE, Cadre Intégré Renforcé

Programme de renforcement des capacités commerciales, Etude Diagnostique sur l’Intégration du Commerce du Sénégal, Réforme du Code des douanes

Existence d’une politique commerciale, rapports d’activités, Note de conjoncture

b) Améliorer la productivité et la compétitivité et diversifier la gamme de produits pour créer de nouveaux produits et services dynamiques

ASEPEX, Cadre Intégré, DASP, ADEPME

PSE, Cadre Intégré Renforcé, Projet de portail web sur le commerce extérieur

Programme de renforcement des capacités commerciales, Etude Diagnostique sur l’Intégration du Commerce du Sénégal, Promotion des exportations, appui à la certification des produits à l’export, Démarrage des projets de catégorie 2 (projet de compétitivité de la mangue)

Existence d’une politique commerciale, rapports d’activités, Note de conjoncture

c) Diversifier les produits et les marchés d’exportation de façon à pénétrer les marchés non traditionnels

ASEPEX, DCE, Cadre Intégré Mise en place d'un Cadre Intégré renforcé pour l'insertion du Sénégal dans le commerce mondial - FIDAK - FIARA – SIAGRO

Programme de renforcement des capacités commerciales, Etude Diagnostique sur l’Intégration du Commerce du Sénégal, Promotion des exportations, appui à la certification des produits à l’export

rapports d’activités, Note de conjoncture

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Domaines d'Action

Prioritaires Objectifs Mesures à prendre Responsables Mesures prises Niveau de réalisation Observations

d) Améliorer l’efficience, l’efficacité et la transparence des institutions et des processus afin de faciliter le commerce et d’améliorer les normes et le contrôle de la qualité

APIX, ASN, ASEPEX, DCI, DCE PSE, Cadre Intégré Renforcé

Programme de renforcement des capacités commerciales, Etude Diagnostique sur l’Intégration du Commerce du Sénégal, Promotion des exportations, appui à la certification des produits à l’export, réforme du code général des douanes, réhabilitation laboratoires, mise aux normes sanitaires

Rapport d’activités, RAC,

Produits de base

Développer le tissu économique des pays les moins avancés afin de réduire la dépendance vis-à-vis des exportations de produits de base

a) Instaurer et renforcer, le cas échéant, les stratégies nationales de réglementation des produits de base afin de maximiser les bénéfices tirés des ressources

ARM, DMG Mise en place d’une structure de régulation, réforme du code minier, ITIE

Gel des importations pendant la période de commercialisation, Renforcement de la réglementation sur les produits phytosanitaires, Processus d’adoption du code minier

b) Adopter et renforcer, le cas échéant, les politiques, mesures et stratégies visant certains secteurs ou certains produits de base, en vue d’améliorer la productivité et la diversification verticale, la création et la rétention de la valeur

DGPPE, DA, DHORT, DE, Ministère de l’élevage, DCE, DAPSA, Ministère en charge de la pêche

Mise en œuvre du PRACAS, du PNDE, PSE

Structuration des filières en chaines de valeur, Programmes d’insémination artificielle, amélioration de la productivité des filières, renforcement des capacités des producteurs

Développement humain et social

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Domaines d'Action

Prioritaires Objectifs Mesures à prendre Responsables Mesures prises Niveau de réalisation Observations

Education

a) Garantir l’accès universel à l’enseignement primaire gratuit dans les pays les moins avancés par l’augmentation des taux de scolarisation et de persévérance scolaire, et l’accroissement de l’accès à l’enseignement secondaire, supérieur et professionnel, et aux formations de renforcement des compétences

a) Transversaliser ou renforcer, selon qu’il convient, les stratégies et programmes d’enseignement et de formation professionnelle ou technique nationaux, et les appliquer

DPRE/ME, ONFP, DET,METF, ISEP/MER CL

Mise en œuvre du Programme d’Amélioration de la Qualité, de l’Équité et de la Transparence de l’Éducation et de la Formation

Etat d’avancement de la mise en œuvre du PAQUE-EF

Revue Education, RAC

b) Garantir l’accès à l’éducation et la qualité de celle-ci, et donner un rang de priorité plus élevé à la progression au sein du système éducatif, en particulier pour les femmes et les filles

DPRE/MEN CL

Mise en œuvre du Programme d’Amélioration de la Qualité, de l’Équité et de la Transparence de l’Éducation et de la Formation, OMD

Etat d’avancement de la mise en œuvre du PAQUE-EF

Revue Education, suivi OMD, RAC

c) Renforcer les systèmes d’éducation nationale, notamment par l’amélioration des programmes, des financements, du perfectionnement et de l’affectation des enseignants, et des infrastructures de base, et par la distribution de fournitures appropriées

DPRE, DCS, DEE/MEN Mise en œuvre du Programme d’Amélioration de la Qualité, de l’Équité et de la Transparence de l’Éducation et de la Formation, OMD

Etat d’avancement de la mise en œuvre du PAQUE-EF, la politique de manuel scolaire (création d’une imprimerie avec l’appui de la Corée du Sud

Revue Education ; Rapport suivi OMD, RAC

d) Veiller à ce que les systèmes d’éducation formels et informels offrent des formations professionnelles qui correspondent aux besoins du marché du travail

ONFP/METFP, secteur privé Min de l’enseignement sup

PAQUET-EF, PSE Etat d’avancement de la mise en œuvre du PAQUE-EF, Mise en place des ISEP, Implication du secteur privé dans la réforme des curricula de formation Bureau de liaison

Revue Education ; RAC

e) S’efforcer d’instaurer l’équité en renforçant l’accès à l’éducation pour les plus désavantagés et améliorer l’accès à l’éducation par l’instauration de systèmes et de mesures de protection sociale, et de mesures d’incitations, ou le renforcement de ceux qui existent

DPRE/MEN, DGPSN Mise en œuvre du Programme d’Amélioration de la Qualité, de l’Équité et de la Transparence de l’Éducation et de la Formation

Etat d’avancement de la mise en œuvre du PAQUE-EF, Programme de bourses familiales, Programmes de cantines scolaires

Revue Education ; RAC

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Domaines d'Action

Prioritaires Objectifs Mesures à prendre Responsables Mesures prises Niveau de réalisation Observations

Population et Soins de santé Primaires

a) Atteindre les cibles définies aux objectifs du Millénaire pour le développement numéros 4 et 5 d’ici à 2015, et, sur cette base, continuer à réduire de façon significative le taux de mortalité chez les nourrissons, les enfants de moins de 5 ans et les mères, et les taux de dénutrition infantile d’ici à 2020

a0. Prendre des mesures pour que chacun puisse jouir de son droit à bénéficier du meilleur état de santé physique et mentale possible, y compris en matière de santé sexuelle et reproductive

DGSP, DPRS, DSR/MSAS ; DDCH, IPDSR, Collectivités locales

Mise en œuvre du PNDS Etat d’avancement de la mise en œuvre du PNDS

Revue Santé, RAC

a0 1.Recourir à des approches efficaces, multisectorielles et intégrées pour assurer l’accès de tous à la santé reproductive, notamment en intégrant la planification familiale, la santé sexuelle et les services de soins dans les stratégies et programmes nationaux

DGSP, DPRS,DSME/MSAS ;DDCH, IPDSR

Mise en œuvre du PNDS Etat d’avancement de la mise en œuvre du PNDS

Revue Santé, RAC

a) Incorporer dans leurs stratégies et politiques nationales de développement la planification de la mise en valeur des ressources humaines aux fins de la dynamique des populations

DDCH/DGPPE Mise en œuvre du PSE Etat d’avancement de la mise en œuvre de la politique de population, capture du dividende démographique,politique nationale migratoire, Emploi des jeunes

RAC

b) Poursuivre l’exécution des plans nationaux de développement sanitaire en mettant l’accent sur les mesures prioritaires pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement ayant trait à la santé (objectifs 4, 5 et 6)

DGSP, DPRS/MSAS, CNLS, collectivités locales, secteur privé

Mise en œuvre du PNDS Etat d’avancement de la mise en œuvre du PNDS volet santé de la mère et de l’enfant, lutte contre les maladies (Paludisme, Sida et autres maladies chroniques

Rapports d’activités des programmes, Revue Santé, RAC

b) Assurer l’accès de tous à la santé reproductive d’ici à 2015, y compris en intégrant la planification familiale, la santé sexuelle et les services de soins dans les stratégies et programmes nationaux

c) Renforcer la capacité des systèmes de santé nationaux, y compris par la formation de professionnels de la médecine et de personnel sanitaire, pour fournir à tous et de façon équitable des soins de santé de qualité et promouvoir l’accès le plus large possible aux services de soins décentralisés

DGSP, DPRS/MSAS, ONG, Collectivités locales

Mise en œuvre du PNDS Etat d’avancement de la mise en œuvre du PNDS

Revue Santé, RAC

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Domaines d'Action

Prioritaires Objectifs Mesures à prendre Responsables Mesures prises Niveau de réalisation Observations

d) S’efforcer d’améliorer le système de santé national en allouant les ressources nécessaires et en instaurant des mesures d’incitation pour retenir le personnel de santé national et envisager, le cas échéant, de mettre en place un mécanisme de financement durable du système de santé national

DGSP/MSAS, DGF, Collectivités locales

PAP/PSE, PNDS Etat de la mobilisation des ressources allouées à la mise en œuvre des programmes du PNDS

PTIP, Loi des Finances, DPPD Santé, Revue Santé, RAC

c) Atteindre les cibles de l’objectif du Millénaire pour le développement numéro 6 d’ici à 2015 et, sur cette base, continuer à enrayer la propagation du VIH/sida et à faire reculer l’incidence du paludisme et des autres maladies graves

e) S’attaquer aux problèmes de santé majeurs qui sont spécifiques aux différents pays et mener des programmes de réduction de la vulnérabilité au VIH/sida, au paludisme et à d’autres maladies transmissibles et non transmissibles

DGSP/CNLS, PNLP/MSAS Mise en œuvre du PNDS Etat d’avancement de la mise en œuvre du PNDS

Revue Santé, RAC

Développement des Jeunes

a) S’efforcer de garantir la participation pleine et effective des jeunes à la vie de la société civile et aux processus de prise de décisions

Élaborer et exécuter des stratégies appropriées pour permettre la participation efficace des jeunes à la vie économique, sociale et politique, et faciliter les interactions, que ce soit entre eux ou avec les autorités locales et nationales

PRODAC, CNJS, MJE, DEDPCH, Mouvements Scout, Société civile (Pôle des jeunes), FES

Mise en œuvre du PAQUE-EF, Développement de l’enseignement supérieur, politique de jeunesse

Développement de programmes de promotion des jeunes, Service civique national

Rapport d’activités des projets et programmes, Rapport de performance MJE

b) Améliorer l’éducation et la formation professionnelle des jeunes pour permettre à tous d’occuper un emploi productif et un travail décent

Élaborer des politiques et des programmes pour favoriser l’accès des jeunes à l’enseignement secondaire et supérieur, à la formation professionnelle et à l’emploi productif, ainsi qu’aux services de santé, en particulier s’agissant des jeunes femmes et des filles

MEN, , MJE, MESR Mfpaa, min de la santé

Mise en œuvre du PSE, du PAQUE-EF, Développement de l’enseignement supérieur, politique de jeunesse, Politique de l’Emploi des jeunes

Etat d’avancement de la mise en œuvre du Plan d’action opérationnel pour l’emploi des jeunes, Nouvelle Politique de l’Emploi

Rapport d’activités, RAC,

c)Renforcer la participation des jeunes à l’activité économique par l’amélioration de l’accès à la formation professionnelle, au volontariat et à l’emploi

Soutenir les programmes de développement des compétences post primaires, de volontariat, de stages et d’apprentissage, en concertation avec le secteur privé et les établissements de formation

DSCN, DVA, Maison de l’outils Mfpaa

Mise en œuvre du PSE, du PAQUE-EF, Développement de l’enseignement supérieur, politique de jeunesse, Politique de l’Emploi des jeunes

Etat d’avancement de la réforme de l’enseignement technique et professionnel, du paquet

Rapport

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Domaines d'Action

Prioritaires Objectifs Mesures à prendre Responsables Mesures prises Niveau de réalisation Observations

d) Encourager l’entreprenariat des jeunes, notamment par des initiatives de formation et d’assistance, en mettant l’accent sur les plus désavantagés et les jeunes dans les situations post-conflit

ANPEJ, DSCN, DE, MJE, snap center

mise en œuvre du Plan d’action opérationnel pour l’emploi des jeunes, Nouvelle Politique de l’Emploi dispositif dappuil à l’insertion des jeunes (la validation est pour bientôt, l’étude est terminée), VAE

PRODAC, Incubateurs d’entreprises, ANRAC, PADERCA

Rapports d’activités

e) Promouvoir l’enseignement de la gestion des finances personnelles pour les jeunes et faciliter l’accès de ceux-ci aux services financiers appropriés

ANPEJ/MJE, DMF, secteur privé plan avec la fondation mastercard( pour les jeunes non scolarisés de…

Programme d’éducation financière de la LPS-Microfinance

Rapports et compte rendu

Habitat

Améliorer l’accès au logement abordable, aux terres et à l’infrastructure connexe, ainsi qu’aux services essentiels tout en améliorant nettement les conditions de vie des habitants des taudis et des ruraux pauvres

a) Élaborer et exécuter des plans et stratégies locaux, nationaux et régionaux en vue de promouvoir l’accès à la terre, conformément à la législation nationale, au logement et aux services essentiels

DPHS, DARZI, FDV, PCLSLB/MHU, Collectivités locales,MRHCV, Coopératives d’habitat

Mise en œuvre du PSE : volet habitat et cadre de vie), Développement de Zones d’Aménagement Concerté,développement des pôles urbains

programme d’accélération de l’offre en habitat social e (construction de logements sociaux, état de la mise en œuvre de la réforme foncière), programme villes vertes, restructuration des quartiers…cf rac

rapports

b) Renforcer les offices publics du logement, y compris au niveau local, afin de permettre une gestion plus efficace des secteurs du logement et de l’infrastructure, et de l’administration des terres

ANAT,sicap sa, sn hlm, dgid DPHS, PCLSLB, CL

Création d’une délégation générale au pôle urbain de diamniadio et de lac rose pour l’aménagement du territoire, d’une direction en charge de l’habitat social, agence du pôle de Diamniadio

Loi sur la baisse des loyers, dispositions juridiques et réglementaires sur le permis de construire, le droit de propriété, contrast d’objectif et de moyens (entre l’Etat et les sociétés publics)

c) Instaurer un environnement institutionnel, réglementaire et politique propice aux investissements du secteur privé dans le logement et les infrastructures connexes, en mettant particulièrement l’accent sur la mise à disposition de logements à bas prix

APIX, DPHS/MUH Regroupemet des promoteurs privé du senegal Union national des coopératives d’habitat

Mise en œuvre du PREACdécrets d’application de la Loi CET

Etat d’avancement Rapport groupe de travail cpi Adopter la Loi d’orientation pr la prompotion de l’habitat sociale du ministère Rapport d’activit é de la DPHS

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Domaines d'Action

Prioritaires Objectifs Mesures à prendre Responsables Mesures prises Niveau de réalisation Observations

d) Chercher des moyens de décongestionner les taudis existants, de prévenir l’apparition de nouveaux taudis et d’améliorer les logements dans les taudis restants

PCLSL..B/MHU FDV DUA

Programme de restructuration de certaines zones

Mise en place Plan Jaaxay, Programme Banlieue Programme de restructuration de l’AFDV

Rapport d’activités et RAC

e) Renforcer la législation nationale pour améliorer les droits de propriété des habitants des taudis et des ruraux pauvres

CNRF, APIX, UAEL, FDV

DGID

Commission Nationale de la Réforme Foncière mise en place, textes et lois sur le droit de propriété

Etat d’avancement des travaux de la CNRF, mise en œuvre du PREAC volet droit de propriété. Rapport de l’étude du congad sur le foncier

Rapport groupe de travail CPI

Eau et Assainissement

Réduire de moitié à l’horizon 2015, la proportion des personnes qui n’ont pas accès à l’eau potable et à l’assainissement de base et s’efforcer d’assurer durablement l’accès de tous à l’eau potable et à l’assainissement de base d’ici à 2020

a) Élaborer des stratégies et programmes intégrés, les généraliser ou les renforcer, selon qu’il convient, en vue d’assurer, à l’horizon 2020, un accès durable de tous à l’eau potable et à l’assainissement de base

PEPAM, DH, DGPE, DA/MHA Mise en place du Programme Eau potable et Assainissement pour le Millénaire, du PUDC

Mise en œuvre du PEPAM

Revue PEPAM

b) Privilégier l’approvisionnement en eau et l’assainissement de base dans les plans nationaux de développement

MHA, PEPAM, DGPPE, CL PSE volet accès à l’eau et à l’assainissement

Mise en œuvre du PEPAM

Revue PEPAM ; RAC

c) Améliorer l’utilisation et la productivité des ressources en eau et faire en sorte que la fourniture de services essentiels liés à l’eau et à l’assainissement dans les zones rurales et aux populations défavorisées, notamment aux personnes handicapées, soit plus équitable et plus sûre

PEPAM, DH, DA, DGPRE, MHA Mise en place du Programme Eau potable et Assainissement pour le Millénaire, du PUDC

Mise en œuvre du PEPAM, Réhabilitation des forages ruraux,

Revue PEPAM

d) Améliorer le cadre institutionnel et réglementaire et les politiques dans les pays les moins avancés en vue de promouvoir l’investissement privé dans le secteur de l’eau et de l’assainissement, notamment en faveur de petits projets dans les localités rurales et reculées

SONES, DGPRE, MHA Existence d’une Loi CET, Projets PPP relatifs à l’eau et à l’assainissement proposés dans le PSE

Revue PEPAM Rac Contrat d’affermage

e) Renforcer les systèmes intégrés de gestion des déchets solides et améliorer les systèmes de collecte et de traitement des eaux usées;

ONAS, DA/MHA, CL Création de l’entente cadac ; pngd

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Domaines d'Action

Prioritaires Objectifs Mesures à prendre Responsables Mesures prises Niveau de réalisation Observations

Equité et Egalité des genres et automisation des femmes

Assurer l’accès des femmes et des filles, sur un pied d’égalité, à l’éducation, aux services de base, aux soins de santé, aux possibilités économiques et à la prise de décisions à tous les niveaux

a) Mettre en place et continuer d’appliquer des plans nationaux de développement tenant compte des besoins des femmes et des filles et s’engager activement à réaliser tous les objectifs du Millénaire pour le développement, en particulier les objectifs 3, 4 et 5

DF, DEEG, DPRE, DSME, MFFE Mise en œuvre du PAQUET-EF, du PNDS

Etat d’avancement de la mise en œuvre du paquet, du PNDS,

Revues Education, Santé, RAC, Rapport de suivi des OMD Renforcer l’implication des organisations des femmes

Prendre des mesures en vue de réaliser le droit qu’a toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale possible, y compris dans le domaine de la santé sexuelle et procréative

b) Assurer le plein accès des femmes et des filles à l’éducation et à la formation, aux services de base, aux soins de santé et aux possibilités économiques, y compris le droit à la propriété et le contrôle des terres et d’autres formes de propriété, l’héritage, les services financiers et la protection sociale

DPRE, MFPAA, MJE, MESR, MFFE, OSC,

Mise en œuvre du PAQUET-EF, du PNDS, de la SNPS

Etat d’avancement de la mise en œuvre du paquet, du PNDS, Programme de filets sociaux, Programme entreprenariat féminin De SNEEG

Revues Education, Santé, RAC, Rapport de suivi des OMD, Bourses de sécurité, le PIDES, FPEF, fonds kowetien

c) Renforcer l’appui à la santé maternelle et accroître l’accès des femmes, des hommes et des jeunes aux ressources de planification familiale

DGSP, DPRS/MSAS, OSC, Coalition des OSC pr la planif familiale

PNDS, Feuille de route de lutte contre la mortalité maternelle, Programme de renforcement de la planification familiale,

Mise en œuvre du PNDS, etat d’avancemnt de la feuille de route sur la mortalité maternelle, programme le moytou nef

Rapport d’activités, revue santé, RAC, rapport de suivi des OMD

Accélérer les efforts en vue de promouvoir les droits des femmes et l’équité etl’égalité des genres, notamment pour les femmes handicapées

d) Prendre résolument des mesures contre la violence, les sévices et la discrimination pour faire en sorte que les femmes et les filles jouissent pleinement de tous leurs droits fondamentaux et puissent atteindre le meilleur niveau de vie possible et participer sur un pied d’égalité à la vie économique, sociale et politique de leurs communautés

DF, DEEG, MJ, société civile, ONP,

Textes et lois sur les violences faites aux femmes, ratification des instruments juridiques internationaux, loi sur la parité

Etat de la mise en œuvre de la SNEEG, rapport des observatoires sur la parité

e) Renforcer le rôle des mécanismes nationaux compétents et accroître les ressources nécessaires pour assurer l’équité et l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes

DEEG, FNCF/ MFFE Stratégie Nationale sur l’Equité et l’égalité de Genre, Textes et Loi sur la parité, existence d’un observatoire nationale sur la parité

Etat d’avancement de la mise en œuvre de la SNEEG, ONP, etc.

Rapports et compte rendus

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Domaines d'Action

Prioritaires Objectifs Mesures à prendre Responsables Mesures prises Niveau de réalisation Observations

f) Favoriser la représentation et la participation effectives des femmes dans tous les domaines de la prise de décisions, notamment dans le processus politique à tous les niveaux

DEEG/MFFE, ONP/PR Associations des femmes de casamance

Textes et Loi sur la parité, existence d’une commission nationale sur la parité

44,7% de femmes députés, plus de 45% de femmes élues locales (Résolution et prévention des conflits) verifier c dans le cadre du gif

Rapport de suivi des OMD,

Protection Sociale

Renforcer les systèmes de protection sociale en vue d’améliorer la résilience de tous, notamment des pauvres et des groupes défavorisés

a)Intégrer systématiquement la protection sociale aux stratégies nationales de développement et s’attacher à renforcer les politiques et programmes nationaux de protection sociale

DGPPE, DGPSN Mise en œuvre du PSE (AXE2), Existence d’une stratégie nationale de protection sociale, intégration de la protection sociale dans les stratégies sectorielles (éducation, santé, agriculture)

Etat d’avancement Programme de bourses familiales, Couverture maladie universelle, renforcement de la nutrition etc, carte d’égalité des chances, cantines scolaires..

Rapport d’avancement, RAC

Appliquer des politiques de protection sociale en veillant à ce que des ressources suffisantes soient allouées, que les capacités soient renforcées et que l’infrastructure financière voulue soit mise en place afin que les systèmes de protection sociale tels que les transferts de fonds fonctionnent le plus efficacement possible

DGPPE, DGPSN Mise en œuvre du PSE (AXE2), Existence d’une stratégie nationale de protection sociale, intégration de la protection sociale dans les stratégies sectorielles (éducation, santé, agriculture)

Etat d’avancement Programme de bourses familiales, Couverture maladie universelle, renforcement de la nutrition etc..mise en place de régistre national unique pr l’identification des groupes vulnérable, Ask the guy

Rapport d’avancement, RAC, Mettre en place un programme spécifique pour les jeunes vulnérables

Crises multiples et problèmes nouveaux

Crises économiques

Renforcer la capacité des pays les moins avancés de surmonter les crises économiques et d’en atténuer les effets

a) Élaborer des stratégies nationales d’atténuation des risques en vue de réduire leur vulnérabilité aux crises économiques, ou les renforcer le cas échéant

CIE, DGPPE/MEFP (CEPOD, DPEE)

b) Mettre en place des dispositifs nationaux d’adaptation aux crises et d’atténuation des effets en vue de réduire leur vulnérabilité aux crises économiques

CIE, DGPPE/MEFP (CEPOD, DPEE)

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Domaines d'Action

Prioritaires Objectifs Mesures à prendre Responsables Mesures prises Niveau de réalisation Observations

Changements climatiques et Préservation de l'environnement

Renforcer la capacité des pays les moins avancés de faire face aux effets néfastes des changements climatiques et de les surmonter, de favoriser une croissance durable et de protéger la biodiversité

a) Réaliser et mettre en œuvre des programmes nationaux d’action pour l’adaptation aux changements climatiques, des plans nationaux d’adaptation à moyen et long terme, et des mesures d’atténuation appropriées au niveau national, et les intégrer dans leurs plans nationaux de développement

DEEC, DPVE Existence d’une stratégie nationale d’adaptation au changement climatique, intégration du changement climatique dans la politique agricole, Mise en œuvre SNDD

Etat de la mise en œuvre de la Stratégie, mise en place de semences à cycle court, gestion durable des terres etc., Projet carbone, création d’emplois verts

Rapport performance environnement, Rapport de performance

b) Bâtir et renforcer les capacités nationales d’accès aux mécanismes de financement au titre des changements climatiques et les absorber efficacement

DFVP, DPVE/MEDD

c) S’efforcer de faire en sorte que les plans et programmes de développement intègrent les considérations d’adaptation afin de réduire au minimum l’impact des changements climatiques sur les moyens de subsistance de la population

ISRA,DA/MAER, DEEC,DPVE/ MEDD

Mise en œuvre du PSE et la SNDD

d) Élaborer et mettre en œuvre des stratégies nationales d’utilisation durable, de préservation et de protection des ressources écologiques nationales

DEEC,DPVE/ MEDD Existence d’une SNDD Etat d’avancement de la mise en œuvre de la SNDD

Rapport de performance

e) Élaborer ou, le cas échéant, actualiser et mettre en œuvre des plans nationaux d’action pour donner effet aux conventions relatives à la diversité biologique

DEFCCS,DEEC,DPVE/ MEDD Existence d’une SNDD Etat d’avancement de la mise en œuvre de la SNDD

Rapport de performance

f) Intégrer les politiques relatives aux changements climatiques, à la conservation de la biodiversité et à l’utilisation durable de l’écosystème, y compris la protection et la gestion durable des forêts par le reboisement et la lutte contre le déboisement et l’abattage illégal des arbres, dans les politiques et stratégies nationales de développement, en particulier celles qui concernent l’élimination de la pauvreté et les secteurs économiques

DEFCCS,DEEC,DPVE/ MEDD Mise en œuvre du PSE Formulation de la SNDD Articulation PSE/SNDD Favoriser des plans d’aménagement et d’occupation des sols

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Domaines d'Action

Prioritaires Objectifs Mesures à prendre Responsables Mesures prises Niveau de réalisation Observations

f) bis Intégrer la gestion durable de la biodiversité et des écosystèmes marins dans toutes les activités

DPVE, DAMCP/MEDD, CROT/MPEM,

Mise en œuvre de la SNDD

La Stratégie Nationale de Conservation de la Biodiversité, à la préservation des ressources halieutiques par le développement de l’aquaculture et par la création d’un réseau d’Aires Marines Protégées (AMP)

Voir document de stratégie

Réduction des risques de catastrophes

Renforcer la capacité des pays les moins avancés de faire face aux catastrophes naturelles afin d’en réduire les risques

a) Prendre des mesures appropriées et efficaces, notamment de sensibilisation et de préparation, pour réduire les risques de catastrophe en vue de protéger les populations, les infrastructures et les autres biens nationaux contre l’impact des catastrophes conformément au Cadre d’action de Hyogo

DPC/MINT Elaboration d’un programme national de réduction des risques et catastrophes, Mise en œuvre du PSE

Création d’une plateforme de réduction des risques et catastrophes, réseaux des parlementaires, des femmes, journalistes,

RAC

b) Promouvoir la cohérence entre les politiques et les programmes de réduction des risques de catastrophes d’une part et d’adaptation aux changements climatiques de l’autre, notamment en intégrant la réduction des risques dans les programmes nationaux d’action pour l’adaptation aux changements climatiques et dans les plans de développement à moyen et long terme

DPC, DEEC, DGPPE Mise en œuvre de la Stratégie Nationale d’Adaptation au changement climatique, validation de la stratégie nationale de développement durable ; Atténuation des effets des CC sur la filière arachide en 2014 (1%)

c) Encourager la décentralisation de la responsabilité et des ressources s’agissant de la réduction des risques de catastrophe, selon que de besoin, et encourager la participation communautaire, le volontariat, la sensibilisation et la préparation aux catastrophes dans le cadre des programmes de réduction des risques afin de mieux répondre aux besoins locaux en la matière

DPC/MINT, CL Croix Rouge

Mise en œuvre du PNRRC

Mm si le programme existe il n’est presque pas mis en œuvre / Nécessité de renforcer les capacités institutionnelles, humaines et techniques de la DPC, Idem pour les CL

RAC COGIC en c ours de construction (alerte précoce)

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Domaines d'Action

Prioritaires Objectifs Mesures à prendre Responsables Mesures prises Niveau de réalisation Observations

d) Élaborer et renforcer, selon le cas, des stratégies d’atténuation des risques et renforcer les politiques et programmes de protection sociale qui tiennent compte des catastrophes naturelles

DPC, DGPSN, DGPPE Actualisation de la stratégie nationale de protection sociale

Accélérer l’actualisation de la stratégie

RAC

Mobilisation de ressources financières pour le développement et renforcement des capacités

Mobilisation des ressources internes

a) Améliorer la mobilisation des ressources internes, y compris par un accroissement de l’épargne interne, une augmentation des recettes fiscales et un renforcement des capacités institutionnelles

a) Continuer de prendre des mesures pour créer des conditions propres à attirer et à soutenir les investissements et à mobiliser l’épargne interne, tant publique que privée

DCEF, DGF, DGID, APIX, DGPPE, DGD, BCEAO, DRS-SFD

Mise en œuvre des réformes du PSE, du PREAC, de l’ACAB, 19 mesures rendant gratuit certains services financiers

Code des investissements, réformes du code général des impôts, Loi CET, cf rapport BCEAO

Rapports CCHS, ACAB, RAC, Rapport annuel de la BCEAO

b) Promouvoir un secteur privé dynamique, sans exclusive, fonctionnant bien et socialement responsable pour contribuer à la création d’activités économiques

APIX, DASP, DPME, DGPPE Mise en œuvre de la LPS-PME, du PREAC, révision de la loi CET dans le cadre du PPP

Loi d’orientation des PME, Dialogue public-privé, charte des PME

Rapports CTS /PME, rapport groupe de travail du CPI, RAC

c) Développer ou renforcer, selon le cas, un système financier sans exclusive, solide et bien réglementé pour encourager l’épargne interne et l’investissement et améliorer l’accès des petites entreprises, des pauvres et des désavantagés, en particulier les femmes et les jeunes, à des services financiers comme la microfinance, y compris le microcrédit et la microassurance

APIX, DGPPE, DMC, DIMF, secteur privé, DRS-SFD, DMF, OQSF, Direction de la règlementation

LPS PME, LPS Microfinance, Promotion de la finance islamique

Création de la BNDE, FONGIP, FONSIS, Education financière

Rapports CTS /PME, rapport groupe de travail du CPI, RAC

d) Continuer de mener les réformes fiscales nécessaires, selon le cas, se doter de systèmes de gestion financière et fiscaux efficaces, transparents, équitables et responsables, et identifier de nouvelles sources de recettes et en améliorer l’accès et, le cas échéant, élargir l’assiette fiscale;

DGID, DGD, DGPPE, ANSD Réformes CGI, CGD, Réformes de la fiscalité locale, Recensement général des entreprises, Elargissement de la base de l’assiette fiscale à travers la mise en place du CME, Réforme du registre du commerce et la rénovation NINEA

Evaluation des contrats de performance, Nouveaux CGI et CGD en application depuis 2003

Rapport CCHS, RAC, Mémorandum FMI, Rapport du RGE, Directives de l’UEMOA

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Domaines d'Action

Prioritaires Objectifs Mesures à prendre Responsables Mesures prises Niveau de réalisation Observations

b) Lutter contre la corruption et renforcer la transparence à tous les niveaux

e) Prendre des mesures pour lutter contre les flux financiers illicites à tous les niveaux, améliorer les pratiques de divulgation et promouvoir la transparence de l’information financière

CENTIF, OFNAC, MJ, GIABA Cour des compte

Création de l’OFNAC, suivi des dossiers de la CENTIF, Réactivation de la CREI, Adoption de la loi sur la déclaration de patrimoine

Rapports de l’OFNAC et de la CENTIF et de la cour des comptes, Décret d’application sur la déclaration de patrimoine, répression des actes de corruption par les juridictions compétentes

Voir rapport CENTIF et OFNAC

f) Améliorer les pratiques de divulgation et la transparence dans les pays d’origine et de destination et coopérer à l’action visant à lutter contre les flux financiers illicites, l’évasion fiscale et la corruption

CENTIF, OFNAC, DMC, DGID, BCEAO, DGD, MJ

Création de l’OFNAC, suivi des dossiers de la CENTIF

Publication des rapports de l’OFNAC et de la CENTIF

Voir rapport CENTIF et OFNAC

Aide publique au développement

Assurer le respect des engagements pris en matière d’aide publique au développement en faveur des pays les moins avancés

a) Intégrer et faire correspondre l’aide publique au développement aux priorités et aux plans nationaux

DGPPE, DCEF, DGF Existence d’une stratégie sur la politique de l’aide, Mise en oeuvre des mesures de l’ACAB et Mise en œuvre du PSE

Suivi de l’ACAB, mise en œuvre de la Déclaration de Paris

Revue ACAB, RAC

b) Utiliser l’aide pour réaliser les objectifs généraux de développement établis dans le Programme d’action

DGPPE, DCEF/DGF Existence d’une stratégie sur la politique de l’aide, Mise en oeuvre des mesures de l’ACAB et Mise en œuvre du PSE

Suivi de l’ACAB, mise en œuvre de la Déclaration de Paris

Revue ACAB, RAC

c) Favoriser les synergies entre toutes les formes de financement du développement afin d’augmenter la quantité et la qualité de l’appui pour assurer l’efficacité du développement

DGPPE, DCEF/DGF Existence d’une stratégie sur la politique de l’aide, Mise en oeuvre des mesures de l’ACAB et Mise en œuvre du PSE

Suivi de l’ACAB, mise en œuvre de la Déclaration de Paris

Revue ACAB, RAC

Tenir compte des priorités, systèmes et procédures des pays les moins avancés et leur faire une plus large place dans l’octroi de l’aide

Renforcer la transparence de l’aide et lutter contre la corruption en rendant publique les informations sur les niveaux, les sources et les utilisations de l’aide

DGPPE, DCEF, DB Existence d’une stratégie sur la politique de l’aide, Mise en oeuvre des mesures de l’ACAB et Mise en œuvre du PSE

Suivi de l’ACAB, mise en œuvre de la Déclaration de Paris

Revue ACAB, RAC

Dette extérieure

Ramener l’endettement à des niveaux viables dans l’ensemble des pays les moins avancés compte tenu de leurs besoins particuliers en matière de développement;

Promouvoir et appliquer des politiques responsables d’emprunts et de gestion de la dette publique pour éviter un endettement excessif

DDP Mise en œuvre de l’ISPE, Critères de convergence de l’UEMOA

Soutenabilité de la dette Mémorandum FMI, rapport CCHS

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Domaines d'Action

Prioritaires Objectifs Mesures à prendre Responsables Mesures prises Niveau de réalisation Observations

Demeurer vigilant en ce qui concerne le contrôle de la situation de la dette des pays les moins avancés et continuer de prendre des mesures efficaces au titre des cadres existants

DGCPT, DGF

Offrir au cas par cas des mesures d’allégement de la dette spécifiques aux pays les moins avancés qui ne font pas partie des pays pauvres très endettés

Investissement Direct Etranger

Attirer et retenir davantage d’investissements étrangers directs dans les pays les moins avancés, notamment en vue de diversifier la base de production et d’améliorer les capacités de production

a) Continuer de renforcer le cadre réglementaire et d’orientation national pour stimuler l’investissement étranger dans les secteurs productifs, notamment en supprimant les obstacles à l’investissement, en garantissant le respect des clauses contractuelles et des droits de propriété, en développant un régime fiscal juste et efficace, en fournissant des informations fiables sur les conditions et les possibilités d’investissement dans les pays les moins avancés et en encourageant à cet effet le partenariat public-privé

APIX, DASP, DGID Mise en œuvre du PSE (Réformes Phares), Mise en œuvre du PREAC, Révision du code minier

Loi CET, Code des investissements, code minier

Rapports groupe de travail du CPI

b) Recenser les domaines prioritaires d’investissement et évaluer les capacités et les ressources intérieures ainsi que le niveau d’investissement et d’appui internationaux requis

DGPPE, DCEF, DB, DPEE, PAP du PSE Groupe consultatif sur le financement du PSE, Forums nationaux et internationaux

Comptes rendus

Renforcer les initiatives visant à encourager les investissements dans les pays les moins avancé

d) Mettre en place un guichet unique pour l’enregistrement et le contrôle des investissements étrangers directs nouveaux et existants, et d’autres flux financiers extérieurs, ainsi que les infrastructures institutionnelles requises

APIX, DCEF, DPEE, BCEAO Mise en place d’un Guichet unique au niveau de l’APIX et d’un comité national de balance des paiements pour le suivi des IDE

Rapport sur la balance des paiements

Envois de Fonds

Réduire les coûts de transaction des transferts et accentuer l’impact des envois de fonds sur le développement

a) S’employer à améliorer l’accès aux services financiers et bancaires afin de faciliter la transaction des envois de fonds

DMC, BCEAO Octroi d’agréments aux opérateurs financiers spécialisés

Rapport balance de paiement

b) Simplifier les procédures de migration afin de réduire le coût de l’émigration

MAESE, Ministère de l’Intérieur Ratification des accords internationaux sur la

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Domaines d'Action

Prioritaires Objectifs Mesures à prendre Responsables Mesures prises Niveau de réalisation Observations

migration

c) Prendre des mesures appropriées pour mieux mettre à profit les connaissances, les savoir-faire et les revenus des migrants qui rentrent au pays

DES, DAT/PR, MAESE Mise en œuvre du PSE, Mise en œuvre du programme TOKTEN, et du projet MIDA

Implication de la diaspora dans les stratégies nationales de développement

d) Communiquer les informations disponibles nécessaires aux travailleurs qui cherchent des emplois à l’étranger

MAESE, Ministère du travail Conventions mixtes entre le Sénégal et certains pays,

Etat d’avancement des conventions

Bonne Gouvernance à tous les niveaux

a) Renforcer la bonne gouvernance, la primauté du droit, les droits de l’homme, l’égalité des sexes, l’autonomisation des femmes et la participation démocratique, notamment en renforçant le rôle des parlements

a) Promouvoir le respect de l’ensemble des droits de l’homme internationalement reconnus, y compris le droit au développement

DDH/MJ, MIANPBG Création d’un Haut-Commissariat au Droit de l’Homme, intégration des aspects liés aux droits humains dans les politiques de développement, Réforme du code de la famille, Loi sur la parité, Loi sur la nationalité

Etat d’avancement de la mise en œuvre de la SNEEG, du PAQUET, du PNDS, du PSJ

Revues sectorielles, RAC, Rapport sur le PSJ

b) Durcir les mesures de prévention de la corruption et de transparence renforcée des budgets et des dépenses, et les appliquer activement

b) Poursuivre les efforts engagés pour établir ou renforcer si nécessaire un cadre institutionnel, légal et réglementaire efficace, juste et stable afin de renforcer la primauté du droit

MJ, MIANPBG, DGP/MEFP Mise en œuvre de la PSJ, du PGE et des réformes budgétaires et financières, Réformes de l’organisation judiciaire

Loi n°2014-26 du 3 novembre 2014 sur l’organisation judicaire et ses décrets d’application (2015-1145 fixant la composition et la compétence des cours et tribunaux et 2015-1039 portant aménagement de l’organisation judiciaire)

c) Améliorer les capacités institutionnelles des pays les moins avancés en matière de bonne gouvernance

c) Envisager à titre prioritaire de ratifier la Convention des Nations Unies contre la corruption ou d’y adhérer et promulguer des lois et règlements anticorruption qui cadrent avec la Convention

MJ, MIANPBG Renforcement de la lutte contre la corruption avec la création de l’OFNAC et des prérogatives

Voir conventions si ratifiées ou pas

Rapport OFNAC

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Domaines d'Action

Prioritaires Objectifs Mesures à prendre Responsables Mesures prises Niveau de réalisation Observations

d) S’assurer que les ressources allouées aux pays les moins avancés sont mises à disposition et utilisées en temps opportun et de manière prévisible et transparente

d) Poursuivre la réforme du secteur public afin d’améliorer l’efficacité et la transparence des services et d’améliorer les capacités humaines et institutionnelles, notamment statistiques

BOM, DRSP, ANSD, DGPPE, MIANPBG

Mise en œuvre du PSE, du Programme de Bonne Gouvernance du SNDS

Réforme de l’administration et des services publiques, Schémas Directeur de la Statistiques, Adoption de la stratégie nationale de développement statistique (SNDS 2015-2019)

RAC, Publications de l’ANSD

e) Promouvoir par un appui soutenu renforcé la présence et l’expression effectives des pays les moins avancés dans les instances internationales compétentes

e) Accroître la transparence de la gestion des finances publiques, avec notamment la publicité des recettes, des budgets, des dépenses et des vérifications et en renforçant le droit de regard des parlements sur la gestion des finances publiques

DGF, PRCBF, Assemblée Nationale, Cour des Comptes, OSC

Lois des finances, Lois de Règlement, Débat d’Orientation budgétaire, ISPE

Publication en ligne des projets et des lois des finances, loi de règlements, du niveau de mobilisation des ressources, Existences d’outils de suivi de la mobilisation et de l’exécution des ressources

Mémorandum FMI, RAC, rapport CCHS

e) bis Instaurer une paix durable et assurer la stabilité, la sécurité et un développement soutenu et sans exclusive dans les pays les moins avancés

f) Promouvoir la participation effective de toutes les parties prenantes et le devoir de responsabilité des pouvoirs publics à tous les niveaux en renforçant le rôle du parlement, de la société civile, des médias indépendants, des partis politiques et autres institutions et processus démocratiques

MINT, OSC, Presse, DPBG Création d’une maison de la presse, Promotion du contrôle citoyen, Projet de loi portant code des partis politiques, Projet de loi relatif au droit de l’accès à l’information

Liberté politique effective, presse libre, participation de la société civile au débat démocratique et à la formulation, la mise en œuvre et le suivi des politiques de développement

Indice Mo Ibrahim