académie de Clermont-Ferrand

Visite de l’école

de Rocles (Allier)Déplacement de Najat Vallaud-Belkacemdans le cadre des Assises de la ruralité

Dossier de presse - 7 novembre 2014

Rythmes scolaires

Les ruralités

Ère du numérique

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Programme

Déplacement de Najat VALLAUD-BELKACEM dans l’Allier à l’occasion des Assises des ruralités Vendredi 7 novembre 2014 Najat VALLAUD-BELKACEM, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Bernard CAZENEUVE, ministre de l’Intérieur, et Sylvia PINEL, ministre du Logement, de l’Egalité des territoires et de la Ruralité, se rendront vendredi 7 novembre dans l’Allier dans le cadre des Assises des ruralités. A cette occasion, Najat VALLAUD-BELKACEM visitera également l’école élémentaire de Rocles, qui fait partie du réseau rural d’éducation du Bocage. Cette école rurale a mis en œuvre la réforme des rythmes scolaires dès 2013 et est couverte par un projet éducatif territorial (PEDT). DEROULE 11 h 30 Visite de l’école élémentaire publique de Rocles Le Bourg – Rocles (03240) 12 h 00 Réunion avec la communauté éducative, les maires du réseau rural

d’éducation, des membres du Conseil général, des délégués de parents d’élèves et des représentants des activités périscolaires.

15 h 00 Dans le cadre des Assises des ruralités, participation à l’atelier

« Services publics et services au public en milieu rural : complémentarités entre Etat, collectivités et entreprises » avec Bernard CAZENEUVE et Sylvia PINEL Salle des fêtes – Montmarault

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L’académie de Clermont-Ferrand

A la rentrée scolaire 2014, l’académie de Clermont-Ferrand accueille 226 000 élèves des premier et second degrés, soit près de 2 % de la population scolaire nationale.

Composée des quatre départements de la région Auvergne (Allier, Cantal, Haute-Loire et Puy-de-Dôme), elle est principalement marquée par son relief de moyenne montagne et une faible densité de population (50 habitants au km²), inférieure de plus de la moitié à celle de la France métropolitaine. De surcroît, c’est l’académie dans laquelle la population vit à l’altitude moyenne la plus élevée (488 m).

Les élèves de l’académie obtiennent de bons résultats scolaires. Les taux de réussite au DNB et au baccalauréat sont durablement supérieurs aux moyennes nationales. Le taux de redoublement en seconde générale et technologique est maîtrisé (7,2 % contre 7,8 % au plan national). Le taux d’accès de seconde professionnelle au baccalauréat professionnel est supérieur de 3,4 points au taux national et le taux de poursuite des bacheliers professionnels en section de techniciens supérieurs est également supérieur de 3,3 points au chiffre national.

 

   

Quelques chiffres clés (public + privé)

120 407 écoliers

105 589 collégiens et lycéens 38 844 étudiants 9 041 apprentis

1 332 écoles

276 collèges et lycées

17 112 enseignants

4 319 autres personnels Dépenses de l'état pour l’éducation dans l’académie

1 200 986 786 €

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Le département de l’Allier

L’Allier est un département à dominante rurale, autour des agglomérations de Montluçon, Vichy et Moulins.

Depuis 30 ans, le département perd régulièrement des élèves et, par conséquent, des postes d’enseignants. Cette tendance devrait se poursuivre.

C’est pourquoi un projet de convention sur l’aménagement du tissu scolaire dans l’Allier est en cours d’élaboration, projet porté conjointement par les autorités académiques, le conseil général, l’Association des Maires et l’Association des Maires Ruraux.

Il s’agit de permettre une neutralisation des effectifs en contrepartie de l’engagement de l’ensemble des acteurs à structurer durablement les territoires scolaires. Cette démarche s'inscrit pleinement dans la politique des nouvelles ruralités du conseil général, les assises de la ruralité du gouvernement et le schéma territorial d'accessibilité des services au public mené conjointement par le Préfet et le conseil général de l'Allier.

La création de réseaux pédagogiques, la qualité des projets scolaires et des PEdT et le développement du numérique éducatif sont au cœur de cette convention qui sera finalisée en novembre 2014.

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Quelques focus

Taux de scolarisation des moins de trois ans

De 2011 à 2014, le taux de scolarisation des moins de 3 ans reste stable (13 %). Il atteint 30 % dans les zones d’éducation prioritaire.

Décrochage scolaire

Il a diminué de 15 % entre novembre 2012 et novembre 2013 grâce à l’action des réseaux Foquale. Sur l’année 2013, 701 jeunes décrocheurs sur 1 078 ont pu être contactés, et 116 se sont vu proposer une solution dans le cadre de l’accompagnement des plates-formes, dont 77 dans le cadre des réseaux Foquale.

L’Enseignement supérieur et la recherche

Dans l’objectif de passer de 36 % à 50 % d’une tranche d’âge diplômée de l’enseignement supérieur, la place de l’enseignement supérieur de proximité prend toute son importance.

Le département de l’Allier (343 000 habitants) est constitué de trois territoires, avec trois villes qui peuvent être considérées comme des chefs-lieux : Vichy (environ 1 820 étudiants), Montluçon (environ 1 450 étudiants) et Moulins (environ 990 étudiants) ; sur chacune de ces villes on retrouve la présence d’un enseignement supérieur de proximité en lien avec les entreprises.

Innovation

Des pôles nationaux de compétitivité (Céréales Vallée, ViaMéca, Elastopôle), des clusters d’excellence (Nutravita, Auvergne TIC, Analgesia Partnership, Institut de Recherche Pharmabiotique, E2IA, JCEP), et des associations d’entrepreneurs (ALD, URIAA) sont présents dans l’Allier.

Projet

Création d’un campus des métiers « design et savoir-faire d’exception » (métiers d’art, du luxe, innovation et design) à Yzeure, avec un rayonnement international, autour du lycée Jean Monnet, et du lycée Albert Londres de Cusset (+ lycée Descartes de Cournon), en partenariat avec les établissements d’enseignement supérieur. 

Chiffres clés 28 849 écoliers 25 761 collégiens et lycéens 1 185 étudiants (EN) 2 127 apprentis

371 écoles

63 collèges et lycées

4 123 enseignants

985 autres personnels Taux de réussite aux examens

CAP 82,1 %BEP 79,6 %DNB 81,6 %Baccalauréat général 93,0 %Baccalauréat technologique 90,8 %Baccalauréat professionnel 81,3 %BTS 81,3 %

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Le réseau rural d’éducation (RRE) du Bocage

Le RRE a été formalisé à la rentrée 2008 entre les écoles de la commune de Tronget et celles du RPI Deux-Chaises – Le Montet – Rocles, constitué en 1991.

Le choix des communes de se constituer en réseau repose sur la volonté de renforcer durablement l’offre scolaire sur leur territoire en mutualisant leurs ressources au service de la réussite de leurs élèves.

La création du RRE a renforcé la dynamique existant déjà dans le RPI en fédérant des moyens et favorisant les projets communs. Le travail conduit depuis plusieurs années autour de la parentalité en lien avec le centre social, mais aussi l’ouverture culturelle, est particulièrement remarquable et contribue à lutter contre les inégalités sociales et territoriales et la difficulté scolaire.

Au sein du RRE, chaque commune possède une école, dont les classes regroupent plusieurs niveaux :

 Nombre d’élèves 

Nombre de

classes TPS.  PS.  MS.  GS.  CP.  CE1  CE2  CM1  CM2 

Tronget  85  4  4 8 9 10 8 16 10  10  10 

Deux-Chaises  47  2              22  9  16 

Le Montet  37  2    4  16  9  8         

Rocles  33  2  1  9    9    14       

Le transport scolaire entre les communes est pris en charge par le Conseil général. Il a été choisi de conserver deux classes maternelles accueillant les très petites sections (TPS) et les petites sections (PS) dans deux communes du RPI pour limiter les déplacements des plus jeunes élèves.

L’ensemble des communes du RRE a opté pour les nouveaux rythmes dès la rentrée scolaire 2013. Le choix s’est effectué dans un consensus entre enseignants, familles et communes. La stabilité des équipes favorise la qualité des relations entre l’ensemble des partenaires, de même que l’implication des enseignants dans la vie locale.

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Les activités conduites après la classe dans le cadre des TAP sont gratuites pour l’ensemble des familles. Elles sont assurées par du personnel municipal à Tronget (3 titulaires du Bafa) et par les animateurs du centre de loisirs à Le Montet (pour le RPI), auxquels sont associés un animateur Usep et un membre d’une association locale conduisant une activité à dominante artistique danse.

L’attractivité croissante des TAP repose sur la qualité des relations entre les différents partenaires, notamment entre l’école et les familles.

La mise en place des nouveaux rythmes a donné lieu à la rédaction d’un projet éducatif de territoire (PEDT) pour le RPI, porté par le Syndicat du Regroupement Pédagogique Intercommunal.

Liaison école/collège, autour du collège Charlotte Delbo de Tronget

Conformément aux objectifs de la Loi du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République, le conseil école/collège a été mis en place entre le réseau d’écoles et le collège ; il fonctionne dans un esprit constructif.

L’objectif principal est de faciliter la transition CM2/6e, notamment pour les élèves les plus fragiles, en coordonnant les progressions pédagogiques dans les divers champs disciplinaires.

Des actions communes pour les élèves, dans le cadre du CESC (comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté) du collège sont organisées sur des thématiques comme la prévention des risques liés aux usages d’internet chez les jeunes, à destination des parents d’élèves du primaire et du collège.

Par ailleurs, quatre séances communes écoliers/collégiens sont prévues en anglais, ainsi qu’une participation conjointe au rallye des mathématiques et une journée de regroupement avec des activités sportives en fil rouge.

Ces efforts de continuité, conduits sur tout le bassin de Moulins, portent leurs fruits. Ainsi par exemple, le redoublement à l’issue de la classe de 6e a quasiment disparu (1 seul redoublement sur ces cinq dernières années).

Dans ce milieu rural, l’apport des outils numériques est primordial : - en termes de facilité de communication et de transmission de documents

entre professionnels souvent éloignés les uns des autres ; - pédagogiquement, parce qu’ils permettent une ouverture de l’horizon

culturel et cognitif des élèves et facilitent l’accès à une plus large autonomie.

Plus de la moitié des élèves de 6e du collège Charlotte Delbo bénéficie du dispositif D’col et travaille ainsi à son rythme, tant au collège qu’à la maison. D’autres équipements et outils, comme le tableau numérique, ont profondément modifié les méthodes d’enseignement, rendant les élèves plus actifs et les cours plus participatifs.

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 Bâtir une école créative et juste dans un monde numérique

Le numérique éducatif à l’école constitue un enjeu majeur dans l’académie. C’est un levier important pour la mise en place d’une égalité réelle. Il repose sur une collaboration forte et ancienne entre les autorités académiques et les collectivités territoriales.

L’ENT, premier chantier numérique partagé avec le conseil régional et les conseils généraux, est entré à la rentrée 2014 dans sa troisième génération. Il propose des services élargis notamment dans le champ documentaire, des possibilités de création de parcours pédagogiques, de communication par le web et, bientôt, de gestion des emplois du temps. Il est adapté à la mobilité, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives d’usage sur smartphones et tablettes.

La rentrée 2014 voit se déployer l’ENT dans chaque circonscription du 1er degré, ce qui permettra de développer l'appropriation de cet outil par les maîtres et de créer des groupes de travail associant enseignants des premier et second degrés, au service de la continuité des parcours de réussite des élèves. Les réflexions en cours avec les associations des maires, et avec le concours des conseils généraux, envisagent le déploiement d'un ENT pour les écoles.

La politique académique du numérique à l’Ecole s'appuie aussi sur :

- l’Observatoire académique des pratiques pédagogiques à l’ère du numérique, dont le responsable scientifique est Eric Bruillard, également président du conseil de l’Espé de Clermont-Ferrand. Il doit permettre le repérage, la diffusion des initiatives et la mutualisation des ressources afin d'être un véritable outil de conduite du changement des pratiques d'enseignement et d'apprentissage.

- la préparation avec l’ensemble des collectivités d’un Schéma de cohérence du numérique éducatif pour l’équité des territoires en Auvergne (SCONEETA), notamment pour intégrer les perspectives offertes par le plan régional pour le THD et approfondir les démarches de mutualisation dans les domaines des infrastructures, des équipements et services numériques, de leur gestion, de leur maintenance et de l'accompagnement de leurs usages.

- la perspective de mise en place d’un learning center avec les universités.

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Le numérique dans le 1er degré dans l’Allier

Les équipements

Le Plan Ecole Numérique Rurale, un moteur :

79 communes de l’Allier ont été dotées de TBI, de classes mobiles et de 1 000 € pour l'acquisition de ressources pédagogiques. Ces dotations ont été complétées par l'utilisation de la DETR par le préfet du département, parfois par un plan d’équipement à l’initiative des seules communes. Ce plan a été un puissant stimulant en matière de prise de conscience par les communes de l’importance de la dotation informatique des écoles. Les écoles de l'Allier ont aussi bénéficié du plan Dune.

Les grands pôles urbains :

Montluçon a décidé de s'engager dans un plan d’équipement en TBI de toutes ses écoles et d'y généraliser le déploiement de l'ENT 1er degré. Moulins a souhaité s'engager dans la co-construction d'une nouvelle démarche de développement du numérique dans ses écoles. Vichy a largement entamé l’équipement de ses écoles et projette de placer un TBI dans chaque classe ; environ une douzaine de ces tableaux sont déjà en place.

Les communes de petite ou moyenne envergure :

Des villes moyennes et des communes rurales, comme Avermes, Domérat, Villebret, Mariol, Billy… ont développé des politiques d’équipement remarquables.

Des choix d’équipement :

Le matériel innovant privilégié à l’achat est : - à 80 % un Tableau Blanc Interactif ou un vidéo projecteur numérique interactif - à 20 % une classe mobile.

Le numérique éducatif

L’évolution technologique modifie les pratiques des enseignants, les amenant à repenser la pédagogie sur la base de nouvelles ressources, et à de se familiariser avec l’usage de nouveaux outils. On est ainsi passé de l’utilisation ponctuelle d’équipements en un lieu fixe (salle informatique), à une utilisation intégrée du numérique dans la pratique professionnelle quotidienne, à l’image des TBI ou des classes mobiles.

Les points forts observés : - une appétence d’une majorité d’enseignants pour les technologies

numériques et un investissement des équipes dans l’appropriation et l’optimisation du matériel,

- un soutien des conseillers pédagogiques école numérique, très investis sur le terrain.

La généralisation du numérique, dans un contexte fortement évolutif, s’accompagne de nombreux enjeux, en termes d’investissements, de maintenance, et de formation des équipes.

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La formation

L’académie développe une politique de formation « au » et « par » le numérique, qui irrigue l’ensemble des territoires.

Elle repose sur :

- la formation initiale dispensée par l’Espé sur le site de Moulins : 1 enseignant spécialisé (intégré à l’équipe des 11 formateurs et des 16 professeurs des écoles maîtres formateurs mobilisés par l’Espé)

- les parcours de formation en ligne, comme ceux proposés par le programme M@gistère

- la formation professionnelle assurée par les conseillers pédagogiques école numérique (3 postes d’enseignants) : formation à l’utilisation des applications nationales (base élève, affelnet…), à l’utilisation des TBI et des classes numériques, à l’exploitation de logiciels spécifiques (Didapage, framindmap…).

Des expérimentations ont permis la mise en place de groupes de réflexion de type « PE-TICE » afin de créer un pôle-ressource, force de proposition de scénarii pédagogiques liés à l’utilisation des TBI ou des classes mobiles.

L’impact sur les progrès d’élèves

Aucune étude scientifique ne permet de mesurer l’impact de l’utilisation des nouvelles technologies sur les progrès des élèves. Néanmoins, de nombreux enseignants font le constat d’une meilleure mobilisation de ces derniers pour des activités globalement considérées comme plus motivantes. Par ailleurs, les possibilités d’échange et de mutualisation de l’ENT facilitent le fonctionnement en réseau et l’expression d’une dynamique positive des territoires.

Les perspectives

- poursuivre le conseil aux municipalités dans leurs stratégies d’équipement numérique des écoles

- renforcer la formation des personnels aux utilisations pédagogiques du numérique

- amplifier la formation par M@gistère - mettre en place un réseau d’expérimentation - animer le territoire pilote de « Montluçon Vallée du Cher » autour du

lycée d’impulsion (Paul Constans) - promouvoir les ENT d’école à partir de l’expérimentation menée

notamment sur les écoles pilotes du département - optimiser l’utilisation des ENT de circonscription.

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Pour un aménagement durable des territoires scolaires

L’ensemble des acteurs de l’éducation réfléchit à un nouveau schéma d’aménagement des territoires scolaires des départements de l’Allier et de la Haute-Loire, qui soit plus stable et plus durable, reposant sur un diagnostic partagé et une démarche de co-construction des politiques éducatives.

Les territoires scolaires de l’Allier sont très contrastés, entre hyper-ruralité et zones urbaines et périurbaines. Face à ce constat, une réflexion s’est engagée autour de la construction d’une offre éducative durable, conjuguant les attentes d’un service public de proximité et d’une scolarisation qualitative et ambitieuse pour tous les élèves.

Cette démarche globale de conventionnement, à l’image de celle initiée et conduite dans le Cantal depuis janvier 2014, s’est engagée dans l’Allier depuis la rentrée avec les représentants du conseil général, des associations des maires et des trois agglomérations.

Il s’agit d’une démarche de convergence des politiques publiques menées sur le territoire pour la réussite éducative (projet académique, contrat avec le ministère de l’éducation, contractualisation tripartite, stratégie numérique, réflexion sur l’évaluation, renforcement des liaisons inter-degrés, rôle pédagogique et éducatif de l’internat, projets éducatifs de territoires…). Elle s’appuie sur la reconnaissance des spécificités et des projets du département :

- l’engagement dans la réflexion sur les nouvelles formes de ruralités et sur l’accès aux services publics dans le cadre d’une exigence de proximité et de qualité ;

- la place des collèges comme pôles structurants des territoires éducatifs.

La méthode employée : la co-construction

En accord avec le ministère, le rectorat, l'inspection académique et les élus définissent ensemble les bases d'une méthode qui offre la possibilité aux territoires, dans un engagement réciproque, de mener une réflexion stratégique sur leur offre éducative dans un cadre triennal. Penser les territoires éducatifs comme des espaces de projet, c’est :

- en s’appuyant sur la façon dont les gens vivent, se donner les moyens de lutter efficacement contre les inégalités socio-spatiales ;

- mobiliser un réseau de partenaires (services de l’Etat, collectivités, associations, usagers) capable de mettre en œuvre un tissu scolaire et social cohérent, solidaire et durable.

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La co-construction vise une conception de l'école ouverte sur ses partenaires. Elle ne s’applique pas qu’à la ruralité, mais s’attache à mettre en place une solidarité entre les territoires, de l’hyper-ruralité jusqu’à l’éducation prioritaire et la politique de la ville.

Il s’agit de promouvoir une école qui prend en compte l'enfant dans sa globalité, avec le périscolaire, l’extra-scolaire et l’ensemble des politiques publiques (sport, culture, santé…), sans oublier la mixité des publics (formation initiale et continue), dans une logique d’ouverture à l’ensemble des usagers.

Cette dynamique s’inscrit pleinement dans le plan de développement départemental de l’accessibilité des services publics.

Les trois principes régulateurs de la démarche de conventionnement

1) Sortir des schémas d’aménagements traditionnels :

Il s’agit de réorganiser un tissu scolaire propice à la réussite et au bien-être des élèves, et de ne plus considérer les écoles et établissements comme de simples points d’offre de scolarisation.

Sont placées au cœur de la réflexion les problématiques suivantes : la continuité éducative, la mixité des publics, l’ambition des parcours, l’articulation des cycles et notamment premier/second degré et bac -3/bac + 3, l’ouverture des services publics par une meilleure accessibilité et une complémentarité des équipements, les technologies numériques appuyées sur un schéma cohérent et ambitieux de développement des usages.

2) Respecter chaque territoire :

Chaque territoire possédant des caractéristiques, des enjeux et des équilibres sociogéographiques particuliers, il ne s’agit pas de reproduire un même modèle défini a priori, mais d’adapter les actions aux réalités et besoins de chacun. La territorialisation des actions doit permettre d’agir sur l’égalité réelle.

3) Se placer dans une logique d’amélioration permanente et participative :

L’innovation pédagogique se doit d’être au cœur du processus de conventionnement dans le cadre du projet académique 2015-2019. Dans cette réflexion, la question de l’évaluation des politiques de réussite éducative et pédagogique est centrale. A ce titre, l’académie bénéficie d’un accompagnement du conseil national de l’évaluation du système scolaire (Cnesco), dans une logique participative, transparente et démocratique, au service de la réussite de tous les élèves. L’Espé Clermont-Auvergne et Canopé Auvergne sont étroitement associés.

Le numérique tient une place essentielle dans cette démarche pour son rôle structurant en faveur de l’égalité des territoires et des élèves. Une convention départementale spécifique au déploiement du numérique doit être également conclue avec les collectivités.

Contact presse : Béatrice Humbert service communication du rectorat T 04 73 99 33 00 Ce.comm@ac-clermont.fr

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