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Les Carnets de Marianita Pacheco

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Du même auteur

La Nuit des Barbares, Editions Robert Laffont, Prix Hermès 1983.

Le Tempestaire, Editions Robert Laffont, 1984. Lee Jackson, Editions Robert Laffont, 1985. Le Français qui se cause, splendeurs et misères de la

langue française, Editions André Balland, 1986. Tout crus, les coqs, Editions André Balland, 1987. L'Ane et la lyre, Editions André Balland, 1988. Canines, poème, avec des lithographies d'Alain

Pouillet, U.R.D.L.A., Lyon, 1988. Aperto Libro, citations et pensées latines, Editions

Larousse, 1988. Le Couteau Court de Décembre, Presses de la Renais-

sance, 1989.

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/ Orlando de RUDDER

Les Carnets de Marianita Pacheco

Éditions Régine Deforges 9, rue du Cherche-Midi

75006 PARIS

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La loi du 11 mars 1957 n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article 41, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l 'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1 de l'article 40).

Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.

© Editions Régine Deforges, 1989 ISBN 2-905538-38-4

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1. Histoire de Julietta

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MIENTIEN los que dijeron que yo perdi la luna los que profetizaron mi porvenir de arena aseveraron tantas cosas con lenguas frias : quisieron prohibir la flor del universo.

Pablo Neruda, Cien Sonetos De Amor.

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AVANT-PROPOS

A l'âge auquel je suis déjà parvenue, certains écrivent leurs mémoires. Je n'ai pas cet orgueil : il me convient mieux de parler d'autres femmes, d'autres femmes que j'aurais pu être. Je les ai comprises à tel point que je puis me mettre à leur place, tant il est vrai qu'il y a peu de différences entre les gens : tout ce que nous ressentons a déjà été ressenti par quel- qu'un d'autre et le sera encore. Je ne suis pas mon personnage et le suis cependant. On ne touche à la

vérité qu'en disant : je. Ainsi moi, Marianita, je serai Julietta. Si je vis

encore assez, je serai, plus tard, d'autres femmes. La vieillesse donne une certaine faculté de compréhen- sion, d'identification, tout bonnement parce qu'il est trop tard. Voici donc l'histoire de Julietta.

Marianita Pacheco

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I

Plage : bien grand mot... il s'agit d'une crique, d'un demi-cercle de sable entouré de pins peuplés d'oiseaux parleurs. Le sable est très jaune : certains soirs, on dirait de la poudre de safran. Le Pacifique peut devenir turquoise, voire mauve au soleil cou- chant. C'est un endroit désert. La maison de Manuel se niche là.

Pour aller chez Manuel, il me faudrait traverser la pinède de San Juan, affronter l'idée de sa présence, violer sa solitude. Et pourquoi faire ? Je ne l'aime plus. Du moins, je crois. Je ne suis même pas capable de parcourir le chemin coutumier de son cheval.

Manuel n'a plus de motocyclette. Il a transformé le garage en écurie, installé une mangeoire, acheté une bête. Les compramaquinas, voleurs surnommés littéralement et ironiquement « acheteurs » de motos, sont trop nombreux chez nous. Ils dérobent même les Honda des policiers. Ils sont puissants, narguent la police et se foutent de tout. Ce sont souvent

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des Métis, ou des Indiens vêtus de blue-jeans, comme cet El vis qui me fait si peur lorsque je vais au marché de San Martin. En Amérique du Sud, tout ce qui ne se nomme pas San Martin s'appelle Bolivar. Sauf Puig, la capitale de la Republica de Santander. Il paraît qu'Elvis n'est pas un vrai voyou, qu'il n'a rien à voir avec les voleurs de motos, qu'il n'est que l'un de ces jeunes gens turbulents qui jouent aux terreurs. N'empêche que moi, j'ai la trouille...

Sur le bureau de Manuel trône un crâne en sucre, un gros crâne un peu poussiéreux. Il l'a rapporté du Mexique. De l'autre côté, menaçant le crâne, se trouve un modèle réduit de vieux camion espagnol. Il y a aussi une coupe de métal argenté, un de ces trophées de victoire sportive. Manuel s'en sert pour boire.

Parfois Manuel pose son pistolet à côté du canon : le crâne est alors en très mauvaise posture. Les deux armes s'associent pour menacer cette mort. Elles sauraient le faire éclater, le détruire, en effacer toute trace, elles pourraient nettoyer la table, la rendre vierge de tout ce qui s'y trouve.

Une couche de poussière recouvre cette table, mais pas la machine à écrire, de la même marque que l'arme : Remington. Ce n'est pas avec ce pistolet qu'il a tué sa seconde femme. Il en avait un autre, un autre que j'ai connu, une arme au canon raccourci. J'ai tué un chat avec. Je sais que ce n'est pas vrai. Mais je le dis quand même. Une arme, c'est fait pour tuer, ça tue de toute façon, ne serait-ce qu'en intention, en souhait, en désir, en rêve.

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Je ne saurai sans doute jamais pourquoi Manuel est venu vivre ici. Moi, lorsque j'ai quitté Lima, j'avais une raison : la Republica de Santander, exsangue après des années de dictature, avait besoin d'enseignants. Les prisons de l'amiral Paraquital en tuèrent beaucoup. Les enseignants sont souvent des gens de gauche. Comme moi (je crois). J'ai donc quitté le Pérou, à la fois pour me changer les idées et à cause du salaire. Il y a peu de travail en San- tander. Il reste peu d'hommes aussi. Durant la dicta- ture, le gouvernement se méfiait des hommes. Pour un oui, pour un non, on les arrêtait. Les militaires et la police trouvaient toujours le moyen d'accuser de terrorisme leurs détenus. Il devenait donc normal à leurs yeux de les torturer, puis de les détruire par des moyens affreux.

Chez Manuel, une tapisserie traditionnelle couvre le mur du fond. Sur le bureau, mon ex-mari garde une photo représentant une jeune femme souriante : moi, Julietta, sa première épouse. Pourquoi a-t-il conservé cette photo ? Ça non plus, je ne le saurai jamais. Je me nomme Julietta, mais beaucoup m'appellent Chica, parce que j'ai l'air jeune.

Il y a des palmiers au bord de la plage. La maison de Manuel est un cube de béton dont la façade donnant sur l'océan se constitue d'une baie vitrée fumée. La mer, de l'intérieur, semble un grand film sur écran géant. A Lima, nous sortions beaucoup. Nous voyions tous les films. Après quoi, nous nous retrouvions au Tres A ses, chez José, un endroit incroyable, avec un bar de palissandre. On y buvait

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de la vodka frauduleuse, fabriquée par notre ami Polonius. Et de la bière aussi. Du vin, souvent. Bref, on mélangeait...

Manuel écrit. Il est historien. Il travaille beaucoup, dans la solitude de cette maison sans grâce. Puis, quand il s'ennuie, il monte son cheval et se rend à San Martin. Il confie sa monture à une écurie publi- que et traîne dans le quartier du port. Il va jusqu'aux quais, regarde les navires, puis retourne dans les ruelles, à la recherche d'une putain. Il a ses habi- tudes et choisit souvent Arenita, ou Simone. Il se rend tout de même aux archives de la République pour consulter les documents nécessaires à son ouvrage. A vrai dire, il n'en a plus tellement besoin. Au fil des années, à force de les fréquenter, il commence à connaître ces paperasses par cœur. Il passe donc beaucoup plus de temps chez les filles lourdement parfumées.

Je ne fréquente évidemment pas ce quartier. Ma maison se situe plus au nord, à la limite de San Martin, à Ciudad Gadoa. C'est un petit immeuble de cinq étages. Je ne connais pas mes voisins. L'ascen- seur tombe souvent en panne. La fenêtre de mon salon domine la grande plaine de Pupuñieta, avec la caserne en contrebas. Un grand nombre de chats harets, redevenus sauvages, errent dans cette plaine. Ils sont très maigres et se battent souvent. Loin, très loin, comme suspendues au ciel, les montagnes barrent le paysage. Leurs formes nous sont très fami- lières : c'est l'un des motifs les plus fréquents des tapisseries santanderiennes.

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Les femmes cultivées de Santander exercent de beaux métiers : médecin, député, notaire ou profes- seur comme moi. Quelques-unes sont tapissières, mais ça ne suffit pas. Les autres restent encore plus pauvres et deviennent putains. Les hommes sont ravis : ils ont ainsi le choix. La prostitution est, bien avant l'électro- ménager, la première industrie de ce pays. La seconde est le vol et le trafic de motocyclettes.

Je ne sais pas pourquoi Manuel a tué sa seconde femme, ni pourquoi il ne m'a pas tuée, moi. Je n'éprouve aucune peur rétrospective. Je n'imagine pas que Manuel me tire dessus, voilà tout. Celle qui m'a succédé devait être très différente de moi... Comment s'appelait-elle, déjà ?

Manuel ne la supportait plus. Il a pris son arme, un colt au canon court, au nez de boxeur, et voilà... Il a inventé un amant, pour justifier son crime. Il est allé acheter des chaussures trop grandes et, les ayant chaussées, a couru dans le jardin, portant un petit sac de ciment. Ainsi, les traces de pas, dans la terre, purent passer pour celles d'un homme de forte corpulence, bien plus lourd que Manuel. Accoutré de la sorte, il devait ressembler à un clown. Il a tiré comme ça, de sang-froid. Il a dû se préparer longue- ment, puisque les vêtements masculins de grande taille qu'il disposa autour du lit venaient de chez un fripier de San Miguel de Allende : la dernière fois qu'il y avait mis les pieds remontait alors à un mois, sinon plus.

Les policiers se laissèrent convaincre. Il faut dire

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que la scène paraissait vraisemblable. La femme morte, nue, sur le lit, les vêtements épars, les traces de pas dans le jardin, quelques balles dans les arbres pour bien montrer que Manuel avait tiré sur l'amant en fuite... Tout semblait vrai, réel. Il y eut même cette coïncidence : un grand type, un exhibitionniste, s'était promené nu dans le quartier. Une vieille femme l'avait vu : il partit en courant. Elle témoigna donc, persuadée d'avoir vu l'amant s'enfuir.

Manuel venait de faire l'amour avec sa femme. De temps en temps, je me souviens, il me baisait d'une façon très agressive, me traitant de tous les noms. Je n'aimais pas. Je crois que j'aimerais, main- tenant, oui, je désirerais ces mots d'homme, ces injures idiotes... Faire l'amour dans ces cas-là pourrait s'appeler : faire la haine.

Donc, il l'a tuée après. Pour la police, pas de problème : du sperme s'écoulait du vagin de la femme. Cette dernière venait donc de commettre l'adultère. Manuel, fou de jalousie, l'avait tuée : normal. Manuel s'en tira avec une peine légère. Heureusement pour lui qu'aucune analyse de cette semence n'a été pratiquée... Je ne sais toujours pas pourquoi il l'a tuée. Je n'aimais évidemment pas cette femme, mais tout de même... Les grosses pouf- fiasses ont bien le droit de vivre ! Ce meurtre ne me laisse pas indifférente, voilà tout.

J'y pense souvent, le soir, en rentrant chez moi. J'enseigne le français au lycée de San Martin, mes élèves appartiennent à la bourgeoisie cultivée. Leurs

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familles ont souvent fui durant la dictature. Ils ont donc voyagé, ce qui leur donne un esprit plus ouvert, plus curieux des choses. J'exerce mon métier d'une façon très agréable de ce fait. Oui, je pense au meurtre, après les cours. Je bois un verre de rhum local, ou de vin du Chili et, de ma fenêtre, je regarde la caserne Pupuñieta. C'est là qu'on torturait. On l'a transformée en usine. La Republica de Santander se modernise, s'industrialise. Cette caserne a été désaf- fectée, on y fabrique maintenant des appareils électro- ménagers, des congélateurs, des cuisinières, des auto- cuiseurs... Autrefois, les chats errants se portaient bien, traînaient un ventre gras. C'est parce qu'ils se nourrissaient, dit-on, des restes humains amoncelés dans les poubelles de la caserne. Les militaires cou- paient des bras, des jambes, des seins, des couilles et les jetaient. Un camion spécial venait, chaque matin, ramasser les ordures et emportait tout ça très loin. Ça servait d'engrais pour les fleurs admirables des nombreux jardins des notables du Régime. Du moins, c'est le bruit qui court. Les chats regrettent cette époque. Certains militaires aussi.

C'est avec un autocuiseur muni d'un serpentin que Polonius distillait son alcool. Je regretterai toujours le goût râpeux de cette vodka. Je regrette aussi de n'avoir jamais goûté la tequila approximative que fabrique Manuel pour son usage personnel et qu'il verse dans une bouteille à l'étiquette calligraphiée. Je vois tout ça dans ma tête. Alors je bois encore.

Oui, je pense à ce meurtre qui ne m'effraie pas.

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Seuls les mots du sexe m'intéressent. Ceux de l'amour me choquent. Les sentiments, ça doit rester en dedans. Oui, il faut inverser ce qu'on dit généralement. L'amour... il suffit de mettre un nom sur cette chose pour la rendre insupportable. Il convient de ne rien dire et de laisser faire. Ou plutôt de faire. C'est plus commode aussi. Mais n'a-t-on pas le droit à un peu de confort ? Le bonheur, ça vient après : un jour, j'aimerai Polonius, comme on peut s'en douter. Il le faudra. Il le faudra parce que c'est bon. N'imaginons rien d'autre.

Après avoir bâti cette suite de mots comme une maison, après l'avoir faite comme on construit une demeure, d'amour et de planches, de désir et de bois, de plaisir et de chaux, de ferveur et de sable, de larmes et de pierres, je me rends compte que j'ai vraiment beaucoup parlé de sexe. C'était nécessaire.

Peut-être même n'ai-je parlé que de ça. C'est sans doute parce que j'aime bien... Il faut certainement

ne pas en abuser de crainte de lasser le lecteur. Je pourrais encore continuer, bien sûr.

Mais il est vraiment nécessaire de savoir s'arrêter.

Je m'arrête donc et

c'est la

FIN

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J. B. Reynolds, Manila Black Gilles Laurendon, Sandor Gilles Laurendon, La feuille Bernard Clesca, Il regardait la mer Camille Deveaux, La maison double, prix du Suspense fran-

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