Upload
others
View
3
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
Question
Comment la figure emblématique de Louise Michel permet-elle de comprendre la fracture entre la Commune de Paris et le premier gouvernement de la Troisième République ?
Pour répondre à cette question, recopiez et complétez le tableau suivant :
Quelle est la situation du peuple pour
Louise Michel ?
Quels sont les buts de la révolution pour
Louise Michel ? Que pense-t-elle du Premier
gouvernement de la Troisième République ?
Comment les Commune de Paris et le premier gouvernement de la
Troisième République s’affrontent-ils ? Quelle
est l’issue de ces affrontements ?
En 1871, le premier gouvernement élu de la Troisième République, craignant l’agitation dans la Capitale, s’installe à Versailles pour négocier la paix
avec l’Empire Allemand. Et, de fait, une partie des Parisiens, excédée, entre en révolution. Les révolutionnaires organisent leurs propres élections en
mars 1871 pour former un conseil municipal. Ce dernier prend le nom de Commune et entend s’affranchir des autorités de la Troisième République
en votant, par exemple, ses lois. Louise Michel est une figure emblématique de ce mouvement.
« Les prolétaires1 sont las de la résignation, ils sont las de voir
leurs tentatives d’émancipation toujours réprimées, […] ; ils sont las de
se voir condamner au travail sans espoir […] de voir toute leur vie
dévorée par la fatigue et les privations […] Ce que veut le peuple c’est
d’abord se gouverner lui-même sans intermédiaire et surtout sans
sauveur, c’est la liberté complète. »
Louise Michel, La Commune, 1898
1 Pour Louise Michel, un ouvrier, salarié agricole, un employé qui ne vit que de
son salaire (opposé à capitaliste, bourgeois).
La Commune : Paris brûle, 24-25 mai 1871. Gravure en couleur.
Musée Carnavalet, Paris.
Du 21 au 28 mai 1871, les troupes de la Troisième République
que l’on appelle « versaillaises »1 tentent de reprendre Paris
aux révolutionnaires, les « Communards ». Cet épisode est
connu sous le nom de « La Semaine sanglante ». Les
bombardements de l’armée déclenchent les premiers
incendies dans la Capitale. Mais, les Communards en
allument d’autres pour entraver l’avancée adverse. Ils en
profitent également pour abattre des symboles détestés
comme les bâtiments monarchiques. Dans les deux camps,
on multiplie les exécutions durant cette semaine.
A l’issue des combats, la Commune est écrasée et ses
membres exécutés – entre 6000 et 7000 personnes – ou
arrêtés en masse – plus de 20 000 personnes.
« Paris, 28 mars 1871
« Citoyens,
Notre Commune est constituée. Le vote […] sanctionne la
République victorieuse.
Un pouvoir lâchement oppresseur vous avait pris à la
gorge, vous deviez dans votre légitime défense repousser
ce gouvernement qui voulait vous déshonorer en vous
imposant un roi.
Vous êtes maîtres de vos destinées, forte de votre appui la
représentation que vous venez d’établir va réparer les
désastres du pouvoir déchu. »
Déclaration de la Commune de Paris cité par Louise
Michel dans La Commune, 1898
Louise Michel (1830-1905)
Institutrice, elle enseigne dans les quartiers populaires
de Paris. Engagée politiquement contre le second Empire,
elle participe activement à l’insurrection parisienne
contre le premier gouvernement élu de la Troisième
république réfugié à Versailles, dirige un comité de
vigilance des femmes et anime le Club de la révolution.
Arrêtée puis déportée en Nouvelle-Calédonie, elle rentre
en France en 1880 et embrasse la cause anarchiste.
« Parmi les plus implacables lutteurs qui
combattirent l’invasion et défendaient la République
comme l’aurore de la liberté, les femmes sont en nombre.
[…] Le monde nouveau nous réunira à l’humanité libre
dans laquelle chaque être aura sa place. »
Louise Michel, La Commune, 1898
C2.1 CONTEXTUALISER Point de Passage et d’Ouverture : Louise Michel pendant la Commune de Paris
« Au nom de la révolution sociale que nous acclamons, au
nom de la revendication des droits du travail, de l’égalité et de la
justice, l’Union des femmes pour la défense de Paris et les soins aux
blessés proteste de toutes ses forces […]
Six mois de souffrance et de trahison pendant le siège, six semaines de
luttes gigantesques contre les exploiteurs coalisés, les flots de sang
versés pour la cause de la liberté, sont nos titres de gloire et de
vengeance ! »
Louise Michel, Mémoires, 1886
1
2
3
5
4