31
T Vi r~7 r1 n v :"'T A \TC Jul-jx: V V-i_j ,jj i -, jrx. J. j. U I* . nji1 unicated bo G • 1 v -3, 1 3 c « I « s'Members of the Council. Geneva, March 14th, 193 j . I r.OTLC 1 1 PI’ OF *_±j>: Q p j J f l E o Iim PO imPIm Supplementary Petitions of 1-I.Graebe, of October 28th and December 19 1Ç.32, concerning the measures taken by the Polish authorities in execution cf the new school la vis. Note by the Secretary- General In accordance with the Council resolutions cf June 27th, 1921 and oeptember 5th, 1923, the Secretary-General communicated, on November 15th, 1952,and January 4th, 1533, to the Polish relegation eccredited to the League of mations, fcr the observations of the Polish Government, copy of the French translation of these petitions. A third petition from the same source and concerning the sane question having been communicated by the Secret?ry-Generc1 to the Polish Délégat ion for the same ,erpose on February 10th, 1933, the Polish Government, after having obtained from the rresident in Office of the Council an extension of the time limit fixed for the presentation of its observations on the two petitions of October £ 8 th and December 19th, 1932, informed the Secretary-General that it reserved itself the possibility of forwarding them at the same time as the observations which it would present on the petition communicated to it on February 10th. In these circumstances, the me cretary -Gen er 1 has the honour to circulate, for the information of the members of the Council, the text of the two petitions of i... G-raebe dated, respectively, October 28th and December ISth, 1932.

TC - biblio-archive.unog.ch

  • Upload
    others

  • View
    3

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: TC - biblio-archive.unog.ch

T Vi r~ 7 r1 n v :"'T A \TCJul-jx: V V -i_j , jj i -, jrx. J. j. U I*.

nji1 uni c a t e d bo G • 1 v -3, 1 3 c « I «s'Members o f t h e

Council. Geneva, March 14th, 193j .

I r.OTLC 1 1 PI’ OF *_±j>: Q p jJ f lE o Iim PO imPIm

S u p p le m e n ta r y P e t i t i o n s o f 1 - I .G ra e b e , o f O c to b e r 2 8 t h and D e ce m b e r 19 1Ç.32, c o n c e r n i n g t h e m e a s u re s t a k e n b y t h e P o l i s h a u t h o r i t i e s

i n e x e c u t i o n c f t h e new s c h o o l l a vis.

Note by the Secretary- General

In accordance with the Council resolutions cf June 27th,

1921 and oeptember 5th, 1923, the Secretary-General communicated, on

November 15th, 1952,and January 4th, 1533, to the Polish relegation

eccredited to the League of mations, fcr the observations of the

Polish Government, c o p y of the French translation of these petitions.

A third petition from the same source and concerning the

sane question having been communicated by the Secret?ry-Generc1 to

the Polish Délégat ion for the same ,erpose on February 10th, 1933,

the Polish Government, after having obtained from the rresident in

Office of the Council an extension of the time limit fixed for the

presentation of its observations on the two petitions of October

£8th and December 19th, 1932, informed the Secretary-General that

it reserved itself the possibility of forwarding them at the same

time as the observations which it would present on the petition

communicated to it on February 10th.

In these circumstances, the me c r e t a r y - Gen e r 1 has the honour

to circulate, for the information of the members of the Council,

the text of the two petitions of i... G-raebe dated, respectively,

October 28th and December ISth, 1932.

Page 2: TC - biblio-archive.unog.ch

I. PETITION Eu 28 OCTOBRE .1532,.

-«auction fournieje pétitionnaire)

Bydgoszcz (Bromberg), 2 c octotrei r, ? ^

J Jul 20 stycznia 20 Ne 37

Au , ,Conseil de la Société des Nations

G e n è v e

Messieurs,

Le 15 octobre dernier, j’ai adressé à Monsieur le Secrétaire

général de la Société des Nations le télégramme suivant:x) xx )

"Nous référant à nos pétitions des 2 janvier et 5 mai et. "nous nous voyons obligés attirer attention Conseil des Nations "sur mesures prises entre temps par autorités polonaises en exé­cution nouvelles lois scolaires. Stop « Atteintes portées a "organisation scolaire minorité allemande par suite d ’esprit ar­bitraire dans lequel ces lois sont exécutées par autorités pc- "Icnaisee justifient nos pires appréhensions. Stop. A Tczev; et "à Chojnice 3 5C enfants allemands depuis longtemps sans enseigne- "ment par suite fermeture des écoles vu que concessions non re­nouvelées. Plusieurs centaines d ’autres enfants menacés du me- "me sort, parce que autorités refusent délivrer certificats de "loyalisme è instituteurs qui depuis des années remplissent loya­lement leurs devoirs de citoyens: par exemple professeur de re­ligion Hesekiel à Bydgoszcz, professeurs lomtrorski et Skoniet- zki à Bydgoszcz, institutrices Se nul à V.’clsztyn, Wolf à Nojevro, "curé Steinke à Krocza et autres encore. Détails suivent. Crai- "gnons continuation de ces mesures. Existence organisation sco- "laire minorité allemande gravement compromise. Prions appliquer "à nos pétitions procédure d 1 urgence.

Graebe Brent erg député".

Comme suite à ce télégramme, j’ai 1 ’honneur de soumettre par

les présentes à la bienveillante attention du votre Haut Conseil des

précisions et renseignements que je crois propres à éclairer sa reli­

gion sur les articulations de cette dépêche et des pétitions dont il

s'agit.

xx )Dans notre petition du 5 r;ai dernier, il est exposé que lus

lois polonaises du 11 mars précédent sur les écoles privées et sur la

reforme de 1 r instruction publique portent atteinte aux droits garantis

a "*"8 Minorité allemande par le Traité pour la protection des minorités

28 juin ÎÇIQ, en ce qu’elles lisent en fait et en droit la reven­

dication de cette minorité à l'égalité de traitement. Cette pétition

xpVoir C.500.1932.1. (Note du Secrétaire général). XX) Voir C.647.1532.1. (Note du Secrétaire général).

Page 3: TC - biblio-archive.unog.ch

- 2 -

d i s a i t encrre que ces deux le is, au lieu de fixer des r. arme s préci­

ses en cette matière, mettent à la disposition de 1 'Administrât!on

un pouvoir discrétionnaire d'interprétation et d'applioaticn, et

qu'en conséquence, 1 'enseignement en langue allemande est menacé d ru­

ne destruction systématique, au mépris des droits garantis aux Mino­

rités.

Si la Minorité allemande s'est tournée, immédiatement après la

publication de ces lois et dès le 5 mai déjà, sans attendre leur mi­

se en application, vers la Société de? Nations, garante de ses droits

0 'est en raiscr. d'une expérience déjà longue de 13 années, dont lesx ;

particularités nnt été exposées dans nos pétitions des 23 juin 1931xx)

et 21 janvier 1 9 3 2 . Car si 1'arbitraire des Autorités lésait ne s

droits sous le régime des lois précédentes, bien que celles-ci don­

nassent bien plus d'indications précises que les nouvelles, on devait

prévoir que cet arbitraire se permettrait des lésions bien plus sensi­

bles et plus nombreuses des droits qui nous sont garantis. Ces ap­

préhensions se s^nt malheureusement justifiées depuis la publication

et la mise en vigueur des lois du 11 mars. L'exposé qui suit donne

la preuve que 1'égalité théoriquement attribuée à la Minorité devant

la Loi s'est muée en une inégalité fragrente de fait, parce que la

libre disposition laissée aux autorités s'est exercée au détriment de

cette Minorité,

1 ) . Lirschau (Tezew)

En cette ville où l'école supérieure privée a été supprimée

pour des raisons de pure forme, laissant 1 4 2 enfants sans scolarité r , . xx);Toyez mon éorit du 21 janvier 1 3 3 2 ), les parents allemands ont solli­

cité en février 1 9 3 2 l 'autorisation d'établir une école primaire à 7

classes, pour au moins assurer l 1 enseignement à une partie de 1 our s

) Voir " c .3 0 6 . 1 9 3 2 . 1. (.Ilote du S e c r é t a i r e g é n é r a l ) c) Voir C .4 9 8 , 1 b 3 2 . 1. (I lote du S e c r é t a i r e g é n é r a l ) .

Page 4: TC - biblio-archive.unog.ch

- 3 -

ants. La requête fut repoussée, parce que la dérision au sujet

jp la fermeture de l'école secondaire n ’était pas enccre sertie de

V ar so v i e , et que donc la fondation d'une écrie primaire n ’était pas

e n c o r e d* actualité. Lorsque l ’appel au Ministre au sujet de l ’autre

érnle fut résolu négativement, la requête relative à l ’école primaire

fut renouvelée.

Avant qu’une décision intervînt sur ce peint, le Conseil de l ’Hcs-

:ice St. Georges, duquel l ’Association scolaire allemande avait pris

5 >,£il le local de son école, dénonça le tail le 27 juin p< ur le 3c

du même mois. L ’hospice St. Georges est une fondation évangélique,

zais son Conseil est entièrement dépendent de 1 ’Administration commu­

nale (Magistrat). L ’Association ayant fait opposition à cette dénon­

ciation du bail, le Bourgmestre de la ville, en sa qualité de Conseil

V'.r stand) de la fondation, obtint un arrêt judiciaire ordonnant à

L’Association de vider les lieux, pour la raison que les locaux depuis

un an n ’ étaient plus utilisés comme école - et cola, bien que le Ec uig-

~estre et le Tribunal sussent parfaitement bien que cette inutilisa­

tion venait du fait des autorités qui avaient fermé l ’école contre le

voeu des parents et de 1’Association.

Le 31 août, 1 ’Association fut expulsée de ses locaux scalaires.

Bourgmestre les livra aussitôt à une Ecole commercisle polonaise,

peur laquelle ils étaient sans doute convenables, alors qu’ils avaient

jete Jugés si mauvais pour l ’Ecole allemande par les Autorités. L ’As-

-nv4.utior. scolaire allemande déposa une plainte en proteste tien contre

r°n exPulsion. Entre temps, la demande d ’autorisation en établisse­

nt nt d’une école est repoussée, parce que l ’Association ne possédait

[ E ûe local! Une requête pour 1 ’érection d ’un bâtiment nouveau que

parents sent décidés à faire construire est également repoussée,

Page 5: TC - biblio-archive.unog.ch

pour des raisons de pure forme: le 'bâtiment à ériger n ’avait pas

la superficie nécessaire, telle qu'elle est fixée pour les écoles

de l'Etat à sept ^lasses. Or, une telle école officielle est na­

turellement destinée à une population scolaire de trois à quatre

fois plus élevée que celle que peut réunir une école privée alle­

mande . L ’école projetée devra être construite dans des propor­

tions de nature, non à satisfaire à des besoins réels, mais à la

règle officielle.

Les tribulations que les enfants de Dirschau (Tczev' ont

dû. supporter sont exposées en détail à 1 'annexe 1 .

2). Konitz (Chojnioe).

Il existait en cette commune un Progymnase allemand comp­

tant 4 classes préparatoires et 6 ^lasses de gymnase. Le direc­

teur de cet établissement vint à mourir le 23 mars 1 9 3 2 . L rAsso­

ciation scolaire présenta comme son successeur un professeur répu­

té de la même école. La concession lui fut refusée et, fin juin,

le Curatorium décida la fermeture de l ’école. Le ce fait, 1'en­

seignement allemand fut retiré à 1 7c élèves, et un pendant fut

créé au cas de Dirschau.

3 )). Merre (Gniev?)

L'école primaire allemande officielle de I.ïev/e ( Gn iev; ) a été

supprimée en 1 9 2 9 . Une requête pour 1'ouverture d'une école prl4

maire privée fut en I9 3C repoussée, pour la raison qu'on n'avait

pas de local satisfaisant. Aussitôt, les parents firent construi­

re un bâtiment d'école et demandèrent de nouveau, en 1 9 3 1 , la con­

cession nécessaire. Le Ministre la refusa pour la raison que le

bâtiment avait été établi, non comme maison d'école, mais comme mai

son d'habitation. Les parents objectèrent qa e la police du batimen

n° donne l 'autorisation d'établir une maison d'école que qu&nd la

Page 6: TC - biblio-archive.unog.ch

- 5 -

c o n c e s s i o n scolaire est déjà donnée. leur cette raison, 1' sut-ri»

c a t i o n de "bâtir avait été demandée pour une maison d ’habitation

/ycy Annexe 2) quoique la construction fut bien conçue pour une r.iXj: > J *- école (vcy, Annexe 3 ). Alors, le Ministre refusa de nouveau la

c o n c e s s i o n en juin 1 9 3 2 , pour la raison cette fois qu’il n ’y avait

'-ctrE)nul besoin d ’une éccle allemande à Mev:e (Gniev;). Cr, il n ’en exis­

te aucune autre dans un rayon de 20 km. Le voeu des parents et les

sacrifices ou’ils se sont imposés n ’ont point suffi aux yeux du Mi­

nistre- pour prouver la nécessité de l ’école.

4 ) . Bialenschir, (Bielezyn).

p&ns cette commune du Canton de Czarnikau (Czarnlcov;) -vcy. nc-xj

tre pétition du 23 juin 1 9 3 1 -la concession demandée pour l'établis­

sement d'une école primaire privée allemande a été sollicitée, mais

refusée le 13 juillet 1 9 3 2 , pour la raison que le besoin rie s ’en

faisait pas sentir. Il est vrai que les écoliers allemands de cet­

te commune fréquentaient alors des écoles polonaises, mais c'est

parce que le Conseil scolaire cantonal (lOreisschulrat) de Czarnikau

(Czernkcv:) les avait expulsés de l'école allemande de ce lieu, éloi­

gnée de 4 à 6 Km. de leurs demeures, vt où ils avaient été reçus

jusqu'alors. Le droit de fréquenter cette éccle allemande leur est

et leur reste retiré.

5). Lettber^ (Ledna^ora'l .

De la même manière, le requête en concession d'une école privée

allemande en cette commune du canton de Gnesen (C-niezno) est restée

sans effet.

6 ) . Florentine;; c (Flerentynov/o) .

Dans cette commune du même canton, les parents avaient loué un ^ scolaire/

bâtiment/inoccupé et sollicité la concession d'une école primaire

privée allemande. L ’inspecteur scolaire cantonal a annulé le bail,

parce qu’il n’appartenait peint à 1 ’Administration locale, mais au

Conseil scolaire {Schulvorstanc) de louer l'école. Et, sur rapport

de 1 ' Inspecteur scolaire cantonal, le Conseil scolaire interdit la

conclusion d ’un nouveau bail.

x) Voir C.306.1932.I. (Note du Secrétaire général)

Page 7: TC - biblio-archive.unog.ch

- 6 -

7 ) * Wittstrck ( ~.7y s oka ) .

La même metric de a permis à 1' Inspecteur scolaire cantonal de

faire échouer la requête en fondation d'une école primaire privée

allemande à 'Vittstock (V'yscka) , canton de Zempelburg -(Sepolno).

<R) . Ottorov.’o (Otcrorro ) .

La même chose s'est passée en cette commun-- du canton de Brom­

es rg (Bydgoszcz) »

<j ) t Bieganin (Bieganinek) .

En cette commune du canton de PI es ch en (Pleszev:) , l'école pri­

maire privée existant depuis le 1er septembre 1 9 2 6 dut être fermée,

parce qu'on désirait utiliser lu bâtiment scolaire dans un but de

préparation militaire et qu'en conséquence la bail conclu fut annu­

le (vny. Annexe 4 ).

I.r.exe 4 .10). Thorn (Tcrun).

En cette ville, la Pologne entretient un gymnase de l ’Etat

avec enseignement en allemand, lequel est toujours donné en exemple

de la largeur de vues polonaises, étant donné que la Pologne ne se

considère pas comme tenue d'entretenir une école publique supérieure

de langue allemande. Or, trois professeurs allemands sur sept -par-

mi lesquels le Directeur -ont été renvoyés au 1er septembre llj?-.

Comme sur les onze professeurs il en était déjà quatre de Polonais,

il n’est plus possible de parler du caractère allemand de cet éta­

blissement.

.11). Bromterg Bydgoszcz ) .

En cette ville on a vu retirer subitement 1 ’autorisation de

donner l'enseignement religieux évangélique ai pasteur Eesekiel,

fils du feu Superintendant général, président de la Communauté évan­

gélique, âgé de 62 ans avec 3 6 ans de services dans l ’Eglise. Aux

réclamations qui furent faites auprès du Curaterium de Posen (Poz­

nan) , celui-ci répondit en exigeant de 1 ’intéressé un certificat de

loyauté et un certificat de moralité. Ces deux certificats -même

celui de bonne vie et moeurs- furent refusés au Pasteur Hesekiel par

1'autorité administrative sans indication de motifs.

Page 8: TC - biblio-archive.unog.ch

1 2 ). Mrr t s c he n (Mrc c ze).

Be Pasteur Steir.ke, de Mrotschen (Mrocza) se trcuvt.it engagé à eau-

c;, de ia Loi soclaire nouvelle. à se faire inscrire oc:.r.o propriétaire

d 1 *école . Il avait besoin pour cela d ’un certificat de loyauté, qui

lui fut refusé sans indication de motif.

1 3). En application de la nouvelle Loi scolaire, les autorités sco­

laires ont exigé de presque tous les professeurs en se i,/ner.t dans les

ésoles privées la production d ’un certificat de loyauté. La plupart

de ces certificats sont encore en préparation. Mais déjà le petit nom­

bre de réponses reçues permet de se rondre compte des conséquences dé­

sastreuses qui doivent résulter de cette exigence. En effet, les au-

tcrités administratives ont refusé le certificat aux personnes suivan­

te s :

Aima Schul, institutrice à l ’école primaire privée de ",'ollstein

(7,’rlstyn) . Elle est âgée de 37 ans, et depuis 1 9 1 7 institutrice du

service publie et privé. Motifs non indiqués.

Margaret te V;oif f , institutrice à l ’école primaire privée de Neu-

stsdt (Mo je:;o ) ,

Gertrud Riemer, institutrice à Gramtschen (Grebocin), canton de

Thorn (Torun).

Ludv.'ig DoiLbroYv’ski, professeur au gymnase privé do F r embu r g (Byd­

goszcz) .

Kurt Skoniutzki, professeur au gymnase de Bromberg (Bydgoszcz).

Karl Grams, professeur au gymnase de Pronberg (Bydgoszcz).

Adolf Konig, professeur au gymnase de Bromberg (Bydgoszcz).

Lydia Kcpiskc, maîtresse do chant au gymnase de Bromberg (Bydgoszcz)

Wurmbach, pasteur, professeur de religion au gymnase de Emmterg

(Bydgoszcz).

La preuve que le refus d ’un certificat de loyauté donne occasion à

autorité scolaire de fermer une école est feurnie à l ’annexe 5 ? où la

P| -3rxneture de l ’école de Gramtschen (Grebocin) pour le 3 c juin 1 9 3 3 est

. "éjà un fait acquis.

Page 9: TC - biblio-archive.unog.ch

- 8 -

pour le gymnase allemand de Bromberg (Bydgoszcz) une catastrophe

prépare, si le refus du certificat de loyauté aux professeurs est

maintenu et s'il a pour conséquence le retrait de 1’ autorisation d * en­

seigner. Les parents allemands ont la conviction fondée que dans tous

’ e s cas il est question de personnes dont la conduite est exemplaire,

tant nomme professeurs que comme citoyens,

14). Outre la production d'un certificat de loyauté, il est exi­

gé, spécialement des instituteurs des écoles primaires à 1 cl&sse, que

s u i v a n t la nouvelle L o i , ils soient confirmés dans leurs fonctions de

directeurs de ces écoles. Dans le canton de One sen (Gnieszno), ces

affaires sont dé ià closes. Le résultat en est que trois sur sept de­

mandes ont été repoussées "pour des raisons pédagogiques".

Ces expériences vécues depuis la mise en vigueur de la nouvelle

Ici prouvent que c'est à ton dre it que déjà dans notre pétition du 5 x)

mai nous avions signalé le caractere destructif des dispositions de

cette loi à l'égard de 1 ' enseignement de la minorité allemande.

Les mêmes épisodes que dans les Vcyvodies de Posen et de Thorn

se produisent dans les autres parties de le Pologne. Par exemple, à

Lodz, au grand gymnase privé di langue allemande, cinq professeurs ré­

putés , Mlles. Strctelt et Schvrartz, M.M. He s se, Kcssmann et Patzer,

se sent subitement vu retirer leur autorisation d'enseigner. Si l'on

se rappelle qu'il y a quatre ans, six autres professeurs du mémo éta­

blissement lui ont été retirés, on comprend la gravité du nouveau

coup qui vient d’etre porté à 1 'existence de cette école.

Qu'il me soit permis, pour éclairer la question au peint de vue

du droit, de rappeler que les deux lois seela ires du 11 mars I9 3 2 n<5

sont au fond que des "cadres juridiques’’ (Eahmengesetze) , comme il a 6t4 . , x)indique dans notre pétition du 5 mai. De telles lois, dont les dis­

positions no constituent cue des directives ou indications générales,

x) Voir C.647.1952.1. (Note du Secrétaire général).

Page 10: TC - biblio-archive.unog.ch

3

donne act lieu nécessairement, dans la pratique, à des interpréta­

tions et applications qui no satisfont point à la prétention dos

Minorités à une égalité do traitement on droit et on fait. M. de

Me 11c-Franco, dans un Avis du 10 juin I9 2 5 au sujet de 1'examen

d’une Ici agraire lithuanienne, fait la remarque qui suit:

"C’est là une stipulation qui, rédigée on termes aussi généraux, m Ta semblé se pro ter à une interprétation difficilement compatible avec le traitement égal en droit et en fait, assuré aux minorités" (1 )

La prétention do la Minorité à 1'égalité do traitement en

fait et en droit exige des proscriptions claires et nettes dans

la loi memo. Le professeur Le Fur dit très justement à ce sujet:

"A ce peint de vue, il y a lieu do faire une pre­mière remarque importante ; contrairement à ce qu’on pour­rait croire, ce qui soulève le plus de difficultés entre mi­noritaires et majoritaires, ce n'est pas la législation qu'on n ’oserait faire ouvertement contraire aux engagements pris, ce sont les brimades administratives, la violation de 1 'esprit des textes dans leur application" (2 )

Une loi memo donnant de claires directives n ’assure point

à la Minorité 1'égalité de traitement en fait et en droit à la­

quelle elle aspire, si elle permet l'égale application automatique

de ses dispositions aux ressortissants majoritaires et minoritai­

res. La Minorité allemande en Pologne a fourni à ce sujet, avec

son écrit du 21 janvier 1932, un rapport du professeur Fleiner, de

(3)Zurich. Depuis 1ers, la Cour internationale a donné un avis «en­

cordant. A l 'occasion de la requête du Gouvernement polonais,

(1) Société dos Nations, Journal officiel, Viorne année, Nq. 7 , juillet 1 9 2 5 , p. 6 6 7 .

(2) Louis Le Fur "Précis de droit international public", Paris, Librairie Dalloz, 1 9 3 1 , p. 4 2 4 . 7 7 1 .

(2) Voir C.49G.1 -e2.1. (Loto du Secrétaire séréràl).

Page 11: TC - biblio-archive.unog.ch

- 10 -

teeée sur l'article 59 - 1» Convention Ce Paris au 9 noYontre

132C, concernant le treitoeset préjudiciable ces citoyens polo­

nais et autres personnes d'origine ou ce lansue polonaise dans

le territoire de la Ville litre de Dantzig, la Cour internatic

nalc dit:

«Il y a lieu d'observer que, pour être efficace,«la défense de discrimination doit aboutir a as- "surer 1 ‘absence de toute discrimination en fait «comme en droit. Une mesure qui se présente com- "me étant d ’une application générale, mais qui en "fait est dirigée contre les nationaux polonais "et les autres personnes d ’ origine eu de langue "polonaise, constitue une viciation de la défen-

"se l)

La même Cour avait déjà dans un acte du 10 septembre

1 9 2 3 exposé la même opinion fondamentale à propos de la

Pétition des colons allemands en Pologne, on s'exprimant

comme suit:

' Le fait que le texte de la Ici du 1 4 juil- '1gt 1 9 2 0 n'établit pas de distinction expresse 'de race et que, dans quelques cas isolés, cette ’loi s'applique à des ressortissants non-aile- 'm&nds, qui ont acquis leurs biens de colons de 'race allemande qui les possédaient primitive- ’mont, ne change rien au fond, L ’article 8 'vise précisément les plaintes telles que celles 'dont il s’agit en l 'espèce» Il faut qu’ il y ’ait égalité de fait et non seulement égalité ’formelle en droit en ce sens que les termes 'de la loi évitent d ' établir un traitement d if - ’férentiel” 2)

(1} Publications de la Cour Permanente de Justice interna­tionale, Série A/B/ No 44 XXIII Session 1 9 3 2 . p„ 28.

(2) Publications de la Cour Permanente de Justice interna­tionale , Série B No 5, p. 2 3-2 4 .

Page 12: TC - biblio-archive.unog.ch

r- ii -

Par la violation du droit à 1 1 égalité do traitenant en fait

et en droit qui nous est garanti par la Société des Nations, la

d e s t r u c t i o n de notre enseignement s’étend sans relâche e t avec

r a p i d i t é . Le bien le plus précieux de notre peuple, sa jeunesse,

e s t menacée avec, la dernière gravité.

On doit se permettre c ’exprimer le regret qu’il n ’ait pas

été possible de nous accorder avant 1 ' ouverture de la présente

année scolaire au 1er septembre dernier, l'aide réclamée par nos

pétitions. On doit donc se résigner à compter que le triste état

de choses actuel durera encore un an. J ’émets l'espcir qu’il

soit pris une décision en temps utile, afin que les autorités

puissent en tenir compte dans l ’examen des requêtes qu’au plus

tord au printemps prochain nous déposerons peur l ’année scolaire

commençant au 1er septembre 1 9 3 3 *

En résumé, je prends la liberté de solliciter le Haut

Conseil de la Société dos Nations de bien vouloir:

1.. Décider que les lois polonaises du 11 mars I9 3 2 rela­

tives aux Ecolo s privées et aux Etablissements d ’enseignement et

d'éducation et au règlement scolaire,ainsi que la pr?:tique des

autorités, sont contraires à 1'égalité de traitement qui nous

est garantie par le Traité pour la protection des minorités du

28 juin I 9 I 9 ;

2. Prendre immédiatement les mesures nécessaires pour la

protection de nos droits;

3 . Accorder à la présente pétition le bénéfice de 1 'urgen­

ce.

(s) Graebe

député.

Page 13: TC - biblio-archive.unog.ch

-12-

ANKEXE 1

L I ?. o C H A JJ

M. le Dr. Carl S a a g e r, directeur q u prngymnase

allemand avec classes préparatoires, déclare donner sa démis­

sion et vouloir quitter son poste à la fin de l ’année scolaire

1930-31.

L ’.association scolaire (Schulverein) allemande en Pologne,

de Bromberg, et l 'Association scolaire ln cale de Dirschau,

société enregistrée, désignent comme son successeur le Dr.

Alfred L a t t e r m a n n , du gymnase allemand de Posen.

En date du 7.3.1931, le Dr. L-; ttermann adresse, par la

voie hiérarchique, au Curaterium scolaire à Th^rn, sa demande

de concession comme directeur du progymnase allemand de Dirschau.

Il joint à sa demande : extrait de naissance, certificat de fin

d ’études, certificats de ses fonctions précédentes, cinq diplô­

mes, certificats de pleine aptitude pour le pays et 1 ’étranger,

note biographique, certificat de bonne vie et moeurs.

Le Curatorium exige une déclaration par laquelle le Dr.

oaeger renonce à ses fonctions directoriales. Cette déclaration

est fournie le 27 mars.

Le 9 mai suivant, le Curatorium de Thorn, par lettre

cotée II 6851/31, exige que le Dr. Saager retourne son acte de

concession.

Cet acte est retourné au Curatorium par le Dr. 3 cager

le 2C juin.

Lu Dr. Lattermann apprend, au cours d ’une conversation

téléphonique avec le fonctionnaire compétent du Curatorium de

Thorn, que 1 ’affaire sera terminée fin de ce mois.

Le 2 juin, l'Association scolaire allemande de Dirschau

rappelle au Curatorium de Thorn sa lettre du 30 mars demandant

si elle peut compter sur la concession demandée par le Dr.

Page 14: TC - biblio-archive.unog.ch

- 13-

Let terme nn, Comme d rimportants travaux préparatoires s^nt

nécessaires p^ur la nouvelle année scolaire, 1 'Aô^ciation

demande que la concession soit accordée eu requérant aussitôt

que possible.

Lo 6 août, celui-ci se rend à Thorn au Curatorium,et

fait valoir qu'une décision serait nécesseire d 'urgence, en

prévision de son déménagement et en raison des préparatifs

de la nouvelle année scolaire.

L ’Inspecteur principal K. donne pour réponse, en

s joutant en termes propres qu'il exprime aussi 1 ’opinion du

Curateur Dr- Pollak, pour le moment en congé, que du fait de

la restitution de l'acte de concession du Dr. S-ag3r l'école

se trouve supprimée, et que le Cxratorium ne permettra point

sans condition la fondation d'une nouvelle. Le solliciteur

fait remarquer que cette procédure est toute nouvelle en ma­

tière le gymnase, et qu'jlle ne peut etre d 'emblée reconnue

c Online juste.

Le 11 août, la décision suivante datée du 5

(N° II/942o/ol) parvient au Dr. Letteruaàn, avec copie à

l'Association scolaire de Dirschau:

"Le Curatorium informe de ce qu'ensuite du désistement du Dr. Cari baager de 1: concession}ui lui avait été accordée pour la direction d'une écrie privée du langue allemande à Dirschau, il

??TT

" considère 1 'éccle dont il s'agit comme liquidée au "31 juillet et fait dépendre une concession nouvelle "d'une amélioration considérable des conditions "d 'établissement de l'école, de la création et amena- "gament de classes de travail nécessaires pour la "conduite de 1 'enseignement moderne en certaines bran- "ches, enfin d'une augmentation sensible du matériel ** d * 0 n s 3 i_ ̂ n ̂ in 3 ** •

La décision exige en outre la production d'une

liste des élèves, d'un projet de budget, du plan de 1 'éta­

blissement et, pour les salles de classes, 1 'indication du

matériel scolaire et du personnel enseignant. Elle ajoute

que les locaux actuels ne se prêtent pas à l'usage scolaire

Page 15: TC - biblio-archive.unog.ch

uérant Dr. Le ttermann doit

I ULI'tib .

La 17 août, Is directeur Liatz at la propriétaire Ziem,

. paires du Comité de 1 'Association scolaire, adressent au Cura to-

I *>iuni, avec le Dr. Lattermann, un a let tre datée du 14, où ils s'élè-

| Ydnt contre l'idée qua l’école serait supprimée. Celle-ci est

I jntratanue par l ’Association scolaira de Dirschau; la directeur

I n’ast pas un entrepreneur privé*. Las familles allemandes sont

I d'avis qu’on doit leur assurer la jouissance d'une écols dont la

I stabilité soit assurée. La déclaration du Dr. ocager ét-.it un r cta

de pure forme, 1 ’autorité ayant exigé que la nouveau directeur

produise la renonciation du précédent. Las parents demandent

I qu'on trouve un règlement de l’affaira qui rende .la permanence de

l'éccle indépendante d ’un changement da direction. Ils prient

d’éviter tout retard dans l’accord de la concession au requérant,

Iufin qu'il n ’y ait aucune interruption au début de septembre,

coagencement de l ’année scolaire• L ’amélioration des conditions

matérielles de. 1 ' enseignement est tout aussi bien dans les voeux

de l’Association. Una nouvelle construction est décidée, le ter­

rain est déjà acquis. L ’Association s'engage à ériger le Isa timon t

avec installations mod arnes dans le délai le d aux ans après 1 ’ obten­

tion du permis de bâtir, liais elle demande de pouvoir occuper les

locaux actuels jusqu'alors. Une somma de 500C zl. eut prévue

l'année prochaine pour le matériel d'enseignement et la même somme

l’année suivante. Les annexes demandées seront établies. Le lis te

dss élèves,y compris ceux des classes préparatoires, compte 142

enfants ; le personnel occupé compte 1C maîtres réguliers et 2

adjoints.

Le Chef de Section S. qui reçoit la Délégation est randu

attentif au fait que la manière d’agir du Curatorium est une inno­

vation complète dans la pratique suivie jusqu'alors. A son avis,

il eût été plus simple que 11. renonciation du Dr. oa?gar fût

Page 16: TC - biblio-archive.unog.ch

produite sans déssaisissement de l ’acte de concession. 11 serait

plus favorable de remettre la concession à l'Association, qui est

uns société enregistrée (légalement reconnue). La délégation prie

d'agir dans ce sens.

Le 21 août, nouvelles négociations du requérant auprès du

Curatorium.

Le requérant, se rendant au voeu des parents, déménage

pour Dirschau. A des demandes da renseignements adressées par té­

léphone au Curatorium, réponses constamment dilatoires; les

messieurs compétents sont encore en vacances* 11 est enfin pro­

mis qu’on donnera réponse le 31 août.

Entre temps, l ’Inspecteur scolaire cantonal (Krasschul-

inspektor) de Dirschau demande la liste des enfants en obligation

scolaire.

Comme on est sans nouvelles le ̂ septembre, jour de la

rentrée scolaire, on doit renvoyer les élèves des deux sexes,

avec ordre d ’attendre la décision du Curatorium.

Le 7 septembre, le requérant se rend du nouveau à

Thorn. Il fait r 3marquer que le mécontentement grandit à

Dirschau et qu’on doit s ’attendre a d ’autres démarches des pa­

rents. L ’Inspecteur principal (Visitator), avec lequel il s’en­

tretient,prie qu’on sursecie à tou "te démarche jusqu’au surlende­

main, et qu’alors on pourra s'enquérir .de la décision.

Le 9 septembre, à l ’heure dite, coup de téléphone de

Dirschau à Th^rn. Réponse: le fonctionnaire compétent est sorti.

Le 10, nouvelle conversation avec le Chef de section

B. Celui-ci annonce que la décision partira ce jour Liane.

Le 11, nouvel appel téléphonique a Thorn. Réponse: la

lettre parviendra demain.

Le lundi 14 arrive la. lettre du Curatorium, datée du

11 en effet (H° II 16 8C0/31) disant que la concession est re­

fusée. Le bâtiment scolaire, le matériel d'enseignement et

Page 17: TC - biblio-archive.unog.ch

les Installations scalaires sont insuffisants, spécialement

à cause du manque comrlet de selles de travail. Les postes

du budget manquent de justifications. L ’expérience faite dans

l'école du Dr. Saager, qui travaillait essentiellement dans

les mêmes conditions, a prouvé que ces conditions n 'étaient

pas favorables à 1 ’évolution de l ’école et qu’elles empê­

chaient de satisfaire au minimum d ’exigences en instruction

et éducation. On remarque en outre que le nombre restreint

d 'inscriptions pour les classes de gymnase ne témoigne pas du

besoin suffisant d ’une école de ce genre en cette ville. Si

des classes préparatoires sont en vue, une demande deit être

faite en conséquence. - Délai d ’app si eu ministère, 15 jeurs.

Le requérant doit communiquer aux parents le décision prise,

afin qu’ils transfèrent leurs enfants dans des écoles conve­

nables.

Par lettre du 17 septembre, le requérant en appelle au

Ministère de Varsovie, où il se rend personnellement ; copie

de son écrit est adressée au Curatorium de Thorn. Fondement

de cet appel: Depuis dix ans qu’elle existe, l ’école s ’est

consciencieusement efforcée d ’améliorer le situation suivant

les exigences du Curatorium. Le projet d ’exhausser le bâtiment

d ’école (à preuve le plen annexé) a été repoussé par la Ville

de Dirschau, patronne du bâtiment, et de même la demande de

pouvoir ajouter des selles de travail. Des écoles officielles

polonaises ne possèdent, comme le gymnase de Dirschau, qu’une

seule salle de physique, tels le gymnase de l'Etat à Dirschau

et le gymnase officiel de Thorn avec enseignement en allemand ;

or, le progymnase de Dirschau dispose en outre de son Aula

comme salle de travail. On rappelle l ’achat déjà conclu d'un

terrain à bâtir et 1 'engagement pris de terminer en deux ans

construction nouvelle ; il n ’est donc pas question que

l'école doive subsister dans les conditions ô' elle se trouve ;

1

Page 18: TC - biblio-archive.unog.ch

-17-

11 s'agit d'un3 courts période transitoire. Las d eux derniers

rapports d'inspection, joints à la lettre et dressés par des

inspecteurs officiels en suite de leurs visites, ne justifient

nullement le jugement écrasant dirigé contre le valeur de l 'école.

La valeur du corps professoral lui-meme est telle qua tous ses

membres ont réussi toutes les épreuves prescrites et que presque

tous comprennent le polonais : Une somme da 5000 zl. est destinée

pour le matériel d ’enseignement, avec utilisation dès la réouver­

ture de l'école. Six salles ont été renouvelées; le resta doit

suivre aussitôt que possible. Si le nombre des élèves inscrits

a diminué depuis le 7 mars 1531, c'est qu'un certain exode s'est

produit vers Dantzig à cause d s retards apportés à la solution

da l'affaire. Un arrangement au moins provisoire devrait inter­

venir, afin que les enfants ne restent pas sans enseignement.

Lu requérant, Dr. Lattermann, entreprend ensuite des

négociations personnelles avec 1.1. le Dr. G., Directeur de l'ensei­

gnement secondaire au Ministère. Il fait valoir que jamais il n'a

au le moindre différend avec les fonctionne ires de l'Etat et qu'il

est officier de r serve de l'armée polonaise. Le Dr. G. dit notam­

ment que le Curatorium estime Dirschau comme lié à Dantzig de si

près que ses enfants peuvent ail _r aux écoles de cette dernière

ville et qu'en conséquence, une école spéciale pour Dirschau r. ’ s i

pas nécessaire. Le requérant objecte que le transfert des enfants

de Dirschau à une école de Dantzig ne satisfait pas aux nécessités

locales et il demande .itérativement une prompt a décision. Le Dr.

G. répand qu'il va s ’efforcer de traiter 1 'affaire lui-même et

d'en décider rapidement. Toutefois, il y faudra encore nu temps. L

la question de savoir ce qu'il adviendra des enfants d'ici là, il

répond que s ’ils sont restés si longtemps au logis, ils attendront

b i e n encore cette décision, d ’ailleurs prochaine.

Page 19: TC - biblio-archive.unog.ch

-10-

Après son retour de Varsuvie, 1 j Dr. Lettermann informa

1 ’ laspecteur sen leIr3 cantonal da cas dispositions du Ministère.

Ccûwj tueune décision n'est prise après une s 3maine, M.

Lattermann téléphone au Dr. C-. au Ministère. Celui-ci lui dit

que 1 ’affaire est résolue dans un sens défavorable. L > Minis­

tère s ’ en tient à l'avis du Curatorium.

Entre temps, une partie des parents, pour avancer 1'af­

faire , font la tentative de négocier avec ... b L. , vuroste

de Dirschau. Celui-ci fait remarquer qu'il y e encore une au­

torité, le voyvode de Tnorn, qui pourrait amener la décision.

Ces intermédiaires bénévoles laissent entendre que si cette

triste affaire était enfin résolue favorablement, les Allemands

de la région augmenteraient volontiers leur participation à

l’Oeuvre libre de secours d'hiver, récemment créée.

Le 21 septembre, le requérant Dr. Lattermann, en compa­

gnie de trois délégués du Comité, se rend de nouveau à Thorn,

comme le otaroste l'avait conseillé. Ces messieurs s’entre­

tiennent d1abord avec le Voyvode Lemot, qui leur dit qu’on

ferait bien de constituer un nouveau Comité de l ’Association

scolaire. La délégation négocie ensuite avec le Curateur Dr.

Poliak. Celui-ci considère comme désirable le développement de

l'école (Progymnasium) jn gymnase complet, de même que i ’aug­

mentation du Comité à cinq personnes. Après qu’une- demande de

renseignements auprès du Staroste a permis de conclure eue deux

membres du Comité ne plaisent pas à VAdministration, les per­

sonnes visées, contraintes par les circonstances, donnent leur

démission afin de ne pas retarder la réouverture de l’école.

Leur poste est aussitôt pourvu.

Comme le voeu de 1 ’ autorité est d e voir un Comité de

cinq membres à la tête de l ’Association scolaire, celle-ci,en

Assemblée générale du 27 octobre, revise dans ce sens 1 ’article

correspondant de ses Statuts et, après démission du Comité, en

Page 20: TC - biblio-archive.unog.ch

- 19-

nomme un nouveau de cinq membres, Le nouveau Président est

1,1, 5. , membre du Conseil cantonal.

Le 39 octobre, la nouveau Comité se présente devant le

utaroste Stachowski, qui approuve le choix des nouveaux élus.

Après avoir avisé per lettre id Voyvode Lamct du changement

intervenu. Le Comité sj présente devant lui le 31 octobre. Il

se déclare également d ’accord, mais appréhende que ce ne soit

là qu’un Comité d j parade, un changement d ’apparence. Cette

crainte est déclarée sans fondement. Satisfaisant au voeu du

Voyvode, les délégués font alors visite au Curateur, 1 ’entretien­

nent de questions de fait, et 1 ’entendent dire et répéter qu’"il

ne serait pas mauvais qu’une délégation se rende aussi au

Ministère” .

En conséquence, M.i-Î. J. et L., membres et délégués du

Comité, se rendent le 5 novembre à Varsovie et s’entretiennent

avec divers fonctionnaires. Au ministère des Cultes et de 1 ’ins­

truction publique, le vice-ministre P. déclare que sa décision

dépend en ordre principal de la manière de voir du Curatoire.

’ Intendant supérieur général Bursche, qui reçoit ensuite les

délégués, déclare qu’il veut s’interposer dans 1 ’affaire, étant

donné que la Co.mumauté évangélique du Dirschau a mis courtoise­

ment son temple à la disposition des évangélistes polonais.

Le nouveau président S. négocie dans le meme temps par

téléphone avec le Curatorium scolaire de Thorn. Celui-ci fait

savoir que 1 'affaire n ’est pas encore examinée et que le déci­

sion finale rassortit à Varsovie. Ce fut une faute grave des

parents de saisir de 1 ’affaire d.s instances politiques. Réponse:

cela avait été recommandé par les autorités, et on avait le droit

d ’agir de la sorte.

Le 18 novembre, quatre messieurs se rendent encore à

Thorn. Parlant au Capitaine S., homme de confiance du parti

gouvernemental, ils confirment confidentiellement leur loyauté

Page 21: TC - biblio-archive.unog.ch

- 20-

vis-à-vis de l ’Etat. M. b. dit que les autorités politiques

pourraient très bien décider la réouverture de l’école psr

dessus la tête du Curatorium scolaire, mais qu’elles désirent

éviter cet acte en raison d j la nécessité de leur collaboration

constante avec les autorités scolaires. Au cours d ’un entre­

tien subséquent au Curatorium avec le Dr. L . , celui-ci frit en­

tendre co am e désirable une garantie de l ’emploi des 500C zl.

destinés au matériel d’enseignement, et l ’abandon local dé

l'école par les dames hospitalisées qui s ’y trouvent encore en

logement. Ces messieurs croient comprendre qu’alors une décision

différente pourrait être préparée.

Le question d’une garantie banque ire ett résolue affir­

mativement et on négocie à l ’Hospice le déuénegament d'une

hospitalisée. Le Comité fait savoir au Curatorium et au Storeste

que satisfaction est donnée aux voeux émis.

Une assemblée générale dj l ’Association des perants est

tenue le üo novembre. On lui fait rapport sur l’ét'-t des choses.

Suivant la conviction du Comité, tirée des derniers entretiens

avec les autorités, jm réouverture de l ’école eet certaine.

Le 26 nov. le Comité de l ’Association téléphona au L'T.

B. a Thorn pour sa renseigner sur l ’état des choses. Le Dr. B .

répondit : ’’L ’avis du Curatorium au Ministre est prêt pour 1 ’ ex­

pédition". Le 3 décembre, appel téléphonique au Llinistère, avec

prière de se hater. On apprend que le rapport de Thorn n ’est pas

encore à Varsovie. Dans 1 ’ entre-temps, le Starosts a entrepris

des négociations avec livers fonctionnaires.

Le 16 décembre, deux membres du Comité font visite au

nouveau Voyvode Kirtiklis. Il est d ’abord fait rapport sur

1’évolution de 1 ’affaire jusqu’alors. Puis se développe de part

et d ’autre m e discussion politique. m.J. montre le traitement

indigne et injuste des Allemands en Pomérélie, comparé avec celui

das Allemands dans la région de Lodz dont lui-même est originaire.

Le Voyvode répond qu’à Lodz il réouvrirait l ’école immédiatement ;

Page 22: TC - biblio-archive.unog.ch

-21-

jn t'onérélie régna le hr in a dap ni s cent ans at alla y régnera

encore bien un siècle. Le Conseiller cantonal S . prouve par des

faits que depuis le transfert d e le région à le Pologne, les

Allemands ont toujours loyalement collaboré dans l ’Etat. La

Voyvode finalement remarque qu’il lui faudra bien trois ou qua­

tre semaines pour s'initier à la matière. Las parant..., qui sont

en peina grandissante au sujet de la scolarité de leurs enfants,

se demandent si ceux-ci po rront aller dans les écoles de Dantzig

et si des cours pourront être établis à Dirschau.

Le 23 décembre, .... Lattermann se rend ce nouveau chez

1'Inspecteur scolaire cantonal T., qui lui déclare que la fréquen­

te tion des écoles de Dantzig n'est point possible sans une auto­

risation du Curatorium.

Le 28, M.J., membre et délégué du Comité, s ’adresse

téléphonique me n t à l ’inspecteur T. a i celui-ci lui dit qu’au

principe rien ne pi* ide contre 1 ’établissement de cours. L ’Ins­

pecteur pert immédiatement pour Thorn; il donnera bientôt son

avis.Le 30 décembre, l'I. Lattermann se renseigne auprès de

1 'Inspecteur r^vmu de Thorn, pour connaître son avis sur le

question des cours libres. L ’Inspecteur répond qu’il n ’a sur ce

point rien à interdire ni à autoriser. C ’est 1 ’affaire des pa -

rents. Dès lors, une séance du Càmité décide le création de tels

cours. Ils doivent s ’ouvrir la 4 janvier l£v2.

^es 4 et 5 janvier, les enfants qu’en peut atteindre

sont rassemblés, inscrits et classés. Le 6 janvier, le corps pro­

fessoral émet le doute que le transfert de leur activité dans des

cours nécessite 1 ’autorisation écrite des autorités scolaires.

Pour éclaircir ce point douteux, deux messieurs se

rendent chez 1 'Inspecteur. Ils lui exposent le cas. Il déclare

A

être allé le veille au Curatorium de ihorn: celui-ci n ’autorise

Page 23: TC - biblio-archive.unog.ch

-.ap­

point la création de crurs.

Le même jour, 6 janvier, après-midi, le nouveau

Voyvrde Kirtiklis, su cours d ’un voyage d ’inspection, s ’arrête

à Dirschau et s ’entretient dès son arrivée avec le otaroste.

En raison de lr communication de l'Inspecteur, les

cours ne sont pas ouverts. Le groupe des conseillers municipaux

allemands de Dirschau arrête en assemblée le texte d'une lettre de

protestation au sujet de l'affaire scol.-ire. Liais eu même temps,

afin de donner une fois de plus la preuve de la bonne volonté des

allemands en faveur du travail en commun, le groupe décide qu'à

l'élection pour la présidence du conseil municipal, il appuiera

la candidature de vI.C. , représentent du parti gouvernemental, d 3

■manière à la faire triompher. m.G. est élu en effet le 8 janvier

par 14 voix contre lo.

Le 8 janvier à midi, entretien de ».ll. o. et J. ,

membres au Comité, avec le otaroste. Celui-ci espère le succès.

Le 10, on apprend que l'avis envoyé de Thorn à

Varsovie sur l'appel du Dr. Lattermann est défavorable.

11, le Comité réuni décide d'écrire au capitaine

o., de Thorn, homme de confiance du parti gouvernemental en

Pommerellie, pour lui rappeler 1 'entretien du 18 novembre der­

nier et demander son intervention. Rappel de l'appui donné per

les voix allemandes, ayant permis l'élection de ... C. come 1 rési­

dent du Conseil municipal; demande que soit satisfait du coté

p .Ionsis le vif désir de ce dernier que le droit des Allemands

d'avoir une école soit assuré, ce droit étant fondé sur l ’article

8 du Traité pour la protection des minorités. Un insuccès entraî­

nerait nécessairement dans quelques jours la démission du Comité,

et la responsabilité pour le démarche, alors à prévoir, de la

représentation minoritaire allemande en Pologne reviendrait à

Page 24: TC - biblio-archive.unog.ch

-23-

1 ’autorité scnleire. Curie le cette lettre est adressée eu

dtsr^ste et à M. C . , président du Conseil municipal.

Dans la matinée du 12 janvier, le Président de l'Asso­

ciation scalaire adresse par télégramme au ministère, à

Varsovie, la prière de bien vouloir régler l'affaire de l'appel

Lattermann. L o otaroste conseille l ' e n v o i d'un délégué à

Varsovie. C'est ce qui est fait. La requête au sujet de

l'école est aussi présentée au Directeur de la Section des af­

faires minoritaires au ministère de l'Intérieur.

Cornue la décision ne sort toujours point malgré l'in­

sistance des parents, ceux-ci, au début de février, décident

de solliciter des autorités scolaires, ne fût-ce ;ue l'ouver­

ture d'une école primaire ( Vrlksschule) à sept classes. Ils

agissent ainsi pour assurer la scolarité d'une partie au moins

des enfants, et dans l'espoir que le local sera reconnu suffi­

sant tout au moins pour une telle école. La requête sollici­

tant cette création est remise au Curatorium le 12 février.

Comme concessionnaire et directrice est désignée la plus an­

cienne des institutrices, î.ielle. Anna Ev/ert, qui est pourvue des

titres nécessaires.

Le 15 février, l'Inspecteur cantonal informe le re­

quérante que l'autorité scolaire ne peut encore répondre à se

demande, parce que la question d- la réouverture u gymnase

n'est pas encore réglée par le i-inistère; la création d'une

école primaire n'est dune pas encore d ’actualité. A l'argument

que les parents attendent déjà depuis si longtemps, l'Inspecteur

répond: le ministère sait ce qu'il fait, notamment depuis que

les députés allemands se sont occupés de la question et ont

envoyé une plainte à Genève. La Société des Nations manque

actuellement de loisir pour s'occuper de l'affaire de Dirschau;

Page 25: TC - biblio-archive.unog.ch

-24-

les familles de Dirschau deivent attendre.

A la date du 18 mars, le Curatorium, scolaire fait enfin

savoir par dépêche que le ministère repousse la réclamation

Lattermann en faveur de la "création" d ’un gymnase”parce que

des possibilités suffisantes d 'établissement ne sont pas assu­

rées à 1 'école”.

Après cette décision défavorable, la demande d ’institu­

tion d ’une école primaire est immédiatement renouvelée.

■L ’ école est créée sous la direction du Dr. Saager et

établie dans les locaux déjà loués par 1 ’association scolaire à

l ’Hospice bt.-Georges. Le 27 juin, le Conseil de l ’Hospice

donne congé à 1’Association, en faisant valoir que le bail

échoit le 3C juin. L ’Association fait immédiatement opposition,

en invoquant le fait eue le contrat contient une clause de

tacite reconduction annuelle, pour le cas où le bail ne serait

pas dénoncé le 31 décembre de l ’année pour le 1er juillet sui­

vant. Cette dénonciation ne s’étant pas produite, le bail reste

valable au moins jusqu’au 1er juillet 1933.

L ’Association scolaire envoie en même temps à 1 'Ad­

ministration locale et à l'Autorité scolaire le plan pour la

construction d'une école primaire à sept classes avec jardin

d 'enfants, et sollicite 1 'approbation de ce plan.

Le 3C août, 1 'Association reçoit communication d'un

arrêt d'avant faire droit, ordonnant à l'Ecole d'évacuer

immédiatement 1 ’Hospice, cette évacuation forcée étant fixée

au même jour après-midi, pour être continuée dans la matinée

du lendemain. L ’arrêt judiciaire porte comme fondement de

1 'exécution que les locaux loués n ’étaient plus employés depuis

plus d ’un en à destination scolaire.

Page 26: TC - biblio-archive.unog.ch

-25-

Le 1er septembre, 1 ’association obtient du Iribunal un

arrêt levant 1 'ordre <1 f évacue tien et fixant une audience inter­

locutoire pour le 6 novembre. Bans les salles déjà évacuées

ptr l'école allemande se sent immédiatement installés, sur

accord de l'Administration municipale et du Conseil de l ’Hospice

let> élèves d’une école commerciale polonaise. L'Association

scolaire obtient du Tribunal un arrêt d ’avant fair 3 droit or­

donnant 1'évacuation des locaux par 1*école commerciale. Cet

arrêt de justice n ’a pas été exécuté. L'école ccm .erelaie

occupe encore les mêmes salles qui ont été reprises aux Alle­

mands, et pour 1 ’"insuffisance" desquelles l'école allemande

de Dirschau avait été dissoute.

La demande du 12 février 1932 tendant à v m r autori­

ser la création d'une écrie primaire a été repoussée par

l ’Autorité sec le ire pour la raison que "l'Ecole n'est p as en

état de prouver qu’elle dispose des locaux néeesbair-.s".

L'autorisation d ’ériger une construct le n nouvelle a

été refusée au commencement d ’octobre, parce que la superficie

totale des classes n ’atteint pas l ’étendue prescrite pour une

école ce l ’Etat à sept classes. Les prescriptions officielles

comptent avec un minimum de 35C élèves, alors que la maisen

d'écrie prévue était destinée à environ lcf.

Le plan sera modifié suivant les exigences administra­

tives, de manière à compter peur 350 élèves. Il s'dre ie nèuveau

envoyé pour approbation à la mi-octobre 1932.

Page 27: TC - biblio-archive.unog.ch

-26 -

ANNEXE 2

Le we ( Gniew,! , le 17 octobre 1231.

Monsieur le Ministre,

Les pères de famille de langue maternelle allemande ha­

bitant Gniew sont parvenus à créer pour leurs enfants une

éc^ie primaire privée avec enseignement en allemand, Suivant les

instructions données par le Curatorium du district scolaire de

Fommerellie, 1 ' instituteur Horst Gmchcwski , délégué des parents,

a sollicité du Curatorium, le 12 août 1222, la concession néces­

saire . Le Curatorium de Thorn (Torun} a repoussé cette requête

le 8 février 1230, et sur appel de l f instituteur, le Ministère

des Cultes et de l'Instruction publique, par dépêche du 9 mai

1930 (Ldz. II 7536/30) a confirmé ce refus de concession, pour la

raison que "la Commission d ’hygiène a déclaré les locaux propo­

sés impropres à 1 ’ établissement de l ’école projetée".

Les pères de famille de Gniew ont alors construit un

bâtiment spécial, purement et simplement destiné à servir d ' é c o ­

le. Sur le voeu des parents, j'ai renouvelé, la 22 février 1231,

la demande de concession pour 1 'établissement d ’une école primaire

privée de langue allemande. Le Curatorium, par lettre du 22 sep­

tembre 1231 (N° I 1-8 161/31; , a également repoussé cette requête,

pour la raison que le bâtiment destiné à cette école serait une

maison d ’habitation et non un bâtiment scolaire.

Il n ’existe à Gniew aucun bâtiment que les pères de famil­

le auraient pu louer dans le but d ’y établir 1’écrie. Pour que

l’école pût se fonder, il fallait nécessairement ériger une

construction nouvelle. Or, 1 'Administration au bâtiment ne donne

l'autorisation de construire un bâtiment scolaire qu^ quand

l'école existe déjà. Cette administration déclare que telle est

la loi. Cet état de choses est démontré par 1'expérience faite

5n ^ ’autres lieux lors de la demande d ' érection de bâtiments à

Page 28: TC - biblio-archive.unog.ch

-37-

destination d 1 écoles. JG joins ici la copie de l'avis qui a

été donné en pareil cas aux pères de famille de le Communauté

évangélique de- jjurocza et la copie de l'appel adressé par cette

Communauté au Ministère des Travaux publics. L'rns le cas de la

communauté de kx-ctschen, il s’agit seulement de 1 ' autorisaticn

de modifier un bâtiment existant. Il m'est connu que 1'autorisa­

tion d ’ériger des bâtiments nouveaux à destination d'écoles pri­

vées a été également refusée, tiachant cela, les pères de famil­

le de Gniew étaient bien obligés do nommer maison d'habitation

le bâtiment d'école qu'ils voulaient construire, puisque d'après

la décision de l 'Àdmini st.; ation du bâtiment, une construction ne

peut pas âtre nommée bâtiment d'école tant que la concession de

l'école n'a pas été accordée.

Je prie M. la Ministre de bien vouloir faire constater

que les pièces conviennent pour une école, et autoriser l'utili­

sation de ces pièces dans ce but.

Il est également reproché que les diverses positions

du projet de budget résenté ne seraient pas suffisantes. Je

prie respectueusement de bien vouloir décider que le Curatorium

fasse connaître les positions budgétaires qu'il critique afin que

je sois en état de remédier à ce manque en ajoutant pour l 'Au­

torité les renseignements désirés. Je suis disposé a satisfaire

consciencieusement à ces désirs.

En conséquence, je prie respectueusement Monsieur le

Ministre de bien vouloir lever l'opposition du Curatorium de Thorn

et m'autoriser à établir à Gniew une école privée avec enseigne­

ment en allemand, conformément aux déclarations ministérielles di­

sant que rien n'existe dans le cadre des lois communes qui s'oppose

a la création d ' écoles privées pour les minorités de langue non

polonaise .

Je suis, avec le plus profond respect, etc.

Signature.

Page 29: TC - biblio-archive.unog.ch

-28-

L 'ANNEXE 5 , qui consiste en une photographie, se

trouve aux archives du Secrétariat à la disposition des

uarabres du Conseil.

ANNEXE 4

Inspection scolaire

du Canton de Pleschen.

L.dz. 945/31 Pleschen, le 25 juillet 1251.

En réponse à votre lettre du 22 juillet 1931, le

Conseil d 1 inspection scolaire vous info m e que le Staroste

a annulé le contrat de bail de l'école de Bieganinek, parce

que la commune de Bieganinek forme à présent une saule

commune avec Wrzesnika. Le président de la commune de

Bieganinek a loué le bâtiment scolaire de sa propre autorité

dans 1'ignorance de 1'autorité surveillante (le Staroste).

L 'Inspecteur scolaire

(s) Rc snchowicz.

Page 30: TC - biblio-archive.unog.ch

-29-

ANIISXE 5

Curatorium scolaire de Posen n* 1 31565/32

Oécision défavorable Posen, le 7 octobre 1532.

A Mlle Gertrud Riemerà Grebocin

canton de Thorn

par 1 ’Inspection scolaire de Ivulmsee.

En application à 1’ alinéa 2, art. 12 de la Loi du 11 mars

1232 sur les écoles privées et les établissements d * instruction

et d'éducation (Dz. U.R.P. N° 33 pos. 343) et le § 23 de 1 ’Ordon­

nance du Ministre de 1 ’Instruction du 7 juin 19û2 (Dz. U.R.P.

N° 50, pos. 473), je constate que vous n'avez pas rempli la condi­

tion prévue au Point 4, art. 2 de la loi susdite, c'est-à-dire que

vous n ’avez pas produit le certificat do l'autorité compétente que

vous etes sans reproche au point de vue de le moralité et à

l'égard de l’Etat.

En conséquence, je ferme l’école primaire privée à une

classe avec enseignement en allemand, de Grebocin, canton de

Thorn, au 30 juin 1233.

Les archives et le sceau de l’école doivent, suivent

l’ai. 2, art. 5 de ladite loi, etre remis avant le 15 juillet

1933 au Curatorium du district scolaire de Posen.

Aux termes de 1 ’Ordonnança du Président de l ’Etat du 22

mars 1228 sur la procédure administrative (Dz. U.R.P. N° 36 poz.

341), le droit d ’en appeler au Ministère de l ’Instruction par la

voie du Curatorium vous est imparti pour la durée de 15 jours

après la remisa du présent écrit.

Le Curateur

(s) Dr. Pcllak.

Page 31: TC - biblio-archive.unog.ch

-so ­il. PETITION DU 19, DECEMBRE, 1932.

ITraduction! Bydgoszcz (Bromberg)ul. £0 otycznia 20 1." ° -37

Lq 16 décembre 19o2

Au Conseil de la Dociété des Nations,

Genève

Dans le télégramme que j'ai adressé, le 15 octobre 1932,à

Monsieur la Secrétaire général de la oociété des .Nations, ainsi

que dans la petition que j’ai présentée le 28 octobre 1932 au

Conseil de le Société des Netionb, j’ai formulé une plainte concer­

nent, notamment, plusieurs cas on les autorités polonaises ont r e ­

fusé à des maîtres d ’école et à des ecclésiastiques allemands le

certificat de loyalisme qui est exigé par les leit scolaires du 11

ners 1632 pour 1 'exercice de fonctions c ’enseignement. jilntre-

teops, les autorités polonaises ont soudain délivré ce cert2.ficat

de loyalisme qu'elles avaient tout d ’abord refusé dans les cas si gi­

lds, sauf cal u i des p a s t e u rs protestent s ’ « u r mb a c h , St-ei nk e et

rie se ici e 1.

En ce qui concerne l’institutrice v<olf i -Neuthal (No jevvo ) ,

le certificat do loyalisme s bien été délivré, mais - chose sur­

prenante - on refuse maintenant, en vertu de l ’article 6, alinéa 4,

ûe 1; loi du 11 • :ars 1932, de reconnaître u cette institutrice,

"pour des raisons d ’ordre pédagogique’’, 1’aptitude à la direction

d’une école primaire privée. On ne dix pas en quoi consistent les

raisons d ’ordre pédagogique qui ont motivé ce refus de considérer

cette institutrice comme apte a le direction d ’une école primaire

privée.

On a également constaté, ces derniers temps, da parmilte»

difficultés dans d ’autres ce»; je ne suis toutefois pas an mesur,

de donner, pour le moment, des informations détaillées sur le refus

da reconnaîtra ’’pour des raisons d'ordre pédagogique’1, 1 ’ aptitude

a la direction d’écoles de c-mpegne comportant une s Alla classe.

(signé) Grmebe,Député.