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TRIMESTRIEL D’OXFAM-SOLIDARITÉ – MARS 2016 – NUMÉRO 53 A TABLE AUTREMENT au profit d’Oxfam > Voir p. 5 La Belgique et l’aide humanitaire Les crises et les conflits s’intensifient. La Belgique et les ONG doivent s’adapter. Page 3 Un cochon d’Inde qui sauve des vies Élever des cochons d’Inde pour lutter contre la malnutrition en RD Congo. Pages 12-13 dossier dossier 162 kilomètres DE SOLIDARITÉ

Globo 53 : 162 km de solidarité

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Toujours plus loin : 20 km, 42 km, 100 km. Ce n’est qu’en parcourant cette distance à pied que l’on peut se rendre compte de la difficulté de ce défi. Chaque jour, un nombre incalculable de personnes dépassent leurs limites pour Oxfam et accomplissent des choses hors du commun. S’ils le font, c’est pour réaliser un exploit. Un exploit personnel mais aussi un exploit avant tout humain. En route pour 162 km de solidarité !

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TRIMESTRIEL D’OXFAM-SOLIDARITÉ – MARS 2016 – NUMÉRO 53A TABLE

AUTREMENTau profit d’Oxfam

> Voir p. 5

La Belgique et l’aide humanitaire Les crises et les conflits s’intensifient. La Belgique et les ONG doivent s’adapter.Page 3

Un cochon d’Inde qui sauve des vies Élever des cochons d’Inde pour lutter contre la malnutrition en RD Congo.Pages 12-13

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162 kilomètres DE SOLIDARITÉ

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Micro & macroNous aimons penser que nous sommes des pionniers.

Et de temps à autre, il nous arrive même d’avoir raison.

Lorsque nous avons ouvert notre premier magasin de seconde main, à la fin des années 1960, nous étions en avance sur notre temps. En effet, à cette époque, le débat sur la durabilité n’était pas encore lancé, et la date de péremption de notre planète paraissait bien loin. Peu de temps après, Oxfam a mis le commerce équitable à l’ordre du jour en Belgique, et les magasins Oxfam sont devenus une sorte de complément à nos activités de base, à savoir : l’aide humanitaire, l’aide au développement, ainsi que les différentes campagnes que nous menons.

Le point de départ de ces magasins est et reste l’identité même d’Oxfam. En toutes circonstances, nous associons toujours les niveaux micro et macro. Par exemple, les chances de réussite d’un petit paysan au Salvador d’une part, et notre mode de vie et de consommation en Belgique d’autre part. À ce niveau, les magasins Oxfam ont fait un véritable travail de pionniers, et ce, quasiment à chaque coin de rue.

Aujourd’hui, près de 50 ans plus tard, les produits équitables et de seconde main sont entrés dans les habitudes de consommation d’un grand nombre de Belges. Tous les supermarchés vendent des produits issus du commerce équitable, et des concepts tels que le réemploi, le recyclage et l’économie circulaire ont peu à peu intégré notre langage de tous les jours.

Est-ce que notre rôle s’arrête là ? Bien au contraire. À l’heure actuelle, nous estimons que les difficultés que rencontrent les éleveurs de vaches laitières au Burkina Faso ressemblent étonnamment à celles des agriculteurs belges. Ils ne parviennent pas à recevoir un prix équitable en échange de leur production, pourtant faite de manière éthique. Il s’agit là d’une conséquence directe de la politique agroalimentaire européenne. La Belgique, le Burkina Faso, l’Europe. Micro, micro, macro.

C’est justement pour mieux affronter ce type de défis qu’Oxfam-Solidarité et Oxfam-Magasins du monde ont décidé d’unir leurs forces. La fusion de deux des trois branches belges d’Oxfam, qui sera parachevée en 2017, marque une nouvelle étape vers une collaboration de plus en plus fondamentale. Et une manière de lier encore mieux les niveaux micro et macro.

Aux 50 magasins de seconde main et aux 1.500 bénévoles d’Oxfam-Solidarité viendront donc s’ajouter les 70 Magasins du monde-Oxfam, 3.000 bénévoles et un grand nombre d’actions locales. Un ancrage et des acteurs de changement locaux au quotidien, sans précédent au sein des ONG belges. Ce niveau supra-local, nous voulons qu’il soutienne encore davantage les analyses politiques internationales, les campagnes, et les programmes d’Oxfam-Solidarité.

Pour en revenir aux éleveurs de vaches laitières. Oxfam-Solidarité travaille depuis sa création sur les politiques agroalimentaires et accompagne les éleveurs de vaches laitières au Burkina Faso et en Belgique. Oxfam-Magasins du monde, de son côté, insiste aussi sur l’agriculture locale et a beaucoup sensibilisé son mouvement autour des enjeux de la crise laitière en Wallonie. Grâce à cette fusion, Oxfam sera encore plus à même de développer les relations entre les producteurs belges et ceux d’autres pays, et porter leurs actions et exigences conjointes vers les responsables politiques.

Unir les niveaux micro et macro afin d’affronter les défis à venir avec un tout nouveau regard. En tant que « pionniers » en devenir, il s’agit là d’une promesse à laquelle nous devons nous tenir.

Stefaan Declercq,

Secrétaire Général, Oxfam-Solidarité.

coverstoryLiesbeth, Dieter, Hans et Vincent : quatre courageux marcheurs qui ont participé à Oxfam Trailwalker 2015. Quasi tous les membres de leur équipe “497 Furlong”, ont réussi à franchir la ligne d’arrivée. Grâce à leur engagement, ils ont récolté 2.877 euros au profit des projets Oxfam. Félicitations à eux!

© Tineke D’haese/Oxfam

2 globo • MARS 2016

GloboPériodique trimestriel n°53 - Premier trimestre 2016Rue des Quatre-Vents 60, 1080 Bruxelles - BelgiqueTel.: +32 (0)2 501 67 00 - Fax: +32 (0)2 511 89 19 - www.oxfamsol.beAbonnement gratuit (ou désabonnement) par e-mail : [email protected].

EDITEUR RESPONSABLE : Stefaan Declercq • RÉDACTION : Esther Favre-Félix, Wouter Fransen, Julien Lepeer, Mieke Vandenbussche, Lieve Van den Bulck, Roxane Lamé, Caroline van den Buijs • COORDINATION ET RÉDACTION FINALE : Lieve Van den Bulck • ONT COLLABORÉ : Elena Vandenhoeck • MISE EN PAGE : José Mangano • PHOTOS : Tineke D’haese

Art. 4 Loi 8.12.92 - Arr. Min. 18.03.93. Oxfam-Solidarité asbl, rue des Quatre-Vents 60 à 1080 Bruxelles, gère une base de données automatisée afin d’organiser les relations avec ses donateurs et sympathisants. Vos données y sont enregistrées. Vous avez le droit de demander toutes les données vous concernant et de les faire modifier le cas échéant. Adressez votre demande écrite à : Oxfam Fichier donateurs, rue des Quatre-Vents 60, 1080 Bruxelles. Oxfam-Solidarité est enregistrée sous le numéro 000500836 du Registre national de la Commission pour la protection de la vie privée.Si respectées qu’elles soient, les opinions des personnalités et partenaires interviewés dans ce magazine n’engagent pas Oxfam-Solidarité.Aucun extrait de ce Globo ne peut être repris ou copié sans l’autorisation écrite préalable de la rédaction.

Ce Globo a été imprimé sur du papier recyclé Cyclus Print 90 gr.

Management environnemental vérifiéSiège social : Rue des Quatre-Vents, 60 B-1080Reg. n° BE-BXL-000021

edito

sommaire

PêLE-MêLEQue doit faire le gouvernement belge pour aider les personnes en situation d’urgence ? Quelles sont les raisons qui motivent la fusion d’Oxfam-Magasins du monde et Oxfam-Solidarité ? Pourquoi devons-nous absolument mettre un terme aux paradis fiscaux ? La réponse à toutes ces questions en pages 3, 4 et 5.

La questionQue deviennent les vêtements que vous déposez chez Oxfam ?

dossier162 KILOMÈTRES DE SOLIDARITÉ

• Un hommage aux victimes des conflits• « Les rebelles nous ont chassés »• En route vers un monde meilleur• Se préparer aux catastrophes• Où sont vos 4 millions d’euros ?

REGARDS DU SUDUn cochon d’Inde, ça peut sauver des vies. En RD Congo, des familles élèvent des cochons d’Inde pour les manger, et luttent ainsi contre la malnutrition infantile.

BENEVOLE A L’HONNEURFabrice fait tout pour que chaque client trouve le livre de ses rêves. « Un achat peut changer une vie. »

SECONDE MAINEnvie de connaître la quantité de vêtements et d’objets vendus dans les magasins de seconde main Oxfam ?

1,2,3 action !Grande ou petite, votre contribution peut faire la différence. Plus d’informations en quatrième de couverture.

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pêle-mêleTexteS p. 3-5 : Lieve Van den Bulck, Caroline van den Buijs, Mieke Vandenbussche, Esther Favre-Félix

MARS 2016 • globo

Crises humanitaires : quel rôle pour le gouvernement belge ?

87,6 millions de personnes

dans 37 pays ont aujourd’hui besoin d’une aide humanitaire à travers le monde.

20% de baisse dans le budget de l’aide humanitaire est prévue d’ici 2019, passant de 150 millions d’euros en 2015 à 120 millions d’euros en 2019.

23 et 24 mai 2016 premier sommet humanitaire mondial organisé par l’ONU à Istanbul pour trouver des moyens novateurs plus efficaces.

Les diplomates belges peuvent agir pour renforcer l’efficacité de l’aide humanitaire.

Les crises humanitaires se multiplient et les conflits s’enlisent. Les ONG doivent s’adapter à ces changements, les gouvernements aussi.

Déjà 5 ans de guerre en Syrie. 250.000 morts. Et la moitié de la population syrienne en fuite.

La plus importante crise humanitaire depuis la Seconde Guerre Mondiale. En Syrie, mais aussi au Yémen, au Sud-Soudan et au Nigeria, les conflits se multiplient et s’enlisent. En parallèle, il y a de plus en plus de phénomènes climatiques extrêmes à cause du réchauffement de la planète. Et ils sont plus destructeurs. Aujourd’hui, pas moins de 87,6 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire. Pour répondre à ces nouveaux défis, les organisations humanitaires adaptent leur manière de travailler sur le terrain, mais elles ont aussi besoin du soutien des gouvernements.

Des principes à garantir Les ONG humanitaires opèrent dans des contextes instables (conflits, guerres civiles,…). D’où l’importance de ne surtout pas négliger les principes humanitaires (voir encadré). La section du gouvernement belge en charge des affaires humanitaires a progressivement intégré ces principes, mais ils restent souvent méconnus du reste des politiciens. Par exemple, en 2014, le ministre de la Coopération au développement avait annoncé un

financement de l’aide humanitaire destinée à la protection des minorités chrétiennes en Irak. Une déclaration qui entre en contradiction avec les principes d’impartialité et d’indépendance. L’aide doit être apportée en fonction des besoins, pas des communautés. Le gouvernement belge doit travailler à assurer un meilleur respect de ces principes humanitaires. Diplomatie humanitaire

L’aide humanitaire seule n’est pas en mesure de régler un conflit ou de

résoudre les causes fondamentalesdes catastrophes. Mais les diplomates belges peuvent agir pour renforcer l’efficacité de l’aide humanitaire. Par exemple, en septembre 2013, la Belgique a lancé un appel international à toutes les parties au conflit syrien à autoriser l’accès de l’aide humanitaire sur l’ensemble du territoire. Mais l’énergie diplomatique déployée dans ce cas contraste avec l’engagement plus limité de la Belgique dans d’autres pays comme la Somalie, le Sud-Soudan, la République centrafricaine. La Belgique doit continuer d’utiliser sa diplomatie humanitaire pour rendre l’aide plus efficace et s’attaquer aux causes fondamentales des crises et des catastrophes.

Réduire les risques de catastrophes Près de 255 millions de personnes sont affectées chaque année par une catastrophe naturelle. Pour être efficace, l’aide humanitaire ne peut se contenter de répondre aux crises. Des méthodes préventives comme laRéduction des Risques de Catastrophes (RRC, exemple en page 10) sont donc de plus en plus utilisées. La RRC comprend la préparation aux catastrophes, la

prévention et la gestion des catastrophes. Rendre les populations moins vulnérables à la prochaine crise, c’est aussi ça, sauver des vies. Or, si le gouvernement belge reconnait l’importance de la RRC, il n’agit pas concrètement pour garantir sa mise en œuvre. Budget et flexibilité Enfin, bien que l’ampleur des besoins humanitaires au niveau mondial soit énorme, les financements sont toujours insuffisants : une baisse de 20% du budget belge pour l’aide humanitaire est annoncée d’ici à 2019. Et les organisations humanitaires ont aussi besoin de plus de flexibilité dans l’octroi de ces fonds, pour pouvoir répondre aux crises actuelles qui sont souvent complexes et prolongées. En cas d’évolution de la situation sur le terrain, les organisations humanitaires devraient pouvoir adapter leurs interventions au contexte et aux retours des bénéficiaires, pour agir de manière plus efficace et mieux ciblée. Une responsabilité partagée et de taille. Car chaque vie compte.

Lisez le rapport de 8 organisations humanitaires sur la politique humanitaire belge : www.oxfamsol.be > Publications

L’aide humanitaire, c’est quoi ?L’aide humanitaire, c’est une assistance qui vise à sauver des vies, alléger la souffrance et protéger la dignité humaine pendant et après des crises (catastrophes naturelles ou conflits), ainsi qu’à éviter ce type de situation. Elle suit 4 grands principes :

L’humanité : prévenir et alléger les souffrances, avec une attention particulière aux plus vulnérables.La neutralité : ne pas choisir de camp dans les conflits, ni se mêler de controverses politiques, religieuses ou idéologiques.L’impartialité : dispenser l’aide sur la base des besoins, sans discrimination entre les victimes (nationalité, religion…). L’indépendance : les objectifs humanitaires ne sont jamais liés à des objectifs politiques, économiques ou militaires.

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L’objectif est de terminer la fusion pour la fin de l’année 2017

En septembre, l’Université Libre de Bruxelles a réalisé un sondage auprès des bénévoles Oxfam, l’occasion d’en appren-dre un peu plus sur ceux qui donnent de leur temps à Oxfam.

1 Belge sur 6 (soit plus de 1,5 million de personnes) effectue en moyenne 5 heures de bénévolat

par semaine. Du temps qu’ils prennent par exemple pour entrainer l’équipe de foot du quartier, apporter un peu de réconfort aux habitants d’un home, ou encore s’engager pour Oxfam.

Dans le cadre de ce sondage, l’ULB a interrogé les bénévoles des magasins de seconde main Oxfam et les béné-voles d’Oxfam Trailwalker.

Le plus jeune interrogé avait 16 ans, et le plus âgé 83 ans. L’âge moyen des bénévoles de ces magasins est de 57

ans. Les bénévoles travaillant dans les magasins de seconde main Oxfam s’en-gagent en moyenne 21,5 heures par mois (4 heures/semaine). La majorité d’entre eux sont à la retraite et 70% sont des femmes. Les bénévoles d’Oxfam Trailwalker participent en moyenne à 2 à 3 éditions de l’évène-ment sportif et la majorité d’entre eux sont dans la vie active.

Au total, Oxfam-Solidarité peut compter sur le soutien de 1.500 béné-voles. Un tiers de ce chiffre représente les bénévoles qui s’engagent pendant l’été, lors de nos campagnes de mobili-sation sur les festivals, ou d’Oxfam Trailwalker. Plus de 1.000 personnes donnent de leur temps pour faire tourner les magasins de seconde main Oxfam.

Vous aussi, devenez bénévole pour Oxfam-Solidarité ! Consultez les offres de bénévolat sur :www.oxfamsol.be/fr/benevolat

Mais qui sont les bénévoles Oxfam ?

Oxfam-Solidarité et Oxfam-Magasins du monde veulent fusionner pour mieux lutter ensemble contre la pauvreté.

V ous connaissez bien Oxfam, mais savez-vous qu’Oxfam en Belgique est en réalité composée de trois

organisations ? Oxfam-Solidarité se concentre sur l’aide au développement et l’aide d’urgence (et publie Globo). Oxfam-Magasins de monde et Oxfam-Wereldwinkels défendent le commerce équitable et proposent un très large assortiment de produits en Wallonie, à Bruxelles et en Flandre. Nous sommes 3 mais nous menons le même combat contre l’injustice qu’est la pauvreté. Nous travaillons déjà ensemble dans de nombreux domaines, mais nous pensons qu’il est temps d’accélérer cette collaboration. C’est pourquoi Oxfam-Solidarité et Oxfam-Magasins du monde ont décidé de ne former plus qu’une seule organisation.

Oxfam-Solidarité et Oxfam-Magasins du monde ont déjà de nombreux points communs. Les deux organisations appellent le public belge à se mobiliser et ont un réseau de magasins (de seconde main et de produits équitables). Elles travaillent avec des bénévoles et des organisations partenaires dans les pays en développement.

Avec les mêmes moyens à disposition, nous pourrons atteindre plus de monde et donner la possibilité à plus de personnes de se construire un avenir meilleur. Nous pourrons sauver plus de vies lors de catastrophes et de conflits et peser plus sur les décisions politiques. Les plans de la fusion sont en cours d’élaboration.

L’objectif est de terminer ce processus pour la fin de l’année 2017. Nous devrons alors également réfléchir à la façon d’intégrer Oxfam-Wereldwinkels pour n’avoir plus qu’une organisation Oxfam en Belgique.

Deux Oxfam belges ne feront plus qu’un

Lors du sommet mondial sur le climat de Paris, un accord a été signé pour lutter contre le réchauffement de la planète. Et les nombreux supporters d’Oxfam y sont pour beaucoup.

Nous avons envoyé 8.182 mails aux ministres en charge du climat, 14.000

personnes ont marché à Ostende pour la marche climatique, et la manifestation virtuelle #wearemarching a rassemblé beaucoup de monde sur les réseaux

sociaux. Nos voix ont été entendues, un accord climatique a été conclu. Voici les 5 chiffres clefs de cet accord :

55 pays, représentant au moins 55 % des émissions dans le monde, devront ratifi er l’accord d’ici à 2020, date à laquelle il entrera en vigueur pour suc-céder au protocole de Kyoto.

195 pays ont signé l’accord climatique. Ensemble, ils sont responsables de 94% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. C’est la première fois qu’autant de pays signent un accord climatique.

2°C : le seuil en dessous duquel le réchauffement de la planète devra être maintenu. Certains pays - en particu-lier les pays en développement - sou-haiteraient mettre la limite à 1,5°C. Une limite plus ambitieuse qui a tout de même été mentionnée dans l’ac-cord, une victoire symbolique, même si elle reste à l’état de projet.

100 milliards de dollars (soit 92 mil-liards d’euros). Ce montant devra être rassemblé annuellement à partir de 2020 pour aider les pays en développe-ment à affronter le changement

climatique. Mais de quelle manière ? La Belgique, un des principaux pollueurs, a promis une contribution minimale de 50 millions d’euros par an.

74 Belges ont pu assister à la Confé-rence de Paris. Oxfam-Solidarité y était pour suivre les négociations de près.

Certes, les objectifs fi xés par l’accord de Paris pourraient être plus ambitieux, mais cet accord marque tout de même une étape encourageante. Maintenant, il est temps de transformer ces engage-ments en actions concrètes.

L’accord climatique de Paris en 5 chiffres

Au total, Oxfam-Solidarité peut compter sur l’aide précieuse de 1.500 bénévoles.

4 globo • MARS 2016

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Mettre fin aux inégalités extrêmes ? C’est possible. À condition que ces richesses ne disparaissent plus dans les paradis fiscaux.

A la base, le système fi scal, c'est simple : nous donnons une partie de nos revenus aux autorités,

qui, en contrepartie se chargent de rendre l’éducation et les services de santé plus abordables, et versent des indemnités de pension ou des allocations familiales,… Le système fi scal entend permettre à chacun de vivre dignement. Et tout le monde y participe.

Tout le monde ? Pas vraiment. Les multinationales et les grandes fortunes se plaisent à trouver des solutions créatives pour échapper aux impôts. De quelle manière ? En plaçant leur argent dans des paradis fi scaux. On parle ici de pays avec un système fi scal avantageux, ou avec un principe de tax rulings particulier, comme Monaco, les îles Caïmans, le Luxembourg, et même les Pays-Bas et la Belgique. Parmi les 201 principales multinationales, 188 ont recours aux paradis fi scaux. Et il ne s’agit pas de petits montants. Selon

les estimations du nouveau rapport d’Oxfam « Une économie au service des 1% », 7.000 milliards d’euros ont été dissimulés dans les paradis fi scaux. Si ces sommes étaient taxées dans les pays où elles sont générées, ces pays à faibles revenus pourraient utiliser ces recettes fi scales pour fi nancer des services publics.

Dans le monde entier, des gouverne-ments perdent des milliards d’euros de

recettes fi scales. Rien qu’en Afrique, on parle d’une perte de près de 13 mil-liards d’euros. Un montant qui permet-trait d’améliorer les soins de santé, afi n de sauver 4 millions d’enfants chaque année et de fi nancer la scolarité de tous les enfants d’Afrique.

Les comptes suisses

Prenons l’exemple du Kenya, l’économie la plus fl orissante d’Afrique.

Le pays est en pleine expansion, mais la population n’en perçoit pas les effets. Environ un tiers des Kényans sont en situation d’extrême pauvreté. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, il n’y a que 2 médecins pour 10.000 habitants. En février 2015, des documents, jusque-là secrets, faisaient état des richesses d’un petit nombre de personnes liées au Kenya. Ces grandes fortunes avaient placé 514 millions d’euros sur des comptes en Suisse. Des capitaux privés cachés. Ce revenu, le gouvernement kényan pourrait l'utiliser à bon escient. Notamment pour garantir l’avenir de la population.

62 personnes hyper fortunées

Les paradis fi scaux creusent le fossé entre riches et pauvres. 62 personnes possèdent autant de richesses que la moitié la plus pauvre de la population mondiale. Des richesses qui, pour ces plus riches, ont augmenté de 44% depuis la crise économique.

Il est grand temps d’agir contre ces inégalités extrêmes, car une fi scalité juste peut sortir des millions de gens de la pauvreté.

www.oxfamsol.be/fr/aegalite

Envie d’organiser un repas au profit des projets d’Oxfam ? C’est désormais possible grâce à notre tout nouveau concept “A Table Autrement”.

Vous vous sentez l’âme d’un(e) maître(sse) de maison ? Vous

aimez titiller les papilles de vos invités ? Alors vous êtes le cordon bleu que nous recherchons.

Se régaler en s’engageant pour Oxfam

Le concept « A Table Autrement » est très simple : rassembler des passionnés de cuisine autour d’un délicieux repas. Dès le mois de mai, Oxfam organisera mensuellement des tables d’hôtes dans tout le pays. À cette occasion, nous recherchons

des chefs cuistots prêts à organiser un repas chez eux, dans une ambiance conviviale. Les invités apportent une participation fi nancière.

Chaque repas sera évidemment agré-menté d’une sauce solidaire, puisque les bénéfi ces que vous aurez récoltés iront directement aux projets Oxfam. Quel projet Oxfam ? Ce sera à vous et à vos invités de le choisir.

Des plats équitables et délicieux

A Table nous mangerons Autrement : le chef coq utilisera dans la mesure du possible des produits locaux, bio, et équitables. Le Magasin du monde-Oxfam de son quartier lui offrira un bon d’achat de 30 euros pour l’y encourager.

Vous avez l’âme d’un grand chef ? Organisez un repas avec « A Table Autrement » et faites d’une pierre trois coups : exprimez vos talents culinaires, passez des moments conviviaux et soutenez ainsi les projets Oxfam.

www.oxfamsol.be/fr/atableautrement ou envoyez un mail à Marcel Adler : [email protected]

Aujourd’hui, 1 femme sur 3 est confrontée à des violences au cours de sa vie.

Depuis plusieurs années, les organi-sations qui défendent les droits des

femmes sont victimes de coupes budgé-taires liées aux mesures d’austérité.

Sans budget garanti, elles ne peuvent plus mener à bien leurs missions. Et sans elles, pas de plaidoyer pour l’éga-lité de genre, d’accompagnement des victimes, de prévention ou de remise en

question des normes sociales qui perpé-tuent les violences dans notre société.

Vous aussi vous trouvez qu’elles ont un rôle essentiel qui mérite d’être sou-tenu ? Rejoignez-nous pour une marche de soutien à l’occasion de la journée de la Femme.

Le mardi 8 mars à 12hDevant la Gare Centrale de Bruxelles

www.oxfamsol.be > Que fait Oxfam ? > Thématique > Violence faite aux femmes

Wanted : Cordons bleus

Des milliards pour éradiquer la pauvreté

62 personnes sont aussi fortunées que la moitié la plus pauvre de la population mondiale.

Les organisations qui défendent les droits des femmes ont un rôle essentiel.

Marcher pour soutenir les droits des femmes

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DES BÉNÉVOLES QUI ONT LE SENS DE LA MODE, comme Anna Dobbels d’Ostende (photo), trient les vêtements en fonction de leur qualité. Ce tri a lieu dans 5 centres régionaux. Ils sont ensuite répartis dans les rayons hommes, femmes et enfants. Les pièces uniques, tels que les vêtements vintage, sont mises de côté pour nos magasins spécialisés.

OXFAM-SOLIDARITÉ A 32 MAGASINS DE VÊTEMENTS DE SECONDE MAIN. Deux sont spécialisés dans les vêtements vintage. Les vêtements y sont vendus à des prix très démocratiques. De quoi dénicher une belle tenue peu couteuse, que l’on veuille se tourner vers un mode de consommation plus durable ou faire des économies.

Faire le tri Vos pépites dans nos rayons

L’INTÉGRALITÉ DES BÉNÉFICES DE CES VENTES sert à financer les projets Oxfam. Par exemple, un projet avec l’organisation burkinabée UGER pour venir en aide à une coopérative de femmes spécialisées dans la transformation du riz. Ces femmes ont ainsi pu apprendre des techni-ques pour négocier un meilleur prix pour la vente de leur riz.

Les femmes au Burkina Faso

Envie de donner vos vêtements au profit d’Oxfam?

⇒ Apportez vos vêtements dans un magasin de seconde main Oxfam (voir p. 15)⇒ Déposez vos vêtements dans un conteneur à vêtements d’Oxfam

Que deviennent les vêtements que vous déposez chez Oxfam ?

LA QUESTION

globo • MARS 2016

Envie de donner vos vêtements au profit d’Oxfam ?

Apportez vos vêtements dans un magasin de seconde main (voir p. 15)Déposez vos vêtements dans un conteneur à vêtements d’OxfamDu 14 au 19 mars, apportez vos vêtements dans un magasin e5

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7MARS 2016 • globo

162 kilomètres DE SOLIDARITÉToujours plus loin : 20 km, 42 km, 100 km. Ce n’est qu’en parcourant cette distance à pied que l’on peut se rendre compte de la difficulté de ce défi. Chaque jour, un nombre incalculable de personnes dépassent leurs limites pour Oxfam et accomplissent des choses hors du commun. S’ils le font, c’est pour réaliser un exploit. Un exploit personnel mais aussi un exploit avant tout humain. En route pour 162 km de solidarité !

dossier

En 8 éditions d’Oxfam Trailwalker, 6.876 marcheurs ont récolté pas moins de 3,8 millions d’euros pour les projets d’Oxfam.

Textes : Esther Favre-Félix, Wouter Fransen,

Roxane Lamé, Julien Lepeer, Mieke

Vandenbussche, Caroline van den Buijs,

Lieve Van den Bulck

Photos : Tineke D’haese/Oxfam

Table des matières : • Un hommage aux victimes des conflits• « Les rebelles nous ont chassés »• En route vers un monde meilleur• Se préparer aux catastrophes• Où sont vos 4 millions d’euros ?

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dossier

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59,5 millions

de réfugiés et de déplacés ont été recensés aux quatre coins du monde en 2015.

10 millions

de personnes ont fui leur pays natal au cours de la Première Guerre mondiale.

13 millions

de Syriens ont actuellement besoin d’aide humanitaire d’urgence.

Les conflits et les violences poussent des millions de personnes à quitter leur pays chaque année.

En 2015, 19 crises humanitaires majeures étaient causées par des conflits armés. En Syrie, en République centrafricaine, au Soudan du Sud.

Mais aussi en Afghanistan, en Libye, au Yémen, au Nigeria, au Mali, en Ukraine… (cf. carte). Plus de 59,5 millions de personnes ont dû quitter leur pays ou abandonner leur maison et fuir vers une autre région de leur pays d’origine. Ce nombre est le plus élevé depuis la Seconde Guerre mondiale. Qu’ils soient réfugiés ou déplacés, ils font face à des conditions de vie très difficiles : ils manquent d’eau, de sanitaires, de nourriture, ou encore d’accès aux soins de santé.

En organisant Oxfam Peacewalker dans la région du Westhoek, Oxfam veut rendre hommage aux millions de victimes de la Première Guerre mondiale. Mais en 2016, le monde est loin d’être en paix.

Dans les crises actuelles majeures, Oxfam intervient à la fois dans les situations d’urgence et sur le long terme, pour sauver des vies.

E n 5 ans de guerre en Syrie, plus de 10 millions de personnes ont fui les violences, à l’intérieur du pays et en dehors de ses frontières. Leurs con-

ditions de vie se dégradent. Oxfam est intervenue en Syrie, au Liban et en Jordanie pour installer des points d’eau potable et des sanitaires pour les réfugi-és. Oxfam a aussi distribué des kits d’hygiène et aidé financièrement les familles les plus pauvres.

En République démocratique du Congo, Oxfam a permis aux victimes des violences dans la région du Kivu (est du pays) d’avoir accès à l’eau potable et met en place des actions pour relancer l’agriculture. Des dizaines de milliers de personnes y sont déplacées.

En cas de conflits, les agriculteurs aussi fuient leurs maisons et leurs récoltes sont souvent détruites. D’où une pénurie dans la production de nourriture, comme en Centrafrique, où 2,7 millions de person-nes ont besoin d’aide d’urgence. Oxfam y distribue de la nourriture mais aide aussi les familles à retrouver leur autonomie. Des familles comme celle de Sadia

Bello, qui a retrouvé sa maison complètement détrui-te à son retour dans sa ville d’origine. Oxfam lui a fourni des semences et des outils afin de cultiver la terre. Elle peut ainsi produire de la nourriture et avoir un revenu en vendant le surplus.

Dans les camps de réfugiés sahraouis, au sud de l’Algérie, Oxfam distribue des fruits et des légumes, afin de diversifier le régime alimentaire des réfugiés, qui attendent dans des camps depuis 40 ans déjà.

Aller plus loin que l’aide d’urgence

Oxfam et ses partenaires ne se contentent pas d’apporter de l’aide humanitaire, ils cherchent aussi des solutions durables. Ils font pression sur les gou-vernements et agissent au niveau international pour mettre fin à ces crises.

Par exemple, Oxfam milite pour une solution durable et inclusive au conflit syrien via des campagnes de mobilisation citoyenne et des actions de plaidoyer.En demandant entre autres un cessez-le-feu ainsi que l’arrêt des transferts d’armes à toutes les parties au conflit.

Oxfam fait également un travail de plaidoyer politique pour la situation en RD Congo. Oxfam y réclame une meilleure protection des civils, dénonce les offensives militaires dans la région du Kivu et cherche une solution à la présence des groupes armés.

Au Sahara occidental, Oxfam travaille à la reconnaissance du conflit et à mobiliser les acteurs internationaux pour qu’ils trouvent enfin une solution à ce conflit enlisé. Oxfam organise aussi des formations pour la jeunesse sahraouie et travaille à faire entendre sa voix.

Un hommage aux victimes des conflits

Parce que chaque vie compte

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19 crises humanitaires causées par des conflits en 2015. Source : UN OCHA

Oxfam apporte des légumes aux réfugiés sahraouis.

globo • MARS 2016

Page 9: Globo 53 : 162 km de solidarité

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Parce que chaque vie compte

MARS 2016 • globo

Dans les zones de conflits, a fortiori quand ils sont récurrents ou de longue durée, la vie quotidienne devient vite un défi. Et garder espoir aussi.

Sylvie a 25 ans. « Parfois, je rentre à la maison avec de la nourriture, mais je suis trop fatiguée pour faire la cuisine, alors nous dormons le ventre vide

et mangeons le lendemain. » Sylvie et ses quatre enfants vivent depuis deux ans dans le camp de réfugiés de Boporo, à l’est du Congo. Le camp est à deux jours de marche de leur village, Katoyi, mais ils ne peuvent pas y retourner. Les violences ont commencé quand Sylvie avait cinq ans. Elle est restée longtemps à Katoyi, la peur au ventre, à quelques dizaines de kilomètres de Goma et de la frontière rwandaise. « Mais les rebelles ont commencé à nous chasser. Quand nous entendions des tirs, nous fuyions dans la forêt, puis nous revenions plus tard au village. C’est arrivé deux fois, et chaque fois nous avons tout perdu. »

Au camp de Boporo, Sylvie essaye chaque jour de trouver du travail. « Nous allons au marché à 6 heures du matin. Nous y attendons qu’un propriétaire terrien nous emmène faire la récolte des pommes de terre. Le travail est pénible. Si personne ne vient, il n’y a pas de travail. Quand on a du travail, on sait que Dieu nous a bénis et qu’on va manger ce jour-là. »

Travailler à la paix

Au Sahara occidental, un cessez-le-feu est en place depuis des décennies. Mais une grande partie de ses habitants autochtones, les Sahraouis, vit toujours dans des camps de réfugiés en Algérie. Et les violences sont encore bien présentes dans les mémoires, d’autant qu’il n’y a toujours aucune solution en vue à ce confl it, qui a débuté en 1975. Le territoire du Sahara occidental est toujours revendiqué à la fois par le Maroc et par les Sahraouis.

« Le processus de paix est complètement paralysé », explique Abdeslam Omar Lahcen depuis le camp de réfugiés de Rabouni. « Les gens ont peur que la guerre éclate à nouveau. Dans cette région, nous sommes encerclés par la violence, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. C’est un miracle que depuis toutes ces années, les Sahraouis n’aient pas pris les armes et continuent d’attendre une solution politique. »

« Je veux sensibiliser nos jeunes à l’alternative qui existe à la violence. » C’est pour cela qu’Abdeslam et d’autres bénévoles ont fondé l’association de jeunes NOVA, partenaire d’Oxfam. « Nous pouvons leur montrer ce que fait la guerre aux gens. La guerre a fait des milliers de morts et de prisonniers. Nous devons continuer à travailler au processus de paix. »

« Les rebelles nous ont chassés »

En route vers un monde meilleur

« Ensemble pour la bonne cause »

Jean-Marie, 53 ans, a déjà plusieurs éditions d’Oxfam Trailwalker derrière lui. Cette année,

il s’essaie à l’Oxfam Peacewalker. « Soutenir Oxfam est ma plus grande motivation, le défi sportif est un plus. Je suis touché de voir tant de jeunes participer. Ça fait vraiment plaisir d’être tous réunis pour la bonne cause. »

« Mon frère était notre coach »

Muriel, 42 ans, a participé à l’Oxfam Trailwalker avec son père, son frère et son

petit cousin. « C’était super de passer autant de temps ensemble, l’ambiance était bonne jusqu’à la ligne d’arrivée. Mon frère était notre coach. Il nous a encouragés à aller jusqu’au bout quand on a commencé à peiner, la nuit. »

« Kroket s’entraîne avec nous »

Stan, presque 18 ans, se lance cette année dans les 100 km de l’Oxfam Trailwalker.

« Nous faisons une grande randonnée tous les mois. En novembre, nous sommes allés nous entraîner en Irlande du Nord, et nous prévoyons de faire le Grand Trek d’Anvers. Notre chien, Kroket, ne rate aucun entraînement. »

Sylvie vit avec ses quatre enfants dans le camp de réfugiés de Boporo, à l’est de la RD Congo.

Marcher pour la paixLa 1ère Guerre mondiale a fait des millions de victimes. Et aujourd’hui encore, les conflits affectent les vies de millions de personnes dans le monde. Enfilez vos chaussures de marche pour parcourir les 42 km d’Oxfam Peacewalker, dans la région historique du Westhoek, et soutenez ainsi le travail d’Oxfam dans les zones de conflits.

Page 10: Globo 53 : 162 km de solidarité

dossier

L’ampleur des dégâts provoqués par une catastrophe naturelle dépend grandement du pays où elle se produit.

Inondations, tremblements de terre, ouragans : quand ils frappent, on voit tout disparaître en quelques se-condes. Les maisons s’écroulent comme des châteaux

de cartes. Des objets personnels dérivent ça et là. Les champs et les potagers cultivés avec application pendant des mois se retrouvent sous les eaux. Mais l’ampleur des dégâts et le nombre de victimes d’une catastrophe naturelle dépendent grandement du pays où elle a lieu. Un tremblement de terre causera bien plus de dégâts au Salvador ou au Népal, où la population vit en grande partie dans des logements peu résistants, que dans un pays riche comme le Japon. Les inondations ont des conséquences dramatiques dans un pays à faibles reve-nus comme le Laos, là où la Belgique, par exemple, a plus d’argent pour s’y préparer.

Mais il est aussi possible de se préparer effi cacement à une catastrophe naturelle avec peu de moyens. On peut apprendre les meilleures manières de réa-gir, construire des digues à l’avance ou planter des buissons de mangrove qui retiennent les eaux en cas d’inondations. C’est pourquoi Oxfam travaille en par-tenariat avec des organisations et des administrations locales. Nous voulons aider les gens à se préparer, à s’adapter et à réagir proactivement à ces évènements.

Évacuation rapide

Au Laos, Oxfam a collaboré pendant deux ans* avec deux comités régionaux de gestion des catastrophes (*projet fi nancé par la Commission européenne). Ces comités travaillent à réduire les risques de catastrophes dans 23 villages. Le village de Jieng, par exemple, se trouve aux confl uents de deux rivières, et subit donc de fortes inondations. La montée des eaux est parfois très rapide.

Les 1.500 habitants doivent alors être évacués le plus vite possible vers les parties plus élevées du village. Le comité de gestion des catastrophes a donc élargi et renforcé la route principale du village, avec l’aide d’Oxfam. « J’ai cédé 8m² de terrain pour cette route, et j’en suis content », affi rme M. Bounhom, agriculteur à Jieng. Ce n’était pourtant pas une évidence : « Quand il s’est avéré que nous devions

céder une partie de nos terres, je n’en avais pas envie, et les autres non plus. Mais c’est la meilleure chose à faire pour tout le monde. »

Agrandir une route, c’est une mesure simple, mais qui sauve des vies en cas d’inondations. « Maintenant, tout le monde peut évacuer plus vite. Nous avons encore eu des inondations en août. Nous n’avons pas été assez rapides pour sauver tout le mobilier, mais au moins personne n’a été blessé. »

Il y a d’autres façons de limiter les dégâts. Distribuer des trousses de premiers soins et former les gens à leur utilisation. Construire un pont suspendu au-dessus de la rivière pour permettre aux villageois d’accéder à leurs champs quand les eaux montent. Cultiver des plantes plus résistantes aux fortes pluies et aux autres conséquences du changement climatique.

Jeux éducatifs

Le Salvador est l’endroit du monde qui subit le plus de catastrophes naturelles. Tremblements de terre, inondations et ouragans y sont monnaie courante. En 2014 et 2015, Oxfam et son partenaire PROCOMES ont donné des formations à 35.000 Salvadoriens, dont 8.143 enfants et adolescents. Les enfants ont ainsi participé à un jeu éducatif à l’école, avec des consignes et des questions sur les catastrophes

naturelles. Ils font chaque année un exercice pour mémoriser ce qu’ils doivent faire en cas de tremblement de terre : sortir calmement des classes en rangs, les mains au-dessus de la tête. Quelques enfants font semblant d’être gravement blessés et reçoivent des soins de leurs camarades de classe, organisés en brigades de secours. Ces dernières années, les ONG (dont Oxfam) consacrent de plus en plus d’efforts et de moyens à apprendre aux gens comment s’adapter et réagir en cas de catastrophes. Nous ne voulons pas seulement les aider à survivre, notre but est qu’ils puissent s’organiser eux-mêmes et mener une vie normale malgré les risques et les incertitudes.

Se préparer aux catastrophes

Construire un pont suspendu peut permettre aux villageois d’aller aux champs, même en cas d’inondations.

Catastrophes climatiques x3Le nombre de catastrophes liées à des phénomènes climatiques extrêmes a triplé en 30 ans. Le changement climatique en est en grande partie responsable.

El NiñoLe phénomène climatique El Niño menace de causer des dégâts importants cette année. Oxfam se prépare à fournir une aide d’urgence et de l’eau potable à 770.000 personnes dans le monde.

Rentabilité1 euro consacré à la prévention = 4 à 7 euros de moins nécessaires après une catastrophe. Investir dans la réduction des risques de catastrophes, ça sauve des vies et ça limite les dégâts.

10 globo • MARS 2016

Marcher pour le climatVous êtes sportif du dimanche ou athlète accompli ? Enfilez vos chaussures de marche pour parcourir les 100 km d’Oxfam Trailwalker et soutenez ainsi les projets d’Oxfam pour le climat.

M. Bounhom, agriculteur à Jieng, au Laos : « J’ai cédé

une partie de mes terres pour élargir la route. »

Page 11: Globo 53 : 162 km de solidarité

Où sont vos 4 millions d’euros ?dossierdossier

Au cours des 8 premières éditions d’Oxfam Trailwalker, les marcheurs ont permis de financer de très nombreux projets Oxfam.

Les marcheurs se dépassent pour Oxfam, mais que fait Oxfam avec l’argent récolté ? Les équipes rassemblent au minimum 1.500 euros

pour Oxfam Trailwalker, 750 euros pour Oxfam Peacewalker, et les coureurs 75 euros pour les 20 km de Bruxelles, pour permettre à des millions de personnes de se construire un avenir meilleur.

Oxfam Peacewalker n’en sera qu’à sa première édition cette année et l’équipe d’Oxfam ne portera son T-shirt que pour la 2e fois aux prochains 20 km de Bruxelles, mais Oxfam Trailwalker, lui, existe depuis 8 ans déjà et a vu 1.719 équipes récolter pas moins de 3.800.878 euros !

76% vont directement aux projets

Concrètement, 76% des dons vont directement aux projets et programmes de développement et humanitaires qu’Oxfam mène avec ses partenaires dans plus de 90 pays. 8% des dons sont consacrés aux campagnes de sensibilisation et au plaidoyer,

principalement en Belgique : appeler le public à consommer autrement ou à signer une pétition, interpeller les décideurs politiques via les médias ou les actions de plaidoyer, sont autant d’aspects essentiels pour obtenir un changement durable dans

les domaines politique, environnemental et social.6% des dons viennent financer les frais de gestion d’Oxfam. Enfin, 10% des dons sont injectés dans des projets qui servent à récolter plus de fonds, comme l’organisation d’événements sportifs pour Oxfam.

Un engagement essentiel

Delphine Giersé, responsable de l’organisation des événements sportifs d’Oxfam-Solidarité : « Si nous organisons ce genre d’événements, c’est évidemment avant tout pour appuyer tout le travail d’Oxfam dans le monde. L’engagement de tous les participants est donc essentiel, car chaque marcheur ou coureur mobilise des personnes de son entourage qui n’auraient peut-être pas pensé à soutenir la mission d’Oxfam. Grâce à toutes ces personnes, nous pouvons aller plus loin, nous pouvons faire plus pour changer le quotidien de centaines de milliers de familles à travers le monde. »

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« Ma collègue et moi étions complètement séduites par l’idée de participer à l’Oxfam Trailwalker », raconte Jennifer Pagand de chez Puratos. « Nous avons facilement convaincu 6 autres personnes de participer, et nous avons rassemblé des supporters enthousiastes. Quasi tous des collègues. »

L’équipe pouvait également compter sur le soutien d’autres employés de chez Puratos. « Ils nous

aidaient à récolter de l’argent et ils nous encourageaient. Lors d’Oxfam Trailwalker, certains sont même venus sur place ou ont suivi notre parcours en ligne. »

« Grâce à l’Oxfam Trailwalker, nous avons tissé des liens avec des personnes qu’on ne connaissait pas, ou seulement de vue. Aujourd’hui, nous sommes bien plus que de simples collègues. »

« Bien plus que de simples collègues »

« Chaque marcheur mobilise des personnes qui

n’auraient pas pensé à soutenir Oxfam »

MARS 2016 • globo

Organiser des événements de plus grande ampleur comme Oxfam Trailwalker ou simplement lancer un appel à dons après une catastrophe par exemple, cela demande des moyens financiers. C’est pourquoi Oxfam réinvestit 10% de ces revenus dans la récolte de fonds.

Comment participerVous voulez participer à l’Oxfam Peacewalker, l’Oxfam Trailwalker ou rejoindre l’équipe « Oxfam Unlimited » aux 20 km de Bruxelles ?

Vous avez des proches qui se lancent dans l’aventure et vous voulez les soutenir ?

Ou alors vous voulez faire partie des 500 bénévoles qui permettront de faire de ces événements, des moments inoubliables ?

76%

8%

10%

6%

76% des dons vont directement à nos projets et programmes de développement et humanitaires

8% des dons sont consacrés aux campagnes de sensibilisation et au plaidoyer politique

6% des dons viennent financer nos frais de gestion

10% des dons sont injectés dans des projets qui servent à récolter plus de fonds

Investir dans la récolte de fonds

Rejoignez-nous :

www.doitforoxfam.be

29 MAI 2016

14 MAI 2016

27 & 28 AOUT 2016

INSCRIVEZ-VOUS

www.doitforoxfam.be

Page 12: Globo 53 : 162 km de solidarité

Le papa de la petite Marie a bien compris que pour se constituer un petit élevage de cochons d’Inde, il fallait impliquer toute la famille.

Au Congo, nourrir sa propre famille reste souvent un défi. L’alimentation insuffisante ou trop peu variée affecte surtout les plus jeunes.

Notre enfant souffrait d’anémie et était en sous-poids. Nous sommes alors allés à l’hôpital où

elle a été prise en charge. On lui a donné du lait et du ‘plumpy nut’ pendant 9 mois. On a ensuite reçu quatre cochons d’Inde : trois femelles et un mâle. » Trop d’enfants rechutent Le père de la petite Marie, 5 ans, est bien content de voir sa fille reprendre du poil de la bête après cet épisode de malnutrition. Marie a eu la chance de recevoir une pâte sucrée à base d’arachide, hyper nutritive et vitaminée, le « plumpy nut » (voir encadré ci-contre), qui permet aux enfants les plus malnutris de retrouver

des forces assez rapidement. Mais cette pâte miracle ne résout pas tout. Il faut aussi penser à l’après. Car si certains enfants ont pu être remis sur pied, ils peuvent aussi très vite rechuter. C’est pourquoi Oxfam a développé un programme de distribution de cochons d’Inde, en collaboration avec son par-tenaire ASOP (voir p. 13 en haut). A Ihembe, comme dans une dizaine de villages du Sud-Kivu, de nombreuses familles où un enfant a suivi un pro-gramme de « réhabilitation nutrition-nelle » (via plumpy nut notamment), reçoivent 3 femelles et 1 mâle afin de pouvoir continuer à améliorer la situa-tion nutritionnelle de leur enfant.

Crispin est vétérinaire auprès de l’ASOP. C’est lui qui est en charge de la distribution des cochons d’Inde aux familles. Son propre élevage a déjà dû faire face à plusieurs épidémies et il doit régulièrement le reconstituer. Mais de très nombreuses familles ont pu avoir accès à ce programme.

« Il y a eu 500 familles bénéficiaires jusqu’ici, avec des résultats remarquables dans certains cas.

Mais il faut tout de même beaucoup encadrer les familles, pour que la distribution des cochons d’Inde ait une

Un cochon d’Inde qui sauve des vies

12 globo • MARS 2016

regards du sud

« On réunit régulièrement les familles pour les former aux techniques d’élevage des cochons d’Inde »

La pâte miracle a disparuM arume Carhandagwa est infirmier

à la clinique de Lwisi, tout près d’Ihembe. Il voit régulièrement passer des parents avec des enfants dans des états de malnutrition avancée. « Notre clinique est ouverte 24h/24h et nous ne sommes hélas que 5 : un infirmier, un adjoint, un réceptionniste, un ouvrier et un nutritionniste. Nous sommes en contact avec l’ASOP qui nous demande de signaler les cas de malnutrition des enfants pour qu’elle puisse fournir des cochons d’Inde aux familles. »

« Depuis trois mois, la situation est de plus en plus grave. L’entreprise qui fabriquait le ‘plumpy nut’, la pâte très nutritive qu’on donne aux enfants, a décidé de quitter le Congo et nous sommes en rupture de stock. Il n’y a pas d’autre fournisseur donc on devient impuissant. La seule solution reste celle des cochons d’Inde, mais c’est censé n’être qu’un complément

une fois l’enfant remis sur pied. En plus, il n’y a pas assez de cochons d’Inde pour tout le monde. »

« Maintenant, quand des parents arrivent avec un enfant qui souffre de malnutrition, on ne peut que leur conseiller de manger plus équilibré. Mais c’est quasiment impossible vu les difficultés à se nourrir tout court. Les cas les plus graves, je les renvoie vers l’hôpital. »

Page 13: Globo 53 : 162 km de solidarité

effi cacité maximale », explique Crispin, vétérinaire auprès d’ASOP.

Se construire un petit élevage

Plusieurs facteurs peuvent en effet empêcher le programme de fonctionner à 100%. Il faut donc commencer par bien expliquer l’objectif fi nal aux parents. Dans les familles nombreuses, la tentation est grande d’utiliser ces cochons d’Inde pour la consommation de tous les membres de la famille, mais aussi de les consommer trop vite. Il n’y au départ que 3 femelles et un mâle. Il faut donc leur laisser le temps de se multiplier.

Ensuite, il faut pouvoir s’en occuper. « Ce n’est pas si simple », explique Crispin. « Le cochon d’Inde est un animal fragile, qui a besoin d’un environnement douillet et de repas réguliers. Il faut donc lui réserver un espace à l’intérieur, avec un peu de paille et lui donner des épluchures, des herbes, des restes de cuisine et des

déchets agricoles. C’est pourquoi on réunit régulièrement les bénéfi ciaires pour les former. Les enfants sont également sensibilisés car ce seront eux, dans la plupart des cas, qui devront s’occuper des cochons d’Inde. »

Prévenir les maladies est sans doute la phase la plus délicate. L’hygiène est primordiale. Il faut éviter l’humidité et le froid qui causent l’apparition de germes qui donnent rapidement lieu à des maladies et même des épidémies.Crispin : « Le message que je leur ai transmis est clair : s’il arrive quoi que ce soit d’étrange, faites-le savoir au plus vite pour éviter toute propagation de maladie entre les cochons d’Inde.»

Pourquoi des cochons d’Inde ?

Si leur santé est si fragile, pourquoi op-ter pour l’élevage de cochons d’Inde ? « Ces animaux présentent deux avan-tages majeurs », insiste Crispin. « Ils se multiplient vite et ne prennent pas trop de place, même dans une petite hutte. »

Le papa de la petite Marie témoigne lui aussi de résultats plus qu’encourageants : « Les cochons d’Inde se reproduisent assez vite et aujourd’hui, on en a neuf. Ma femme, mes autres enfants et moi allons tous pouvoir en profi ter. Nous en avons déjà consommé un et évidemment c’est Marie qui en a le plus mangé. »

Les cochons d’Inde sont une source de nourriture pour ces familles, mais aussi de nouveaux revenus, si l’élevage prend de l’importance. « Nous avons reçu une formation et nous tentons d’appliquer les conseils pour s’occuper des cochons d’Inde. En tout cas, on va essayer de bien gérer

l’élevage car nous espérons pouvoir en vendre. Cela pourra nous aider à nous acheter d’autres aliments, à payer des frais scolaires ou d’habillement. En plus, nous utilisons les excréments des cochons d’Inde pour en faire des fertilisants et nous avons construit une compostière. »

Crispin, le vétérinaire, porte aussi la casquette de nutritionniste : « Le programme de distribution de cochons d’Inde ne suffi t pas à lui tout seul. Il s’agit d’un complément alimentaire qui doit aussi être accompagné de légumes, comme des haricots, du sorgho ou du manioc. Nous organisons des séances de sensibilisation au sein des familles pour bien leur faire comprendre les besoins nutritionnels d’un enfant. Surtout, on essaye de réfl échir ensemble pour trouver un équilibre alimentaire, malgré le peu de nourriture disponible. »

Ce programme a été fi nancé par la Coopération Belge au développement.

50%La malnutrition est la cause principale de 50% des mala-dies et décès des enfants de moins de 5 ans en RD Congo.

1 sur 5Selon le ministère congolais de la Santé, seuls 20% des enfants du pays bénéficient d’un régime alimentaire varié.

Un demi-millionPlus d’un demi-million d’enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition à travers tout le pays.

Un cochon d’Inde qui sauve des vies

13MARS 2016 • globo

regards du sudTexte : Julien Lepeer

Une source de nourriture, mais aussi de

nouveaux revenus

Une relance agricole nécessaireD ans une dizaine de villages du Sud-

Kivu, notre partenaire local ASOP a lancé des projets de relance agricole. Les personnes les plus vulnérables des différents villages ont été identifiées pour en être les bénéficiaires priori-taires. Trois aspects majeurs à ce pro-gramme : le « cash for work », les kits agricoles et les formations.

Le « cash for work », c’est un salaire de 37 euros que les bénéficiaires reçoivent en échange de 14 jours de travail dans des champs communautaires ou pour la construction d’étangs piscicoles. Les kits agricoles contiennent du matériel

de base, comme des houes, ainsi que des semences, de pommes de terre ou de haricots notamment. Les bénéfi-ciaires sont formés au préalable à de nouvelles techniques et pratiques agri-coles, tant pour améliorer les récoltes que pour mieux conserver la fertilité des sols. Ils sont également conseillés et guidés par les membres de l’ASOP dans la gestion du budget ou de leur récolte.

C’est aussi l’ASOP qui est chargée de la mise en œuvre de la distribution des cochons d’Inde (voir article ci-dessous).

ASOP - ACTION SOCIALE ET D’ORGANISATION PAYSANNE

QUI ? ONG de développement congolaise qui lutte contre la pauvreté et l’injustice subies par les populations au Kivu.

QUOI ? L’ONG organise des formations, des distributions de matériel agricole et de semences, mais aussi des séances de sensibilisation qui abordent autant le droit des femmes ou le HIV que les bonnes pratiques d’hygiène.

RD CONGOLe Sud-Kivu est une région particulièrement instable. Les milices internes et issues de pays voisins détruisent les villages, les récoltes et rendent le développement à long terme très difficile.

RD CONGO

BURUNDI

RWANDA

NORD KIVU

SUDKIVU

OUGANDA

TANZANIE

Page 14: Globo 53 : 162 km de solidarité

14 globo • MARS 2016

Bénévole à l’honneur

Envie, vous aussi, de devenir bénévole ? Rendez-vous sur : www.oxfamsol.be/fr/benevolat

« Mon rayon préféré, c’est le rayon des livres.

Personnellement, j’aime beaucoup les romans, les

livres de science-fiction et les bonnes biographies.

Pour moi, un bon bouquin, ça fait réfléchir ou ça fait

découvrir quelque chose. »

« Ces livres et ces ordinateurs

ouvrent la voie de l’auto-

apprentissage. Je trouve ça très

intéressant, car ça permet de

prendre sa vie en main. Un seul achat

peut changer une vie. »

« Je connais Oxfam depuis longtemps. Mon compagnon a

étudié à Londres, où il y a de nombreux magasins Oxfam. Je

soutiens entièrement ses principes solidaires et j’aime bien

expliquer aux clients ce qu’Oxfam fait. »

« C’est gratifiant d’aider des clients. Ce matin, une femme

cherchait des livres sur l’Asie. Je vais contacter les

magasins Oxfam à proximité afin qu’elle puisse choisir sans

avoir à écumer tous les magasins. »

« Dans notre département

informatique, nous avons

souvent des stagiaires comme

Abbas. Ça leur permet de se faire

de l’expérience et on les soutient

aussi dans leur recherche

d’emploi. Je les aide à préparer

leurs entretiens. »

« En ce moment, je cherche un emploi. Je suis assistant social, mais avant de pouvoir exercer, je dois obtenir l’équivalence de mon diplôme français. En attendant, je suis ravi de pouvoir aider ici. »

Fabrice Rose, 48 ans, a quitté la France il y a près d’un an pour suivre l’amour de sa vie. Il est maintenant bénévole dans le nouveau magasin de seconde main Oxfam à Jette.

Page 15: Globo 53 : 162 km de solidarité

A proximité du Parc Elisabeth, à Bruxelles, à quelques mètres de la station de métro Belgica, le nouveau magasin de seconde main Oxfam est très facile d’accès depuis le centre-ville.

Vous y trouverez de tout : des vêtements, des ordinateurs, de la vaisselle, des articles de brocantes, des vinyles et un assortiment de plus de 2.000 livres ! Une équipe de 22

bénévoles vous aidera avec plaisir à trouver la perle rare à petit prix. Vous allez faire un tour dans la capitale prochainement ? N’hésitez pas à y faire un saut!

Adresse : Auguste Hainaut 7, 1090 Jette Ouvert : lundi au vendredi de 10h à 18h, samedi de 10h à 17h

Jour après jour, les bénévoles Oxfam s’activent dans nos magasins de seconde main. Sans eux, les magasins de seconde main Oxfam n’existeraient tout simplement pas. Vous avez du temps libre (au moins 4 heures par semaine) et vous aimeriez vous engager pour Oxfam ?

Alors vous êtes le bénévole que nous recherchons ! Les bénévoles arrangent, trient et étiquettent les vêtements, les livres, et un tas d’autres objets.

Ils conseillent les clients, s’occupent de la caisse et mettent en place l’étalage.

Nous sommes actuellement à la recherche de bénévoles pour nos magasins de seconde main de Bruxelles, Liège, Namur, Nivelles, Charleroi et Dinant. Nous recherchons aussi des bénévoles pour le centre de tri et la vente en ligne à Anderlecht.

www.oxfamsol.be/fr/benevolat

Nous recherchons des bénévolesRejoignez les 1.000 bénévoles enthousiastes d’Oxfam.

Les 46 magasins de seconde main Oxfam, les 650 conteneurs à vêtements et nos 9 collectes ont permi de récolter :

4.000 tonnes de vêtements

750 tonnes de meubles et de bibelots 300 tonnes de livres

400 tonnes d’ordinateurs et d’imprimantes

Oxfam donne une nouvelle vie à vos affaires en les vendant dans ses magasins de seconde main et permet à de nombreuses personnes de s’habiller à petit prix. C’est pourquoi il n’est possible de donner que des affaires en bon état.

Chaque année, vous battez des records en nous apportant des plus en plus d’affaires. L’intégralité des bénéfices est utilisée pour financer les projets Oxfam dans le monde entier.

Plus de 5.000 tonnes de donsVous avez de nouveau été très généreux en 2015, car Oxfam-Solidarité a récolté pas moins de 5.450.000 kg de dons.

Ouverture d’un nouveau magasin Le magasin de seconde main « Belgica » a récemment ouvert ses portes à Jette.

Dans notre nouveau magasin de Jette, on trouve de tout : vêtements, brocante, vinyles...

15MARS 2016 • globo

wallonie

ANS : Rue de l’Yser 185A, 4430 Ans • 04 371 20 44 • lu au sa : 10-17h45h • vêtements, brocante, informatiqueCHARLEROI : Rue de Montigny 66, 6000 Charleroi • 071 31 80 62 • je, ve : 10-17h30, sa: 10-16h • vêtements, livresCINEY : Rue St. Gilles 61, 5590 Ciney • 083 67 85 04 • ma au sa : 10-18h • vêtements, brocante, livres, informatiqueDINANT : Rue Grande 61-63, 5500 Dinant • 082 66 68 50 • ma au ve : 10-17h, (été 18h) sa : 11-17h (été 18h) • vêtements, brocante, livres, informatiqueHERSTAL : Rue Grande Foxhalle 99, 4040 Herstal • 04 240 08 01 • lu : 12-16h45, ma au ve : 10-16h45, sa : 12-16h (fermé sa en juillet/août) • vêtements, brocante, livres, informatiqueHUY : Rue Montmorency 2, 4500 Huy • 085 23 32 98 •me : 9-16h, ve : 10-17h, sa : 10-12h et 14-16h • vêtementsLIÈGE : Rue de la Casquette 19b, 4000 Liège • 04 223 27 87 • lu au ve : 10-18h, sa : 10-17h (été : • vêtements, brocante, livresLIÈGE : Rue St Séverin 117, 4000 Liège • 04 221 49 58 • lu au sa : 10-17h • vêtements, brocante, livresLIÈGE : Rue Puits-en-sock 137, 4020 Liège • 04 341 18 00 • lu au ve : 9-16h45 , sa : 9-1h • vêtements, livres, brocantLIÈGE : Rue St. Gilles 29, 4000 Liège • 04 222 24 42 • lu au ve : 10-17h15 (été : 17h45), sa : 10-17h • Bookshop MARCINELLE : Chée de Philippeville 290/292, 6001 Marcinelle • 071 37 65 05 • lu au sa : 10h-18h • vêtements, brocante, livres, informatiqueMONS : Rue de Houdain 5b • 7000 Mons • 065 84 75 04 • ma au sa: 10-18h • informatique, livresNAMUR : Chée de Louvain 5, 5000 Namur • 081 22 22 22 • lu au ve : 11-17h, sa : 10-15h • vêtements, brocante, livres, informatique, mobilier de bureauNAMUR : Av de la Plante 27, 5000 Namur • 081 26 28 38 • ma au ve : 11-18h, sa : 10-15h • informatiqueNAMUR : Bas de la Place 12-14, 5000 Namur • 081 22 91 22 • lu au sa : 9h30-18h • BookshopNIVELLES : Rue de Namur 36, 1400 Nivelles • 067 77 34 85 • lu au ve : 10-18h, sa : 10-17h • vêtements, brocante, livres, informatique

bruxelles

BRUXELLES : Rue de Flandre 102-104, 1000 Bruxelles • 02 522 40 70 • lu : 14-18h, ma au sa : 11-18h • vêtements vintage, brocante, livres BRUXELLES : Rue Haute 243, 1000 Bruxelles • 02 502 39 59 •ma au sa : 10-17h, dim : 11-15h • vêtements, brocanteBRUXELLES : Rue des Chartreux 37, 1000 Bruxelles • 02 502 30 03 • lu : 13h-17h30, lu : 13-18h, ma au ve : 11-18h, sa : 13- 18 (été lu-sa : 13-18h) • Oxfam Kids : vêtements, accessoires pour enfants BRUXELLLES : Av de la Brabançonne 133, 1000 Bruxelles • 02 732 72 68 • ma au sa : 9-14h30 • vêtements, brocante, livresBRUXELLES: Rue des Renards 19, 1000 Bruxelles • 02 513 83 23 • ma, je, ve : 11-18h, sa : 10-18h, di : 10-15h • vêtements hommes, accessoires ETTERBEEK: Chée de Wavre 295, 1040 Etterbeek • 02 640 09 25 • lu : 14-18h, ma au ve : 11-18h, sa : 11-15h • vêtements, livres, brocanteFOREST : Chée de Neerstalle 66, 1190 Forest • 02 332 59 91 •lu au sa : 10-17h30 • vêtements, livres, brocante, informatiqueIXELLES : Chée d’Ixelles 254, 1050 Ixelles • 02 648 58 42 • lu au sa : 10-18h • BookshopIXELLES : Chée d’Ixelles 252, 1050 Ixelles • 02 647 48 51 • lun au sa : 10-18h • informatiqueJETTE : rue Auguste Hainaut 7, 1090 Jette • 02 427 25 75 • lu t/m ve: 10-18h • vêtements, livres, brocante, informatique SCHAERBEEK : Bld Lambermont 47, 1030 Schaerbeek • 02 215 05 11 • lu au ve : 8-18h • vêtements, livres, brocanteUCCLE : Rue Vanderkinderen 248, 1180 Uccle • 02 344 98 78 • lu au sa : 10-18h (été 13-18h) • Bookshop

flandre

ANVERS: Lange Koepoortstraat 49, 2000 Antwerpen • 03 707 11 61 • lu au sa: 10-18h • vêtements, brocante, livres, informatique ANVERS : Quellinstraat 28, 2000 Anvers • 03 227 44 82 • lu au sa : 10-18h • Bookshop ANVERS : Brederodestraat 27, 2018 Anvers • 03 238 24 60 • ma au ve : 10-18h, sa : 10-17h • Oxfam Boutique : vêtements, brocante, livresBRUGES : Leopold II-laan 19, 8000 Bruges • 050 31 04 51 • ma au sa : 10-17h30 • vêtements, brocante, livres, informatique COURTRAI : Budastraat 21, 8500 Courtrai • 056 31 26 22lu au je : 14-18h, ve & sa : 10-18h • Bookshop, informatiqueGAND : Sint-Amandstraat 16, 9000 Gand • 09 233 42 13 • lu au sa : 10-18h • BookshopGAND : Bij Sint-Jacobs 12, 9000 Gand • 09 223 13 53 • me au sa : 10-18h, dim : 10-13h • Vintage (vêtements) GAND :Steendam 73, 9000 Gent • 09 224 02 80 • ma au sa 10-18h • vêtements, brocante, livres, informatiqueHASSELT : Dorpsstraat 21, 3500 Hasselt • 011 21 50 11 • lu au sa : 10-18h • bookshopKNOKKE-HEIST : Elizabetlaan 141, 8300 Knokke-Heist • 050 51 04 51 • lu au sa : 10-12h30, 14-18h • vêtements, livres, informatique, brocante. Également Oxfam-WereldwinkelLOUVAIN : Parijsstraat 60, 3000 Louvain • 016 50 07 05 • lu au sa : 10-18h • livres MALINES : O.L. Vrouwestraat 53, 2800 Malines • 015 43 67 10 • ma au ve : 9h30-17h30, sa : 10-17h • vêtements, brocante, livresOSTENDE: Torhoutsesteenweg 641, 8400 Ostende • 059 51 87 78 • ma au sa : 10-18h • vêtements, brocante, livres, informatiqueROULERS : Westlaan 210, 8800 Roulers • 051 25 24 55 • ma au sa : 10-18h • vêtements, brocante, livres, informatiqueSAINT-NICOLAS : Ankerstraat 44, 9100 Sint-Niklaas •03 776 72 59 • ma au ve : 9h30-17h30, sa : 10-17h • vêtements, brocante, livres, informatique WILRIJK : Jules Moretuslei 157, 2610 Wilrijk • 03 828 83 33 • ma au ve : 9h30-17h30, sa : 10-17h • vêtements, brocante, livres, informatique

Où trouver les magasins de seconde main Oxfam ?

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Page 16: Globo 53 : 162 km de solidarité

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Motivés pour faire de la première édition d’Oxfam Peacewalker une belle réussite ?• Vous êtes libre avant ou pendant le weekend de la Pentecôte (du 12 au 15 mai)• Vous aimez vous retrousser les manches • Vous avez envie de travailler dans une atmosphère conviviale et décontractée

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Donnez vos vêtements chez e5

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Faites un grand nettoyage de printemps dans votre garde-robe et donnez vos anciens vêtements en bon état. Collecte du 14 au 19 mars chez e5.

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marche de soutienMardi 8 mars à 11hCarrefour de l’Europe

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Le 8 mars, c’est la journée de la Femme. Oxfam participe à une marche de soutien pour les organisations qui défendent les droits des femmes et luttent contre les violences qui leur sont faites. Vous nous rejoignez ?

Mobilisons- nouspour lesfemmes

Soutenez les projets d’Oxfam et faites vos valises/sacs à dos pour un séjour dans le superbe domaine de Fontchaude.

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