Bordeaux - Grand Lille - Grenoble - Lyon - Marseille Provence - Nantes Saint-Nazaire - Nice Côte d’Azur - Paris - Strasbourg et Bas-Rhin - Toulouse

Association des CCI Métropolitaines

Les grandes métropoles, les coopérations métropolitaines et le développement économique territorial Troisième partie

Avril 2010 Etude disponible à l’adresse suivante : http://www.etudes.ccip.fr/dossier/8-cooperations-metropolitaines-0910

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3. LES REGARDS CROISES POUR DE POSSIBLES COOPERATIONS METROPOLITAINES

Les acteurs des métropoles, lors des six ateliers métropolitains, ont exprimé une claire volonté de coopérer. Les CCI, tout autant que les entreprises, les chercheurs ou encore les représentants des collectivités territoriales, tous considèrent que la coopération entre les métropoles peut constituer une opportunité en matière de développement économique au profit des entreprises.

Même si ces dynamiques de coopération entre les métropoles existent de manière « informelle », elles doivent aujourd’hui reposer sur une complémentarité des excellences. Ceci suppose que ces excellences soient d’abord identifiées au sein de chacune des métropoles avant de pouvoir être partagée par l’ensemble du réseau.

La valorisation des relations de coopération ne doit pas omettre l’importance des liens déjà existants entre les acteurs des métropoles. En effet, comme cela été mis en évidence dans la cadre du questionnaire84, la plupart des entreprises ont des relations avec des acteurs (clients, fournisseurs, clubs d’affaires…) d’autres territoires. Les acteurs publics ont eux aussi déjà l’occasion de participer à des réseaux d’échanges permettant la mutualisation des savoirs. A cet égard, il a été rappelé le rôle-clé des pôles de compétitivité en tant que catalyseurs de l’innovation. En effet, ils favorisent la fertilisation croisée en impliquant des acteurs pluriels du territoire intervenant sur des secteurs complémentaires.

L’objectif de cette partie est donc de mettre en évidence les spécificités et les atouts différenciant des métropoles afin de voir comment des relations de coopération inter-métropolitaines peuvent se tisser ou être conforter.

Diverses ressources sont exposées ici et viendront nourrir les propositions de la partie suivante : - portrait général des métropoles, - description des atouts et faiblesses des métropoles,- positionnement stratégique des métropoles,- entretiens, questionnaires et retours des ateliers métropolitains…,- répertoire des ressources (pôle de compétitivité, structures de R&D…),- fiches-portraits détaillées de chaque métropole présentées en annexe.

84 Les 150 participants aux ateliers dans les six métropoles ont été interrogés : 83 personnes ont répondu, dont 35 représentants d’entreprises et 48 issues du secteur public.

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* L’indicateur est la variation annuelle de la population de l’aire urbaine entre 1999 et 2006 d’après le recensement de la population de l’INSEE.

PORTRAIT GENERAL DES METROPOLES

BORDEAUX LILLE LYON MARSEILLE

Périmètre Communauté urbaine de Bordeaux Lille Métropole Grand Lyon Marseille Provence Métropole

Découpage

territorial

Intercommunalités

(nombre

communes)

27 85 57 18

Superficie (km2) 552 611 521 605

Densité 1268 hbtt/km² 1812 hbtt/km² 2403 hbtt/km² 1693 hbtt/km²

Habitants

Communauté urbaine

(INSEE - RGP 2006)

0,7 millionCommunauté urbaine

1.12 millionCommunauté urbaine

1.27 millionCommunauté urbaine

1.03 millionCommunauté urbaine

Habitants

Aire urbaine

(INSEE - RGP 2006)

1 millionAire urbaine

1.18 millionAire urbaine

1.78 millionAire urbaine

1.62 millionAire urbaine

Habitants

départements

(INSEE - RGP 2006)

1.42 millionGironde

2.61 millionsNord

1.7 millionRhône

1.96 millionBouches-du-Rhône

Position

géostratégique

Porte vers le Sud

Ouverture vers le littoral atlantique

Porte vers la Belgique

Carrefour entre un axe Nord-Sud et Est-

Ouest

Au cœur des flux Nord-Sud

Entre arcs méditerranéen et rhénan

Porte vers la Méditerranée

Région Aquitaine Nord Pas De Calais Rhône-Alpes Provence Alpes Côtes d’Azur

Variation annuelle

population*1,1% 0,1% 0,9% 0,9%

PORTRAIT GENERAL DES METROPOLES

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* L’indicateur est la variation annuelle de la population de l’aire urbaine entre 1999 et 2006 d’après le recensement de la population de l’INSEE.

PORTRAIT GENERAL DES METROPOLES

NANTES NICE PARIS STRASBOURG

Périmètre Nantes Métropole Alpes Maritimes Ile-de-France Communauté Urbaine de Strasbourg

Découpage territorial

Intercommunalité

(nombres communes)24 25 1281

28

Superficie (km2) 523 331 12 011 316

Densité 1 107 hbtt/km² 1 541 hbtt/km² 974 hbtt/km² 1479 hbtt/km²

Habitants

(INSEE - RGP 2006)

0.7 millionCommunauté urbaine

0.52 millionCommunauté urbaine

11.67 millionRégion

0.52 millionCommunauté urbaine

HabitantsAire urbaine

(INSEE - RGP 2006)

0.97 millionAire urbaine

0.99 millionAire urbaine

11, 91 millionAire urbaine

0.65 millionAire urbaine

HabitantsDépartements

(INSEE - RGP 2006)

1.27 millionLoire-Atlantique

1.09 millionAlpes-Maritimes

1.10 millionBas-Rhin

Position

géostratégique Porte vers l’Atlantique

Inscrite dans le réseau des villes du

Grand Ouest français

Métropole ouverte à l’international

Position stratégique sur l’axe

méditerranéen

Métropole internationale Porte vers l’Allemagne

Inscrite dans une dynamique régionale

Région Pays de la Loire Provence Alpes Côtes d’Azur Ile-de-France Alsace

Variation annuelle

population*1% 0.9 % 0,7% 0,7%

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3.1 Des positions géostratégiques prometteuses

Si les métropoles de l’ACCIM sont des moteurs au sein de leur région, elles ont des niveaux de puissance hétérogènes. Ainsi, il semble difficile de comparer la métropole parisienne, forte de ses 11 millions d’habitants, aux métropoles strasbourgeoises ou nantaises, qui réunissent moins d’un million d’habitants. L’enjeu n’est pas ici d’étalonner les atouts et performances mais d’esquisser les complémentarités et échanges possibles en tenant compte des positions différenciées et des ambitions partagées.En matière de positionnement, chaque métropole se différencie en fonction de ses caractéristiques démographiques, de sa situation géographique ou encore de son héritage historique :

- Paris, la seule métropole internationaleElle se définit comme une « agglomération de très grande importance disposant d’un rayonnement mondial ». Elle appartient à la même catégorie de métropoles que Londres, New York ou Tokyo. L’hyperconcentration de la métropole parisienne constitue une situation exceptionnelle en Europe : elle représente 29,1% du PIB national et rassemble 11,69 millions de Franciliens ; elle est donc 7 fois plus peuplée que les métropoles françaises de second rang85. Au niveau économique, elle constitue une puissance sans équivalent en France, elle est leader dans un grand nombre de secteurs, y compris au niveau international (tourisme…). Ainsi, elle envisage son développement dans une perspective internationale en concurrence avec les grandes métropoles européennes, au premier rang desquelles la métropole londonienne.

- Lyon, au cœur des flux Nord-Sud, entre arc méditerranéen et arc rhénanLe Grand Lyon, 2e agglomération française se caractérise par son fort dynamisme démographique et constitue une aire métropolitaine qui s’étend de plus en plus, soulevant ainsi des problèmes de gouvernance du territoire. La dualité entre Lyon et Grenoble est assez forte, ces deux villes ayant plus de liens avec Paris qu’entre elles. Cependant, au-delà de ces rivalités, la région Rhône-Alpes se caractérise par son dynamisme qui s’appuie sur un solide réseau urbain, favorisant les coopérations. Elle bénéficie d’une ouverture transfrontalière vers l’Italie et la Suisse et est considérée par ses pairs comme un modèle de gouvernance entre l’ensemble des acteurs de la métropole (acteurs économiques, institutionnels...).

- Nice, une métropole ouverte sur l’internationalLes Alpes-Maritimes, département frontière avec l’Italie du Nord qui connaît une dynamique métropolitaine autour de la Communauté Urbaine Nice Côte d’Azur, occupe une position excentrée, mais néanmoins stratégique, au sein de l’Arc Méditerranéen. Forte de son aéroport international (10 millions de passagers/an, dont 60 % à l’international), reliée à terme aux grandes destinations européennes par la Ligne à Grande Vitesse, l’agglomération azuréenne accueille 5,7 millions de visiteurs par an et se place comme la 2e région internationale après Paris. Son dynamisme et son attractivité fondés sur le tourisme international et les hautes technologies reposent sur quatre sites de notoriété mondiale : Sophia-Antipolis (technopole à dominante technologies de la communication), Cannes (l’une des capitales mondiales de l’événementiel), Grasse (capitale mondiale des parfums) et la Principauté de Monaco dont l’image et le dynamisme rejaillissent sur les Alpes-Maritimes. Pour l’avenir, l’OIN « Eco Vallée » sur la plaine du Var a pour ambition d’impulser à Nice Côte d’Azur un nouvel essor autour du développement durable. Dès à présent, une véritable stratégie urbaine et d’aménagement durable est en marche s’appuyant sur la mise en œuvre d’un schéma global des transports et de son tramway.

Les dynamiques de développement de Lille et de Strasbourg s’inscrivent dans la valorisation transfrontalière des liens que ces métropoles entretiennent avec les pays limitrophes :

- Lille, porte vers la Belgique et territoire gigogneLille est d’abord une métropole transfrontalière (Eurodistrict GETC qui prend les compétences déléguées par les parties : 1,6 million d’habitants), avec un hinterland en décrochage vers le Sud (ancien bassin minier à 40 minutes de Lille, regroupant 3 millions d’habitants), mais se comprend aussi avec un « espace vécu élargi » pour les habitants (côte d’Opale, côte belge). La métropole lilloise se situe à une formidable position de carrefour entre un axe nord-sud et un axe ouest-est. Elle est ainsi au cœur des grands courants d’échanges économiques et des réseaux de métropoles européennes importantes. Cette position stratégique l’a amenée à développer l’Euroregio. Cette coopération est fortement promue par les CCI dans le cadre d’EURO 3, organe de coopération et de codécision des 3 CCI : Nord Pas de Calais, Flandres et Wallonie. Elles développement ainsi un positionnement commun sur le développement économique, la fiscalité, la mobilité et au niveau du dialogue avec les collectivités territoriales.

- Strasbourg, porte vers l'AllemagneStrasbourg est une métropole forte dans une dynamique régionale : elle se caractérise par sa superficie réduite et sa relative homogénéité culturelle à l’échelle régionale. La prépondérance de la métropole strasbourgeoise est parfois remise en cause par les villes de Colmar ou Mulhouse cependant, la métropole a un rôle moteur évident pour la région alsacienne. La gouvernance territoriale demeure à construire à

85 L’attractivité des métropoles moyennes en France – Etude réalisée pour la DIACT, novembre 2008.

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l’échelle de l’Eurodistrict et du Rhin supérieur. Eurodistrict, projet ambitieux, réunit la communauté urbaine de Strasbourg et Ortenau. A l'échelle du Rhin Supérieur, les CCI promeuvent la coopération avec les régions transfrontalières et plus particulièrement avec les CCI de Bâle, Bade, Freiburg, Karlsruhe ou encore Mannheim.

Les métropoles bordelaise, nantaise et marseillaise s’appuient sur leur position d’interface maritime qui leur offre une ouverture vers l’extérieur :

- Bordeaux, ville ouverte, porte du SudSa position privilégiée sur la côte Atlantique et son ouverture internationale liée notamment au commerce du vin (12% des emplois girondins pour un chiffre d’affaires de 3 milliards d’euros) ont depuis longtemps, permis à Bordeaux d’occuper une place prépondérante dans les échanges internationaux. Résolument tournée depuis des siècles vers le commerce maritime l’agglomération bordelaise a développé de nombreux points d’appuis-relais au profit d’une métropolisation orientée vers Arcachon et Libourne. Aujourd’hui, s’opère un repositionnement économique à partir des réseaux nationaux vers les agglomérations de l’Ouest (au premier rang desquelles figure Toulouse), et transnationaux avec les grandes villes du Sud-Ouest de l’Europe, la péninsule ibérique et plus particulièrement le pays basque espagnol (Bilbao). Aujourd’hui, le processus est en marche. Son positionnement européen et régional s’affirme à travers un véritable changement d’image du fait de la transformation et de la requalification urbaine de son agglomération autour du tramway. Le classement de Bordeaux patrimoine mondial de l’UNESCO en juin 2007 s’inscrit dans ce dynamisme retrouvé. Enfin et surtout la perspective dès 2016 de l’arrivée de la LGV mettant Paris à 2 heures de Bordeaux et ses prolongements vers le sud à l’horizon 2020, sont les meilleurs gages d’un véritable positionnement européen de la métropole bordelaise.

- Nantes, porte vers l’Atlantique Si Nantes se revendique chef de file du réseau des villes de l’Ouest français, son leadership au sein de l’espace Loire-Bretagne n’est pas encore pleinement assumé. La concurrence historique entre Nantes et Rennes est une barrière réelle, mais elle tend à se réduire considérablement au vu du rapprochement en cours entre les deux métropoles. Sa taille, insuffisante à l'échelon international, est également un obstacleindéniable. Une véritable coopération inter-métropolitaine doit permettre au Grand Ouest d'exister sur l'échiquier européen. Nantes avec son homologue St-Nazaire, se positionne comme une Eco-métropole de l’Estuaire et de l’Océan quasi millionnaire, une métropole du dialogue des cultures, d’imaginaire vernien, appuyé par son port leader de la façade Atlantique.

- Marseille, porte vers la MéditerranéeMarseille rayonne sur son territoire tout en étant concurrencée par un réseau de villes importantes (Nice, Toulon, Aix-en-Provence, Avignon, Cannes…) avec lesquelles la coopération peut être difficile. Elle bénéficie d’une position géostratégique qui fait d’elle un trait d’union entre l’Europe et la Méditerranée. L’identité méditerranéenne constitue le ferment des dynamiques de développement. Ainsi, Marseille valorise le savoir-faire méditerranéen en mettant en place diverses structures : réseau business PME sur la Méditerranée, Euromed Management et en adhérant à une série de réseaux chargés de valoriser le fait méditerranéen (MedCites, Euromed…).

Les métropoles étudiées ici se positionnent à des échelles différentes. Cependant, toutes partagent une ambition de rayonnement au minimum à l’échelle européenne. Pour ce faire, elles s’accordent sur le fait qu’elles doivent développer des stratégies de coopération inter-métropolitaines qui leur permettent d’acquérir une visibilité internationale.

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L’insertion dans les dynamiques européennes

Des processus de divergence, être pris dans les orbites transfrontalières selon les logiques de l’espace européen, et des effets de convergence, induits par le fonctionnement en réseau des régions et des métropoles françaises sont à l’œuvre simultanément. Les dynamiques régionales transcendent aujourd’hui les frontières étatiques. La carte ci-dessus montre un espace français qui apparaît coupé en trois.

Carte 12 : des zones de coopération transfrontalière se dessinent

Source : ESPON

Le Sud de la France, de Nantes à Nice, est rattaché à un espace de développement italien et suisse. C’est la mise en évidence d’un monde latin, allant de l’océan Atlantique à la mer Méditerranée et qui peut agir en synergie pour le développement commun. Paris comme Lille appartiennent à un deuxième espace, le plus dynamique actuellement, construit autour de 4 pôles : Randstad, Rhin-Ruhr, Londres et Paris. Un troisième espace, moins clairement délimité puisqu’il englobe une partie des deux premiers, se dégage aussi : les villes du Nord-Ouest du pays jusqu’à Lyon, en passant par Lille et Paris sont assimilées à un large espace de développement, en plus de recouvrir les 4 métropoles dominantes, s’étend jusqu’au Danemark, Vienne et même Turin.

A l’aune de cette approche, la représentation d’une France coupée en trois est de nature à évoluer. Dans une économie de marché, la France doit donc compter sur un territoire scindé où chaque métropole se tourne aussi vers les potentiels de développement offerts par les pays voisins.

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3.2 Projets stratégiques des métropoles

Les décisions stratégiques prises en matière d’aménagement et de développement économique du territoire peuvent varier fortement d’une métropole à l’autre. Parce qu’elles appartiennent à des territoires où les réalités économiques, sociales, environnementales, diffèrent, les politiques d’aménagement et de développement économique métropolitain se déclinent aussi différemment. Les schémas régionaux (de développement économique, ou d’aménagement), les schémas de cohérence territoriale ou même les contrats d’agglomérationillustrent les ambitions des métropoles.

Bordeaux

Objectif :Passer d’une métropole au « potentiel » européen à une métropole de dimension européenne.

Projets stratégiques :

Fondé sur un principe de dialogue, de concertation et de négociation, le schéma directeur valant SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale) définit, sur une aire couvrant 91 communes, les ambitions et les orientations d’un projet de développement durable pour l’agglomération à l’horizon 2020. Approuvé en 2001, son objectif premier est de dépasser les frontières administratives classiques et les intérêts particuliers pour composer un projet d'avenir à l'échelle de l'Aire Métropolitaine Bordelaise. Le schéma directeur développe comme l’un des thèmes centraux la problématique du renouvellement urbain dans la double perspective d’une reconquête des quartiers obsolescents et d’une organisation plus compacte offrant des services et équipements de proximité aisément accessibles. Le thème du renouvellement urbain induit également la promotion d’une diversité des fonctions, y compris économiques, en milieu urbain. La gestion du risque d’inondation et la protection du patrimoine viticole sont également pris en compte. Parmi les grands documents, la charte de développement économique de la CUB (actualisée en 2006) définissait des orientations stratégiques de développement économique pour la métropole, visant à améliorer la performance des sites économiques d’intérêt métropolitain (10) et à engager une politique volontariste de qualité d’accueil des activités et d’identité économique de son territoire communautaire. Elle engage aujourd’hui une nouvelle réflexion pour définir un schéma métropolitain de développement économique.Par ailleurs, le Conseil régional d'Aquitaine. Compte tenu des nouvelles priorités européennes, met l’accent au travers du SRDE plus particulièrement sur l'innovation "à tous les stades du développement économique" (enseignement supérieur, recherche, design, commercialisation...) et la R&D et les transferts de technologie dans les PME, le développement industriel pérenne via un soutien des filières, l'accès des entreprises aquitaines à de nouveaux marchés, notamment à l'international.Enfin, la ville de Bordeaux, après la réalisation de son projet urbain de 1996, s’inscrit depuis 2009 dans le cadre d’un nouveau projet « Bordeaux 2030 », dont l’ambition est de faire de Bordeaux une métropole durable, plus écologique, plus innovante et plus attractive.

Projets en cours :- Laser Mégajoule et Institut Lasers et Plasmas- Opération d’Intérêt National « Bordeaux Euratlantique » (liée à l’arrivée du TGV)- Aérogare low coast (fin des travaux en mai 2010)- Projet opération Campus de Bordeaux- Eco-quartier des Berges du Lac (GINKO)- Ecoparc de Blanquefort (éco-constructions, énergies nouvelles)- Centre culturel et touristique du vin de Bordeaux- Auditorium (Bordeaux)- Grand Arena (ouverture fin 2012)

Lille

Objectifs :- Devenir une des grandes métropoles européennes ouvertes sur le monde - Développer des formes de gouvernance innovantes- S’affirmer comme territoire créatif.

Projets stratégiques :Le Schéma directeur 2003 de Lille définit aussi un objectif de "Métropole verte" à la fois ambitieux et appuyé sur des réalités de terrain. En matière de déplacements, les transports en commun et le réseau ferroviaire sont appelés à jouer un rôle plus important alors que la place de l’automobile est plus strictement encadrée. Les besoins de développement sont aussi évoqués, pour l’habitat et pour les activités, même s’il est toujours difficile de trouver de l’espace dans une métropole dont les terrains sont fertiles et dont l’agriculture demeure très active. Dans le même temps, les grandes ambitions initiales de la métropole lilloise sont respectées : la dimension européenne, l’accessibilité, la qualité, le développement et la solidarité.

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Le SRDE de la région Nord-Pas de Calais souligne qu’elle est candidate à l’expérimentation économique dans un cadre législatif précis. Il définit comme objectif le développement économique et plus particulièrement celui qui place l’homme au cœur de toutes les ambitions. Pour ce faire, le document stipule qu’il faudra s’appuyer sur des pratiques stratégiques et collectives déjà bien ancrées dans le fonctionnement régional. Dans son ambition de poursuivre la construction d’une grande région économique en Europe, le SRDE définit 8 objectifs : accompagner la création et la transmission d’activités, structurer le territoire régional autour de pôles d’excellence économique, placer l’innovation, la recherche fondamentale et sa valorisation au cœur des priorités pour accélérer la mutation de l’économie régionale, aider l’anticipation (clé de la réussite économique), repenser l’action économique du Nord-Pas de Calais à l’international, mobiliser et coordonner les outils financiers au service du développement économique régional, faire du Nord-Pas de Calais une région hautement avancée dans les TIC (Technologies de l’Information et de la Communication), et promouvoir une Région solidaire et attentive à l’équilibre entre les territoires.

Projets en cours :- GECT Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai- Dispositif de coopération de l’aire métropolitaine de Lille- Infrastructures de transport : réfection A25, achèvement RN42 et de la Rocade minière,

prolongements de LGV Anvers-Rotterdam-Amsterdam et Bruxelles-Lège-Köln- Grands projets : Euralille, Lille Sud.

Lyon

Objectifs :- Entrer dans le TOP15 des métropoles européennes- Développer une gouvernance métropolitaine autour du « Grand Lyon »- Renforcer les échanges internationaux.

Projets stratégiques :La Communauté urbaine lyonnaise a réalisé son Schéma directeur et son PLU dans l’optique de fonder le Grand Lyon. Elle s’appuie sur un ensemble de grands projets cohérents qui doivent renforcer le tissu économique industriel et innovant, amplifier les filières d'excellence high-tech (biotechnologie, images numériques...) et assurer la fluidité des déplacements tant vers la ville (aéroports, TGV, autoroutes), qu'à l'extérieur de l'agglomération (liaison rapide aéroport centre-ville, extension et maillage des réseaux de tramway et de métro). Cette stratégie de développement s'accompagne d'une volonté d'équilibre destinée à maintenir une bonne qualité de vie au sein de la métropole, par un agencement approprié entre les espaces verts, les lieux culturels et de loisirs, les habitations, les entreprises et les transports en commun.

Le SRDE de Rhône-Alpes met l’emploi au cœur du développement économique. L’enjeu essentiel et prioritaire de ce schéma est bien évidemment l’emploi de qualité dans une perspective de développement économique durable. Le schéma doit donc contribuer, par la stratégie qu’il déploie, à ce que les emplois proposés aux rhônalpins soient adaptés aux mutations de l’environnement économique et social, et répartis équitablement sur l’ensemble du territoire régional.

Le Schéma directeur CCI Rhône alpes et le SDUC (Schéma Directeur d’Urbanisme Commercial) participent également à la stratégie métropolitaine lyonnaise.

Projets en cours :- Grandes liaisons TGV nationales et européennes- Grands projets urbains : Confluence, Part Dieu, Carré de Soie, Grand Stade…- Plan Campus- Extension Parc des Expositions.

Marseille

Objectif :Devenir la capitale euroméditerranéenne des échanges et de la connaissance d’ici à 2020

Projets stratégiques :Le contrat d’agglomération de Marseille Provence Métropole vise à répondre aux enjeux d’organisation et de développement du territoire exprimés dans le Projet d’Agglomération 2020. Il vise à favoriser le développement durable du territoire, intensifier la mobilisation des initiatives locales, maintenir et renforcer la préservation des ressources naturelles du territoire, renforcer la cohésion de l’action publique dans le territoire.Le contrat d’agglomération est conclu en application du volet territorial du contrat de plan Etat - Région 2000-2006. La mise en œuvre d'une politique territoriale forte constitue l'une des innovations majeures du contrat de plan qui répond à trois objectifs principaux : développer et aménager les territoires dans le cadre de projets de développement durable, mettre l'emploi au cœur des projets de territoire et structurer le territoire régional.

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Le SRDE (Schéma régional de développement économique) pointe cinq enjeux stratégiques : une région solidaire (développement équilibré), internationale (région euro-méditerranéenne), innovante (encourager le développement d’une économie de la connaissance), réactive (anticiper et accompagner les mutations économiques) et entreprenante (accompagner les entreprises dans leur croissance, emploi durable).

Projets en cours :- Grande université d’envergure internationale : Projet Campus- Réforme portuaire- Capitale européenne de la culture 2013- Extension d’Euroméditerranée et des capacités portuaires- TGV : Arc-Méditerranée désenclavement des transports- Projet Top 20 : avec l’appui de tous les acteurs, la CCI Marseille Provence porte l’ambition de faire

entrer Marseille Provence dans le Top 20 des métropoles européennes

Nantes

Objectifs :- S’affirmer comme métropole du Grand Ouest français, une porte d’entrée Atlantique de l’Europe- Développer sa touche créative.

Projets stratégiques :Nantes Métropole a élaboré, en avril 2005, un Schéma de développement des territoires à vocation économique. Ce schéma répond à plusieurs objectifs complémentaires. Il s’agit tout d’abord de répondre à la demande en évitant la pénurie ou la surabondance de l’offre de foncier économique sur certains types de produits ou d’activités. Il participe à la valorisation des atouts de l’économie de la métropole nantaise sur le plan national et international par le développement de sites dédiés à ses filières d’excellence. Il cherche ensuite à faire de l’offre d’accueil des entreprises un outil de développement économique métropolitain par une spécialisation et une plus grande qualité des sites d’activité. Il pérennise également des sites pour le développement des activités industrielles, assez présentes dans l’agglomération nantaise. Enfin, il vise à constituer une offre équilibrée entre les différents secteurs géographiques de l’agglomération, et complémentaire pour satisfaire toutes les tailles d’activité et les cibler par vocation : artisanat, industrie, transport, tertiaire, loisirs, etc.Le SRDE des Pays de la Loire répond aux enjeux de compétitivité et d’ancrage territorial des activités industrielles et des services. Il traduit la priorité de la région qu’est le confortement d’une base industrielle forte pour le développement durable des territoires. La déclinaison opérationnelle de ce schéma permet de dégager 8 orientations transversales majeures : la dynamique de filières, la défense des équilibres économiques, l’ouverture international, le marketing territorial, l’innovation, la création-reprise et l’adaptation des très petites entreprises, le rôle de l’économie sociale et solidaire et la fonction de coordination de la collectivité régionale.

Projets en cours :- Stratégie de positionnement à l’international - Projet du Grand Port Nantes Saint Nazaire.

Nice

Objectif :Consolider l’internationalité du territoire Côte d’AzurNice Côte d’Azur : territoire d’Eco référence

Projets stratégiques :Les Alpes-Maritimes se caractérisent par de fortes contraintes physiques et urbanistiques sur un littoral attirant les convoitises, et par une dynamique de nouvelles intercommunalités créées en 2002.Reconnue internationalement pour ses atouts naturels exceptionnels, Nice Côte d’Azur met en œuvre une stratégie globale de développement de son territoire respectueuse des hommes et de l’environnement.Cette dynamique se traduit par : un schéma de transport à 10 ans permettant de connecter les différents modes de transport, la mise en place de nouvelles technologies de communication (1ère expérimentation en France du « Near Field Communication ») et la labellisation Eco-Cité pour les grands projets d’aménagement (Grand Stade, Pôle de transport multimodal, rénovation urbaine, trame verte, Nice Méridia…). Avec l’Opération d’Intérêt National « Eco Vallée plaine du Var » permettant d’expérimenter une partie de ces projets, Nice Côte d’Azur affirme sa volonté de devenir un territoire de référence traduisant le nouvel enjeu national d’une société se réorganisant autour du thème du développement durable.Le Schéma de développement économique de la région PACA s’articule autour de 5 axes stratégiques : une région solidaire qui concilie efficacité économique, équité sociale et préservation de l’environnement, une région internationale qui valorise le potentiel géostratégique d’une région Euro Méditerranéenne, une région innovante qui encourage le développement d’une économie de la connaissance et les dynamiques d’innovation, une région réactive qui anticipe et accompagne les mutations économiques, une région entreprenante qui accompagne les entreprises dans leur croissance, la création d’emplois durables et encourage leur ancrage territorial.

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Projets en cours :- Opération d’Intérêt National Eco-Vallée Plaine du Var qui a pour ambition d’être un laboratoire de

Développement Durable et de mettre en application à grande échelle les principes de l'aménagement durable

- Pôle CHU Pasteur- Mise en œuvre du schéma global des transports et notamment les extensions du tramway- Mise en œuvre de solutions structurelles à court terme/sécurisation énergétique pour les Alpes-

Maritimes- Campus STIC à Sophia Antipolis (ouverture prévue 2012)

Paris

Objectifs :- Conforter sa position au niveau mondial - Renforcer son attractivité régionale- Construire le Grand Paris

Projets stratégiques :Le SDRIF (Schéma Directeur de l’Ile-de-France) fait le pari de l'inter régionalisation et prône la création de neuf faisceaux partant de la Capitale pour structurer le territoire francilien et obtenir une meilleure coordination stratégique. Il lance 3 défis au territoire régional : la création d’une région plus solidaire, la construction d'une écorégion et la compétitivité économique. Le premier souligne l’importance de l’amélioration et la diversification du parc immobilier mais aussi la nécessité de lutter contre les déséquilibres régionaux. Le second donne des directives pour lutter contre le réchauffement climatique et s’adapter à la raréfaction des énergies fossiles. Le dernier se penche sur la question économique, avec l’accessibilité à la formation et l’emploi, le soutien aux entreprises, etc.

Le développement métropolitain économique parisien a également été défini par le SRDE (Schéma de développement régional économique). Ce document a développé trois axes pour son action : produire des emplois utiles, efficaces et de qualité, réduire les inégalités sociales et s’inscrire dans le développement durable, en construisant notamment une « écorégion ».

Projets en cours :- Grand Paris (projets architecturaux, infrastructures de transports, pôles économiques etc.)- Lancement des 1ers éco-quartiers franciliens- Projets de tours à la Défense

Strasbourg

Objectifs :- Devenir une référence en matière d’attractivité pour les entreprises - Valoriser la position de carrefour, porte d’entrée du Rhin supérieur.

Projets stratégiques :Le SCOTERS (Schéma de Cohérence Territoriale de la Région de Strasbourg) veut faire de Strasbourg le cœur de la nouvelle Europe. Il se fixe un certain nombre d’objectifs : structurer l’espace métropolitain, accueillir des équipements et des services dans les bourgs centres, urbaniser près des transports en commun, adapter le niveau de service aux besoins locaux, favoriser le renouvellement urbain, veiller à la qualité des aménagements, mettre en place une stratégie foncière, etc.

Parallèlement, le PADD (Projet d’Aménagement et de Développement Durable) fixe trois objectifs politiques : assurer le développement de la métropole strasbourgeoise, équilibrer l’aménagement du territoire et protéger l’environnement.

Enfin, la métropole strasbourgeoise peut s’appuyer sur le SRDE de la région Alsace. Ce Schéma doit permettre à l’Alsace de d’abord consolider la compétitivité de ses entreprises mais aussi gagner la bataille de l’emploi. Il s’articule autour de 5 orientations stratégiques prioritaires, déclinées en objectifs et en actions : l’innovation, l’animation des territoires, la solidarité et l’emploi, la création et le développement des entreprises, et l’international.

Projets en cours :- Infrastructures de transport : Grand contournement ouest de Strasbourg, TGV Est-européen et Rhin-

Rhône- Chantiers de rénovation urbaine.

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3.3 Les coopérations souhaitées par les acteurs des métropoles

Les six ateliers organisés dans les métropoles ont permis de rassembler des acteurs-clés de chacune d’entre elles : entreprises, centre de recherche, pôles de compétitivité, agence de développement, agence d’urbanisme… (près de 150 personnes au total : cf. liste des participants en annexe). Ces ateliers ont mis en évidence les enjeux généraux de la coopération inter-métropolitaine ainsi que les domaines constituant les leviers de coopération les plus importants. Ils ont également permis de dégager des propositions d’actions. Les débats qui ont animé ces échanges sont repris succinctement ci-dessous.

Une convergence d’intérêt pour la coopération, au-delà des intérêts spécifiques

Paris a pendant longtemps été l’unique moteur français. En lien avec un héritage jacobin, l’ensemble des politiques d’aménagement s’est focalisé autour de la capitale, selon un mode de développement caractérisé par une dichotomie profonde entre « Paris et le désert français ». A partir des années 60-70, la DATAR avait d’ailleurs promu une stratégie de développement de 8 métropoles d’équilibre pour pallier cet écart de développement. Les métropoles de l’Association des CCI Métropolitaines faisaient alors partie de ces métropoles dites d’équilibre, censées contrebalancer le poids de la capitale. Cependant, en dépit d’une attractivité croissante des villes de second rang en France, Paris demeure un espace économique majeur de niveau mondial qui polarise un certain nombre de facteurs de croissance. Les métropoles de second rang pâtissent encore de l’hyperconcentration de la métropole parisienne, qui tend pour certaines métropoles à absorber leurs talents. Ainsi, les métropoles de second rang ont besoin de définir des stratégies à l’échelle inter-métropolitaine pour être compétitives au niveau national et au-delà international. Ensemble, elles représentent seulement un tiers de la population de la métropole parisienne.

Si la nécessité pour les métropoles de second rang de coopérer semble évidente, l’Ile-de-France en tant que moteur économique de la France, peut s’interroger sur sa capacité à maintenir et à développer à elle seule ses excellences dans un contexte de mondialisation.

Une connaissance parcellaire du tissu économique des autres métropoles

Les acteurs de métropoles connaissent assez mal le tissu économique des autres métropoles. « Pour pouvoir développer des complémentarités entre les métropoles, il est nécessaire d’avoir identifié les spécificités de chacune des métropoles : les domaines d’expertise, les équipements de pointe, les ressources en termes de formation… »

La coopération pour « chasser en meute »

Les entreprises qui visent à s’exporter perçoivent l’intérêt d’une coopération avec d’autres acteurs sur le territoire. En effet, cela leur permet de proposer une offre packagée. Dans une perspective de concurrence internationale, les métropoles ont un intérêt à développer des stratégies de coopération leur permettant non plus de s’exporter de façon individuelle mais de « chasser en meute », à l’instar de ce qui est réalisé dans d’autres pays, notamment en Allemagne ou au Japon. Il a été évoqué à cet égard le fait que le pôle Minatec de Grenoble est susceptible d’être menacé par la montée en puissance du Japon dans le domaine des nanotechnologies et qu’il aurait intérêt à promouvoir une action impulsée sur une base régionale pouvant conduire à son affirmation sur le plan européen.

La coopération, un impératif encore plus fort pour les PME

Le fait de coopérer doit permettre d’atteindre la masse critique nécessaire pour exister en Europe et dans le monde. Cet enjeu est particulièrement exacerbé pour les PME qui peinent à atteindre une taille critique. Lors de différents ateliers, il a été mentionné l’insuffisante prise en considération des PME par les politiques publiques. Il semble que les CCI pourraient avoir un effet de levier important, en favorisant la coopération pour l’échange de bonnes pratiques à cet égard.

Faire coopérer des acteurs multiples aux logiques distinctes

Le développement d’une stratégie de coopération inter-métropolitaine doit prendre en compte la pluralité des acteurs qu’elle doit mobiliser. En effet, entreprises, chercheurs et institutionnels agissent selon des logiques variées :

- La temporalité de leurs actions est différente. Si les travaux des chercheurs s’inscrivent dans des perspectives d’une dizaine d’années, les entreprises sont contraintes de mettre en œuvre des stratégies de court terme, sur quelques mois.

- La dimension territorialisée de leur action prend des formes différentes. Si les acteurs institutionnels mettent en œuvre des stratégies territoriales, les entreprises elles se développent de façon a priori aspatiales. Cependant, en dépit de cet apparent affranchissement des limites territoriales, les entreprises

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sont en fait elles aussi confrontées à ces frontières puisque les acteurs d’un territoire ont tendance à privilégier les acteurs locaux, selon une logique de toporatisme86.

En outre, les entreprises, en fonction de leur taille, de leur situation n’ont pas le même intérêt à coopérer. Les grands groupes ont tendance à privilégier les coopérations au niveau international plutôt que local. Il faut également établir une distinction en fonction du degré d’autonomie de l’établissement considéré. En effet, les PME, filiales d’un grand groupe, ont un degré d’autonomie limité et ne sont pas en mesure de procéder à des stratégies de rapprochement des marchés finaux sans l’accord du groupe.

Coopérer pour trouver des complémentarités et élargir la chaîne de la valeur

Deux voies possibles pour dynamiser la chaîne de la valeur ont été mentionnées lors des ateliers : - Soit on remonte la chaîne de la valeur en essayant de favoriser le développement de la R&D

(conformément à l’orientation prise par les pôles de compétitivité).- Soit on tente de se rapprocher les usagers finaux.

Ainsi, dans le cadre d’une approche inter-métropolitaine, plusieurs opportunités ont été évoquées pour souligner les liens existant entre les métropoles dans des secteurs à enjeux :

- Dans le domaine de l’automobile, Lyon intervient davantage dans la sous-traitance tandis que Paris fabrique l’automobile. Il s’agit de déterminer dans quelle mesure on peut développer des liens entre ces activités.

- Nantes assure la production de canons à neige, alors que Rhône-Alpes est une région productrice de téléphériques. Il serait intéressant de voir dans quelle mesure des complémentarités peuvent être dégagées, éventuellement avec des équipements sportifs pour pouvoir proposer une offre packagée nationale à des clients internationaux.

La complexe triangulation recherche - entreprises - universités

Au sein de chaque métropole, on observe un manque d’adéquation entre ces ressources. Il est fréquent que les métropoles disposent de ressources importantes dans un domaine (recherche) mais qu’elles ne disposent pas des ressources productives correspondantes :

- Marseille dispose de ressources très pointues en médecine, génétique mais ne dispose pas des ressources productives correspondantes (plutôt situées aux Pays-Bas ou en Belgique).

- Marseille a l’industrie de la pétrochimie mais ne dispose pas des ressources correspondantes en matière de recherche (plutôt situées aux Pays-Bas ou en Belgique).

- Lille concentre des grands acteurs de la distribution mais ne dispose pas d’une offre de formation adaptée.

- Strasbourg a développé au sein de son université une triangulation recherche – entreprises -formation dans les domaines de la biotechnologie. D’autres domaines pourraient faire l’objet d’intégrations semblables.

Cette dichotomie entre ressources productives et ressources en terme de formation constitue un levier de coopération entre les métropoles. Les CCI pourraient jouer un rôle pour faire connaître les expertises de chacune des métropoles, leur offre de formation et pour identifier les profils des métiers de demain.

L’innovation plurielle

Il a été rappelé que bon nombre d’entreprises créent la valeur ajoutée de leurs produits ou services au niveau de leur entreprise. Lors de l’atelier tenu à Paris, deux exemples de démarche visant à faciliter l’innovation ont été évoquées :

1. Le Groupe Veolia Environnement a rappelé que l’innovation constitue un enjeu majeur pour les entreprises pour pouvoir se différencier. Il déploie ainsi 800 chercheurs répartis en France et dans le monde pour accélérer l’innovation. Au-delà de ces activités de recherche proprement dites, le groupe valorise aussi l’ « innovation participative », considérant que ce sont les personnes sur le terrain qui ont des idées innovantes.

2. Le Comité Richelieu a créé le pacte PME, en 2006, qui vise à inciter les grands groupes à faire de l’ « innovation ouverte », partant du principe que l’innovation provient des petites et moyennes entreprises Au final, les grandes groupes observent des gains de compétitivité et les petites entreprises gagnent des marchés, donc des références et à plus long terme, des opportunités de croissance.

3. Les expériences emblématiques, dans le domaine urbain, menées par des grands acteurs publics (comme celles de l’EPAD-EPASA en matière de développement durable dans le quartier d’affaire de la Défense) peuvent avoir un effet de levier pour stimuler l’innovation.

86 Le concept de « toporatisme » est employé par Olivier TORRES, chercheur à l’Université de Montpellier pour désigner le corporatisme spatial

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Le travail en réseau : l’international plébiscité et des réseaux d’acteurs multiples

Le travail des entreprises d’un territoire ne parviennent pas nécessairement à coopérer. D’ailleurs, il est parfois plus facile de nouer des relations de coopération avec des acteurs non pas situés sur le même territoire mais dans un territoire plus éloigné. Il semble que les outils à destination des entreprises sont plus nombreux pour leur permettre de s’exporter à l’international que dans une région limitrophe. Ainsi, les aides pour l’export des PME sont importantes à l’international tandis qu’il n’existe que très peu de dispositifs facilitant le développement d’activités sur d’autres territoires en France. Les acteurs des métropoles échangent déjà aujourd’hui par le biais des réseaux d’affaires. Ces réseaux existent sur le plan national mais également au niveau international : Partenariat France, ADECI (Association pour le Développement de la Coopération Industrielle Internationale)…

Parmi le nombre important de réseaux auxquels les acteurs publics participent, les intervenants aux ateliers ont mentionnés : Amcham (American Chamber of Commerce) - Apéro du management- APM (Association Progrès du Management)- Association internationale Ville-Port- Clubs d'affaires- Club des Ambassadeurs -Commissions CCI - Conférence des Grandes Ecoles - FNAU (Fédération Nationale des Agences d’Urbanisme) - Germe (Groupe d’Entraînement et de Réflexion au Management des Entreprises) - Portes de l'innovation -Réseau WTCA (World Trade Center Association)- Réseau de Développement TechnologiqueCes cercles permettent des échanges de bonnes pratiques. Les acteurs publics estiment que les domaines dans lesquels ils devraient mieux coopérer pour accompagner les entreprises sont par ordre de priorité :

- Innovation - Intelligence économique - Anticipation des mutations- Ouverture à l’international- Prospective- Promotion du territoire

L’innovation apparaît comme la priorité en matière de coopération pour l’accompagnement des entreprises. Il faut signaler que lors des ateliers (Paris et Lyon notamment), les procédures d’appels d’offres publiques ont été considérées comme de faibles leviers de l’innovation, en regard d’autres pays européens, où la commande publique favorise le dialogue compétitif pour promouvoir l’innovation des produits et prestations ainsi que la place des PME. Il a été déploré le fait qu’en France, la commande publique a plutôt tendance à normaliser les prestations et à constituer un frein à l’innovation.

Les supports de la communication : transport et connectivité

Les infrastructures jouent un rôle majeur dans la coopération entre acteurs. Premièrement, elle conditionne la nature et l’efficacité des liens entre les métropoles (cf. chapitre 4, sur l’accessibilité, de l’étude intégrale). Les infrastructures constituent un facteur d’attractivité majeur au niveau national vis-à-vis des investisseurs potentiels étrangers. Globalement les infrastructures de transport sont considérées comme étant de qualité, mais la majorité des entreprises interrogées considère le réseau de transports de leur métropole comme insatisfaisant. Par ailleurs la connectivité numérique au sein des métropoles a été considérée comme globalement satisfaisante mais doit évoluer rapidement vers du très haut débit.

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3.4 Convergences, complémentarités et différenciation entre métropoles

3.4.1 Des convergences liées à l’image et à l’attractivité de la France

La récente publication du baromètre Ernst & Young de l’Attractivité européenne 200987 atteste d’une attractivité française en bonne santé. Sept facteurs sont mis en évidence. Ils apporte un éclairage à ce qui apparaître comem des poitns de convergence.

Attractivité énergétiqueBase de départ de quatre grands leaders mondiaux (Total, Areva, EDF et GDF-Suez), la France est saluée pour son indépendance énergétique, supérieure à 50%. Son fer de lance nucléaire est un vecteur de conquête mondiale, mais aussi un facteur d’attraction : prestataires, clients, opérateurs, bureaux d’étude viennent y implanter de nouvelles activités, ainsi que le montre le projet ITER. Autour des énergies renouvelables, se joue également un challenge planétaire auquel la France doit et peut participer, forte de son potentiel éolien.

Attractivité logistiqueSa position géographique centrale procure au pays un avantage considérable. Appuyée sur un réseau routier exceptionnel (troisième au niveau mondial pour le nombre de kilomètres par habitant, derrière les Etats-Unis et le Japon), elle justifie sa performance logistique et le développement de nombreuses activités commerciales. Rayonnement du hub mondial Roissy-Charles de Gaulle, exportation de la haute vitesse ferroviaire à la française, grandes infrastructures transfrontalières : ces défis sont aussi portés par de solides leaders internationaux, aux premiers rangs desquels SNCF, Air France/KLM, Alsthom ou encore Vinci.

Attractivité financièreLes records du taux d’épargne, le capitalisme familial, la relative préservation du système bancaire… tentent de compenser à la fois un endettement considérable et le soutien insuffisant du capital développement. Les banques ou compagnies d’assurance d’origine française sont des employeurs considérables en France, plus que partout ailleurs, elles sont un des socles du nouveau modèle économique français.

Attractivité rayonnanteParlera-t-on de fracture entre le « déclinisme » français et la réalité de son rayonnement international ? Avec 1% de la population mondiale, la France produit 5% du PIB mondial et se range à la sixième place des économies de la planète. Performance à laquelle contribuent des centaines de PME et d’entrepreneurs, à l’origine de grands et petits succès, technologiques et industriels, sportifs et culturels. Autre signe de la mondialisation, la présence de dirigeants français à la tête d’entreprises internationales et l’optimisme des nouvelles générations : selon Ipsos, 55% des jeunes Français voient la mondialisation sous un angle positif alors que seulement 28% des plus de 35 ans abondent dans ce sens.

Attractivité culturelle Cinéma, gastronomie, vin, architecture, culture… ces « valeurs françaises » ont pris une « valeur économique »considérable. Les industries culturelles, par exemple, ne semblent pas connaître la crise et leurs 470.000 emplois sont autant de fers de lance pour l’attractivité du territoire. Pesant de tout leur poids dans les soldes extérieurs de la France, ces industries sont aussi les angles par lesquels le site France fait la différence et des vecteurs de l’attractivité : très haute qualité et très haute créativité, internationale et innovante.

Attractivité influente Lorsque les décideurs nous renvoient l’image d’une France complexe, ils saluent aussi sa diversité sectorielle, sa capacité d’intervention sur des secteurs stratégiques, ses réseaux d’influence au bénéfice d’un indéniable dynamisme régional. Si elle décourage des investisseurs étrangers à la recherche de solutions claires et de systèmes lisibles – sociaux, réglementaires – elle manifeste par ailleurs une capacité de projection et d’intervention au cœur de la tempête et une assise culturelle reconnue aujourd’hui comme un atout important en termes de compétitivité.

Attractivité métropolitaineLa démographie française peut et doit renforcer une nouvelle économie, celle de métropoles de taille européenne. A l’heure du temps partagé qui favorise le développement des activités commerciales et de l’immobilier, à l’heure de la culture et du tourisme qui incitent à la consommation et créent des emplois, c’est aussi une promesse entrepreneuriale pour une grande partie des générations à venir. L’entrepreneuriat métropolitain, créateur d’entreprises et fort sur son marché intérieur, y construira un développement accéléré.

87 Ernst & Young, Baromètre sur « l’attractivité européenne », Mai 2009

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3.4.2 L’identification des atouts des métropoles

L’identification des atouts, synthétisés dans le tableau qui suit, met en évidence certaines dynamiques de développement partagées par l’ensemble des métropoles :

- Toutes les métropoles disposent d’une position géostratégique forte, qui conforte leur ambition de rayonnement au niveau européen. Qu’elles soient villes transfrontalières, villes portuaires ou ville-capitale, toutes disposent d’une position favorisant leur ouverture internationale. Elles constituent des interfaces vers d’autres pays, d’autres continents. Elles sont implantées sur des axes fluviaux majeurs (Rhin, Rhône, Garonne, Seine), sur des façades maritimes (Méditerranée, Atlantique) ou encore au cœur de la dorsale européenne.

- Les métropoles se caractérisent par leur attractivité. Les facteurs de cette attractivité se distinguent d’une métropole à l’autre. Ainsi, Bordeaux, Lille, Marseille, Nantes, Nice et Strasbourg valorisent leur cadre de vie tandis que Paris et Lyon, peut-être plus soumises à des externalités négatives liées à la taille de leurs métropoles, mettent plutôt en relief leur attractivité au niveau économique. D’ailleurs, Paris souligne le fait qu’elle est un pôle attractif pour les IDE et considère son cadre de vie plus comme une faiblesse limitant son attractivité.

- Les activités industrielles des métropoles sont considérées comme des atouts sauf pour Paris, qui valorise plus la diversité de son tissu économique ou encore son système financier développé, deux aspects plus discriminants par rapport aux autres métropoles.

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ATOUTS DES METROPOLES identifiés par les CCI

PARIS

- Réseaux d’infrastructures et de télécommunication de qualité

- Importance du tourisme

- Parc de bureaux considérable

- Forte concentration de la recherche dans des domaines diversifiés

- Diversité du tissu économique, propre aux villes mondiales

- Système financier développé

- Présence de nombreuses organisations internationales

- Concentration des centres de décision

- Pôle attractif pour les IDE

BORDEAUX

- Requalification urbaine de Bordeaux et son agglomération autour du tramway qui

génère un changement d’image très conséquent

- Richesse patrimoniale - Classement au patrimoine mondial de l’UNESCO

- Attractivité touristique

- Dynamique démographique retrouvée

- Métropole numérique

- Vignoble et viticulture de portée internationale et de grande valeur économique

- Position privilégiée sur la côte Atlantique

- Cadre de vie et qualité de vie exceptionnels

LILLE

- Position de carrefour européen

- Très bonne accessibilité

- Savoir-faire culturel reconnu en France et en Europe

- Dimension transfrontalière et internationale

- 3e place pour l’organisation de salons et congrès

- Cadre de vie attractif

- Image significativement améliorée

- Socle industriel et diversifié

- Forte tertiarisation de l’économie

LYON

- Position géostratégique sur les flux nord-sud

- Dynamisme démographique

- Activités industrielles sur une spécialisation large

- Richesse de la création artistique

- Densité de la R&D et du tissu universitaire

- Ouverture internationale

- Dynamique liée au réseau des villes de Rhône-Alpes

- Force et diversité de la production d’énergie

- Place financière significative

MARSEILLE

- Position géostratégique sur l’Euroméditerranée

- Cadre de vie attractif

- Richesse historique, patrimoniale et culturelle « créativité »

- Industries-clés et grands projets structurants

- Secteur logistique important

NANTES

- Porte d’entrée sur l’Atlantique

- Estuaire, comme axe structurant

- Cadre de vie attractif

- Dynamisme démographique

- Développement endogène

- Culture entrepreneuriale

- Industrie diversifiée et exportatrice

- Importance des modes de déplacement doux

NICE

- Cadre de vie et patrimoine naturel attractifs

- Forte dimension et image internationales

- Economie appuyée sur 2 moteurs majeurs : le tourisme international et les hautes

technologies (TIC et Sciences du Vivant)

- Attractivité du territoire

- 8 pôles de compétitivité qui interagissent sur les Alpes-Maritimes

- Aéroport Nice Côte d’Azur, 2ème place après Paris, 10 millions de passagers/an

- Proximité de l’Italie du Nord et de Monaco avec fort impact sur le tourisme

- Dynamique métropolitaine autour de la Communauté Urbaine Nice Côte d’Azur

- 91 -

- Sophia Antipolis, technopole européenne

- Mise en place de l’OIN Eco-Vallée

STRASBOURG

- Carrefour Est-Ouest et Nord-Sud

- Dimension transfrontalière et internationale

- Cadre de vie attractif

- Axe rhénan structurant : ouverture vers l’Allemagne, la Suisse

- Socle industriel majeur

- Forte tertiarisation de l’économie

- 92 -

3.4.3 L’identification des faiblesses des métropoles

L’identification des faiblesses, réalisée par les CCI et résumée dans le tableau qui suit, met en évidence des freins au développement partagé par l’ensemble des métropoles :

- L’image véhiculée par les métropoles constitue pour la plupart d’entre elles une faiblesse. Ainsi, seule la métropole lyonnaise n’a pas considéré son image comme une faiblesse. Les autres métropoles souffrent, d’après les CCI, d’un manque de visibilité de leur image, au niveau national ou international. Ce manque de visibilité de l’image au sein de chaque métropole pourrait constituer un frein à l’élaboration d’une stratégie à l’échelle inter-métropolitaine, incapable de s’appuyer sur des spécificités clairement identifiées à l’échelle de chaque métropole.

- La dépendance des métropoles vis-à-vis de l’extérieur constitue aussi une faiblesse partagée par la majorité des métropoles. Cette dépendance est clairement explicitée par Bordeaux, Lille et Strasbourg. Lyon, Nice et Nantes déplorent un manque de sièges sociaux. Seule la métropole parisienne se distingue clairement puisqu’elle considère la forte concentration des centres de décision dont elle bénéficie comme un atout.

Les autres faiblesses exprimées par les métropoles sont assez disparates : Bordeaux, Marseille et Nantes, quoique toutes trois dans des positions d’interface maritime intéressante, considèrent que leur position excentrée par rapport à une dorsale européenne constitue une faiblesse.

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FAIBLESSES DES METROPOLES identifiées par les CCI

PARIS

- Disparités socio-économiques intraterritoriales importantes

- Répartition inégale de l’emploi

- Faiblesse des créations d’entreprises

- Forces de dispersion liées à la taille de la métropole

- Image économique et technologique médiocre

- Cadre de vie peu attractif

- Image de Paris très liée à la marque France

BORDEAUX

- Congestion de la circulation et discontinuité dans les réseaux de connexion aux grands axes de

communication européens

- Absence de connexion directe entre l’aéroport et la future gare TGV

- Développement industriel du grand port maritime fragilisé

- Image économique de la métropole trop exclusivement centrée sur le vin

- Rayonnement économique trop faible pour affirmer une influence réelle à l’échelle européenne

- Dépendance des centres de décision extérieurs

- Faible densité du tissu d’entreprises de taille moyennes

LILLE

- Insuffisante intégration des standards logistiques nord européens

- Positionnement précaire du hub TGV

- Impossibilité de concurrencer aéroport CDG

- Dépendance vis-à-vis de l’international

- Faiblesse de l’économie résidentielle

- Développement tertiaire encore trop endogène

- Implication faible des acteurs autour de la dimension eurorégionale

- Effet tunnel entre Paris et Bruxelles

- Retard de stratégie économique globale

- Manque de visibilité et d’image internationale

- Faiblesse des capacités d’accueil hôtelières et des événements de rayonnement international

LYON

- Insuffisance des sièges sociaux d’entreprises grandes ou moyennes

- Taille insuffisante des sous-traitants

- Vieillissement et saturation des infrastructures

- Risque de desserrement du tissu industriel

- Insuffisance des coopérations grands groupes-PME

- Secteurs industriels sur des segments en équilibre instable ou exposés

- Insuffisance de la culture de l’innovation

- Insuffisance des gazelles et des capacités exportatrices

MARSEILLE

- Situation périphérique en Europe

- Villes côtières mal reliées entre elles et avec leur arrière-pays

- Retard dans l’économie de la connaissance

- Manque d’image sérieuse

- Absence de visibilité internationale

NANTES

- Taille insuffisante de la métropole à l’échelle européenne

- Situation périphérique en Europe

- Manque de marque économique claire

- Faiblesse des sièges sociaux

- Peu de belles PME

- Manque d’attractivité touristique au niveau international

- Absence d’image de marque claire

NICE

- Emplois liés aux fonctions métropolitaines supérieures insuffisants

- Faible capacité d’accueil pour les salons et expositions

- Problématique forte d’accès au logement pour les actifs avec des prix élevés

- Rareté et renchérissement du foncier sans politique de maîtrise foncière

- Fragilité structurelle en matière d’alimentation électrique

- Echéance lointaine pour le raccordement du territoire au réseau LGV européen

- Masse critique de l’Enseignement Supérieur insuffisante

STRASBOURG

- Dépendance forte à l’égard de centres de décision hors de la région

- Intégration transfrontalière encore en construction

- Gouvernance territoriale pas encore construite à l’échelle de l’Eurodistrict et du Rhin supérieur

- Développement surtout endogène

- Absence d’image clairement identifiée

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3.5 Les éléments d’excellence de chaque métropole

3.5.1 L’approche Little BANG

La France constitue un territoire multi-spécialiste et peut donc générer des fertilisations croisées compte tenu du réel capital de compétences dont elle dispose dans différents secteurs.

L’analyse territoriale identifie les « industries-mères » comme contributeurs sur une certaine durée historique des spécificités industrielles, sans être obligatoirement de très grandes entreprises (un réseau de belles PME peut assurer le même rôle), le poids de ces activités industrielles spécifiques est néanmoins caractéristique de la production industrielle de chaque métropole.

L’approche dite « Little BANG-CEC » identifie les technologies stratégiques qui favoriseront le maintien et le renouvellement du tissu industriel et qui permettront de faire apparaître les champions de demain. Elle vise à cerner pour chaque domaine stratégique les ressources existantes. Ces technologies reposent notamment sur le « Little BANG » - B : byte et technologies informatiques, A : atomes et les technologies nucléaires – N : neurones et les neuro-technologies – G : gênes et les technologies génétiques, auxquelles s’ajoutent les technologies de l’information et de la communication, les nouvelles énergies, les matériaux et la chimie, les technologies et méthodes de production, la logistique, etc.

Sachant que l’innovation dans les industries-mères n’est pas exclusivement primaire, certaines d’entre elles ont des établissements concernés par plusieurs domaines d’innovation. Un tableau schématique de la classification Little Bang a été proposé lors des ateliers. Même si ce tableau n’est pas exhaustif, il constitue une première approche pour envisager les complémentarités possibles entre métropoles.

YTE : Electronique et InformatiqueB

TOME : Secteur nucléaire A

EURONE : Technologies cognitives, intelligenceN

ENES : Génome, biotechnologieG

HIMIE: Lien avec l’agro-alimentaire, les molécules, les OGMC

NERGIE : E

ITYTECH : Génie urbain, technologies pour faire la villeC

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LES BANG DANS LES 6 METROPOLES

BORDEAUX LILLE LYON MARSEILLE NANTES NICE PARIS STRASBOURG

BYTEElectronique -Informatique

IMS LaBRI INRIA IXL Aerospace Valley Airbus SNECMA Aquitaine valley

Centre Technologique de Villeneuve d’Ascq

Equipements innovants de Lille 1 (INRIA, IRCIA)

RFID

Aéronautique Aerospace

Edition de logicielsEdit

Aéronautique et

spatialPegase

Pôle Risques

Accenture,Steria,AlcatelEDSErnst&Young

CNRS/UNSA : LEAT, I3S … INRIA Pôle SCS Pôle Pegase Risques - Optitec Thalès

SystematicCap DigitalopticsValleyINRIALIP6Alcatel LucentDassault Systèmes

ENSPS/Supinfo (nouvelles formations dans les CONECTUS : ENSISASTICS)

Alcatel, Hager

ATOME

Nucléaire

CEA CPMOH CENBG Laser Megajoule Eolite System

Centrale de Granville

… ITERPôle Cap’Energie

Cyclotron IBM, Centre d’excellence mondial pour l’énergie nucléaire

CEAAREVAARENE

…

NEURONE

Technologies

cognitives

PGFB INB IDC

… … Optitech’ … Otologics neurelec (MXM) Integra

neurosciences

Saclay NEUREX FORENAP (68)

GENES

Génome,

Biotech.

ISM INSERM

Pôle Nutrition Santé Longévité

Pôle Uptex

En pointe sur la Maladie d’Alzheimer

Lyon Biopôle Eurobiomed Atlantic Biothérapie Eurobiomed Institut

Pharmacologie IPMC Virbac

MedicenGénopôleSanofi AventisCanceropôle Ile-

de-France

Spécialisation dans le cancer

IRCADCONECTUS Biosynex

CHIMIE

Agro-

alimentaire

Molécules

INRAISTABISVVIFREMERITERGIECB

UPTEXMAUD

… Pôle PASS Cancérologie

nucléaire et

radiochimie Cyclotron

Biothérapies

INRA Laboratoire CNOM Pôle PASS

Cosmetic Valley MIN Rungis Pôle Gastronomie INRA INSERM

Big Pharma : Lily, Biovalley

ENERGIE

EADS AVENIA

Potentiel sous-

valorisé Sineo (lavage

auto sans eau) Inergeo (pompe à

chaleur)

Cluster Rhône-Alpes Eco énergies

Pôle Mer-PACA Pôle Cap’energie Pôle Risques

Intelligence en

énergie marine Bassin de carene Plateforme de test

SEMREV et prototype SEAREV

CapEnergies AUGIER ADEME-EnR Pôle MER

CEA Synchrotron Soleil TOTAL VEOLIA GDF SUEZ

Projet Hanau/ Siemens

Cluster Energievie Pôles Fibres

naturelles grand-est

ES Labos INSA, ICS

CITY-TECH

Génie urbain

LCTS ICMCB CTBA CREADDh

Doublet actif sur le

mobilier design

urbain : ITRANSPICOMRFID

Lyon Urban Truck and Bus

Lumière

Pôle Génie civil CSTB Laboratoire LPMC

Pôle Advancity Mov’eo INRETS PSA VINCI VEOLIA

Pôle Véhicule du futur

Lohe / Modalohr

- 96 -

3.5.2 Les ressources des territoires

Les ressources des territoires (pôles de compétitivité, ressources en matière de développement économique et en matière de formation) ont été répertoriées afin d’identifier les excellences de chacune des métropoles.

PARIS

Pôles de

compétitivité

Medicen (santé : neurosciences, cancérologie…) Mov’eo (automobile) Advancity (Ville et mobilité durable) Pôle Finance et Innovation

Ressources en

matière de

développement

économique

Bio-Rad France Sanofi-aventis Servier Thomson Vivendi Alcatel Lucent EADS Siemens Medical Solutions France MIN Rungis Vinci Véolia Suez DASSAULT Aviation EADS SAFRAN Arianespace THALES Boeing Aéroports de Paris PSA Peugeot Citroën L’Oréal, Ives Saint Laurent, Guerlain, Cartier… BNP Paris-Bas, Société Générale, LCL… AGF, Aviva, Allianz..

Ressources en

matière de

recherche et de

formation

Canceropôle d’Ile-de-France ADEME CEA CEMAGREF CNES CSTB IFREMER INSEE Genopole Institut Curie Institut Pasteur IRD LCPC INRIA INSERM INTS Commissariat à l’Energie Atomique Synchrotron Soleil ENSCI Les Ateliers Strate Collège Designers ENSAAMA Université de Marne la Vallée Ecole nationale des Points et Chaussées Ecole nationale supérieure des Mines de Paris INRETS (Institut National de recherche sur les transports et la sécurité) Institut Louis Bachelier Ecole de la régulation financière européenne INSEAD HEC Dauphine Ecole du Louvre Ecole Normale Supérieure Ecole des Haute Etudes en Sciences Sociales Ecole Nationale Supérieure des Mines à Paris Ecole Nationale des Ponts et Chaussées Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers

- 97 -

BORDEAUX

Pôles de

compétitivité

Aérospace Valley : aéronautique, espace et systèmes embarqués (Aquitaine et Midi-Pyrénées) Route des Lasers : lasers, photoniques et applications Prod’Innov : produits et procédés innovants pour la nutrition et la santé Xylofutur: Industries et pin maritime du futur, chimie verteEn cours: AVENIA « Avenir Energie Environnement » Inno’vin CREAHd : pour de nouvelles applications dans la construction, l’aménagement et l’habitat durable

Ressources en

matière de

développement

économique

EADS Astrium SAS CEA Thalès Avionics et Systèmes Aéroportés Dassault Aviation SNECMA propulsion solide SNPE matériaux énergétiques Roxel Groupe SAFRAN SAFT Turboméca Smurfit Kappa Comptoir du Pin Fluopharma Air liquide Sanofi Aventis Sunnco Valorem Exosun First Solar CNB Construction Navale de Bordeaux

Ressources en

matière de

recherche et de

formation

INSEEC : Institut des Hautes Etudes Economiques et Commerciales ENSCBP : Ecole Nationale Supérieure de Chimie, Biologie et Physique de Bordeaux ENSAM : Ecole Nationale Supérieure d’Arts et Métiers ESTBB : Ecole Supérieure de Technologie des Biomolécules de Bordeaux BEM : Bordeaux Management School ISLI : Institut Supérieur de Logistique Industrielle ISEG : Institut Supérieur Européen de Gestion MIB : Materials and Systems Institute of Bordeaux IMS : Laboratoire de l’Intégration du Matériau et du Système PGFB : Plateforme génomique fonctionnelle INB : Institut des neurosciences de Bordeaux IDC : Institut de la Cognitique INRA : Institut National de Recherche Agroalimentaire IFREMER : Institut Français de Recherche et d’Etudes sur la Mer IECB : Institut Européen de Chimie et de Biologie CEA : Commissariat à l’Energie Atomique CPMOH : Centre de Physique Moléculaire Optique et Hertzienne CENBG :Centre d’Etudes Nucléaires de Bordeaux Gradignan CELIA : Centre des Lasers Intenses et Applications ILP :Institut lasers et Plasmas INRIA : Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique ICMCB : Institut de Chimie de la Matière Condensée de Bordeaux

LILLE

Pôles de

compétitivité

NSL (Nutrition Santé Longévité) Pôle AQUIMER UPTEX (textile innovant) I-TRANS (transports terrestres innovants)

Ressources en

matière de

développement

économique

Adrianor Bonduelle Mc Cain Roquette Frères Dentelle de Calais Clubtex Salon international de l’industrie ferroviaire Salon mondial « Busworld » Agence ferroviaire européenne

Ressources en

matière de

recherche et de

formation

Centrale nucléaire de Gravelines IFREMER CEVPM (Centre d’expérimentation et de valorisation des produits de la mer) CFPMB (Centre de Formation aux produits de la mer) Université du littoral CETI

- 98 -

Institut supérieur de design Ecole des Mines de Douai Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Lille ENSAIT (Ecole Nationale Supérieure des Arts et Industries Textiles) Institut Français du Textile Habillement Biotechnologies (maladie d’Alzheimer) Institut Pasteur de Lille CNRS Ecole centrale de Lille Ecole des Mines de Douai

LYON

Pôles de

compétitivité

Sporaltec (industrie des sports et des loisirs Tenerrdis (énergies renouvelables) Techtera (textile) Lyon Biopole (santé : infectiologie, virologie…) Lyon Urban Truck and Bus (logistique) Viameca (aréonautique et automobile)

Ressources en

matière de

développement

économique

Village des créateurs Entreprise Citécréation (peintures murales) Clubtex Lyon BioMérieux Sanofi pasteur Merial Becton Dickison Renault Trucks Iribsus Keolis Michelin Total EDF

Ressources en

matière de

recherche et de

formation

Synchrotron Grenoble –nano CEA CNRS ENS INSERM Université de Lyon Université Joseph Fourrier Synchrotron Grenoble -nano IFP INRETS CEA LIER CETIM Institut Universitaire Professionnel Lyon 2 (DESS Banque et Finance - DEA Organisation et contrôle

des activités de marchés financiers back/middle office) Institut Technique de Banque Institut des Science Financière et d'Assurance (ISFA) Institut des Assurances de Lyon Ecole de Management de Lyon

MARSEILLE

Pôles de

compétitivité

PASS (Arôme, cosmétique) Européen d’Innovation Fruits et Légumes Capenergies Mer PACA Eurobiomed (santé : pathologies émergentes, maladies orphelines…)

Ressources en

matière de

développement

économique

ALSTOM AREVA VEOLIA Env. Port énergie Sanofi Aventis Bausch&Lomb Bio-Rad CisBio International

Ressources en

matière de

recherche et de

formation

Université Européenne des Senteurs et des Saveurs Onippam (Office national interprofessionnel des plantes à parfum, aromatiques et médicinales) COSMED (Association de la filière cosmétique) ITER (2018) IFREMER

- 99 -

Centre d’études nucléaires de Cadarache Institut de Recherche et de Développement de Montpellier Institut de recherche de biothérapie de Montpellier Institut de Neurosciences de Montpellier Centre d’Immunologie de Marseille Luminy

Autres éléments

d’excellence

majeurs

Expertise Nord-Sud ; microcrédit

NANTES

Pôles de

compétitivité

Vegepolys Angers Blue cluster (énergie de la mer) Mer Bretagne Atlantic Biothérapies (biotechnologies) Emc2 Génie civil

Ressources en

matière de

développement

économique

Forte exportation en produits biologiques MIN Entreprise Saunier Duval Port énergie, raffinerie Total Royal de luxe SNE conseil en ingénierie urbaine AIRBUS

Ressources en

matière de

recherche et de

formation

INRA d’Angers et Nantes (INH) Institut National Horticole Université de Nantes Université d’Angers Ecole nationale vétérinaire SEAREV – école centrale (sys.récupération nrj. vagues) IFREMER Potentiel éolien et solaire (CPER 2007-2013) Ecole de design Nantes Atlantique Quartier de la création sur l’Ile de Nantes lancée en juin 2009 Cyclotron Arronax

NICE

Pôles de

compétitivité

CAPENERGIES EUROBIOMED (Sciences du Vivant) OPTITEC (Optique et Photonique) PASS (Parfums, Arômes, Senteurs, Saveurs) PEGASE (Aéronautique et Espace) POLE MER POLE RISQUES SCS (ancrage 06)

Ressources en

matière de

développement

économique

Virbac Arkopharma Laboratoires Boiron Galderma Mane Robertet Amadeus IBM Texas Instruments Thalès Alenia Space Thalès underwater systems Otologics …

Ressources en

matière de

recherche et de

formation

Sophia-Antipolis ADEME – ENR CARMA Observatoire océanologique de Villefranche-sur-Mer Observatoire de la Côte d’Azur CNRS/UNSA : Geosciences Azur, LEAT, I3S CSTB INRIA INRA Agro Biotech (le plus important laboratoire français de l’INRA) CNRS Mines Paristech Sophia Antipolis

- 100 -

UNSA- Université de Nice-Sophia Antipolis – ESINSA - Polytech ESSI : Ecole Supérieure en Sciences Informatiques Institut EURECOM

STRASBOURG

Pôles de

compétitivité

Fibres Grand est Alsace Biovalley (biotechnologies) Véhicule du futur (automobile, transports)

Ressources en

matière de

développement

économique

Tryba solaire Lily pharmaceutics Faurecia PSA Peugeot Citroën

Ressources en

matière de

recherche et de

formation

IRCAD (institut de recherche contre le cancer) ADIT European science foundation CNRS Alsace CETIM-CERMAT INSA de Strasbourg Institut Pierre Vernier IREPA Laser Canceropôle d’Ile-de-France CEA Genopole Institut Curie Institut Pasteur INRIA INSERM INTS Commissariat à l’Energie Atomique Synchrotron Soleil ENSCI Les Ateliers Strate Collège Designers ENSAAMA Université de Marne la Vallée Ecole nationale des Points et Chaussées Ecole nationale supérieure des Mines de Paris INRETS (Institut National de rech. sur les transports et la sécurité) Institut Louis Bachelier Ecole de la régulation financière européenne INSEAD HEC Dauphine